Four seasons
Tu as posé les pattes sur Four Seasons !

Tu te retrouves dans un monde étrange, peuplé d'animaux désignés comme dangereux...Quel camp choisiras-tu ?
Mais ne t'inquiètes pas : ils sont civilisés et ne te mordront pas au moindre mouvement ! (encore que...)
Viens incarner TON personnage : loup ou chien pour les Survivants, et bien d’autres (félins, ours,...) pour les Insulaires et fais le vivre à travers des aventures nommées RP !

A très bientôt !
Four seasons
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Mais ne t'inquiètes pas : ils sont civilisés et ne te mordront pas au moindre mouvement ! (encore que...)
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Nouveaux lieux, nouveaux clans et nouvelles espèces. A vous de vivre ... Ou de survivre !


 
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Le Soleil et le Ciel [FEAT Solo]
Zeirop
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Zeirop
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Mer 29 Aoû 2018 - 18:25





Le Lion-
ceau et le
Rui-
sseau



Zeirop fit un petit bond en avant, le regard brillant d'une lueur contente, atterrissant à la fois souplement et quelque peu maladroitement sur un tas de feuilles mortes qui se présentait sur son chemin candide. Il s'était amusé à avancer ainsi d'amas feuillus à amas feuillus, bandant ses muscles d'enfant qui le projetaient pourtant ma foi assez loin pour un loupiot. Il fit encore un saut, et s'assit sur son arrière-train, quelques feuilles mortes parsemant insolemment son pelage. Une se détacha de son front et glissa sur son museau, chatouillant le haut de sa truffe. Amusé, il souffla un léger coup et elle s'envola pour rejoindre son père le sol.

Aché? T'es où? Aller, arrête de te cacher!
, jappa-t-il, agitant les oreilles.

Il s'ébroua, s'ébouriffant le pelage pour le débarrasser entièrement des feuilles marrons qui s'étaient accrochées avec entêtement à ses poils doux.
Ayant échappé à la surveillance des nourrices, ils étaient allés jouer à cache-cache sur le territoire. Zeirop avait encouragé sa petite soeur Nephtys à venir avec elle, mais elle était toute fatiguée parce qu'elle avait beaucoup parlé ces derniers temps, et comme certains loups étaient peut-être angoissés par l'éventuelle guerre avec le printemps qui se préparait, ou d'autres légèrement blessés, son pouvoir natal a joué et elle était complètement à plat. Elle a dit qu'elle s'occupera de distraire les nourrices pendant notre escapade de fripons. Mais quoi, ils sont automnaux, pourquoi ils pourraient pas visiter et s'amuser comme des grands sur le territoire? Il comprenait mal, il ne peut pas y avoir de dangers, si? Enfin bien évidemment, comme toujours il reste prudent... aussi prudent que peut l'être un louveteau aussi. Il s'était promis tout de même de rentrer pas trop tard pour ne pas inquiéter tout le monde, ainsi que sa mère, qui était partie en mission. Ca l'aurait un peu peiné de la décevoir. Mais il a l'impression de louper tellement de choses, enfermé comme il l'était au camp, sans rien pouvoir faire! Il y a certes les personnes plus âgées qui peuvent lui raconter des histoires, mais il a aussi envie de se bouger les miches lui! Et puis faire les quatre-cent coups avec sa soeur lui permettait de passer du temps exclusivement avec elle! Et puis, il se sent plus à l'aise dans ses découvertes en étant seul et pas surveillé et braqué par des regards anxieux et cherchant le moindre danger qu'il pourrait se provoquer ou rencontrer. Il a conscience qu'il est un louveteau et qu'il risque quelques choses, mais la curiosité est trop forte. Et puis, il n'allait pas laisser sa soeur seule! Et s'il lui arrivait quelque chose, qu'est-ce qu'il ferait s'il n'était pas avec elle? Il faut qu'il la protège. Et c'est aussi pour ça qu'il faut qu'il la retrouve, nom de diou.
Il battit de la queue, et reprit sa marche, car il avait bien l'impression que son autre soeur n'était pas ici. Mince alors, où est-elle?
Il fronça les sourcils, un peu inquiet. M'enfin, il finira par la trouver! Ou si ça se trouve elle est rentrée au camp sans le prévenir rien que pour lui faire faire du sang d'encre, ça pourrait être son genre si elle est de mauvais poil.
En un court et profond frisson, il fit un petit galop excité, énergique qu'il était.
Tiens, il n'était jamais passé devant cet arbre!... Ni devant celui-ci!... Oh ce buisson!
Il ralentissait tranquillement, enrichissant sa mémoire avide de connaissances qui semblait comme photographier chaque coin devant lequel il passe, quêtant en même temps un bout de mèche grise de sa soeur Achéran.

Mais l'appréhension commençait à serrer son coeur. Où peut-elle bien être bon sang? Peut-être que jouer à cache-cache dans un endroit aussi grand n'était pas une si bonne idée que ça, tout compte fait mince. En tant que frère protecteur, il aurait dû faire en sorte de pouvoir garder un oeil discret sur Aché. Mince mince mince, s'il lui arrive quoi que ce soit, il s'en voudra énormément!
Après, ils se ressemblent tous les deux sur ce point: quand ils veulent un peu de solitude, faut pas chercher, ils suivent leur voie.
Ainsi il pouvait comprendre qu'elle se soit éloignée, mais si ça se trouve elle s'est foulée la patte et ne peut plus bouger! Ou alors...
Il s'imaginait plusieurs scénarios catastrophiques en essayant de garder son sempiternel sang-froid, baissant les oreilles.
Après, ceci dit, Aché est aussi débrouillarde que lui, peut-être qu'il ne devrait pas se faire autant de mouron. Mais c'est plus fort que lui.
Bientôt, à force d'aligner devant lui ses petites pattes en trottinant, il parvint à la Frontière de l'Automne. Il se stoppa net, caché derrière un buisson épais qui n'avait aucune peine à dissimuler sa petite taille bleu vif.
Il plissa un peu les yeux, la langue un peu sortie, et huma attentivement l'air. Cet endroit est un peu différent! Il n'y a pas que l'odeur de son Clan qu'il connaît si bien à force de la côtoyer tous les jours.
En fait, il y avait plusieurs odeurs différentes.
Dressant droit les oreilles avec attention, il essaya d'assimiler une nouvelle odeur qui maintenant se faisait bien plus forte et présente en face. Il pouvait observer à travers les feuilles de sa cachette, mais sa vue était par endroits légèrement obstruées.
Ca sentait comme.... comme.... meh il ne saurait comment définir cela. Le soleil? Oui, de l'herbe ardente? C'est compliqué! Au début il avait failli l'associer avec l'odeur particulière de Viehrs qu'il avait l'occasion de croiser au camp comme il était avec eux, mais c'était pas exactement ça, pas vraiment les fleurs.

Le loupiot aux yeux hétérochromes baissa les oreilles quand les bruits de pas appartenant à l'odeur se firent clairement entendre. Sniffant une nouvelle fois l'air, il eut l'impression qu'il n'y avait qu'une seule personne, et il crut deviner qu'il s'agissait d'un loup.

Holà, qui va là, qui empiète sur le territoire automnal?
 , tonna Zeirop d'une voix qu'il fit exprès de rendre  aussi grave, forte et menaçante que possible, toujours planqué derrière son buisson fort pratique.

Comme l'autre ne pouvait a priori pas le voir, il pouvait jouer sur cela pour définir s'il était une menace ou un danger pour lui, ou alors quelqu'un de pacifiste et bien.
Il est un bon acteur quand il le faut, et pas question de s'exposer inutilement à des risques si c'est un égorgeur de louveteaux. Il a des soeurs à protéger non mais, dont une à retrouver, donc pas question qu'il se fasse prendre!!
Ses yeux étincelèrent un court instant de détermination, et l'on put voir là un instant l'une des expressions les plus caractéristiques de sa mère.

css (c) s.remaud
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Sam 8 Sep 2018 - 14:30

Le Soleil et le CielFeat Zeirop


L’ennui. L’ennemi de tous les louveteaux. Il traquait, tel un rapace, et fondait sur sa proie pour l’emprisonner entre ses serres. Il faisait trébucher le moral, s’élever la paresse, fermait la porte aux idées nouvelles. Une fois attrapé, plus aucune issue ne semblait visible, et les pensées se faisaient toujours plus sombres.

Solo détestait l’ennui.

Il avait horreur de cette sensation de fatigue qui l’étreignait amoureusement, de ce vide terrifiant qui se formait dans sa petite tête trop pleine. Allongé à l’ombre d’un buisson, les brins d’herbe frais lui chatouillant le museau, il tentait désespérément de trouver une occupation. C’était l’heure de la sieste pour un bon nombre de louveteaux. Lovés les uns contre les autres sous l’oeil attentif des nourrices, ses camarades dormaient paisiblement, bercés par la légère brise d’été. Mais contrairement à eux, le blondinet sentait, derrière le mur de l’ennui, une énergie qui ne demandait qu’à être épuisée. Il avait passé la matinée à écouter les histoires fascinantes d’un loup plus âgé, et ne s’était par conséquent pas assez dépensé. Et, l’heure de la pause venue, il n’avait plus personne avec qui jouer.

Il s’était persuadé que s’allonger tranquillement quelque part et trouver une position assez confortable pour ne plus avoir à bouger suffirait à attirer le sommeil. Oh, comme il avait eut tort. C’était plutôt l’ennui, encore, qui était venu se glisser à travers les branches de sa cachette, prêt à se nourrir des idées qui grouillaient dans son esprit. Il ne savait pas depuis combien de temps il était là, à ruminer dans son coin contre cet adversaire qu’il n’avait pas réussi à vaincre. À travers les feuilles, il aperçut une nourrice se lever et s’éloigner. Pas le choix : s’il voulait sortir vainqueur de ce combat, il devait battre en retraite.

D’un pas discret, le louveteau sortit de son antre improvisée et trottina dans la direction opposée aux tanières, tout en veillant à ne pas se faire repérer. Il était normalement interdit de s’éclipser ainsi. Mais cette fois, il Il ne lui fallut pas longtemps pour se retrouver à errer parmi la faune et la flore estivales, et, bientôt, l’ennui se dissipa. L’herbe craquait sous ses petites pattes, les plantes dansaient autour de lui et les sauterelles fuyaient sur son passage, nuées  jaunes emportées par le vent. Il fit une courte halte pour savourer la fraicheur de l’eau scintillante d’une rivière, et en profita pour y plonger avec enthousiasme, mettant pour une fois son pouvoir de côté pour traverser le serpent transparent. Il ne se soucia pas des gouttes coulant le long de son petit museau, le soleil ayant vite fait de sécher son pelage coloré.

Cette agréable errance dura encore un certain temps, bien qu’il n’aurait pas su dire la durée exacte, trop occupé à observer quelques plantes, essayer d’en faire pousser, ou encore courir après un papillon qui n’avait certainement rien demandé. Mais cette course-poursuite s’arrêta brusquement lorsqu’une nouvelle odeur traversa le parfum de l’air d’été. Soudain nerveux, le petit Solo se mit à piétiner, tentant tant bien que mal de reconnaître cette senteur inconnue, et pourtant familière. Il constata que l’herbe n’était plus la seule à craquer sous ses coussinets : ça et là, le sol était parsemé de feuilles à la robe brune et jaune, certaines jurant avec le vert éclatant des buissons qui l’entouraient. Le chant des cigales semblait plus lointain que d’habitude. Il lui suffit de lever les yeux pour sentir son estomac se tordre : là, à quelques mètres en face de lui se dressaient des arbres au feuillage inhabituel.

Teinté des couleurs de l’automne.

Pris de panique, le louveteau laissa son regard vairon arpenter le paysage. Cependant, il fut vite soulagé de constater qu’il se trouvait au pied d’un tronc surmonté de feuilles verdoyantes. Non loin de lui, le papillon voletait tranquillement, et le petit eut le mauvais sentiment qu’il se moquait de lui. Tant pis : il en trouverait bien un autre à poursuivre là où il aurait le droit de le faire.

Soudain, une voix grave et menaçante s’éleva de quelque part en face de lui. Elle venait des terres orangées, il le savait. Malgré sa profondeur, le blondinet eut l’impression que quelque chose n’allait pas avec ce timbre, mais il n’aurait pas su dire quoi. Assuré qu’il n’avait pas pénétré par inadvertance sur le territoire voisin, il ne sentit que faiblement la peur monter en lui. Il était plus... nerveux ? Après tout, il ne savait pas qui pouvait bien se trouver derrière ces feuilles aux étranges couleurs, bien qu’il fut bien curieux de le savoir.

- Je suis pas sur le territoire de l’Automne, répondit-il de sa voix innocente. Les feuilles sont encore vertes, là où je suis.


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Zeirop
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Dim 30 Sep 2018 - 23:23




L'inno
-cence et
la
candeur




Alors, une voix, celle de l'autre, lui répondit.

Je suis pas sur le territoire de l’Automne. Les feuilles sont encore vertes, là où je suis.


C'était pas du tout une voix d'adulte! C'était un timbre assez léger, innocent... enfantin encore.
Zeirop ressentit du soulagement et se détendit après avoir cligné des yeux quelques fois, au fil de ses analyses de la situation. Il huma de nouveau l'air. Oui mais non, si ça se trouve c'est un piège! Si ça se trouve c'est bien un grand méchant loup venu le dévorer tout rond tout cru comme une pomme de pin et qui a pris une voix attirant moins les soupçons!! Ah çà non, il n'est pas dit qu'il se fera avoir de cette façon, credieu!
Il se lécha brièvement les babines et plissa un peu les yeux, déconcerté. Mais cette voix a l'air sincère, et il n'avait pas décelé de tonalité agressive ou menaçante. Légèrement déboussolé par toutes ses pensées contradictoires qui gesticulaient et se cognaient dans sa petite tête rusée, il se secoua la tête pour se reprendre rapidement.
S'il veut savoir exactement à qui il a à faire, il n'y a qu'une chose nécessaire à accomplir pour cela.
Il suffit de regarder l'autre loup.
Mais pour cela, il faudra au moins qu'il sorte son museau sur le côté du buisson, et alors l'autre verrait qu'il y a méprise sur la marchandise, et si en effet c'est un méchant, il risque gros.
Mais Zeirop n'a pas peur, et plus encore, il est curieux.
Alors, timidement, il émergea petit à petit du tas feuillu, un peu lentement, aux aguets, observant tranquillement la situation. Prudent mais sans peur, il scruta de ses yeux affûtés l'interlocuteur, se retenant de baisser les oreilles. Pas question de passer pour un froussard alors que c'est même pas vrai d'abord! Mais comprenez, il va pas aller se jeter dans la gueule du loup si y'a des risques! Alors, comme toujours, il fait attention. C'est pour cela d'ailleurs qu'en un premier temps, il ne laissa dépasser son corps à la vue de l'autre que jusqu'au torse.
Zeirop sniffa un bon coup l'air, légèrement. Puis, il se mit entièrement à découvert, quelques feuilles s'étant immiscée de nouveau sur son pelage. Il se secoua le pelage pour les faire tomber.
Un peu méfiant, il jaugea l'autre avec calme même si de l'enthousiasme commençait à grandir dans son coeur. Un autre louveteau! Ici! Avec lui! Qu'il a jamais rencontré avant! Mais il ne laissa pas ces exclamations intérieures enfantines transparaître sur son visage. Il faut qu'il ait l'air sérieux m'enfin! Sinon il risque de pas avoir de crédibilité, et ça l'aurait dérangé.
Il dodelina un instant de la tête, silencieux, puis, dit enfin, une expression profondément intriguée sur le faciès:

Qui es-tu? Je t'ai jamais vu avant, tu as une drôle d'odeur dis donc. Tu viens d'où?


Et encore, ce n'est qu'un extrait de toutes les questions qu'il se posait, mais il voulait procéder par étapes. Le bout de sa queue remua un moment, mais il la calma. Elle allait le faire cramer! Faut pas que l'autre voit qu'il est de plus en plus excité par la curiosité. La curiosité a le même effet que la caféine chez lui, quand elle est éveillée, rien ne peut plus l'arrêter.

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Mar 30 Oct 2018 - 14:52

Le Soleil et le CielFeat Zeirop


Un peu inquiet, Solo observa les buissons bouger en face de lui. Était-ce un adulte ? Et s’il l’avait énervé ? Allait-il le chasser ? Pire, le ramener devant son Alpha ? Il ne voulait pas qu’une telle chose arrive, il n’avait rien fait de mal. Il se prépara à fuir vers l’intérieur des terres estivales s’il le fallait. Une feuille à moitié verte tomba en virevoltant à ses pattes, manquant de le faire sursauter. Il était beaucoup trop tendu, mais il ne pouvait rien y faire. Les grands lui avaient toujours dit de se méfier des inconnus, surtout des loups des autres saisons, même s’il aurait aimé ne pas avoir à le faire. Mais, à sa grande surprise, ce ne fut pas un loup qui émergea de derrière les feuilles jaunes... Mais un louveteau. Tout comme lui.

Malgré l’excitation qu’il sentait monter en lui, le petit pencha simplement la tête sur le côté, signe d’une curiosité innocente. Il imprima dans son esprit le moindre détail de l’apparence particulière de cet individu, au cas-où il le reverrait un jour. Il n’avait pas l’air si méchant que ça, et il avait déjà appris à ne jamais se fier aux apparences et aux origines de quelqu’un. N’importe-qui pouvait être bon, tout comme n’importe-qui pouvait être mauvais. Il garda en lui une certaine méfiance, afin de pouvoir agir rapidement si les choses tournaient au vinaigre.

- Je m’appelle Solo. Je viens de l’Été. Et toi, tu es de l’Automne ? Comment t’appelles-tu ?

L’espace d’un instant, il se demanda ce qui avait bien pu mener ce louveteau a la frontière. Poursuivait-il un papillon, comme lui ? Celui qu’il chassait avait disparu, d’ailleurs, sans doute au sein de ces terres où il n’avait pas le droit d’entrer. Il aimait bien l’idée de devenir l’ami de ce petit automnal. Il n’avait jamais vraiment voulu se faire d’ennemis. La notion même d’adversité était étrange pour lui. Pourquoi se détester ? Ne pas s’aimer, oui, cela pouvait arriver, mais son Papa lui avait parlé de guerres, de tensions. Plein de gens étaient morts jadis à cause de ces conflits, et le blondinet trouvait cela horriblement triste. Il espérait ne jamais assister à de telles choses.

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Zeirop
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Jeu 1 Nov 2018 - 21:18



La
ren-
contre
de deux
bleus





L'autre louveteau semblait aussi intrigué que l'était Zeirop, et comme s'ils furent tous deux le reflet de l'autre dans un miroir, ils penchaient la tête de curiosité, et observaient l'autre avec attention. Le schtrompfinet cligna des yeux alors qu'il notait la différence des sols, entre celui touffu de feuilles mortes toutes douces sous les coussinets et l'herbe d'un vert aussi puissant que celui des yeux de son interlocuteur, et qui semblait tout aussi agréable sous la patte. Zeirop se demanda s'il pourrait y aller pour voir ce que ça fait de marcher dessus. Mais, et si y'a un adulte qui débarque? Il risque de se faire engueuler non? Et puis là y'a un estival, et comme celui-ci n'a pas violé la frontière de sa meute automnale, il ne voit pas pourquoi lui pourrait aller sur le territoire estival. Question d'équité et de respect. Et puis il l'intrigue! Il veut tout savoir sur lui!

Je m’appelle Solo. Je viens de l’Été. Et toi, tu es de l’Automne ? Comment t’appelles-tu ?
, dit le loupiot blond.

Ainsi il vient du Clan de l’Été! Zeirop imprima son odeur et la connecta au Clan auquel elle appartenait afin de pouvoir reconnaître plus facilement d'où vient un loup quand c'est un estival. C'est marrant, ça sent à la fois le soleil, et à la fois l'herbe!
Puis, le petit automnal enregistra le nom de son interlocuteur. Solo? C'est classe!!
Comme il avait posé une question et qu'il lui avait répondu, et que lui même le questionnait, il faut qu'il réponde. Il eut une petite seconde d'hésitation, mais l'estival n'avait pas l'air agressif ou dangereux dans le sens qu'il veut causer du mal. Alors il se présenta.

Moi c'est Zeirop! En effet, je suis automnal.
, affirma-t-il tranquillement, une lueur enthousiaste dans le regard.

Il agita les oreilles, et s'assit sur son postérieur.

Toi tu fais quoi ici?
, demanda-t-il alors, ne cachant pas la curiosité qui brillait dans ses yeux hétérochromes.

Peut-être que les enfants estivaux ont le droit de se balader tout seul eux? Hmm Zeirop n'en est pas parfaitement sûr, mais qui sait? Ou alors il était en présence d'un adulte et il l'a semé volontairement ou involontairement! Ou sinon, comme Zei, il jouait avec sa soeur s'il en a une et s'est perdu en la cherchant parce qu'elle avait disparu! Toutes les hypothèses se placèrent dans l'esprit de Zeirop, sans qu'il puisse dire avec certitude laquelle est la bonne, même s'il écartait certes d'office certaines trop farfelues.
Comme toujours, une masse incongrue de questions en tout genres fusait dans l'esprit complexe de l'automnal. Qui sont ses parents, comment s'appellent-ils, que font-ils? A-t-il des amis avec qui il joue beaucoup? Est-ce que dans son Clan aussi les anciens ils racontent des histoires trop cools? D'où il tient sa mèche noire dans sa frange? Est-ce que c'est sympa la vie en Eté?
Loin de vouloir comparer le Clan de l'autre loupiot au sien, Zeirop voulait en réalité élargir ses connaissances et son champ de perception. Voir comment les autres loups pensent et agissent ailleurs. D'ailleurs un vieux avait commencé à lui raconter quelques trucs sur l'Eté, comme quoi y'avait eu un BIG VOLCAN qui avait tout fait cramer, et que du coup ils ont dû se mettre ailleurs en urgence. Est-ce que Solo a vécu ça ou c'était avant? Et sa famille? Et est-ce que la situation dans son Clan est stable maintenant, tout va bien?

Vous comprenez aisément que c'est un sacré effort de retenir tout cela et de ne demander qu'une chose à la fois avec un tel afflux de pensées et de trajets mentaux.


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Mar 11 Déc 2018 - 19:18

Le Soleil et le CielFeat Zeirop


Zeirop, pensa le blondinet. Il aimait bien ce nom. C'était facile à dire et original. Tout dans ce petit automnal l'était, si l'on regardait son apparence, et Solo se dit que c'était une bonne chose. Les choses étaient toujours plus intéressantes à ses yeux d'enfants lorsqu'elles ne se fondaient pas dans le décor. Son vis-à-vs pouvait être assuré d'avoir toute son attention. En plus de cela, il ne semblait porter aucune hostilité à son égard, et le louveteau fut rassuré de constater qu'il pouvait discuter avec lui en toute simplicité tant qu'aucun d'entre eux ne franchissait la frontière.

L'estival pencha légèrement la tête sur le côté à l'entente de sa question. Il hésitait à lui parler de sa triste course-poursuite avec le papillon moqueur. Et si lui aussi se mettait à rire de lui ? Perdu dans ses doutes, il resta un instant silencieux, piétinant l'herbe encore verte de son territoire. Puis ses grands yeux si particuliers se levèrent vers l'automnal.

- Je chassais un papillon, mais il est parti de l'autre côté de la frontière. Alors je me suis arrêté.

En expliquant les choses ainsi, peut-être parviendrait-il à ne pas avoir l'air trop stupide ? Etant trop petit encore pour pouvoir chasser de véritables proies, il se rabattait sur des insectes, qui échappaient le plus souvent à ses pattes malhabiles. Il rêvait de devenir un jour aussi fort que son Papa, qui parvenait toujours à chasser plein de nourriture pour eux et pour les anciens où les mères qui en avaient besoin.

- Et toi ? demanda-t-il à son tour. Comment es-tu arrivé ici ?

Peut-être était-ce le fait de rencontrer un louveteau d'un autre territoire, à moins que ce ne soit simplement un trait naturel chez lui, mais il se sentait plus curieux que d'habitude. Il voulait en savoir plus sur cette personne, et sur la saison automnale en elle-même. Il avait toujours été intrigué par la fraîcheur du vent dansant dans la chaleur des arbres, constamment recouverts d'un manteau coloré de rouges, oranges, jaunes et bruns. De temps en temps, de son côté de la frontière, il pouvait voir un peu de verdure, mais c'était rare. Il se demandait souvent quels genres de fleurs il pourrait faire pousser sur les autres territoires. Aussi se retrouva-t-il à attendre, presque avec impatience, la réponse de son vis-à-vis.
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Zeirop
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Zeirop
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Sam 9 Fév 2019 - 23:19



Le Soleil et le Ciel





Solo sembla hésiter à répondre à ma question; en témoignèrent ses pattes qui trituraient l'heure de son côté de la frontière et la lueur dans ses prunelles qui pesait le pour et le contre. Puis, il assouvit ma curiosité sur ce point là le concernant.

Je chassais un papillon, mais il est parti de l'autre côté de la frontière. Alors je me suis arrêté.


C'était simple. Mince, ça aurait été rigolo s'il avait été en mission d'espionnage et que je l'avais interrompu en pleine action ! En tout cas je trouvais ça cocasse que nous soyons tous les deux à la poursuite de deux énergumènes avant notre rencontre ; lui un papillon et moi le sac à puces diabolique qui me sert de soeur.
Puis, l'estival me demanda à son tour de quelle façon ou pour quelle raison je me trouvais à la frontière de faire des bêtises ; c'est le cas de le dire. Enfin, quand je suis excité et que je n'en ai pas conscience. La racaille, la vraie la dure, c'est Aché, pas moi. Enfin officiellement.
Je me raclai légèrement la gorge comme j'avais vu faire tonton Hjalmar quand parfois il s'apprêtait à parler.

Il ne faudra pas le dire, mais en fait, avec ma soeur on est sortis du camp sans autorisation… euh pour explorer. Et euhm… Maintenant je suis à sa recherche. Tu ne l'aurais pas vue par hasard ? Elle est grise avec des marques rouges et a toujours l'air de mauvais poil.


Il faudrait que je la retrouve avant que les adultes se rendent compte de notre absence ! J'espère aussi qu'elle ne s'est pas blessée ou autre hm.
Je battis légèrement de la queue et clignai des yeux. J'ose espérer sincèrement qu'elle n'est pas allée sur un territoire d'un autre Clan. Tête brûlée comme elle est elle en serait capable mince. Je fais faire comment ? Maman risque de nous gronder bien fort si on ne se débrouille pas pour rentrer avant elle a la maison.
J'affichai une mine embêtée. Tout seul sur la si vaste terre de Four-seasons, comment retrouver ma soeur ? Imaginons elle est allée sur le Territoire Solitaire !
Non peut-être pas si loin quand même. Non elle doit être encore sur le territoire automnal je pense.
Peut-être que je pourrais demander de l'aide à Solo? Ouais mais non, ça serait risqué pour lui de quitter son territoire, et puis… et puis je sais pas. Non, peut-être que je vais me débrouiller tout seul comme le grand que je suis. Je suis sûr de trouver un moyen de mettre rapidement la patte sur ma dissidente de soeur.
Je me demande d'ailleurs si Solo a des frères ou des soeurs ? Est-ce qu'il connaît son papa aussi ? Est-ce qu'il a un tonton comme Hjalmar ? Buh ça c'est pas possible parce que Hjal c'est le meilleur et il est unique.
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