Nouveaux lieux, nouveaux clans et nouvelles espèces. A vous de vivre ... Ou de survivre !

Après un déjeuner maigre, mais correct, Seira avait décidé d’aller se reposer une petite heure au creux de sa tanière. La paix était maintenant revenu sur son clan et les conflits s’en étaient aller avec le vent glacer de l’hiver, bien que les tensions avec l’automne étaient encore vivace, mais les clans s’évitaient soigneusement pour éviter les relents de haine. Après avoir longtemps inspiré l’air frais, profiter des rayons de midi qui eut réchauffé délicatement son pelage, l’alpha se glissa dans les tunnels froids de sa tanière en se disant qu’il serait bientôt temps au Printemps de briller à nouveau.

Elle c’était endormit durant une petite demi-heure quand la voix grave de Thorin l’extirpa de son sommeil. Bien qu’un peu sonner par sa sieste, elle lui accorda le droit d’entrée, se secoua pour remettre ses poils en place et terminer ce réveil laborieux avant de le rejoindre. Elle l’accueillit avec un sourire, bien que la relation avec le guérisseur était parfois houleuse, notamment à cause de son caractère cajoleur, Seira avait appris avec le temps à accepter sa présence et mieux encore : L’apprécier. Ses dernières péripéties dans les contrés glacés de Noël lui restait en mémoire comme un bon souvenir auquel elle aimait se rapporter, de plus la confiance qu’elle lui vouait désormais la confortait dans cet écrin de bonheur qu’accompagnait sa présence.

- Bonjour Seira. Ça te dit de sortir un moment… avec moi ? Le temps est radieux aujourd’hui, ce serait dommage… de pas en profiter un peu.

Bien qu’étonner par le ton hésitant de sa demande, son sourcil blond s’arquant au-dessus d’un regard interrogateur, l’alpha accepta gracieusement sa demande.

- Avec plaisir. J’ai déjà l’impression d’être au printemps avec ce temps. Je te laisse passer devant ?

Abandonnant le confort de sa tanière, elle immergea à l’extérieur de son antre avec le plaisir délicieux de sentir la lumière lui soleil lui caresser le visage malgré la douleur de ses yeux clairs. S’attendant à une petite promenade sur la terre de ses ancêtres, Seira suivit le guérriseur en contemplant les collines, les champs de fleurs et les clairières dont les arbres clairsemer de jeunes feuilles se réveillait lentement d’une longue léthargie. Cependant, au bout de quelques minutes il était évidemment pour l’alpha que Thorin ne se promenait pas au hasard sur les chemins discrets des forêts.

- Thorin, où nous conduis-tu ?

L’alpha pencha la tête, mais ne ralentie pas l’allure, intriguer par le suspens que laissait planer Thorin. Seira n’aimait pas les surprises, elles n’étaient jamais très agréables et elle préférait être au courant de tout plutôt qu’on essaya de la surprendre, mais si cela pouvait bien faire plaisir au guérisseur alors elle le laissa passer. Tout en guettant les alentours, elle découvrit les abords d’un endroit mystique dont elle n’avait pas la connaissance et l’air mordorée qui laissait trainer des petits follicules lumineux qui arracha un sourire attendrit.

- On y est.

Elle releva les yeux vers le loup et ne put cacher son ébahissement devant le tableau idyllique qui se dessinait devant elle. Jamais elle n’avait vu une eau aussi claire, des lentilles d’eau aussi vertes et une lumière si éclatante et pourtant tamisé par l’épais feuillage du saule pleureur qui trônait, comme le roi de la clairière, sur un petit îlot à quelques pas d’eux. La bouche entrouverte de stupeur, Seira tourna la tête tout autour d’elle pour imprimer cette vision dans sa mémoire et un large sourire illumina son visage sévère.

- Quel est cet endroit ? – Laissa-t-elle échapper dans un murmure comme si parler ferait se réveillé d’un sommeil bercer par un beau rêve.

Bien sûr, on lui avait dit que les terres éphémères continuaient à se mouvoir sur FourSeason, mais elle ne pensait pas qu’une d’elle existerait si près de chez elle. Pourtant, elle ne semblait pas stresser à cette idée, car, surement comme à Noël, elle émettait une aura particulière qui faisait battre son cœur plus vite tout en lui arrachant quelque expression dont elle n’aurait pas été encline à l’ordinaire. Elle tourna son regard pétillant vers le guérisseur qu’elle remercia d’un geste prompt du museau, ainsi qu’un large sourire dont elle n’arrivait pas à se départir.

- C’est magnifique !

Acceptant la proposition du guérisseur d’un bref mouvement de museau, Seira s’engagea dans l’observation de la mare cristalline à la recherché de poisons voraces, de sangsues dissimuler avant de se rendre compte qu’il flottait autour de l’arbre un petite air de perfection qui titilla ses sens.

- Tu préfères traverser à la nage ou par ses pierres là-bas ?

Quand Thorin le lui demanda, Seira avait déjà les pattes planter dans la vase brunâtre de la mare et elle lui lança pour toute réponse un bref rictus entendu. Prendre des précautions c’était pour les princesses, jamais Seira n’aurait pensé à emprunter le chemin de pierre pour éviter de se faire mouillé les pattes alors que l’îlot se trouvait à quelques mètres d’elle. Bien que ses petites pattes rendaient sa progression plus laborieuse, devant par moment se dresser sur ses pattes arrière pour pouvoir avancer la tête hors de l’eau, la mare restait peu profonde et Seira atteins le saule pleureur sans grand mal, mais tremper. Elle se secoua énergiquement pour chasser l’eau qui infiltrait son pelage et en regardant les gouttes d’eaux lumineuse qui ornait son pelage sombre elle se souvins d’une chose fondamentale qui lui resta en travers de la gorge : A cause de l’eau, son pouvoir ne pouvait être activé sans qu’elle en souffre elle-même. Elle poussa un bref soupir, remettant sa décision sous l’effet de la magie du lieu et tourna le regard vers les branches ballantes de l’arbre où elle espérait voir quelque chose d’encore plus beau.

Aux côtés de Thorin qui la rejoins, elle put admirer le soleil s’infiltré avec délicatesse entre les millions de fines branches de l’arbre marbrant le sol de raille de lumière brillante. Le guérriseur avait raison une fois de plus, la vision de l’arbre était encore plus belle que le reste de l’endroit et, en faisant courir son regard azuré sur la forêt qui les entourait, Seira vu flotter des rayons de soleil qui éclairait un tas de mousse fraiche, de jeunes pousses vigoureuse et même une biche et son faon que la curiosité avait timidement attiré en ses lieux.

- C’est fou, mais à chaque fois qu’un nouveau territoire apparait tu le découvre facilement, mon cher Thorin. A croire que tu as une âme d’explorateur. – Fit-elle ironiquement. – Dommage, mais … je crois qu’il ne restera pas aussi longtemps que les autres.

- Seira. Si je t’ai proposé de venir ici, c’était pour plus qu’une simple sortie entre amis. J’ai une confidence à te faire et je voulais un endroit approprié pour cela.

La louve tourna des oreilles bien droite vers Thorin, même son oreille cassée semblait fébrile, et lui accorda toute son attention. Sans trop savoir la raison, elle sentie son estomac se contacter. D’appréhension, une nué sauvage d’oiseau battaient à tire d’aile dans son ventre, alors qu’elle essayait de lire sur le visage du guérisseur ce qu’il pourrait bien lui dire avant qu’il n’en prononce les mots.

- Depuis ce jour où je t’ai vu, la gorge ouverte et baignant dans ton propre sang, j’ai su que j’éprouvais plus qu’une amitié respectueuse pour toi. – Ses yeux bleu se plongèrent dans les siens. Seira eut comme un frisson glacial qui lui traversa l’échine. - Seira. Je t’aime.

Et puis, soudain, il eut un silence.

Seira le regardait avec de grand yeux, comme si elle ne voulait pas croire ce qu’elle venait entendre, sans se rendre compte de l’importance du moment. Elle s’empressa de détourner les yeux pour chercher, quelque part, un point d’accroche moins intense que le regard du guérisseur. Elle s’humecta les lèvres et chercha ce qu’elle pourrait lui répondre.

C’était bien la première fois qu’on lui faisait une telle déclaration et la situation était tellement troublante pour elle qu’elle en devenait embarrassante, car si Thorin était le loup le plus proche avec qui elle entretenait une relation elle ne partageait pas, à son sens, des sentiments aussi passionner. Le silence perdura alors qu’elle cherchait les mots que le mâle attendait tant et puis, dans le même temps, elle réfléchit et consultait un cœur qu’elle avait trop longtemps renfermer sur lui-même. Thorin n’était clairement pas l’image qu’elle se faisait de son prince charmant, il n’avait rien du combattant qu’elle avait rêvé avoir pour compagnon étant enfant et il en était même l’exacte opposé, mais il avait toujours fait preuve de gentillesse et de tendresse à son égard.

La grande alpha ne savait plus où se mettre. Un coup d’œil sur le visage du guérisseur lui fit supposer que, peu importait sa réponse, il l’accepterait, mais il ne fallait pas être né de la dernière pluie pour savoir que ses histoires n’importaient pas toujours et qu’un mot mal choisit risquait de briser cette relation à tout jamais. Si ce n’était pas déjà fait.

- Ah. – dit-elle en reprenant son souffle. – Ah.

Après cette déclaration pleine d’émotion, Seira se ressaisit.

- Je … Tu … Je ne sais pas quoi te répondre, Thorin.

Elle l’aimait, lui faisait entièrement confiance et sa compagnie était des plus appréciable, mais … avec toute l’honnête dont elle serait capable il lui serait impossible de lui dire la vérité tel qu’elle.

- Ce… Ce n’est pas grave. Tu peux y réfléchir aussi longtemps que tu voudras.

Penaude, l’alpha ne sut quoi lui répondre. Cependant, quand le loup releva le museau, détourna à la hâte le regard et se leva pour s’enfuit Seira ne put se retenir de tendre une patte en sa direction.

- Thorin, attends ! – Mais le guérisseur franchissait déjà le rideau végétal quand sorti de ses gueules de maigres excuses – Je … je suis désolé.

Seira se pinça les lèvres. Aussi troubler qu’elle était par cette déclaration incongrus, elle n’en restait pas pour autant insensible aux émois qui troublait Thorin et avait entendu sa voix se briser. Son cœur se serra, elle était profondément désolée de gifler ainsi le guérisseur qui, de tout temps, avait été bon et amical envers elle, mais il lui était impossible de répondre spontanément comme l’aurait fait une autre louve plus romantique.

C’était quelque chose qui lui manquait. Si elle fantasmait comme une jeune demoiselle au prince charmant et à des scènes plus sucrés qu’on en décrivait dans les histoires d’amour, elle n’arrivait pas à se les imaginés réelle pour elle. Seira était, dans le monde éveillé, une guerrière et la spontanéité de l’instant si elle n’était pas violente ne la touchait pas plus que cela. Elle se mordit les lèvres conscientes que son attitude avait blesser Thorin.

De plus… dans quoi allait-elle s’engager si elle acceptait ? Dans le silence relatif de la clairière, alors que le vent faisait bruisser les feuilles et que les grenouilles reprenaient leurs postes sur les galets humides de la mare, Seira resta seule à réfléchir aux tenants et aboutissement de cette entrevu. Si elle refusait, rien ne changerait pour elle si ce n’est que le loup s’éloignement d’elle et la laisserait seule, mais elle l’était déjà assez. Si elle acceptait, Thorin deviendrait au bout d’un certain temps un compagnon de choix pour elle. Il était fidèle, loyale à son clan par ses actes autant que par son sang et il prendrait soin d’elle. Elle soupira. Il lui donnerait également des héritiers, mais imaginé ses pattes caressant son dos ou sa large truffe engouffré dans l’amas de poil de sa nuque lui provoqua un frisson désagréable et elle préféra écarter cette idée.

Pour le moment, il lui faudrait réfléchir. Outre ce que le loup lui apporterait, la question était : Est-ce qu’elle partageait d’aussi fort sentiment à son égard ?

Seira regarda le chemin qu’avait emprunter le guérisseur. Si elle voulait retourner au clan, elle devrait forcement l’emprunter au risque de le croiser. Elle ferma les yeux, inspira profondément pour calmer aussi bien sa tête que son cœur qui tambourinait à un rythme effréné, rassembla ses pattes sous son ventre et, quand elle rouvrit les yeux, bondit à travers la mare, puis marcha d’un pas ferme sur le chemin qui ondulait à travers les arbres.

Seira s’arrêta quand, sur le chemin, elle retrouva Thorin dont les yeux rouges et la mine attristé ne pouvaient plus cacher la peine qui l’habitait. Elle grimaça, sa mine déconfite la fit se sentir coupable et en même temps elle l’écœurait.

- Désolé d’être parti comme ça… J’avais besoin d’un peu de temps et je voulais pas t’infliger ça…

Elle secoua la tête et releva un regard féroce vers lui. Alors qu’elle était prête à essayer, à passer à autre chose que sa perpétuelle solitude, à oublier les caresses empoissonner de Vierhs, voilà qu’il remettait en doute sa décision.

- M’infliger quoi ? Ta propre faiblesse d’esprit ?! – Ses paroles étaient dure. Ce n’est pas parce qu’il lui était longtemps venu en aide qu’elle ferait pareil. – J’estime que le loup qui ose prétendre partager ma vie doit être fort. Ce doit être quelqu’un sur qui je peux compter, contre lequel je peux me reposer. Qui saura, en toute circonstance, prendre des décisions sans laisser transparaitre son émoi à ses ennemis.

Celui qu’elle accepterait deviendrait alpha. Dans cette optique, elle devait choisir celui qui aurait des épaules assez larges pour endosser cette responsabilité, même si elle avait du mal à se voir déléguer son pouvoir. Outre un compagnon, elle savait qu’elle avait besoin de conseillé et de bêta qualifié. En regardant le visage ravagé de Thorin, elle se demandait réellement si elle faisait le bon choix.

- Si tu es en larme juste parce que je ne t’ai pas répondu, soit tu ravales ton amour-propre et tu te prends en main, soit tu peux oublier tout espoir.

Seira se repris en marche, dépassa le guérisseur et ne s’arrêta qu’à quelque mètre de lui. Le clan était encore loin, plonger dans la lumière légère de la clairière enchanté le pelage de Seira brillait autant que ses yeux céruléens qu’elle tourna une dernière fois vers le loup beige.

- J’ai besoin de temps pour réfléchir à ce genre de question. Ce n’est pas quelque chose dont j’ai l’habitude, ni même une chose à quoi j’ai réfléchit, mais j’étais prête à essayer. A te laisser une chance. Mais quand je te voie dans cet état, je me demande vraiment si c’est la bonne décision, Thorin. Tu peux me dire ce que tu veux, veillé sur mes nuits et mes jours, tes larmes m’agace et je n’aurais pas les mots pour ton consoler. Jamais. Il me semble avoir été assez claire. Soit tu deviens fort, soit tu te compler dans ton caractère émotif et, dans ce cas, ce n'est même pas la peine de me raccompagner à ma tanière.

La blonde fronça les sourcils face aux explications de Thorin. Si la clairière l’avait rendu plus ouverte à ce genre de déclaration, elle refusait d’admettre qu’elle laissait les autres en proie à une si grande agitation. De plus, ce n’était pas une raison pour elle pour perdre le contrôle.

- Ce n’est pas une excuse. – Trancha-t-elle cinglante.

Alors qu’elle s’attendait à ce que le guérisseur abdique, elle eut au moins la surprise de le voir répondre avec détermination. La chose la surprise quelque peu, mais loin de la clairière l’esprit de l’alpha c’était peu à peu refermer à ce genre de déclaration. Seira était trop lucide pour consentir à un pardon, trop logique pour se permettre de fantasmer sur la chose et trop sérieuse pour laisser passer cet affront.

- Toi, fiable ? Je le croyais jusqu’à aujourd’hui, Thorin. Si tu étais si fort psychiquement que tu le prétends, alors tu n’aurais pas fondu en larme dans une clairière dont tu as oublié d’analyser la force. Ça sert à cela d’être éclaireur.

Elle n’avait aucune pitié, même si elle l’appréciait. Seira estimait le choc nécessaire, car s’il acceptait …. S’il acceptait, c’est ce qui rythmerait son quotidien.

- Tu es un bon guérisseur, Thorin, je ne le conteste pas, mais en dehors de ça tu as une personnalité fragile. Alors, quand bien même tu prétends supporter mes humeurs, si tu n’es pas capable d’assurer à mes exigences à quoi bon ? Je suis à l’image de mon poste autant que toi. Je suis courageuse et brave, alors que tu es bon et généreux, mais si tu déborde d’empathie j’en suis dénué autant que toi du sens du danger propre à un soldat.

Seira se retourna sur le chemin silloneux qui menait, au loin, au champs de cerisier et se remis en marche.

- J’ai murit depuis que j’ai pris ce poste. Je te demande d’en faire autant. – Sans se retourner, elle déclara. – Je connais le chemin, merci.

Aux abords de la forêt se mit à souffler un vent froid venue tout droit de l’hiver. Comme si la magie de Valentin n’avait put oppérer.