Four seasons
Tu as posé les pattes sur Four Seasons !

Tu te retrouves dans un monde étrange, peuplé d'animaux désignés comme dangereux...Quel camp choisiras-tu ?
Mais ne t'inquiètes pas : ils sont civilisés et ne te mordront pas au moindre mouvement ! (encore que...)
Viens incarner TON personnage : loup ou chien pour les Survivants, et bien d’autres (félins, ours,...) pour les Insulaires et fais le vivre à travers des aventures nommées RP !

A très bientôt !
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Nouveaux lieux, nouveaux clans et nouvelles espèces. A vous de vivre ... Ou de survivre !


 
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Reviens sur tes pas, et comprends ton histoire. [libre avec un hivernal]
Midnight
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Dim 6 Mai 2012 - 14:30

Reviens sur tes pas, et comprends ton histoire.


La louve s'avança vers le précipice. Elle jeta un coup d'œil vers le fond, l'aperçu mais ne distingua rien d'autre qu'une tâche de sang. Elle haussa un sourcil moqueur. L'imbécile qui s'était jeté là dedans devait avoir de bonnes raisons, mais elle, elle aurait choisit une mort plus glorieuse. Encore qu'à présent que plus rien ne comptait pour elle, tomber dans le vide ou mourir au combat n'avait pas d'importance. Plus d'importance.
Elle s'apprêtait à se détourner, mais seule la curiosité la poussa à s'élancer dans le vide pour observer le sang couleur vermeille. Elle le renifla, résistant à la tentation de le lécher. L'odeur du sang était tentante, mais son éthique -son reste d'éthique- lui interdit d'y goûter. Toutefois, elle posa son museau sur la flaque. Elle laissa échaper une larme qui tomba dans le sang. La louve retint une nouvelle larme, souvenir de sa souffrance passée. Et de sa souffrance présente. Puis, avec un reniflement dédaigneux, elle décolla, refusant de s'attarder plus longtemps.
Elle se posa en délicatesse sur le sol de glace. C'est alors qu'elle aperçu ce qu'elle n'avait encore jamais vu, une belle rosace gravée, encrée sur le sol. Avec une petite grimace elle s'approcha. Une bribe de souvenir remonta dans sa mémoire. Celle d'une louve prenant son envol.
Elle réfuta cette pensée et s'en fut. Elle ne souhaitait pas y penser. Elle se mit en marche, ne souhaitant pas voler pour l'instant. C'est alors qu'elle releva le nez, une odeur connue étant apportée par le vent. Elle grogna, ce qui ne présageait rien de bon. Elle se mit en position de défense, et découvrit les crocs. Qui que ce soit, si mauvaises étaient ses intentions, elle ne se laisserait pas faire...

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Orage
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Mer 16 Mai 2012 - 19:54

Up Reviens sur tes pas, et comprends ton histoire. [libre avec un hivernal] Notesdemusique8iq4
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Jeu 17 Mai 2012 - 16:27

Meneldil n'était plus que l'ombre d'elle même depuis la disparition de sa mère. Elle n'avait pas eu le temps de lui dire que tout n'était pas perdu. Qu'elle comprenait. Qu'elle avait hérité de ses dons de printanière. Qu'elle était printanière de don mais hivernale de coeur. Que c'était ici qu'elle se sentait bien. Qu'elle avait fait le bon choix. Qu'elle ne devait pas mourir. Qu'elle ne devait pas l'abandonner. Mais elle n'avait rien pu lui dire. Elle n'avait pas eu le temps. Ou alors elle n'avait pas pris le temps. Elle ne savait pas. Elle ne savait plus ... Elle aurait tellement voulu pouvoir tout effacer et tout recommencer. Mais on ne pouvait faire revenir les morts. Elle en avait tant conscience ... Cette conscience qui l'écrasait. Elle avait peur. Peur de la vie, peur du futur, peur de ce qu'elle allait bien pouvoir devenir sans elle. Elle avait été si importante pour elle. Ses larmes s'étaient taries. Elle ne devait plus en avoir assez pour pleurer. Elle revenait souvent prêt de l'abîme. Sa plante glaciale ne s'était toujours pas fanée et Meneldil doutait qu'elle fane un jour. Sa plante faisait le lien entre le fond et le haut. Entre la mort et la vie ... Morbide métaphore. Une larme parvint à couler sur la joue de la louve. Elle était devenue adulte d'un coup, bien trop vite pour que cela soit réalité. Son innocence et sa joie de vivre s'était envolée. Elle ne savait pas si elle parviendrait à la retrouver un jour. Elle n'en était pas sûre. Elle en doutait même beaucoup. Elle se murait depuis la disparition d'Herenya dans un silence qu'elle ne brisait que lorsqu'elle était réellement obligée de le faire. Elle ne voulait parler à personne. A quoi bon ?

Lorsqu'elle parvint à l'abîme et sentit qu'elle n'était pas seule. Elle aurait préféré l'être pourtant. Seule, seule avec sa peine. Cette peine immense qui lui rongeait le coeur à petit feu. Elle ne savait pas si elle parviendrait à vivre avec ça. Elle aurait voulu assurer à sa famille que oui mais elle en était parfaitement incapable. Elle savait qu'elle n'avait qu'un seule désir. Accomplir le même geste que sa mère. La rejoindre là bas. Si elle avait voulu y aller c'est bien que ça devait être moins pénible d'ici bas. Meneldil ne savait pas. Peut-être qu'aujourd'hui serait le jour où elle accomplirait le pas fatal. Mais elle ne pensait pas. Elle ne pouvait pas infliger de nouveau cette douleur aux siens. Ce serait trop horrible pour eux.
La silhouette se retourna. Nouveau choc. C'était une louve. Une louve qu'elle ne connaissait que trop bien. Une louve que jamais elle n'aurait pensé trouver ici. Qu'elle aurait voulu même ne jamais revoir à vrai dire. Meneldil vit les crocs découverts de sa soeur sans que cela ne l'émeuve. Passé un temps cela l'aurait effrayée et elle serait partie en courant. Mais ce temps était révolu.
°Oui, vas-y, saute moi à la gorge. Saute moi à la gorge et tue moi comme ça si je meure ce ne sera pas de ma faute. Ce ne sera pas comme si je m'étais suicidée.°
L'hivernale s'était longtemps étonnée que de telles pensées puissent la traverser mais cela non plus ne déclenchait plus la moindre réaction en elle. Elle se sentait comme morte à l'intérieur. C'était une sensation qu'elle ne pouvait contrôler. Elle était là, juste sous la surface de sa peau et elle ne pouvait ni ne voulait la combattre. A quoi bon combattre ? Elle n'en avait plus ni la force ni le courage.

- Midnight.

Ce n'était pas une question. Une simple constatation. Sa soeur disparue était de retour. Quel bonheur ... Non, ce n'était pas vrai. Elle resta parfaitement impassible, ses yeux d'habitude pétillant de vie restaient ternes. Elle laissa échapper une nouvelle phrase. Accusatrice. Elle les avait abandonnés tous autant qu'ils étaient. Elle avait laissé tomber sa famille au moment où elle avait le plus besoin d'elle. La jeune Meneldil avait bien changé en si peu de temps.

- Ou étais-tu ? Ou étais-tu alors que maman se mourrait ?! Où était-tu alors que nous avions besoin de toi ?!

Une unique perle salée traça un sillon sur son pelage blanc qui devenait un peu sale depuis qu'elle ne prenait plus la peine de l'entretenir convenablement. On pouvait sentir de la colère de sa voix. Cela faisait bien longtemps qu'elle n'avait pas ressenti quelque chose d'autre que cette tristesse insondable qui l'habitait.
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Midnight
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Mer 23 Mai 2012 - 15:43

Le loup qui s'avançait était en grande partie noir. Il avait des petites fleurs sur les membres arrières, signe printanier bien connu. D'ailleurs, ce n'était pas un, mais une louve. Qu'elle connaissait bien... Car c'était sa jeune sœur Meneldil, la petite, la fuyarde, la timide Meneldil. Midnight eut un rictus sans joie en voyant sa sœur approcher. Celle ci souffla :

- Midnight.

Plusieurs émotions passèrent alors sur le visage de la petite –qui n'était plus si petite que ça, elle avait grandi et était peut être déjà dans l'adolescence... ou même l'âge adulte ? Toujours est-il qu'après un bref sourire de joie, le regard de la loupiote se chargea de reproches... fondés ou infondés, Midnight n'en savait rien, mais elle savait déjà que Meneldil allait parler, et que ce qu'elle allait dire n'était pas gentil gentil, comme ils disaient... La louve noire eut une grimace de souffrance et s'étira, plus pour impressionner sa sœur que par besoin. Alors qu'elle s'apprêtait à bailler –là encore pour dévoiler une garnison de crocs impressionnants qui avaient pour but de terrifier n'importe quel loup– la petite louve qui lui faisait face chuchota :

- Ou étais-tu ? Ou étais-tu alors que maman se mourrait ?! Où était-tu alors que nous avions besoin de toi ?!

Sa phrase, dont le ton était allé croissant, fini par un cri. Midnight gronda. Comme Meneldil osait-elle parler sur ce ton à son aînée ? Quelle affront ! Elle découvrit les crocs et s'approcha de sa sœur. Étrangement, l'annonce comme quoi sa mère était morte ne lui fit aucun effet. Cela confirmait que le corps en bas de l'Abîme était bien celui de sa mère. Elle renifla sèchement.

– Ne me parle pas sur ce ton, petite.

Meneldil la regarda. Midnight remarqua qu'elle avait versé une larme, ce qui ne l'attendrit point. Au contraire, cela ne fit qu'accroitre sa rage. Alors, toute son animosité, sa colère, sa frustration éclata, et elle s'écria :

– Tu m'écœures, à parler comme ça ! Tu oses me reprocher mon absence ! Tu geins sur la mort de ta Maman chérie, tu trouves le moyen de me sermonner ! Là où tu pleurais sur un corps sans vie, on se jouait de moi, on me manipulait, on m'utilisait comme un vulgaire instrument ! Là où tu pleurais ta Maman adorée, on faisait des tests sur moi, on me greffait, on manipulait mes gènes, on me TORTURAIT ! Comment oses tu !

Meneldil la regarde, scotchée. Elle écarquilla les yeux, tandis que Midnight reculait, sur la défensive, comme si sa sœur avait voulu l'attaquer... Ce qui, d'une certaine manière, était bien le cas...
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Sam 26 Mai 2012 - 22:14

– Ne me parle pas sur ce ton, petite.

Midnight était agressive. Ce "petite" blessa Meneldil plus qu'elle ne l'aurait voulu. Pour sa soeur elle était restée la petite, l’inoffensive, la toute frêle louve qu'elle avait été. Elle ne savait même pas si sa soeur avait compris que la grande plante glacée qui trônait dans l'abîme n'était pas quelque chose qui puisse être naturel. Que cela était du au pouvoir d'un loup. Et que ce loup, c'était elle. Elle ne voulait pas lui en parler. Elle ne voulait pas tenter d'argumenter. Elle en avait plus qu'assez de se battre contre tous et tout le monde. Elle aurait simplement voulu oublier. Mais la grande louve noire ne semblait pas avoir compris que son mutisme avait une origine. L'hivernale aux fleurs gardait une attitude fière malgré cette souffrance qui lui rongeait les entrailles. Elle ne voulait pas offrir ses larmes à cette louve qui n'était plus celle qu'elle avait connu. Les jolis pois blancs si semblables à des flocons de neige avaient disparu de sur son pelage. L'explication de ce changement ne tarda pas à venir.

– Tu m'écœures, à parler comme ça ! Tu oses me reprocher mon absence ! Tu geins sur la mort de ta Maman chérie, tu trouves le moyen de me sermonner ! Là où tu pleurais sur un corps sans vie, on se jouait de moi, on me manipulait, on m'utilisait comme un vulgaire instrument ! Là où tu pleurais ta Maman adorée, on faisait des tests sur moi, on me greffait, on manipulait mes gènes, on me TORTURAIT ! Comment oses tu !

Les larmes montèrent immédiatement aux yeux de Meneldil en entendant sa sœur parler de la sorte. Pourquoi leurs retrouvailles se passaient aussi mal ? Elle ne savait pas trop. Sûrement était-ce de sa faute. Elle écarquilla les yeux, laissa le vent glacial sécher ses larmes avant qu'elles ne coulent. Elle ne voulait pas paraître encore plus faible. Elle ne répondit pas. Sa tristesse reflua en même temps que ses larmes. De nouveau le vide était là. Ce vide sans fond qu'était devenu son cœur. Elle ferma les yeux une seconde. Elle avait vu cet éclair de fureur passer dans les yeux de la louve noire. Peu-être qu'elle allait se jeter contre elle. Se jeter sur elle et la tuer. Oui, la tuer pour que son cœur cesse de hurler, cesse de saigner comme il le faisait. Elle rouvrit les yeux. Vides. Oui, c'était exactement ça.

- Comment peux-tu me dire de ne pas te juger alors que tu le fais pour moi ? Tu ne sais pas plus ce qui est arrivé ici que moi ce qui est arrivé là-bas.

La voix de la louve était sans vie, sans timbre particulier. Elle parlait plus pour meubler la conversation que pour réellement tenter de raisonner Midnight. A quoi bon ? Encore cette question. A quoi bon vivre alors qu'on venait de lui arracher quelque chose de si important que sa mère ? Son pilier, son repère. Mais elle ne pouvait pas comprendre. Elle n'avait jamais été aussi proche de sa mère qu'elle avait pu l'être. Elle était partie depuis si longtemps même si ce voyage ne semblait pas avoir été de tout repos. Meneldil s'avança vers le bord, passant devant sa sœur sans lui accorder un regard. Elle ne voulait pas voir toute son agressivité. Elle n'était plus la même que celle qu'elle avait été. Ce n'était plus la même. Tout le monde changeait en même temps, il fallait bien l'avouer. Elle aussi n'était plus la même. Elle s'en rendait bien compte même si elle ne voulait pas se l'avouer.

- Je ne sais toujours pas ce qui l'a poussé à sauter. Peut-être que je n'en saurai jamais rien. Que personne n'en saura jamais rien. Je ne sais pas lire dans les pensées après tout. Et encore moins parler aux morts ...

Sa dernière phrase était amère et emplie de tristesse. Une nouvelle fois elle espéra que Midnight la tue. Qu'elle la pousse en bas de l'abîme. Que ses membres se brisent contre la glace. Qu'elle se vide de son sang et qu'elle cesse de souffrir.
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Dim 27 Mai 2012 - 21:56

Je prenais une petite sieste avec mes deux adorables petits au soleil juste devant la tanière. C'est alors que le vent vint m'ébourrifer les poils avec une conviction déconcertante. C'est qu'il voulait me réveiller et me faire bouger ! Mais je n'étais plus à sa disposition, plus autant qu'avant. J'avais des responsabilités. Le vent insista, me souflant que c'était très important et m'indiquant un lieu, certain que cela me ferait changer d'avis. Je tressaillis, l'endoit où maman s'était suicidée.
Je lançais un regard aux petits et les transportaient à l'interieur, j'envoyais ensuite un message à Calione et Blue via le vent, leur expliquant que je devais impérativement m'en aller et que je comptais sur eux pour venir surveiller les petits au plus vite.
Je dissimulais l'entrée de la tanière avec des plantes odorantes qui camouflerait leur odeur, puis je pris mon envol, m'aidant du vent pour accélérer mon vol à une vitesse inconcevable pour un loup ailé ordinaire.

Je filais et atteint vite l'abîme qui avait prit la vie que ma mère lui avait donné. Je vis là Meneldil face à une autre louve. Une louve ailée et noir comme la nuit. Une louve à la fois étrangère et bizarrement familière. Elles étaient encore loin et je ralentis, le vent me fit parvenir des éclats de conversation ainsi que leurs odeurs. Je mis du temps à reconnaitre celle de la louve noire, plus par refus de comprendre que par réelle difficulté. Midnight ? Noire ? Ailée ? Où étaient passé son pelage moucheté de blanc ? Comment étaient apparues ses ailes ?

"Tu m'écœures, à parler comme ça ! Tu oses me reprocher mon absence ! Tu geins sur la mort de ta Maman chérie, tu trouves le moyen de me sermonner ! Là où tu pleurais sur un corps sans vie, on se jouait de moi, on me manipulait, on m'utilisait comme un vulgaire instrument ! Là où tu pleurais ta Maman adorée, on faisait des tests sur moi, on me greffait, on manipulait mes gènes, on me TORTURAIT ! Comment oses tu !"

Quelle voix glaciale ! Quelles paroles empoisonnées ! C'était ma soeur ça ? J'avais de plus en plus de mal à y croire.

"Comment peux-tu me dire de ne pas te juger alors que tu le fais pour moi ? Tu ne sais pas plus ce qui est arrivé ici que moi ce qui est arrivé là-bas."

J'acquiesçais dans le vide. J'étais encore loin pour qu'elles me voient. Je faisais presque du sur place tant cet échange froid et tendu m'avait désorienté. J'espionnais leur conversation comme une malpolie. Ce n'était pas mon gendre. J'amorçais alors ma decente à contre coeur. Je n'avais plus très envie de les voir. J'avais envie de retourner auprès des petits que je n'aurais jamais du laissé. Quelle piètre mère je faisais !

"Je ne sais toujours pas ce qui l'a poussé à sauter. Peut-être que je n'en saurai jamais rien. Que personne n'en saura jamais rien. Je ne sais pas lire dans les pensées après tout. Et encore moins parler aux morts ..."

J'étais dos à Meneldil, face à Midnight, cette dernière m'avait vue alors que je posais patte au sol. Je déclarais du ton le plus détaché possible.

-Calion lit les pensées et Blue communique avec les esprits, dis-je comme si je parlais du temps qu'il faisait.

Je m'assis à l'écart, tachant de montrer un maximum de neutralité et de ne me ranger ni du côté de Meneldil, ni de celui de Midnight. Elles étaient toutes deux mes soeurs, je voulais bien leur montrer que pour moi c'était toujours le cas et que je n'étais pas venue pour choisir l'une ou l'autre.

Je me sentais soudain plus sereine, les pattes sur le sol, en position décontractée, montrant par là mon intention pacifique et la confiance que je leur accordait à toute deux. Je souriais presque, mais pas avec l'innocence et la joie du louveteau que j'avais été, plutôt avec le calme et la sérenité de la maman que j'étais devenue. Mais je n'étais pas Herenya, ce n'était pas mon rôle de sourire ainsi à mes soeurs. Je tachais donc d'éffacer ce sourire pour rester neutre.

-Bonjour Meneldil, bonjour Midnight. J'ai faillis ne pas te reconnaitre, ajoutais-je après une hésitation.

Je lui lançais un regard inquiet. Elle avait parlé de greffe, sans doute ses ailes, de manipulations génétiques. Oui, cela expliquais son changement physique et psychologique. J'espérais qu'elle n'allait pas trop se défouler sur Meneldil ... ou sur moi. Je voyais bien son irritation, son besoin d'en découdre et cette distance, ce fossé qu'elle avait creusé entre nous. Mais elle ne s'en prenait pas aux bonnes personnes, nous n'étions en rien responsables de ce qu'il lui était arrivé. Le vent lui même ignorait où elle était passé tout ce temps, comment de simples loups auraient put la retrouver ?

Puis j'observais Meneldil du coin de l'oeil. Elle aussi était méconnaissable à sa façon. Maigre, fatiguée, elle faisait le double de son âge, ressemblait à une vieille louve. Elle ne s'était toujours pas remise de la mort de maman. Si je m'en étais remise, c'était grace à Calion et à la famille que nous avions fondée, grâce à Blue que je considérais comme une tante.

Comment annoncer à mes soeurs qu'elles étaient tatas en de telle circonstance, cela semblait tellement déplacé. Mais peut-être qu'elles avaient sentit l'odeur des petits sur moi et du lait de mes mamelles gonflées dissimulée sous mon poil. Je me promis d'inviter un peu Meneldil à ma tanière pour qu'elle les rencontre, cela la détendrais peut-être ... Quand à Midnight, je voulais m'assurer qu'elle n'ai pas d'intentions meurtrière avant de lui présenter mes précieux enfants.
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Lun 11 Juin 2012 - 18:17

Meneldil ferma brièvement les yeux , laissant couler quelques larmes, puis les rouvris. De tout son être émanait de la tristesse, mais surtout, un vide inquiétant. On pouvait se perdre dans se vide à jamais, ne jamais retrouver son chemin, perdu dans les méandres de ce vide, de ce rien. C'était une sensation inquiétante que d'avoir en face de soit un rien, quelque chose d'absent. C'était comme si Meneldil avait un corps mais que son âme était partie, s'en allant à jamais de ce monde et rejoignant le Paradis des Âmes. La petite louve avait un aspect de sceptre, de fantôme. Midnight frissonna, bien qu'elle eût affronté de pires choses. Meneldil releva soudain les épaules, et chuchota :

"Comment peux-tu me dire de ne pas te juger alors que tu le fais pour moi ? Tu ne sais pas plus ce qui est arrivé ici que moi ce qui est arrivé là-bas."


Midnight la contempla d'un air étrange. Un mélange entre du dégoût et de l'admiration. Dégoût car la fillette la répugnait, mais d'ailleurs tout la répugnait. Et admiration, car la fillette n'était plus tellement une fillette, elle avait beaucoup grandit et malgré son air de fragilité, elle tenait. Elle tenait bon dans un monde rempli de douleurs. Midnight aussi tenait bon, amis d'une autre manière ; là où Meneldil tenait grâce au petits restes d'amour, Midnight tenait grâce aux braises de sa haine, qu'elle attisait jour et nuir pour la faire exploser quand elle aurait pris assez d'ampleur.
Soudain Midnight sentit quelque chose dans l'air, une odeur familière et étrangère, un peu comme celle de Meneldil. D'ailleurs ce n'était pas une odeur mais une présence, une sensation étrange de quelqu'un qui te regarde. Mais Midnight ne décelait rien d'anormal, ses nouveaux sens ne captaient aucun danger. C'était ça qui énervait Midnight, elle sentait quelque chose mais ne le voyait pas. Elle huma l'air sans rien remarquer d'autre que le vent qui...
Elle fut interrompue dans ses pensées par Meneldil :

"Je ne sais toujours pas ce qui l'a poussé à sauter. Peut-être que je n'en saurai jamais rien. Que personne n'en saura jamais rien. Je ne sais pas lire dans les pensées après tout. Et encore moins parler aux morts ..."


Soudain Midnight leva les yeux vers un point au dessus de sa jeune soeur. C'était son autre soeur, Melinya, la louve ailée, comme sa petite maman... Melinya se posa gracieusement au sol, d'une manière beaucoup trop prétentieuse aux yeux de Midnight, qui faillit cracher de dégout. La louve ailée pris la parole :

- Calion lit les pensées et Blue communique avec les esprits.


Midnight faillit ne rien comprendre. Qu'est ce qu'elle en avait à faire, de ce Calion et de cette Blue ? Sa soeur s'assis à l'écart, entre Midnight et Meneldil, tachant de ne prendre aucun parti visible. Midnight songea qu'en cas d'attaque de sa part, c'était une position stupide, car elle était assez proche de Midnight pour que celle ci la blesse facilement mais trop loin de Meneldil pour qu'elle la protège. Midnight fut quelques instants tentée de blesser Melinya, mais s'abstint, se demandant ce qu'elle allait encore lui annoncer de passionnant.

-Bonjour Meneldil, bonjour Midnight. J'ai faillis ne pas te reconnaitre.

Midnight renifla sèchement. Qu'est ce qu'elle avait, l'autre, avec sa petite remarque ajoutée comme si elle parlait du temps qu'il faisait ? Elle gronda, mais ne s'avança pas. Elle décida au contraire de la jouer ironie moqueuse.

– Bonjour à toi ma soeur, j'ai faillis ne pas te reconnaître. Tu as beaucoup changé dis moi... Et puis, tu as un air différent. Tu n'aurais pas fais quelques petites choses pendant mon absence ?
fit-elle sur un ton moqueur.

Melinya la fixa un instant. Midnight ricana intérieurement. En disant "en mon absence" elle avait fait comme si elle était responsable de Melinya et que cette dernière avait fauté. Elle ne risquait pas d'apprécier, mais sa tête méritait bien quelques risques !
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Dim 24 Juin 2012 - 19:26

- Calion lit les pensées et Blue communique avec les esprits.

Meneldil agita à peine une oreille. Elle savait qu'il s'agissait de Melinya. Même si elle n'avait pas vu sa soeur depuis un certain temps elle ne pouvait pas avoir oublié le son de sa voix. Cette voix qui l'avait bercé et qui avait tenté de la soutenir lors du terrible accident. Elle continua de fixer d'un air vide le fond de l'abîme. Elle avait presque l'impression que le corps de sa mère y reposait toujours même si elle savait qu'il n'en était rien. Sa mère reposait en paix dans leur tanière maintenant. Mais elle ne parvenait pas à effacer de sa rétine l'image de pantin désarticulé de sa mère. Elle sentait que les larmes étaient proches. Elle se demandait parfois comment elle pouvait encore pleurer. Elle avait versé tant de larmes qu'elle pensait ne plus en avoir. Mais apparemment si.

-Bonjour Meneldil, bonjour Midnight. J'ai failli ne pas te reconnaitre.

La louve tricolore ne répondit pas immédiatemment. Sa sœur était partie et, même si elle s'efforçait de ne pas penser ainsi, elle prenait son départ comme une trahison. Elle continua de ne pas regarder ses sœurs. Elles ne comprenaient pas. Ni l'une ni l'autre. Chacune avait fait leur vie loin d'elle et de leur famille. Le vent lui porta l'odeur de Melinya. Une odeur qui n'était pas celle d'une louve vivant maintenant seule en temps que neutre. Elle sentait bon le lait et la terre. Elle était donc maman ? Meneldil sentit son cœur se serrer douloureusement. Pourquoi n'était-elle pas venue lu en parler ? Pensait-elle qu'elle ne l'aurait pas accepté ? Elle ne savait pas. Elle ne savait plus. Elle ne voulait plus savoir. Elle ne pensait pas que le savoir l'avance à grand chose.

– Bonjour à toi ma sœur, j'ai faillis ne pas te reconnaître. Tu as beaucoup changé dis moi... Et puis, tu as un air différent. Tu n'aurais pas fais quelques petites choses pendant mon absence ?

On sentait que Midnight n'éprouvait nul sentiment positif. La louve avait perdu toute bonté en même temps que ses jolies tâches blanches. Tout du moins, c'était ce que comprenait et voyais la louve tricolore. Cette dernière ne souhaitait pas voir les derniers membres de sa famille s'entre déchirer. Sa mère n'était plus et son père plus que l'ombre de lui même. Elle ne voulait pas non plus perdre ses deux sœurs. Elle n'avait plus qu'elles. Elle ne se sentait pas le courage de perdre ces dernières attaches. Elle prit donc la parole de sa voix sans timbre :

- Bonjour Melinya. Où est-ce que tu t'es installée ? Je sens l'odeur des terres neutre sur toi. J'espère que tu es heureuse et que toute ta petite famille se porte bien.

Oui, malgré son sentiment d'abandon elle espérait sincèrement que sa soeur allait bien. Elle ne souhaitait pas que tout le monde subisse son calvaire. Peu importait qu'elle soit malheureuse si au moins les autres profitaient de la vie. Ce n'était peut-être pas la manière de penser de Midnight mais peu importait. La louve se retourna de nouveau vers les deux membres de sa famille, une lueur triste et douloureuse toujours vive dans ses yeux.

- Pourquoi faut-il que nous nous déchirions encore ? Chacune d'entre nous a vécu plus ou moins de choses. Des choses plus ou moins douloureuses ou heureuses mais qu'importe. Ce n'est pas la peine d'ouvrir de nouvelles blessures.

Elle laissa ses yeux de cristal passer sur l'une et l'autre des sœurs avant de se détourner de nouveau. Elle craignait leurs réactions. Midnight avait tant changé. Elle craignait que ses paroles ne la mette en rage sans qu'elle ne sache pourquoi. Oui, elle se sentait toujours aussi vide mais vide ce n'était pas pire que la dépression. Elle préférait rester vide que de devoir subir de nouveau cette douleur constante et lancinante.
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Dim 24 Juin 2012 - 19:46

"Bonjour à toi ma soeur, j'ai faillis ne pas te reconnaître. Tu as beaucoup changé dis moi... Et puis, tu as un air différent. Tu n'aurais pas fais quelques petites choses pendant mon absence ?"

Le venin de ses mots glissèrent sur moi comme des gouttes de pluie. Je ressentais l'agressivité et la provocation, mais les laissais me traverser sans m'y opposer et s'en aller. Si la pluie rend le poil humide, les paroles de Midnight ne firent que me rendre plus inquiète et aussi un peu triste.

Meneldil intervint:

"Bonjour Melinya. Où est-ce que tu t'es installée ? Je sens l'odeur des terres neutre sur toi. J'espère que tu es heureuse et que toute ta petite famille se porte bien."

Je souris. D'un sourire à la fois heureux et aussi mélancolique. C'était étrange de me retrouver sur les terres de mon enfance, terres qui me semblaient aujourd'hui bien moins joyeuses qu'autrefois. Nous nous trouvions là, sur le lieu de la mort de mère, entre soeurs que tout semblait avoir séparées. Les terres neutres avaient représentées pour moi un havre de paix et de bonheur que l'hiver n'avait su maintenir en moi depuis la mort de maman.

"Pourquoi faut-il que nous nous déchirions encore ? Chacune d'entre nous a vécu plus ou moins de choses. Des choses plus ou moins douloureuses ou heureuses mais qu'importe. Ce n'est pas la peine d'ouvrir de nouvelles blessures."

Je dévisageais la benjamine de notre trio. Elle avait pourtant l'air d'être la plus vieille à cet instant. Le bonheur que j'avais retrouvé avec Calion sur les terres neutres m'avait soigné, mais j'avais oublié mes malheurs et ce n'était pas la bonne solution. Si je m'étais préoccupée d'eux au lieu de les chasser, j'aurais pu éviter ce qui arrivait à Meneldil, j'aurais pu la soutenir, l'aider. Mais je sentais qu'il n'était pas trop tard, il n'était jamais trop tard.


-Je m'excuse d'être partie sans prévenir, je ne pouvais plus rester ici, prisonnière des frontières et ... de mes souvenirs. J'avais besoin de me reconstruire. Je reconnais avoir eu tort de ne pas m'être occupée plus tôt de mes soeurs. Je voyais les choses de manière trop positives, je vous imaginais suffisement fortes pour ne pas avoir besoin de moi. Mais ce n'est pas une question de force. Au final, je vous ai privé de ma présence, de l'amour et du soutien que j'aurais pu vous apporter. Que j'aurais du vous apporter...

Je soupirais.

-Les excuses ne réparent pas les fautes. Si je peux faire quelque chose aujourd'hui pour vous, alors je le ferais dans la mesure du possible. Les blessures cicatrisent et si les cicatrices ne disparaissent pas, elles font de nous ce que nous sommes.

Une brise tiède me secoua les poils, le vent essayait-il d'installer une meilleure ambiance ? Je n'étais pas convaincue que mes simples mots aient pu changer quoi que ce soit à la situation, mais au moins avais-je parlé avec sincérité, en ouvrant mon coeur à celles qui partageaient mon sang. J'étais fière d'être ce que j'étais, fière d'être leur soeur. Je voulais qu'elles soient fières aussi d'être comme elles étaient, qu'elle voit la vie de manière un petit peu plus positive. Car ce qui était une évidence pour moi, je réalisais que ce pouvait être difficile pour les autres. Je n'avais jamais souhaité me montrer égoiste, je n'avais jamais eu de mauvaise volonté, mais mon inconscience avait eu un prix.
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Ven 29 Juin 2012 - 14:06

Melinya écouta sans broncher les paroles venimeuses de sa soeur Midnight. Elles ne parraissaient pas avoir d'effets sur elle, ce qui agaça prodigieusement la louve noire aîlée. L'attaque orale était souvent aussi efficace que l'attaque physique, et le manque de réaction de sa sœur était une douche froide pour elle. Mais à sa grande surprise, elle ne répliqua pas, et ce fut Meneldil qui prit la parole :


- Bonjour Melinya. Où est-ce que tu t'es installée ? Je sens l'odeur des terres neutre sur toi. J'espère que tu es heureuse et que toute ta petite famille se porte bien.


Ses paroles n'avaient sans doute pas pour but d'être blessantes pour sa soeur, mais Midnight senti comme une pointe d'acidité que personne n'aurait sans doute remarqué… et Melinya ne le remarqua pas. Elle souris avec mélancolie et bonheur à la fois. Elle semblait apprécier de se retrouver sur son ancien territoire, et ce fut peut être ça qui la poussa à déclarer :

"Pourquoi faut-il que nous nous déchirions encore ? Chacune d'entre nous a vécu plus ou moins de choses. Des choses plus ou moins douloureuses ou heureuses mais qu'importe. Ce n'est pas la peine d'ouvrir de nouvelles blessures."

Melinya dévisagea sa jeune sœur, qui pourtant semblait beaucoup plus mature que les deux autres. Midnight renifla avec dédain, les paroles de sa soeur lui étaient à présent égale. Aujourd'hui, elle vivrait pour tuer, se venger et passer sa colère sur autrui. Melinya, sans s'apercevoir de la tempête qui faisait rage dans la tête de Midnight, sembla réfléchir intensément, puis pris la parole :


-Je m'excuse d'être partie sans prévenir, je ne pouvais plus rester ici, prisonnière des frontières et ... de mes souvenirs. J'avais besoin de me reconstruire. Je reconnais avoir eu tort de ne pas m'être occupée plus tôt de mes soeurs. Je voyais les choses de manière trop positives, je vous imaginais suffisement fortes pour ne pas avoir besoin de moi. Mais ce n'est pas une question de force. Au final, je vous ai privé de ma présence, de l'amour et du soutien que j'aurais pu vous apporter. Que j'aurais du vous apporter...

Elle soupira et enchaîna si vite que Midnight ne pu pas l'interrompre.

-Les excuses ne réparent pas les fautes. Si je peux faire quelque chose aujourd'hui pour vous, alors je le ferais dans la mesure du possible. Les blessures cicatrisent et si les cicatrices ne disparaissent pas, elles font de nous ce que nous sommes.

Midnight retint un ricanement. Les paroles niaises de sa soeur la révulsait, elle croyait pouvoir se faire pardonner comme ça ?... Au lieu de répliquer sur le sujet de leur absence à elles deux, Midnight attaqua d'un autre côté, celui du service proposé par sa soeur :

– Bravo, bravo, vraiment, tu m'impressionnes. Alors comme ça tu me proposes tes services ? C'est vraiment trop de bonté. Eh bien vois-tu, si jaaamais tu pouvais ressusciter notre mère, qui je le crois avait le don de la modification de la génétique, ça m'arrangerais, tu vois. Dans le genre, les ailes c'est pas trèèès pratique pour se faire la toilette. Et puis, le vent, pouaah ! Uniquement bon à te faire attraper la crève.


Midnight avait volontairement 'insulté' le vent, qui était l'élément de Melinya. Elle espérait ainsi la pousser au combat, et pouvoir passer un peu sa colère dans le sang de sa soeur. Mais elle enchaîna, en rajoutant une couche :

– D'ailleurs, tu n'aurais pas eu vent de quelques petites choses faites par notre père ? Il paraît qu'il traîne avec une certaine Angeals qui essaierait de voler la place de notre mère. Il est un peu vilain le vent de rapporter des choses comme ça, non ?...


Cette fois ci elle ne se priva pas un petit gloussement, autant pour provoquer Melinya que pour lui montrer que la situation l'amusait prodigieusement. Elle commença à se lécher la patte, en attendant a suite de l'histoire -qui promettait d'être amusante !!
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Dim 1 Juil 2012 - 16:45

-Je m'excuse d'être partie sans prévenir, je ne pouvais plus rester ici, prisonnière des frontières et ... de mes souvenirs. J'avais besoin de me reconstruire. Je reconnais avoir eu tort de ne pas m'être occupée plus tôt de mes soeurs. Je voyais les choses de manière trop positives, je vous imaginais suffisement fortes pour ne pas avoir besoin de moi. Mais ce n'est pas une question de force. Au final, je vous ai privé de ma présence, de l'amour et du soutien que j'aurais pu vous apporter. Que j'aurais du vous apporter... Les excuses ne réparent pas les fautes. Si je peux faire quelque chose aujourd'hui pour vous, alors je le ferais dans la mesure du possible. Les blessures cicatrisent et si les cicatrices ne disparaissent pas, elles font de nous ce que nous sommes.

Meneldil daigna poser ses yeux sur Melinya. Ce qu'elle disait était tout à fait juste. Cependant, elle n'avait pas l'impression que la peine l'a fait devenir grand chose. Elle se sentait juste vide. Le vide n'est rien. Le vide n'est rien d'autre qu'un manque de substance qu'un certain abandon. Elle avait abandonné. Elle avait cessé de se battre, de vouloir être heureuse. Elle ne faisait que se laisser doucement sombrer, attendant que la mort veuille bien d'elle. Elle accomplissait son devoir de manière machinale, obéissait aux ordres, tentait d'oubleir sans y parvenir. Oui, elle se disait que les paroles de sa soeur étaient justes. Mais, parfois, les plaies ne se referment pas et ne forment jamais de cicatrices. Elles restent comme des plaies béantes. Elle lui aurait bien dit cela mais, finalement, elle se tut. Elle ne voulait pas faire plus de mal que nécessaire à Melinya. Cette dernière semblait déjà s'en vouloir suffisamment. Pas la peine d'en rajouter. D'autant plus que la louve entièrement noire semblait avoir pour but de la pousser à bout.

– Bravo, bravo, vraiment, tu m'impressionnes. Alors comme ça tu me proposes tes services ? C'est vraiment trop de bonté. Eh bien vois-tu, si jaaamais tu pouvais ressusciter notre mère, qui je le crois avait le don de la modification de la génétique, ça m'arrangerais, tu vois. Dans le genre, les ailes c'est pas trèèès pratique pour se faire la toilette. Et puis, le vent, pouaah ! Uniquement bon à te faire attraper la crève.D'ailleurs, tu n'aurais pas eu vent de quelques petites choses faites par notre père ? Il paraît qu'il traîne avec une certaine Angeals qui essaierait de voler la place de notre mère. Il est un peu vilain le vent de rapporter des choses comme ça, non ?...

Meneldil aurait voulu pouvoir mettre ses pattes sur ses oreilles. Fuir les récriminations de sa soeur. Elle ne voulait plus entendre les intonations acide de Midnight. Ne se rendait-elle pas compte du mal qu'elle leur faisait ? En fait si, elle se rendait probablement très bien compte de ce qu'elle disait, de ce qu'elle faisait. Elle qui fut si gentille et compréhensive ... Toujours là pour les épauler, leur témoigner son affection. Que lui avaient-ils fait ? Qui que soit ce ils il ne méritait rien de plus que la mort. La louve tricolore ferma les yeux un instant. Devait-elle parler de son pouvoir ? Elle l'avait fait quelques fois mais s'en était toujours tenue au strict minimum. Elle n'avait jamais parlé de ses autres tests. De ce qu'elle avait tenté de se faire juste après la mort de maman. Elle ne pouvait pas modifier ses propres gènes ni obliger ses choses à l'attaquer. Mais elle savait que son don était en perpétuelle évolution ... Qu'il ne cessait de progresser. De devenir plus fort même si elle ne s'en servait pas assez. Elle se tourna de nouveau vers le précipice et ferma les yeux. L'image de sa mère plongeant de l'endroit duquel elle se tenait lui donna le courage qu'il lui manquait.

- Donne moi la force maman ... murmura-t-elle tout bas, juste pour elle même et peut-être à l'adresse de l'esprit de Herenya. Elle voulait croire que sa mère continuait de veiller sur elle de là où elle trouvait.

Elle se tourna enfin franchement. Elle tourna le dos au précipice pour se tenir, droite et fière malgré sa souffrance face à ses deux sœurs. Face à celles qui auraient du se soutenir et non pas se déchirer. Pourquoi fallait-il que cela arrive ? Pourquoi fallait-il en rajouter à la catastrophe première ? Elles n'avaient pas entendu son précédent appel. Si seule la souffrance des autres abreuvait Midnight elle ne voulait pas lui offrir le sang de Melinya. Ce n'était pas la peine. Rien ne valait la peine de tuer l'un des siens. Elle braqua ses yeux de cristal sur la louve noire. Dans ses prunelles on ne voyait pas grand chose si ce n'est cette immense détresse qui la consumait vivante. Mais il y avait aussi une petite lueur de détermination. La seule chose qui pouvait encore la tenir debout.

- J'ai hérité du don de maman. Je ne sais pas encore maîtriser les gènes aussi bien qu'elle et les être de chaire et de sang me sont encore peu familiers mais je sais faire.

Elle n'ajouta rien d'autre. Ce n'était pas la peine de lui dire ce que serait probablement assez douloureux de résorber ainsi des ailes. Elle devait bien le savoir. Elles ne devaient pas avoir atterri ainsi sur son corps sans qu'elle ne ressente rien. Elle soutint calmement son regard sanglant. Tout ce qu'elle disait était énoncé d'une voix sans timbre. C'était ainsi qu'elle s'exprimait maintenant. Nulle émotion ne transperçait dans ses mots. Seuls ses yeux restaient expressifs. Elle restait fière. Elle s'enveloppait dans cette fierté et dans son rôle de sous chef pour tenter de faire taire cette blessure qui la rongeait. Voyant qu'elle ne répondait pas Meneldil continua :

- Pour ce qui est d'Angleas oui, je suis au courant. Crois-tu que les informations aient besoin de passer par le vent pour nous parvenir ? Des loups formant un clan sont suffisants. Laisse le se reconstruire. Mel a trouvé le bonheur, Papa cherche à retrouvé ce bonheur passé. Mid tu ne peux pas en vouloir aux autres d'aller de l'avant.

Meneldil avait sciemment utilisé les diminutifs de leurs prénoms. Elles ne s'étaient jamais vraiment appelées par leurs prénoms complets, trop compliqués pour de pauvres petits louveteaux sachant à peine prononcer une parole. Elle ne savait pas si cela servirait à quelque chose. Elle aurait voulu être sûre que oui. Mais elle n'était sûre de rien. Elle avait appris à ses dépend qu'on ne pouvait jamais être sûr de rien.
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Lun 2 Juil 2012 - 12:25

"Bravo, bravo, vraiment, tu m'impressionnes. Alors comme ça tu me proposes tes services ? C'est vraiment trop de bonté. Eh bien vois-tu, si jaaamais tu pouvais ressusciter notre mère, qui je le crois avait le don de la modification de la génétique, ça m'arrangerais, tu vois. Dans le genre, les ailes c'est pas trèèès pratique pour se faire la toilette. Et puis, le vent, pouaah ! Uniquement bon à te faire attraper la crève.D'ailleurs, tu n'aurais pas eu vent de quelques petites choses faites par notre père ? Il paraît qu'il traîne avec une certaine Angeals qui essaierait de voler la place de notre mère. Il est un peu vilain le vent de rapporter des choses comme ça, non ?..."

J'haussais un sourcil. Insulter le vent était aussi inutile que d'essayer de l'attraper. Et surtout aussi puérile que d'insulter les saisons qui permettaient à chaque être vivant de vivre. Midnight n'avait pas seulement perdu toute sociabilité, mais aussi toute logique. Comme si plus rien n'avait d'importance. En ce sens, elle ressemblait un peu à Méneldil qui semblait vide de tout. A la différence que la louve noire était vide de tout sauf d'agressivité qui semblait prendre toute la place dans son coeur.
Ramener maman était impossible, mais la rencontrer via Blue pourrait être possible, seulement, j'étais convaincue qu'il fallait laisser les morts au passé. Leurs esprits ne demandaient qu'à reposer en paix et pour se faire, c'était aux vivants d'agir en conséquence. Dans notre cas, ramener à Méneldil son envie de vivre et à Midnight sa bonté.
Quand à papa ... Je ne pouvais pas lui en vouloir, je l'avais lui aussi abandonner.

Méneldil se dressa, la mine toujours triste, mais il lui restait des traces de conviction. Elle n'était pas insensible à la situation.

"J'ai hérité du don de maman. Je ne sais pas encore maîtriser les gènes aussi bien qu'elle et les être de chaire et de sang me sont encore peu familiers mais je sais faire."

Oui, mais était-ce suffisant pour satisfaire Midnight ? Etait-ce seulement sans danger pour elles deux ?

"Pour ce qui est d'Angleas oui, je suis au courant. Crois-tu que les informations aient besoin de passer par le vent pour nous parvenir ? Des loups formant un clan sont suffisants. Laisse le se reconstruire. Mel a trouvé le bonheur, Papa cherche à retrouvé ce bonheur passé. Mid tu ne peux pas en vouloir aux autres d'aller de l'avant."

Aux autres ... Alors une frontière existait bel et bien entre moi et mes soeurs. Je faisais partie des autres. Je n'étais pas habiletée à les comprendre et à les aider, j'avais franchi une frontière, un fossé à sens unique.
Je secouais la tête, une oreille baissée.

-Bien sur que si, elle peut nous en vouloir. Nous allons de l'avant égoistement, seuls, en vous laissant derrière. Comme si le bonheur ne se partageait pas.

Je me mordais la lèvre, furieuse contre moi-même. Je lançais un regard à Midnight.

-Toutes tes insultes sont justifiées, je ne peux m'en prendre qu'à moi-même.

Mais je n'allais pas me lamenter sur mon sort pour autant. Midnight ne voulait clairement pas de mon aide, elle ne ferait que retourner mes bonnes intentions contre moi pour me provoquer, pour me pousser à l'attaquer afin que ... Afin qu'elle puisse déferler sa rage sur moi légitimement. Mais je ne pourrais me résoudre à le faire, pas devant Méneldil. Et je ne pouvais pas me permettre d'être blessée, voir d'être tuée, alors que j'avais mes propres petits à protéger. De plus, il était certain que même en me lassérant, Midnight n'en serait pas apaisée pour autant. Il était trop tard pour elle, j'avais l'impression de ne rien pouvoir faire.
Mais Méneldil, si elle n'était plus que vide, avait justement la possibilité de remplir ce vide avec quelque chose de bénéfique, il ne fallait pas qu'elle tourne comme Midnight. Finalement, je me demandais si parler avec l'esprit de maman n'était pas une solution pour la benjamine. Elle regrettait tant sa perte, elle avait sans doute besoin de lui parler une dernière fois. Je me demandais si Blue accepterait de me rendre ce service.
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Jeu 5 Juil 2012 - 10:53

Meneldil se redressa, et ses paroles attirèrent l'attention de Midnight :

"J'ai hérité du don de maman. Je ne sais pas encore maîtriser les gènes aussi bien qu'elle et les être de chaire et de sang me sont encore peu familiers mais je sais faire."

Midnight se garda bien de réagir, bien qu'un brin d'espoir eut percé son cœur. L'Ancienne Midnht aurait tout donné pour réagir, pour supplier Meneldil de l'aider, mais l'autre esprit était encore trop puissant et ses efforts pour parler furent vains. Désespérée, elle renonça à lutter. Pour le moment.

"Pour ce qui est d'Angleas oui, je suis au courant, déclara Meneldil. Crois-tu que les informations aient besoin de passer par le vent pour nous parvenir ? Des loups formant un clan sont suffisants. Laisse le se reconstruire. Mel a trouvé le bonheur, Papa cherche à retrouvé ce bonheur passé. Mid tu ne peux pas en vouloir aux autres d'aller de l'avant."

Si l'ancienne Midnight trouva les propos de sa jeune sœur justes, la nouvelle émit un petit grognement très significatif : que Meneldil prononce un mot de plus qui insulterait sa personne et elle le paierait. Ce fut Melinya qui prit, cette fois ci, la parole :

-Bien sur que si, elle peut nous en vouloir. Nous allons de l'avant égoistement, seuls, en vous laissant derrière. Comme si le bonheur ne se partageait pas.

Cette fois ci, Midnight ne pût retenir un pas en avant. Elle n'allait pas se laisser insulter sans réagir tout de même ! Mais elle se contint, préférant voir ce qu'allait dire Melinya qui, à l'évidence, n'avait pas finit de parler.

-Toutes tes insultes sont justifiées, je ne peux m'en prendre qu'à moi-même.

Midnight haussa un sourcil. Elle trouvait étrange que Melinya se remette en cause. Elle vit celle ci réfléchir assez longtemps, mais ne parvint pas a déchiffrer ses pensées. Alors, elle se décida à prendre la parole à son tour. Mais avant qu'elle ne dise des propos violents, l'ancienne Midnight revint à l'attaque et, au prix d'immenses efforts, elle parvint à parler un peu :

- Je suis désolée... Je ne voulais pas, c'est elle... C'est eux... Ce n'est pas moi qui...

Mais alors qu'elle allait ajouter quelque chose, l'Autre reprit le contrôle et l'empêcha d'en dire plus. Elle déclara :

- Chère petite Meneldil, j'avoue que ton aide serit très appréciée par ma locataire indésirable. Mais moi, pour l'instant j'ai autre chose à faire.

Et, bien que cela lui arracha le cœur de le faire, elle quémanda de l'aide :

- J'ai besoin de trouver Moune, l'Alpha du printemps. Pourriez vous... M'aider ?

Elle se gifla intérieurement. Demander des services lui était toujours difficile, car elle détestait être redevable de quelque chose à quelqu'un.
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Lun 16 Juil 2012 - 23:07

Les paroles de la cadette n'avaient pas sembler réveiller réellement l'intérêt de sa sœur. Meneldil se sentit inutile, si inutile, en cet instant. Elle s'était pourtant douté que la nouvelle Midnight ne saurait pas apprécier de l'aide comme on se devait de le faire. Elle préférait ruminer sa rancune. Mais ce n'est pas tant la réaction de la louve noire qui l'étonna. Plus celle de Melinya. Cette sœur de laquelle elle avait été plus ou moins proche. Elle ne parvenait plus vraiment à se souvenir comment avait été leurs relations. Le passé se fondait dans une brume rendant toutes les choses imprécises. Elle ne savait pas ce qui provoquait cela, c'était simplement comme cela et pas autrement.

-Bien sur que si, elle peut nous en vouloir. Nous allons de l'avant égoïstement, seuls, en vous laissant derrière. Comme si le bonheur ne se partageait pas.

La louve tricolore baissa les yeux sur ses pattes. Elle croyait en ce qu'elle avait dit mais voir sa grande sœur, l'un de ses modèles, douter à ce point la rendait incertaine. Cependant, elle ne parvenait pas à leur en vouloir. Ils avaient le droit d'aller de l'avant. Ils en avaient même le devoir. Ils avaient tous le devoir d'avancer. Seulement, certains n'y arrivaient pas. Elle n'y parvenait pas encore mais peut-être un jour. Elle se rendait compte qu'elle n'avait pas perdu tout espoir. Melinya aurait au moins réussi à lui montrer cela.

-Toutes tes insultes sont justifiées, je ne peux m'en prendre qu'à moi-même.

Meneldil aurait voulu réagir, rassurer la louve grise, mais elle ne savait que dire. Elle ne pensait pas être capable de trouver les bons mots. Elle ne parvenait pas à se rassurer elle même alors comment faire lorsqu'il s'agissait des autres ? Impossible. Il fallait savoir s'occuper de soi avant de s'occuper des autres. Tout du moins, c'était ainsi qu'elle voyait la situation. Elle se voyait mal donner des conseils à quiconque.
La louve tricolore releva la tête et regarda Midnight sans bien savoir pourquoi est-ce qu'elle faisait ça maintenant, à cet instant précis. Sûrement une intuition quelconque puisqu'elle put voir les yeux de la louve noire passer du rouge sanglant à un bleu naturel, connu, rassurant, familier. Sa soeur était toujours vivante ! Mais comme se faisait-il ? .... Meneldil n'eut pas vraiment le temps d'achever sa pensée puisque la voix de la vraie Midnight trancha dans le silence ébahit qui s'était installé.

- Je suis désolée... Je ne voulais pas, c'est elle... C'est eux... Ce n'est pas moi qui...

La louve tricolore eut le temps de voir les yeux bleus de Midnight refaire surface avant de disparaitre de nouveau, engloutis par le rouge de ceux de l'Autre. Meneldil était comme assommée, hébétée elle regardait sa sœur sans comprendre. Elle aurait du être en colère mais n'y parvenait pas. Elle aurait du être triste de la voir ainsi prisonnière mais là non plus elle ne parvenait pas à pleurer. Trop de ses larmes avaient coulé. Elle ne parvenait qu'à regarder la louve ailée presque sans la voir. Elle avait si peur de ce qu'était devenu l'hivernale. Elle n'était plus elle tout en l'étant toujours. La voix de l'Autre retentit, ne sortant pas la louve tricolore de cet état de fixité dans lequel elle était plongé.

- Chère petite Meneldil, j'avoue que ton aide serait très appréciée par ma locataire indésirable. Mais moi, pour l'instant j'ai autre chose à faire. J'ai besoin de trouver Moune, l'Alpha du printemps. Pourriez vous... M'aider ?

Les mots se frayaient lentement un passage dans les brumes qui encombraient l'esprit de la louve. Elle comprit les mots sans vraiment leur donner de sens. Elle ne comprenait pas pourquoi cette Autre voulait trouver l'Alpha printanière. Elle n'avait pas de lien avec elle normalement. Ou peut-être que si justement. Cela semblait si étrange. Mais tout lui semblait bien étrange ces temps ci de toute manière. Elle s'adressa à sa sœur, celle qui dormait au fond du corps de l'Autre, priant pour qu'elle l'entende.

- Midnight, si tu arrives à tuer la peste je serai là pour enlever toute marque d'elle. Il suffira que tu viennes à moi.

Elle aurait bien ajouter qu'elle l'aurait volontiers tué pour elle si elle avait su comment s'y prendre mais elle ne voulait tout de même pas se faire attaquer pour rien. Enfin, pour rien, une menace de mort n'était tout de même pas rien. Elle ne voulait pas mourir tout de suite. Pas si elle pouvait avoir un minimum d'utilité. Elle recommença à parler, s'adressant cette fois-ci à l'Autre.

- Je ne connais pas l'Alpha printanière je ne peux donc pas te mener à elle. Et même si je savais où elle était je ne te mènerai pas à elle. Je n'aiderai jamais les parasites.

Elle avait comme craché le dernier mot. La Meneldil si vide, si creuse, se réveillait un peu au feu de la haine et de la colère. Pourquoi lui avait-on encore volé quelqu'un ?! Pourquoi ?! Mais le vide regagnait peu à peu du terrain. Il ne servait à rien de se battre. Quoique, si, cela servait mais elle n'en avait plus la force, plus le courage. Son regard de cristal soutenait celui, toujours rouge, de Midnight.
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