Four seasons
Tu as posé les pattes sur Four Seasons !

Tu te retrouves dans un monde étrange, peuplé d'animaux désignés comme dangereux...Quel camp choisiras-tu ?
Mais ne t'inquiètes pas : ils sont civilisés et ne te mordront pas au moindre mouvement ! (encore que...)
Viens incarner TON personnage : loup ou chien pour les Survivants, et bien d’autres (félins, ours,...) pour les Insulaires et fais le vivre à travers des aventures nommées RP !

A très bientôt !
Four seasons
Tu as posé les pattes sur Four Seasons !

Tu te retrouves dans un monde étrange, peuplé d'animaux désignés comme dangereux...Quel camp choisiras-tu ?
Mais ne t'inquiètes pas : ils sont civilisés et ne te mordront pas au moindre mouvement ! (encore que...)
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Nouveaux lieux, nouveaux clans et nouvelles espèces. A vous de vivre ... Ou de survivre !


 
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Bel | I'd rather be a freak than be a fake.
Lukhe
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Lukhe
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Sam 7 Juil 2018 - 21:29


Bel
Solitaire



➤ Nom : Bel. Leur nom d'origine est inconnu. Leur nom complet l'est tout autant.
➤ Prononciation : Belle
➤ Âge : Toute fin d'adolescence, en pleine entrée dans l'âge adulte.
➤ Clan : Solitaire
➤ Sexe : Inconnu
➤Genre : Neutre
➤ Orientation sexuelle : Asexuel




Pouvoirs :

Loin des yeux, loin des cœurs, ils sont ce qu'on pourrait se plaire à nommer des fantômes errants à la recherche d'un quelconque destin. Car Bel possède un pouvoir qui paraît des plus commun. Ils peuvent disparaitre, se rendre invisibles, inconsistants. Des mirages insoupçonnés dans un monde de brume. Qu'il s'agisse de se faufiler dans des endroits interdits ou mener une quête silencieuse, ils sont les mieux placés pour aboutir à des résultats concluants. Leur discrétion n'est plus à prouver. Bel peut ainsi s'effacer pour des durées presque illimitées, car ce n'est pas là que se situe le revers de la médaille. Il est aisé de penser qu'ils pourraient un jour s'effacer à jamais du monde si l'envie leur prenait, car il est si simple de se faire oublier.
Du moins, c'est ce qui paraît être le cas au premier abord. Avec leur terrible innocence de façade, Ils ne font pas vraiment le lien entre leur pouvoir et la fatigue qui les ronge lors d'une utilisation prolongée. A cela s'ajoutent des maux de tête plus ou moins importants selon la durée d'utilisation. Rien de létal, mais Ils ne possèdent guère une volonté suffisante pour s’infliger des douleurs inutiles. En d'autres termes, la durée moyenne durant laquelle Ils s'en servent n'excède en général pas une demi-heure, entrecoupée de pauses afin de tenter de feinter la fatigue, bien qu'Ils puissent pousser plus loin sans vraiment le désirer. Ils n'ont jamais atteint un niveau de non retour, aussi ne savent-Ils pas très bien si les conséquences peuvent être plus graves.

Il s'agit là de leur immuable fatalité. Plus ils vieillissent, plus ils s'effacent. Tout d'abord, leur parfum s'est amenuisé, jusqu'à disparaitre. Et alors, leur pouvoir a commencé à ronger le corps et l'âme. La fourrure devient peu à peu de verre, translucide, les chairs se fondent en vapeur, plus rien n'est visible. Ils existent, mais ne sont plus vraiment. Touchez donc ces minces flancs nus, qui laissent apparaître un coeur palpitant et des côtes écarlates : la résistance de la chair vous laissera surpris. La fourrure présente sans l'être vous effleurera la truffe, douce. Insoupçonnée, mais bien là. Et la maladie de l'oubli gagne peu à peu du terrain, les ailes réduites à des morceaux d'os, sans plus de peau pour le porter, les cornes morcelées, mais la chute n'en est qu'à son commencement.

Car lorsqu'ils n'auront plus rien à perdre, cet ami l'Oubli les engloutira jusqu'à les faire disparaître pour de bon.


Physique :

Posez le regard sur cette silhouette svelte et élégante, et laissez-vous donc surprendre par ce qui choque et ne cessera d'attirer les yeux de tous ceux qui croiseront leur route. Ce ne sont pas tant ces cornes en miettes, trônant sur leur crâne, ni même ces ailes osseuses, déliées, qui paraissent flotter sans aucun maintien au-dessus d'eux qui vous laisseront un goût amer sur la langue. Ce sera plutôt ce trou béant dans leurs flancs, ce néant de chair et de fourrure qui s'ouvre au niveau des côtes, de chaque côté, d'une ironique symétrie. Là, les os écarlates sont apparents, et la chair d'une étrange teinte bleutée, presque blanche, ne cessera de vous donner envie de pleurer. Pourtant, tendez la patte, n'ayez guère peur, et vous sentirez alors la caresse de ce pelage duveteux sous votre coussinet, là où pourtant il n'y a rien.

Passée la surprise de la découverte, laissez vos yeux se perdre sur ce poil gris, pommelé de la plus délicate des manières, sombre sur le dessus, clair sur le dessous. Laissez vos pensées suivre ces lignes agressives, écarlates, qui nimbent les cuisses fermes aux poils déjà maculés de pourpre, tracent un chemin de sang le long du corps souple, et ce jusqu'aux épaules. Les rayures distinctes ne sauraient vous surprendre, car après tout, il ne s'agit là que d'un début. Et votre curiosité vous mènera à ces pattes, délicates, aux muscles longs et fermes, jusqu'aux griffes pourpre et aux coussinets d'argent. Notez alors cet ergot proéminent, serre impressionnante, factice décoration qui rend l'ensemble plus féroce. Ils ne sont pas très grands, mais leurs pattes sont longues à vous en donner le vertige, la grâce d'une femelle, la force d'un mâle, et un rien de séduisant dans lequel vous vous laisseriez bien prendre.

Le sourire mutin de la beauté qui vous fixe vous atteste qu'ils vous ont bien vu, qu'ils ont bien senti la façon dont vous les contempliez. Alors vous vous surprenez à regarder ce visage fin, ces tâches délicates et sombres qui se répandent un peu partout. La truffe est aussi rouge que leurs marques, percée d'un anneau bleuté, auquel s'assortissent deux boucles immenses qui ne font que souligner la finesse de cette créature. Une ligne noire tranche férocement leurs yeux, et votre souffle se coupe alors que vous croisez des prunelles inquiétantes. Elles sont claires, trop claires, et la pupille horizontale scinde presque l'iris en deux. La peau rouge autour leur donne un regard de sang qui vous fait frémir, et pourtant, sous cette masse de boucles noires et indisciplinées, il se révèle des plus charmants. Un étrange symbole en "V" achève de vous conforter dans l'idée que ce visage est fait pour la douceur, et à la fois pour la guerre.

L'émotion vous submerge alors qu'ils vous offrent un tendre sourire qui relève leurs babines sur des crocs aussi rouges que les os. Une langue mutine passe sur leurs lèvres, bleutée, elle aussi, et Ils rabaissent la tête, un voile de boucle sombres masquant leur regard pénétrant. Une capuche trône bientôt sur leur tête. Vous ne l'aviez pas remarquée, elle qui semblait n'être qu'un foulard sur cette échine grise, marquée de zones plus claires. Elle leur donne un air plus pieux, plus solennel. Avec un petit rire enfantin, Ils vous filent entre les doigts, comme une apparition étrange, si belle qu'elle vous en laisse pantois. Ils disparaissent comme le plus parfait des fantômes, à petits éclats, et bientôt vous contemplez le vide à leur recherche, humant l'air pour n'y retrouver que le parfum lourd des herbes et de la terre.

Ce que vous ne saurez jamais, c'est que toutes ces mouchetures sur son pelage, si esthétiques, ne sont que le reflet de leur fardeau, l'endroit où le corps commencent à peu à peu s'effacer. Peut-être n'aurez-vous même plus la chance que vos yeux l'effleurent de nouveau.

Référence:


Caractère :

Bel possède un caractère avec lequel il se révèle parfois dur d’évoluer. Ils ne sont pas des plus sociaux, en atteste leur incroyable capacité à ignorer toute forme d’empathie. Il ne s’agit pas là de dédain ou de mauvaise éducation, mais bien d’une pathologie profondément encrée en eux. Faites-vous mal, vous profane, et voyez ces yeux de biche vous scruter d’un air inquisiteur au mieux, lassé au pire, sans qu’Ils ne daignent vous porter main forte. A moins que vous ne le demandiez, bien sûr. Ils ne sont pas dénués de sens de l’entraide, mais Ils ne comprennent tout bonnement pas la douleur d’autrui. Cela s’explique par une unique chose : Ils sont incapables de lire dans les regards, déchiffrer les expressions et les visages, quoi qu’Ils en fassent. Pourtant, Ils ressentent, de leur côté ! Et beaucoup, par ailleurs. Ils peuvent rire durant des heures pour une simple phrase, tout comme ils peuvent pleurer des jours durant pour une offense minime qui aura froissé leur cœur fragile.

Ils possèdent cependant un léger retrait face au monde, une bulle de solitude dans laquelle se réfugier lorsqu’Ils ne veulent pas écouter ou comprendre, ou simplement par désir d’être au calme pour gérer leurs émotions. Cela est une manière de se préserver comme une autre, et Ils peuvent se déconnecter d’une conversation en une fraction de seconde pour s’exiler dans leur petit monde. De même, ils chantent tout le temps, sont bruyants et vifs, actifs durant des périodes bien définies pour ensuite replonger dans des phases de calme profond où Ils ne bougent presque plus. Leurs émotions, lorsqu’elles ressortent, sont brutes, tranchantes et sans filtres, et ces pensées, comme des pierres mal taillées, les rendent incapables de réaliser le poids de leurs mots ou de leurs actes. De toute manière, comment le pourraient-ils, puisque personne ne semble souffrir lorsqu’Ils regardent !
Ils ne sont néanmoins pas dénués de toute irresponsabilité ou conscience de leurs actes. Ils se plaisent parfois à blesser, faire réagir les autres quand bien même ils ne saisissent pas toutes les nuances, car cela ne les dérange pas et les amuse même. Ils interprètent tout de manière littérale, en lien avec leur incapacité de lecture des intentions de leurs camarades, mais sont en revanche une véritable langue d’argent. Ils se plaisent à manier ironie et sarcasme, telles des dagues aiguisées qu’ils emploient sournoisement pour le seul plaisir de voir se décomposer des visages. Car lorsqu’Ils s’y mettent, Ils sont bavards, parle beaucoup, de manière parfois très décousue malgré toutes leurs qualités. Il leur arrive de perdre le fil, et Ils parlent rarement en gardant un contact visuel direct. Pudeur ? Gêne ? Ou simplement le fait qu’Ils sachent qu’il ne sert à rien de regarder un visage aussi déchiffrable qu’un roc poli par le vent ? De même, Ils n’ont également aucun filtre quant à ce qu’Ils disent, ce qui leur cause parfois bien du tort.

Ils possèdent une mémoire surprenante, et une rancune qui peut se révéler sans limites. Ils ont du mal à grandir, n’en restent qu’à des attitudes triviales où, une fois blessés, ils se fatigueront à haïr et pleurer. Ils ont l’âme d’un enfant et les travers d’un adulte.
Accordant une grande importance à la routine, il est fréquent de les voir crier, chanter, courir, faire le tour de mêmes territoires à des heures très précises, car Ils sont réglés comme un métronome implacable qui les pousse à conserver une vie bien organisée. En cela, Ils ne supportent pas de rencontrer trop de personnes en peu de temps, et les contacts les répugne à un point inimaginable. Ils s’échappent dès qu’Ils le peuvent quand on les touche, sans aucune gêne, sans aucune honte ou pudeur. Il est courant qu’Ils coupent les ponts de façon impromptue en pleine rencontre pour aller méditer sur la personne qu’Ils viennent de croiser, et se faire à l’idée qu’elle existe, qu’Ils lui parlent. Parfois, Ils ne les voient même pas, et passe à côté sans faire attention, tandis qu’à d’autres Ils deviennent attentifs à des détails futiles qui les fascinent pourtant.
Ils sont observateurs, déconnectés du monde, connectés au leur, qui échappe aux conventions et aux limites des autres. Cela leur confère un petit air ahuri presque permanent, mais Ils n’en perdent pas leur charme. Ils sont lunaires et marginaux, mieux solitaires, avec seulement quelques ancrages bien définis avec la réalité. Cependant, ces derniers ne les empêchent pas de parler seul, même lorsqu’Ils ont quelqu’un face à eux qui, lui, cherche la conversation.

Enfin, la seule forme d’amour qu’Ils éprouvent ne s’exprime que pour leur Père. Ils ne s’attachent pas aux gens, ou très peu. Oh, Ils agiront avec vous comme les meilleurs des amis, Ils seront vos confidents, compagnons de jeux, mais Ils passent aisément d’une personne à l’autre, les laissant dans l’oubli et l’ombre dès lors que quelque chose ne va plus. Ils ne saisissent pas le concept des disputes, qui le blessent profondément car elles rompent la routine et leur bulle de confiance, et plantent tous ceux qui le froissent sans problème éthique. Et pourtant, Ils sont attachants et bien joyeux, parfois, quand les personnes lui plaisent.



➤ Histoire :



-Il est quand même terrible, cet enfant… Soupirait une louve, au doux pelage gris, les yeux rivés sur une boule de poils qui semblait partager cette teinte.
-Hm, souffla le père distrait, alors qu’il haussait simplement les épaules.

C’était une scène des plus habituelles, en réalité. Ils jouaient. Ils se sentaient bien. Leurs frères et sœurs étaient loin, et Ils avaient trouvé la plus belle des plumes du monde avec laquelle Ils créaient bien des histoires loufoques dont tous les louveteaux avaient le secret. Ils relevèrent la tête, sourire aux lèvres, frétillants gaiement alors que leur nouveau jouet chatouillait leur truffe. Ils semblèrent croiser le regard de leur mère, mais la balayèrent innocemment, plus concentrés sur les feuilles au-dessus de leur tête, si vertes, si belles elles aussi. Leurs beaux yeux bleus ne virent pas l’air déconfit de leur génitrice alors qu’Ils se mettaient à rire aux éclats, emportés dans une hilarité dont eux seuls comprenaient l’origine. Ils se mirent à gazouiller, enchantés, et trottinèrent à l’abri d’un buisson quand ils avisèrent la bruyante portée qui revenait au grand galop dans les herbes. C’était leur plume. Pas la leur, et Ils ne comptaient pas la partager. Au soupir las de la mère louve ne répondirent alors que le glapissement de ses louveteaux les plus éveillés. Du côté de son dernier enfant, il n’y eut aucun autre bruit, exceptées les paroles confuses qui s’échappaient de sous le feuillage.




-Ces bêtises ont assez duré. Il est temps que tu trouves ta place, et que tu cesses de jouer ainsi avec notre patience. Comment comptes-tu vivre si tu n’es pas capable d’être comme tes frères et sœurs, de chasser et de te battre ? Regarde-les, ils commencent déjà à apprendre, et toi tu… Tu as la concentration d’un étourneau !

Ils contemplaient leur mère avec la truffe froncée, tellement rouge, tellement tendre, comme une framboise au bout de leur museau. Ils l’aimaient bien, cette truffe, elle changeait de celles sombres de leurs frères… Ils se demandaient bien ce que pouvait leur reprocher leur génitrice. Ils étaient sages ! Et elle employait encore le pronom qui les avait toujours fait grimacer. Ils n’étaient pas… Cela. Pas même au départ, et cela les frustraient et rendaient leurs prunelles humides de tristesse. Ils ne se rendirent compte qu’Ils n’écoutaient plus que lorsqu’une gifle vive cingla leurs oreilles, et Ils reculèrent en glapissant, yeux écarquillés et empreints de contrariété, deux grosses larmes roulant sur leurs joues. Mère louve paraissait furieuse, pour peu qu’Ils parvinssent à lire sur son visage fermé. Leurs oreilles se couchèrent, leur regard s’embua, alors qu’Ils affrontaient le sermon avec une peine toute neuve.

-Grandis ! Ouvre un peu tes yeux, je ne serais pas toujours là pour rester derrière toi, parler à ta place et expliquer aux autres toutes tes petites lubies. Ne peux-tu donc pas oublier ces histoires, te rendre utile ? Je n’ai pas donné naissance à un rejeton pareil. Ni un fils, ni une fille… Pourtant il va bien falloir que tu choisisses, c’est l’ordre des choses.

Ils sentirent trembler leurs pattes et leur cœur pulser de façon douloureuse dans leur pauvre poitrine. Alors Ils se mirent à pleurer pour de bon, et Ils se sentir partir. La dernière trace de leur présence subsista un instant dans un éclat d’argent, et Ils se volatilisèrent. La contrariété venait de leur faire don de leur pouvoir.




Ils commençaient à devenir grands, et beaux. Leurs pattes s’allongeaient, ils perdaient leur duvet de louveteau pour un poil plus souple, plus fourni. Et Ils étaient malheureux. Forcés d’être ce qu’Ils n’étaient pas pour contenter leur famille. Or, Ils ne faisaient pas semblant. Ils ne le savaient pas, ne le désiraient pas non plus. Ils étaient juste… Ils. Eux même, comme au premier jour, et pourtant les tensions grandissaient autour d’eux. Plus cela s’aggravait, plus Ils usaient et abusaient de leur pouvoir jusqu’au jour où les conséquences les rattrapèrent. Leurs ailes, encore frêles et petites, virent s’effacer leurs plumes. Ils ne s’en soucièrent guère, Ils les sentaient encore, douces sous leur truffe. Mais la fatalité rattrapa bien vite leur vie. Bientôt, elles s’effacèrent, disparurent pour de bon. Ce fut le début de la course. Aux plumes succéda la peau, qui s’effaça. Deux squelettes décharnés étaient désormais l’étendard de leur pouvoir, et Ils s’amusèrent dès lors à effrayer leurs sœurs avec ces deux vestiges inutilisables de ces ailes déchues.

-Mais t’es complétement malade ! Cria l’une d’elle d’une voix perçante qui les firent grimacer, un jour qu’Ils la chassaient de l’endroit où Ils somnolaient.

Malade. Ce mot les heurta violemment, en plein visage, craché avec tant de dégout qu’Ils en eurent un hoquet. Ils n’étaient pas malades. Ils étaient juste… Différents. Mais Ils ne s’étaient jamais entendus avec eux, et constater combien Ils suscitaient du rejet de la part de son propre sang, une fois encore, leur brisa un peu plus le cœur. Alors Ils la giflèrent, comme leur mère l’avait fait lorsqu’Ils étaient plus jeunes. Et cela attira les foudres des frères, de la mère, et le père secoua la tête d’un air apitoyé. Lui n’était de toute manière jamais très bavard, jamais très présent, ni même disposé à soutenir un enfant qui causait tant de troubles.

Alors Ils s’enfuirent, une plaie à vif sur le cœur, solitaires et perdus. A quoi bon demeurer parmi les siens alors qu’Ils n’y étaient qu’étrangers, que vermines parmi les loups ? Ils trouveraient ailleurs une autre cause à défendre et un autre monde à aimer.




Ils ne savaient pas où Ils allaient. Ils trainaient des pattes depuis bien deux jours, l’air chagrin, les yeux empreints de douleur. Ils ne savaient plus vraiment qui Ils étaient, qui Ils étaient censés être, que faire et comment devaient se finir ces disputes incessantes. Ils arpentèrent longuement les territoires neutres. Ils perdirent leurs pas dans les plaines, dans les vallées, eurent l’impression de marcher des années en quelques petites heures tant leur âme se faisait lourde dans leur bulle. Même cette dernière ne parvenait plus à gérer leurs émotions, alors Ils hurlèrent, souvent, fort, à s’en briser la voix, jusqu’à sentir une once de bien être revenir en eux et apaiser leurs plaies à vif.
Ce voyage imprévu se solda par une arrivée pimpante en terres automnales. Ils ne les connaissaient guère. Ne se doutaient même pas de l’existence d’un quelconque territoire qui ne fut pas libre d’être foulé par toute âme errante. Et alors qu’ils se perdaient dans les senteurs enivrantes, trop fortes, de la forêt au crépuscule de sa vie, Ils rencontrèrent celui qui rendrait toute leur dignité à leur esprit et leur corps.
Une grande silhouette noire, des arabesques aux teintes chatoyantes, et un air avenant qui les attira tout de suite. De ces prunelles aux pupilles perçantes, Ils ne retinrent que la douce couleur rosée, et cette teinte les berça dans toute la clairvoyance qu’Ils y percevaient.

-Qui es-tu, mon enfant ?
-Un enfant de solitaire, un paria et une âme sans famille.
-En ce cas, appelle-moi ton Père, et je serais pour toi la famille que tu désires.


Il n’en avait pas fallu plus pour eux. Cette voix possédait tout le miel du monde, et Ils se laissèrent aller contre les flancs puissants où leurs larmes se mêlèrent à l’ébène. C’était là leur rédemption. C’était là leur destin et leur nouvelle raison d’être. Ils ne savaient guère d’où sortait ce Père, pas plus qu’Ils ne voulaient quitter leur vie désormais qu’Ils y étaient entrés. Cela s’acheva aussitôt que ce fut commencé, et Ils sentirent leur poitrail se gonfler d’un air neuf, d’une détermination toute autre.

Ils continuèrent donc à rôder aux abords de l’Automne, des semaines durant, et leur pouvoir leur facilita grandement la tâche. Bientôt, leur parfum délicat rejoignit les ailes dans les méandres de l’oubli, Ils ne furent plus alors qu’une silhouette animée d’une volonté farouche, indétectable et brisé jusqu’à l’os. Ils ne savaient combien de temps Ils pourraient tenir ainsi. Peut-être leur cerveau ou leur cœur était-il déjà rongé. Ils n’en avaient cure. Ce risque leur plaisait. Le Père les aimait, lui ! Pour ce qu’Ils étaient, Ils le lisaient dans ses yeux cachés sous un voile. Alors Ils se mirent à l’aimer en retour, sans concession aucune, les accompagnant comme une ombre fidèle, aux pattes frêles mais à l’esprit fort. Sur leurs flancs s’ouvrirent les plaies qui prouvaient combien leur affection pouvait les porter loin. Leur cœur battait à l’unisson avec celui de leur sauveur, visible, vigoureux.

Dès lors, Ils commencèrent à changer.



Ce n’était pas leur croissance. Ils grandissaient, certes, mais rien de ce qu’il se passait n’était dû à une quelconque montée d’hormones ou d’os en pleine construction. Leur poitrail s’élargissait, leurs pattes s’allongeaient, c’était là tout à fait banal. Toutefois, Ils ne se souvenaient pas avoir déjà eu des ancêtres possédant des cornes, et c’était là le point central de toute leur réflexion alors qu’Ils frottaient leur tête contre un arbre, ébouriffant leur crinière de boucles sombres. Ils espéraient faire taire ce tiraillement incessant qui les obsédait avec la pousse de ces majestueux bois pourpres. Malgré cela Ils ne voyaient guère de raison de s’inquiéter. Ils avaient fini par apprendre, à leur rythme, comment se comporter, comment vivre, et les plus beaux mois de leur vie s’étaient écoulés ainsi. Ils étaient sous l’aile de leur Père, apprenant, questionnant, enfin intègres et libres comme l’air et les songes qui les berçaient encore jour et nuit. Leur monde se construisait sans pour autant avoir à se plier à la volonté d’un autre. Et Ils apprirent. Ils apprirent bien, et longtemps. La façon qu’avait la Foi de disparaitre en ces terres, combien le Dieu de ce monde se retournait dans sa tombe, oublié, effacé, remplacé peu à peu par des croyances divergentes, et en ces mots Ils trouvèrent un écho. Eux aussi disparaitraient, s’Ils n’y prenaient pas garde.

Alors Ils comprirent ce qu’on attendait d’eux. La diffusion d’un but, d’un enseignement bien trop longtemps jeté aux oubliettes. Un jour qu’Ils contemplaient avec tristesse le reflet de leurs cornes toutes neuves, déjà abimées par ce pouvoir grandissant en eux, Ils se décidèrent, et rejoignirent l’Automne et leur Père pour porter leur belle parole. N’avaient-ils donc pas remarqué combien leurs prunelles avaient changé ? Peut-être les préféraient-ils telles qu’elles l’étaient désormais, si similaires à celles de leur sauveur, et à la fois si différentes, plus froides, plus claires. Plus lucides et pourtant masquées de brume.

Ainsi annoncèrent-Ils qu’Ils se laisseraient porter là où le vent les emporterait, pour sauver d’autres orphelins tels qu’eux, pour laisser les paroles gagner les cœurs et reconstruire la foi bafouée de ce monde aux côtés de leur Père, si grand, si fort, l’air si fier derrière le voile qui assombrissait ses yeux roses. Pourtant Ils eurent l’impression fugace que cette conversation était destinée à exister, qu’elle était attendu, et Ils furent surpris de voir un sourire si satisfait aux lèvres de leur Père.

-Va porter mes paroles sur ces terres, puisque tu le désires. Mais fais-le en ayant la tête haute, en un nom qui te rend honneur. Chasse donc ce passé qui te hante, choisis qui tu veux être. Prend en un autre, tu n’es plus ni fils ni fille de solitaires. Tu es mon Enfant.

Ils penchèrent alors la tête, yeux plissés, truffe froncée, toujours aussi rouge, si jolie, et elle manqua encore de faire se perdre leurs pensées. Ils réalisèrent qu’Ils n’avaient aucune idée. Bien que tout cela leur plu, leur réchauffa le cœur avec l’ardeur d’une flamme.

-Je ne sais guère quoi faire… Un nom… ? Nom… J’ai oublié le mien, n’est-ce pas bête ? J’ai besoin d’un nom… Père, trouvez m’en un, trouvez m’en un qui m’aille, qui vous fera honneur à prononcer.


Ils marmonnaient, troublés, les yeux vaquant d’un point à l’autre sans réelle attache, et Ils se sentirent partir jusqu’à ce que le nom béni ne retentît, clair, comme le son d’un clairon.



Bel. Ainsi soit-il, soient-ils, Ils quittèrent l’Automne comme décidé. Un voile couvrant leur visage, parfois, une écharpe douce à d’autres moments, cadeau de leur baptême, objet de toute leur affection. Ils s’exilèrent sur les terres neutres, qu’Ils connaissaient, pour disséminer la providence partout où Ils passaient lorsque leur monde à eux le leur permettait.
Au cri d’horreur de mère louve, Ils penchèrent la tête de côté, laissant glisser le voile, et leurs yeux perçants eurent vite fait de faire comprendre qu’Ils ne reviendraient

Ils étaient partis de ces territoires habités par des marginaux en tant qu’enfants perdus, déboussolés, aux yeux ciel et à l’âme brisée. Ils y posèrent un regard nouveau, perçant, et leur cœur gorgé de volonté battit plus fort, plus vite. Qu’importait qu’Ils disparaissent. Ils étaient porteurs d’une nouvelle ère, d’une nouvelle clairvoyance. Ils étaient qui Ils voulaient être, scandant la différence.

Ils n’étaient ni fils, ni fille d’une louve errante.
Ils étaient Enfant du Prophète de l’Automne.


➤ RP d'exemple :
Really ?:


➤ Codes du règlement : Validés par un Aveugle sans son fou


➤ T'as un nom toi ? FLUFFY GUY.
➤ Ou peut-être un PUF ? FLUFFY GAY.
➤ Âge : MAJEURE CAPITAINE.
➤ Comment nous as-tu trouvé ? HURRI CAPITAINE.
➤ Tu te plais ici ? OUI CAPITAINE.
➤ Autre(s) : PRAISE THE CHILD. Si vous pouviez passer Luh d'amour en disparu, s'ils vous plait, maintenant que mon enfant est concret... Always in my heart, Luh, mais tu as fait ton temps.
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Invité
Invité
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Sam 7 Juil 2018 - 21:44

OMGGGGGGGGGGGGGGGGGGGGGGGGG
Ce perso est méga classieux o______o

(une petite pensée pour Lukhe ♥️)
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Invité
Invité
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Sam 7 Juil 2018 - 21:53

Bienvenue à ce joli perso !
Rebienvenue à toi, et petite pensée pour le pépère fluffy Lukhe
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Hékate
Admin Justicière Nocturne
Hékate
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Sam 7 Juil 2018 - 22:02

Oh sweet lord cette enfant arrive, fabuleux comme un Dieu B) Ils rejoignent la flopée de personnages hyper classieux qui arrivent en ce moment B) Hâte de les voir en rp :'DD ( c'est la première fois que je vois un perso neutre joué en français, c'est beau eue)
Une petite pensée pour Luh qui nous manquera forcément e,ue

ACHMEN À L'ENFANT DU HOLY SUSEJ %D (et rebienvenue à toi <3 )
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Nachtgewalt
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Nachtgewalt
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Dim 8 Juil 2018 - 18:31

Hello,
Ça va être compliqué les "ils" mais va falloir s'y faire x)
Concernant le pouvoir, quelques contraintes sur le court terme serait cool vu que les contraintes actuelles ne dont que sur le long terme. Une contrainte de durée en particuliers serait pas mal !
Pour le passage de Lukhe en disparu, on va en parler en mp c:
Préviens moi quand le compte est créé et que le kit est au complet.

Bonne continuation!
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Bel
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Lun 9 Juil 2018 - 12:42

Yup ~
Compte créé, kit au complet, et j'ai rajouté les contraintes comme demandé! Pour pas avoir à les chercher:
-Fatigue lors de l'utilisation, d'où une durée moyenne d'utilisation d'une demi-heure avec des pauses pour tenter d'y pallier.
-Maux de têtes plus ou moins importants.
-Ils n'ont jamais cherché à pousser beaucoup plus loin, donc les conséquences peuvent être plus fâcheuses si Ils en viennent à essayer.

Et pour Luh, je fais ça rapidement, je m'y suis déjà mise!c:
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Asha
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Mar 10 Juil 2018 - 23:38

Validouch !
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