Nouveaux lieux, nouveaux clans et nouvelles espèces. A vous de vivre ... Ou de survivre !

Assit devant la rivière, je regardais les toutes petites bestioles sautiller sur l'eau, vous savez, cette sorte d'insecte a 8 pattes qui marche sur l'eau. Mais elle, contrairement à moi, un simple courant peut les attirer vers le fond et les supprimer sans même quelqu'un pour s'en rendre compte. Un regard sur ces insectes me rappelait ... moi. Finalement, admettont que si le courant pouvait m'emporter, quelqu'un se rendrait-il compte de ma disparition ? mise à part mon rang de gamma, il n'y avait pas beaucoup de loups pour qui je comptais.... Je devrais faire plus attention, rien que faire connaissance avec les loups de mon clan me permettrait au moins de me savoir apprecié, et que quelqu'un regretterais ma mort si je disparaissais.

Ohh... c'est un peu égoïste de ma part, je l'admet, mais... finalement ça me plairais bien. Rendre malheureux quelqu'un rien qu'en mourant. C'était... amusant, idiot et parfaitement iresponsable. Tout moi quoi... hihihi.

Une odeur me vint à la truffe. Une louve, d'après ce parfum délicat, et de plus de mon clan.
Hmm... très bien, nous allons pouvoir commencer les présentations ! Pour frimer un peu, je posais ma patte droite sur l'eau, me concentrant un peu, mon pouvoir fit surface et le liquide devint solide juste sous mes pattes, je me levais complètement et me mit à marcher sur l'eau. Histoire de montrer à cette nouvelle arrivante l'étendue de mon pouvoir.

J'entendis les pas de la femelle et bientôt celle-ci se découvrit, venant tout droit du bois aux feuilles de toutes les couleurs... je ne me souviens plus de son nom déjà, un truc du genre... feuilles orangées ? colorées ? Peu un porte ! finalement les noms de lieux n'étaient pas ce qui m'importais le plus. La nouvelle arrivante était toute menue. Sa silhouette fine et ses traits bien dessinés concordaient parfaitement avec ce pelage d'ébène ainsi que ses accessoires mignons. Ses deux yeux aussi bleus et pure que les miens me fixaient, et finalement sa voix féminine raisonna.


"-Bonjour ! Qui êtes vous ?"

Je réfléchissais à sa question. J'aimais les questions, j'aimais mentir, j'aimais raconter n'importe quoi. Répondrais-je honnêtement ou non ? C'était amusant, exitant, mysterieux... rien que de ne pas savoir si l'on vous dit la vérité ou si on va vous jouer un coup dès que vous aurez le dos tourné. Je continuais de me perdre dans mon analyse lorsqu'elle me questionna encore une fois :

"
-Ce ... Vous marcher sur l'eau ! C'est votre pouvoir ?"

Mhhh... mademoiselle utilisait le vouvoiement. Cela expliquait beaucoup de choses... Marque de respect, de soumission, de distance, de grade ou simplement de politesse ? Nous le saurons peut-être si notre dialogue perdure... A savoir si elle laisserait tomber cette marque ou la garderais. Oui je sais, j'adorais analyser les paroles et les mots qu'utilisaient mes interlocuteurs, un petit trait de caractère que je cherissais. Alors, qu'avons-nous là ? Du vouvoiement, deux questions pour le moins directes, une question purement rétorique, cette louve n'était pas très intelligente à vue d'écoute - ça existe pas osef'-.
Bon, malaxons tous ça puis répondons une bonne phrase intelligente.

- Bonjour, mmhh... jouons veux-tu. Fifty-fifty tu vois ce que je veux dire ? Tu poses une question puis à moi. Et là, comme tu viens d'en poser deux je choisis... mhhh alors on va dire la deuxième. Oui, c'est bien mon pouvoir, sinon comment pourrais-je marcher sur l'eau ?

J'étais assez provocateur : je l'avais volontairement tutoyer. Je n'avais aucune connaissance de son rang mais je voulais bien prendre le risque...
En quelques mouvements, je rejoignais la rive pour me retrouver face à cette petite louve pas très maline.

- Alors à moi, une question. Quel est ton nom ?

Je lui souris tant avec les yeux qu'avec les lèvres, sourire éclatant au passage.

"-Et bien, pour une louve pas très intelligente, j'ai l'air de t'intéresser. Ou bien est-ce seulement pour pouvoir t'occuper un instant ? Ou peut-être pour voir mon niveau intellectuel au cour de cette discution"

Tiens ? Mademoiselle décide de me tutoyer maintenant !
Encore des questions purements rétoriques.... elle m'exaspérait. L'air de m'intéresser ? mais que savait-elle ? Elle n'était pas dans ma tête.... à moins que.... ah, j'aurais du y penser plus tôt. Nous avions là une télépahte, voilà la raison pour laquelle elle était au courant que je la trouvais bêbête. Mm... plus vraiment très drôle finalement, je n'allais pas pouvoir jouer avec le mensonge, un ami très cher à mes yeux... la louve aux couleurs sombre commença à faire sa toilette, là juste devant moi. Pas gênée la louve quand même, devant un mâle en plus. Elle pouvvait pas faire cela lorsqu'elle était seule ? Non, mademoiselle se lecher les poils ici et maintenant, peu importe si il y avait quelqu'un ou non.


"-Je m'appelle Blake. A moi de poser une question."

Nan, sans blague. Je venais de lui dire que c'était chaqun son tour. C'était encore gaspiller sa salive pour des prunes. Blake ? nom plutôt commun...

"-Qui te dit que je ne te mens pas ?"

Ces mots firent frémir les poils de ma nuque jusqu'au bout de ma queue. C'était moi qui posais cette question d'habitude... mais bon, si madame lisais dans mes pensées.... arg c'était insupportable de savoir que quelqu'un s'invitait sans autorisation ! Je souris tout de même, tout simplement parce qu'elle avait piquée ma petite part d'amusement en aillant titiller ce nom là "mentir".

- Absolument personne. Regarde autour de toi. Il n'y a que toi et moi ici.

J'avais prit sa question au premier degré. Et oui, il fallait faire attention aux sensdes mots !

- Quel rang occupes-tu en tant qu'automnal ?

Et oui ! sa réponse m'interessais, j'aimais savoir si j'avais à faire à un de mes superieur !

La louve aux couleurs sombre me répondit presque immédiatement.

"-Je suis bêta. Et toi ?"

Bien ! Je vois qu'on apprenait vite. On voyait que son interlocuteur savait mieux jouer avec les mots que soit alors on essayait d'en dire le moins possible ! ah ah ! C'est moi ou je lui faisais peur à la petite ? Si c'était le cas...hmm, j'allais sans doutes bien m'amuser !

La louve ébène trempa le bout de ses pattes dans l'eau de la rivière. Un frisson me parcourut au même moment qu'elle. Mais pas pour la même raison. Mettre ses pattes dans l'eau en hiver ! Il fallait pas être frileux ! hmm.. cette louve devait avoir une certaine tendance au masochisme ! Une dingue ! voilà, j'étais tombé sur une dingue ! Qui était bêta en plus ! Mais qui est l'ignorant qui lui avait accorder ce grade ?! Notre alpha était-il devenu aveugle ?

Les mots se mêlaient dans ma tête et coulèrent de sources presque aussi bien que l'eau de la rivière.

- Et bien.. dans ce cas nous sommes collègues de travail ! moi aussi je suis bêta !


Je voulais savoir, en avoir le coeur net. Est-ce que cette louve pouvait vraiment lire dans l'esprit des gens ? Je titillais ses sens pour le découvrir.... En parallèle, je lui posa à mon tour une question.

- Cela fait longtemps que tu appartiens au clan automnal ?

Un éclair de mépris passa dans le regard de la louve noire. Hmm... à mon avis, soit elle était susceptible et avait sentit quelque chose de louche dans ma question, soit c'était bien mes hypothèse qui se confirmait. Lisait-elle dans les pensées ? Pas cool.


-Tout d'abord, arrête de me mentir. dit-elle avec un air hautin calmement. Tu es peut-être bête mais si tu ne l'avais pas remarquer je peux lire dans tes pensées. Alors à quoi bon le faire ? Je sais que tu es gamma. Ça doit-être vraiment important pour toi le mensonge. Moi maso, toi mytho. Pfff.

Cette louve me faisait un peu pitié. Quoi ? j'étais mytho ? Oui, et alors ? Elle ne se gênait pas pour s'introduire dans mes pensées et braver mon intimité. De plus, je ne pouvais absolument plus rien lui cacher, pfff pas drôle, j'aimais bien mon rôle de beau parleur, l'innocent que tout le monde pensait incapable de faire du mal à qui que ce soit. Pfff.. c'était bien dommage, je n'allais pas pouvoir jouer avec elle. J'avais presque envie de laisser tomber et de m'en aller. Mais alors que je m’apprêtais à tourner les talons, la louve se remit à parler.

-Oui. Depuis ... Depuis que mes parents sont ... sont...Morts

Que cherchait-elle en disant cela ? A m'émouvoir ? m'atteindre ? me faire culpabiliser ? Oui, ses parents sont morts, quelle histoire affreuse. Mais il y avait des centaines de loups dans le même cas, il en devenait limite rare de croiser des loups qui avaient encore leurs deux parents en vie. Moi, je ne regrettais même pas mes parents. Ou plutôt devrais-je dire, ma mère, puisque mon géniteur je ne l'avais jamais vue, parcequ'il était hivernal. Allons, à quoi bon s'attacher à ses parents, alors que nous savons très bien qu'ils mourront avant nous ? Autant vaincre ce chagrin en coupant les ponds dès le début.
Mais au lieu de me moquer, mon instinct me poussa plutôt à rassurer cette louve, peut-être parce que finalement, il ne valait mieux pas énerver une béta. Étrangement, ce sentiment de besoin de la rassurer était sincère. Peut-être qu'elle avait réussi à m'émouvoir finalement. Alors c'est discrètement que je me collait à ses flancs, en posant ma tête par dessus sa nuque. Ainsi cote à cote, je lui murmurais.

- Allons, il n'y a peut-être pas que du noir dans tout ça. Tu as été élevée par une nourrice n'est-ce pas ? Les nourrices vivent souvent en groupe pour s'entraider avec leurs louveteaux adoptifs... Il y a alors des chances pour que l'on se soit surement rencontrés, non ?

J'avais été gentil. A elle d'en faire de même. Qu'elle me repousse et elle allait voir ce qu'elle allait voir.

Une tel affection envers quelqu'un me rendait confus. D'autant plus que je connaissais cette louve que depuis seulement quelques minutes... Alors qu'elle ressert ainsi mon étreinte, c'était encore plus déroutant. Au moins, j'étais sur que je n'aurais pas de problème avec elle, maintenant. Enfin bon, qu'est-ce que j'avais dit ?! Il fallait que j’arrête de rechercher du profit dans tout ce que j’entreprenais ! D'un regard un peu gêné part tant d'affection, autant offerte que reçus, j'observais le pelage noire de la louve coller ainsi contre mon cou. Ça me chatouillait un peu, que quelqu'un soit aussi proche physiquement de moi alors que habituellement je restais très distant. La louve chuchota à son tour, les yeux sans doute fixés sur le sol.

"-Oui, il y a beaucoup de chances.."

Je restais ainsi contre elle encore quelques minutes, avant de m'écarter et de me détourner par la même occasion. Maintenant, j'avais sans doutes malencontreusement prouver à cette louve que je souhaitais tisser un maigre petit liens d'amitié avec elle. Ce qui n'était absolument pas dans mes cordes. Moi qui était venu jouer, je m'étais sans doutes laisser emporter parce que j'avais été confus de la voir pleuré. Habituellement, lorsque je faisais pleurer c'était voulue de ma part, mais là, ma question n'avait pas pour but de faire ruisselé des larmes sur ses joues d'ébène. Je fis mine que ça me grattais à l'extrémité de mes bois de cerfs. Et oui, j'étais un de ces trèèès rares loups qui possédaient des bois, comme les cervidés. Et souvent, en début de printemps, nos bois nous démangeaient affreusement, car comme les cervidés, je perdais mes bois en hiver, et au printemps, de nouveaux tout neufs et duveteux bois apparaissaient. Mais bien sur, cette louve ne devait pas être au courant pour les détails concernant mes deux cornes, car je le redit, les loups disposant des bois étaient extrêmement rares. Je lui adressais en excuse, oubliant un instant que cette louve pouvait déceler les mensonges grâce à son pouvoir.

- ça me gratte affreusement, c'est comme ça à chaque printemps, désolé là j'en pouvais plus, des semaines que ça me démange !

ça, c'est de la technique de changement de sujets ! des années de pratique moi je vous dit ! des années entières ! Je me forçais à rire de manière gêner avant de reprendre :

- Bon, c'est pas le tout les affaires nous attendent ! qu'est-ce que dirait Ypso si il nous voyait glandouiller comme ça hein ?


Sur ces mots je commençais à marcher loin de la louve noire sans même la regarder une seule fois dans les yeux d'un air décontracté et serein, comme toujours.