Nouveaux lieux, nouveaux clans et nouvelles espèces. A vous de vivre ... Ou de survivre !

Je n'ai jamais eu peur du noir. Depuis que je suis tout petit, les Ténèbres sont mes amis. Quand mes frères me cherchaient pour se moquer de moi, c'est dans les endroits sombres que je me cachais. C'est d'ailleurs pendant la nuit que cette feuille tomba de l'arbre sous mon ordre et s'est transformée en une forme de métal. C'est un oiseau nocturne qui a été ma première proie. Et s'est sous la pleine lune qu'un arbre se mit à me parler, me faisant ainsi découvrir mon second pouvoir.

C'est sous l'ombre de cet arbre que je me reposais quand un souris se frotta sur ma truffe. J'ouvris un oeil. Cette bestiole était apétissante pour un chasseur affamé comme moi. J'ai essayé de le mordre, mais elle s'est enfuie. Je me suis mit à sa poursuite. Son odeur me chatouillait le nez. Je fis un bond et l'a piégé sous ma patte. Je l'ai croqué, puis partis à la recherche d'une plus grande proie.

Mes pas m'emmenèrent au desert d'Elessar. Le sable chaud brûlait mes pattes. C'est alors que j'ai cru entendre un bruit de loin. Je m'immobilisais, éspèrant qu'il s'agitait d'une antilope où d'une autre proie possible. Un moment plus tard, le bruit s'est répété. Ce n'était pas un bison, ni une antilope, ni un oiseau. C'était des grognements et des couinements de loup.

Je me mis immédiatement à courrir vers sa direction. Je passais la plupart de mon temps à trainer dans ces parages. Mes pattes étaient entrainées à toute condition. ...Des pattes tout terrain ! x)

J'arrivais à l'endroit une minute plus tard. J'apperçus un cougar penché sur une dune. Une pauvre créature devait y être tombée, un loup sûrement.

Je m'élançais sur le dos du félin, décidé de sauver ce loup. Je mordais son cou, le griffant aux côtes. La bête essayait de se défendre, en grondant et en me tapant sur le sable brûlant et les roches. Je résistais, en le mordant de plus en plus à chaque coup. Le cougar comprit que cela ne servait à rien. Je lui donnais un dernier coup de griffe, puis le laissais partir. Je m'assurais qu'il ne reviendra plus, puis m'approchais de la dune. La "proie" du félin était une jeune louve brune aux yeux bleus comme l'océan.

Je me penchais, l'attrapais par la nuque, puis tirais de toutes mes forces en faisant attention à ne pas lui faire mal. Je l'observais encore pendant une seconde. Elle avait un flocon sur l'oreille gauche. Un dessin bizarre décorait sa cuisse droite et un petit papillon bleu clair la gauche.

- Tout va bien ? demandai-je sérieusment.

La louve hocha la tête, encore choquée par l'évènement. Je reculais rapidement et partit comme une flèche sans rien ajouter.

Environ un demi-kilomètre plus loin, je me mis à trotter. Pourquoi courais-je ainsi ? Le cougar était vaincu, je ne devrais pas avoir peur... d'une louve ! Je me mis à marcher. Puis je m'arrêtais cent mètres plus loin. Je regardais dérrière moi. Cette louve était la première personne à laquelle j'avais parlé pendant au moins deux semaines.

Je continuais mon chemain solitaire entre le paysage printanier. Son odeur de fleurs me chatouillait le nez. C'est alors que j'ai senti l'odeur de la louve... Je me tournais, surpris. Personne. Le printemps avait la même odeur que la louve. Etait-ce... une printanière ?

Je sentis la tristesse m'envahir. J'ai rougi. Que est-ce qu'il m'arrivait ? Je n'avais jamais ressenti comme ça auparavant.

~J'ai dû avoir attrappé un coup de soleil.

Rassuré, je continuais mon chemin.