Nouveaux lieux, nouveaux clans et nouvelles espèces. A vous de vivre ... Ou de survivre !

Blue White se préparait mentalement au combat qui allait suivre, il ne savait pas trop comment il s'y prendrait ni quel serait la forme de son ennemi mais il était sur d'une chose, cela serait difficile. A ses côtés marchait un grand loup brun à la démarche fière et une louve svelte à la fourure tirant vers le gris. La plus à craindre devait être la louve portant d'étranges choses sur sa fourrure ; quelle étrange parrure ; pensa le solitaire. Il retourna à ses préoccupations premières, à savoir comment utiliser de façon approprié son pouvoir. Au moins ils auraient l'avantage du nombre et, cela représentait déjà un avantage non négligeable. Aucun d'entre nous ne parlait, l'appréhension se ressentait comme l'air glacial qui nous entouré à présent. Se fut Lullaby qui parla la première.

" Que savez-vous faire ? Aussi bien avec vos dons qu'avec vos capacités physiques ? Pour ma part, étant Tueuse, je peut bondir sur l'ennemis très rapidement et je vise la gorge avec aisance."

Nul frison ne parcourut le loups blanc qui se contenta de hocher la tête, un atout non négligeable et donc une louve à ne pas oublier lors de ses prochains passage dans les différents territoires ; enfin s'il sortait vivant de cette mission. Après s'être raclé la gorge il prit la parole.

-Je manipule la terre. Je réussi mieux les choses inertes que mobile, créer un mur de protection ou des pieux solide ne me pose aucuns problème. Je peux regrouper différents élément du sol ou les séparer selon le besoin ; ce qui pourra rendre un sol stable ou au contraire le faire s'effrondrer sous un poid assez important. Ce qui est de ma capacité physique, et bien, je suis plutôt endurant et n'aurais donc aucun mal à fatiguer un adversaire. Voilà ce qui en est de mes capacités.

Dévoiler cet atout en des instant aussi crusiaux ne le dérangeait en rien, il ne ferait pas grand cas de tels détails. Protéger ce monde valait bien tout ce qu'il avaient mit en place. Ses yeux volèrent sur une flaque où l'eau n'était plus que glace, le mal s'étendait rapidement, nul doute qu'il ne tarderaient pas à arriver à destination.

-Je pourrais être votre bouclier, empêcher que ses attaques vous atteignes. Ma résistance physique me permettra de tenir.

Il retourna son regard à Lullaby, affichant un semblant de sourir sur son visage, chaques mucles pret à réagir au moindre signe sortant de l'ordinnaire. Enfin plus anormale que cet endroit ne l'était déjà.

Je marchais légérement derrière à côté de mon père, nous n'avions rien à nous dire et c'était tant mieux. La tension était si grande dans notre petit groupe que je n'aurai pas résister à la pression si mon père m'avait parlé. Il faudrait le faire, mais pas maintenant, pas ici. J'observais les deux loups qui nous accompagnais, l'une, l'estivale, avait l'air d'une terrifiante combattante à vous glacer le sang et l'autre, le neutre, n'avait pas l'air en reste lui non plus. Notre petit groupe s'arrêta un moment et l'Estivale prit la parole.

"Que savez-vous faire ? Aussi bien avec vos dons qu'avec vos capacités physiques ? Pour ma part, étant Tueuse, je peut bondir sur l'ennemis très rapidement et je vise la gorge avec aisance."

Je dégulis difficilement après les paroles de Lullaby, elle n'avait pas vraiment le don de rassuré les autres elle. Elle me fesait plus peur qu'autre chose. Je réfléchissais à ce que j'allais bien pouvoir leur dire que le neutre, Blue White je crois, prit la parole.

"Je manipule la terre. Je réussi mieux les choses inertes que mobile, créer un mur de protection ou des pieux solide ne me pose aucuns problème. Je peux regrouper différents élément du sol ou les séparer selon le besoin ; ce qui pourra rendre un sol stable ou au contraire le faire s'effrondrer sous un poid assez important. Ce qui est de ma capacité physique, et bien, je suis plutôt endurant et n'aurais donc aucun mal à fatiguer un adversaire. Voilà ce qui en est de mes capacités."

Pour des capacités en voilà des capacités! J'aurais bien aimé avoir ne serait ce qu'un peu de force physique... disons que je ne me sentais pas vraiment à ma place ici.

"Je pourrais être votre bouclier, empêcher que ses attaques vous atteignes. Ma résistance physique me permettra de tenir."

En voilà une bonne idée! Oui, soit mon bouclier, protège moi, parce que sinon je vais me faire écrapoutiller par ce monstre glacé. Je me demandais d'ailleurs ce que je fesais ici. Bon allez, dit leur que t'es nulle et inutile.

- Euh... côté don je vais pas être inutile... sauf si l'un de vous est blesser. Je suis gérisseuse et je sais aussi changer la couleur des feuilles, ce qui en y repensant bien pourrait être une intéressante diversion. Côté physique, je suis loin d'être forte, mais je suis pas mal rapide et agile. Voilà, rien d'autre à ajouter.

Wow, j'avais réussi à me trouver une utilité dans cette histoire. Je m'impressionnais moi-même. J'avais repris confiance en moi et me tenait plus droite, la tête haute.

Tsume avait fini par convaincre la louve estivale, Bebop, de le suivre au lieu de l'attaquer. Ils seraient bien plus utiles contre cette horreur qu'à se battre l'un contre l'autre. D'autant plus que la situation serait probablement difficile contre ce monstre. Surtout pour les estivaux qui n'avaient pas l'habitude des températures aussi basses vivant toute l'année sous le dard brûlant du soleil. Le LibreLune trottait assez vite mais pas trop afin de ne pas s'épuiser inutilement avant même d'avoir attaqué le combat. La nuit se faisait de plus en plus présente et, à présent, son pelage se parsemait de poils plus clair. Il ne faisait pas encore nuit mais cela allait venir. D'un côté, il souhaitait que le combat se déroule de nuit et, d'un autre, il espérait que ce ne serait pas le cas. Cela rendrait les choses d'autant plus difficiles pour les autres. Lui avait subi un entraînement bien spécifique à cause de sa greffe qu'il devait savoir exploiter au maximum. Ils finirent par parvenir à la plage aux coquillages. Yujïn lui avait communiquer une information selon laquelle le groupe devait se trouver là. Il ne tarda pas à les voir, ils étaient déjà quatre. Avec eux deux en plus ils devraient pouvoir s'en sortir. Quelle ne fut pas sa surprise de voir une tête connue. Il lui semblait bien qu'il s'agissait de Melda, l'automnale qu'il avait rencontré quelques temps auparavant. Il s'avança sans dissimuler sa présence. La tension émanant du petit groupe était presque palpable. Pas la peine de déclencher une réaction agressive. Une fois au niveau des loups Tsume s'arrêta. Il adressa un sourire et un signe de tête à la guérisseuse automnale. Pas certain qu'elle le reconnaîtrait au vu de son pelage qui s'éclaircissait maintenant à vu d’œil. Il s'adressa ensuite à toute la troupe. Il ne voulait pas révéler sa véritable identité, même dans ce contexte. Ils n'avaient pas besoin de savoir qu'il était LibreLune, une aide supplémentaire était bien suffisant.

- Nous sommes venus pour vous aider. Il nous faut faire vite avant que la nuit ne tombe complètement et que nous ne voyons pas où nous posons nos pattes. Je pense que vous voulez savoir à qui vous avez affaire. Je suis Tsume, neutre. Mon don est de me servir de mon sang comme d'une arme. D'une arme mortelle. Si je reçois des blessures ce sera donc tant un handicap qu'un avantage.

Il s'arrêta là. Il ne voulait pas parler de sa greffe. Les loups possédant deux pouvoirs n'étaient pas forcément très communs et lorsque cela arrivait l'un des pouvoirs était relativement inutile. Melda était un bon exemple. Seul son don de guérison était utile, changer les feuilles de couleurs n'était pas d'un très grand intérêt au départ. Pas la peine qu'il attire encore d'avantage l'attention.

- Soit. En route.

Tsume hocha brièvement la tête. Cette louve avait raison. Il était grand temps d'y aller. Connaître les pouvoirs de chacun était certes utiles pas pas réellement tant qu'ils n'étaient pas passés à l'action. Il fallait qu'ils se mesurent à ce monstre et qu'ils l'achèvent. Une telle horreur ne devait pas pouvoir continuer de arpenter les terres de Four Seasons. Ces terres qu'il protégerait jusqu'à la mort si cela devenait nécessaire. Il se glissa près de Melda. Avec toute cette histoire il avait couru aux quatre coin du territoire et ils n'avaient pu se voir. Il n'était pas l'heure de se dire des mots doux aussi se contenta-t-il de rester près d'elle. Il la frôla en un geste réconfortant. Elle était plus importante que tout. Il faudrait qu'il veille à sa sécurité. La Lune se faisait de plus en plus haute dans le ciel et à mesure que l'astre de la nuit se montrait le loup gris devenait argenté. Parfait. Il pourrait se servir de ses poils en diamant sans même y penser. La Lune le protégerait, il en avait l'intime conviction. Ils finirent par parvenir aux abords de la plage. Ils se dissimulèrent des les fourrés guettant la bête. Rien ne bougeait. Le LibreLune faisait courir ses yeux à chaque coin de l'étendue glacée qu'était devenue la mer. Il ne voyait rien. Enfin rien, jusqu'à ce qu'il aperçoive une forme ondoyante à la surface du givre. Sa couleur blanche rendait le monstre presque indétectable. Il braqua ses yeux sur la forme mouvante et déclara :

- Est-ce que tout le monde le voit ?

Il entendit certains loups lui répondre que oui et d'autres ne pas répondre tout court. Bon, il allait falloir le faire approcher s'ils voulaient être en mesure de l'attaquer ou ne serait-ce que d'avoir un aperçu de ses points faibles dans un premier temps. Tsume ne pouvait concevoir qu'une telle chose n'ait pas de points faibles. Tout un chacun avait un point faible cette chose ne devait pas faire exception. Ou alors ils seraient assez mal barrés ... Il chassa cette éventualité de son esprit. Ils ne pouvaient pas échouer, ils ne devaient pas échouer. Ils allaient vaincre il ne pouvait en être autrement n'est-ce pas ? Ils n'avaient pas réuni les quatre saisons pour échouer mais pour gagner. Et c'était ce qui allait se produire. Il ne se permettait pas d'en douter.

- Je pars en éclaireur. Tentez de percevoir un point faible. S'il a quelque chose à protéger il le cachera à chaque mouvement. S'il n'en a pas d'évident et bien ... Nous improviserons.

Avant que quiconque n'ait pu prononcer une parole et sans un regard pour Melda il bondit hors des taillis. Il espérait que l'automnale ne lui en voudrait pas. Il ne voulait pas que sa volonté flanche. Ce qui aurait pu arriver s'il l'avait regardé dans les yeux. Alors il partit en trottinant en direction du Monstre. Il hésitait un peu à marcher sur la glace. Il avait peur qu'elle ne se dérobe sous ses pattes. Quoique, vu la taille et la puissance de la chose cette glace supporterait bien le poids d'un loup. Il se précipita sur la surface glissante. Transformant les aspérités naturellement présentes sur ses coussinets en diamant, comme il l'avait fait ce jour là avec Melda. Il courait ainsi avec aisance. Il s'approche du monstre. Assez près pour voir ses yeux rouler dans leurs orbites et se braquer sur lui. Oups ...
Le LibreLune fit demi tour et se mit à courir. Il ne voyait pas le monstre mais les soubresauts agitant la glace étaient suffisants pour lui indiquer qu'il le suivait. Tsume courait lorsqu'il vit fuser des lames de glace juste à côté de lui. Ce n'était que grâce à son entraînement qu'il s'en était sorti. Si Kaede ne l'avait pas obligé à garder les yeux fermés pendant plus de deux semaines pour qu'il se fit autant à sa vue qu'à son ouïe, il serait mort. Il béni une fois de plus celle qui avait été une mère pour lui. Il recouvrit son poil de diamant. Il ne voulait pas prendre plus de risques que nécessaire. Cela le forçai à réduire un peu l'allure. De nouveaux morceaux de glace fusèrent. Il en évita certains mais pas tous. L'un des pics le percuta à l'épaule, le déséquilibrant malgré ses coussinets modifiés. Il tomba sur la glace. Il ne saignait pas mais ce genre de coup faisait tout de même mal. Il se releva prestement. Il jeta un coup d’œil vers les autres. S'ils pouvaient trouver rapidement une solution ce ne serait pas plus mal ...

J'écoutais d'une oreille distraite la discussion entre Lullaby et Tsume depuis l'arrivée de ce dernier en compagnie d'une estivale. J'avais les yeux fixés sur le pelage de Tsume qui changeait graduellement de couleur pour devenir d'un beau argenté. Ce qu'il pouvait être séduisant sous les rayons lunaires, mais ce n'était pas le temps de penser à cela. Il y avait bien d'autres préoccupations dont je devais me soucier, notamment de savoir comment nous allions pouvoir vaincre une créature capable de transformé la mer en immense plaque de glace. J'entendis la question de Lullaby et sourit, des engelures, des coupures, rien de plus banal à soigner. Je pouvais venir à bout de n'importe quelle blessure tant qu'elle ne m'affectaient pas moi-même. En effet, mon don possédait ses propres limites, soit m'empêcher de me guérir moi-même ce qui n'était pas toujours pratique.

Nous étions tapis dans les buissons a regarder l'horizon glacé, le monstre était là, mais sa couleur blanche le rendait presque invisible dans cette étendu glaciale. J'ignorais si c'était la peur ou la température ambiante qui me donnait froid dans le dos, mais je n'étais pas très rassurée en cet endroit. La présence de Tsume tout près de moi me détendais quelque peu, mais rien ne pourrait faire partir l'angoisse qui m'habitait en ce moment. J'étais loin de me douter que mon compagnon allait sortir dans buissons et s'élancer au devant du monstre. Je me retiens d'aller le rejoindre, il serait bien plus à l'aise sans moi qui n'est qu'un poids inutile dans ce combat contre nature. Je le voyais longer la plage et poussait un soupir de soulagement, au moins il ne se lançait pas à l'assaut tout seul, c'était prendre bien trop de risque selon moi.

Je me mordis fortement la lèvre inférieur quand il se mit à marcher sur la glace. Je devinais facilement ses coussinets transformés en diamant à le voir marcher comme si la surface n'était pas glissante. Le monstre tourna ce qui devait être sa tête pour poser les yeux sur Tsume et mon compagnon que je trouvais bien trop près de la bête tourna les talons. Il courait à toute allure sur la glace et je remerciais le ciel de m'avoir donné l'idée de l'amener à l'étang glacé et lui avoir permit d'apprendre comment courir sur l'eau gelée. Tout cela était bien trop facile, le monstre n'allait certainement pas laissé fuir Tsume comme ça sans riposter. J'aurai dû garder mes pensées pour moi, je n'allais qu'amener des ennuis à mon compagnon qui prenait bien trop de risque à mon goût. Une lame de glace se dressa juste à côté de Tsume le frappant à l'épaule et l'envoyant rouler sur le sol. Mon coeur s'arrêta quand le LibreLune alla frapper la surface glacée, non, non, il ne pouvait pas...

-Tsume !!!

Le cri m'avait échapper sans que je ne puisses faire un mouvement tant mon coeur battait la chamade. Je le vis se relever rapidement, mais son mouvement manquait de la souplesse qu'il avait à l'habitude. J'étais tétanisée par la peur si bien que j'étais incapable d'aller le rejoindre, j'avais le souffle court. Je ne voulais pas le perdre, je ne voulais pas qu'il souffre pour nous protéger. Même si mes désirs pouvaient sembler purement égoïste je m'en fichais, je l'aimais bien trop pour le voir affronter un tel monstre seul.

Fini la trouille, il est temps que je me rende utile. Je ne pris pas le temps de réfléchir à fonçait vers Tsume en me laissant glisser sur la glace. Je ne possédais pas de pattes en diamants contrairement à mon compagnon de coeur, heureusement que j'avais passé des heures à m’entraîner à contrôler ma direction en glissant sur la glace. Je me retrouvais bien vite tout près de Tsume et j'arrêtais ma course tout contre lui, me blottissant un moment contre son pelage argenté, cherchant la chaleur de son corps. Je fermais les yeux laissant tomber une de mes précieuses larmes sur sa fourrure douce.

- Ne me fais plus jamais ça.

Je le poussais du museau pour lui montrer la berge, il nous fallait la rejoindre au plus vite si nous ne voulions pas finir dans l'estomac de la bête. Je fis un faux départ sur la glace avant de me servir de Tsume comme appuie pour me lancer glisser vers le sable qui représentait notre seule chance de nous en sortir pour le moment. Je fus soulagée quand mes pattes entrèrent en contact avec le sol sableux.

Blue White après l'apparition des deux loups se dit qu'il ne serait pas de trop dans la lutte qui allait suivre même si au départ il les observa avec méfiance cela dura à peine quelques minutes. Il évalua d'un regard leur démarche, révélatrice de bien des choses, le moindre geste renseignant sur les capacités d'un loups. Toute méfiance envolé, il poursuivi donc sa route au côté de ses cinq autre compagnons jusqu'à ce que le loup dénommé Tsume leur demande s'ils avaient repérer la créatures. Mais comment aurait-on put louper une chose si anormal même si il fallait bien avouer qu'elle savait dissimuler sa présente. Sauf que, face à des loups pour qui toute chose sortant de l'ordinaire ne pouvait rester invisible, le camouflage de l'élémentaire ne servait à rien. Le loup gris les prévint alors qu'il partait en éclaireur. C'est acte fit légèrement frissonner le solitaire mais il ne dit rien, gardant ses craintes pour lui. Crainte qui se révélèrent malheureusement justifié puisque peu après que le loup eut mit les pattes sur la glace la chose s'en prit à lui. Il fit un pas mais la jeune louve se précipitait déjà vers le loup alors il resta à sa place en jetant un regard sur la seconde louve qui semblait comme paralysé. Elle fixait la glace et s'en doute l'eau en dessous puis le monstre ; Blue White entendit son grondement et frissonna lorsqu'elle se mit à hurler. Il bougea légèrement pour se tenir prêt à agir après tout, il était bien trop tard en effet pour élaborer un plan d'attaque.

Lorsque son ordre éclata il était près et s'élança donc sur la glace après avoir recouvert le dessous de ses pattes d'un protection de terre et de roches acérés qui lui permirent de ne pas glisser. Premier objectif, contourner la créatures tout en restant aussi invisible que possible et près de la rive où il aurait un accès à plus facilement au sol. Tandis que Lullaby s'en prenait à la chose, il commençait à regrouper son énergie, faisant lentement bouger le lit sableux sous la glace et l'eau avant d'atteindre une matière plus dure, plus résistante. Gardant les yeux bien ouvert, il guêtait chacun et ne perdait rien des attaques de l'élémentaire. Il devait être prêt à agir au moindre problème, à la moindre attaque inattendu. Un choc soudain, un craquement et il repéra la faille puis vit Lullaby recevoir le coups du monstre. Sans attendre, il guida le sable à travers la fissure et, se rapprochant pour pouvoir avoir une meilleur emprise, l'entassa sous la louve qui retombait déjà, faisant au plus vite afin de mettre une couche assez épaisse pour adsorber le choc.

Grondant sourdement à l'adresse de la chose, il fit voler une importante quantité de sable vers ce qui devait être sa tête au vue des deux points lumineux d'un bleu glacier. Serrant ensuite les mâchoires, il fit jaillir au bout d'un intense effort une barrière de roche qui perça la glace dans une gerbe d'éclaboussures, et ce, afin de permettre trois loups de se réorganiser. La glace se mit à trembler et, en levant les yeux, Blue White vit que sa maigre intervention n'avait pas vraiment gêné la créature car elle abattait déjà son poing sur lui. Un bond de côté lui permit de l'esquiver malgré certains éclats de glaces coupant qui lui entaillèrent les pattes. Un autre effort et une stalagmite jaillit sous l'appendice glacé qui fut détruit au quart de la largeur, sur une maigre portion du bras. Le loup blanc se servit de la roche pour s'abriter et jeter un œil sur la louve estivale. Mais l'inquiétude devrait attendre, il avait fait ce qu'il fallait selon lui puisque le géant de glace s'acharnait à présent sur son refuge temporaire. Restant à l’abri, il haussa le ton.

-Melda ! Peux-tu vérifier l'état de Lullaby ? Je ne pense pas que je tiendrais cette position bien longtemps ! Tsume ! Prêt pour un nouvel assaut ?

Quelque chose attira son attention au pied de son rocher, l'eau auparavant libéré commençait déjà à ce couvrir d'une couche de givre. Allons bon, il ne manquait plus que ça ! S'il lui fallait à chaque fois briser la glace il allait s'épuiser rapidement. Tant pis ! Le solitaire à la houppette bleue réunit les éclats de roche sur sa fourrure, s'en faisant une sorte d'armure antique contre les projectiles qui fusèrent lorsqu'il bondit par dessus la roche, se réceptionnant sur le bras glacé, s'y arrimant fermement et grondant de façon menaçante, Son abri se scindant en une multitude de morceaux qu'il n'hésita pas à envoyer de plein fouet sur le torse de l'être de glace, le gênant suffisamment pour permettre au loup neutre d'agir.

Depuis que j'avais accepter de suivre le neutre, je n'arrêtais pas de me demander si je devais où non lui sauter à la gorge. A chaque que fois que je posais mes yeux sur sa gorge, la tentation me rongeait. Mais j'avais promis de ne pas l'attaquer. Il en venait du sort de notre clan, plus il y avait d'allier, plus nous avions de chance de battre ce monstre qui envahissait nos terres. Mais une fois le monstre hors d'état de nuire, il devrait s'en aller illico. Je sais, c'était pas très loyale envers les personnes qui venaient nous aider. Mais j'aimais bien trop les terres estivales pour qu'un ou deux étrangers viennent se taper l’incruste.

Pour l'instant l'occupation devait essentiellement se porter sur le monstre, et non sur le cou du loup gris - quoique, c'était tentant aussi-. Nous marchions tranquillement vers un groupe d'autres loups venant apparemment eux aussi s'occuper du monstre. A notre arrivée, une estivale, qui semblait être la meneuse, nous grogna à la figure. Ouaw, bonjour l’accueil, enfin, je pouvais parler moi, j'étais pas mieux. J'allais lui sortir moi aussi un bon grognement à la figure, quand Tsume, le neutre qui m'accompagnait, commença à parler.

"- Nous sommes venus pour vous aider. Il nous faut faire vite avant que la nuit ne tombe complètement et que nous ne voyons pas où nous posons nos pattes. Je pense que vous voulez savoir à qui vous avez affaire. Je suis Tsume, neutre. Mon don est de me servir de mon sang comme d'une arme. D'une arme mortelle. Si je reçois des blessures ce sera donc tant un handicap qu'un avantage."

Pendant qu'il parlait au petit groupe, je me mis à les détailler un à un. Nous formions à présent un groupe de deux estivaux, deux neutres, deux automnaux. Mes capacités pouvaient elles aussi se révéler utiles, surtout contre un monstre de glace. A vrai dire, si ça serait tomber sur le monstre de l'air ou de la terre, ça aurait été moins excitant. L'autre estivale répondit d'un vite " en route". Et le neutre partis en premier dire bonjour au monstre, juste après nous avoir prévenue de son assaut, pour ainsi dire, suicidaire. Mais bon, fallait l'avouer, c'était pas une grande perte. Bon, d'accord, j'arrête avec mon orgueil à deux balles, il était utile quand même. Ce fut après son départ que je ne pris plus compte des évènements, trop intéressée par la gigantesque plaque de glace, enfin pas vraiment une plaque, plutôt un gros iceberg. Oui, à cet instant, mes yeux furent fixer sur cette énorme masse, me concentrant un maximum, pour la faire fondre. J'aimais beaucoup utiliser mon pouvoir qui servait à transformer les états solides et gazeux en liquide. Dommage que l'inverse n'était possible. J'arborais un sourire qui s’effaça pour se transformer en traits déchirés par la concentration. Je restais un moment comme ça avant de détourner les yeux, déçus. Il fallait avouer la cruel vérité. Cette fichu glace de fondait pas. Mais ma concentration retomba alors sur le combat qui se jouait sur la glace. L'estivale à moitié assommée, le neutre avec l'automnale, et l'autre entrain de bidouiller de la terre et du sable. L'adrénaline gagna mes pattes, et je bondit de ma place pour rejoindre les autres. Mespattes n'étaient absolument pas préparée au sol glissant et la première tentative fut un echec qui finis par me diriger à l'inverse des autres loups. Un grognement sortis de ma gorge comme pour signaler à la glace de ne plus jamais faire ça. Sauf que je ne savais pas parler glace, et celle-ci ne m'écoutait guère. J'eu un mal de ch.. beaucoup de mal à revenir vers les autres loups d'un pas hésitant et mal assurer. Saleté de glace, saleté de pouvoir, saleté de monstre.

Mais un espoir refit surface quand de la glasse se fissura grâce au loup blanc à mèche bleu. Je courru - cette fois dans la bonne direction- me mettre aux cotés de celui-ci pendant qu'il criait des ordres ou bien des conseils, à vrai dire je n'écoutais pas vraiment, aux autres. J'eu seulement le temps de m'adresser au loup :

- Je vais ralentir la progresser du gel. Un coup de patte ne serrait pas de trop..

Puis je me re-concentrais sur la glace qui reprenait du volume, tentant de la faire fondre.Un espoir qui finit par payer, la glace ne gagnait presque plus en volume. Mais qui sait encore pour longtemps...

Tsume vit avec horreur Melda venir vers lui. Que faisait-elle ?! C'était trop dangereux. Elle aurait du rester à l'abri. Lui ne craignait rien. Entre ses poils indestructibles et son entraînement ce monstre n'était pas prêt à le toucher. Enfin, à le toucher de nouveau. Il modifia de nouveau la consistance de son pelage lorsque sa belle automnale vint se lover quelques secondes contre lui. Il entendit sa voix et ne put s'empêcher de sourire à ses paroles.

- Ne me fais plus jamais ça.

Il ne savait pas vraiment s'il pouvait lui promettre une telle chose. Il était prêt à affronter tous les dangers pour protéger Four Seasons. Pour la protéger elle. Il s'attendrit quelques secondes avant qu'un rugissement de la part du monstre ne lui remette derechef les pattes sur terre. Melda tenta de repartir vers la berge mais sa première tentative étant infructueuse elle dut prendre appuis sur lui pour démarrer. Une fois sûr qu'elle parviendrait jusqu'à la rive le loup argenté se précipita à sa suite. Il devait la protéger. Les autres étaient grands, ils sauraient se débrouiller. Ils n'avaient pas l'importance qu'elle revêtait à ses yeux.

La suite des évènements se perdit un tantinet dans un kaléidoscope de mouvements et de formes floues. Le LibreLune avait comme qui dirait l'impression que sa diversion n'avait fait qu'amener tout le monde sur la glace. Il secoua doucement la tête. Il ne savait pas vraiment que faire lorsqu'il vit la louve blanche atterrir durement sur la glace. Quoique, il semblait qu'une couche un peu moins dure venait d'apparaitre juste sous son corps. Sûrement l'un des dons de ses compagnons de combat. Le solitaire à la houpette bleue était en train de créer une diversion contre le monstre, lui jetant à la face ce qui semblait être du sable. L'attaque n'était pas très glorieuse mais eut tout de même le mérite d'attirer le regard de la créature sur lui plutôt que sur la louve blanche. Le solitaire érigea une stalagmite devant lui et s'abrita derrière tandis qu'il criait quelques mots à l'adresse de Tsume et à celle de sa belle.

-Melda ! Peux-tu vérifier l'état de Lullaby ? Je ne pense pas que je tiendrais cette position bien longtemps ! Tsume ! Prêt pour un nouvel assaut ?

Non, il n'était pas prêt et ne le serait pas tant que Melda serait aussi exposée. Résigné il planta ses yeux gris fer dans ceux de son élue en lui murmurant d'être prudente. Il repartit ensuite sur la glace pour aller prêter patte forte à ses alliés. Bebop, la louve qui l'avait accompagné jusqu'ici, ne semblait pas en meilleure position que le solitaire. Le LibreLune ne savait pas de quelle manière agir. Pour l'instant, tout ce qu'il voyait, c'était que le monstre s'intéressait plus à Melda qu'à lui même. Vite, il devait détourner son attention ! Le loup argenté fit disparaitre sa coque de diamant quelques secondes sur l'une de ses pattes avants et se l'entailla assez profondément avec ses coussinets durcit. Il répéta la même opération de l'autre coté sans même une grimace de douleur. Il avait appris à gérer la souffrance qui accompagnait l'utilisation de son pouvoir. Il lança son sang en direction du monstre. Son fluide vital traçait des sillons dans l'air. Il parvenait à peine à tracer quelques égratignures sur sa peau glacée mais c'était déjà mieux que rien. Il continua son manège tandis qu'il rejoignait le solitaire.

- Tu as un plan ? Parce que moi, pas des masses pour l'instant.

Tandis qu'il prononçait ses mots une ébauche d'un petit quelque chose se mettait en place dans son esprit. Finalement, peut-être avait-il une idée. Il espérait bien qu'elle conviendrait à la situation. Il regarda les petits yeux bleutés du monstre avec attention. Dedans il pouvait lire de l'intelligence et un feu noir mortel. Cette chose n'était autre qu'un démon duquel ils devaient débarrasser la face du monde.

- En fait, j'ai peut-être une idée. Bebop, penses-tu qu'il puisse repérer nos déplacements grâce aux vibrations parcourant la glace ? Je sais que tu n'as pas la science infuse mais peut-être que l'eau peut te communiquer ce genre d'informations. Blue White, peux-tu couvrir nos arrières s'il te plais ? Je vais le rendre aveugle et je doute que cela le rende de très bonne humeur.

Tsume eut un petit sourire moqueur et se décala un peu de leur abris de fortune. Le Monstre s'était de nouveau détourné de lui et regardait en direction des deux louves. Le LibreLune mit son plan en action. Il augmenta la pression de son flux sanguin. Il avait appris à contrôler cet aspect de son corps à sa guise pour contrôler au mieux son pouvoir. Il lança depuis chacune de ses patte un jet de sang aussi fin qu'une aiguille mais d'une dureté dans précédent. Son attaque passa à travers les yeux de la chose. Alors qu'elle hurlait de douleur le loup argenté ordonna à son sang de revenir. Ses plaies n'étaient plus que des plaies ordinaires. Il regarda alors en direction des deux louves.

Son sang se glaça instantanément dans ses veines. Il vit la patte du Monstre filer vers sa chère et tendre. Qu'avait-il fait ?! Il hurla son nom à plein poumons.


- MELDA !!!

Il tenta de la rejoindre, en pure perte. Il était trop loin et ne pouvait qu'assister, impuissant, au désastre qui se déroulait sous ses yeux.

Spoiler:

Je me sentais mieux sur le sable de la berge, j'avais beau bien me débrouiller sur la glace je n'en étais pas moins instable sur la surface gelée ce qui, comme tout à l'heure, pouvait me faire prendre quelques précieuses secondes. Je tournais la tête pour fixer le monstre de glace et pu voir la louve blanche qui s'élançait sur lui, son attaque était semi-efficace, ses dents ne parvenant à entaillé la peau glacé de la bête qu'au cinquième assaut. La bête envoya rouler la louve sur la glace une première fois puis sa patte percuta une seconde fois l'estivale qui s'éleva dangereusement des les airs avant d’atterrir sur un drôle de coussin de sable, surement une oeuvre de celui à la mèche bleue. J'entendis les paroles de ce dernier qui me criait de vérifier l'état de l'estivale, comme s'il pensait que j'allais la laisser là. Tsume me regarda un instant dans les yeux avant de s'élancer sur la glace pour se joindre au neutre pour attaquer le monstre.

Je restais un moment sur la berge, figé par la peur, je n'étais pas une guerrière et je ne le serais jamais alors foncer tête baisser vers l'ennemi pour secourir un loup me demandais beaucoup. Je vis Tsume s'entailler les pattes et un rictus de douleur apparu sur mon visage, je détestais le voir faire cela même si c'était pour le bien commun, je ne supportais pas qu'il se blesse délibérément même s'il m'avait assuré ne pas souffrir de ce geste. Je finis par m'élancer sur la glace en direction de l'estivale histoire de vérifier son état, je glissais énormément sur la glace cette fois l'attaque des autres provoquant d'inattendus mouvements de la surface glacée. Je me rendis néanmoins jusqu'à la louve blanche et un rapide coup d'oeil me permit de voir l'étendu des dégâts : des nombreuses entailles de gravités diverses, mais qui ne devrait pas l'empêcher de se déplacer ou d'attaquer et une patte qui formait un angle anormal. La louve avait dû atterrir dessus provoquant la cassure. Je me concentrais à soigner la patte de l'estivale, les larmes me virent facilement aux yeux en cette situation.

J'eus bientôt fini et contournais la louve pour me retrouver de l'autre côté de son corps, tournant ainsi le dos à l'élémentaire. Je sentais l'adrénaline en moi et je détestais la sensation, je me sentais bien trop prise au piège sur la glace, mais je me devais de le faire malgré tout. J'entendis mon nom hurler avec force par mon compagnon et je tournais la tête pour tâcher d'en comprendre la raison. Je vis à la dernière seconde l'immense patte du monstre s'approcher de moi et je n'eus aucune chance d'éviter le coup. La patte me percuta de plein fouet et c'est dans le ventre que je me pris le plus gros de la frappe. La force de la bête me fis voler plus loin et j’atterris lourdement sur la berge sablonneuse en ayant le souffle coupé sous le choc.

Je détestais souffrir, je détestais voir les autres souffrir si bien que j'avais toujours éviter les situations dangereuses, mais là étendu mollement sur la berge je me rendais compte à quel point j'étais inutile pour moi-même. Je fermais les yeux pour tenter d'échapper à ma douleur, mais ça ne servait à rien. Je pouvais sentir la moindre des entailles dans ma chair et percevoir facilement mes autres blessures, mon entrainement de guérisseuse me permettant cela, mais pas de me soigner moi-même. À chaque respiration une douleur cuisante se faisait sentir dans ma poitrine, assurément une côte qui c'était brisée sous le coup que m'avait porté le monstre. Je m'enfonçais lentement dans l'inconscience ne percevant plus que des sons étouffer en provenance du combat qui se déroulait sur la glace avant de perdre totalement conscience de ce qui se déroulait près de moi.

https://www.youtube.com/watch?v=pZ3lAT-c7LE&feature=fvwrel [à écouter pendant la lecture]

[ si il y a trop d'actions simultanées, dites le moi]

Noir. Douleur. Souffrance.

La louve blanche a l'impression que son coeur va bondir en dehors de sa poitrine. Elle attend le choc qui lui coûtera sa vie. Au lieu de sentir ses poumons se vider de l'air qu'ils contiennent ou de sentir tous ses os se broyer sous son poids, elle ne sent qu'une douleur fugace sur la patte sur la quelle elle est tombée et un coussin. Un coussin. Elle doit halluciner. Comment ce sable est-il arrivé ici ?
Mais la question n'a pas le temps de s’incruster dans son esprit que la louve sombre dans le noir et n'entend plus.

Où est-elle ? Depuis combien de temps dort-elle ? Pourquoi ce poisson nage-t-il à deux centimètres de sa truffe. Un poisson ? Comment ça un poisson ?? La louve regarde. Elle est sous l'eau. Elle est sous l'eau et elle se sent heureuse. Elle commence à gambader. Sa patte ne la fait pas souffrir.
Elle entend un "Boum" puissant. Le "boum" s'accélère. Encore. Toujours. Un tourbillon aspire le monde marin, avalé par la gueule béante et hilare du Monstre. Elle fuit, au rythme du "boum". Elle dévale au son du coeur.

Elle ouvre les yeux et sursaute, au moment même où Melda, téméraire et courageuse au point de venir à son secours, se fait percuter par le même coup de patte meurtrier du Monstre. La louve blanche sent en elle une haine folle l'envahir.

L'ivresse. La soif de vengeance. Tue. Tue. TUE ! Détruit le Démon qui te ronge douce Lullaby. Allons, ma jolie, allons petite chose, où te crois-tu ? Tu ne joues plus dans la cour des enfants. Ici, la moindre erreur de calcul, aussi minuscule soit-elle, peut te coûter la vie.
Regarde morceau de neige, regarde. Celle qui t'as sauvée la vie viens de se faire balayer d'un revers de la patte. Regarde, regarde. Le loup gris, figé, car celle qu'il aime, c'est celle qui vient de voler. Regarde. Regarde les souffrir car tu n'as pas prévu que le monstre te remarquerais. Tu es idiote Lully. Tu n'y a pas pensé. Regarde les autres souffrir autours de toi. Regarde les mourir à cause de toi. Regarde et contemple tes erreurs. Contemple les conséquences qu'elles sont eues sur eux. C'est marrant, de mon point de vue.
Dans l'action, tu deviens irréfléchie ma belle. L'Eau... L'Eau. Tu étais bien trop tentée de l'aider. Tu aurais pu, je ne sais pas, attendre, que quelqu'un ai un plan.
*Je ne pouvais pas attendre.*
Ah ah... Pauvre abrutie. Où donc est passé ton sens de l'organisation ma jolie ? Où est passé ta présence d'esprit et ton calme ?
*Tais-toi. Ça suffit.*
Petite bête, où donc as-tu appris que toi, chétive, tu rivaliserai avec Le Monstre. Tu es pire que ta mère jolie. Bien pire. Encore plus idiote, encore plus simplette, encore plus imbécile. Elle aveuglée par mon amour inexistant, toi, aveuglée par l'amour que tu porte à un élément. Toi, Lully, toi qui étais promise à un avenir si brillant, toi qui...

"SUFFIT !!!"

La louve blanche se redresse. Sa patte, quoiqu'encore douloureuse peut être posée à terre. Elle entend partiellement la voix de Céleste, une des autres estivales. Melda. Blessée gravement. Guerrisseur.
Elle entend la violence de l'eau. Elle ne peut pas garder plus longtemps cette boule d'énergie qui la ronge. Elle hurle, hurle à la lune, hurle à la vie, hurle à la mort.
Elle sent sous ses pattes la glaces qui tremble. Elle sent les vibrations causées par les lourdes pattes du Monstre. Il ne l'impressionne plus. Il ne lui fait plus peur. Elle n'est plus Lullaby. Elle est l'Eau. Elle hurle l'Eau.

Derrière elle, une colonne d'eau, pareille à une simple gerbe causée par un coup de patte, sors de toute la puissance qu'elle peut de la glace.
Lullaby se sent renaître. Il le faut, il faut que ça marche.Si ça ne marche pas, ils n'ont aucune chance.
Tout ce passe vite. Elle n'attend pas. Elle déclare son idée tellement vite qu'elle n'est pas sûre que les autres l'ai entendue.

" Maintenant, il faut que vous attaquiez tous maintenant. Tous, vous devez tous tenter d'atteindre le monstre de le fragiliser et de le tuer."

Elle tente de percer la barrière de glace et derrière elle, de nombreux jets, tous passants par le demi-millimètre d'une fissure dans la voûte de glace, jaillissent et se ruent sur le monstre, pendant que Lullaby, dans une ultime tentative, rejette sa tête en arrière et hurle à nouveau, décuplant le volume la première gerbe d'eau pour l'envoyer sur les yeux du monstre.

Si cet idiot la gelait, il se crèverait les yeux tout seul.

Spoiler:

Tsume regardait fixement le Monstre dont les mouvements devenaient désordonnés de par la perte de sa vision. Ses pattes passaient de plus en plus prêt des deux louves. Tandis qu'il regardait la scène, incapable de réagir, il entendit une petite voix. Une voix bien connue. Celle de Céleste. Il se demanda fugacement ce qu'elle faisait par là. Mais cela n'avait aucune importance. Plus rien n'avait d'importance. Tout ce qu'il parvenait à voir était Melda. Melda et son pelage aux reflets rose et bleu. Melda qui courrait au secours d'une louve blessée. Melda qui faisait ce pour quoi une guérisseuse existait. Melda qu'il aimait.

- Quelle est la situation Tsume ?

Le loup avait relâché son attention et son poil avait reprit une texture normale même s'il restait d'une brillance extrême. Il faisait maintenant nuit. Cependant la pleine lune éclairait parfaitement la scène même si c'était d'une lueur irréelle. Le LibreLune ne répondit pas à l'estivale. Tout ce qu'il parvenait à faire était de fixer les yeux écarquillés, le Monstre qui ne cessait de s'approcher de sa belle. Cette dernière entendit son avertissement. Il vit une lueur de peur passer dans son regard lorsque la patte monstrueusement griffue de la bête entra en contact avec son flanc. Tsume aurait voulu hurler, faire quelque chose. Mais il ne fit rien. Il ne put rien faire d'autre que de sentir son cœur se serrer et saigner. Il planta ses griffes dans la glace provoquant un affreux crissement. Il fixait sans la voir la scène. Tout se passait comme au ralenti. Il vit Lullaby se redresser. Il la vit faire appelle à l'Eau qui creva la surface de la glace en une gerbe brillante sous la lueur de la Lune. Il voyait aussi des rayons solaire qui n'avaient rien à faire là faire fondre un morceau du Monstre. Céleste.
Mais tout cela se déroulait dans un silence irréel. Sa peine se transformait petit à petit en haine. Il vit que la Tueuse estivale leur parlait. Il n'entendit pas ses mots. Il n'en avait que faire. Il vit le Monstre se détourner vers la louve orangée et lui même. Ce dernier donna un grand coup de poing dans la glace, envoyant des éclats glacés sur les deux loups. Le LibreLune ne bougea pas. Il ne parvenait pas à détacher ses yeux de Melda. Céleste sauta de côté, esquivant sans mal les morceaux coupant. Mais ceux ci atteignirent Tsume du plein fouet. La Lune nimbait son pelage d'argent mais il n'était plus protégé par sa coque de diamant. Il ne broncha pas lorsque les morceaux tracèrent des sillons sanglants sur son corps.
Peine. Douleur. Sang. Vengeance. Vengeance ! Il hurla à la mort. Toutes ces émotions passèrent dans cet unique cri de douleur. Le Monstre s'immobilisa quelques secondes. Les quelques secondes nécessaires aux autres pour se préparer à attaquer. Tsume fit jaillir son sang par ses multiples blessures. Il donnait là un spectacle macabre. Il était maintenant entouré par son propre sang qui ne tombait pas au sol, se contentant de siffler autour de lui. Il redonna cette consistance si dure à son pelage. Une fois que ses poils furent de diamant il poussa sa greffe plus loin. Peu à peu la moindre parcelle de son corps fut de cette matière si résistante. Quel étrange spectacle que ce loup argenté entouré de sang carmin. Ses yeux de pierre roulèrent en crissant dans ses orbites minérales lorsqu'ils se posèrent sur Céleste.

- L'heure de la vengeance a sonné.

C'est tout ce qu'il lui dit avant de bondir en direction du Monstre. Il n'était plus temps de jouer. Il allait mettre en œuvre tout ce qu'il avait appris de Kaede. Il allait se servir de sa greffe autant que de son don. Il hurla d'une voix haineuse quelques mots aux autres :

- N'hésitez pas à attaquer. Je ne crains pas vos attaques.

Il se sentait invincible. Jamais il n'avait poussé sa greffe aussi loin et il ne savait pas s'il le pourrait de nouveau un jour ou l'autre. Mais rien de tout cela n'avait la moindre importance. Il bondit par dessus la patte du Monstre, se faufila lestement sous l'autre. Il donna un coups de crocs puissant, créant une petite brèche dans le poitrail de la bête grâce à leur dureté nouvelle. Nouvelles esquives, nouvelles attaques. Les brèches se multiplient. Comme des plaies couturant son corps de glace. Le Monstre tente d'attraper le loup argenté. Ce dernier lance son sang comme un fouet et créé encore une nouvelle crevasse tandis qu'il peut esquiver une fois encore. Il met toutes ses ruses et toute sa force dans le combat. Il a l'impression d'être seul même s'il sait que ce n'est probablement pas le cas. La Chose ne s'occupe que de lui pour l'instant. Il est la menace la plus directe. Celle qu'il sent. Tsume bondit sur le corps plein de saillies du monstre. Il continue de fragiliser son corps, petit à petit. Sa peine le tient debout. La fatigue se fait sentir. Il revoit le corps de Melda, tel celui d'une poupée désarticulée. Il attaque avec une ardeur nouvelle. Pour elle. Il se battait pour elle ...

L’impression d’une interminable chute libre qui apporte toutes mes sensations l’une après l’autre. Perdre l’un à la suite de l’autre chacun de mes sens, perdre contact avec la réalité et plonger dans une si grande incertitude qui m’entraîne trop loin de toi. Une voix me parvint aux oreilles, mais ce n’est pas la tienne et si je n’entendais plus jamais la tienne et si cet instant était le dernier. Je n’aurai regretté qu’une seule chose c’est le temps, tout le temps perdu avant de t’avoir rencontré et tout le temps que je ne pourrais passer en ta présence. Ta présence qui m’était pourtant si bénéfique, grâce à toi j’arrivais sans peine à être moi-même sans craindre les représailles ou les moqueries, grâce à toi j’ai vécu les moments qui seront pour toujours les plus beaux. Un crissement aigu, des griffes qui lacèrent l’épaisse couche de glace sur laquelle je suis étendu mollement. Je suis consciente de ce qui se passe autour de moi, mais incapable de la moindre réaction. Ton pelage si lumineux sous les rayons de la lune se reflète sur la surface glacée te donnant un air fantomatique et si ce n’était pas la réalité et si c’était la dernière vision de toi avant de fermer à tout jamais les yeux… Mon esprit oscille entre la conscience et l’inconscience à chaque respiration alors que la douleur me vrille le corps comme un milliard d’aiguilles. Insoutenable douleur qui me force à fermer les yeux dans un espoir vain de la chasser de mon esprit tandis que je ne souhaite que les garder ouvert pour tenter de capter ton regard et plonger dans tes yeux qui me fascinent tant depuis le premier jour.

Les lacérations qui zébraient il y a quelques secondes à peine mon corps s’effacent l’une après l’autre, mais même si c’était mon souhait le plus cher mon don ne peut faire plus. Il y aura toujours une limite à son utilisation sur ma propre personne, telle est la condition de posséder une telle capacité de réparer le corps des autres. Mon esprit s’éloigne une fois de plus et j’ai l’impression pendant une fraction de seconde de me voir là juste devant mes yeux, mais ce n’est pas tout à fait moi… les différences sont visibles, mais je pourrais dire à partir de ce jour que ceux qui veillent sur moi ont raison quand ils affirment que ma mère est toujours là auprès de moi. J’en suis sure c’est elle qui se tient juste à la limite de ma conscience, un regard si triste sur le visage. Une larme claire coule sur mon pelage, j’ai beau souffrir de tout mon être cette larme n’est pas pour moi, mais pour elle qui est parti trop tôt. Il m’arrive souvent de penser à elle dans les moments de solitudes et la savoir là tout près me donne des ailes, un espoir en l’avenir, mais qui sait s’il y aura un avenir pour moi…

Spoiler:

Il continue d'attaquer. Encore et encore. Ses membres sont lourds. Ses blessures pulsent douloureusement. Un brasier de haine pure le dévore de l'intérieur. Il se met en danger. Il s'en fiche. Il n'a qu'elle à l'esprit. Qu'elle et les blessures que le Monstre lui a infligé. Il sait qu'il n'est pas seul dans cette bataille. De temps à autre il sent de la terre ou de l'eau tenter de transpercer ses défenses. Sans rien lui faire. Sa greffe n'a jamais été aussi utilisée. Il se surpassait. Pour elle. Pour elle. Ce deux mots battaient dans son esprit. Le soutenant lorsque son corps commençait à flancher. Depuis combien de temps durait le combat ? Il n'aurait su le dire. Une minute ? Une heure ? Une journée ? Non, il ne savait pas. Il n'avait plus conscience de rien. Un seul instant d'inattention et il mourrait. Un regard vers le corps de sa belle et il mourait. Un coup d'oeil vers ceux qui se battaient avec lui et il mourait. Une pensée n'allant pas vers son combat et il mourait. Un contre temps dans sa successions d'esquives et d'attaques et il mourait. Il se jetait donc à corps perdu dans la lutte. Il ne voulait pas penser. Ne pas penser pour ne pas revoir le corps peut-être sans vie de son seul et unique amour. Il remarqua que le Monstre commençait à gouter. Merci Céleste, Lullaby et Bebop. Les rayons du soleil chauffaient les jets d'eau des deux dernières. Il entendit un sinistre bruit de cassure. Il eut un sourire mauvais. Un sourire de fou. Il éclate d'un rire de conséquence. Un rire dément à l'image de ce déferlement de sentiments et de puissance. La folie frôlait son esprit. Il vit des crevasses s'étendre sur le corps de glace de la bête. Les cassures couraient d'une faille à l'autre. Ses attaques avaient parues bien inutiles tant qu'elles étaient en petite quantité. Mais il en avait fait tant ! Par son sang et ses crocs il allait la venger ! La venger !

Le Monstre implosa. Tsume, trop proche, fut projeté à plusieurs mètres de loin. Heureusement, sa greffe avait absorbé la quasi totalité du choc. Il se releva tant bien que mal, un peu chancelant. Il se rendit alors compte que ce n'était pas que lui qui n'allait pas droit. La glace tanguait. Il fut saisi d'un sentiment pressant. Il devait fuir. Fuir cet endroit au sol qui se désagrégeait sous ses pattes. Mais pas sans elle. Il courut sur la glace agitée de tremblement. Pas sans elle. Il ne partirait pas sans elle. Il était animé d'un fol espoir. Peut-être n'était-elle pas passée de vie à trépas. Peut-être allait-elle se relever. Peut-être que leur vie allait continuer. Il voulait y croire. La Lune était haute dans le ciel. Il n'avait nulle difficulté à tenir sa greffe. Il finit parvenir auprès de sa belle. Son cœur battait fort contre ses côtes. Trop fort peut-être. Il manqua un battement lorsqu'il vit son flanc se soulever au rythme de sa respiration. Le LibreLune crut qu'il allait fondre en larmes. Elle vivait ! Elle vivait ! Les plaies qui couturaient son flanc semblaient moindre qu'elles ne lui avaient paru. Il fronça légèrement les sourcils. Il aurait pourtant juré ... Une plaque de glace glissa sous l'une de ses pattes, le ramenant brutalement à des préoccupations plus immédiates. Il fit en sorte de jucher comme il put la louve sur son dos. Il dut ainsi se délester d'une grande partie de sa protection miroitante. Mais qu'importe. Elle était en vie. Cette seule certitude enlevait la chape de plomb qui s'était abattue sur sa conscience.

Ils parvinrent sur la terre ferme. Sains et saufs. Partir. Il voulait partir. Il lança un regard vers ses compagnon d'infortune. Il hocha simplement la tête, brièvement, et gronda envers l'autre automnal qui tentait de s'approcher. Plus rien ne la lui retirerait. L'autre avança encore de quelque pas. Tsume se fit plus menaçant, sa dulcinée toujours sur son dos, ses pattes avant pendant de chaque côté de sa tête. L'autre battit en retraite. Le loup argenté s'en fut, portant son précieux fardeau vers le seul endroit sûr qu'il connaisse. La Salle du Conseil. En cet instant peu lui importait. Elle était vivante.