Four seasons
Tu as posé les pattes sur Four Seasons !

Tu te retrouves dans un monde étrange, peuplé d'animaux désignés comme dangereux...Quel camp choisiras-tu ?
Mais ne t'inquiètes pas : ils sont civilisés et ne te mordront pas au moindre mouvement ! (encore que...)
Viens incarner TON personnage : loup ou chien pour les Survivants, et bien d’autres (félins, ours,...) pour les Insulaires et fais le vivre à travers des aventures nommées RP !

A très bientôt !
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Nouveaux lieux, nouveaux clans et nouvelles espèces. A vous de vivre ... Ou de survivre !


 
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Rock bottom || ft. Maeya
Viehrs
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Viehrs
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Mer 11 Avr 2018 - 23:39

Viehrs ft.Maeya

MAYBE HE DID FLY TOO CLOSE TO THE SUN

MAYBE HE DID FLY TOO CLOSE TO THE SUN



Le harnais de l'albinos lui paraissait lourd, sur son dos fragile. C'était comme si ses poignards avaient été remplacés par des poids qui ralentissaient ses pas. Le cuir se frottait contre sa peau à chacun de ses pas et, à force, lacérait ses chairs et venait rouvrir ses plaies. Le délicat hermaphrodite devait se forcer à ne pas regarder le sang qui s'échappait de ses blessures : aurait-il eu le malheur de trop regarder ses affreuses balafres, qu'il se serait immédiatement évanoui d'horreur. De ce fait, il gardait ses yeux rivés sur la neige, observant les traces que laissaient ses pas et s'appliquant à les recouvrir avec sa queue, de sorte qu'il aurait été très dur de la traquer, à moins de reconnaître l'odeur de son sang. Viehrs laissa s'échapper un soupir éreinté. Il avait beau ne rien laisser paraître de ses émotions négatives, l'hermaphrodite n'était guère habitué à être un fugitif.

Cela aurait été être naïf que de croire qu'il éprouvait des remords, quand à sa soit-disante trahison. C'était avec le mépris de l'érudit que Viehrs regardait et esquivait ses bourreaux, qui s'évertuaient à le rechercher, tout clans confondus. Finalement, cette guerre avait provoqué un sentiment fragile de cohésion entre les clans. Nul doute que cette attitude de clémence de chaque clan envers l'autre ne serait que temporaire, et saurait vite disparaître lorsque leurs intérêts divergeraient de nouveaux. Viehrs n'était pas surpris de voir des printaniers se balader librement et à découvert sur les terres hivernales, parfois accompagnés même par des estivaux, eux-aussi à découvert. Une telle vision de paix entre les clans venant quelques lunes seulement après leur querelle pour s'obtenir les faveurs du Solstice, avait quelque chose de profondément ironique et de profondément...Amusant. L'albinos prit une longue inspiration, s'attendait à emplir ses voies respiratoire de fumée apaisante et fut déçu, lorsqu'il se rappela qu'il n'en avait volontairement pas allumé un. Il grommela presque, mais parvint à méditer intérieurement et se maintenir dans une sérénité plus ou moins absolue.

Viehrs était insolent, ça au moins ça n'était plus à prouver. Néanmoins, il n'était guère suicidaire et savait parfaitement que l'encens rendait son odeur singulière, unique, reconnaissable parmi toutes. Et pour une fois dans sa vie, il n'avait pas envie d'attirer ses congénères jusqu'à lui.

Selon ses calculs, il n'avait pas besoin de sortir très souvent de la caverne où lui et le corbeau s'étaient réfugiés. L'albinos, plus dévoué à lui même qu'à son "maître", quittait ses côtés pour aller tuer un oiseau ou un lapin. Fugitif, il était peut-être contraint de l'être. Nonobstant les précautions qu'il étaient forcé de prendre pour s'extirper de la cavité protectrice sans être vu par d'autres loups, Viehrs refusait de se laisser affamer. Il était trop fier, trop digne, trop noble pour rester plusieurs jours sans rien avaler. Ainsi que ces louveteaux nés et élevés sans quitter le duvet protecteur de leur mère, Viehrs redécouvrait la véritable rudesse de la vie. Et se refusait à l'accepter.

L'aube, au loin, commençait à émerger d'entre deux sommets montagneux, embrasant la neige d'une belle couleur orangée. Une bonne partie de la nuit, Viehrs était parti à la recherche de plantes afin de préparer un cataplasme à appliquer sur ses plaies encore douloureuses...A la vérité, il n'était pas sûr de comprendre pourquoi il s'était lui-même permis une idée aussi saugrenue. Sûrement était-ce la souffrance qui cherchait à entacher sa rationalité. En effet, non seulement le loup blanc ne connaissait pas l'hiver, mais encore, il était presque incapable de savoir exactement quelle plante aurait apaisé ses tourments. Objectivement, ça n'était guère une idée très réussie. Ca n'était que grâce à ses anciens acquis d'ambassadeur qu'il parvenait à parcourir les terres hivernales sans perdre son chemin.

Il lui restait un peu de temps avant de devoir fuir, sûrement. Au bord du lac gelé, Viehrs avait fait une halte. L'immense étendue n'était qu'un piège mortel. Le loup le plus simplet aurait été tenté de s'engager sur la glace, sans se douter que la couche de glace n'avait pas la même épaisseur partout et aurait pu, sans prévenir, se briser et engloutir sa victime, sans qu'elle ait même pu se débattre. L'albinos frissonna. Peut-être les loups n'étaient-ils pas les pires monstres de la nature, parfois. Il avait placé son visage au dessus du miroir de glace qui lui renvoyait son reflet. Même en face de sa propre personne, l'albinos ne laissait guère ses émotions le dépasser. Nul autre que son lui intérieur ne saurait jamais l'horreur que lui suscitait la vue de la longue entaille qui lui barrait la joue. Une estafilade interminable qui lui donnait l'impression d'être défiguré. Son regard s'assombrit et se teinta d'une émotion nouvelle, qu'il n'était encore jamais parvenu à exprimer auparavant : la rancœur.

Un bruit de foulée régulière dans son dos. Pas du vent, non. Des pas, il en est sûr. Viehrs n'est pas précipité, il ne l'était jamais. Son oreille droite pivota vers l'arrière, faisant tinter discrètement ses boucles d'oreilles en onyx l'une contre l'autre. Que cet individu fut un ami, cela était fort peu probable. Le vent lui portait une odeur qui ne lui disait rien. Malheureusement pour lui, l'albinos était trop courtois, trop poli pour aborder un inconnu avec brutalité. Il n'avait guère besoin de s'attirer plus d'hostilité. Aussi, Viehrs était parfaitement sur ses gardes et exprimait une menace sourde. En témoignait sa patte avant gauche, posée délicatement sur la lame noire d'un de ses poignards qu'il avait soigneusement déposé au sol devant lui. Un sourire calme sur le visage, malgré sa tension, Viehrs s'adressa à l'intention de l'inconnu, retourné de trois-quarts de sorte à pouvoir observer ses mouvements du coin de ses prunelles rubescentes :


« A ce que je puis voir, je ne suis point le seul à apprécier les levés de soleil... » Ces paroles, compte tenu du contexte, avaient quelque chose de profondément insolent et défiant. Il inclina poliment la tête et ajouta en gloussant, avec une docilité empreinte de sarcasme. « Chaleureuses salutations. »

Il était certes souriant et courtois, propre à lui même; mais le loup blanc sans honneur se tenait prêt à détaler à tout instant.


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Ven 20 Avr 2018 - 19:18


Rock bottom
Maeya et Viehrs

L’aube timide jetait un regard par-dessus le rebord de l’horizon dans un essaie peu furtif d’avoir un avant-gout de ce que le soleil verrait lorsqu’il sortirait de son sommeil pour illuminer de sa radieuse présence les champs glacés du territoire de l’Hiver. Cette petite bande au bout du monde d’une pâleur qui ne se teintait même pas de bleu encore passait toutefois inaperçue aux yeux dorés du petit loup qui errait. Le marchand de sable n’avait pas trouvé l’adolescent cette nuit-là et après que son frère n’ait sombré dans le gouffre des rêves, il avait décidé d’explorer un peu ce vaste territoire qu’il devait maintenant considérer comme sa maison. C’est pourquoi ses pas légers tels ceux d’un être habitué à habiter le corps d’un félin traçaient une piste aussi visible que la truffe au bout du museau. Une piste qui se dirigeait nulle part, qui ne démontrait pour seul but d’avancer dans cette immense étendue d’ivoire cristallin.

Cette journée arborait les mêmes émotions vides que celles qui habitaient le guérisseur fatigué. Encore une fois, son cœur lasse de souffrir sublimait toute douleur et tout ressenti dans un stoïcisme mature qui rappelait dangereusement celui qu’autrefois Maeya aurait appelé « le vieux » qui vivait en lui. Plus de vieux, plus de jeune, il n’existait que lui, maintenant. Cependant, en ce jour monotone et gris dans l’aube naissante, le doute n’assaillirait personne quant à sa longévité démesurée pour son corps fragile et rempli de jeunesse. Et ce trou noir psychologique, identique à celui qui l’avait une fois visité au bord de l’abîme, transformait en curiosité et en rationalité toute pensée qui osait s’y aventurer. En réponse à ce désir de tromper l’ennuie et l’inexistence de ses émotions par l’exploration et la découverte de nouveautés, le regard d’ambre jaune du lupin caressait avec douceur le manteau duveteux de la neige qui protégeait du froid la terre territoriale de la nouvelle demeure de ce pauvre mutilé aux ailes arrachées.

Étrangement, identique aussi à la dernière fois qu’il avait vécu cette sensation, ses pensées se tournaient vers une idée qui lui enfonçait cruellement le fer rouge de la perte de ses ailes dans le cœur. Mais cette douleur-là n’osait pas déranger l’étrange paisibilité ambigüe de son hôte qui l’accueillait en affichant un air de défi. Et cette douleur naissait du questionnement qui animait l’imagination autrefois si débordante de l’ancien félin qui n’en était plus un. *Je me demande ce qui se trouve de l’autre côté de cette grande barrière de glace, ou même à son sommet. Encore un mystère que j’aurais pu résoudre si seulement je n’avais pas été aussi insouciant. Encore que… il existe d’autres loups qui possèdent encore leurs ailes et pourtant… aucun ne semble savoir non plus ce que l’on peut retrouver tout là-haut. L’un d’eux a sûrement dû essayer. Il aura échoué, je suppose. Au final, peut-être que ma situation actuelle est préférable… je ne peux pas risquer ma vie inutilement en poursuivant une curiosité ridicule qui pourrait m’amener à perdre davantage que ce que j’ai déjà perdu. Que dirait Blailu si je lui disais que je voulais risquer ma vie en explorant des lieux aussi dangereux?*

Le souvenir de son grand-frère risqua pendant une seconde de provoquer une intense tristesse au faux tigre, qui réprima tout de suite ses sentiments. La réponse ne se révèlerait jamais à lui, puisque si Aron ne lui avait pas arraché ses ailes, jamais le jeune Hivernal n’aurait acquis la maturité et le désir de découvrir au risque de sa propre vie. De plus, sans cette énorme perte, jamais ses ailes n’auraient accepté de le porter jusqu’en ces lieux mortels qui attisaient sa curiosité morbide. À nouveau, la tentation de succomber au débat intérieur entre son être du passé et son être du présent vint le séduire, mais il refusa catégoriquement de la suivre. Ce tourbillon de confusion le détruirait, ravageant toute sa psyché et l’incitant à sombrer dans la folie, s’il acceptait de faire ne serait-ce qu’un pas dans cette direction. Et le loup tigré ne se le permettrait pas, car quelque chose de nouveau venait changer ce début de journée du tout au tout : l’odeur du sang.

Un loup blessé avait emprunté ce chemin, ce qui illumina l’esprit de Maeya, l’inondant du savoir faire et du savoir être de guérisseur que sa mère lui avait transmis. En vrai professionnel expérimenté qu’il savait être, l’Hivernal orienta toutes ses pensées vers le patient potentiel qu’il devrait peut-être traiter. Un éclair de gratitude à l’idée d’avoir pensé à apporter avec lui son matériel lui traversa le crâne et le regard, malgré le fait que son pouvoir suffisait à s’occuper de plaies ouvertes. Un vrai guérisseur ne pouvait jamais être trop préparé et avoir sous la patte le matériel nécessaire à palier à toute situation au mieux de ses connaissances et des ressources de son territoire était le mieux que pouvait faire ce guérisseur-ci. Parfois, le mieux ne se révélait pas assez pour sauver la victime et le bourreau du jeune Hivernal, car chaque échec lui vrillait le cœur davantage. Cependant, jamais il ne pouvait être trop. Jamais un patient ne lui avait échappé sous prétexte qu’il avait trop de matériel à sa disposition et qu’il était trop outillé pour le secourir.

Les pas toujours aussi réguliers du loup accélérèrent la cadence, car ne pas être assez rapide et arriver en retard pouvait très bien mettre fin aux jours du solitaire qui perdait son sang. Maeya avait développé un faible pour les solitaires, ayant lui-même partagé leur vie pendant la durée d’une vie. Depuis son intégration au clan, il enviait parfois leur liberté et leur capacité à se fondre parmi tous les autres, appartenant à tous et à personne en même temps. Oh, bien sûr, les clans n’appréciaient pas ces loups qui reniaient toute appartenance, du moins sur le papier. La vérité, cependant, si on la trouvait, démontrait que de nombreux loups au sein de tous les territoires ne croyaient pas en cette rancune et acceptaient volontiers de se lier d’amitié avec les vagabonds neutres et sans odeur. De toute façon, en tant que loup dont le travail était de dédier sa vie à sauver celle des autres, peu importe leur origine, peu importe les raisons de leur souffrance, l’adolescent adulte à l’intérieur ne voyait pas la moindre raison de leur en vouloir de préférer leur liberté à la vie de communauté d’un clan. Aux yeux du guérisseur, un seul loup dans tout ce monde riche et varié méritait sa rancœur et sa haine : le traitre qui avait commis l’irréparable, l’impensable et l’impardonnable ; le traitre qui l’avait privé de sa jeunesse éternelle, de sa félinité et de ses appendices aviaires dont il était si fier.

Soudainement, ses yeux se posèrent sur une forme aussi blanche que la neige sur laquelle elle était assise, se camouflant presque dans le décor et se dressant à plusieurs dizaines de mètres devant l’Hivernal. Ce dernier ralentit donc le pas en inspectant son futur interlocuteur pendant les longues secondes qui lui furent nécessaires à approcher à distance de conversation. De nombreuses blessures parsemaient le corps du loup, des blessures qui semblaient plutôt vieilles, et peut-être même que quelques-unes s’étaient infectées. Rien d’insurmontable pour le pouvoir de guérison de l’adolescent, qui viendrait à bout en moins d’une heure des problèmes de santé apparents du loup immaculé qui en plus souffrait de malnutrition. Peu importe le camp dans lequel avait combattu le solitaire, Maeya ne lui refuserait pas son aide. Parfois, il se demandait si laisser mourir les loups qui avaient fait du mal volontairement aux autres ne serait pas une meilleure solution, mais il ne le faisait pas. Parce malgré toute ses désillusions, le petit guérisseur continuait de croire de tout son être que tous les loups pouvaient changer et devenir meilleur si on leur en donnait l’opportunité.

« A ce que je puis voir, je ne suis point le seul à apprécier les levés de soleil... Chaleureuses salutations. »

Au ton emprunté, l’adolescent compris tout de suite que le solitaire n’était pas dans le même camp que lui. Mais cela n’empêcherait pas le guérisseur de lui venir en aide. Cependant, ayant remarqué la patte posée sur un objet qui devait sans aucun doute servir à la défense de son propriétaire, il décida de ne pas s’approcher davantage. En bon professionnel, l’Hivernal savait que la première étape était de gagner la confiance de son patient et d’obtenir son accord pour le soigner. Il commencerait donc en lui faisant la conversation. Parler pendant quelques minutes ne tuerait pas l’immaculé, de ce qu’il voyait de ses blessures. L’ancien félin choisit donc de répondre avec sérieux.

« Je dois avouer que je trouve cette aube plutôt grise, aujourd’hui. Ce n’est pas non plus le meilleur lieu de ce territoire pour admirer l’orbe solaire tandis qu’il fait sa montée glorieuse dans le ciel nuageux du territoire de l’Hiver, luttant pour prendre sa place au firmament. Je te retourne cependant ces salutations chaleureuses. Cela est toujours agréable de croiser le chemin d’autrui dans ce monde glacial et sans pitié. »

Une autre technique, plutôt risquée, consistait à réduire considérablement le niveau de menace qu’il offrait à son patient blessé qui pensait à sa survie. Comme il l’avait de nombreuses fois, le loup tigré s’allongea sur le tapis douillet de neige qui couvrait le sol. Ainsi confortablement installé, il ne pouvait pas prendre l’avantage sur le loup qui portait clairement les signes d’un albinos, avec son regard de braise. Un adolescent calme qui en plus était en position d’infériorité ne pouvait pas être menaçant. Maeya devait donc faire confiance au solitaire pour ne pas en profiter et l’attaquer, voyant en lui une proie facile. La deuxième étape, après avoir réduit la menace, voulait qu’il se présente et annonce son rôle de guérisseur, sans pour autant proposer son aide. La demande devait venir de l’albinos, car ainsi l’Hivernal saurait qu’il lui ferait confiance pour le soigner.

« Mon nom est Maeya. Je suis guérisseur pour le clan de l’Hiver, même si autrefois j’étais solitaire, comme toi. »

Troisième étape : partager un peu de son vécu qui semblait pertinent et similaire au patient afin qu’il comprenne qu’il avait un loup avec des émotions qui avait vécu des expériences similaires et qui pouvait le comprendre en face de lui. Son introduction étant lancée, la suite dépendrait de la réponse que lui ferait son interlocuteur et de ses gestes. Gagner la confiance était rarement aussi facile et Maeya s’attendait à devoir lui-même démontrer qu’il avait confiance en le solitaire en lui confiant des histoires personnelles signifiantes pour créer un lien réciproque de bienveillance entre lui et son patient. Une complexe joute psychologique mais sincère qui les amèneraient dangereusement proche d’un début d’amitié mais qui devrait conserver une distance professionnelle suffisante pour que le guérisseur soit vu comme une figure d’autorité qui comprenait et savait ce qu’elle faisait et à qui l’albinos pouvait obéir.
©️ Maeya Fleur de Neige

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Lun 23 Avr 2018 - 0:42

Viehrs ft.Maeya

MAYBE HE DID FLY TOO CLOSE TO THE SUN

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Viehrs supposa que ce devait être l'odeur de son sang qui avait attiré jusqu'à lui le jeune loup qui se tenait à quelques foulées de lui, sans visiblement aucune volonté de lui sauter dessus. L'hermaphrodite, qui était déjà fatigué de devoir garder ses muscles tendus et prêt à déguerpir, relâcha la pression sur ses membres mais demeura sur ses gardes, ses griffes dorées cliquetant sur sa lame noire. C'était devenu un mouvement récurent chez lui, presque un tic, de tapoter ainsi sur la surface métallique de son poignard. Avec la méfiance dont il devait faire preuve, avoir un poignard à portée de ses pattes ou de sa gueule était devenu une habitude. Cependant, il n'avait jamais croisé ces iris dorés, ni l'individu à qui ils appartenaient.

Le loup qui se tenait devant lui avait la carrure d'un mâle, sans pour autant avoir développé tous les muscles qui allaient avec. En même temps, son visage ne portait encore aucun signe de vieillesse et il ne semblait pas plus âgé qu'un adolescent. Viehrs leva les yeux au ciel intérieurement en pensant " Encore un gosse..". Cela avait ses avantages : un loup aussi jeune ne devait pas savoir grand chose des affaires qui se tramaient, et devait ignorer complètement la personne de Viehrs. Cela pouvait, néanmoins, aussi vouloir dire que ce jeune loup était accompagné et ne tarderait pas à être rejoint par un adulte, son mentor ou son parent. Pensant à cette possibilité, Viehrs prit une grande inspiration. Quand aucune odeur supplémentaire ne parvint à sa truffe, l'albinos barra mentalement le scénario qu'il venait d'envisager : l'adolescent était seul. Il sourit. C'était bien pratique.

Le fin loup devant lui avait le pelage parsemé de rayures violettes qui contrastaient sur ce fond blanc. Il semblait particulièrement prudent et méfiant à l'égard de Viehrs qui, lui était de moins en moins tendu. Plus ses prunelles couleur de sang parcouraient la silhouette de l'hivernal, plus Viehrs se disait qu'il n'aurait aucun mal à venir à bout d'un ennemi de ce genre; et ce même sans ses poignards. La voix de l'adolescent parvint jusqu'à ses oreilles et l'hermaphrodite se tourna pour être désormais parfaitement face à lui. Derrière ses lunettes, son air était sérieux et supérieur semblait faire grâce à l'hivernal de bien vouloir écouter ses paroles.

« Je dois avouer que je trouve cette aube plutôt grise, aujourd’hui. Ce n’est pas non plus le meilleur lieu de ce territoire pour admirer l’orbe solaire tandis qu’il fait sa montée glorieuse dans le ciel nuageux du territoire de l’Hiver, luttant pour prendre sa place au firmament. Je te retourne cependant ces salutations chaleureuses. Cela est toujours agréable de croiser le chemin d’autrui dans ce monde glacial et sans pitié. »

Ses sourcils se froncèrent un moment, avant que son masque de sympathie ne vienne de nouveau barrer ses émotions les plus pures. Cet "adolescent" ne parlait guère comme s'il eut été un enfant. L'étonnement de Viehrs était mesuré, en ce qu'il avait déjà rencontré auparavant des adolescents capables de s'exprimer mieux que des adultes parfaitement mâtures. Cela était plaisant, pour le noble traître, d'entendre des paroles aussi bien tournées, mais ne conférait pas à l'autre une maturité manifestement supérieure à son âge. Viehrs, ainsi, ne cessa pas de le traiter comme s'il fut son supérieur. Même lorsqu'il n'avait plus rien, l'albinos se comportait toujours comme si tous les loups lui mangeait dans la patte. Il hocha lentement la tête, considérant qu'il n'avait rien à répondre.

Il détourna quelque peu son regard pour guetter les alentours, surveillant qu'on ne cherchait pas à lui tendre un piège sournois.
Les paroles de l'hivernal aux rayures de tigre lui parvinrent comme s'il était loin.

« Mon nom est Maeya. Je suis guérisseur pour le clan de l’Hiver, même si autrefois j’étais solitaire, comme toi. »


La tête de Viehrs pivota brusquement vers Maeya. De toutes ses paroles, seule la pique lui était véritablement parvenue. L'autre l'avait sûrement prononcée sans se rendre compte de l'amertume de ses paroles. Viehrs ? Un solitaire ? Il sentit son coeur se serrer fort le temps d'un battement, mais il suffit d'une longue inspiration pour que cette sensation désagréable ne se dissipe. Il était aisé de vexer la préciosité de Viehrs; et encore plus pendant une telle période. Pourtant, il ne sentit aucune colère monter. Qu'on l'appelle solitaire était comme une insulte, pour lui. Malgré ça, quelque chose dans sa conscience le retint d'exprimer trop rapidement ses sentiments. Mesurant ses gestes et ses mots, l'albinos retint sa langue insolente pour ne pas répondre du tac au tac à cette provocation. En effet, si Maeya se présentait ainsi à lui en l'appelant "solitaire" et pas "ex-printanier" ou "traître" c'est qu'il devait ignorer complètement qui l'hermaphrodite était. Il s'en était douté dès le début, mais cela ne faisait que se confirmer. Viehrs n'aurait guère servi sa cause en déclamant ainsi ses agissements comme s'il en tirait une fierté telle que tous auraient dû être au courant; là où, en réalité, nul n'aurait jamais dû l'être. Si Maeya ne savait pas réellement qui il était, alors Viehrs n'allait pas l'en informer plus que besoin. Il devrait donc se taire et accepter d'être un solitaire, pour aujourd'hui au moins.

Souriant de plus belle, l'albinos répondit avec courtoisie :

« Enchanté, Maeya. Pour ma part, on me nomme Viehrs. Effectivement, je suis solitaire; cela nous dessine déjà un point en commun. » Il avait dit cela comme s'il connaissait la dureté de la vie en solitaire, alors qu'il la découvrait à peine. Ses iris rouges se posèrent sur le dos de l'adolescent où s'étendaient de longues balafres peu gracieuses. Ses yeux se plissèrent et il ajouta. « Je puis voir que tu possèdes aussi des cicatrices. Voilà qui nous dégage un autre centre d'intérêt partagé, je suppose. »

Il avait lancé cette pique sans aucun sarcasme dans son ton, pour une fois, masquant son ironie ainsi qu'il n'avait absolument pas souhaité vexer le guérisseur autant qu'il avait pu le vexer. Viehrs souriait toujours radieusement. Lui qui s'était voulu si pragmatique s'en voulait d'avoir ainsi lancé cette pique ( et avec sympathie, quel culot! ) qui risquait d'éveiller l'hostilité de Maeya à son égard. Il n'était pas aussi précautionneux qu'il se serait voulu. Amusé par la contradiction de sa propre attitude, Viehrs laissa échapper un petit gloussement. Calmement, il questionna Maeya :


« Si tu n'es point venu ici pour contempler le lever de soleil, qu'est-ce qui a bien pu t'attirer jusqu'ici, jeune Maeya ? » Il le considérait toujours avec suffisance. « Je dois supposer qu'il y ait une raison à ce que tu t'aventures si tôt hors du camp hivernal. »


 


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