Nouveaux lieux, nouveaux clans et nouvelles espèces. A vous de vivre ... Ou de survivre !

Je marchais tranquillement, à travers les grands pics gelés. Ce lieu, magnifique, glacé en permanence, était l’endroit même caractérisant la grandeur des hivernaux. De titanesques rochers gelés s’élevaient majestueusement vers le ciel, comme pour défier les dieux de ce monde. A coté d’eux, je me sentais minuscule, insignifiant.
Je ne savais pas pourquoi j’étais venu là, peut-être pour profiter un peu de la solitude ; bien que celle-ci pouvait être considérée comme ma plus grande peur. Oui, je déteste être seul. S’en est limite devenu une phobie. Je ne peux même pas m’imaginer finir ma vie seul, triste. J’ai besoin d’aimer et d’être aimé. Mais ma grande timidité vient tout gâcher.
D’un mouvement de la tête, je chassa ces pensées négatives de mon esprit. Après tout, la timidité peut facilement être surmontée. Il suffit juste d’être vraiment déterminé. Et je le suis. Donc j’y arriverais.
J’entendis un bruit de pas qui se rapprochait. J’essayai de repéré d’où il venait, mais il n’y avait rien à faire, cet endroit brouillait mon odorat. Bizarre. Je me retrouvais donc ici, avec un loup qui avait peut-être de mauvaises intentions.
Je me mis en position de défense, près à attaquer si le canidé tentait quoi que ce soit.

- P...P..pourquoi agis-tu ainsi Jason ? J'ai rien fait... je te pensais différent des autres... je te pensais sympathique et je pensais qu'ont pouvait devenir amis tout les deux... mais j'ai eu tort...

La louve blanche et grise s’enfuit. Je ne voulais même pas tenter de la poursuivre, je n’en avais pas la force. Pas après sa. maintenant, Ambre me prends pour un traître, un moins que rien...

-Ouvre les yeux , bon sang ! Tu m'a trahit...

Mon coeur se serra fortement, je fus transpercé d’une douleur horrible, pire que mille coup de crocs.
La belle louve couleur soleil se dégagea rapidement s’enfuit à son tours. Je ne réagis pas de suite. Elle... Elle croyait que je l’avais trompée avec Cinderella ? Non, il n’y en à qu’une dans mon cœur. Qu’une qui s’enfuyait désormais, loin de moi. Et qui voudrait sûrement ne jamais me revoir.
Puis, je réagis. Sans m’en rendre compte, je m’élança à sa poursuite. Le sang me battait aux temps, mes pattes étaient prisent d’une douleur horrible, mais rien ne m’arrêterait.
Tout ce passa très vite. Elle courait, à quelques mètres de moi. Mais la louve était estivale, et les estivaux ne sont pas aussi doués pour courir sur la glace que les hivernaux. Elle dérapa. Une crevasse se trouvait tout près, et la louve qui avait fait chaviré mon cœur tomba, se cognant violemment contre les parois.

- Ambbbrrre!

Sans réfléchir, je bondis dans la crevasse et atterris non loin d’elle. Couché, semi-inconsciente, elle gémissait doucement de douleur. Puis je n’entendis plus rien. Je me précipita au près d’elle et colla mon oreille au niveau de son cœur. Elle respirait encore, mais très faiblement. Du sang poisseux collait sur son doux pelage.
Je n’avais aucune notion en médecine, je me sentais affreusement impuissant. Alors que la louve que j’aimais mourrait peu à peu. Il ne me restait qu’une dernière solution. Bien que dangereuse, je devais tenter.
Je releva la tête et poussa un long hurlement de détresse, emplit de tristesse et d’impuissance. J’appelais à l’aide par le dernier moyen possible. De tout mon cœur j’espérais que ce message parvienne à un canidé.
En attendant que d’éventuels secours arrivent, je me blottis près de ma bien-aimée, lui chuchotant des mots doux à l’oreille.

- Ambre, ne me laisses pas... Je t’aime, ne pars pas, je t’en supplie... Je... Je veux être avec toi jusqu’à la fin de ma vie, je n’ai jamais aimé d’autres louves que toi... Tu es la seule dans mon cœur, et tu le resteras...



Des larmes coulaient à flot de mes yeux grisés. J’esperais plus que tout qu’elle reste en vie, je ne savais pas si je pourrais continué à vivre si elle mourrait...

Mon cœur se serrait, j’avais l’impression qu’elle mourrait à petit feu, et je me sentais horriblement impuissant. Je voulais, plus que tout qu’elle vive. Pourquoi, pourquoi elle ? Je voulais qu’ils me prennent à sa place, je voulais mourir pour qu’elle puise vivre. Elle avait encore toute sa vie devant elle, et un grand destin. Pas moi. Je n’avais aucune importance. Prenez-moi, dieux de Four Seasons ! Laissez la !
Elle me repoussa, usant ainsi le reste de force qu’elle avait encore. Je savais pertinemment qu’elle ne m’aimait pas, qu’elle ne voulait pas me voir. Et mon esprit pouvait juste se plier à ces volontés. Elle ne me verrait plus. Je continuerais à l’aimé dans l’ombre et le silence, en souffrance.
Mais d’abord, je tenais absolument à la sauvée. Je la sauverais. Elle vivra.

-Hey vous deux ! Faites attention !

Cinderella ! Elle avait entendue mon appel et était venu ! Je la bénissais intérieurement. Grâce à elle, Ambre avait des chances de survivre. Je lui devrais beaucoup, jamais elle n’étais aussi bien tombée.

-Désolé.. je sais pas comment vous sortir d'ici...

Moi, j’en ai le moyen. Mais c’est pour l’instant trop risqué pour l’instant. Ce qu’il nous faut, c’est quelqu’un ayant des notions de médecine. Un guérisseur, ou autre. Quelqu’un, juste quelqu’un...

- Cinde’, je t’en supplie, aides-moi ! Es ce que tu t’y connais en médecine ?

Il y avais peu de chance que la louve bicolore s’y connaissent, après tout, elle était jeune, et juste chasseuse. Je réfléchissais à toute vitesse, tentant difficilement d’empêcher le stress de monter. La vie d’une louve -la louve qui fessait battre mon cœur- était en jeu.
Je colla encore une fois mon oreille à son poitrail ; sa respiration faiblissait, elle était désormais bientôt aux portes de la mort. Je gémissais, ne sachant que faire. L’odeur de ma peur et très forte. Je n’avais jamais eu aussi peur de ma vie. Et pourtant, j’ai bien faillis mourir plusieurs fois.

- Cinde’, fais quelque chose, vas chercher quelqu’un...

je sentais bien que ma voix était chevrotante, j’avais la gorge nouée et des flots de larmes salées coulaient de mes yeux. J’espérais que Cinderella pouvais m’aider, d’une manière ou d’une autre... Je ne voulais pas la perdre, pas elle...

La louve bicolore rigola. Une rage gigantesque s’empara de moi. Je voulais sauver une vie, et elle, elle rigolait ?!

- Hum... si je le fais tu va faire quoi ? Tu vas t'excuser ou vouloirs etre ami avec moi ? Dans tes reves batard..

Bâtard ?! Bâtard ?! J’avais l’impression de m’être enflammer de l’intérieur. Je n’avais jamais été aussi enragé. Elle avait OSER me traiter de bâtard ?! Et e plus, elle refusait de m’aider ?! Je ne pus retenir un grognement sourd. Mes oreilles c’étaient automatiquement plaquées sur mon crâne et ma fourrure me donnait l’impression d’avoir triplé de volume. Jamais je n’avait été aussi énervé. Je dus me retenir de lui bondir dessus et de lui trancher la gorge.
Puis, j’aperçus le corps inanimé de la belle estivale. Mon cœur se sera douloureusement. J’oubliai toute ma haine et me précipitai vers elle. Je colla encore une fois mon oreille à son poitrail. Rien. Du silence. Un silence vide, un silence mort. Mon cerveau ne réagissait plus. Je ne voulais pas affronter l’horrible réalité. Une douleur me transperça de toute part, je m’effondra au sol. Je ne voulais pas. Elle ne pouvait pas. Non, non, non...
Je pleurais toutes les larmes de mon corps. Je ne pouvais pas les retenir et je n’essayais même pas. Elle était morte. Cette phrase résonnait en boucle dans mon esprit. Morte. Morte. Morte... Je m’assis pour pousser un hurlement lugubre. Ma voix était emplit de tristesse, de rage, de haine, d’Amour... Le tout mélangé donnait un chant d’adieu. Je hurlais ma peine au monde.
Puis, je me blottis contre Ambre. Je ne voulais plus bouger, juste rester là, et mourir près d’elle. Je pleurais, encore et encore. Mon cœur fit un bond quand une larme coula sur sa joue. Cela voulait dire... Qu’elle état vivante ?! Vivante !

- Ambre... Ambre, tu m’entends ?... Réponds je t’en supplie...

J’attendais, espérant de tout mon cœur obtenir une réponse. Les larmes continuaient de couler en abondance, mais cela n'avait plus aucun importance. Je voulais juste la voir vivre. il fallait qu'elle vive. je ne pourrais pas continuer dans ce monde sans elle.