Nouveaux lieux, nouveaux clans et nouvelles espèces. A vous de vivre ... Ou de survivre !

Le sommeil avait été léger cette nuit-là pour la chamane, entre les songes, la pluie, et les cauchemars environnants, le repos avait malgré tout trouvé le chemin de son esprit et de son corps.

Les premières lueurs de l’aubes se levaient aujourd’hui sur un ciel grisonnant. La louve blanche ouvrit ses yeux ensommeillés et s’étira avec nonchalance. Elle prit le temps de se réveiller convenablement et fit alors l’inventaire des ses récoltes de la veille.

Le plus clair de son temps de survivante allait quotidiennement à la chasse, aux récoltes de crustacés et d’algues pour contenter son estomac, mais aussi, au repos. Cependant, ces différentes tâches ne l’empêchaient nullement, lorsqu’elle tombait dessus, de récolter toutes herbes médicinales croisant son chemin. De sorte que son abri de fortune se remplissait petit à petit, à nouveau, de plantes et autres poudres, potions et cataplasmes de sa confection. Elle n’en avait pour l’instant pas grande utilité, il est vrai, mais la belle ne désespérait pas de trouver d’autres survivants et le moment viendrait forcément ou ses remèdes trouveraient leur utilité. Et puis, si jamais elle se blessait pour une raison ou pour une autre, elle pourrait s’occuper au moins des blessures superficielles. Comme on dit mieux vaut prévenir que guérir. Mahuna était bel et bien prévoyante.

Après un long bâillement, l’immaculée s’ébroua pour se débarrasser de la lassitude nocturne. Elle leva un regard au ciel nuageux, et laissa échapper un petit soupire. Le mauvais temps n’était pas une excuse pour ne rien faire. Au contraire, il était d’autant plus vital à la blanche de s’activer avant que la pluie ne repasse par là. Ainsi, la belle se secoua avec énergie et se dirigea avec aisance vers la plage habituelle. La marée était basse c’était l’heure parfaite pour récupérer quelques crustacés et algues histoire de se remplir le ventre avant de partir explorer les hauteurs.

Le déjeuné frugal engloutis, elle prit la direction opposée à la plage. Elle passa devant le ruisseau qui lui fournissait toute l’eau douce dont elle avait besoin, se désaltéra et dépassa à nouveau sa tanière. Là, elle accéléra le pas pour dépasser la zone qu’elle connaissait déjà laissant son corps être à l’affût, avec prudence, de la moindre découverte que lui offrirait cette nouvelle journée.

Ses pattes foulaient les roches arides et par endroit acérées, sans encombre, car elle commençait à bien les connaître à présent. Après un bon mois, elle avait certains points de repère déjà. Trottinant à allure raisonnable, sa longue tresse se balançait à ses côtés en suivant le mouvement de ses épaules tandis que le bruit de la plage s’estompait derrière elle. La végétation était peu dense par ici, mais plus elle avançait sur le terrain escarpé, plus elle en voyait apparaître progressivement, les maigres buissons devenant de plus en plus florissant, et quelques arbres faisait même leurs apparitions.

La guérisseuse s’arrêtait de temps en temps pour cueillir quelques fleurs, plantes et autres chardons. Elle trouva sur les rochers de l’arnica, cette petite fleur jaune était très pratique pour soigner les contusions. Elle observait les insectes de temps en temps, ceux qui s’accrochaient délicatement au brin d’herbes avec leurs pattes, ceux qui butinaient, et ceux prêt à s’envoler.

Ainsi, le temps passa et le chaman continuait son exploration avec minutie. Le soleil était alors bien haut dans le ciel lorsqu’elle aperçut un étroit passage entre deux rochers. La curiosité l’incita à inspecter cet endroit-là. Sans attendre, elle s’y engouffra prudemment et après avoir farfouiller un peu entre les lianes, s’arrêta presque aussitôt, ébahie, devant la beauté du lieu qu’elle découvrait. Une alcôve magique se présenta à elle dénotant avec l'austérité de l'extérieur. Devant elle fumaient trois bassin de source chaude comparable à un petit paradis posé là.