Nouveaux lieux, nouveaux clans et nouvelles espèces. A vous de vivre ... Ou de survivre !

Les printanières regardèrent l’alpha des sables marcher à travers leur belle prairie de coquelicots d’un air sombre. Si les premiers avaient chercher à dissimuler leurs présences, les plus belliqueux n’avaient pas chercher à en faire autant et suivait Elijah d’un regard froid et hostile. La guerre approchait, beaucoup en était intimement persuadé, c’est pourquoi tout le clan était sur ses gardes. D’un geste impatient du menton, le veilleur invita son apprentie à s’en aller avertir leur meneuse.

Regardant son territoire d’un air morne depuis le départ du Juste, Seira gravât dans sa mémoire ses dernières images sublimes de son territoire avant que l’automne n’achève les dernières couleurs des fleurs. Le ciel azuré, parsemer de quelques nuages fugaces, couronnait la forêt sans Fin dont le ramage des plus hauts arbres avaient pris une teinte olive. La petite louve bariolé poussa un profond soupir tout en se disant à ses frontières disparaissait le meneur du Solstice. Keid’il’An avait mis en doute ses convictions avec une simple discussion, pourtant quelques heures encore elle était certaine de ce qu’elle faisait en préparant le conflit contre l’automne. A vrai dire, Seira ne savait plus trop quoi pensé. Etait-ce l’amoncellement de nuage de plus en plus présent dans les cieux printaniers, sa propre fatigue liée à tous ses évènements ou alors les paroles suaves des pacifistes de son clan qui l’influençait malgré elle, elle ne saurait le dire et elle acquit avec bonheur la venue d’un jeune loup venu lui annoncer l’arrivé d’Elijah, l’Alpha de l’Eté, sur ses terres.

Elle congédia l’apprentie d’un bref hochement du museau, tâta la cicatrice à sa gorge avec son maigre poignet, se racla la gorge comme pour s’assurer qu’elle était toujours fonctionnelle et se mit en route. Retrouver la trace du mâle ne fut pas compliquer, étranger parmi ce monde de verdure. Deux veilleurs montaient la garde derrière les buissons jaunit qui bordait les rives du lac qu’ils écartèrent docilement en voyant la petite louve arriver. Elle n’eut même pas besoin de ralentir pour déboucher dans la clairière où se trouvait son égal. Les branches se baissèrent avec une certaine appréhension derrière elle, les printaniers craignait trop de prendre le risque de mettre en danger leur meneuse pour disparaitre aussi facilement que des ombres et la laisser discuter en toute tranquillité avec Elijah. Seira renifla face à ce désagrément, mais elle ne pouvait ni se permettre de refuser leurs aides, ni contester leurs présences à ses côtés.

- Je savais que vous me trouverez Dame Seira.

La louve ne scia pas un seul instant dans les derniers mètres qui la séparait du loup bleu. Une fois à ses côtés, elle s’assis dans le plus grand des calmes et posa son regard sévère sur l’estival.

- Vous n’avez pas fait beaucoup d’effort pour vous dissimuler sur mes terres, mes veilleurs vous ont de suite remarquer.

Prenant une profonde inspiration, la bariolé sourit avec une facilité déconcertante, malgré la tension qui l’habitait quelques instant plus tôt. Le lac de Sherkaan recelait encore nombres de mystère auquels elle ne pouvait se défaire.

- Bienvenu sur nos terres, Elijah, Alpha de l’Eté. Je ne suis navré de n’avoir pu vous rendre visite plus tôt pour vous féliciter de la naissance de vos enfants dont les noms sont parvenus jusqu’à ma tanière. Croyez-moi que j’aurais voulu le faire, mais de nombreux évènement m’ont empêché de quitter mes terres. Que me vaut l’honneur de votre présence ?

- Je vous remercie Dame seira, vous aurez été accueilli chaleureusement mais vous avez bien fait votre sécurité et celle de votre meute passe avant des enfants d’alpha. Et vous l’envie d’enfant ne vous tente pas ?

Un mince rictus s’étira sur les lèvres de l’alpha pour dissimuler ce pincement au cœur qui survenait dans sa poitrine à l’évocation du terme « enfants ». Une famille, c’était bien la seule chose qu’elle enviait à tous les alphas de FourSeason, sans pour autant l’avouer. Pour toute réponse au loup bleu, elle secoua doucement la tête en lâchant un petit « sans façon » du bout des lèvres. Vierhs avait beau être partie depuis bien longtemps, les filles qu’elles avaient mises au monde avait grandi au point de prendre des mentors pour trouver une place dans sa meute, son corps se souvenait encore de la déchirante douleur que représentait leurs naissances.

Seira c’était faite à l’idée qu’avoir une famille avec la place qu’elle avait prise pour son clan se révèlerait impossible. Du moins, si jamais elle arrivait à donner un héritier à son clan, il ne connaitrait jamais le havre de paix dans lequel elle aurait voulu qu’il y passe son enfance. La louve se voyait désormais comme une cheffe, une guerrière, prenant les armes pour guider les siens vers un avenir meilleur et délaissant les caresses de la maternité aux autres dont le cœur plus dévouer était prêt à dépérir pour des petits bouts de chair qu’on devrait aimer jusqu’à s’oublier soi-même.

Désirant chassez ses sombres pensés, elle se concentra sur le visage sérieux de son égal dont la venue n’était, évidement, pas issue que d’une simple courtoisie.

- Eh bien il y a fort longtemps votre ancienne reine Myosotis et la mienne Akisa ont lié leur clan afin de s’entraider – Un mouvement fébrile de son épaisse queue grise démontra à Elijah à quel point le nom de l’ancienne alpha printanière faisait encore effet sur le corps de Seira. - Je suis venue sur vos terre afin de savoir si cette entente est toujours présente, sinon nous parlerons d’un certain loup que je dois punir et que vous devez connaître je pense, sur le champ on m’a dit qu’il ne passait pas inaperçu.

De concert avec Elijah, Seira fronça les sourcils de colère face à l’incompréhension que provoquait, chez elle, les paroles de l’alpha estival.

- Comment va votre clan, face à tous ses événements ?
- Le printemps se tient prêt à faire face à n’importe quelle menace.

Bref et ferme, les flots magiques qui coulaient à leurs pattes avaient beau apaiser les conflits qui brûlait en leurs cœurs, il ne pouvait cependant rien faire face à la façon d’être des loups qui se tenait au bout de ses bras aqueux.

- Je crains cependant que l’alliance de jadis ne soit plus depuis que la « Traitresse » à abandonner notre meute. En ce qui me concerne, j’estime que puis-ce que le Printemps c’est sorti des derniers évènements sans l’aide de personne il n’est donc pas question d’alliance de quelque sorte que ce soit. Aussi grande eut été votre ancienne meneuse et aussi réputé eut été sa bonté, le printemps ne garde pas trace de quelconque pacte avec l’Eté, quand bien même j’éprouve beaucoup de sympathie à votre égard.

Personne n’est venu à leur aide quand Myosotis a déserté, que la cendre est tombée sur leurs terres ou quand le Solstice est apparu, ainsi Seira tirait encore plus de fierté de la force de son clan à c’être relever seul de cette solitude qui avait failli les plonger au fond du gouffre de la déchéance.

- A vrai dire, mon clan est aujourd’hui plus fort que jamais, quand bien même le conflit naissant avec l’automne et l’approche de notre saison contraire se fait imminente. Cependant, je crois qu’une information m’échappe, cher Alpha, car je ne vois pas de quel loup vous désirez parler.

Elle pensait bien à Nachtgewalt dont la face monstrueuse était là plus rechercher de tout l’univers.