Nouveaux lieux, nouveaux clans et nouvelles espèces. A vous de vivre ... Ou de survivre !

Vaquero se trouve face au museau d'une inconnue. Il rougit, la louve est très belle, même si elle lui a foncé dessus. Elle a une odeur inconnue, elle n'est d'aucun clan. Vaquero est un peu bouleversé, c'est pas tous les jours qu'on tombe sur une femelle aussi belle ... qu'Azamie. Et bah voila, bravo Vaquero ! Il vient de tomber amoureux d'une inconnue, supeeer ! Franchement il est doué lui. Il se relève, observe la louve et finit par articuler difficilement :

_Euh .... excusez-moi, désolé. Vous ... vous n'êtes pas blessée ?

Il la regarde, sans pouvoir dissiper son émotion. L'amour, une nouvelle fois, le submerge. De la même façon qu'il l'a submergé quand il a connu Azamie. La louve marron semble confuse, elle a dû être un peu surprise de se retrouver nez-à-nez (c'est le cas de le dire ...) avec la sentinelle.

_Vous êtes neutre non ? Votre odeur m'est totalement inconnue. risque t-il.

Toujours très ému, selon lui, il doit être encore plus rouge que les feuilles d'une Chêne rouge. Son cœur bat à mille à l'heure. "Vaquero, arrête-ça, si ça se trouve, t'as pas le droit d'être amoureux d'une neutre ! s'éforce t-il de penser. Mais en vain. L'amour l'a pris d'un coup, comme ça. Soudain, il lui vient à l'esprit que les neutres n'ont absolument pas d'autre l'odeur que la leur sur eux. Or, la louve semble avoir quelques odeurs mélangés sur elle, dont aucune ne vient d'un clan. Elle doit être d'un clan totalement inconnue, ou bien d'un clan qui n'en est pas un.

La louve ne répond pas à la première question. Elle semble -tout comme Vaquero- gêné et figée. Ce qu'il comprend. La louve est jeune -là aussi, tout comme lui- et ne doit pas connaître ce fort sentiment.
Vaquero trouve ça plutôt agréable. La louve qu'il aime maintenant a de nombreux points communs avec la sentinelle.

Elle finit alors par répondre difficilement :

- Euhm.. Euh.. Je, euh..  Non, je ne suis pas blessée .. Et c'est plutôt à moi de m'excuser ! Je .. Je n'ai pas fait attention et sous le coup de l'excitation .. Je suis vraiment désolée, vous n'êtes pas blessé vous ?

Vaquero comprend parfaitement la petite louve, parce que, même si elle est très belle, elle n'est pas bien grande. Elle est perdue dans se pensées. Là, il se sent rassuré, elle n'est pas blessé. Vaquero ne lui demande pas d'excuses, mais elle le fait d'elle même, et, même si Vaquero n'a rien, c'est quand même chic de sa part.

_Non, tout ... tout va bien. Et ne vous excusez pas, il n'y en a pas lieu.

Toujours gêné, il sent le "monstre" se calmer considérablement. Elle si la présence de la louve le calme ? Alors il restera avec elle toute se vie. Elle finit alors par dire :

- Et, non, non.. Je ne suis pas neutre. Je, euhm ... Comme qui dirais "rétablis l'ordre entre les 4 saisons". Je suis une.. une Libre Lune en fait. Et vous ? J'ai cru sentir que.. que vous êtes un automnal non ? Quel est votre nom ?

Rétablir l'ordre ? LibreLune ? Ah oui, voila qui est pas commun. Une sorte de justicière ? Non, pas vraiment. Elle doit tenter de calmer les tensions entre les clans. Ouais, ben, ils doivent avoir du boulot s'il y en a d'autres comme elle. Oxymore, alpha printanier malade mental, doit le causer du soucis. Bref. Et elle a du flair, la bougre ! Elle a dû sentir dès le début que Vaquero est un automnal.

_Je vois. Et je suis Vaquero, veilleur automnal. Et toi, enfin je peux me permettre, quel est ton nom ? réussit-il ENFIN à prononcer sans cafouiller.

Elle baisse la tête. Vaquero a soudain peur de l'effrayer. Il est plus grand, plus "guerrier" qu'elle mais... a t-elle senti le monstre ? Il espère que la louve ne le rejetterait pas à cause de lui. Ce dernier semble alors perturbé par les sombres pensées de la sentinelle. En y réfléchissant bien, ll est plutôt ... mignonne. Cette fois c'est sûre, la louve lui plaît plus qu'une amie lui plaîrait.

- Je vois. Et je suis Vaquero, veilleur automnal. Et toi, enfin si je peux me permettre, quel est ton nom ?

"Vaquero.. Quel beau prénom.. Peut commun mais à vrai dire, le mien ne l'est pas non-plus." pensais-je. Sa douce voix m'ensorcelait et réussit à retirer mon stress. Je me sentais bien rien qu'en étant avec cet inconnu.

- Je m'appelle Mhairie. dis-je sur un ton doux comme du coton.

Je m'étonnais moi même d'avoir répondus aussi calmement à un inconnu. D'habitude, j'étais très méfiante mais lààà.. Ce n'était pas pareil.. 
Encore dans mes pensées, je revins à la réalité et, en regardant Vaquero dans le fond de ses yeux, je vis quelque chose qui s'éteignais au fur et à mesure. Était-ce la particularité de son pouvoir ?
J'engageais alors la conversation sur ce sujet :

-Dit, sens être indiscrète bien sûre.. Quel est ton pouvoir ? Parce que.. J'ai remarquer que tu avais un petit quelque chose dans le fond de tes yeux et je me demandais ce que c'était.

J'inclinais alors à nouveau la tête tout en le regardant d'encore plus près. Sans m'en rendre compte, je m'étais beaucoup, Beaucoup, BEAUCOUP (/PAN/) rapprochée de lui à cause de ma curiosité. Le vent se leva doucement. Je décrochais mes yeux de ceux de Vaquero et regarda du côté ou le vent se levais et vis.. "Une.. tornade !!" (8D). Elle n'était pas grande, cette tornade mais suffirais à nous emporter.

- Vaquero ! Pars d'ici ! lançais-je au grand loup brun.

J'entreprenais alors de faire apparaître mes ailes quand les bourrasques devinrent plus violentes et me poussèrent au bord du ravin. J'essayais de m'agripper au sol, sans succès. Je glissais alors du bord de la crevasse, essayant de lutter contre le vent. Mon gabarie ne jouais pas du tout en ma faveur !
Mes pattes arrières décrochèrent un morceau de roche et je glissai de la surface du ravin, je n'avais aucune prise.

- Va..quero ! essayais-je de prononcer pendant que je lâchais prise.

(Aloooooors, tu vas faire quoi ? 83)

- Je m'appelle Mhairie. dit la jolie louve.

Vaquero sent alors une louve à l'aise, semblant apprécier ce moment. Il se sent pousser des ailes. Il a réussi à mettre une louve à l'aise ! Un grand pas pour lui.

Il sent la louve l'observer au plus profond des pupilles indigos du loup chocolat. Manquerait plus que le "monstre" se voit dans son regard. Il lui cause déjà assez de tort comme ça, alors qu'il effraye Mhairie l'anéantirait plus qu'autre chose. Il l'aime trop. Voila la vérité. Il l'aime plus encore qu'il aimait Azamie auparavant et c'est pas cet enfoiré de démon qui fourtrait ses espoirs en l'air. Il observe le paysage, l'arbre enchanté en fait. Il est vraiment beau. Des feuilles volèrent soudain, et une légère brise passe. Il entend alors son "amie" voir plus si affinité lui demander :

-Dit, sans être indiscrète bien sûre.. Quel est ton pouvoir ? Parce que.. J'ai remarquer que tu avais un petit quelque chose dans le fond de tes yeux et je me demandais ce que c'était.


Oh non ... LE DÉMON !!! Quel enfoiré, ce truc. Elle l'a vue. Elle l'a vue se calmer. Oh noOOOOOON !!!
Vaquero aurait voulu s'enfuir à l'autre bout des terres de four--seasons, mais non. La vérité doit être affrontée. Soudain la louve décroche ses yeux des pupilles de la sentinelle. Du vent, de plus en plus fort, souffle derrière lui. Il sent la louve paniquer et elle hurle :

_Vaquero ! Pars d'ici !

Il se retourne et aperçut une petite tornade ! Il veut fuir loin, quand il entend une voix paniquée lui hurler :

_Va... quero !

C'est Mhairie ! Elle se fait emporter vers le ravin ! Ses émotions s'agitent, puis ... le monstre.

Vaquero devient le monstre. Une bête toute noire qui a 3 fois plus de capacités physiques que l'automnal. Il court, et, en trois foulées, atteint la louve et l'attrape. Il tente de la soulever et y parvient. Il la dépose doucement près de l'arbre. Le monstre redevient Vaquero.

La sentinelle se rend compte. Il constate avec horreur que le monstre s'est réveillé face à un autre loup qu'un estival. La fréquence des transformations a empiré. Cette fois-ci, ce sont les émotions de Vaquero qui jouent avec le démon, pas les estivaux.

_Mhairie ! Ça va !? Tu n'es pas blessé !? balbutia t-il.

Il l'examine vite fait. Pas de blessures visibles, mais la louve le sait mieux que lui.

_Et ... cette créature ne t'as pas effrayé au moins ? C'est ... c'était ... c'était moi.

Vaquero doit l'assumer. Le démon l'a aidé cette fois, et, s'il est exténué, il se sent heureux d'avoir put obtenir de l'aide venant d'une bête. Mais jamais le démon ne l'aiderait à sauver Azur, aussi il la tuerait s'il devait la croiser.

_Et, pour répondre à ta question, je peux créer des armures avec des feuilles mortes, mais c'est ce monstre que tu as vue. Je comprendrait si tu as peur, mais je veux pas ...

Il hésite. Cette phrase débalerait tout. "Roooh, et puis zut ! Dis-lui, ce sera fait, Vaqu' !"

_Te perdre. reprit-il.

Je vis une bête noire courir vers moi à toute allure. "Meïko.. ? C'est toi ? Grande soeur.."  pensais-je sur le coup (c'est bien "Meïko" pas "Meiko," c'est pas le même perso'). Puis, en regardant mieux, je sus que ce n'était pas elle. C'était un autre loup. Mais je m'en foutais, je voulais juste que quelqu'un m'aide. Je fermai alors les yeux par reflex.
Je me senti soulevée puis déposée sur le sol. Quand je rouvris les yeux, je vis Vaquero devant moi, paniqué.

- Mhairie ! Ça va !? Tu n'es pas blessée !?
- Non, je.. Je vais bien.. dis-je d'un ton hésitant.
-Et ... cette créature ne t'as pas effrayé au moins ? C'est ... c'était ... c'était moi. Et, pour répondre à ta question, je peux créer des armures avec des feuilles mortes, mais c'est ce monstre que tu as vue. Je comprendrais si tu as peur, mais je veux pas ...

Je le vis hésiter pendant quelques instants, fuyant un peu mon regard, puis il repris sa phrase avec ces deux mots qui me chamboulèrent encore plus le cœur :

- te perdre.

Je ne réagit pas sur le coup puis plongeai ma tête dans son coup et lui répondis :

- Ne t'inquiète pas, les créatures ne m'effraient pas. je marquai une pose et ajouta. Je ne veux pas te perdre moi non plus.

J'avais COMPLÈTEMENT oublier ma timidité avec lui. Je me sentais bien en sa présence. Je n'avais pas prêter vraiment attention a ce que je faisais au début. "Mais au fond, c'était le mieux à faire pour montrer que je tiens à lui, de se blottir dans son coup.". Je retirai ma tête de son collier chaud et doux et le regardai tendrement dans les yeux.

- Je sais que de toute façon, comme elle m'a sauver, cette bête ne me fera surement jamais de mal.

(Désolée pour les fautes et les mauvais codes de gras, italique et tout et tout. Mais c'est qu'il est tard quand même.. x'3)

- Non, je.. Je vais bien... dit-elle d'un ton hésitant.

Voila qui rassure l'automnal. Les crocs acérés du démon auraient pu la tuer tant ils sont longs et pointus. Mais là est l'os : la bête sanguinaire a sauvé quelqu'un. Vaquero a t-il appris à la contrôler avec ses sentiments ? De toute manière, il n'aurait pas supporter de la perdre. Il a déjà perdu ses parents et sa sœur, mais il sait que l'âme est arraché à son corps par la vérité, une dimension cruelle et sans pitié. Or, si elle avait osé prendre le corps de Mhairie, elle l'aurait payé, et c'est le monstre lui même qui perdrait la raison et butterait tout les passants. Aussi aurait-il récupéré au péril de sa vie le corps de sa chère et tendre. Elle a déjà pris ses parents, mais JA-MAIS elle n'aurait la peau de Mhairie.
Jamais.

C'est alors qu'il sent la douce fourrure de la louve se blottir contre son cou. Il sent le démon disparaître, même si sa disparition totale est impossible. Il est heureux (et amoureux) et entend le pouls de la LibreLune.

- Ne t'inquiète pas, les créatures ne m'effraient pas. Je ne veux pas te perdre moi non plus. explique t-elle.
_ Mhairie, tu es tellement ... douce. Je t'aime tant ... répond t-il, doucement.

Sa joie est alors d'autant plus forte que leurs sentiments sont les même l'un pour l'autre, et vis-vers-ça. Elle retire sa tête de la fourrure de la sentinelle, le regardant d'une manière tendre dans les yeux et reprend :


- Je sais que de toute façon, comme elle m'a sauver, cette bête ne me fera sûrement jamais de mal.
_Tu as sûrement raison. Il doit partager mes sentiments. Il a malgré tout une conscience, malgré son côté sanguinaire acquiesce Vaquero.

Elle n'a pas peur de cette affreuse bête noire !? Mais c'est génial ! Lui qui avait peur que le monstre noir soit trop effrayant !

Cela me semblais quand même un peu rapide mais je m'en foutais. C'était la première fois que ce sentiment surgissait de mon être "Je t'aime moi aussi, Vaquero..".

-Tu as surement raison. Il doit partager mes sentiments. Il a malgré tout une conscience, malgré son côté sanguinaire.

Je respirais encore et encore l'odeur du loup brun en écoutant ses paroles. Soudain, je me rendis compte qu'il y avait un problème. Et si nos meutes apprenais que nous nous aimons ? J'avais déjà eu affaire à un ou deux loups de ma meute qui étaient en couples avec un loup d'une autre meute et j'ai pu constater que les loups en question on était bannis de la meute. Mais cette fois-ci, c'était moi et Vaquero les concernés !

-Vaquero ! Je viens de me rendre compte d'une chose. je marquai une pause et repris. Et si ma meute ou la tienne découvrais que nous nous aimons ?

J'étais frustrée à l'idée d'être séparée de lui. Même si nous venions à peine de nous rencontrer, je tenais déjà beaucoup à lui.. Je l'aimais plus que tout au monde.

Mhairie respire encore, et encore. Tu la sens s'imprégner de ton odeur. Ce sentiment qui te ronge, cette impression étrange d'enfreindre toutes les règles par amour, cette envie de vivre à ses côtés ... tout ça tourne en toi comme un ouragan fou.

Tu la sens soudain angoissée, comme si un problème la tracassait. Elle décide de s'exprimer à ce sujet.

-Vaquero ! Je viens de me rendre compte d'une chose. elle marque une courte pause et reprend : Et si ma meute ou la tienne découvrais que nous nous aimons ?


Voila qui est embêtant. En plus de ta sœur estivale, voila que tu entretiens de nouveau des relations avec une louve d'un autre clan ! Ce qui est un gros motif de renvoi. Tu tiens à ta meute, mais ... pas autant que tu tiens à Mhairie. Tu serais près à tout quitter pour elle. A vrai dire, tu n'as plus rien d'autre qu'elle. Ta famille ? Soit ils sont morts, soit tu les hais, soit tu ne peux plus leur parler. Tes amis ? Pour le peu d'amis que tu as, tu t'en passera facilement. Mhairie te paraît plus importante que tous les autres réunis. Voila qui réglait le problème. S'il faut que tu deviennes LibreLunes, tu le ferais.

Tu a décidé de vire avec elle. Point barre.

_Alors je quitterai ma meute pour vivre à tes côtés. Je pourrais tout abandonner pour te voir.
dis-tu, sûr de toi.

- Je ne veux pas que tu sois forcer de quitter les automnaux juste pour moi. dit Mhairie en souriant, te regardant dans les yeux.

Elle semble réfléchir à une solution. Que pourrais-tu faire pour vivre avec elle en toute ...

Tu n'as pas le temps de finir ta réflexion que déjà, Mhairie pense tout haut avoir trouvé la solution. Tu la laisse fourrer sa tête dans ton cou. Elle se frotte à toi longuement, ce que tu apprécies. Tu l'aimes tant que tu la trouves adorable. Elle approche sa gueule de ton oreille, voulant te murmurer quelque chose. Elle te dit avec un ton calme :

- C'est moi qui rejoindrais tes rangs. Même si je n'aime pas la guerre des quatre saisons.. Mais je pourrais tout de même vous être utile.

Mhairie ? Automnale ? Tu vois mal Ypso l'accepter. Quelque soit sa demande de rang, Ypso n'accepte pas trop de loups issus d'un autre clan.

_Si Ypso est d'accord, ça pourrait se faire. Au pire, être neutre nous permettrait sûrement d'être tranquilles ensemble.

Elle s'asseoit au bord du ravin où, tout à l'heure, elle a failli tomber.

- Ça te dirais d'aller à l'étang situé dans le champ de l'autre côté ? J'ai un peu soif tout à coup..

Tu réfléchit deux minutes. Toi aussi, ça fait un moment que tu n'as pas bu. Tu as un peu soif.

_Hum ... tu as raison, moi aussi j'ai soif. Mais comment on va faire pour y aller ?

C'est vrai, comment vont-ils faire pour y aller ? Tu ne peux pas te transformer car tu ne maîtrises par le démon, et pas de feuilles mortes aux alentours pour faire ton armure ailée.

- Si Ypso est d'accord, ça pourrais se faire. Au pire, être neutre nous permettrait sûrement d'être tranquilles ensembles.

Lui aussi y avait donc songer. Mais bon, j'avais vraiment soif. Nous discuterions de cela une fois à l'étang.

-  Hum ... Tu as raison, moi aussi j'ai soif. Mais comment va-t-on faire pour y aller ?
- Moi, j'ai mes ailes mais toi.. Je suppose que tu ne peux pas maîtriser ton démon à ta guise..

Je réfléchi quelques instant quand soudain, une idée me vint tête mais s'envola aussitôt. " Il est trop lourd pour que je le porte voyons ! " Je m'arrêtai soudain dans cette pensée et pensai tout haut :

- Mais oui ! Pourquoi n'y ai-je pas penser plus tôt ?

Me rendant compte de ce que je venais de faire, je décidai d'expliquer ma pensée au grand automnal pour avoir l'air un peu moins bizarre.

- On pourrait très bien faire le tour. Cela nous prendra plus de temps mais nous pourrons parler sur le chemin.

Je trottinai alors vers ce beau mâle qui me donnait des papillons dans le ventre puis, en me dirigeant de l'autre côté du ravin, je ralentis au niveau du loup, passa devant lui et fis glisser ma queue sous son menton. Je continuai mon chemin en tournant légèrement la tête vers Vaquero. Un petit sourire en coin s'afficha sur mon visage et mon regard était coquin. C'était la première fois que je faisais quelques-chose du genre. " Je m'étonne moi-même de mes propres fais et gestes en sa présence.. ! " pensais-je. J'avançai encore et encore puis m'arrêtai cinq mètres plus loin pour attendre l'automnal.

- Moi, j'ai mes ailes mais toi.. Je suppose que tu ne peux pas maîtriser ton démon à ta guise..

Et bah non ! Tu ne maîtrises pas ce gros truc moche. Dommage ... ça aurait été pratique. Mhairie ne pourra pas te porter, tu es trop lourd pour elle.

Hum, voyons ... Ton armure ailée ? Non, pas de feuilles mortes à l'horizon. Un saut périlleux ? Et puis quoi encore ! Faire tout le tour ? Tu n'as pas trop le choix. Même si c'est long, tu ne peux rien faire d'autre ... Et puis, tu pourras parler à Mhairie en route.

Cette dernière pense tout fort, ce qui te surprends un peu, mais pas trop.

Elle partage avec toi son idée -la même que la tienne- et justifie son choix en disant que, si le trajet serait long,vous pourriez discuter en chemin.

_C'est pas bête, j'hésitais justement à te le proposer. Bon, allons-y !

Tu l'invites à te suivre et détailles le chemin qu'il vous faudra prendre. Effectivement, c'est long.

Quelques minutes se sont écoulés déjà. Mhairie a une démarche hésitante derrière toi. Elle te suit les oreilles baissées, la tête basse et les joues rouges. Puis elle vient marcher à tes côtés. Elle regardait ses pattes, songeuse.

Un silence assez désagréable pèse sur l'atmosphère. Mais il t'es impossible de parler sans rougir comme une flaque de sang a milieu du Désert d'Elessar de ton enfance, dont le sable blanc abrite tes jeux incessants avec ta sœur. Mais il est temps d'arrêter de penser au passé. Il est derrière toi et pourtant, il t'est impossible encore une fois de l'oublier à jamais.

Tu traines toujours à quelques pas de ta compagne, que tu ne connais toujours pas assez. Mais tu n'arrives pas à lui parler, et, apparemment, elle non plus n'ose pas engager la conversation. Tu regardes devant toi,évitant le regard vert de la louve, quand elle s'exclame soudain :

- Des roses !

Tu l'observes qui accoure vers le champ où poussaient de belles roses blanches. Tu souris comme un bouffon quand elle cueille une fleur et qu'elle la met à son oreille. Elle fait de même avec une rose noire -jolie elle aussi- fourré dans un buisson. Elle ressort du rosier, l'air de rien, avant de revenir vers toi en trottinant.

Elle s'excuse de son attitude, apparemment gênée, en disant qu'elle adore les roses. "Bon bah, au moins, on va pouvoir parler, maintenant." te dis-tu.

- Sinon.. Toi, tu es déjà venu dans cet endroit ? te demande ta compagne, dont un sourire magnifique se dessine sur la figure.

Tu émets un petit rire amusé. Elle a parfois un comportement de gamine qui te plais bien. Tu dis non de la tête, un peu perturbé. Il faut dire que vu la situation, tu restes un peu ... figé.

Soudain tu lui bondis dessus, comme quand vous vous êtes rencontrés, sauf que là, c'est toi qui provoque votre chute, et que c'est volontaire.

_Je vais me venger ! T'as vu comme je suis tombé tout à l'heure ? A ton tour ! t'exclames-tu, en riant.

Non, ce n'est pas une menace, tu cherchais juste à t'amuser un peu avec ta compagne. Tout ceci n'est qu'un petit jeu fait pour sceller vos liens.