Nouveaux lieux, nouveaux clans et nouvelles espèces. A vous de vivre ... Ou de survivre !

Okami.
L'appel résonne.


Son regard était porté sur la brume qui s'étendait face à elle. Elle soupira.
Le ciel ne brillait pas, et à moins qu'une bonne nouvelle vienne soudainement
améliorer son humeur le soleil ne pointerait pas aujourd'hui.
Son pelage blanc était parsemé de glyphes rouges sang bien visibles.
Son regard noir se posa sur l'eau du lac, à peine troublée par le vent
frais qui faisait voleter son poil. Elle releva la tête, seule, elle l'était,
toujours et encore, et un hurlement sortit de sa gorge, déchirant
le brouillard gris, ce hurlement, typique aux chiens-loups, qui vous
donne envie de fuir, fuir avant que le danger ne vous rattrape.
Car c'est un appel, un appel destiné à tout canidé qui se trouverait
dans le coin, un appel à la rejoindre, à partager un moment avec elle,
et ce genre d'appel est rarement bon signe pour les pauvres lapins qui
vivent dans le coin...

[a finir mais vous pouvez répondre]

Si proche, un hurlement répondit au sien. La louve huma l'air,
laissant les courants lui apporter l'odeur chaude d'un autre canidé.
Un inconnu, bien entendu, vu qu'elle ne connaissait personne sur
ces terres. Elle étira les muscles de ses épaules, inspirant un bon coup.
Première rencontre. Croisons les pattes pour que la chance sourire
à Okami et que ce soit une agréable rencontre. Au pire cela lui ferais
une bonne bagarre, mais pour un premier jour dans les lieux sur
lesquels elle avait décidé de s'installer, commencer par se battre
n'était pas la meilleure façon de faire connaissance.
Un léger sourire se dessina sur le museau de la louve blanche,
l'inconnu s'arrêta face à elle et la salua. Avec élégance la blanche
louve en fit de même. Ses yeux entourés de glyphes rouges suivirent
les formes de l'inconnu, parcourant rapidement son corps, le détaillant
attentivement. Une fois cette rapide inspection effectuée la louve
s'exprima, ouvrant le bal d'une voie joyeuse et presque enfantine.
- Bonjour , je suis Okami !
Sa queue se balança légèrement, marquant son plaisir, héritage
de son père qui était un chien et pour qui ce mouvement était naturel,
contrairement aux loups qui ne battaient pas de la queue pour exprimer
leur plaisir. Ses oreilles blanches au bout légèrement grisées avaient elles
aussi bougées. Mobiles, elles s'étaient pointées dans la direction de l'arrivant,
et montraient clairement qu'il était accueillis avec plaisir.

La louve blanche huma l'air. Elle sentait une différence d'odeur sur le pelage de l'inconnu, elle sentait certaines odeurs qui étaient propres à l'hiver, mais rien ne l'avait choqué plus que sa. Elle fut donc surprise par la première phrase de l'inconnu. Avant qu'elle ait pu parler il continua à discourir. La louve eut un sourire amusé et prit son temps pour répondre à chacune des phrases du loup blanc.

- Enchanté. Non j'ignorais que tu étais du clan de l'Hiver. Tu viens donc d'une des meutes qui vivent ici ? J'ignorais que les meutes avaient des noms, et ignorait donc par conséquent de quel clan tu viens.

Expliqua t-elle, se sentant un peu bête, elle n'avait pas très bien exposé les choses. Son explication était loin d'être claire. Elle secoua doucement la tête pour se remettre les idées en ordre.
Je remarquais que le loup blanc s'intéressait à ma queue, ou plutôt à la façon dont je battais de la queue. Cela me fit sourire. Oui elle étais de bonne humeur aujourd'hui, prête à sourire à tout et à tous. Elle répondit, très fière des ses origines :

- Oui je tiens du chien, du côté de mon père.

Et bien que le loup lui ait dit d'oublier sa question Okami y répondit néanmoins :

- Ce nom ne me dit rien. C'est une amie à vous ? Elle vit dans votre meute de l'Hiver ?

C'était au tour d'Okami de jouer les curieuses et les indiscrètes. Mais elle, elle ne prit pas la peine de s'en excuser. Impolitesse, qu'elle chassa immédiatement dans un coin de sa tête pour se concentrer sur la fin des paroles du loup blanc. Surtout que lui aussi semblait désireux de changer de sujet. Okami classa l'information dans un coin de sa tête et fit un signe de tête pour accepter l'offre de Kiba.

- Ce serait avec plaisir que je chasserais à vos côtés !

Lui dit-elle en s'ébrouant, prête à partir. Mais ou étais donc passée Okami la malpolie ? Qui êtes vous et qu'avez vous fait d'Okami l'arrogante ? Peut-être le fait d'être nouvelle et donc un peu vulnérable influait-il sur sa personnalité ? Mais toutes les bonnes choses ont une fin, cela ne durerait surement pas.

J'eus un sourire légèrement gêné
- Désolé, je vais vous tutoyer. Mais ne vous inquiétez pas, tu ne fais pas du tout vieux !
Lui dis-je avec un sourire un peu contrit, me rendant compte que je continuais à le vouvoyer.
- OK, tutoyer, sa vas venir.
Je souris. Il en fit de même, amusé.

Nous arrivions dans la forêt, je répondis par un léger rire quand mon compagnon de chasse déclara que nous n'attraperions rien en parlant ainsi. Je gardais mon sourire, si rare d'habitude et m'aplatit légèrement sur le sol, prête à chasser. Le nez au vent je lui murmurais que j'avais sentie un daim. Il semblait assez gros pour pouvoir nous repaître tous les deux sans problèmes.
Me mettant en position, prête à la chasse je fis à Kiba un léger signe de tête. Nous nous séparions de quelques pas et approchions en silence de la proie. Les muscles contractés j'attendis Kiba, et ensemble nous tuâmes rapidement l'animal après une courte course. Très satisfaite de notre travail en coopération j'offris à Kiba de commencer le premier à manger.

La louve était allongée paisiblement. Son pelage blanc était maculé de sang au niveau du poitrail et du museau.
Elle passa sa langue sur ses babines pour effacer un peu du sang qui les maculaient. Il faudrait qu'elle se lave. Vraiment trop salissant le pelage blanc. Il y avais longtemps qu'elle n'avait pas aussi bien mangé, quel régal, et l'animal avait été si facile à tuer... Ils ne devaient pas encore avoir l'habitude de voir des prédateurs. Rapidement les proies apprendraient à se méfier... Mais autant en profiter pendant qu'elles sont insouciantes.
Okami regarda passer le lézard et le loup qui lui fit peur. Elle laissa son regard sur l'anfractuosité dans laquelle la petite bête c'était glissée.
Elle avait écouté le loup mais ne répondit pas tout de suite, se léchant une nouvelle fois les babines, effaçant de ses crocs les derniers restes de son repas.
Elle leva les yeux vers le loup au pelage clair et se releva gauchement, se mettant dans une position assise, qu'elle préférait car il était plus facile de fuir à partir de cette position qu'en étant couché.
- Non... J'ai du mal à vivre avec les autres. Je ne me sens pas à l'aise quand je suis entourée d'autres loups... J'ai toujours l'impression d'être en trop. Et puis je me plaît dans ma vie solitaire, je n'ai aucune contrainte, je ne dois rien à personne, je suis libre d'aller ou bon me semble, et je n'ai pas à me soucier des problèmes qu'il peut y avoir dans une meute. Si il n'y a plus de proies, je vais ailleurs, si il y a une épidémie, je vais ailleurs, si il y a des guerres entre meutes, je vais ailleurs. C'est sa la liberté.
Lui répondit-elle en le fixant de ses jolis yeux noirs et profonds, presque dérangeants quand ils étaient ainsi fixés sur vous.