Four seasons
Tu as posé les pattes sur Four Seasons !

Tu te retrouves dans un monde étrange, peuplé d'animaux désignés comme dangereux...Quel camp choisiras-tu ?
Mais ne t'inquiètes pas : ils sont civilisés et ne te mordront pas au moindre mouvement ! (encore que...)
Viens incarner TON personnage : loup ou chien pour les Survivants, et bien d’autres (félins, ours,...) pour les Insulaires et fais le vivre à travers des aventures nommées RP !

A très bientôt !
Four seasons
Tu as posé les pattes sur Four Seasons !

Tu te retrouves dans un monde étrange, peuplé d'animaux désignés comme dangereux...Quel camp choisiras-tu ?
Mais ne t'inquiètes pas : ils sont civilisés et ne te mordront pas au moindre mouvement ! (encore que...)
Viens incarner TON personnage : loup ou chien pour les Survivants, et bien d’autres (félins, ours,...) pour les Insulaires et fais le vivre à travers des aventures nommées RP !

A très bientôt !


Nouveaux lieux, nouveaux clans et nouvelles espèces. A vous de vivre ... Ou de survivre !


 
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pe'l Cielo cinerëo - Ft. Faïryna
Achéran
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Achéran
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Jeu 16 Mai 2019 - 21:38


❧ Madre Faïryna



Lenta fiocca la neve pe ’l cielo cinerëo: gridi,
suoni di vita piú non salgon da la città,

non d’erbaiola il grido o corrente rumore di carro,
non d’amor la canzon ilare e di gioventú.

Da la torre di piazza roche per l’aere le ore
gemon, come sospir d’un mondo lungi dal dí.

Picchiano uccelli raminghi a’ vetri appannati: gli amici
spiriti reduci son, guardano e chiamano a me.

In breve, o cari, in breve — tu càlmati, indomito cuore —
giú al silenzio verrò, ne l’ombra riposerò.
Giosuè Carducci - Nevicata


Comme un chant sépulcral, une silhouette psychopompe, saillant au-dessus des buissons secs. Le monde semblait mort, Et la faucheuse affalée, abêtie contemplait l'œuvre aboutie. Il semblait toutefois qu’elle avait frissonné en voyant son suppôt fouler le sable couleur cendre du fjord ; mais, ombre pesante sur le corps insignifiant de la louve elle la laissa faire. Peut être par mépris, peut-être par reconnaissance.
« Je vous attendais, mère. »
Un frisson secoua les pierres du fjord, comme un soupir. Au zénith un cri retentit, cri d’oiseau ou de damné, le parallèle était aisé à établir. La louve laissa glisser le capuchon sur ses épaules avec un certain respect.
Comme un pèlerin elle achevait son périple au bord de la mer. Mer calme, comme pâteuse. Eau noire et immobile. Elle avait besoin de silence, de faire corps avec la faucheuse et le vide. Dans la tension collante de l’air elle avait fait taire les cris dans sa tête. Le silence et la solitude brisaient le champ martial, transformant la mélodie des souffles en une berceuse tranquille. Elle était venue la tête lourde, désormais l’étau s’était desserré autours de son crâne. Sa vision s’était comme ouverte, élargie. Elle était grisée, enivrée. Elle se sentait forte. Elle se sentait indestructible. Un battement de tambour, un tintement de cymbale, elle s’envola. A longue foulées, souples, maitrisées, elle arracha le sable, traversa les embruns. Désormais elle n’était plus son esclave, elle était la faucheuse, cette machine à défaire la trame de la vie. Elle était invincible, redoutablement dangereuse, elle ne s’était jamais sentie si puissante. Soulevée par le vent, elle aurait voulu tuer quiconque se trouverait sur sa route pour se prouver sa valeur. Sa course se décousit, elle perdit en amplitude. Elle retrouva un pas mesuré aux abords d’une petite crête rocheuse qu’elle investit en s’allongeant sur les pierres plates.
A dire vrai elle ne l’avait pas anticipé au début. Mais elle se rendit à l’évidence, elle était là. Sciemment ou non elle l’ignorait ; mais elle savait le temps de la confrontation venu, le temps des explications.
Elle soupira vaguement, mêlant son souffle froid à l’air piquant, chargé de tension et de pluie.
« … Je vous attendais, mère. »
Un frisson secoua les pierres du fjord, comme un soupir. Au zénith un cri retentit, cri d’oiseau ou de damné, le parallèle était aisé à établir. La louve s’assit sur le sable, fixant l’horizon avec une ferveur quasi-religieuse. Attitude qu’avait eu son père autre fois.
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Faïryna
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Faïryna
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Dim 14 Juil 2019 - 17:45

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Souvenirs et Avenir
Elle s'était inquiétée.
Le premier jour, dans la pluie battante, les pattes crades de boue, elle avait cherché son oisillon, qui n'était pas rentré au bercail. Elle aurait continué la nuit aussi, mais on l'avait assurée qu'il reviendrait un jour, et que si elle restait à fouiller les environs par ce temps, c'est la crève qu'elle trouverait, pas son enfant. "Elle grandit, c'est une adolescente maintenant, c'est normal qu'elle cherche à s'émanciper!", lui avait-on seriné alors.
Faïryna en avait conscience, mais son instinct maternel la faisait se retourner sur sa couche la nuit, incapable de trouver un véritable sommeil, presque malade de ce vide parmi ses triplés. Une voix dans sa tête la rassurait en lui soufflant qu'Achéran est plus que débrouillarde, et très mature pour son jeune âge; cependant, il y avait des dangers que même le plus fort et le plus rusé des loups ne peut affronter. Elle se faisait des scénarios où sa fille rentrait avec une patte, un œil en moins voire plus, ou qu'un jour pendant une patrouille, elle tombe sur son cadavre à la nuque brisée.
Elle essayait de ne pas trop écouter ces idées macabres, portant son attention plutôt cette lueur dans son cœur qui lui déclarait sans mensonges aucun, qu'il était certain qu'Achéran était en vie, saine et sauve. La preuve.

-… Je vous attendais, mère.

Ayant senti son fumet, la mère inquiète l'avait suivi, pisteuse hors-norme, telle une ombre silencieuse. Ce fut un soupir de soulagement qu'elle lâcha lorsqu'enfin elle vit sa fille plus que vivante.
Ce vouvoiement incompréhensible toutefois, lui serra le cœur. Quelle est cette distance qui fait si mal?
Faïryna s'approcha cependant avec confiance, maintenant un peu apaisée de voir sa fille vivante, et non pas son fantôme, et, comme pour s'en assurer, elle posa sa patte maternelle sur l'encolure grise de la délinquante et l'attira dans une étreinte.

-Le vouvoiement ne te va décidément vraiment pas. , lança-t-elle, un léger sourire taquin sur les babines. Tu m'as beaucoup inquiétée tu sais? Je ne tiens pas à te faire la morale, car je comprends que tu grandis, mais s'il t'arrivait quoi que ce soit sans que je puisse t'aider, je ne sais pas ce que je ferais., continua-t-elle, à la fois très sérieuse et indulgente.

La Tueuse lui mit une légère tape de la patte sur le haut du crâne et lui donna un coup de museau affectueux, avant de se tourner vers l'horizon.
Le Fjörd d'Arandur.
Elle laissa le vent siffler dans leurs chevelures, chanter dans leurs oreilles, s'enfuir au loin avec mille secrets, les yeux à demi fermés, respirant tranquillement.

-Ton père aimait beaucoup cet endroit, de ce qu'il m'en disait., dit-elle avec douceur, le regard se troublant légèrement dans la mélancolie du passé.

Cela faisait si longtemps qu'il était parti, lui semblait-il, maintenant. Des fois, sa cicatrice au cœur la lancinait légèrement lorsque son esprit songeait de nouveau à lui. C'est grâce à ses enfants et à des amis proches qu'elle s'est remise sur pieds; car il faut avancer quoi qu'il arrive, pour ne pas tomber dans le gouffre de la souffrance.
Ça, elle y avait déjà goûté lors de la mort de son frère et de sa mère, alors une fois, ça va bien déjà.
Faïryna déporta ses prunelles sur sa fille, la détaillant tranquillement. Des trois petits monstres, c'était certainement elle qui avait hérité le plus des couleurs de son père.
Le temps passe et les plantes grandissent; des feuilles poussent et des tiges tombent. Ainsi va la vie, lorsqu'on accepte ces faits.

-J'ai cru entendre que tu voulais devenir apprentie tueuse?, demanda Faïryna, cherchant à confirmer positivement ou négativement les dires de certaines personnes de l'Automne.

Ce n'était pas un reproche qu'elle faisait, mais plus une approche pour mieux connaître sa fille. Après tout, étant elle-même Tueuse, qui serait-elle pour critiquer quelqu'un qui voudrait peut-être le devenir? Elle aurait préféré que son petit enfant d'amour reste dans l'innocence de l'enfance sans avoir à goûter le sang de compères loups, mais si Achéran était persuadée que c'était sa voie, elle préférait plutôt l'aider dans ses objectifs; lui apprendre des choses qui lui éviteraient de se faire tuer. Des parents s'opposeraient; qu'est-ce que ça apporte à l'enfant de s'opposer ainsi à ses choix de vie?
Il faut servir une cause juste; donc ne pas rejoindre des monstres à chaos comme Nachtgewalt ou ces groupes de mercenaires qui traînent dangereusement ces derniers temps. Si sa fille décidait de rejoindre les "forces obscures", il était sûr que pour ÇA, Faïryna s'y opposerait catégoriquement. Ça a déjà détruit assez de loups comme ça, on ne va y pas ajouter les nouvelles générations!!
©️ FieryAmaryllis

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