Nouveaux lieux, nouveaux clans et nouvelles espèces. A vous de vivre ... Ou de survivre !

Les humains tentent bien des choses et quand ils viennent à découvrir une nouvelle source de pouvoir, vous pouvez être surs qu'ils l'exploiteront jusqu'à l'épuisement.

Un jour, dans un endroit reculé du globe terrestre, une comète s'écrasa, dessinant en ce lieu un immense cratère embrasé. Quand l'incendie se fut calmé après avoir ravagé toute la végétation environnante, il fut alors possible de découvrir qu'au sein du rocher, qui était creux, était caché une créature semblable à un canidé, mais presque totalement dépourvu de poil et possédant des oreilles assez longues pour couvrir l'entièreté de son corps. La créature était immense et d'une couleur si noire qu'il semblait aspirer toute la lumière. D'où venait cette créature alien ? Nul ne le sut jamais.
Les humains se mirent rapidement en tête de la capturer, afin d'effectuer des expériences dessus. Enfin, surtout parce que la créature déchaînait ses pouvoirs et détruisait tous les lieux qu'elle touchait. Créant des crevasses et soulevant des montagnes, la bête refaisait totalement le paysage.
En réalité, elle n'était pas assoiffée de sang et de destruction, juste désorientée et terrifiée par cet endroit inconnu.

Les humains finirent par piéger et capturer la bête. Ils se rendirent compte que celle-ci ne possédait pas les mêmes sens que les habitants de la Terre, de sorte que tout son environnement lui paraissait comme un véritable enfer sensoriel. Il fallut l'attacher, la mettre sous sédatif, pour qu'elle ne se débatte plus, tout lui paraissant comme une immense hallucination.  Incapable de comprendre ce qui lui arrivait, elle ne pouvait s'exprimer autrement que par l'attaque. Bien des humains, des bons comme des mauvais, périrent avant qu'ils parviennent à dompter la créature qui n'avait plus la force de riposter. Les humains parvinrent alors à contrôler sa puissance et ils la croisèrent avec des canidés terrestres pour en faire des machines de guerre à leurs ordres et désirs. Cependant, tout comme la première bête, les descendants étaient incapables de s'adapter seuls au monde humain qui avaient sur eux un effet dévastateurs, certains détruisaient tout, d'autres se suicidaient. Le carnage manquant de ruiner la réussite des humains, ils durent mettre au point un dispositif électronique capable de contrôler artificiellement le corps des créatures et les rendre capable de vivre sur terre.

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" Alors, c'est de là d'où je viens ?" s'enquit un petit loup roux, blottit contre le pelage d'une louve à l'allure plus extraterrestre que lui, visiblement sa mère. Ses yeux verts emplis d'affection luisaient dans la nuit de même que sa marque, qui formait une sorte de "Y" complexe. Elle sourit à son petit et reprit.

" En partie oui, mais cela s'est passé il y a bien longtemps maintenant. Ta génération sera au moins la cinquième. "

La fierté luisait dans les yeux dorés du louveteau. Les générations passant, l'adaptation était de plus en plus réussie et les créatures se rapprochaient de plus en plus de l'allure des canidés terrestres. L'enfant aurait besoin d'un collier plus tard mais pour l'instant, il pouvait s'en passer.
La mère balaya l'espace restreint de la cage où elle se trouvait. Contre elle, dormaient trois petits : le mâle roux, une femelle brune et une autre femelle grise. La dernière n'était pas de sa portée, mais sa mère était morte en lui donnant la vie et l'enfant avait été abandonnée à ses bons soins.
Sa vie ne bougeait guère, dans cette minuscule cage collée à d'autres cages, mais la femelle était d'une docilité particulière et toute volonté de révolte avait quitté son corps à la naissance de ses petits.

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"Baseïm."

La femelle ouvrit un oeil méfiant, mais la fatigue le fit se refermer aussitôt.

"BASEÏM"

Une gerbe de sang éclaboussa son visage. Cette fois-ci, elle se redressa d'un bond, réveillant brusquement les louveteaux lovés contre elle. Aussitôt, son collier se ralluma et alors, elle constata le chaos. Elle entendait ses congénères, hors de leurs cages, s'échappant du lieu où ils étaient retenus. Des humains, trahissant leur propre espèce, étaient venus libérer les créatures retenues dans les sous-sols d'un laboratoire. Cependant, ne prenant pas garde, ils avaient aussi libérés ceux qui n'avaient pas ou plus de collier pour les garder stable et qui se livraient à un massacre sans merci. À ses pattes, hors de sa cage ouverte, gisait le corps sans vie et éventré d'une de ses camarades qui avait mis bas récemment. Elle constata avec horreur que plus aucune lumière n'irradiait d'elle.

L'instinct de survie de la louve se réveilla et, saisissant ses 3 petits, elle bondit hors de sa cage et courut le plus vite possible vers la sortie. Elle était plus maline que les autres et, ne pensant qu'à sa descendance, laissa les autres s'entretuer tandis qu'elle fuyait, mettant ses petits et elle hors d'atteinte.
Une fois qu'ils furent dehors, Baseïm était si désorientée qu'elle ne savait, dans la nuit, vers quel endroit se diriger afin de se mettre en sûreté. La peur aurait dû la faire haleter mais, comme tous ceux de son espèce, elle respirait sans faire aucun bruit.

" Où allons nous ?" s'enquit une voix pâteuse.

" Chhht! Tu vois pas que ce n'est pas le moment, Adriel ?" lui répondit une voix fluette.

" Tu fais encore plus de bruit que lui, Jedara." s'en mêla une troisième voix beaucoup plus basse.

" Tu sais toi, Kaylan ?" insista la première voix.

Au moment de la fuite et de la libération, les petits de Baseïm avaient atteint 6 mois et possédaient déjà un collier qui luisait d'une couleur à la marque qu'ils portaient, chacune différente. Devenus plus robustes, ils suivaient l'entraînement des humains qui devait faire d'eux des soldats meurtriers et obéïssant. Sentant la tension de leur mère chacun des petits cru bon de garder le silence.

Soudain, un portail de lumière blanche s'ouvrit devant les 4 loups. Il était impossible de voir ce qu'il y avait derrière mais il irradiait d'une telle lumière si douce que Baseïm fut attirée et s'y dirigea, mise en confiance. Par prudence, elle fit passer ses 3 petits devant elle et les fit traverser avant elle. Elle ne savait pas où ça menait, mais un instinct lointain lui disait que peut-être rentrerait elle enfin à l'endroit d'où elle et son espèce venaient. Cette pensée réchauffait son cœur et voilait son jugement. Si bien qu'elle ne sentit pas la présence derrière elle qui, comme elle, respirait sans faire de bruit.

Baseïm se retourna brusquement, prête à riposter mais elle fut figée par la terreur en apercevant l'immense créature noire aux yeux dorés, qui devait appartenir à la génération encore avant la sienne et dont le collier protecteur pendait lâchement autour du cou, brisé et inactif. Son corps se pétrifia assez longtemps pour laisser son assaillant planter ses immenses crocs dans sa gorge et briser sa nuque d'un coup sec et expert qui retentit dans la nuit. Baseïm eut une dernière pensée pour ses petits, à l'abri, et au futur peut être meilleur qui pouvait les attendre et un dernier soupir de soulagement s'échappa de son corps tandit qu'elle s'éteignait, littéralement.
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Quand il se réveilla, du sable chaud crissait sous ses pattes. Il ignorait comment il était arrivé là ni comment il était encore en vie. Changeant une nouvelle fois de monde, Adriel avait atteint celui de Four Seasons. Il ne savait cependant pas que sa maman était morte et continua de l'attendre près de la plage, elle et ses soeurs.
Ils avaient été séparés, Adriel ignorait où avaient atterri les deux femelles et se trouvait parfaitement incapable de continuer sans elles.

Adriel fut retrouvé par un veilleur de l'été, alors qu'il était affamé et au bord de la déshydratation. Le fidèle louveteau n'avait pas bougé de sa place, au bord de l'eau et attendu jusqu'à l'épuisement.

Ne pouvant rentrer, Adriel se laissa intégrer dans le clan de l'été en se promettant qu'il retrouverait sa mère et ses sœurs... Mais plus les mois passaient, plus le louveteau s'épanouissait et perdait toute envie de partir. Quand il atteint l'adolescence, il avait totalement oublié sa mission.

On l'aura compris, Adriel a été élevé par le clan de l'été. Pourtant, n'ayant jamais vécu avec d'autres loups et encore moins dans une meute, ni même hors d'une cage, Adriel avait un mal fou à comprendre leurs coutumes, leurs usages et leurs règles, de sorte qu'il était incapable de comprendre certains conflits ni d'y participer.

Lors de l'éruption du volcan, Adriel fuit avec les autres estivaux et depuis la catastrophe et depuis, il n'ose plus se séparer de son clan, traumatisé par l'expérience d'une force de la nature qu'il ne savait même pas exister.

Bien qu'Adriel ait été conçu pour tuer et élevé comme tel lorsqu'il était encore avec les humains, le mâle roux n'a pas souhaité poursuivre cette voie. Il est toujours capable de tuer si on le lui demande, et avec une efficacité terrifiante...Cependant, il a préféré être formé au rôle de guérisseur. Adriel connaît parfaitement les plantes et les soins à appliquer. Par contre, vu qu'il est parfois maladroit, il lui arrive de se tromper et de faire les mauvais cataplasmes ou de mal les appliquer.