Nouveaux lieux, nouveaux clans et nouvelles espèces. A vous de vivre ... Ou de survivre !

Devant mes yeux grisés, le lac des murmures s’étendait jusqu’à l’horizon. Sous la pleine lune, de la brume flottait au dessus du lac. Selon une vieille légende, les âmes des canidés morts lors de la grande bataille hantaient ces lieux. Cela ne me fessait absolument pas peur. Je ne crois pas aux fantômes. Et puis, même si des spectres traînaient par là ; pourquoi s’en prendraient-ils à moi ? Je ne fais rien de mal.
J’observais simplement l’eau, perdu dans mes pensées. Et bien sure, je pensais à Ambre. Encore. A chaque seconde, chaque instant de ma vie, mon cœur se craquelait pour finir en petits morceaux. Je ne savais pas qu’une louve pouvait faire autant de mal. Maintenant, je le savais. Je n’accorderais plus mon amour aussi facilement, de peur de souffrir encore plus...
Un bruit me sortit de mes pensées négatives. J’entendis des flappements d’ailes, puis des bruits de pas qui se rapprochaient. Oui, un loup ailé venait d’atterrir près d’ici. Je me leva et me retourna lentement, lassé. Je ne le voyais pas ; l’obscurité était trop... Obscure.
J’attendis qu’il se présente, ou au mois qu’il dise quelque chose ; je n’avais pas très envie de parler.

J’entendis deux hurlements de tristesse. Deux hurlements à fendre le cœur, deux hurlements poussés par un loup en peine. Le loup en question devait ressentir une profonde tristesse, une tristesse qui me toucha. Je voulais l’aider, le réconforter. C’était dans ma nature ; je ne supportait pas de voir les autres tristes. Il allait absolument qu’ils soit tous heureux.
Je me dirigea donc vers l’endroit d’où provenaient les cris peinés. Bien vite, j’aperçus une forme sombre près du lac. Ce canidé était bien plus grand et imposant que moi, mais je ne recula pas. Un loup en peine avait toujours besoin d’une oreille attentive.
Je me posta debout, a environ un mètres de lui. Pas vraiment par peur, mais plutôt par méfiance. Méfiance que je tiens de Blue. Après tout, elle avait raison ; es apparences sont trompeuses. Un inconnu d’apparence inoffensive peut être un fou furieux.

- Aurais-tu besoin d’une oreille attentive ?

Je ne pensais pas vraiment qu’il y avait besoin de faire des présentations, après tout, savoir si ce loup était hivernal ou autre, cela n’avait pas vraiment d’importance. Ni son prénom d’ailleurs. Ça apporterait pas grand chose.

J’entendis des bruits de pleurs et des hurlements pleins de tristesse. Ça devait être le loup qui pleurait ces proches perdus. Bon, je n’allais pas m’éterniser ici. Puis, un vent glacial se leva. Une peur me sera le cœur. J’avais la certitude que ce n’était pas le loup estival qu fessait ça. D’un bond, je me mis sur patte et me retourna vers le canidé. Et ce que je vis me glaça le sang. Des spectres deux fois plus gros que moi avançaient lentement vers le loup ailé. Je ne réfléchis pas et bondis à ses cotés. J’étais aussi apeuré que lui. Mon instinct de survie m’ordonnais de fuir et de le laisser seul, mais ma raison fut plus forte.
D’un regard, je tenta de glacer un des spectres, et cela semblait marcher. L’esprit fut emprisonné dans un gros bloc de glace.
Vite, j’en glaça un deuxième, pus un troisième, mais d’autres fantômes surgissaient de nul part et s’approchaient dangereusement de nous.

Je glaçais de plus en plus de spectres, espérant que le loup coloré m’aide. A mon grand soulagement, le loup semblait utiliser son pouvoir contre les fantômes. L’un deux s’attaqua à ses congénères, qui se dissipèrent au premier coup. Puis, le canidé s’élança à travers les spectres et leur donnait des grands coups de patte. Je fus étonné de voir que cela marchait. J’arrêtai de les geler avant de m’élancer aux cotés du loup et de donner des coups aux revenants. Je dis l’avouer, c’était assez drôle. Au moindre contact, l’ennemi se dissipait en un nuage de fumée blanchâtre.
Quand je lança un coup d’œil au loup ailé, je le vis figé devant le spectre d’une petite louve allongée par terre, en pleur. Il avait dus être pris de pitié, car il ne bougeait pas et l’observait avec une lueur de tristesse dans le regard. Derrière lui, un revenant s’approchait dangereusement.

- Attention!

Trop tard. Le fantôme refermait ses crocs sur le loup. Celui-ci s’écroulait au sol. Je me précipita vers lui et me mis à le défendre. Les revenants formaient un cercle autour de nous et se rapprochaient dangereusement. Je donnais des coups de crocs et de pattes, mais ils semblaient être de plus en plus nombreux. Cela ne servait à rien.
Tout en essayant de les repousser, je réfléchissais à un plan pour les anéantir définitivement. Puis, j’eus un éclair de génie. Ils devaient sûrement obéir à un chef. Et, sans chef, un loup n’est plus rien. Je cherchai des yeux un revenant différent, ou alors plus en retrait. E je le trouva. Un spectre, près d’un arbre, regardait la scène d’un regard froid. J’en avais la certitude, c’était lui.
Je pris le risque de laisser le loup coloré et bondis sur le spectre dominant. Je pus apercevoir de la surprise dans ses yeux rouge sang. Il ne s’attendait sûrement pas à ça. Je lui donna u coup de crocs avec rage. Le revenant se dissipa en un nuage de fumée. Je voulu retourner auprès du canidé, mais, épuisé, je m’effondra au sol et sombra dans l’inconscient, ne sachant pas si les autres spectres s’étaient eux aussi dissipés.

Je me réveillai en sursaut. Quelqu’un m’avait crier dans les oreilles -sûrement le loup estival- que ma petite sieste état finit. Ey, un héros, ça a aussi besoin de sommeil ! Quoi que, je ne suis peut être pas un héros. Peut-être que nous sommes morts. Je me levai et regardais autour de moi. L’endroit me semblait tout à fait normal, le lac sombre s’étendait à perte de vue. Oui, finalement, je n’étais pas mort.
Le canidé semblait attendre mon réveil. Il n’a pas dut attendre longtemps, car il venait de me défoncer les tympans ! Bref, je l’approchais comme si de rien n’était, puis je lui demandai :

- Alors, j’ai réussis ?

Il me semblait bien que oui, mais je préférais l’entendre le dire. Déjà, ça me rassurais, car peut-être que ces sales bêtes se cachaient je ne sais où et étaient prêtes à resurgir, et ensuit, ça flattait mon ego, aussi petit soit-il.