Nouveaux lieux, nouveaux clans et nouvelles espèces. A vous de vivre ... Ou de survivre !

Un silence pesait, seul les pas silencieux du loup au pelage semblable à celui du sable qui recouvrait ce lieu, se faisaient entendre. Même la peluche qui trônait au bout de sa queue, aux couleurs des plus colorées, se taisait. On pourrait croire que l'heure était à la Mort face à un tel silence des deux êtres qui semblaient être les seuls vivants de sur cette immense plage sableuse, et pourtant, ce n'était guère le cas. Les deux gardaient leur silence pour une raison simple : Reron ne parlait car, il n'aurait aucune réponse de son ami. Lucian se taisait comme depuis des années, continuant de cultiver la fleur de silence qui lui étreignait fermement ses cordes vocales.

C'est dans ce silence que les compères s'avançaient. le sable bouillant brulait les coussinets du n'importe quel canin qui n'aurait guère l'habitude, ce qui n'était évidemment pas le cas du loup beige. Il était né dans un bloc de roc au milieu de terres désolées où l'eau était rare. Il ne connaissait que trop bien la chaleur ardente du sol et ses pattes, son corps y étaient habitués. Aucune plainte n'était jamais sorti de sa gueule pour une raison aussi stupide. De plus, en rejoignant les Estivaux, il avait connu la végétation mais, il avait gardé ce climat si chaud, si épuisant. Il n'avait pu le changer. Il était un loup habitué à de telles températures et, il le restait.

La forêt de palmiers se dévoilait à leur côté, offrant du pénombre et pourtant, Lucian ne se décida à y pénétrer qu'après un long moment de réflexion. Il se dirigea vers elle, traversant les mètres bouillant qui l'en séparait. S'aventurant entre les grands palmiers, la température chuta, devenant celle d'un doux printemps. Ce n'était pas désagréable bien que le loup ne semblait être nullement touché par la chaleur des rayons solaires. Le canin continua son chemin entre ces tronc robustes.

- Un peu de fraicheur ... commença Reron en soupirant, comme ravi d'être un peu refroidie. Il regarda son ami lupin. Pas la peine de me le faire remarquer, mais c'est vrai, je ne ressens pas la chaleur et le froid, enfin, sauf dans des cas extrême ! plaisanta la peluche.

Il n'y avait rien de drôle et la créature qui se dandinait connu un véritable froid de cause du silence du loup beige qui persistait.

Décidément ... Tu n'es pas drôle ... soupira l'esprit de la peluche.

Les deux compères continuaient leur marche jusqu'à ce qu'une voix les interpelle :

- Bonjour! Alors? Bien ou bien?

Se retournant en même temps, comme si ils ne formaient qu'un, chose vrai d'un côté, ils posèrent leurs quatre yeux sur la créature qui était apparue derrière eux. Un loup. Il n'avait ni l'odeur estivale, ni l'odeur d'un autre clan. Chose étrange ... Serait-ce un étranger, un solitaire comme le loup qu'ils avaient rencontrés, Tsume ?

- Cela dépend de ce que tu juges être bien, répondit la peluche orangée, feignant l'indifférence à l'égard du loup au pelage orangé sobre.

Lucian détaillait l'inconnu avec soin. Il avait la même odeur que Tsume mais, ce n'était pas un vagabond de solitaire, non, il semblait y avoir quelque chose de différent, mais quoi ? Le canin au pelage beige n'en savait rien mais au fond, il ressentait rien pour Chiiro, le considérant presque déjà comme un ami, un allié, alors qu'il ignorait son prénom ... Pourquoi ? Il n'en savait rien mais le jeune mâle ne lui inspirait aucune crainte, comme lorsqu'il avait rencontré le loup sérieux au pelage gris, surnommé " Boule Blanche " par Reron.

- Hmm ... Lucian a raison, qui es-tu ? Tu n'es ni Estival, ni Automnal, ni Hivernal, ni Printanier, ni qu'un simple Solitaire ... Qu'es-tu donc, jeune loup ? Reprit la peluche aux interrogations silencieuses du veilleur estival.

A l’occurrence, ils se trouvaient devant un idiot. Du moins, c'est ce que laissait voir l'inconnu et, mieux fallait se méfier des apparences car les imbéciles peuvent parfois se montrer plus revêche et intelligent qu'ils ne le font penser. Ni qu'un solitaire ... Qu'est ce qu'il y avait de si compliqué dans ces mots, qui formaient une expression bref et rapide et des plus compréhensible, du moins, c'est ce que pensaient les deux compères qui fassent à l'interrogation du loup au pelage orangé clair, parurent effarés face à une absurdité de la chose.

- Je vois ... Je ne pensais pas que de tels individus pouvaient réellement exister ... Commença Reron, faisant une mine désespérée face à l'intelligence que semblait développer le LibreLune. Oublies cette question, elle semble être incompréhensible et, je ne vois pas comment la formuler autrement.

En faite, la peluche aurait pu simplement lui demander : « Es-tu un solitaire ? » ou encore « Tu n'en ai pas alors, que peux-tu être ? ». Bref, il y avait plein de tournures mais, la créature trônant la queue du loup beige ne semblait pas décider à perdre son temps et à gaspiller de la salive pour un idiot de cet envergure.

- Enfin bref, reprit la peluche. Que viens-tu faire sur ces terres qui ne sont pas les tiennes ?

Il parlait d'un ton lent et, Lucian regarda son ami. De son regard insistant, il lui disait simplement d'arrêter de prendre Chiiro pour un imbécile. Certes il pouvait être mais, ce n'était pas poli de le faire remarquer davantage ou de le prendre comme tel si c'était l'inverse. Après tout, les savants ne comprennent pas toujours le langage du commun des mortels ...

- J'attends qu'il neige!

Ce fut la réponse du canin au pelage d'un orangée clair comparé à celui de la peluche. A cette remarque, cette dernière le fixa un long moment, bouchée bée puis dans un rire d'amusement, elle s'exclama :

- Enfin un loup de drôle !

Les deux compères, ou plutôt la peluche n'avait guère rencontré des loups ayants un humour aussi simple mais aussi drôle. Il fallait croire que le sens de la rigolade n'était pas le fort des canins de Four Seasons ... Enfin, du moins, jusqu'à aujourd'hui.

- Alala, tu es le premier loup que nous rencontrons avec un humour ! Les autres ne sont que des idiots n'ayant aucun sens pour ce qui est de la rigolade ... Ils ne rient que lorsque vous tombez ou vous dites un mot de travers, comme si vous étiez un extraterrestre ! Renchérit Reron.

La peluche se posa au sol, se prélassant dans un trou des feuillages qui laissait passer les rayons chauds du soleil. Elle était bien ainsi. De son côté, le canin au pelage beige s'étala davantage sur le sable frais qui recouvrait le sol de la forêt de palmiers du territoire auquel il veillait chaque jour et chaque nuit.

- Ici, il n'y a que des idiots et des égoïstes ... Le nombre de fois que l'ont nous a regardé de travers car, je suis une peluche qui parle et Lucian ne dit guère un mot ! Tous des hypocrites !

Sur ces mots, elle se mit à rire de nouveau tandis que l'estival baissait légèrement les oreilles, gêné de l'état de délabrement dans lequel se laissait aller la créature orangée qui effectuait une danse du rire dans le trou lumineux. Il fit claquer ses mâchoires et Reron sembla se calmer un peu, mais continuant de rire.

Chiiro commençait à s'emporter, comme si les propos de Reron l'avait enflammé. Le loup qui n'était un solitaire ni un loup de quelque soit d'autres Clans, partageait l'avis que les autres canins étaient des sots qui n'avaient aucun sens de l'humour. De ce côté, le lupin beige se sentit quelque peu mal à l'aise ... Il ne riait que peu et ne comprenait pas toujours les blagues, ou, feignait cela pour ne pas montrer qu'il ne trouvait pas ces plaisanteries drôles.

- Non ?! Il y en a un qui a sorti ça ?! Le feu ne peut aller sur l'eau ! disait alors Reron.

Lucian avait du mal à y croire, car, il avait déjà vu des flammes laper la surface de l'eau, mais, son compagnon de voyage y croyait dur comme fer ... Il préféra garder son silence et, feindre d'être de son avis. Après tout, la peluche était bien plus âgée que lui et peut-être avait-elle déjà vu quelque chose de semblable ? Cela, il l'ignorait car Reron taisait son passé.

- Tu as raison, ils ne sont des que ignares d'un humour, prenant tout au premier degré. Une réflexion et voilà qu'ils vous sautent à la gorge en vous crachant dessus comme quoi vous l'avez traiter de je ne sais quoi !

Ces mots sortirent de la bouche de tissus de la peluche, avec un ton dédaigneux et, ces phrases étaient venimeuses ... Décidément, Chiiro et Reron était fait pour s'entendre.