Nouveaux lieux, nouveaux clans et nouvelles espèces. A vous de vivre ... Ou de survivre !

Mei’lynn était sur le chemin du retour. Elle s’était octroyé une petite pause, sur chaque île, avant de continuer son chemin. Elle se retrouvait à présent sur la plage du nord de l’île Hypogéenne.

Elle prenait son temps pour retourner sur l’île de la Chimère, car elle savait que les étrangers avaient mis en place des tours de garde devant l’accès aux Catacombes et cela l’obligeait à attendre et calculer, pour décider du meilleur moment pour passer.

Il faudrait ruser pour atteindre le fameux passage. Pour ça, elle devrait se soumettre à une phase d’observation et choisir le moment ou la garde serait relevée pour pouvoir se glisser doucement sans être vue. Elle pourrait toujours utiliser un leurre pour détourner l’attention avant de s’engouffrer dans le tunnel, mais elle gardait cette idée comme une roue de secours si jamais ça tournait mal.

En attendant, elle en profitait surtout et savourait la quiétude de sa dernière halte sur le sable chaud. Elle irait tenter le diable bien assez tôt.

Restant assez discrète, car il semblait que les loups aient découvert l’un des accès à la plage, la panthère déambulait tranquillement entre les galets, appréciant l’air salin. Elle s’appliquait à éviter par de légers détours des nids d’araignées de roches. Ces bestioles n’étaient pas commodes et il ne valait mieux pas les énerver. De toute façon, elle n’était pas là pour les embêter ni pour les chasser, elle ne faisait que passer.

Après quelques minutes passé sur les bords de la plage, le félin regagna la hauteur des pierres dans l’optique de rejoindre la jungle. C’est à ce moment-là qu’un mouvement sur sa gauche l’interpella. D’abord effrayée, à l’idée qu’il s’agisse d’un loup, elle put reconnaître après quelques instants d’observation, assez rapidement, la silhouette massive qui remuait devant elle.

Devinant l’identité de cette masse sombre, son regard mordoré s’alluma et se mit à pétiller avec malice. Elle appréciait particulièrement le vieil ours ronchon qui se tenait devant elle et ne pouvait s’empêcher de l’embêter avec espièglerie dès qu’elle le pouvait. Ainsi, un sourire mutin au coin des babines, elle s’élança alors sans crier gare et bondis sur le grand mâle avec une joie évidente, tout en s’exclamant !

« Papy Barny !! »

Elle reprit place à ces côtés, plutôt que sur lui, pour le laisser ronchonner tout son long alors qu’elle riait comme une enfant de sa bêtise et ajouta de son ton doux et timide, bien qu’elle soit beaucoup moins timide avec lui que d’autres personnages peut-être moins connus que lui.

« Je suis contente de trouver ici. Toi aussi, tu rentres à la maison ? »

Elle-même n’aimait pas trop qu’on la surprenne de la sorte et était la première à bougonner, mais elle admettait le coté amusant de l’approche, et en général passait assez vite au-dessus de ça contrairement à d’autres sujets.