Nouveaux lieux, nouveaux clans et nouvelles espèces. A vous de vivre ... Ou de survivre !

Le ciel bleu aux teintes rosées s’éclairé peu à peu en même temps que le soleil montait dans les cieux. L’atmosphère s’était drôlement réchauffé depuis l’hiver, celui-ci s’était fait très rude, trop rude. Les animaux en hibernations étaient sortis de leurs cachettes, ils étaient plus abondants que jamais, c’était une grande joie pour les loups qui n’avaient pas mangé autres que des petites proies durant plusieurs mois. Le chant des oiseaux étaient lui aussi de sorti, cette douce mélodie parfois agaçante à long terme avait tout de même manqué à beaucoup de loup.

Le silence régnait en maître sur le territoire neutre. De petits bruits de pas se faisaient entendre au loin, sur un chemin qui menait au lac des murmures, là où reposaient les âmes des morts, enfin c’est ce qu’on dit, il paraît même qu’elles nous parlent, pour beaucoup, ce n’était qu’un mythe. Une petite loupiote marchait dans l’herbe fraiche qui tapissait le sentier. Les ailes déployées, les oreilles en avant et le regard à l’affut, Niagara observait les alentours en restant sur ses gardes. La louve avait encore échappé à l’autorité de ses parents et s’était rendu pour la première fois sur le territoire neutre sans demander l’autorisation à qui que ce soit. Cet endroit était étrange, il n’y avait pas vraiment d’odeur forte comme sur les terres des clans, c’était presque déstabilisant.

La jeune estivale dont le fort caractère en agacé plus d’un arriva devant un grand et magnifique lac. Une fine brume s’échappé de l’étendue d’eau, c’était marrant. La loupiote avança de quelques pas et aperçu devant elle une silhouette. Celle-ci n’était pas très grande. Elle s’approcha de la chose avec prudence et se rendit compte qu’il ne s’agissait que d’un vulgaire louveteau à l’horrible odeur. La louve replia ses ailes. Les oreilles plaquées vers l’arrière elle s’exclama :
-Pouah ! ça pue la fleur !

Niagara s’approcha de l’eau pour boire quelques gorgées tout en regardant le loup du coin de l’œil. Elle releva sa tête et se posa devant l’inconnu.
-T’es qui toi ?

Niagara observait le loup qui sentait une mauvaise odeur de fleur. Comment pouvait-il supporter de sentir comme ça à longueur de temps ? Avec un parfum pareil, la louve estivale se serait déjà évanouie.
L’inconnu fronça les sourcils avant de jeter un sourire rempli de malice à la loupiote. Elle en fit de même…il n’allait certainement pas lui plaire celui-là…Déjà avec à cause de son odeur forte puis, il était le premier à lui tenir tête …
« Toi, tu pus l'eau salée. »

Il se mit à tourner autour de Niagara qui le dévisagea. Pour qui se prenait-il ? Son odeur salée était bien mieux que son odeur atroce ! Avan qu’elle puisse répliquer, l’inconnu reprit la parole d’un ton presque arrogant.
« C'est pas à toi de poser les questions, c'est à moi. Alors,toi t'es qui ? »

La louve fit un sourire narquois, pensait-il vraiment que ce serait lui le chef ? Il en était hors de question, s’il ne disait pas son nom et bien tant pis, il n’aurait pas le siens non plus. La loupiote bien qu’elle ait l’air faible, ne se laissait pas faire aussi facilement. Quand elle sera reine du monde, personne n’osera lui parler ainsi, tout le monde la craindra, et l’inconnu sera à son service ! en tant que chevalier ou bouffon …
«Tu sais, une petite loupiote comme toi ne devrai pas rester ici. C'est très dangereux, quelqu'un pourrait te faire du mal. »

Les deux louveteaux se fixaient du regard. Les yeux bleus de Niagara plongés dans les yeux dorés du loup qui pue. Son regard était assez beau, mais son parfum gâchait tout, dommage…. Elle lui rendit son sourire emplit de malice et fit une sorte de moue hautaine et ne tarda à répondre de sa jolie voix de loupiote.
-C’est à toi de me répondre d’abord… Sans ça, tu ne sauras pas qui je suis.

Elle fit une pause regarde autour d’eux et continua.
-Penses-tu vraiment qu’un tel endroit me fait peur ? Pfff…, elle fit un nouveau sourire, Et ce n’est pas toi qui vas me faire du mal…Tu as plutôt l’air d’une loque.

Elle se leva et s’avança devant a rive de lac couvert de brume épaisse. Elle aimait bien ce lieu qu’il soit assez spécial, un loupiot normal devrait être effrayé dans un tel endroit mais Niagara y voyait un certain...charme. Ce devait être effrayant la nuit, avec la brume et le souffle du vent, on devait être complètement déstabilisé, rien que pour ça, elle était prête a y rester toute la journée jusqu’à la pleine lune.
-Cet endroit est étrange, tu ne trouves pas ?

Elle n’avait pas peur de tourner le dos à l’inconnu, ce n’était qu’un louveteau après tout, il ne pouvait pas lui faire vraiment mal, et puis, on lui avait toujours dit qu’attaquer par derrière était lâche, une dame qui plus est.

Niagara regardait l’étendue d’eau qui lui faisait face, elle pouvait à peine voir son reflet à cause de la brume qui se trouvait là, c’était bizarre mais assez marrant. Un instant plus tard, l’inconnu vint s’asseoir à côté de lui avec une tête de psychopathe. Lui aussi était bizarre, mais pour l’instant sa présence ne gênait pas la loupiote. Il faudrait qu’elle lui trouve un petit nom en attendant de savoir comment il s’appelait…Huuumm, « mon coco » ? nan.. « mon choux » ? arg, non plus… han ! Mon basilic ! Ce sera parfait ! Elle avait hâte de voir sa tête quand elle lui donnera son surnom…
-Figures-toi que je ne cède pas si facilement à la demande d'une loupiote comme toi. Tant pis pour ton nom, je t’appellerais donc... ma biche  Et ne cherche pas à savoir pourquoi, Personnellement, non, je ne pense pas qu'un tel endroit te fait peur, ma biche. Mais, la nuit, faut voir. Tu serais cap de rester là jusqu'à qu'il y est la lune ? En plus, c'est la pleine lune ce soir.

Ma biche ? Pouark ! Niagara ne voulait pas être sa biche !
Si elle serait cap de rester ici jusqu’à la pleine lune ? bien sûr que oui ! Elle avait hâte de voir la tête de son basilic quand il sera effrayé par la nuit. L’estivale était sûre que le loup était une loque qui avait peur de tout même s’il disait le contraire. Il fit un sourire narquois en tournant sa tête pour ne pas se faire voir et écouta les dires du printanier.
-Je ne veux pas t'y obliger, hein. Faut voir si t'as pas peur de rentrer tard le soir chez papa et maman. Ha ha. Et je ne peux pas avoir l'air d'une loque, contrairement à toi parce que je suis le louveteau le plus beau du monde entier, tu vois ?  Et oui, je suis d'accord, cet endroit est étrange. C'est pour ça que je l'aime bien. Tu ne lui trouve pas un certain... charme ?

Son basilic venait un sourire bizarre, une sorte de sourire charmeur un peu raté, arg… décidément, il n’y avait que ses yeux de beaux chez lui. Pour qui se prenait-il celui-là ? Un prince charmant, Niagara allait vite le remettre en place ! Elle allait lui montrait qui était la reine ici.
Elle fut surprise de voir que le loupiot partageait le même avis qu’elle en ce qui concernait la beauté de ce lieu, en y réfléchissant, ils avaient quelques points communs tous les deux…beurk, rien que d’y penser Niagara était dégoutée, elle n’avait rien à voir avec cette chose couverte de poils.
Elle le regarda droit dans les yeux avec un regard de défi.
-Bien sûr que je suis capable de rester là jusqu’à ce qu’il y ai la lune ! Et comme tu l’as dis, aujourd’hui c’est la pleine lune ! Je ne m’étonnerai pas de te voir partir en courant comme un peureux, elle sourit et ajouta, je me fiche de rentrer tard chez moi, toi par contre, en tant que loque tu devrais faire attention…. D’ailleurs, à partir de maintenant tu seras mon Basilic, et ne cherche pas non plus à savoir pourquoi.

Elle fit une pause de quelques secondes et se leva en ajoutant de sa jolie voix :
-Tu as raison, cet endroit est joli. Je vais faire le tour du lac, je n’ai pas envie d’attendre l’arrivée de la lune, assis pendant 3000 ans.
Elle commença à marcher en regardant son Basilic du coin de l’œil pour voir sa réaction. Il ne manquerait plus qu’il la suive. Le ciel s’était légèrement assombri, dans quelques heures, ce sera le noir total et la louve pourra admirer la peur sur le visage du loupiot trop sûr de lui. Eh eh..

Le basilic se leva et vint se poster devant Nigara, lui barrant le chemin. La loupiote fronça ses sourcils, que voulait-il encore ? Il avait trop peur pour rester tout seul ? Ça ne l’étonnerait pas si c’était le cas. Le printanier ne tarda à rompre le silence d’une voix supérieur qui énerva la jeune estivale.
« Écoute ma biche, je sais bien que tu ne me connais pas mais de là à croire que je serais capable de fuir quelque chose, tu exagères. Ça me fait de la peine, tu sais, puis, je t'ai déjà dit que j'étais loin, très loin d'être une loque. Alors arrête avant que je ne sois obligé de te faire... du mal. Haha. Ne te crois pas invincible, petite. »

Sur ces paroles, le basilic s’en alla dans la direction opposée de la loupiote. Lui faire du mal ? Pfff il n’en serait même pas capable ! De toute façon Niagara pouvait le battre à plat de couture, elle en était certaine. Il ne voulait pas la suivre…Soit, qu’il reste dans son coin ce petit peureux.

Niagara se remit en marche allant de temps à autres donner quelques coups de langue dans l’eau fraiche du lac et attraper quelques baies qui étaient parsemés dans les buissons touffus. Elle jetait quelques regards vers le ciel ciel se faisait de plus en plus sombre, les premières étoiles étaient déjà apparues et la lune faisait son entrée.

Après de longues minutes de marche, elle finit le tour du lac. Elle s’arrêta et cherche du regard son Basilic. Où pouvait-il bien être ? Elle l’aperçue allongé de tout son long dans l’herbe fraiche. Il avait la dégaine d’un sac à patate comme ça. La loupiote alla s’asseoir devant l’étendue d’eau en attendant que la vieille loque se réveille. Les yeux sur le lac qui reflétait les belles teintes, Niagara replia lentement ses jolies ailles sur elles même. Elle leva sa tête en direction des étoiles, la nuit était bientôt là, elle n’avait plus à attendre longtemps.

Il fallut quelques minutes pour que l’atmosphère se refroidisse et que le ciel s’assombrisse. Niagara lâcha un long bâillement. Elle entendit un bruit derrière elle, ce devait surement être le printanier. Sa voix résonna aux oreilles de l’estivale.
« Oh, tu es encore là ? Tu n'es pas encore aller pleurer chez papa et maman ? Tu me surprend. »

Pff, il se la raclait trop. En vrai c’est lui qui allait avoir la trouille, pas elle. Elle se tourna vers lui et lui jeta un sourire narquois et lui répondit d’une voix hautaine.
-Ne fais ton malin trop tôt. Ce n’est une sortie nocturne de rien du tout devant un lac qui va me faire peur ! Par contre toi, ça ne m'étonnerai pas que tu prennes la fuite à un moment ou un autre.

Une brise fraiche se leva et vint caresser le pelage doux de la loupiote qui fut parcouru d’un long frisson. Soudain, la brume qui recouvrait une grande partie du lac doubla de volume, elle était abondante et encore plus épaisse qu’avant. Bizarre. Des bruits étranges retentirent. Niagara regarda autour d’elle, à part le printanier il n’y avait personne d’autre. Brrr, elle avait presque peur de cette atmosphère morbide. La brise fraiche s’arrêta et une voix étrange résonna, comme si quelqu’un communiquer avec elle par la pensée, elle ne comprenait pas vraiment ce qu’elle disait.. Elle jeta un regard vers son basilic.
-Cet endroit et plus bizarre que ce que je pensais. Toi aussi tu as entendu cette voix bizarre ?