Nouveaux lieux, nouveaux clans et nouvelles espèces. A vous de vivre ... Ou de survivre !

Quand il fait noir et qu'il fait vent, c'est comme si des êtres démoniaques s'incarnaient en ombres vivantes. C'était ce que pensait Azamie, sentinelle automnale, alors qu'elle s'éloignait de son territoire. En réalité, ce n'etait pas vraiment une grande réflexion mais plutôt une pensée en l'air, pour éviter d'avoir l'esprit vide. Azamie n'avait pas vraiment les pieds sur terre, aussi ne se rendit-elle pas compte qu'elle quittait les terres d'Ypso. Enfin, elle ne les quittaient pas vraiment, mais elle n'était pas censée surveiller le labyrinthe... En fait, c'était ypso qui lui avait demandé si elle s'en sentait capable, et elle avait répondu non. L'alpha n'avait pas paru apprécier, mais il avait accepté son choix, tout en lui précisant que comme elle ne voulait par surveiller cette zone du territoire, il ne voulait pas l'y voir trainer.
Ce ne fut que bien plus loin, la ou les ombres s'animent, qu'elle comprit son erreur. Ce ne fut que bien plus loin qu'elle comprit que si elle s'en sortait sans blessure, elle pourrait louer les dieux et leur bonté. Ce ne fut que bien plus loin qu'elle vit ce labyrinthe. Ce labyrinthe tant redouté et craint, celui que tout le monde évitait, ... Le labyrinthe criant. Un lieu presque jumeau du lac des murmures tant la presence d'êtres noirs se fait sentir. Un lieu maudit ou tant de loups, louves et louveteaux avaient perdu la vie. Un lieu ou, maintenant, Azamie se trouvait. La veilleuse automnale se maudit une fois de plus. Ses rêveries l'avaient, encore, entraînée la ou elle n'aurait jamais du se trouver... Les consignes d'Ypso avaient été claires : si tu restes, c'est en tant que sentinelle, et tu dois faire ton travail. Si jamais l'alpha automnal s'apercevait, par le biais d'un loup rapporteur, qu'Azamie manquait à sa tâche, il la bannirait. Ypso n'avait pas pour habitudes d'être clément avec les fainéants ou les lâches. Alors si elle tenait à sa place au sein du clan, elle devrait se dépêcher de rentrer.
Alors qu'elle sentait sa gorge se nouer devant la brume tombant sur le labyrinthe criant, Azamie entendit ce qu'elle redoutait le plus. Des bruits de pas. Les pas du monstre ? Car, bien sur, comme dans tous les lieux maudits, un monstre rôdait. Et, grâce à La chance qu'avait Azamie, elle tomberait dessus, forcément. Et, grâce à sa chance, encore une fois, Le monstre n'aurait pas mangé depuis quelques mois, et aurait un grande faim... Comme dans les légendes que ses maîtres lui comptaient quand elle était encore la bas. Puis ses pensées se dirigèrent vers celui qu'elle avait tant aimé et qui était décédé quelques moi plus tôt. Évidemment, les larmes lui vinrent aux yeux, mais elle les empêcha de couler. Elle ne devait pas pleurer, non, elle ne devait pas... Et puis, si elle pleurait, le monstre la repérerait plus facilement. D'ailleurs, le monstre, il en était ou ? Elle faisait tellement de bruit qu'il irait du venir voir son prochain repas... Ou alors, il attendait patiemment, pour faire souffrir la louve ailée. Oui, ce devait être ça... Ce monstre était un sadique qui voulait la voir pleurer toutes les larmes de son corps, qui voulait la voir le supplier, qui voulait...
Mais il fallait vraiment qu'elle arrête son trip la. Elle n'était pas si démunie que ça, avec ses ailes et son don -quoique dur à utiliser- de métamorphose. Alors pourquoi s'apitoyer sur son sort ?
Sûre d'elle, elle se redressa, et lança d'une voie sur -quoiqu'un peut tremblotante à son goût :

- Vous pouvez vous montrer vous savez... Vous n'êtes pas très discret...