Four seasons
Tu as posé les pattes sur Four Seasons !

Tu te retrouves dans un monde étrange, peuplé d'animaux désignés comme dangereux...Quel camp choisiras-tu ?
Mais ne t'inquiètes pas : ils sont civilisés et ne te mordront pas au moindre mouvement ! (encore que...)
Viens incarner TON personnage : loup ou chien pour les Survivants, et bien d’autres (félins, ours,...) pour les Insulaires et fais le vivre à travers des aventures nommées RP !

A très bientôt !
Four seasons
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Mais ne t'inquiètes pas : ils sont civilisés et ne te mordront pas au moindre mouvement ! (encore que...)
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Nouveaux lieux, nouveaux clans et nouvelles espèces. A vous de vivre ... Ou de survivre !


 
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(Re)naissance [RP naissance]
Asha
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Sam 15 Sep 2018 - 23:56





avec











le Daesha

What would
A mother
not do
for her child








D'abord il y eut l'obscurité, puis pour la première fois, je vis.

Je vis la forêt, de jaune, de rouge, d'écarlate, aux couleurs de l'or, du sang et de l'aube. Je vis la bataille de l'herbe sous les feuilles répandues, les gestes langoureux des arbres qui étiraient leurs bras dans une pose suppliante vers un soleil éblouissant, douloureux. Je vis la sève ambrée sur l'écorce sombre, la danse des insectes près de ces géants figés, la curiosité des oiseaux à l'abris aux sommets, et les rayons de soleil captés par les feuilles.

Et puis je sentis. Je sentis l'humus douceâtre sous les feuilles sèches et la terre humide cernées de racines. Je sentis la flagrance acidulée des ronces et celle poisseuse des champignons. Je sentis la chaleur du soleil sur mon pelage, je sentis la terre sous ma joue, et la douceur d'autres êtres vivants contre moi. Je sentis la douleur de mon corps et la fraicheur du vent, le goût de mon sang et celui de la vie.

Et puis je l'entendis.

Sa voix, douce et chaleureuse, anxieuse à mon oreille. Elle me parvenait étouffée, un son à peine identifiable, un chant rassurant. La brise dans les branches était son chœur, et les murmures alentours étaient ses instruments. Alors que je me tournais vers lui, je croisai son regard, ses yeux d'or liquide, plus chaud que le soleil, et plus brûlants que les flammes, cernés d'un brun acajou plus profond que les troncs alentours, au poil doux et plissé par l'inquiétude et par l'émotion. Je me perdis dans ce regard, et soudain, les couleurs chatoyantes de tantôt me semblèrent bien ternes en comparaison. Il n'avait rien à envier aux éléments de ce monde et aux dieux qui le peuplaient, et tous les esprits devaient se taire en croisant l'or de ses yeux, aussi doux que le velours, aussi ardent que les braises.

Je n'avais pas besoin de voir autre chose que ces yeux là pour savoir qu'il était l'amour de ma vie. Un amour doux et ardent.

Derrière lui, une forme massive attira mon attention. Un géant de rouge et de bleu, à l'air aussi inquiet que son corps pataud patinait dans un rythme régulier, comme s'il battait le rythme de la musique de la forêt. De petits tumulus de pierre l'entouraient, ultimes monuments en l'honneur de son anxiété.
Je fermai à niveaux les yeux, savourant l'instant, savourant ce sensations de vie et de pure acceptation. Je sentis une patte passer dans mes cheveux, les peignants presque, étirant mes boucles blanches avec une tendresse extrême. Je n'avais pas besoin de rouvrir les yeux.

"Je vais bien..." murmurai-je.

Pour la première fois, il me sembla découvrir la parole et la voix. Une voix suave, calme, épuisée. Une parole maitrisée, précise. Et comme si cette voix avait sonné un signal, je les entendis pour la première fois.

De minuscules piaillements, comme des chants d'oiseaux, comme des plaintes chimériques. C'était des exclamations de curiosité, de surprise, de joie, mais aussi de crainte, pour un monde trop grand, trop étrange, trop inconnu. C'était un appel à la sécurité, une exigence de liberté, un cri d'enthousiasme. Et, comme pour protester davantage, je sentis de petites pattes se presser contre mon ventre, se lover contre mes antérieurs, tenter de s'imprégner des battements rassurants du cœur et de la respiration calme du seul être qu'ils avaient connus depuis qu'ils s'étaient sentis êtres.

Je battis des paupières et posai lentement mes yeux sur eux.

De petites pattes blanches encore humides, de délicats motifs noirs, des yeux mi-clos laissant deviner deux yeux dont le bleu finirait par s'effacer, mais pas la curiosité vive.

Andracée.

Un petit corps d'or et de blanc recroquevillé, tremblant sous l'incompréhension, entouré par le Monde Rouge qui l'étreignait presque dans ses teintes écarlates.

Lysandre.

Une petite tête sombre, calme, et trois queues nouées entre elles par l'humidité, accompagné d'une expression déjà songeuse.

Dyani.

Trois êtres nouvellement vivants.

Comme moi.

Je n'étais plus une Enfant, mais ils étaient les miens. Mes créations. Les fruits de mon amour, de ma douleur.

Non.

Le fruit de notre passion, de notre confiance.

Les Enfants de nos Vérités.

Et pour la première fois, ils voyaient la forêt, de jaune, de rouge, d'écarlate, aux couleurs de l'or, du sang et de l'aube. Ils voyaient la bataille de l'herbe sous les feuilles répandues, les gestes langoureux des arbres qui étiraient leurs bras dans une pose suppliante vers un soleil éblouissant, douloureux. Ils voyaient la sève ambrée sur l'écorce sombre, la danse des insectes près de ces géants figés, la curiosité des oiseaux à l'abris aux sommets, et les rayons de soleil captés par les feuilles.

Et puis ils sentaient. Ils sentaient l'humus douceâtre sous les feuilles sèches et la terre humide cernées de racines,  la flagrance acidulée des ronces et celle poisseuse des champignons,  la chaleur du soleil sur leurs pelages, et la présence de ces êtres gigantesques à leurs côtés.

Ils entraient dans une nouvelle ère, une ère déjà teintée par la guerre, les trahisons, les craintes et les doutes. Une ère hantée par un démon au bec de corbeau, une ère défigurée par la confiance brisée d'une reine, une ère glacée par une guilde craquelée. Mais aussi une ère peuplée par de nouveaux êtres encore vierges des crimes de leurs parents, une ère élevée par les espoirs d'enfants de la Lune, et par les amours à venir.

Une ère qui, dans la beauté et la douleur, serait leur.

Je souris.

Une chanson d'autrefois, murmurée par une mère jamais connue, me revint alors en mémoire.

"What would a mother not do for her child
What lengths would a mother not go
There's a bond that exists between mother and child
With no end to how strong it can grow
It's a promise for life between mother and child
It begins from the moment of birth
And you're shaken to your soul
And you look into their eyes
And find your looking in your own...
"



(c) Mychat/Ondolindë sur Four Seasons


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Quetzalcoatl
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Mar 25 Déc 2018 - 22:17

Les Enfants d’une Reine.

Pv Daesha


Mère contait bien des histoires à sa portée lorsque, trop agitée, cette dernière ne parvenait à trouver le sommeil. Sa voix douce, chaude, s’élevait alors dans un nid de plumes et de mousses, tandis que Père projetait diverses ombres sur les murs de la tanière, grâce à ses ailes, pour illustrer ses histoires. Le grand Quetzal se revoyait, encore minuscule créature duveteuse aux ailes nues, si frêle face à ses frères, lové contre le flanc maternel. Son ventre empli de lait, il laissait ses oreilles frémir à la mélodie lente et rassurante d’une toute autre musique. Il s’agissait de celle des mères, le chant maternel de ce cœur immense qui battait contre un poitrail large comme une montagne. C’étaient des images d’enfance, de naïveté, qui ressurgirent lorsque commença sa veillée.

L’Oiseau s’était fait gardien de ses rêves et de ses pas, aussi se devait-il d’être celui de chacune de ses épreuves, fussent-elles celles que la vie disséminait elle-même sur son chemin. Sa Dame, noble Dame, devrait néanmoins traverser celle-ci sans lui, et cela suffisait à rendre fébrile son cœur de géant, à serrer sa poitrine d’un étau de fer et d’une angoisse douce qui faisait tressaillir ses ailes à intervalles réguliers. Il savait, savait combien le Lion serait près d’elle, que tout irait par conséquent bien, car la Rose venait de retrouver la Bête qu’elle s’était choisie, et le destin ne saurait être trop cruel après tant de souffrances. Il n’en demeurait pas moins l’inquiétude d’un lendemain sans lumière.

Il demeura en silence, veilla en silence, laissa à ceux qui méritaient leur bonheur, le don de la vie, tout le calme dont il pouvait leur faire bénéficier. La nuit était fraiche, mais son esprit était brûlant. La nuit était sombre, mais l’avenir qui se profilait promettait d’être étincelant. Et le géant resta, se fit petit non loin de la tanière. Il souffrit avec elle, de l’attente, de l’appréhension. Pas une seconde son cœur ne ralentit, et il ne fut plus capable de se contenter de l’immobilité. Il avisa quelques pierres, et ses pattes trouvèrent d’elles-mêmes leur échappatoire. Quetzal se mit à construire, à bâtir, ces monticules qui marquaient sa surveillance, marquaient le fait qu’il était là, lui, toujours là. Il le resterait. Il veillait, il veillerait, sur elle, sur son Alpha, et sur ces petits princes et princesses qui ne demandaient qu’à voir la lueur du jour. D’abord un pilier, puis deux, quelques autres encore s’érigèrent peu à peu sous son œil distrait. Serait-il un pilier, lui aussi ?

Et il se surprit à rêver, et la boule d’angoisse s’allégea un peu. Il songea à ces pattes minuscules qui imprimeraient leur traces derrières celles de leur mère, songea plus encore à de grands sourires d’enfant, à des rires qui venaient à manquer en ces temps. Il rêva de grandes prunelles, d’or peut-être, des yeux rubiconds ou d’ébène, des pelages blancs et acajous. Des êtres frêles, des êtres purs et beaux, dont il deviendrait le protecteur dès l’instant où ils viendraient au monde. Alors qu’il voyait, ému, se former sous ses yeux la vision d’une famille, où sa Dame connaîtrait le bonheur, la plénitude, il se dit qu’il ne laisserait rien entraver cela. Il serait là, si les Enfants tant attendus avaient besoin d’un géant pour sécher leurs larmes. Il serait le gardien, la nourrice s’il le fallait, l’instructeur, l’ami il l’espérait. Il n’avait guère de crainte. Il ne redoutait pas l’abandon, ne redoutait pas qu’Elle ne le laissât de côté en faveur de sa famille. Il ne le redoutait pas, car il l’acceptait. Elle serait heureuse, et c’était là tout ce qu’il pouvait désirer. Elle aurait une raison de vivre plus belle encore qu’auparavant, et il l’acceptait. Et si par chance, elle pouvait partager un peu de cette joie avec lui, alors il l’accepterait de même, avec gratitude et reconnaissance.

Les lueurs de l’aube réchauffèrent son pelage coloré, firent tinter à ses oreilles des sons qui firent repartir de plus belle son âme et son impatience. Il se leva, se rassit aussitôt. Des piliers de pierres entouraient toute l’entrée, désormais. Il rabaissa sa large tête sur ses pattes, qui tremblaient, trépignaient. Ce n’était pas son moment, mais bien le leur. Il n’approcha pas, ne lâcha de nouveau pas un son. Il attendit l’invitation avec la patience d’un saint, et dès lors, il ne se fit plus prier. Il ouvrit la bouche, mais rien d’autre qu’un fantôme de sanglot ne parvint à en sortir. Il trouva belle la sérénité qu’il lut sur le visage d’Asha, belle aussi la fierté sur celui de Daeron. Il coucha les oreilles, timide, penaud et maladroit dans cette tanière qui n’était pas la sienne. Un nouveau pas en avant, précautionneux, comme s’il craignait d’écraser ces nouvelles vies qu’il voyait palpiter sur le flanc pâle de sa Dame. Il s’en sentit rougir, les yeux luisants, humides et émus, comme s’il surprenait là quelque chose qui relevait de l’ordre du mystique. Enfin, réprimant ses tremblements, le doux géant effleura la joue de son amie, de son museau, se rassura de son parfum familier qui emplit ses poumons. Elle allait bien. Elle allait bien, et c’était le plus important à ses yeux.

-Asha, ma Dame, ils sont magnifiques…


Sa voix n’était qu’un souffle mélodieux, à l’accent chantant. Son regard couva la femelle, avec une affection pure, et en avisant combien elle paraissait sereine, il se permit de le détourner pour s’intéresser à ces nouveaux êtres d’amour et de douceur qui couinaient à ses pattes. Leur taille fit bondir son cœur, car ils étaient si petits, si fragiles qu’il s’en sentit brutal. Il lâcha un souffle, attendri, une boule dans la gorge, une chaleur au ventre. Des pelages blancs et acajous, des petits princes et une princesse. Ses ailes frémirent, son sourire devint plus large, et il recula d’un pas.

Ses yeux posés sur les Enfants, il avait compris. Il serait ce gardien qui sèche leurs larmes, ce complice malicieux qui les écouterait parler, lorsque leurs parents seraient occupés. Toujours en arrière, toujours à veiller, en silence, pour que leurs beaux jours perdurent tant que possible.


©Luh

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Outa-Ranos
Maître du Jeu
Outa-Ranos
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Mer 27 Fév 2019 - 11:28

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