Nouveaux lieux, nouveaux clans et nouvelles espèces. A vous de vivre ... Ou de survivre !

Pas de lune en ce jour, mais plutôt un soleil radieux qui réchauffe le corps. C'était agréable. Je me plaisais à me reposer sur un rocher au soleil. Maman et papa seraient contents que je sois si sage aujourd'hui. Un état qui me caractérise peu souvent. Je reconnais être turbulente et ayant des tendances à "fuguer" pour aller tout visiter. Ça m'étonne d'ailleurs que mes parents ne m'aient jamais réellement grondés pour avoir été voir un autre territoire. C'est peut-être parce que papa aussi il se promène toujours partout, c'est pour son travail de ce que j'ai entendu alors que j'écoutais, encore une fois, une conversation qui ne me regardait pas. Mauvaise habitude. Je sais.

Tout ça pour dire qu'aujourd'hui, je me tenais sagement étendue sur le dos, le ventre baignant dans les rayons du soleil, sur le territoire automnal. Ceux qui me connaissent seraient à coup sûr surpris de me voir ainsi. Je dois avouer que la position était amusante. Mes fesses avaient d'abord été posés sur la roche avant de glisser lentement jusqu'au sol. J'avais donc les fesses au sol, le dos contre la pierre, la queue touffue couverte de feuilles mortes et la tête penchée à l'envers sur le rocher. Pas tout à fait confortable comme pose, mais tout de même endurable.

Je tentais de me replacer plus confortablement sur mon rocher quand une cocote de pin se détache d'un grand arbre en haut de moi pour venir atterrir sur la tête. Cette attaque végétale soudaine me fit perdre l'équilibre et je tombais dans les feuilles. Je me redressais en rigolant, secouant la tête pour chasser les feuilles mortes de mon pelage. Malgré tout mes efforts, une feuille restait accrochée avec obstination au bas de mon oreille gauche. J'étais en train d'essayer de gober la feuille pour m'en départir quand je le vis sortir du buisson de verdure devant moi.

Je le détaillais en ayant toujours mon oreille et donc la feuille, dans la gueule. Il sentait rien de particulier, donc un membre de notre clan surement. Joie. Encore un qui allait me prendre pour une débile. Comme s'il n'y avait pas assez de gens qui se moquaient de moi à cause de mes bêtises. Je lâchais mon oreille, maintenant pleine de bave, et la feuille reste prise sur un de mes crocs. Je sorti la langue pour m'en débarrasser. Mission réussi.

- Euh... Bonjour.

Je n'avais rien de mieux à dire. La bavarde était à court de mots. Je me contentais finalement de lui sourire bêtement. Espérant qu'il n'allait pas me gronder ou s'enfuir pour raconter ça à tout le monde. Vous imaginez la honte que ça serait. Trop énorme pour moi.

Alors que le vaillant et courageux soldat vagabondait (comme toujours), il décida d'aller explorer un peu autre choses que le camps...Le loup tricolore se dirigeait vers la forêt oriental. Les rayons de soleil devenus plus doux en cette saison d'automne faisaient luire le pelage de la bête, qui elle continuait sa route en quête de nouveaux lieux. Akitaka s’arrêta et s’assit. Pourquoi? car il en avait marre de marcher. Quand soudain une bestiole sauta sur le nez de loup, celui-ci sursauta faisant un bon en arrière, pour tomber dans un buisson. Il se releva fièrement et sortit du buisson pour voir s'il n'y avait pas eu de témoins, non aucun mis à part qu'une petite louve était là, elle semblait l'avoir remarqué. Il approcha et s'assis devant elle, et répondit:

- Bonjour...tu es?

Il n'avait rien trouver de mieux à dire....

Le mâle émergea finalement en entier des buissons et je fus contente qu'il ne me voit pas avec mon oreille dans la gueule, sinon bonjour la honte comme d'habitude. Je le regardais un peu, son pelage gris, noir et rouge me disait quelque chose. Il devait avoir vu ma mère une fois que j'étais là, mais de la à savoir qui s'est, aucune idée.

- Bonjour...tu es?

Je lui souris en me redressant. Les feuilles se taisaient que je marchais dessus pour reprendre une position plus normale et cela rendait la tâche plus complexe parce que tout le monde sait que les feuilles humides : ça glisse! Une fois l'opération "remise sur pattes" terminée, je lui fis à nouveau un grand sourire.

- Liya, fille de Melda. Je crois que je t'es déjà vu avant, mais je suis pas certaine. Tu es qui?

La question était drôlement posée il faut l'avouer, je n'étais pas habile pour faire des belles et longues phrases comme mon père qui était si doué pour parler aux gens contrairement à moi! Il faut dire que papa, il est vieux par rapport à moi aussi, ça doit l'aider. Je rigolais toute seule à ma réflexion, si seulement mon père s'avait que je le traitais de vieux dans ma tête quand il n'était pas là... il n'aurait pas rigolé lui je crois. Je continuais à observer l'inconnu, distraite par les feuilles derrières lui. J'avais envie de me jeter dans les feuilles en criant de joie, se serait si agréable, mais surement pas très distingué. J'allais devoir me retenir alors. Dommage, de si belles feuilles d'automne.

Up ♪

Je souriais bêtement. Visiblement, il n'avait pas trop l'air de me reconnaître. Peut-être que nous ne nous étions jamais croisé après tout, bien que ça soit presque impossible vu que ma maman elle connaît tout le monde dans le clan. C'est un peu une sorte de célébrité, sauf qu'elle est connue juste pour guérir les gens et être gentille avec tout le monde. Moi, j'étais contente que les gens aiment ma mère, ça la rendait fière et je pouvais le voir dans ses yeux à tous les jours. Je fixais toujours le tas de feuille derrière l'automnal quand il se décida enfin à parler.

- Moi je suis Akitaka, veilleur, automnal comme tu dois t'en douter.

Akitaka. Non, cela ne me disait rien. Je continuais de lui sourire tandis qu'il se grattait l'oreille.Ce faisant il se tourna un peu et je peux voir une feuille orangée accrochée au bout de sa queue. Je ne pus retenir un bref rire que je tentais d'étouffer vainement. Il allait me prendre pour une débile c'est certain.

- Il me semble t'avoir déjà croiser moi aussi, par contre le nom de ta maman ne me parle pas trop. Dit-moi, comment s'appel ton papa?

Je doutais qu'il connaisse mon père, mais bon peut-être qui sait. Je me redressais un peu avant de finir complètement mal assise, je me devais de me tenir un peu quand même! Histoire qu'on en croit pas que ma famille était mal élevée. Je lui fis un grande sourire en dévoilant mes dents, j'étais de bonne humeur aujourd'hui.

- Tsume, mon père s'appelle Tsume. Mais il n'est pas automnal, donc je pense pas que tu le connaisses. Ma maman s'est la guérisseuse du clan. Tu sais, celle qui a des reflets roses dans son pelage!

Il ne pouvait pas ne pas connaître maman, c'était impossible.

Up up Aki !