Nouveaux lieux, nouveaux clans et nouvelles espèces. A vous de vivre ... Ou de survivre !

Le soleil... D'ordinaire, il n'était pas jaune, voire blanc, brillant, lumineux ? Si, dans les souvenirs de Daphné, elle l'avait toujours vu comme ça. Pourquoi aujourd'hui était-il bleu ? D'ailleurs, en regardant lentement autour d'elle, la Sentinelle remarqua que le paysage qui l'entourait avait une étrange couleur aussi ; l'herbe était d'un rose tirant sur le rouge par endroits, avec de drôles de fleurs oranges. Et les arbres étaient bleus aussi, mais bleu turquoise. Eh bien, elle ignorait qu'un tel endroit existait en Automne ! Et Irina qui ne daignait même pas lui donner la moindre indication... Tant pis, elle ferait sans elle.

La jolie louve se mit à avancer, ses cheveux flottant autour d'elle, des cheveux qui avaient pris une teinte plus verte que d'ordinaire... Mais c'était assez joli. Elle se sentait curieusement légère, très légère, comme si une poussée trop forte en faisant un pas la ferait s'envoler, et qu'elle serait incapable de redescendre. Mais était-ce une mauvaise chose ? Non, elle ne pensait pas. Alors pourquoi pas essayer ?

Daphné leva les yeux vers un étrange ciel aux mille couleurs, harmonieusement réparties ; des gros points blancs brillaient un peu partout, et c'était très beau à voir. Mais alors, c'était la lune qui était bleue ? Elle éclairait quand même beaucoup ! Ah non, elle voyant son croissant rouge de l'autre côté. Il y avait donc un soleil et une lune. Le rire de la jolie louve s'éleva, cristallin. Quel monde merveilleux !

Prenant appui sur ses pattes arrières, la sentinelle s'élança vers le ciel, toujours aussi légère et gracieuse. Elle s'éleva parmi les étoiles et les planètes, dans toutes ces merveilleuses couleurs, et se sentit drôlement bien. Dommage qu'Irina rate tout ça, c'était quand même bizarre qu'elle n'ait rien dit depuis le début. Mais quand tout ceci avait commencé au juste ?

Un craquement brusque serra le coeur de l'Automnale, et elle se sentit soudain oppressée par ce monde étrange et coloré, qui la charmait pourtant à peine un instant auparavant, avec ces étoiles et tout le reste qui lui tournait autour. Elle se sentit soudain affaiblie, nauséeuse, mal dans sa peau, et surtout, le pire, se sentit tomber. Un bref coup d'oeil vers le sol lui apprit qu'elle avait flotté très haut, trop haut, et que bien qu'elle sente la vitesse de sa chute lui ébouriffer le poil, elle était encore loin de la collision. Assez loin pour prendre encore plus de vitesse... Elle avait peur, elle essayait de se débattre de crier...

Et quand Daphné ouvrit les yeux, elle émettait en effet une sorte de grognement plaintif encore rauque de sommeil. Quoi, un rêve ? Tout ceci était un rêve ? Mais oui, logique, maintenant qu'elle retrouvait ses esprits... D'ailleurs les dernières visions cauchemardesques s'effaçaient déjà. Le paysage, qui avait l'air tellement précis dans son sommeil, n'apparaissait plus qu'en vagues taches colorées. Bon débarras ! Encore jamais elle n'avait fait un rêve aussi bizarre, c'était sûrement des restes de sa rencontre avec ce drogué de printanier...

Elle se rappelait à présent s'être endormie dans un coin de la Vallée d'Orient, au soleil, au milieu des herbes hautes. Eh bien, elle qui voulait prendre du repos vu qu'elle n'était pas encore de garde, elle ne se sentait pas vraiment reposée, encore mal à l'aise de son cauchemar... Et ce craquement qui avait tout déclenché, bizarre...

C'est parce qu'il était réel... Le craquement était réel, je l'ai entendu.

Quoi ?? Mais alors, il y avait quelqu'un dans les environs ?! Soudain alarmée, la sentinelle aux cheveux bleus se redressa, encore un peu maladroite, ses membres tout engourdis de sommeil. Elle huma l'air à la recherche d'une odeur étrangère, mais dans la Vallée d'Orient, renifler équivalait à plonger le nez dans un saladier d'odeurs différentes, donc ne lui apportait rien.

Si vraiment il y avait quelqu'un dans le coin, pourvu qu'il n'ait pas d'intentions belliqueuses...

Hors RP:

Il y avait quelque chose de pas normal dans le coin, quelque chose d'inhabituel, Daphné le sentait bien. Son instinct l'asticotait vivement, mais entre ça et la multitude d'odeurs soulevées par le vent et sa sortie d'un rêve étrange, elle était un peu perdue. En tout cas, elle trouvait que c'étaient des excuses valables pour n'avoir pas remarqué la louve qui était, en réalité, tapie juste derrière elle.

De quel clan était la louve, elle l'ignorait encore. Ce qu'elle savait, c'est qu'elle avait dû trébucher sur quelque chose, qu'elle avait fait du bruit, et quand la sentinelle s'était retournée, elle l'avait vue assise dans une position improbable. Sous le coup de la surprise, elle n'avait même pas réagi, se contentant de poser sur elle deux yeux jaunes effarés. Puis l'intruse avait fuit, et elle avait bondi d'elle-même, sans trop y penser, courant à sa poursuite. Déformation professionnelle, sûrement...

Ce que l'Automnale pouvait voir à présent, c'est que l'inconnue avait essuyé un lourd combat, mais fuyait malgré ses blessures. Avec ça, elle aurait dû la rattraper facilement, mais elle était encore empotée de son mauvais réveil... Oh et puis autant profiter du vent qui lui soufflait dans le dos et utiliser son pouvoir, en voilà une bonne idée ! Ça achèverait de lui remettre les idées en place, ça lui ferait un petit entraînement, et elle pourrait stopper la course de la louve au pelage sombre !

Ni une ni deux, tandis qu'elle courait à vive allure, Daphné se concentra, tâcha de ressentir chaque partie de son corps, puis activa son pouvoir. Aussitôt, elle se matérialisa en feuilles mortes, qui furent emportées par le vent. Transformée, elle ne voyait rien, mais perçut la présence de sa fuyarde ; entraînée par le souffle de l'air, elle passa par-dessus et atterrit un peu plus loin, où elle se dépêcha de se re-matérialiser. Manquerait plus qu'une feuille lui échappe et qu'elle se retrouve avec une partie manquante...

Pourvu que l'effet de surprise des feuilles et le fait de voir l'automnale surgir devant elle fassent freiner l'intruse, Daphné n'avait pas envie de se la prendre en pleine tête. A présent bien réveillée, fièrement dressée, affichant un air impérial, elle laissa éclater sa voix avec force.

- Stop ! Arrête-toi immédiatement, étrangère !

La sentinelle doutait qu'elle tente de fuir à nouveau, ses blessures avaient l'air sérieuses... Tant qu'elle ne lui rentrait pas dedans, ça irait. Pourvu qu'elle ne rechigne pas non plus à se plier à ses directives...

Il s'en fallut de peu avant que Daphné n'entre en collision avec l'étrangère. Ou plutôt que l'étrangère n'entre en collision avec Daphné, mais peu importe ; ce qui comptait, c'est qu'il n'y avait pas eu de collision du tout. La sentinelle n'avait pas bronché, prête à se faire rentrer dedans s'il le fallait, mais elle fut quand même contente de constater qu'il n'y en aurait pas besoin. D'ailleurs, elle n'aurait peut-être même pas besoin de beaucoup se fatiguer avec cette louve...

L'intruse avait applati les oreilles sur sa nuque, puis s'était couchée. C'était assez clair pour se passer de commentaires, elle n'avait visiblement pas d'intentions belliqueuses. Ce devait juste être une louve paumée, échouée en Automne, et le destin ne l'avait pas aidée en portant ses pas dans la Vallée d'Orient, à savoir un lieu rempli de vent et d'odeurs différentes venues de partout. Idéal pour achever de perdre un étranger.

Les deux louves se regardèrent pendant un petit instant, puis finalement l'étrangère prit la parole.

- Je ne voulais pas à l'origine venir te déranger, ou même venir comme ça dans votre territoire, je me nomme Aglaée... En fait, je me suis perdue sur votre territoire après avoir affronté une louve bleue, je ne connais pas son nom, mais elle est Automnal, je vous prie de m'excuser... Je n'arrive pas vraiment à m'y repérer ici, les odeurs ne m'aident pas vraiment...

Ben tiens, c'est sûr que ce n'est pas ici qu'elle pourrait retrouver le chemin de son territoire. Quel territoire d'ailleurs, Daphné n'en avait aucune idée, elle n'arrivait même pas à détecter l'odeur de sa vis-à-vis ! Si la couleur du pelage pouvait parfois aider, elle préférait ne pas s'y fier. Bah, de toute façon, la seule chose qui changeait la donne à propos de son clan, c'était le côté par lequel elle la ramènerait. Ce qui l'intéressait plus ici, c'est que l'intruse était faible et ne semblait pas vouloir se montrer dangereuse, donc tout ce que la Sentinelle aurait à faire, c'était la reconduire à la frontière. Quant à la louve bleue dont elle faisait allusion, Daphné ne mettait pas d'image dessus, mais après tout, elle ne pouvait pas prétendre connaître tous les automnaux. Loin de là, c'était déjà même rare qu'elle connaisse leur nom. Ses yeux jaunes toujours dardés sur l'intruse, la louve aux cheveux bleus prit à son tour la parole, d'une voix ferme.

- Je me moque de ton nom et de ce qui t'es arrivé. Dis-moi seulement ton clan et je te ramène à la frontière.

Daphné fit un pas sur le côté et s'écarta du chemin de la louve, laissant une petite distance pour qu'elle puisse se remettre debout. Pas de temps à perdre, elle ne supportait pas qu'un intrus se trouve sur son territoire à côté d'elle, question de professionnalisme. Du coup, où qu'elle soit, elle savait toujours exactement dans quelle direction marcher pour rejoindre tel ou tel clan. Depuis qu'elle faisait des rondes, elle en avait déjà ramené pas mal, des petits fouineurs... Mais bon, elle se perdait en divagations inutiles, alors qu'elle avait une étrangère à raccompagner.

- Aller, lève-toi.

Déjà, mentalement, elle commençait à se dresser une petite carte, prévoyant les directions à prendre en fonction de la réponse de la louve au pelage sombre. Dans un coin de sa tête, elle put ressentir Irina qui espérait que l'intruse ne mourrait pas entre-temps, et la sentinelle réprima un frisson. Quelle charmante idée...

HRP:

La louve céda aux injonctions de Daphné et se leva, mais son regard ne tarda pas à se modifier, devenant glacial et cinglant, comme un iceberg ou un vent d'hiver. D'où venait donc cette étrangère au pelage sombre, du clan hivernal ? En tout cas, la Sentinelle n'aimait pas ce revirement caractériel, non plus que le ton cassant qu'elle utilisa pour lui répondre.

- Je suis Estival, et je n'ai certainement pas besoin de toi, j'étais perdue, mais le vent m'a apporté une odeur, lointaine, mais présente, de mon territoire, donc laisse moi passer et ne me ralentit pas, je n'ai pas de temps à perdre...

Que... quoi ?? Non mais quel toupet, quel culot ! Dire qu'à peine un instant auparavant elle était aplatie au sol, en position de défense, pas au point de gémir, mais plutôt encline à suivre les directives de la louve aux cheveux bleus... et voilà qu'elle retrouvait soudain sa superbe et qu'elle la toisait avec dédain, comme si elle était capable de se débrouiller seule ici, dans un territoire qui n'était pas le sien, où des milliers d'odeurs pouvaient l'assaillir de toutes parts ! Décidément, cette louve avait un problème, était-elle schizophrène, ou bipolaire ?

Heu, tu es quand même mal placée pour dire ces choses-là...

Sans commentaires... Sous le choc de l'audace de l'étrangère - une estivale, avec cette couleur, vraiment ? bizarre - Daphné ne put que la regarder passer sans réagir. Elle avait quand même du mal à réaliser ce brusque revirement d'attitude, mais attendait de patte ferme de voir comment allait se débrouiller cette intruse dans la Vallée d'Orient. Rira bien qui rira le dernier.

La louve au pelage sombre s'éloignait, mais d'expérience, la Sentinelle savait que ça ne durerait pas. Elle se contenta de s'asseoir et de l'observer, un air neutre sur le visage, ses yeux rivés sur l'estivale. Effectivement, après quelques pas, elle s'arrêta, et sembla furieuse d'être à nouveau égarée. Bingo, à nouveau perdue. Les odeurs étaient fourbes dans cette vallée, parfois un léger échantillon laissait présager une direction pour se repérer, mais il s'agissait d'un leurre, puisqu'ici le Vent était Roi, et qu'il s'amusait apparemment beaucoup à perdre quiconque ne connaissait pas les terres.

Fort heureusement, comme tout Automnal qui se respecte, Daphné n'avait pas ce genre de problèmes ici. Bien sûr, elle était toujours un peu désorientée les premiers instants où elle arrivait en Vallée d'Orient, à cause de la multitude de senteurs qui tourbillonnaient et se mélangaient, mais ce n'était pas à son nez qu'elle se fiait pour se repérer, plutôt à sa connaissance des points cardinaux, de la position du soleil et à son sens de l'orientation. Mais tout ceci c'était de la pratique, et c'était inaccessible pour les pauvres étrangers débarqués de nulle part, et condamnés à errer un moment avant de se retrouver n'importe où.

Mais bon, après tout, ils n'avaient qu'à rester chez eux.

Toujours assise, la louve aux cheveux bleus gardait les yeux rivés sur l'estivale. Elle n'avait même pas envie de se moquer ou de se montrer méprisante, quoi que cette stupide étrangère le mériterait bien. Elle se contentait de la regarder d'un air blasé, attendant un peu avant de prendre la parole, haussant le ton pour couvrir la distance qui les séparait à présent.

- Tu comptes rester plantée ici longtemps, ou tu acceptes que je te ramène à la frontière ?

Quelle perte de temps cette louve, je n'ai pas du tout aimé son regard...
Moi non plus, mais plus tôt on en sera débarrassées, mieux on se portera.

Un instant immobile, Daphné finit par se lever, et fit quelques pas. L'intruse avait intérêt à se décider rapidement, sinon, protocole ou pas protocole, elle la laisserait poireauter ici. Ça lui ferait les pattes, au moins. Et puis elle n'était pas d'humeur à converser avec une louve détestable.

- Prends ta décision rapidement, je n'ai pas que ça à faire. Elle laissa s'écouler un blanc, avant de reprendre, un fin sourire aux babines. S'il faut t'aider à décider de ton sort, je t'apprendrai que l'espérance de vie des étrangers est particulièrement réduite ici. On a déjà eu des disparus, peut-être morts d'épuisement à errer dans tous les sens, complètement déboussolés...

Ce qui n'était pas tout à fait vrai, mais qu'importe si ça pouvait porter ses fruits. Elle ignorait si des loups étaient déjà réellement morts, mais elle savait que beaucoup avaient marché longtemps avant de se retrouver dans un lieu connu - ou à peu près connu en tout cas. Il y avait néanmoins des rumeurs sur cette Vallée qui donnaient à réfléchir, et pour tout dire, il y avait bien une direction vers laquelle la Sentinelle comptait bien ne jamais porter ses pas. Une direction d'où venaient parfois des odeurs fort intrigantes, mais particulièrement dangereuses...

Droite comme un i, Daphné jaugeait l'estivale de son regard jaune perçant, attendant qu'elle se décide. Et dire que même quand elle ne faisait pas ses rondes, elle devait jouer la police, à quoi ça rimait, ça ?? C'était de la malchance, ou un don..? Aucune idée, mais c'était pénible. Finalement, l'intruse marmonna dans sa barbe, et daigna se lever, s'étirant. La Sentinelle gardait ses prunelles fixées sur elle, réprimant des envies de lui intimer de se bouger un peu ; mais le ton un peu moins désagréable qu'utilisa sa vis-à-vis la surprit presque agréablement.

- Bien, je te suis, et je suis désolée, je n'aurais pas dû te parler aussi sèchement... C'est juste que la situation remue une vielle blessure. Alors c'est par où la frontière, j'ai envie de moisir ici ?

Eh ben, décidément, celle-ci changeait d'humeur à vitesse grand V. La belle Automnale ne savait plus trop comment aborder le problème, mais au final, il lui suffisait de faire avec sa bonne humeur habituelle envers les étrangers ; qu'ils soient aimables ou pas, au final, ils n'avaient rien à faire là, et n'étaient bons qu'à rentrer chez eux. Par conséquent, inutile de prendre des gants. Se tournant, la Sentinelle indiqua une direction.

- Dans cette... ses yeux se reposèrent sur l'estivale, et elle eut un temps d'arrêt lorsqu'elle lui vit pousser deux ailes. ... direction..?

Pousser des ailes oui, littéralement. Bon, un pouvoir, d'accord, jusque là ça surprend, mais ça n'a rien d'étonnant sur Four Seasons ; mais là, il s'agissait de deux ailes différentes, donc c'était plus bizarre... Et c'était surtout inattendu. Ne s'était-elle pas à l'instant pliée aux directives, acceptant d'être raccompagnée à la frontière ? Que voulait-elle faire, fuir en volant ?? Immobile, perplexe, Daphné regardait l'intruse, qui semblait vérifier l'état de son attirail de vol. Là aussi elle était blessée, décidément elle avait dû réchapper d'une sacrée bastonnade pour être dans cet état...

Au final, sa tentative d'envol fut un échec cuisant et retentissant. A peine essayait-elle de décoller que la voilà retombée sur le plancher des vaches, la truffe dans l'herbe. Daphné ne comprenait pas vraiment ce qui passait par la tête de cette louve au pelage sombre, mais elle prit le parti de rester silencieuse, et d'attendre le résultat de tout ce cirque. Elle sentait Irina qui pestait d'impatience et du temps que prenait l'impertinente pour se barrer, et esquissa un très mince sourire l'espace d'un instant ; pour qu'Irina peste, il fallait qu'elle soit vraiment remontée.

- Bien, je crois qu'essayer d'admirer le paysage en volant est rater pour le moment...

J'te l'fais pas dire, ma vieille. C'est vrai que la Sentinelle commençait à ressentir de l'impatience aussi. Plus le temps passait, plus elle avait envie de se débarrasser de cette intruse, qui lui faisait perdre son temps. Tandis qu'elle se remettait de sa chute, Daphné gardait ses yeux dardés sur elle, sourcils froncés, son regard se faisant de plus en plus froid.

- Bon, on y va ?

Cette louve se fout du monde..!

Daphné poussa un soupir exaspéré, la colère faisant battre le sang à ses tempes. Du calme, du calme, à présent il ne s'agissait plus que de la raccompagner tranquillement, et bye bye l'enquiquineuse, re-bonjours le repos, et pour de bon cette fois... Sa voix se fit néanmoins cassante et glaciale, malgré ses efforts de se maîtriser.

- Oui, on peut y aller, maintenant que tu as fini tes acrobaties. De nouveau elle tendit la patte, dans un geste brusque et ferme. Dans cette direction, en avant toute. Si tu pouvais éviter de nous retarder maintenant, j'en ai plus qu'assez de perdre mon temps...

Debout de patte ferme, fièrement dressée, la louve aux cheveux bleus attendit que l'estivale avance, afin qu'elle puisse lui coller au train et la ramener chez elle. Marre, marre, marre de celle-ci, c'était une des intruses les plus casse-bonbons que la Sentinelle ait jamais eu à gérer ! Si finalement elle lui faisait encore un coup de gueule du style "je me rebelle", décidé, elle la planterait là, et prierait ardemment tous les dieux du ciel et de l'univers pour qu'elle crève sur place.

Spoiler:

Si Gla' ne répond pas, fini pour moi.