La souffrance. La perte d'un être chère. Un de plus. Ma tête est vide. Vide de pensées. Rien qu'un coeur meurtrie. Je suis immobile sur le sol froid et boueux. Il pleut tout autour de moi. Je ne compte plus les heures où je suis plantée là. Peut-être même les jours. A quoi bon compter ? Une éternité ne serait pas assez pour exprimer ce que je ressens à cet instant précis. J'ai tellement mal. Aerin. Ton corps sans vie est toujours devant moi. Je n'ose te touché, je sais que tu n'es plus là. Tu ne seras plus jamais là. Jamais. Tu n'as plus cette odeur chaleureuse que j'aimais temps. Je te vois. Mais je ne te verrais plus. Tu es tout raide, ton poil est tout aussi trempé que le mien sous cette pluie interminable. Je n'en est que faire de cette pluie. Mes larmes ne coulent plus, s'est fou ce qu'elles peuvent s'épuiser vite. Alors la pluie prend le relais. Comme j'aimerais fondre sur place et finir en simple goutte d'eau. Je n'aurais plus d'émotion, et surtout plus de cette tristesse infinie qui étouffe mon coeur. Je ne peux exprimer cela par des mots. J'ai trop mal. Pourquoi t'en être allé si vite ? Satchi et Niagara ne sont encore que des louveteaux, ils ont encore besoin de leur père. Aerin. Je ne te croyait pas capable d'un tel courage. Je m'en veux tu sais. J'aurais du me battre mieux que cela. Tu m'as toujours dit que j'étais trop émotive et pas assez battante. Je comprend à présent...
Il fait tout noir. C'est sans doute la nuit. Combien de nuit ai-je passé immobile ainsi. A attendre rien du tout. Peut-être j'attend que la mort vienne me chercher à mon tour. Je ne sais pas ce que je veux. En faite, je n'ai même plus la force de vouloir ou de savoir quoique ce soit. Peut-être devrais-je dormir puisqu'il fait nuit. C'est étrange. Je suis épuisée et pourtant mes paupières ne veulent pas se fermer. Alors tant pis. Je reste là. Aerin, qu'aurais-tu fais à ma place ? Si tu m'avais vu mourir devant tes yeux ? Je ne sais pas. Je ne me souviens même plus comment moi, j'ai réagis. Je crois que j'ai hurlé. Ou alors je suis resté sans voix. Ton assassin s'est enfuit lâchement quand il a vu ce que je suis devenue en retirant mon collier. Je l'ai retiré par emportement. Je suis une lâche moi aussi. J'ai préféré la facilité. J'ai préféré laissé la fureur du monstre me prendre plutôt que d'affronter ça toute seule. Je ne sais même plus ce que la créature à commit après cela. Et je m'en contre fiche. Mon coeur est bien trop blessé pour prendre d'autres poignards. J'ai peut-être tué un autre Aerin. Un compagnon d'une louve. Mais après tout. Ce n'ai rien.
Le monstre s'est déchaîné, jusqu'à ne plus avoir de force. Il s'est ensuite évaporé et m'a laissé là. Devant toi. Aerin. Je t'aime. Tu me connais, ce n'ai pas de mon genre à trouver les choses injustes. Mais là. Là, s'est vraiment trop douloureux. J'ai l'impression que je ne sourirais plus jamais. Je n'en est point envie. Je ne sais pas comment je vais annoncé à tes enfants que tu es parti. Je ne sais pas si j'aurais la force de rentrer à maison. Ahh... la maison. Tu vois, si on y était resté comme tu me l'avais dit. Si on ne s'était pas mêlé des soucis du clan printanier, alors qu'il s'agissait de ton clan natal. Tu serais encore là. J'ai fais ma têtue en voulant venger Haru, l'amant de mon frère. Et finalement, je me retrouve comme ce dernier. J'ai perdu ma moitier. Je t'ai perdue au combat. Aerin.. pourquoi ça fait si mal ? Tu as eu mal comme ça quand tu es mort ? as-tu souffert ? Je n'ai même pas sue te venger... Je suis encore plue cruelle que la créature qui squatte mes entrailles. Aerin... Je te jure, je te jure de veiller sur Satchi et Niagara. Même si tu n'étais pas très heureux à leur arrivé au monde, je suis certaine que tu es fière d'eux. Je sais que tu les regarde de la haut. Tu les aime. Je le sais, même si tu n'as pas toujours été le père idéal, et moi je ne suis pas une très bonne mère. Je m'en sortirais, tu verras. Aerin, n'oublie pas cela. Je t'aime. Et je t'aimerais toujours.
Je me réveille enfin. Le soleil me pique les yeux. J'ai mal au crâne. je suis éblouis par tant de lumière. La lumière... Je l'avais ignoré jusqu'à maintenant. Aerin, es-tu dans la lumière toi aussi ? Es-tu source de cette lumière ? Est-ce un signe ? Je ne sais pas comment l’interprété, mais je sens une bouffé de chaleur me picoter des coussinets jusqu'au bout de mes oreilles. Je me sens puissante. Peu à peu je reprend confiance en moi. Je me met sur mes pattes. Je lève la tête. Tiens, regarde, nous sommes sur le Lac Sherkaan. Je crois que c'est ici qu'a été enterrée ta mère. Aerin, tu sais ce que ça veut dire ? tu vas pouvoir la retrouvé ! Tu n'es plus loin d'elle à présent, tu vas pouvoir faire sa connaissance. Tu vois, finalement, tu resteras printanier. Même à ta mort. Tu t'en va sur ta terre natal. Je vais devoir te laisser Aerin, Il faut j'aille retrouver mon clan. Je vais y arriver... je me sens forte. Je suis forte.
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