Four seasons
Tu as posé les pattes sur Four Seasons !

Tu te retrouves dans un monde étrange, peuplé d'animaux désignés comme dangereux...Quel camp choisiras-tu ?
Mais ne t'inquiètes pas : ils sont civilisés et ne te mordront pas au moindre mouvement ! (encore que...)
Viens incarner TON personnage : loup ou chien pour les Survivants, et bien d’autres (félins, ours,...) pour les Insulaires et fais le vivre à travers des aventures nommées RP !

A très bientôt !
Four seasons
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Nouveaux lieux, nouveaux clans et nouvelles espèces. A vous de vivre ... Ou de survivre !


 

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Le grand Dénouement [EVENT : TERMINE]
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Outa-Ranos
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Nachtgewalt
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Le Grand Dénouement
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Nachtgewalt était si obnubilé par sa course vers la vengeance qu'il en oublia que pour se débarrasser d'un bon adversaire est un adversaire mort.

En un sens, Kérès était donc un très mauvais adversaire.

Une douleur vive lui vrilla l'épaule, des vagues de douleur circulant dans sa peau et en sa chair. L'os craqua, accusant le coup, et les muscles se déchirèrent dans un abominable froissement.  Nacht tomba vers l'avant, foudroyé par la douleur, et entendit des sifflements tandis que de minces projectiles continuaient de passer autour de lui, l'un d'entre eux venant à nouveau l'écorcher le long du flanc, en une profonde estafilade. Mais la douleur à son épaule était bien plus grande, et lorsque Nacht heurta le sol avec un cri de douleur qu'il ne put retenir, il sentit tout son muscle se contracter devant la masse inconnue qui lui pénétrait la chair. Il se retrouva sur le flanc, et jeta un regard stupéfait vers sa plaie : un pic de la taille de deux griffes lui transperçait l'épaule, laissant se répandre le sang qui dégoulinait le long de son pelage et de ses quelques plumes. Nacht grinça des dents pour s'empêcher d'exprimer une nouvelle exclamation de douleur, puis il tourna la tête en direction des projectiles : Kérès le fixait, un sourire hésitant entre la moquerie et la douleur aux babines. Le démon noir resta quelques instants ahuris devant la situation, sa propre mortalité remise en jeu, puis il se contraignit à une froide analyse de la situation. C'était un réflexe qu'il avait acquis après avoir été torturé : cesser de ressentir, commencer à réagir.

Son introspection ne dura que quelques secondes : son épaule était cassée, et retirer le pic signifierait provoquer un dangereux saignement. Il pouvait se soigner, mais il ne lui restait que 3 vœux, et il ne voulait pas les gâcher - pour le moment. En agitant la patte droite, il s'aperçut qu'il pouvait encore se déplacer, mais très lentement, probablement en boitant. Il s'aperçut qu'il était débordant de haine et de fureur.

Il s'aperçut qu'il avait envie de tuer.

Nachtgewalt était un loup froidement logique, mais excessivement rancunier et arrogant. C'est pourquoi, quand il se releva, son regard lunaire était planté dans celui de Kérès, empli d'une cruelle démence. Les ombres autour de lui commencèrent à se durcir, prêtes à se tordre à sa volonté tandis qu'il formulait un vœu. Il ne voulait pas gâcher un vœu pour se soigner, car il voulait l'utiliser pour empaler Kérès. Deux fois. Trois fois. Cent fois. De part en part. Oui...Quel spectacle ce serait ! Tout ce qu'il fallait, c'était juste formuler le vœu, et...

...L'envie de tuer disparut dans un frisson qui secoua Nachtgewalt en un étrange hoquet. Il tituba, son emprise sur son pouvoir diminuant brutalement. Le noiraud baissa les yeux et observa son reflet difforme, plus vraiment lupin, dans la flaque de sang qui commençait à se former sur la neige au sol.

Ah. C'est vrai.

Maudit.

Nacht boita un peu et cela lui prodigua une intense souffrance. Il porta une de ses pattes sur sa plaie, tandis que Viehrs arrivait à sa hauteur, obéissant à son injonction précédente. L'albinos lui accorda un regard insolent, et lâcha alors :

-Allons, allons, mon cher Nacht, laisse moi t'assurer que tu serais fort mal avisé de nous lâcher maintenant.

Nacht lui jeta un regard noir, puis l'ignora pour reporter son attention sur Kérès. Il eut alors un sourire infiniment moqueur et méprisant, cet habituel sourire trop large pour être normal, et d'un voeu il fit disparaitre le pic et permit à la plaie de se refermer. Cela était certes miraculeux en extérieur, mais la plaie n'était pas vraiment guérie : elle était juste suturée, l'os restant fracturé et le muscle sévèrement atteint. Mais ça empêcherait à l'hémorragie de se former, tout en clouant le bec du stupide printanier.
Qui ne perdait toujours rien pour attendre.

"NuitsTernes..." commanda Nachtgewalt par la pensée, sa mauvaise humeur se répercutant dans les crânes de ses partisans. "Le premier qui me tuera Kérès, le printanier brun, me verra remplir ma part du marché à son encontre sans autre vis-à-vis. Faites le souffrir."

Il reporta enfin son attention sur Viehrs, et essaya de ne pas trop boiter, ignorant la douleur. Ce n'était pas la première fois qu'il souffrait, ce ne serait pas la dernière. Mais il détestait ça.

-Vous lâcher ? Moi ? rétorqua -t-il avec un gloussement un poil forcé. Allons, Gauner. De nous deux, ce n'est pas moi le lâcheur...

Il lui offrit un sourire narquois, se désintéressant complètement de Kérès pour reprendre sa route, frôlant le corps de Viehrs au passage avec une certaine nonchalance. Mais quelqu'un d'autre se dressait sur son chemin entre l'antre des LibresLunes et sa vengeance.

Une louve trahie.

-Cela faisait longtemps, Nachtgewalt...lâcha Seira d'une voix fébrile d'une rage immense. Ses yeux étincelaient de fureur, et tous ses muscles semblaient tendus à l'extrême sous son pelage coloré, brûlé par endroit par l'attaque de Nacht.

Ce dernier eut une moue de satisfaction devant les plaies encore fumantes de l'alpha printanière, mais ne put retenir dans son regard lunaire l'agacement et l'impatience transparaitre. Entre temps, une nouvelle protagoniste vint se placer aux côtés de la louve : une printanière aux marquages arachnéens qui évoquèrent une ancienne rencontre sans importance à Nacht. Il n'oubliait jamais un visage : c'était Herrade.

Mais c'était surtout une gêne.

-Hors de mon chemin, erbärmliche Königin...dit-il sèchement, sa voix dénuée de son habituel ton doucereux au profit d'une froideur qui n'avait d'égale que sa moquerie, ignorant complètement Herrade.

Seira n'écouta pas, et continua :

-Tu veux passer ? Soit. L’avenir de cette meute ne m’importe guère. Après tout, ils n’ont jamais rien fait pour aider le printemps à se reconstruire. Cependant… Si tu veux passer, donne-moi la vie de Vierhs.

Ses mots cinglèrent comme un glas. Nachtgewalt eut un gloussement méprisant et jeta un bref regard à son voisin. Il n'avait pas de temps à perdre avec de telles bêtises. Plus le temps passait, plus le jour se rapprochait, et plus il risquait de voir un de ses ennemis bondir sur lui à nouveau, profitant de sa blessure. Pourquoi avait-il fallu que Viehrs mêle sa petite vie privée à ses affaires ?

- Notre dernière rencontre ne t'a pas servie de leçon ? Tes petites histoires de vengeance ne m'intéressent guère, Seira, surtout venant d'une pathétique gamine comme toi ! finit par répliquer Nacht avec un gloussement, retrouvant son habituelle attitude narquoise. Personne ne passe de marchés avec moi sans que MOI j'en établisse les termes. Et ton marché est nettement moins intéressant que celui que mon cher Gauner et moi avons passé...

Les deux miroirs qui lui servaient d'yeux captèrent un éclat des flammes quand il conclut avec son plus grand sourire :

-Alors, ne m'adresse plus jamais la parole si tu n'as rien de plus intéressant à dire, meine Freundin.

D'un mouvement vif, il attrapa l'une des dagues de Viehrs et il l'envoya violemment sur Seira, bien que son mouvement soit brisé à moitié de son mouvement par la douleur à son épaule qui le frappa violemment. Retenant un sifflement de douleur, Nacht n'attendit pas que son coup porte ses fruits ou non : il attrapa Viehrs d'une patte, et dans un écran de ténèbres, il disparut...

...Pour réapparaître une vingtaine de mètres plus loin, devant l'antre des LibresLunes, avec l'insolent albinos à ses côtés. Ce déplacement n'avait pris qu'une fraction de seconde

Mais il ne lui restait que 2 vœux. Il ne pouvait donc plus se battre s'il souhaitait conserver une solution de replis.

Et une silhouette blanche familière l'avait suivie...


*^*



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Outa-Ranos
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Damoclès
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Le Grand Dénouement
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Bon. Visiblement, Damoclès avait un peu sous-estimé son état. Comment expliquer que ce maudit Gâuneur ait pu filer, sinon ?? En temps normal, jamais elle ne l'aurait laissé s'esquiver, mais la douleur dans son dos, plus vive que jamais, l'avait clairement arrêtée dans son mouvement, tandis qu'elle s'apprêtait à appréhender le cinglé. S'effondrant à demi sur le sol, grognant de douleur, la solitaire voyait des papillons noirs danser dans son champ de vision, ce qui était plutôt mauvais signe. La silhouette blanche, se fondant dans le paysage neigeux, s'éloignait inexorablement d'elle... Mais qu'importe, il pouvait bien fuir, elle le rattraperait. Ses forces physiques décroissaient, bien, sa colère en revanche était effroyable. Être ainsi snobée, traitée comme une moins que rien... Elle savait de quoi était capable son adversaire, mais rien à faire, à chaque fois ça l'énervait un peu plus. Et là, pour être énervée, elle l'était pour de bon.

Grimaçante, la grande louve redressa la tête, des mèches rouges collées à son front en sueur malgré la température encore hivernale. Il était temps de se remettre en mouvement, elle s'était reposée assez longtemps. Avec un grondement de rage, elle s'élança dans le sillage de sa cible, sa respiration hachée suivant le rythme de sa démarche rapide et dégingandée.

Heureusement pour elle, le blanc s'était arrêté, et oh surprise ! Juste à côté de son compère le noir... Les yeux fous, Damoclès esquissa un large sourire de contentement. C'était presque un cadeau, ils étaient là, devant elle, lui tournant le dos, palabrant avec d'autres... Pas à pas, la neutre s'avança, puis hésita légèrement. Par qui commencer ? Ravaler la façade de Gâuneur ? Il serait bien capable de fuir à nouveau, ce sale lâche... Mais pourquoi pas s'attaquer directement au corbeau ? Après tout, ça pousserait peut-être le yang au combat...

La discussion s'envenimait, poussant la rouge à agir rapidement. Au moment où le maître du mal lançait son couteau, chance ou signe du destin, Damoclès arrivait derrière lui, mais fut déséquilibrée dans son élan, et ne put que tendre la patte vers cette queue si sombre...

...Pour se retrouver l'instant d'après, déroutée, en une place bien différente. Le décor avait changé, mais les protagonistes étaient toujours là, et après tout c'est ce qu'elle voulait, non ? A présent plus rien ni personne ne la retenait, ne pourrait s'interposer dans son combat et brider sa haine. Il était temps que celle-ci se déverse... Comme attirée par cette idée, toue la force de sa colère vint se glisser dans le corps de Damoclès, boostant son adrénaline telle une vague salvatrice qui la réchauffa toute entière. Elle était prête pour ce qui serait certainement son dernier assaut - pour la nuit ou pour l'éternité, qui sait ? Elle s'en moquait éperdument, il lui fallait juste donner toute sa force dans cette attaque pour empêcher le noir de nuire à la meute de Laïka.

Elle se trouvait juste derrière Nachtgewalt ; elle n'aurait aucun élan, mais il lui fallait réagir avant qu'il ne la remarque. Elle lui accorda un pas, se ramassa sur elle-même, puis bondit : qu'elle lui lacère le dos, lui attrape la nuque entre ses crocs, déchire son épaule blessée, qu'importe, mais elle devait le ralentir, le temps que d'autres arrivent.

C'est dans cette optique que Damoclès se jeta de tout son poids sur le corbeau, un sourire diabolique aux babines, les yeux brillants de rage. Et le blanc, on verrait plus tard, si elle était encore de ce monde pour lui coller une beigne...
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Outa-Ranos
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Viehrs
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Viehrs ft. ALL ♥️

CHAOS ORGANISÉ & TRAGÉDIE CLASSIQUE

CHAOS ORGANISÉ & TRAGÉDIE CLASSIQUE


La souffrance d'autrui ne touchait pas Viehrs, à moins qu'il y voit son intérêt. Or, dans le cas présent, l'état bien mal en point de Nachtgewalt provoqua chez lui un frisson qui hérissa son pelage. Le loup noir était couvert de plaies, certaines sérieuses qui auraient pu le vider de son sang, qui poissait partiellement son pelage. Pourtant, le corbeau ne semblait pas prêt à abandonner, ce qui rassura quelque peu le fallacieux albinos. Viehrs adressa un petit sourire narquois à Nachtgewalt, n'ayant pas le temps de répondre à la remarque amère du corbeau, son attention attirée vers la lourde aura de rage et de danger que projetait la petite reine du printemps. Celle-ci, aussi tenace que la tempête de neige qui tombait sur le champ de bataille, s'était de nouveau mise en travers du chemin du chef des NuitsTernes et du traître du printemps. L'albinos posa ses iris rouges sur le visage larmoyant et irrité de Seira, et sentit malgré-lui son coeur se serrer quelque peu, comme s'il avait manqué un battement. Il aurait été erroné de penser que Viehrs n'avait aucune considération pour la reine du printemps, aux côtés de laquelle il avait prit un certain goût au pouvoir et à la tranquillité. Il n'avait pas de sentiments à son égard, mais elle avait été son "amie" la plus proche. Surtout, il voyait dans sa haine les portes du printemps se refermer devant lui et cela l'impactait bien plus qu'il ne voulait bien le laisser paraître. Il se força à sceller tout ses sentiments à l'égard de son clan et enfouit au fond de lui l'image de Seira, déchirée par sa trahison.
Son air se teinta d'une certaine gravité lorsque la louve blonde, les crocs dévoilés et prête à l'assaut, proposa sans gêne au corbeau d'échanger son libre passage contre la vie de l'hermaphrodite.

Il fit mine d'être estomaqué par une telle proposition, bien qu'il paraisse logique d'en arriver à de telles extrêmes. Mais Viehrs n'était pas prêt à mourir et surtout pas si futilement. Enfin, à cet instant, il était déjà persuadé de n'avoir rien à craindre. Croyait-il en les promesses de Nacht ? Lui faisait-il véritablement confiance ? En de telles circonstances, il n'avait pas le temps de discuter sa loyauté.

L'hermaphrodite, avec la plus grande nonchalance, laissa le corbeau et la reine s'invectiver mutuellement et se disputer à son propos. Il n'était pas très dur de voir à quel point il appréciait qu'on s'intéresse ainsi à sa personne, même si  l'on discutait de sa potentielle mort. Aux côtés de Seira, une jeune louve au pelage gris parsemé de motifs noirs en forme d'araignées et à la chevelure blanche retenue en arrière par des sortes de dreadlocks, se tenait prête à défendre l'Alpha du printemps. Viehrs ne la connaissait que de vue et de par les rumeurs : ce qu'il savait surtout, c'est qu'elle était le nouveau bourreau du printemps. L'albinos croisa le regard de la jeune louve, qui devait écouter aussi les palabres de Nachtgewalt et de Seira, lui adressant malgré la situation un beau sourire amical. Après tout, même en temps de guerre, il ne perdait pas ses manières !

Viehrs, qui suivait la conversation avec flegme et envie de fuir le combat, sursauta presque en sentant les mâchoires du mâle noir frôler ses flancs pour s'emparer sans vergogne d'un des poignards de son harnais. Le printanier n'empêcha pas le corbeau de saisir la lame noire pour attaquer Seira.....Cependant, il se rendit vite compte qu'il n'était pas un lanceur de couteaux aguerri. La souffrance avait dû bloquer le ténébreux loup noir, car la lame quitta à peine sa gueule pour s'écraser lourdement dans la neige, sans même effleurer sa cible. Viehrs lança à Nachtgewalt un regard incrédule, dissimulant mal son amusement. Heureusement pour lui, l'albinos à la langue pendue se retint toute remarque acide et se contenta de faire un mouvement désespéré pour récupérer sa lame ( à laquelle il tenait profondément), avant que le corbeau ne les fasse disparaître pour les téléporter directement devant l'antre des LibreLunes qu'ils s'évertuaient à rejoindre depuis un moment. Avant de disparaître, il lança un dernier regard à Seira, dessina une petite révérence puis s'exclamant en gloussant avec insolence :

« Navrée, mon illustre reine, ce n'est pas aujourd'hui que tu feras couler mon sang. »


Parce qu'il était mal habitué ( et mal adapté) à toute forme de magie, la téléportation le fit tituber quelque peu et il sentit ses plaies s'élargir quand il voulut s'ébrouer. Ses crocs étaient si serrés entre eux qu'il les entendait produire un son insupportable, entre le cliquetis nerveux et le grincement strident.
L'antre se dessinait désormais devant eux. Leur but n'était plus très loin et ils pourraient alors accomplir leur dessein. Viehrs poussa un soupir, pensant que la fin de toute cette mascarade se rapprochait enfin. Se détachant de Nachtgewalt, contre lequel il s'était "accidentellement" appuyé, l'albinos fit un pas vers l'antre qu'ils devaient réduire à néant. Son pragmatisme reprenant le dessus, il murmura, plus pour lui même que pour Nachtgewalt :

« Il nous faut agir plus vite que cela...»

Cependant, lui et Nachtgewalt n'étaient pas seuls. En se retournant vers l'ancien Librelune déchu, Viehrs vit avec surprise qu'ils avaient été suivis, d'une part par Asha. L'hermaphrodite s'attarda longuement sur la louve au chapeau rouge qu'il dévisagea en silence; deux fantômes se faisant face. La louve blanche, plus frêle que lui encore, était la seule Librelune qui aurait pu encore leur barrer la route. Du moins, c'est ce qu'il se dit jusqu'à ce qu'il aperçoive, derrière Nachtgewalt, la crinière rubescente de Damoclès qui semblait sortie de nulle part. Par un miracle ou un coup de la malédiction, au choix, la louve beige avait réussit elle aussi à se téléporter avec eux et se tenait tapie derrière le corbeau, prête à lui faire la peau. Viehrs se croyait enfin débarrassé d'elle ! Sa ténacité n'était plus amusante, désormais, elle était d'une ampleur à glacer le sang du printanier. Il étouffa un grondement, ses babines pâles partiellement retroussées.

Viehrs voyait qu'elle ne s'intéressait pas à lui. Cela aurait dû le soulager. Il n'en fut rien. Si elle ne s'intéressait pas à lui, c'est parce qu'elle désirait attaquer Nachtgewalt, et cela n'arrangeait pas plus l'albinos. De fait, le puissant loup n'était plus complètement en mesure de se battre à nouveau. Or, Viehrs n'était pas vraiment plus en état de se battre ( du moins, de son point de vue à lui.). Il lui fallait trouver une solution, et vite !

Son attention se porta de nouveau sur Asha et son regard s'assombrit. Il avait trouvé sa solution. Viehrs s'approcha d'elle rapidement, avec un sourire mielleux et jovial. Les iris incandescents de l'hermaphrodite cherchèrent ceux de la louve derrière son voile protecteur. Sans préambule ni salutations, Viehrs heurta son corps avec brutalité contre celui de la fragile louve et la bouscula "accidentellement" en direction de Damoclès. Tout se passa très vite, ne laissant pas l'opportunité ni à la louve beige ni à la louve blanche de contester. Le fourbe albinos poussa la Librelune en travers du chemin de Damoclès, afin que l'attaque de cette dernière ne retombe sur le bouclier de chair que formait désormais la pauvre Asha.


« Essaierai-tu de dire que nous...Tu..» Le loup albinos et la louve blanche se dévisagent, trop mesurés et trop maniérés l'un et l'autre pour laisser l'ampleur de leur choc se dévoiler au grand jour, mais ne parvenant tout de même pas à masquer complètement leur désarroi. Chacun observe l'autre. La louve avec une froideur noble. Le loup avec une arrogance de monarque. Miroir d'un spectre pour un autre, la révélation les rapprochait et ouvrait les portes de leur monde personnel sans considérer leurs consentements respectifs.

Viehrs n'ignorait pas la relation proche de Nachtgewalt avec son ancienne élève. Malheureusement, dans la situation présente cela l'indifférait totalement. A ses yeux égoïstes, la louve pouvait bien prendre une ou deux égratignures à leur place et en profiter pour ne plus bloquer leur "mission" par sa présence. Malgré-lui, il jeta tout de même un petit regard en arrière, comme par regret ou inquiétude alors qu'il avait lui même provoqué cela. La raison de ce geste resta inconnue à lui-même. Posant sur Nachtgewalt, à la fois dramatique et enthousiaste, il lui lança avec une ironie suave :


« A toi l'honneur, mon cher Nacht. »



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Damoclès
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Sam 31 Mar 2018 - 9:19

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Le Grand Dénouement
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Une fois de plus, rien ne se déroula selon son plan - primitif, certes, mais un plan tout de même ! Tout alla très vite, et avec le recul, Damoclès se maudit de ne pas avoir bien évalué la scène avant de foncer dans le tas, comme d'habitude.

Tandis qu'elle bondissait, une silhouette blanche entrava sa route, et si elle crut d'abord qu'il s'agissait de Gâuneur - ce qui ne changerait rien à sa satisfaction - elle réalisa rapidement, malgré sa colère, que quelque chose clochait. Le poil était pur, pas encore abîmé, les cheveux libres et non nattés, et puis cet immense chapeau... Quelqu'un d'autre se trouvait avec eux, une louve aussi blanche que la lune, et la neutre ne l'avait d'abord soit pas remarquée, soit confondue avec le soldat du mal.

Cette révélation tardive et rapide ne changeait rien à la donne, elle avait déjà sauté, et l'impact serait inévitable. Dépitée, la solitaire savait également que ça permettrait au corbeau de filer. Maudit serviteur du démon, fourbe, lâche et vicieux... Pourvu que quelqu'un lui fasse ardemment payer tous ses crimes et son caractère de diable. Pour elle, le dernier acte venait de se jouer, mais elle n'entendait pas quitter la scène sur un échec.

L'impact fut brutal, malgré la courte distance la rouge avait mis toute sa force dans son saut, et elle sentit ses mâchoires s'entrechoquer lorsque sa tête rencontra celle de la louve blanche. Elle perdit le lien avec le décor lorsque l'immense couvre-chef et les longues mèches blanches lui obstruèrent la vue, mais il lui en faudrait plus pour s'arrêter là. L'obstacle avait beau avoir intercepté son coup, il lui restait de l'élan pour espérer atteindre le noir en profitant de leur renverse.

S'il y a une chose dont Damoclès était fière, c'était la longueur de ses pattes. Ce fut son dernier mouvement, sa dernière tentative, lorsqu'elle glissa son antérieur devant l'infortunée bouclier de Narrht comme si elle voulait l'enserrer contre elle. Mais elle alla chercher bien plus loin, jusqu'au jarret du noir qu'elle entama férocement en profitant de leur chute. Elle sentit du liquide perler sur son membre et sourit de satisfaction. Un impact moindre que ce dont elle avait rêvé, mais un impact quand même.

Elle avait l'impression que tout s'était déroulé au ralenti, mais le retour à la réalité fut prompt et tout aussi rude que leur rencontre. Damoclès roula presque sur la louve blanche, s'écroulant dans la neige un peu plus loin. Un tremblement convulsif agitait ses pattes, et elle sentait bien que se relever serait impossible cette fois-ci. Les mâchoires serrées, elle ne pouvait qu'assister de loin aux mouvements des deux silhouettes tant haïes. Tout devenait flou autour d'elle, aussi la neutre ne chercha pas à comprendre ce qui se passait. Elle était épuisée, et ne souhaitait plus que dormir pour reprendre des forces, laissant la neige parsemer de blanc son corps, son flanc devenu aussi rouge que ses cheveux. Fermant à demi les paupières, elle hasarda, au cas où la blanche serait encore dans les parages :
« Désolée pour... ce coup bas. 'Faut les... les rattraper avant que... Allez-y... Foncez ! »

Elle n'avait plus la force de parler, mais l'intention était claire - elle l'espérait du moins. Hors de question qu'on s'apitoie sur elle tant que les deux zigotos seraient encore libres de leurs mouvements, la priorité était de les arrêter. De son côté, elle ferait un effort pour survivre jusqu'à la fin... Si c'était possible.
(c) Damoclès
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Kuma
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Sam 31 Mar 2018 - 9:55



 
Une nouvelle guerre...

 
 
« Né lors de la guerre, mourrai-je pendant celle-ci ? Suis-je vraiment voué à ne connaître que des fins tragiques ? »

 
~ Un peu plus tôt ce jour-là. ~

Ce jour-là, Oropher qui savait que la guerre allait éclater, avait été très clair. "Kuma, ce soir il y aura une guerre, je connais les circonstances de ton existence et le pacifisme dont tu fais preuve, mais ce soir nous n'aurons pas le choix... J'irai avec Shaman dans la mêlée, nos vies s'essoufflent et nous devons protéger la jeune génération. Restes dans notre lieu sacré et assures toi que personne n'y pénètre." Le blanc n'était pas dupe. Son maître lui demandait de garder la maison comme on le demanderait à un chien de garde et c'est ce qu'il ferait ce soir-là. Cependant, le loup blanc savait que son intention était de le préserver de l'atrocité de la guerre, de lui éviter de voir ses amis mourir comme il avait vu sa mère mourir au creux de ses petites pattes de louveteau.

Kuma comptait bien obéir aux ordres, personne ne pourrait passer à l'intérieur tant qu'il serait en vie, personne.

~ Puis, le soir venu, la guerre éclata... ~

Le LibreLune blanc attendait, il attendait le moment où viendrait son heure. Oh bien sûr, il n'attendait pas son heure pour mourir, mais bien pour agir et entrer en jeu ! De là où il était, il avait une vue dégagée sur ce qui se passait en bas. Il voyait des LibresLunes, des NuitsTernes, des Automnaux, des Hivernaux et même des printaniers ! Les Alphas de ces clans s'étant déplacés en personne pour traquer les traîtres de leurs rangs. Il réussit aussi à distinguer tout prêt de son amie Asha, l'immense Quetzalcoat qu'il avait eu le plaisir de rencontrer. Kuma esquissa un sourire en voyant que son amie ne risquerait pas trop sa vie en ayant un pareil garde du corps.

Étonnamment, le loup à l'âme d'ours n'aperçut aucun estival, du moins pas qu'il connaisse. Peut-être n'avaient-ils aucun traître parmi eux ? Quoi qu'il en soit, ils seraient visiblement les seuls épargnés par cette guerre...

Kuma continuait d'observer ce qui arrivait sous ses yeux, il réussi tant bien que mal à distinguer son apprentie : Laïka. Elle n'était pas en très bonne posture visiblement, mais elle n'était pas seule puisqu'une louve au cheveux rouges était à ses côtés. Les deux jeunes louves s'attaquaient directement à Nachtgewalt, ce sale corbeau, qui leur rendait les coups accompagné de ses subordonnés ! Le coeur de l'ours fit un bond dans sa poitrine lorsqu'il vit sa petite protégée à terre. S'en était trop pour lui, il ne pouvait plus rester à rien faire ! Apercevoir le corbeau s'approcher de plus en plus de l'antre le fit prendre la décision finale de descendre l'accueillir comme il se doit !

Jamais l'ascenseur de pierre ne lui avait parut si lent... Mais l'ours blanc ne pouvait rien faire pour accélérer l'engin. Il décida donc d'en profiter pour revêtir sa forme d'ours, bien qu'il n'avait pas souhaité cette guerre et que son être tout entier luttait pour que cet ours ne sorte pas de lui, il n'avait pas le choix. Cette transformation était si lente elle aussi ! Et si douloureuse... Tous les os qui composaient son corps se brisèrent pour s'allonger et se reformer en quelques secondes, mais cela était insoutenable, personne ne pourrait apprécier un tel calvaire.

Lorsque la vue du loup à présent devenu ours redevint plus nette, il était enfin arrivé à sa destination. Nachtegewalt et un de ses sbires étaient présents, suivi de la belle Asha. La demoiselle aux cheveux rouges n'était pas bien loin non plus, bien qu'en mauvaise posture. L'ours se planta derrière les deux NuitsTernes, se dressant sur toute sa hauteur.

" Tiens donc ! Comme on se retrouve monsieur corbeau... "

Il ne laissa pas le temps aux intrus de dire quoi que ce soit et se jeta sur eux, visant en priorité le donneur d'ordre : Nachtgewalt. Ce dernier n'était pas en bon état, il ne serait donc pas difficile de l'atteindre, cependant Kuma ne souhaitait pas le tuer, il devrait être jugé pour ces crimes et en assumer les conséquences.
- Adrenalean 2016 / edit Michouille 2017

 
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Outa-Ranos
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Seira
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Sam 31 Mar 2018 - 10:35


    Elle ne resta seule face à Nachtgewalt que quelque instant, le temps pour son bras armé de venir se mettre en garde à ses côtés. La présence d’Herrade la rassura bien plus que ne le laissait paraitre son masque haineux, car si le corbeau avait l’intention d’agir alors qu’elle n’aurait pas fini de charger son sort grâce à Herrade elle pourrait gagner ses quelques secondes précieuses qui lui restait. Cependant, les plumes du corbeau s’ébouriffèrent et le charognard croassa un turent d’injure. Comme prévu, il ne voudrait pas donner son petit rat de compagnie, mais chaque insulte étoffait encore d’avantage son poil hérissé par la foudre.

    Quand Nachtgewalt saisit un poignard au baudrier, le lança avec conviction en leurs directions, mais que ce dernier se planta mollement dans la neige, Seira releva lentement vers eut un regard enhardie par la conviction de la puissance qui l’habitait autant que la faiblesse qui faisait trembler les membres du monstre. Un sourire mauvais étira ses babines.

    - On dirait que tu es à bout de force, Nachtgewalt.

    Le corbeau saisit Vierhs sous le bras et l’entraina dans un nuage de fumée noire. Seira détailla le visage souriant du traitre dont les paroles moqueuses vinrent siffler à ses oreilles tel des brindilles qui ravivait la raison de sa colère. Quand ils eurent disparu, l’alpha du printemps chercha en tous sens où ses ennemis avaient bien put apparaitre. Elle les trouva, comme elle le pensait, derrière elle non loin de l’entrée de la tanière des LibreLune. Son bouclier d’électricité barrait sa fourrure d’une multitude de petit éclair qui s’entrechoquait entre ses poils, il était prêt. Tournant son regard assuré vers Herrade, elle déclara d’une voix ferme :

    - Herrade, applique la sentence du bourreau sur Vierhs. Il est coupable de trahison et doit être châtié.

    Tel était les règles du printemps. Tout traitre à la saison connaitrait la mort. Vierhs le savait, après tout elle avait réécrit ses règles en sa compagnie. Les deux louves s’élancèrent à la suite des fourbes sans prendre garde que, derrière elle, Kérès auraient surement eux plus besoin d’elles qu’elles ne l’auraient crus. Cependant, la rage prenait possession des petites pattes de Seira qui se rua vers le petit groupe boiteux qui avaient été ralenti. Par qui ? Par quoi ? Cela n’avait pas d’importance. Seule sa cible en avait. La blonde fixait l’albinos du regard, mais elle devait se rendre à l’évidence que si elle le touchait, elle perdrait tout ce temps qu’elle avait gagné pour charger son pouvoir et qu’elle risquait, en prime, de toucher sa partenaire. Alors, telle une flèche, elle fonça vers le corbeau malgré cette crainte soudainement réanimé qui lui parcourait les entrailles.

    - Fait attention à Vierhs. – Glissa Seira à l’oreille du bourreau, alors qu’elles arrivaient à proximité. – Il a la capacité d’annuler ton pouvoir.

    Seira bondit par-dessus la jeune louve aux cheveux rouges, crocs en avant, droit sur l’échine de ce qui était jadis un loup. Le choc fut rude et eut au moins le prestige de faire reculer Nachtgewalt quelques centimètre, de quoi pour Seira de posé son regard étonner sur le gardien de la porte des LibreLune : Un immense ours bariolé de marques noires.

    Sans attendre, l'alpha s'éclipsa de la route de l'ursidé qui, contrairement à elles, étaient frais et disponible pour le combat. Maintenant qu'elle avait perdu son bouclier contre les poils sombre du monstre, qu'un regard en arrière lui confirma qu'il aurait d'autre préoccupation qu'elle, la blonde se rua vers le traitre auquel elle se jura de retiré la vie.

    Cependant, malgré la colère qui faisait palpité le sang dans ses veines, la douleur revenait et malmenait les flancs de la meneuse là où les griffes enflammer avait tracer de profond sillons de chair brûler. Elle sera les dents, mais ne put s’empêcher de ralentir imperceptiblement. Sur son chemin, elle retrouva la louve aux cheveux carmins auquel elle adressa un regard reconnaissant malgré la haine qui lui tordait le visage.

    - Le printemps te remercie.

    Mais Vierhs n'était qu'à quelques mètres et elle ne pouvait pas le laisser filé.


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Outa-Ranos
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Sam 31 Mar 2018 - 11:17


❧ Ceux qui désirent la guerre


Concentré sur l’action du combat, il ne prêta attention à l’alpha que quand elle fut à distance de l’attaquer. Il pivota violemment vers elle, et n’eut pas le temps d’esquiver cette parade. Ses crocs s’enfoncèrent dans sa chair déjà labourée de cicatrices, arrachant des pans de son cuir et de sa fourrure immaculée sur leur passage.
Les babines de l’aveugle s’entrouvrirent légèrement en un gémissement contenu tandis que son rachis dans une torsion improbable envoyait valser la silhouette de l’Alpha quelques pas plus loin.

-Reste en dehors de tout ça hivernale. Ou je ne suis pas garant de la sécurité de ton engeance.

Ses paroles teintées de rage ne reflétaient absolument pas ses projets, toutefois il savait que jouer sur l’instinct maternel de l’officielle pouvait se révéler utile pour se sortir de cette lutte indésirée. Il ne comptait guère s’attaquer à quelque lupin innocent. Seuls l’intéressaient les LibreLunes. Il esquissa un pas déterminé vers la silhouette de l’Alpha expectorant un grognement inquiétant pour l’intimider et l’éloigner.

-Ne me force pas à mettre mes menaces à exécution. Cela me dérangerait beaucoup.

Le grondement dans sa gorge se fit plus imposant.
La neige envahit sa large blessure de laquelle un large pan de chair pendait tristement. La vive douleur qui l’envahit après coup le fit tituber tandis qu’il tentait de ne rien laisser paraître, malgré la vibration nerveuse et crispée de sa voix.

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Faïryna
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Sam 31 Mar 2018 - 13:06

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L'Alpha hivernale sembla prendre en considération mes conseils, et il me parut qu'elle m'accorda ainsi un peu de sa confiance. J'appréciai ce premier fait et encore plus sa capacité à agir en fonction de ses responsabilités de mère et de cheffe de Clan. Je sentais comment il devait lui être difficile de laisser la sûreté de son fils aux mains enneigées d'un buisson et d'une tempête. Et je comprenais qu'elle ne pouvait pas laisser ses fidèles guerriers sans meneuse. J'aurais voulu apporter mon aide en transportant moi-même le petit vers son camp pour qu'elle reste ici à remplir son rôle de leader. Mais ma présence est aussi requise, d'autant plus que je ne connais pas l'emplacement de leur chez-eux.
J’acquiesçai docilement à ses paroles qui étaient en écho à mes pensées. Une pointe d'admiration pour elle jaillit dans mon for intérieur. Quelque chose me disait que c'était une bonne Alpha. A vrai dire, j'avais entendu des petits ragots sur elle et son compagnon, et ils ne semblaient parfois pas très appréciés du fait que ce dernier soit du coup anciennement un solitaire. Je n'avais pas réellement d'avis sur la question à vrai dire, car pour moi être un bon Alpha ne signifie pas qu'il faut absolument avoir le sang de son Clan dans les veines, tant qu'on fait tout pour lui.

- On dirait bien que celui là n'a rien à faire... Allons donc lui apprendre les bonnes manières, si vous le voulez bien.

Je la regardai, éberluée, sortant violemment de mes pensées, cherchant de quel Nuit-terne elle peut bien parler. Elle ne me laissa pas plus de temps pour analyser la situation qu'elle fonça vers un loup... un loup... au masque violet ? Attend.
Je clignai frénétiquement des yeux pour affiner ma vision. Oui.

- Non ! , lâchai-je dans un souffle angoissé qui venait du fond de mes entrailles, dans l'espoir de la retenir. Mais il était trop tard pour ça, la louve hivernale était déjà lancée dans son élan, et trop loin pour qu'elle m'entende.

Je partis à sa poursuite, voulant empêcher ce que je redoutais qu'il arrive sur ce champ de bataille depuis que j'ai deviné l'identité d'un des Nuit-ternes. L'adrénaline causée par mon anxiété me poussa un peu plus fort. Je ne pense pas avoir déjà couru aussi vite dans ma vie. Et pourtant, tout me semblait aller lentement, au ralenti, impitoyablement. Et je voyais les crocs de la louve noire s'approcher de plus en plus du flanc du Heldspieler. NON !!
Du sang gicla tandis que mes yeux s'écarquillaient d'horreur. Le mâle blanc sembla lancer quelques paroles que je ne pouvais entendre à cause du vacarme qui nous encerclait de toutes parts. Ou plutôt des quelques bribes que j'avais attrapée au vol, il semblait parler d'attaquer le fils de l'Alpha. Il paraissait mal en point. Mon estomac et ma gorge se serrèrent violemment.
Comme par hasard, le temps sembla reprendre son cours normal à partir du moment où la blessure avait été infligée, et d'un bond magistral je sautai et me plaçai avec détermination entre les deux canidés d'une habile glissade dans la neige, les cheveux volant de toute part, les larmes aux yeux à cause du vent froid et claquant de ma course et la respiration sifflante et haletante. Un vicieux point de côté me pliait et me forçait à m'appuyer plus fort sur mes pattes du côté droit que du côté gauche.
Les yeux agrandis par l'angoisse, je fixais Glycenne, secouant ma tête de droite à gauche d'un mouvement discret pour dire « Pitié, pas lui, ne fais pas ça. » Le coin de mes babines tremblait légèrement, j'étais tendue et mon pelage était gonflé et hérissé, les oreilles baissées dans une attitude de supplique. Une expression proche de la douleur planait sur mon visage.

- Non ! Ne vous battez pas ! , soufflai-je d'une voix affaiblie par mon manque de souffle. Je repris ma respiration, plus calme bien que crispée et déglutis pour m'humidifier la gorge afin de pouvoir mieux communiquer par la voix orale.

Je me tus le temps de tranquilliser mon rythme respiratoire. J'avalai ma salive et repris plus posément, la voix pleine d'une volonté flamboyante :

- Je jure sur mon honneur d'automnale qu'il ne touchera pas un poil de ton fils, chère Alpha hivernale. Je m'en assurerai. Ma voix s'était un peu brisée sur le titre honorifique de la louve, et mes yeux embués avaient tout ce qui avait de suppliant. Je la fixai encore quelques instants avant de me tourner vers le mâle. Je ne pris même pas la peine de réfléchir à mes actes que je déposai doucement ma joue sur son poitrail, soupirant. La chaleur qui en émanait me faisait énormément de bien, comme pour me rassurer de le sentir encore vivant.

A vrai dire je ne m'étais pas rendue compte de mon action, réfléchissant. Je ne connais pas les herbes médicinales de cette terre, et il n'y a malheureusement pas de feuilles mortes. Comment le guérir ? J'aurais volontiers donné tout mon sang pour qu'il ne souffre plus de ses blessures, qu'il aille mieux. Savoir qu'il subit des douleurs me fait mal comme si c'était moi qui les ressentait. Mon cœur se serrait et était peiné.
Et les mots interdits faillirent sortir de ma bouche. Ce fameux « Je t'aime » passionné que les amoureux se disent du bout des lèvres et du haut de leur coeur. Je réussis de justesse à les retenir, à les ravaler au fond de ma gorge, au fond de mes entrailles, au fond de mon cœur et de mon âme. Des larmes me vinrent aux yeux mais elles aussi je les ravalai.
Finalement, je me rendis compte dans quelle position j'étais. J'avais envie de rester plongée dans sa fourrure pour l'éternité. J'enfouis un peu plus mon visage dans ces doux poils longs.
Je dois m'écarter. Mais je ne peux pas. Je ne veux pas.
Une agréable chaleur m'emplissait doucement la poitrine, en contraste sans équivoque avec le chaos passionné d'autour.
Enfin, un sursaut m'ébranla et je m'écartai doucement, gênée, fuyant le regard de l'aveugle sous son masque mauve, tournant la tête sur le côté en fixant le sol immaculé.

- Désolée... je ne sais pas ce qui m'a pris de faire ça. , dis-je, la gorge serrée.

« Allez. Dis-le. Dis-lui ces deux mots. » me soufflait une voix à l'allure angélique. Non. Je ne lui dirai pas. Je n'ai pas le droit de lui dire. Plus maintenant qu'il est un des ennemis de Four-Seasons, et probablement de mon Clan.

- Je m'en vais aider les loups dont « le territoire chargé d'histoire » a été lamentablement saccagé par un groupe de destructeurs de paix. , lançai-je avec une pointe d'amertume tandis que je me redirigeai vers Glycenne, l'air assombri par une tristesse infinie, repensant à ses mots lors de notre première rencontre à l'Etang aux feuilles d'Automne. Je me rendis compte que j'étais blessée. Pourquoi étais-je blessée ? Je me sentais... trahie. Trahie dans la confiance que je lui avais accordée au fond de mon être. Et pourtant, alors que j'aurais dû le détester, le haïr de toute mon âme, rien que sa pensée fait bondir mon cœur secoué.

Je me préparai à parler à Glycenne, me donnant une allure aussi vaillante que je le pouvais malgré cette détresse au fond de mon regard.

- Allons aider les autres.
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Maelia
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ft.

La lune et les ténèbres




Le combat faisait rage au dessus d'elle, Maelia percevait parfaitement chaque son, chaque vibration qui résonnait bruyamment sur le sol recouvert de neige. La Louve crème se tenait dans l'antre des LibresLunes, elle avait préféré se tenir à l'écart des combats, ne pas gaspiller son énergie inutilement. Nachtgewalt devait avoir un plan, sans doute bien plus redoutable que la seule destruction des LibresLunes par combat contre ses soldats. Ainsi la servante de la lune voulait éviter tout combat inutile, son but n'était pas de massacrer chaque NuitTerne sur son passage, mais plutôt de les identifier, de comprendre les raisons qui les avaient poussé  à accepter le pacte du corbeau. Si la LibreLune engageait le combat ne pouvait garantir la survit de quiconque se mettrait en travers de l'idéal des serviteurs de la lune, lorsqu'elle combat, c'est pour la mort.

Ses sens déployés tout autour d'elle grâce à son pouvoir lui permettait de percevoir parfaitement le combat entre les disciples du corbeau et les LibresLunes, ainsi que les loups claniques qui s'étaient joints à eux. La louve crème perçut également la présence de son neveu Daeron, ainsi que l'alpha hivernal compagne d'Akasan qui semblaient heureusement s'en sortir sans trop de problème, ce qui apaisa légèrement son inquiétude. Les serviteurs de la lune avaient l'avantage, mais la vraie bataille ne faisait que commencer, Nachtgewalt devait avoir une dernière carte à jouer. Soudain les sens de Maelia se brouillèrent, et elle ne perçut plus aucun sons. Happé par les combats elle avait abusé de son pouvoir. La louve crème s'en voulu de s'être  si facilement laissée distraire, il lui fallait à présent rester sur les ses gardes afin de ne pas se laisser surprendre, jusqu'à ce que ses sens fonctionnent à nouveau.

Malheureusement, elle ne tarda pas à voir apparaître Le corbeau ainsi qu'un de ses disciples ainsi qu'une louve solitaire, les trois loups semblaient s'être littéralement téléportés devant l'antre. La solitaire ne tarda pas bondir sur le NuitTerne printanier qui usa d'une ruse des plus lâches, échangeant sa place avec celle d'Asha qui se tenait non loin. Maelia ne put retenir un grondement de rage, lorsque la solitaire percuta la louve blanche et ne se relava pas. Voilà ce qu'était l'armée des ténèbres, une bande de fourbes et de lâches. Puis se fut au tour de l'alpha de faire son apparition, elle semblait blessée mais surtout bien remontée contre le NuitTerne printanier. Kuma ne tarda pas à arriver à son tour, lui aussi avait été chargé de veiller sur l'antre et se tenir à l'écart des combats, mais comme sa forme d'ours le laissait  penser il en avait sûrement eu assez. La LibreLune décida qu'il était grand temps qu'elle fasse de même, elle aurait put elle aussi se changer en un animal plus puissant, mais cela lui aurait coûté un temps précieux dont elle ne disposait pas. Elle ne percevait toujours aucun son mais elle se doutait que de violents combats se poursuivaient à l'extérieur de l'antre. Le temps était venu d'agir, elle hésita brièvement, Seira bien que blessé paraissait encore capable de tenir tête au loup blanc, quant à Kuma il ne faisait aucun doute ses capacités à combattre, cependant Nachtgewalt était bien plus puissant que son maigre corps difforme pouvait le laisser penser. Aussi, elle décida de diriger son attaque vers la créature de la nuit. La louve crème senti l'excitation du combat la gagner peut à peu, le monde disparut soudainement, seul l'issue de combat importait.  Elle sorti furtivement de l'antre et bondit sur sa cible, bien que déstabilisée par le brouilllage de ses sens .

- Lean 2016
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Outa-Ranos
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Nacht











Asha

Le Grand
Dénouement








Asha était immobile au milieu du champs de bataille, sa fourrure blanche se confondant avec la neige au sol, et son chapeau rouge avec le sang des guerriers. C'était peut-être pour cette raison que tous l'ignoraient, ou parce qu'elle ne semblait représenter aucun danger, ce qui était vrai. Tout ce qu'elle savait faire, c'était prononcer de belles paroles.

Et ces belles paroles étaient inutiles face au démon qu'était devenu son mentor.

Le Monde Rouge se tordait autour de la belle dame blanche, excité par le sang versé. Des spectres noirs et blancs suivaient les combattants à la trace, tandis que leurs auras se mélangeaient en parfaite osmose, dans une ambiance écarlate. Des ronces noirs enlaçaient les amants ennemis, caressaient les familles brisées. Tout formait un tourbillon de rouge, de noir, et de blanc, qui convergeait en un point :

Vers Nachtgewalt.

Au regard du Monde Rouge, Nachtgewalt était un spectre noir doté de deux yeux d'une luminosité terrifiante, et pourtant d'un abîme aussi profond que la nuit. Les ombres nocturnes se mouvaient autour de lui en une danse macabre, confondue en son coeur avec une volée de corbeaux, ces oiseaux de mauvaise augure. Autour de Nacht, le Monde Rouge semblait vibrer, le rejeter, l'attirer à lui. Il n'était déjà plus qu'un spectre pour lui. Il n'était même plus vraiment un loup.
Perdue dans sa contemplation, Asha sentit son impuissance lentement muer en une sourde tristesse, qui ne transparaissait pas sur son visage voilé. Elle était belle, lorsque les lueurs du désarroi l'atteignaient, comme une fleur qu'on aurait privé de lumière, comme une rose qui perdrait ses pétales. L'absence de son habituel sourire froidement poli contrastait avec son éternelle allure aristocratique.
Asha s'attristait de voir ce que celui qui l'avait sauvé était devenu. Elle l'avait tant blamée de l'avoir abandonné, comme son oncle autrefois. Mais en un sens, elle comprenait son geste. Aurait-elle voulu continuer de vivre avec un monstre rongé par le chagrin et la haine ? Aurait-elle...

Une silhouette attira son attention. Un grand lion au pelage sombre - Non, ça c'était son apparence du Monde Rouge. C'était Daeron, avec son regard d'or liquide, sa chevelure d'argent brillant, son pelage de bronze rougi.  Il l'observait avec une ardeur puissante, qui détacha Asha de ses sombres pensées, l'attirant hors de ses propres abysses. Soudain, il  n'y avait plus que lui, il n'y avait plus qu'eux deux.

-Asha, vous n’imaginez pas à quel point je suis heureux de vous revoir, dit-il finalement, ayant gardé les yeux mi-clos quelques instants. Quand bien même le contexte est loin d’être idéal, je vous l’accorde. Voilà donc où la quête de Vérité nous a t-elle mené ; à un combat sanglant entre nos illusions et ceux qui nous les ont brisées. Je la savais fragile et capable de destruction (il regardait Seira, disant cela), mais jamais je n’aurai imaginé qu’on puisse un jour la justifier de cette façon, Asha.

Entendre sa voix emplit Asha d'un profond soulagement, heureuse de voir qu'il n'était que peu blessé, hormis un mince filet de sang coulant le long de son oeil. Ainsi, peut-être qu'il pouvait lui aussi voir le Monde Rouge ?

Les vipères continuaient de s'enrouler autour du Roi de l'Automne. La blanche LibreLune lui sourit pourtant, un sourire plus doux qu'à l'ordinaire, plus sincère, plus triste.

-La Vérité est si lourde à porter, n'est-ce pas, noble seigneur ? dit-elle à son tour. Nous qui la menons à nos côtés, nous avons fini par nous habituer à ses assauts ardents ; mais d'autres n'y sont pas préparés.

Elle aussi regarda Seira, en prononçant ses mots, puis son regard dériva vers Nachtgewalt qui s'acharnait sur un soldat printanier.
Du coin de l'oeil, Asha capta un masque jaune qui tournait autour de l'alpha, en une danse reptilienne. Daeron l'avait lui aussi remarqué.

-Asha, je dois vous demander de vous éloigner le plus loin possible de moi. Une Nuit-Terne nous tourne autour, il est hors de question que je la laisse porter le moindre coup sur vous, je ne me le pardonnerai jamais. A chaque pétale que vous perdez, ma Dame, c’est mon âme de Bête qui s’effrite un peu plus. S’il vous plaît, tâchez de rester la Rose que vous êtes, sublime et mystique. Ne vous effondrez pas sous leur nuit qui paraît interminable ; sachez que si la lumière vous manque, je vous céderais volontiers la mienne.

Asha écarquilla les yeux tandis qu'il prononçait ses mots.

- Peu importe les temps Asha, qu’ils soient bons ou mauvais, élevez-vous parmi les roses comme vous l’avez toujours fait, conclut-il avec une certaine tendresse.

La LibreLune resta quelques instants coite, son coeur se serrant douloureusement pour d'obscures raisons. Son regard passa sur Daeron, le caressa, l'étreignit presque, puis dériva sur Quetzalcoatl qui ne manquait pas non plus de la surveiller. Tous les deux...Ils étaient prêts à donner leur vie pour elle. Pourquoi ? Pour sa beauté ? Pour son charme ? Pour ses conseils ? Par amitié ?

...Pour d'autres raisons plus douces ?

Asha était tant habituée à cotoyer les chimères les plus noires qu'elle en oubliait parfois que pour avoir des ombres, il faut de la lumière. Et ses paroles illuminaient son coeur assombrie par Nachtgewalt et les ténèbres qu'il portait avec lui. Daeron...Ce n'était pas tant ses compliments, ses élégantes paroles qui touchaient Asha. C'était sa sincérité avec laquelle il les prononçait, cette vérité que la dame blanche chérissait tant.

Quetzacoaltl n'était que pure dévotion, une dévotion et une amitié brûlantes, chaleureuses, qui réchauffèrent l'âme gelée d'Asha.

Daeron n'était que pure honnêteté, que pure passion, qui illuminèrent le cœur obscurci d'Asha.

Et dès lors, Nacht perdit tout pouvoir sur elle.

Asha se redessa, pleine d'une ardeur renouvelée, retrouvant son calme et son attitude posée, son élégant sourire revenant orner son museau. Quand l'alpha invoqua une petite flamme avec une expression indéchiffrable, la dame blanche répondit à son tour :

-Ne vous faites pas tuer, messire...Une Rose ne peut pas vivre si on la prive de lumière, il est vrai, mais je ne suis pas une rose. Et vous n'êtes pas une Bête. Laissez moi être votre ombre, autant que vous m'offrez votre flamme. L'un sans l'autre, l'image serait disgracieuse, ne pensez-vous pas ?

Leurs regards se croisèrent une dernière fois, avant qu'avec une certaine lassitude, Daeron ne retourna dans la mêlée, laissant la dame blanche en compagnie de la flamme d'or intense, qui lui échangea quelques paroles ainsi que son identité. Ses mots ne confirmèrent que ce qu'Asha savait déjà. Elle lui sourit poliment et déclara avec son habituelle amabilité :

-Bien le bonsoir, Baltimore. Je me prénomme Asha. Si vous le voulez bien, je dois m'occuper d'une dernière affaire.

Asha eut un dernier regard vers Daeron qui se battait, consciente qu'elle ne pouvait rien faire pour lui. Mais elle avait confiance. Et elle savait quoi faire.

Elle croisa le regard de Quetzacoaltl et hocha la tête à son encontre, pour lui signifier de se fier à elle autant que pour le remercier. Puis lestement, elle entreprit de se déplacer vers Nachtgewalt, lequel se dirigeait de manière évidente vers le QG des LibresLunes, bien que stoppé dans son élan par Seira et une louve plus sombre qu'Asha ne connaissait pas. Elle entendit, en s'approchant et suivie de près par Baltimore, Nacht lâcher quelques invectives mêlées de son propre langage à ses interlocuteurs. Il semblait mal en point, mais toujours débordant d'arrogance, de puissance, et de haine. Alors qu'elle achevait de le rejoindre, elle le vit poser une patte sur Viehrs, qui se tenait à ses côtés sans se préoccuper du chagrin évident de son alpha. C'était donc bien un traitre ? Pas le moment de s'en préoccuper : La LibreLune bondit, prête à interrompre Nachtgewalt...

...Qui disparut, emportant Asha avec lui.

En une fraction de secondes, une vingtaine de mètres fut parcourut, et la belle dame blanche se retrouva non loin de l'entrée de la grotte menant à l'antre de LibresLunes. Elle recula de quelques pas, étrangement nauséeuse, et capta alors le regard lunaire de Nachtgewalt sur elle. Il la fixait avec une certaine circonspection, mêlée d'agacement. Asha se redressa, ouvrit la gueule pour parler...Mais tout alla très vite.

Une louve à la crinière rouge s'était téléportée avec le corbeau, et fondait à présent sur lui, tous crocs dehors. Viehrs, d'un mouvement étrangement nonchalant, vint alors pousser Asha sur sa trajectoire, comme si elle n'était qu'une marionnette à sa disposition. Elle n'eut même pas le temps d'être offusquée : la solitaire lui rentra dedans avec une force surprenante pour son gabari. Asha eut le souffle coupé tandis qu'un craquement net retentissait. Les larmes lui montèrent aux yeux et elle laissa s'échapper un hurlement de douleur en s'écroulant plus loin, emportée par l'élan de l'attaquante.

C'était ses côtes. Une d'entre elles, ou peut-être plusieurs, étaient cassées.

La douleur était intolérable. Asha resta quelques instants tordue au sol, haletant difficilement, ne trouvant pas la force de se redresser. Son visage était recouvert de mèches bouclées et blanches, et son chapeau était tombé. Son regard vairon, à découvert, se posa alors sur Nacht, qui observait la scène avec stupéfaction et...Une pointe d'inquiétude et d'agacement ? Asha n'avait pas la force de se poser la question, et Nacht non plus : le corbeau fut mordu au jarret par l'attaquante avant même qu'il ne puisse réagir. Il poussa un sifflement de douleur tandis qu'une gerbe de sang giclait sur la solitaire, et bien que cette dernière se retrouve au sol sans force, il lui asséna un puissant coup de ses antérieurs pour l'envoyer rouler plus loin.

Asha ferma les yeux pour retrouver son souffle et son calme. Elle n'était pas une combattante, elle n'était pas habituée à ce genre de situation. Dans la pénombre de son regard, elle entendit le bruit de l'ascenseur des LibresLunes, ainsi que la voix de Kuma. De toute façon, elle n'avait pas besoin de voir : Le Monde Rouge chantait toujours autour de Nachtgewalt.

"L'ours attaqua, le corbeau sombra,

Sous les assauts violent d'un enfant de la lune,

Un coup de griffe suffit à ce qu'il arrachât,

Dans une gerbe de sang une dizaine de plume.
"

Nacht poussa un hurlement de souffrance, un cri plus proche d'un croassement que d'un cri lupin. Asha se contraignit à se rouvrir les yeux. Baltimore s'approcha d'elle.

-Je suis désolé, je n'ai pas pu me téléporter en même temps que toi...lui dit la flamme d'un ton contrit.

Asha voulut répondre, mais une autre attaque se déroulait devant ses yeux. Alors que Nacht titubait vers l'arrière en se tenant le visage, ses plumes noires dégoulinantes de sang, la LibreLune Maelia fondit à son tour sur lui, prête à en découdre. Mais cette fois, le corbeau ne se laissa pas avoir. Si la louve crème parvint à le heurter du côté de son épaule blessée, le déséquilibrant grandement, il parvint à s'écarter de quelques pas, mais s'écroula sous la souffrance. Son regard était terrifiant : mélange de haine, de fureur, et de douleur. Elle ne l'avait jamais vu aussi en colère et aussi divisé, pour d'étranges raisons. Elle se souvint de son regard quand elle avait été heurtée : Nacht s'était-il inquiété pour elle réellement ? Ou la fureur déjà l'avait dévoré ?

Ses yeux là croisèrent ceux d'Asha, et le Monde Rouge se dévoila pour Nachtgewalt. Son museau était en sang, il boitait sévèrement, son épaule pendait comme un poids mort, mais tout sembla ralentir autour de lui. Elle le vit écarquiller les yeux tandis que milles visions se confrontaient à lui, puis un rire dément lui monta aux babines.

-Mourrez...! dit-il en riant, rendu dément par ces visions. MOURREZ TOUS ! ZERSTÖRE! TÖTE! MASSAKER!

Il y eut un craquement sourd. Le sol se brisa violemment, parcouru de veinures tout autour de Nachtgewalt. Ses fissures se propagèrent jusqu'au bâtiment, et des pants entiers de la grotte commencèrent à se détacher : des énormes rochers commencèrent à tomber sur les loups présents, sans distinction de leur camp. En plus de cela, les fissures entravaient les mouvements de loups, les déséquilibraient, les séparaient. Seira, qui fondait sur Viehrs, en fit elle aussi les frais.
Le sol tremblait.

C'était l'apocalypse.

Un rocher manqua d'écraser Asha qui se relevait difficilement, mais Baltimore s'interposa et la roche vola en éclat. Le bruit était assourdissant.

-Je dois aller le voir, Baltimore ! s'écria-t-elle alors qu'elle tentait de s'approcher du démon noir malgré les décombres. Je sais comment l'arrêter.

La douleur aux côtes la fit tituber et cracher un peu de sang. Cette constatation l'effraya mais elle se reprit. Elle devait aller l'arrêter.

"Je suis un peu impulsif, c'est là un de mes plus grands défauts !" riait Sternenklarnacht en continuant à confectionner un long ruban noir.
Asha le regardait faire et releva la tête avec surprise. "Toi ? Impulsif ?" s'étonna-t-elle. Nacht la regarda et eut un sourire gêné. "Dès que je me sens en danger ou que les gens que j'aime le sont, je ne me contrôle pas. C'est dommage, pour un être aussi puissant que moi, non ?" Asha hésita, puis répondit avec un petit sourire : "Ce n'est pas parce qu'on est puissant qu'on est infaillible."

Nacht était parfaitement faillible, et Asha le savait. Il était en train de faillir. Il venait de voir son ancienne apprentie faillir. C'était peut-être un monstre, mais il saignait : il pouvait être tué. C'était peut-être un monstre, mais sa folie était celle d'un loup brisé depuis très, très longtemps : il ne pouvait pas retourner à la normale.

C'était son avant-dernier voeu.

Et Asha le savait.


(c) Mychat/Ondolindë sur Four Seasons


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Outa-Ranos
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Sam 31 Mar 2018 - 17:07

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Maelia
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ft.

La lune et les ténèbres





Kuma frappa le premier, le corbeau tituba tandis que son sang se répandait sur la neige, un croassement terrifiant déchira la nuit. C'était le moment de frapper, la LibreLune devait à tout prix l'empêcher de se remettre de cette attaque. Mais au moment fatidique Nachtgewalt esquiva en partie l'attaque, la gardienne de la lune ne parvient qu'à heurter son épaule blessé ce qui le fit s'effondrer, affaiblit, mais en vie. La louve crème roula un peu plus loin, le souffle coupé elle ne releva pas, trop préoccupée par la scène qui se déroulait sous ses yeux.

Le créature des ténèbres émit un rire glaçant, un rire de fou :

-Mourrez...! MOURREZ TOUS ! ZERSTÖRE! TÖTE! MASSAKER!

Puis ce fut le début de la fin. Le sol se brisa dans un fracas assourdissant, les fissures semblaient tout dévorer sur leur passage, tout détruire. Des rochers commençaient à chuter, fragments de ce qu'était l'antre des LibresLunes qui risquait de ne pas supporter l'attaque. Le sol instable rendait chaque mouvement incertain, impossible d'avoir le moindre équilibre. C'est pourquoi la louve crème se releva difficilement.  Elle jeta un bref regard au corbeau des ténèbres qui semblait plongé dans une profonde démence, habité de ténèbres, le regard fou. Ce bref regard lui coûta pourtant un temps précieux. L'ouïe toujours légèrement brouillée par son pouvoir et son l'esprit absorbé par l'action ne lui permirent pas de détecter à temps l'énorme rocher qui chutait inexorablement vers elle. La servante de la lune leva la tête, mais il était déjà trop tard. Ses yeux s'écarquillent, c'était fini, elle ne pouvait l'esquiver complètement. Dans un élan désespéré elle bondi en avant. Puis se fut choc. Le rocher atterrit dans un fracas assourdissant, se brisant au contact du sol enneigé. Un douleur atroce, sourde, lancinante, traversa le corps de Maelia, le choc sembla résonner dans chacun de ses os et se répandre dans tout son corps. Seul subsistait la douleur, qui envahit la louve crème en quelques fractions de secondes. Le sang, son sang, se répandait peu à peu sur le sol. Le souffle coupé par l'impact la LibreLune tourna lentement son regard brouillé vers le rocher, horrifiée. Elle parvint à distinguer l'une de ses pattes arrière qui se trouvait sous ce dernier, très probablement réduite en miette. La vision de la louve crème se troubla à nouveau, au prix d'un immense effort elle parvint à se forcer à respirer à nouveau plus ou moins difficilement. Chaque inspiration lui coûtait un peu plus d'énergie, l'air dans ses poumons semblait en feu. Des arcs électriques semblaient de répandre de sa patte brisée à tout le reste de son corps.

Malgré la douleur insoutenable, Maelia tentait tant bien que mal de rester consciente. Elle distingua non loin la silhouette d'Asha, qui semblait elle aussi mal en point, se frayer un passage vers Nachtgewalt. Maintenant, tout dépendait d'elle et des autres LibresLunes. Consciente de ne plus pouvoir agir la servante de la lune grimaça et posa sa tête sur sol. Après tout les  combats qu'elle avait mené dans vie, tout les dangers qu'elle avait affronté. Être blessé par un simple caillou, ce n'était pas très glorieux.
- Lean 2016
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Quetzalcoatl
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Sam 31 Mar 2018 - 18:41

Pour Elle...
Pv les méchants


Aux prises avec l'habile NuitTerne au masque jaune, pourtant couleur si solaire, si belle, le colosse ne savait plus où donner de la tête durant de bonnes secondes. Pourtant, et n'en déplut à certains, il était évident pour quiconque suivrait les affrontements de son côté que sa taille était un avantage de poids. N'y voyez là aucun jeu de mot fumeux, ce n'est après tout qu'une sobre évidence. Tout Veilleur qu'il était, Quetzal devait l'avoir surpris à se joindre ainsi au combat, et son premier coup lui avait donné un très franc avantage qu'il n'eût que peu de vergogne à utiliser. Car il n'avait de férocité que l'équivalant du poids d'une plume, mais il n'en restait pas moins un danger véritable que très peu se risqueraient à sous-estimer. Il néanmoins surpris lui-même de sentir avec quelle aisance il était parvenu à se débarrasser de cet adversaire trop frêle et pourtant si rapide, qui comme un mulot voulant s'attaquer à un aigle, s'écrasa alors contre un échec retentissant. Il sentit un profond dégoût le gagner au goût âcre d'un sang qui n'était pas le sien sur sa langue, et sa truffe tendre et azurée remua légèrement, non par inconfort, mais bien parce qu'il se retenait de renifler piteusement. Mais cela en valait la peine, car une chaleur agréable enserra son coeur à la vue de son Alpha qui s'en allait plus loin, entier, intègre, grâce à son intervention. Il laissa alors fuir cet ennemi qui à ses yeux n'avait aucune valeur, tout simplement car il n'aurait tiré aucun plaisir à broyer ces fragiles os sous ses pattes de titan.

Il contempla un instant le sol sous ses coussinets, tâché de trop de sang, de trop de douleur et qui ne pouvait qu'être un bien mauvais présage pour les temps à venir. La tristesse l'emporta sur tout le reste. Il y avait quelques semaines encore, tous ses camarades discutaient, se chamaillaient tout au plus, et tout semblait aller bien. Il se sentait heureux chez lui, et il se retrouvait désormais piège dans un combat qui n'avait jamais été le sien jusqu'à ce qu'il ne décide de s'y impliquer en raison d'un coeur trop grand. Il tourna ses yeux vairons, deux joyaux bicolores vers son Alpha, qu'il fut surpris de voir aux côtés de sa chère Dame. Ainsi la connaissait-il, et plutôt bien de ce qu'il pouvait en juger. Encore une fois, ceci demeurerait des questions informulées jusqu'à ce que le sort décidât qu'il put les poser. Captant le regard chaleureux de la Blanche, cela lui mit du baume au coeur et lui donna le courage nécessaire à rester en ces lieux et rester fidèle à sa parole. Personne ne décida de se jeter sur lui, sa masse à elle seule suffisait-elle peut-être à dissuader les plus peureux, ou les plus intelligents. Sa queue battit nerveusement l'air, longue et fine, serpent de jais qui ne trouva personne à frapper. Il ne savait que faire, ou intervenir, qui laisser régler ses comptes et qui aider. Tout allait vite. Beaucoup trop vite pour lui qui se retrouvait si lourd, si pataud en cette situation. Que n'aurait-il pas donné, le géant des cieux, pour pouvoir s'élever au dessus d'eux et ne plus se retrouver prisonnier de cette terre bien trop cruelle! Et le bel Oiseau se retrouvait cloué, les ailes brisées dans son essor, l'air aussi perdu qu'un louveteau put l'être.

Et alors, la douleur brilla son grand coeur qui s'emballa dans sa large poitrine. Il réalisa qu'aucun Coquelicot, aucun Phrase ne flattait désormais sa prunelle. Asha avait disparu du champ de bataille. À son dernier sourire succédait le froid et l'absence qui le glacèrent peu à peu, refermant leurs griffes sur son âme. Il arpenta alors les lieux, la queue fouettant l'air dans un sifflement impérieux, alors qu'il décidait de ne plus se soucier de son prochain mais de son intérêt. Un peu d'égoïsme en son coeur pour beaucoup de peur dans laquelle le noyer. Il montrait les crocs, poussant l'un, chassant l'autre, et peu à peu ses gestes s'accélèreront pour devenir frénétiques.
Elle avait disparu. C'était un cuisant échec qui lui serrait la gorge et brisa un peu plus son âme. Derrière le morbide parfum du sang, et celui sinistre de cette haine qui habitait tous ces loups, il chercha à trouver celui familier de celle qu'il venait de perdre. Il n'en était rien. Il ne la voyait pas, ne la sentait pas, et sa gorge se noua un peu plus en imaginant qu'elle pouvait être là, gisant derrière un buisson et sans vie, le pelage délicatement moucheté d'autres coquelicots écarlates.  
L'avait-il eu, ce maudît corbeau? Était-elle blessée, effrayée? Demeurant affiché sur son visage, le rictus de profond désespoir qu'il arborait laissait supposer l'ampleur de sa Détresse. Il ne se contentait plus de errer, désormais, mais bel et bien de courir, et il oublia alors combien il était lourd, combien ces pattes puissantes n'étaient guère faites pour ce type d'effort. Il couru. Il couru tant qu'il le put, et son esprit paniqué finit par comprendre qu'il n'y avait qu'un endroit en ce monde où elle pouvait être.  
Ses ailes se déployèrent, comme s'il s'apprêtait à prendre son envol, mais il n'en fut rien car en ce monde les Oiseaux ne savaient guère voler. Ses plumes effleuraient l'air vicié, et il sentait brûler ses poumons qui ne toléraient cet air empreint de poussière et de terre. A jamais son corps appartiendrait aux cieux, après tout, et tout cela n'était pas dans sa nature. Mais pour Elle, il l'oublierai. Pour Elle, il serait comme les autres, si cela était ce dont Elle avait besoin.

-Asha!

Le cri sortit sans qu'il ne parvint à le retenir, vibrant dans sa gorge avec toutes ces émotions qui elles aussi couraient tant qu'elles le pouvaient dans ses veines. Rendue rauque par la course, sa voix se chargea de peine et de crainte lorsqu'il avisa dans quel état la Dame se retrouvait. Gisant ainsi, éclat de blancheur sur le sol, sans son chapeau, Elle lui parut si fragile qu'il sentit trembler ses épaules, et ses ailes s'abaisser.

-Ma Dame, dans quel état vous êtes-vous mise... Oh mon Amie... Souffla-t-il avec la douceur la plus sincère qui put exister.

Avisant le couvre chef qui demeurait solitaire, un peu plus loin, il l'attrapa avec toute la délicatesse du monde pour le déposer sur la Louve blessée, avec une candeur et une maladresse sans nom, comme si ce simple geste était à même de tout réparer. De panser ses blessures, et son coeur, et son âme aussi peut-être, car elle semblait si seule et si touchée qu'il en fut décontenancé. Il n'avait pas remarqué cette flamme qui flottait non loin d'elle, pas même fait attention au drame qui se jouait devant ses yeux, qui, humides, ne trouvaient leur lueur qu'une fois posés sur la LibreLune. Un rocher explosa soudainement, le faisant glapir et sursauter, et son poil se hérissa un peu plus sur son échine. Le sol se mit à trembler sous ses pattes, et plus que jamais il ressentit un désir d'évasion. S'il n'était pas tombé ce jour là, il serait encore chez lui. Moineau. Doux Moineau parmi les Aigles... Il se reprit en réalisant combien Asha, belle Colombe, un Cygne parmi les Corbeaux et les Vautours de ces cieux troublés, était démunie et vulnérable.

Chacune de ses plumes se dressa sur ses ailes larges, et il rejoignit la femelle en un unique bond qui le porta à ses côtés, offrant une épaule solide, et une présence loyale à celle qui semblait perdre toujours un peu plus. De l'une de ses ailes, il recouvrit les épaules de son amie, et elle se trouvait tellement large face à ce corps mince qu'elle semblait être un dôme, un bouclier contre tout ce qui pouvait lui arriver. De l'extérieur intimidant, de l'intérieur chaud et duveteux comme le pelage d'un chiot. Il s'efforça de calmer son coeur, de garder un air fier et droit malgré les larmes qui ne demandaient qu'à couler face à cette vision de cauchemar, pour faire honneur à cette force qu'elle même possédait en toute circonstances.

-Quoi que vous fassiez, Asha, laissez-moi vous y aider. Je n'ai d'autre désir que de vous garder sauve, et me voilà qui faillit à ma tâche... J'espère qu'un jour vous parviendrez à me pardonner. Mais offrez-moi l'accord de vous accompagner partout où vos pattes vous porterons, car il n'y a d'endroit en ce monde ou je préférerai être qu'à vos côtés, quand bien même cela soit un voyage sans retour.

Avec ses boucles éparses, le sang qui coulait de sa gueule et ce chapeau qu'il n'était parvenu à remettre comme il l'aurait désire, éclairée par la lueur de cette flamme étrangère et pourtant bien rassurante, Quetzal n'aurait pourtant pu la trouver plus noble. Une vague d'affection telle lui tordit le ventre qu'il en oublia un instant comment respirer, et ce fut là le moment où il se résolut pour de bon à ne plus la décevoir. Coûte que coûte, il la mènerait où qu'elle le désirât, et deviendrait pour Elle, enfin, plus qu'un simple Moineau, plus encore qu'un Aigle, mais bel et bien un Dragon.

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Laïka
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Sam 31 Mar 2018 - 19:28

Oh non - Oh non.

La lutte entre Laïka et Abglanz semblait ne mener à rien. Les deux se débattaient, se frappaient et aucun n'arrivait à achever l'autre. L'apprentie LibreLune était tout particulièrement frustrée, parce qu'elle avait beau se débattre encore et encore, elle n'arrivait à rien. Elle était prise, elle était piégée entre le NuitTerne et le sol. Mais, ces sons de combat, toutes les voix et les cris qu'elle pouvait entendre au loin. Elle savait que quelque chose de plus important que sa lutte enfantine avec le loup au masque orangé se produisait en ce moment-même, et il pouvait bien attendre. Elle devait - elle devait les aider. Elle devait se défaire, elle devait partir. L'antre de la Guilde, elle était menacée. C'était de son devoir de faire tomber les guerriers du Corbeau mais c'était aussi de son devoir de protéger la demeure millénaire des garants de la paix, tout comme c'était son devoir d'aller protéger les autres loups - et là, les bruits commençaient à être beaucoup trop forts. Ce n'était plus qu'inquiétant, c'était terrifiant. La jeune apprentie sentait son cœur se serrer, le stress envahir son esprit et des larmes salées se former au coin de ses yeux.

C'était la première fois qu'elle devait faire la guerre. Elle se doutait qu'elle garderait certainement quelques cicatrices, grâce des flammes qu'elle avait reçues au début de ces altercations, et certainement quelques unes des égratignures qu'Abglanz lui avaient faites. Même si Kuma l'entraînait depuis ce qui lui paraissait très, très longtemps, elle ne savait pas que de se retrouver dans une telle situation pouvait être aussi terrifiant. Ses griffes agrippaient son ennemi comme elle le pouvait alors qu'elle se débattait, le plus sauvagement possible, voyant des traces de son propre sang tacher la neige immaculée. L'adrénaline coulait dans ses veines et ses instincts étaient la seule chose qui l'empêchaient de figer et de se laisser battre sans lui opposer aucune résistance. C'était son dernier lien entre conscience et l'abandon, la seule chose qui la poussait à continuer.

Mais même si son cœur se resserrait encore et encore à chaque boum de plus qu'elle entendait, elle ne laissait pas tomber. La situation lui paraissait de plus en plus désespérée et même pas son ego disproportionné l'empêcha de s'inquiéter. Pour Kuma, pour Asha, pour Shaman, pour Oropher, pour Damoclès, pour ses amis, pour tous ceux qui étaient là et qui se battaient pour une cause qui ne leur était pas chère, tous ceux qui risquaient leur vie à ses côtés. Finalement, elle rassembla son courage. Elle était un peu rouillée, car elle n'utilisait pas souvent son don en dehors de ses entraînements - et elle savait que Kuma serait fière d'elle, à ce moment-là. Elle avait laissé tomber sa fierté pour vérifier si son prochain allait bien, pour aider quelqu'un, alors qu'elle perdait son temps à essayer de dominer ce loup. Légèrement plus en confiance qu'auparavant, elle se décida enfin. Elle allait se libérer, quoi qu'il en coûte.

Donc, après ce qui lui paraissait une éternité, sa queue mécanique repris son mouvement. Elle commença par battre l'air pendant un bref moment avant de se planter dans la patte d'Abglanz. Laïka ne pouvait pas savoir à quelle profondeur les dents métalliques s'étaient plantées, elle ne savait pas que les dégâts étaient assez superficiels, mais l'attaque surprise était suffisante. Elle poussa légèrement le NuitTerne de ses pattes avant et se retourna avant de se relever, son corps fatigué et blessé.

« Ciao, loser ! », dit-elle d'une voix plus sérieuse que d'habitude, son visage plein de larmes et sa fourrure tachée de sang.

C'était sûrement cela, la fin de son histoire avec Abglanz. Un combat où deux loups s'étaient combattus mais aucun n'avait réussi à dominer l'autre. Exactement comme leur première rencontre - mais cette fois, c'était elle qui s'était enfuie, sans remords ni joie. Elle avait encore une mission, après tout - ces bruits assourdissants ne venaient pas de nulle part. Tendue, l'apprentie força ses pattes douloureuses à bouger - à trottiner même - en direction de la grotte des LibresLunes, de l'endroit où ils avaient rencontré les NuitsTernes pour la première fois, là-même où ils avaient discuté de leur avenir plusieurs mois auparavant.

Esquivant et ignorant tous les combattants qui se démenaient sur le terrain, Laïka réussit finalement à atteindre la cave, mais c'était trop tard. Plus aucun bruit ne résonnait, si ce n'était la voix peinée de loups touchés par ces attaques et les cris de douleur qui émanaient du terrain de combat principal. Les yeux glaciaux de la louve examinèrent rapidement ses environs.

C'était désolant. La grotte, de gros morceaux avaient été arrachés. De longues traces de sang jonchaient le sol. Plusieurs loups étaient là - certains qu'elle n'avait jamais vu, mais elle reconnaissait Asha, qui semblait sérieusement blessée, Kuma, Maelia, Nachtgewalt, un loup qui semblait étrangement correspondre à la description de Gauner mis à part le fait que c'était un homme et Damoclès. Tous semblaient blessés et épuisés à différents niveaux. Elle-même n'était pas présente pour l'affaire des rochers, mais son corps était épuisé - tant des circonstances normales - moins urgentes, moins stressantes, elle ne tiendrait plus debout depuis longtemps. Ses blessures lui faisaient mal. Ses muscles lui criaient d'arrêter. Ses yeux étaient ronds comme des soucoupes, regardant ce spectacle macabre avec une surprise et un choc palpable. Sa fourrure habituellement si propre et soignée était pleine de crasse et brûlée. Et, par-dessus tout, elle voyait l'état de tous. Tous semblaient désespéré, la pire partie de leur personne étant exposée au grand jour.

Laïka ne savait pas quoi faire mis à part se tenir là et regarder le spectacle, regarder la destruction causée par les NuitsTernes et leur chef. S'ils n'arrivaient pas à gagner contre leurs ennemis, ils auraient quand même eu leur victoire : le chaos avait été créé, les LibresLunes avaient été exposés au grand jour.

Non, je dois me ressaisir ! Je dois- Ses iris froids firent le tous des loups présents. Elle fit cependant vite son choix et accourut auprès de Damoclès, inquiète. Elle semblait assez grièvement blessée - les deux avaient pris de sacrés coups lors de cette confrontation, mais elle était en vie.

« Damo ! Ça va ? T'as pris un sacré coup meuf ! Il se passe quoi en ce moment ? », demanda-t-elle d'un coup, sa voix rauque. À vrai dire, leur état était déplorable. Les deux enquêtrices, les deux génies qui pourchassaient les NuitsTernes au travers de Four Seasons. Elles n'étaient apparemment pas autant au point au niveau de leurs techniques de combat qu'au niveau de leurs capacités de détection.

« Et... Et... La grotte... C'était notre salle de réunion. Et tout le monde ! Tout le monde est blessé. », dit-elle, des larmes supplémentaires tachant son visage, le regard vers le bas.

Elle ferma des yeux, respirant quelques secondes avant de les rouvrir, la sclérotique rouge, témoignant ses larmes.

« Mais on doit le faire. ... C'est bientôt l'heure d'en finir. Alors, prête ? », demanda-t-elle, un très léger sourire mélancolique au visage, trahissant son envie d'en découdre malgré ses blessures. Elle offrit un dernier regard rassurant à sa partenaire. Même si la solitaire devait être atrocement blessée, les deux étaient pareilles sur ce point-là : elles étaient têtues. Tant qu'elles pouvaient se lever, elle continueraient à se battre.
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Outa-Ranos
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Sam 31 Mar 2018 - 19:28

Le membre 'Laïka' a effectué l'action suivante : Lancé de dés


#1 'Dé de Combats' :
Le grand Dénouement [EVENT : TERMINE] - Page 3 SwordAxe-icon
#1 Résultat :
Le grand Dénouement [EVENT : TERMINE] - Page 3 82jh

--------------------------------

#2 'Dé de Chance' :
Le grand Dénouement [EVENT : TERMINE] - Page 3 H0qy
#2 Résultat : 5
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Akasan
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Sam 31 Mar 2018 - 22:44

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La plume de la Guerre
feat. Ceux qui trahissent les étoiles
Auteurs de l'Histoire

Les aiguilles s’étaient inversées.
A nouveau, la plume qui, si vaillamment, avait inscrit les lignes de son passé, s’était brandie, bafouant les étendues imprécises des mots futurs. Les pages s’étaient distordues, broyées par cette imprévisible détermination des paroles élevées en armes. Et l’étendard flamboyant de sa nation, le blason de cette lignée qui ignorait son sang s’était déchiré, remplacé par l’insigne de son coeur même. Ses muscles forgés par les années avaient roulé sous sa toison hérissée, propulsant sa silhouette furibonde sur le sombre tableau de son domaine. Les flocons avaient volé en éclat de verre, se répandant en traîne d’étoile dans sa chute. S’ébauchant entre les arbres, s’armant du vent comme un soldat s’épaule sur son dernier ami, il avait dansé entre ces squelettes noircis qu’il s’était jusque lors refusé. Mais qu’importait, qu’importerait alors ces terres craquelées par le givre, ces fantasmes de gel élevés dans la beauté d’un nom; qu’importait, qu’importaient, ces merveilles que ses yeux dénigraient à présent ? Leur monde brûlait, brûlait sans même que les cendres de son coeur, vivement ravivées, ne parviennent à étouffer cet incendie grondant.
Elle avait suivi sa trace, valsant sur le linceul d’albâtre en princesse déchue, accompagnant son roi dans sa chute, traîne d’une étoile filante. Puisant dans la force des ses membres ridicules, elle s’était élancée, poursuivant le nom d’un père qui, pour la première fois, ne s’était pas retourné. Mais la perte de cet être formidable que son coeur palpitant s’était voué à chérir n’était alors que prétexte pour sa véritable fuite.
Leur nom avait brûlé ses lèvres. Il l’ignorait, tout en sachant pertinemment que leurs visages n’étaient qu’un reflet à ceux qu’il n’avait daigné concevoir. Innombrables, leurs rangs de traîtres méprisés et méprisables demeurait miroir à ce que leur propre humanité avait renié. Comme l’aube refuse la nuit; comme le fort refuse le faible. Dans les ténèbres, ces monstres cauchemardesques avaient trouvé leurs armes, leurs alliés et ceux devant lesquels le monde s’accablerait. Ils avaient endossé un masque que leurs visages mutilés épouserait, dénonçant à leurs frères ce que leurs frères leur avaient fait. Se devait-il de blâmer; juger même ces actes ? Tandis que le monde se déchirait sous son corps imprécis, sa gorge se noua. Il avait été l’un deux, aurait pu le devenir. Sa route se serait si soudainement distordue, détournant l’enfer de ses jours vers la douceur d’un paradis que la simplicité désignait en échappatoire. Étaient-ils monstres ? Qui pouvait prétendre à leurs noms, qui pouvait prétendre à leurs visages, déchirer leurs promesses et serments en ignorant même les raisons de leurs coeurs ? Il avait été damné, à leur instar. L’encre de ses années entachait des pages qui, semblables aux leurs, se déchiraient sous l’assaut de sombres souvenirs. Il ne pouvait les blâmer; ainsi sa course ne s’était vouée à les interrompre.
Le vagabond marqua une pause, s’ébauchant entre les squelettes décharnés de l’Hiver. Son souffle éleva un effluve imprécis sur le velours de l’obscurité.
Tes étoiles mentent.
Mais peux-tu les punir ?
Ses prunelles détaillèrent nerveusement le tableau décharné de ce monde qu’il n’avait jusque lors daigné effleurer. Mais était-ce un royaume qu’il contemplait alors ? Une inspiration discrète lui échappa, tandis que le lupin indigo se relevait souplement. Il s’ébroua partiellement, repoussant les premiers flocons que la tempête déposait sur sa toison. Il marqua une hésitation, s’abandonnant partiellement aux hurlements lointains d’un temps qui ne lui appartenait plus. Le passé revenait, happant son coeur déchu, étreignant ce nom que ses lèvres seules endossaient désormais. Et il s’ébauchait, à nouveau, en soldat estropié, déchu par la guerre, déchiré par l’histoire. Il se surprit à écouter ces clameurs, les retrouvant comme l’écrivain soulève, par unique inadvertance, une lettre anodine. Arborant les premiers mots d’un récit enseveli par des années de croquis intensifs, de lignes déchirées et travaillées, effacées à nouveau pour s’abandonner à l’oubli. Les premiers mots qui, à jamais, seront seules lignes d’une vieille histoire. Le brise caressa délicatement ses traits effilés. Comme l’auteur retrouve ses brouillons, le soldat embrasse finalement son arme, telle que le premier jour. Et la poussière, maculée du sang de ses frères, s’étend en route soigneusement ébauchée. Cheminant entre les spectres de son passé, l’estropié revient au monde de ses contes présents, retrouvant ses compagnons, retrouvant ses cicatrices en plaies béantes. Mais qu’importe; la danse n’est qu’une nouvelle valse, et après la nuit s’en revient l’aube. Il se releva.
Sur la neige maculée, l’or d’une couronne retomba lourdement.
Elle s’extirpa maladroitement d’une congère, émergeant furieusement de la masse informe qui l’ensevelissait alors. Ses pattes ridicules foulèrent le givre craquelé de la terre retournée, tandis que les braises flamboyantes de ses prunelles épousaient le monde qui, sous ses yeux mêmes, s’embrasait. Sa gorge se noua. Jamais elle n’avait prétendu au titre de princesse, refusant avec horreur ce terme ignoble que son peuple s’était voué à employer; le sort de son royaume n’aurait du l’importuner. Mais la perspective de ce domaine, brutalement réduit en cendres par la fureur d’un égoïste cauchemardesque, l’accablait. Et qu’importait, alors, ce nom chéri et aimé de son astre bienveillant ? Ses fragiles mâchoires se crispèrent.
La nuit n’était qu’un masque; et elle savait, désormais, elle savait, quel visage la fente de ses yeux abritait.
L’enfant s’élança à nouveau, parcourant cette terre qui portait son nom. Ses griffes soigneusement acérées effleurèrent résolument quelques roses, répandues sur ce gel maudit qui, dès lors, arborerait son visage. Sa vie maculait son royaume, au même titre que les entrailles répandues de ses frères. Et dans le refus d’un honneur, elle ressentait cependant ce coeur immortel que les enfants de l’Hiver s’efforçait de laisser battre. Le sang demeurait le sang; mais les veines de son peuple étaient liens, innombrables et éternels. Et son âme ridicule s’éveillait alors pour ses compagnons, adoptant la rage d’une famille bafouée et déchirée. Un rictus furibond déchira ses lèvres. Ils étaient armée, soldats, combattants, monstres de chair et de crocs, démons dévorés par la haine et l’insatiable nécessité de vengeance; pourtant, pourtant, serpentant entre ses viscères, embrasant son coeur minuscule d’une certitude nouvelle, le souvenir d’un Clan, relevé dans l’espoir et la chaleur d’une famille patiemment unie, l’assurait de valeurs davantage respectables. Ils luttaient pour leur royaume, pour la terre qui, dès lors, brandissait leur étendard en nom d’une glorieuse nation. Et la Lune, son aimée, sa plus fervente passion, se confondait dans le nom de ces démons ignobles, ces monstres de l’obscurité qui, révélés au jour, avaient bafoué le nom de ses frères. L’astre bafoué demeurait astre. Une étoile ridicule sur le visage déchiré de la nuit. Un oeil, glacial, froid, miroir de gel, juge corrompu et pourfendu, bourreau de ses enfants que ses enfants déchirés méprisaient.
L’oeil du Corbeau.
Les aiguilles cliquetaient, entamant leur lutte contre le temps, s’inversant violemment contre les fondements mêmes de leur univers. Et le vagabond s’élançait, dansant entre les spectateurs silencieux de leur déchéance. Il hésita à peine, empruntant les sentiers maculés de leur humanité déchue, poursuivant la mort comme la mort poursuit la vie. Il ignorait ses raisons, ses motivations, mais qu’importait alors ? Il était un spectre, un vagabond, un soldat estropié soutenu par le vent, dansant entre les pinèdes, étreignant désespérément les râles des êtres qui, jamais, ne seraient ses frères. Et le soldat, le damné qui, dansant entre les corps, brandit son arme en songeant lever son étendard, se confondait alors dans le rêveur solitaire, le combattant d’antan. Celui qui, pour la justice d’un monde, avait levé une plume pour lever un glaive. Et n’importait alors plus que ce blason, ce titre d’enfant des Fjords; le justicier solitaire des terres gelées, valsant avec le vent comme le guerrier danse avec la mort. Il ne daignait la paix, ne supportait la désolation, mais s’élançait aujourd’hui tel qu’il avait toujours été. Il ne lutterait pas, défendant seulement le nom des êtres qui, dès lors, partageaient son sang, partageaient son âme. Un sourire léger étira ses lèvres, tandis que les corps mouvants de ces armées macabres s’esquissaient entre les spectateurs immobiles du royaume hivernal. Le Roi n’existait plus; pas en ce jour. Quel prince, quel Seigneur pour dominer ces bêtes voraces ? Il appartenait au vent, répondait à l’appel de la brise, et les impeccables rangées de ses soldats ne désigneraient son étendard. Peut-être les légions encadraient-elles le Lord du Fjord. Mais le Roi était seul.
Le rêveur, lui, ne l’était pas.
Elle s’effondra violemment contre les monticules épais de neige amoncelée, terrassée par l’assaut brutal. Quelques fissures béantes serpentèrent sous ses pattes, dont elle tâcha de s’éloigner précipitamment. Ses oreilles se redressèrent, tandis que l’enfant s’abritait partiellement contre un arbre abattu. Une poussière opaque s’était élevée sur la forêt embrumée, dévorant les silhouettes dansantes qui, jusque lors, avait constitué l’unique tableau que ses yeux avaient daigné épouser. Elle étouffa un souffle étranglé, contournant résolument la source de l’abîme. Le Corbeau était là. Le responsable. Celui qu’elle haïssait, viscéralement. L’assassin de ses frères, le meurtrier de ses soeurs. Le destructeur de son royaume, l’opposant de son domaine. Son ennemi, le premier, l’unique, le dernier. Celui dont les prunelles arboraient désormais les courbures rondes et délicate de son amour chéri, celui dont les yeux monstrueux se confondaient dans la pureté même. Le monstre, le monstre, métamorphosé dans sa passion ardente et viscérale; celui qui, dès lors, avait brisé ses certitudes, bafoué ses valeurs. Son échine se hérissa. Elle ne répondait plus à aucun nom. La rage dévorait son coeur ridicule, mais la raison maintenait cependant la conscience, et pure folie aurait été que de se jeter entre les griffes de ce démon cauchemardesque. L’innomée s’ébaucha souplement entre les ruines, recherchant l’être qui, précédemment, l’avait menée en ces lieux. Elle n’avait perçu son nom; pourtant, elle le savait, elle se trouvait là. Aurait-il pu en être autrement ? La Lune bafouée se révélait trahie, déchirée. Ses enfants auraient semblé s’en insurger, mais le doute se révélait permis; elle même répugnait à évoquer le nom de son ange. L’Autre se devait cependant d’être présente. Elle avait perçu sa présence, guidée par le lien ambiguë que la dame aux yeux de gel avaient tissé entre leurs âmes. Cette certitude ne serait anodine. Aranwë ressentait la douleur de cette guerrière déchue, cette combattante meurtrie et mutilée que l’impuissance réduisait désormais au titre de misérable.
Un gravât inconscient heurta ses pattes constellées, tandis que ses prunelles de braise détaillaient nerveusement la scène.
Elle se retourna précipitamment. Les roses andrinoples pourléchèrent ses gants d’albâtre. Son coeur loupa un battement.
Il contempla à peine le ballet macabre de ces êtres distordus par la haine. Quelques masques, brisés en éclats de bois, révélaient des yeux branlants, assoiffés de viscères répandues et de secrets étendus. Le vagabond s’arrêta à peine; tous portaient un semblable visage d’ébène, et peu d’entre eux s’en débarrasseraient véritablement. La scène des morts n’était qu’illusions, promesses déchues et menteur admirables. Nul ne luttait pour ses crocs, tous défendaient valeurs et serments qu’ils ne sauraient cependant assurer. Peut-être les bêtes dont ils prétendaient au corps savaient-elles; mais qui, désormais, du soldat endoctriné ou du traître corrompu, pouvait véritablement juger de ses actes ? Les crocs n’étaient que prétexte à la joute de marionnettistes davantage habiles. L’enfant des Fjords effleura délicatement un arbre affaissé, pourchassant du regard celui qu’il avait attendu. Un sourire léger étira ses lèvres lorsque ses iris de givre se posèrent sur son corps recroquevillé. Il s’élança souplement sur les barbelés imprécis des frondaisons acérées, ne daignant contempler la scène macabre qu’il avait abandonnée, des années précédentes, sur un autre tableau.
Lorsque vient l’aube, je m’en retourne
Ses pattes étreignirent quelques roses de gel. L’enfant écarta l’oeuvre de ses dons d’un mouvement agacé, se penchant partiellement sur la silhouette désarticulée de la louve crème. Ses prunelles de braise étreignirent un sursaut désemparé, tandis que le corps avachi de l’Autre semblait se distordre davantage. L’enfant se redressa finalement, accordant à peine un regard à la chevalière des astres. Elle était venue. Ignorant ses raisons, inconsciente de ses valeurs. Mais elle était là; et l’avenir de cette justicière des crocs dépendait désormais, et ce, probablement, de ses propres choix. Son regard se posa sur les silhouettes monstrueuses des êtres qui, au loin, déjà, écrivaient, à la lueur des âges, les fondements d’un dernier récit. Elle se détourna finalement vers Maelia.
Leurs noms ne seraient que simples évocations entre les lignes de l’Histoire, mais qu’importerait ? Tous brandissaient une arme, des mâchoires carnassières assoiffées de sang. Elles, dames de la nuit, servantes justes et solitaires de l’Astre lointain, prétendraient à une plume. Elles n’arboraient de blason autre que le nom de leur Lune; leur Lune bafouée que la douceur des étoiles relèverait à nouveau. Elles s’élèveraient sur le velours de la nuit, innomées et innommables. Et, entre les mots épiques et formidables de batailles sanglantes menées pour l’honneur de Clans, pour l’honneur de Rois, l’histoire discrète de deux vagabondes, armées d’une plume dressée en glaive, s’inscrirait, immortelle et inconnue.
Ses petites pattes s’enfoncèrent, davantage encore, dans la poudreuse maculée. L’amoncellement de roses de glaces, agglutinées pour constituer pics de glace, sous le rocher monstrueux, soulevèrent progressivement la pierre mouchetée d’étoiles carmins. Avec attention, l’enfant repoussa la patte piétinée de la guerrière, la laissant rejoindre son flanc avec délicatesse. Elle recula précipitamment, tandis que les fruits de ses dons se brisaient en éclats de givre.
Leurs regards se croisèrent, emmêlant givre et braise sur la scène d’un champ de bataille.
« Mère-Lune veille toujours. »
Elle eut un rire cristallin, tandis que l’Histoire s’inscrivait, négligeant deux ombres, dessinant cependant, entre deux lignes légères, le conte d’une enfant perdue retrouvée par la soldate déchue d’un Astre.
Son museau s’enfouit délicatement contre l’échine du loupiot. Le vagabond osa un regard sur le corps avachi de l’enfant, toisant la proie que la guerre ne pourchassait plus. Un léger sourire éclaira ses lèvres, tandis qu’il tâchait d’entraîner le petit entre les arbres. Lorsque la brume eut étouffé les songes cauchemardesques de ces combattants dévastés, le lupin indigo lova soigneusement l’enfant contre son flanc, s’ébauchant en garde attentif sur la silhouette de son étoile. Qu’importait les valeurs de ces armées déchirées; ses frères lutteraient, l’Histoire s’achèverait et l’aventure formidable de la vie en marche continuerait sans même un regard en arrière.
Il demeurait indépendant de ces valeurs. Il n’était personne; personne d’autre qu’un nom parmi tant d’autres, ignorant de l’avenir et conscient du passé.
NuitTernes en aurait été un.
Il ne pouvait les en blâmer; ne pouvant l’en blâmer.
Et, dans le silence de la guerre, le Roi ne releva pas le Prince.
Mais le Père redressa l’Enfant.


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Dim 1 Avr 2018 - 0:00

Le message résonna en lui comme un glas, le nom de ce loup n'était pas inconnu pour le Nuit Terne et pour cause, la cible faisait partie de ceux qu'il considérait comme sa famille. Ces paroles ébranlèrent le lupin qui se désintéressa du combat contre le Libre Lune aux dredlocks ; cela n'avait plus d'intérêt. La promesse paraissait soudain creuse aux oreilles de la bête alors qu'elle aurait dû en rire. Il y avait son Alpha là-bas, et tout ceux pour qui il avait un jour juré de donner sa vie. Ses griffes creusèrent des sillons dans la neige. « J'arrêterais de lutter contre toi en échange de ton aide pour sauver les miens. Tu auras le contrôle lorsque tu le souhaitera mais pas pour tuer d'autres loups, du moins plus après cette nuit. Défend notre corps et punissons ceux qui nous ont mal jugés... et qui nous ont abusés. »

-Si nous n'arrivons pas trop tard...

« Enfin tes yeux tu ouvres... Le sang de nos ennemis coulera pour que cette soit disant famille vive. Nul ne les touchera sans nous avoir envoyer au tapis. J'ai déjà hâte de ce nouveau challenge très cher hôte. »

Ses yeux se plissèrent, rivés sur la cible que ces autres compères ne tarderaient pas à chercher et anéantir, ils n'y parviendrait pas mais peut être... Une idée germa dans son esprit, quelque chose de stupide mais qui éviterais un drame si les chose se passait mal. Une pensée inquiète traversa son cerveau en un éclair avant d'être balayé au loin.

-Les reines sont miennes, laisses moi agir et guide nous juste, toi l'arme affûtée. Le regard triple revint sur l'imposant guerrier. Je vais devoir interrompre ce que nous venons de commencer, tu étais un adversaire de taille mais mes ordres ont changés, la suite promet d'être plaisante.

Le lupin s'élança tel un serpent entre les divers combattants, restant à distance respectable de tous. Quand il fut proche de son but il ralentit pour guêtter les alentours. La confrontation entre le noiraud et son Alpha ne lui avait pas échappé, durant son altercation avec son ancien adversaire.

Comme rien ne se produisait, son attention finit pas être capté par une autre scène, le noiraud aux prises avec nombres d'adversaire, pire encore furent les blessé qui tentèrent de l'approcher. Mais plus doucereuse fut le goût de la chose pour la faiblesse du noiraud. Ce joueur de tour était à présent affaiblit, il ne semblait plus si sûre de lui, et mieux encore, en usant de son séisme, il s'était certes coupé des autres mais il s'était aussi isolé. Une faille qu'un être comme lui ne pouvait ignorer, un faille qu'il avait attendu. Car l'on ne pouvait contrôler un monstre sans avoir une poigne de fer. Cette poigne c'était relâchée, c'était le moment où jamais. Une forme blanche semblait vouloir persévérer dans son avancé vers le noiraud avec à ses côté un géant ailé, force majeur et protecteur sans faille semblait-il.

-Je te laisse la main mon cher, profitons de ce que nous pouvons tant qu'il est encore temps.

Deux yeux se fermèrent pour qu'il n'y en ait plus qu'un. Samarithin laissa de côté sa stupéfaction de ne plus être spectateur de son corps. Acteur à nouveau, il s'élança sans attendre vers le bord d'une faille qui lui sembla moins large que les autres, son seul chemin se trouvait ici s'il voulait agir vite. Son saut l'emmena de l'autre côté mais sa prise glissa et il se retrouva à gratter la roche sous lui. Encore un effort et il parvint, haletant, à regagner le sol. Son galop le porta au niveau du corbeau aux yeux fou. Un coups d'oeil daidégneux de haut en bas suffit à lui apprendre ce qu'il savait. Ses blessure l'incapacités fortement, son sang maculant la neige si pure de ces lieux.

-Tu as bien piètre allure vieux corbeau, ceci en valait-il seulement la peine ? Ta haine s'est-elle seulement envolé ou n'a-t-elle ouvert un vide plus béant encore ?

Le lupin restait sur le qui vive, comme en guête d'un quelconque agresseur, mais surtout pour surveiller d'autres Nuit Terne potentiellement dans les parages. Son sang fourmillait en lui telle une armée en marche, son corps frissonnant dans la froideur des terres hivernale. Imperceptiblement des formes rougeâtre parurent sous la fourrure beige et brune.

-Tu n’exauceras personne mon cher Verdreht. Toi qui croyais tant pouvoir le contrôler, le peux-tu encore ?

Le masque tombe, inutile à présent. Deux yeux s'ouvrirent et les lianes fusèrent le long des membres du noiraud. « Si c'est là la dernière chose que je peu faire pour que s'arrête se massacre soit...Faites juste vite. » les pointes rouges tentant de s'ancrer dans les chairs du noiraud.
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Outa-Ranos
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Daeron
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Dim 1 Avr 2018 - 21:10


Pardon

Tout le monde

Un félin parmi les loups, un étranger parmi les connus, un pieu parmi les impies. Une force brute couplée à celle d’une âme honnête et une vélocité reptilienne mêlée à une loyauté des plus hideuses, paraissant être à l’image de celui qui la recevait. Un combat d’idéaux, où les mots n’étaient plus que des grognements difformes, des valeurs, incarnées à travers leurs griffes et des arguments, imposés par la violence de leurs morsures. Ils se blessaient sans retenue, les limites, soudainement devenues inexistantes. Sa parure de rubis n’avait jamais paru aussi réelle : gorgée de sang, elle brillait sous les feux malveillants des insectes qui leur tournaient autour. Point rouge distinct parmi les ombres nocturnes, Daeron paraissait incarner toute la haine accumulée lors du combat, tel un Cerbère doté d’une unique tête.

La traîtresse, bien que plus jeune, excellait dans son domaine. Louvoyant gracieusement entre les attaques de l’Alpha, il peinait à lui infliger ne serait-ce qu’une griffure. Se sentant de plus en plus agacé par cette petite mascarade, le roi des feuilles mortes fit un grand pas en arrière, le temps de reprendre pendant quelques secondes son souffle. Son échine hérissée et ses prunelles d’or liquides foudroyaient du regard les iris vertes émeraudes de la félonne orangée. Il ne possédait pas son expérience, ni son agilité. Que pouvait-il faire ? En soi, Daeron n’avait jamais été spécialisé dans quoi que ce soit, il n’avait aucun talent inné ; et en devenant Instructeur il ne s’était contenté que de connaître les bases de chaque métier, sans pour autant les approfondir. Les babines toujours retroussées, il toisait la Nuit-Terne avec le plus grand dédain, ses griffes aux extrémités colorées de rouge n’étaient désormais plus que lames de rouille. En lui il sentait monter, encore plus que la colère, une fatigue dont l’ampleur semblait être multipliée par cent à chaque seconde qui s’écoulait. Il enfonça encore un peu plus ses pattes dans le sol gelé, luttant contre cette envie incontrôlée et primaire qui lui susurrait doucement de lâcher prise. Caresse lucide dans cette bataille de fous, une brise tendre dans cet ouragan féroce, qu’il était tentant d’y succomber, à cet appel de Morphée... Maître d’un monde de paix, inconscience chérie, une mer déchaînée contre une étendue d’eau paisible, que demander de plus ?

Son cœur sembla se tordre douloureusement dans sa poitrine, lui rappelant alors la raison pour laquelle il se tenait debout en ce moment-même. L’invocation d’une flamme, dont il incarnait l’essence même, née d’un amour et d’une passion qu’il savait infini, bien que refusant de l’admettre. Baltimore lui rappelait indirectement ce pourquoi il se battait, aussi bien pour Eux que pour Elle. Que valait une paix éphémère contre un monde où les roses ne pouvaient demeurer ? Un Lion sans Ombre, une Bête sans Rose ; l’un n’existait plus aux yeux des vivants et de lui-même, l’autre, était tout simplement mort.

Il poussa alors un long rugissement, véritable coup de tambour parmi les pianos déchaînés et les violons stridents. Ce fut le signal. La félonne se propulsa vers lui, la gueule ouverte, l’écharpe volant derrière elle comme une traînée écarlate entre les lucioles. Le lion de rubis se ramassa sur lui-même, avant de bondir sur place lorsque le masque de la traîtresse frôla ses membres supérieurs. Ses iris vertes croisèrent un bref instant les prunelles incandescentes de Daeron qui, sous l’effet de la gravité retomba lourdement sur le dos de son assaillante.


Il l’écrasa de tout son poids, la forçant presque à se coucher au sol alors qu’il plantait fermement ses griffes dans l’échine de la jeune Nuit-Terne. Le fauve sentait une satisfaction nouvelle bouillir en lui, effaçant  comme si de rien n’était toute la frustration qu’il avait accumulé depuis le début du combat. Toutefois, si son agacement avait fondu aussi rapidement que neige au soleil, on en pouvait pas en dire autant de ses précédentes blessures qui, couplées à celles qui lui avait été nouvellement infligées, se mirent à brûler un peu plus fort qu’il ne l’avait imaginé. Des plaies, plus ou moins profondes s’étaient enflammées en même temps, transformant le corps de Daeron en véritable brasier.  Sa mâchoire se serra tandis que ses oreilles se plaquaient en arrière. A moitié aveuglé par le sang qui coulait de temps à autre sur ses yeux, il continuait de s’appuyer sur la traîtresse, les yeux fixés sur la partie découverte de son garrot. Il hésita quelques secondes, lassé de cette bataille insensée. Il n’eut ni la force, ni la volonté d’enfoncer ses crocs ensanglantés et déjà souillés dans la peau fragile de la jeune félonne.

Il relâcha son emprise et, la saisissant par la peau du coup avec brutalité, sans toutefois la mordre profondément, il l’envoya valdinguer un peu plus loin. Il resta immobile quelques instants avant de s’enfuir le plus loin possible de son assaillante. Le lion était conscient du peu d’honneur dont il venait de faire preuve, néanmoins, dans un combat ou toute loyauté et valeurs avaient été réduites en poussière, il n’avait absolument aucune raison de s’évertuer à appliquer ce que ces êtres là avaient décidé de rechigner. Éreinté, il recula de quelques centimètres du champ de bataille, portant toutefois une oreille attentive à ce qu’il se passait dans les environs. Ses prunelles, d’habitude si lumineuses et éclatantes paraissaient vidées de toute vie, alors qu’une lassitude sans borne s’emparait de tout son être. Le goût métallique du sang dans sa gueule devenait de plus en plus insupportable, comme une enclume qui lui pesait sur sa langue, il se sentait incapable d’articuler le moindre son. D’un geste lent, il tourna la tête vers le lieu qu’il avait quitté, il lui semblait presque des heures de cela, s’attendant à retrouver la figure familière d’A…

Asha ?

Ses yeux s’écarquillèrent en une pure expression d’horreur, probablement amplifiée et exagérée par son état de fatigue intense. Daeron sentit ses viscères se tordre douloureusement sous l’effet d’un stress incommensurable, alors que le peu de lucidité qu’il lui restait s’évapora tel un glaçon en plein désert. Éberlué, il observait d’un air plus terrifié que jamais cette place vide où Elle aurait dû se trouver, puis chercha du regard la silhouette massive et rassurante de Quetzal….Qui avait également disparu de la circulation. Il n’en fallut pas plus pour le roi des feuilles mortes. Ignorant la douleur engendrée par ses blessures, il s’élança avec fureur à travers les résineux qui jonchaient les terres hivernales. Fauve roux parmi le sol d’ivoire, il galopait parmi les arbres nus et glacés, son âme embrasée paraissant les réchauffer pendant quelques instants. S’éloignant un peu plus de clameur du champ de bataille, il ne tarda pas à se retrouver dans le silence le plus complet, en proie à un  mutisme qu’il ne pouvait guère se permettre d’apprécier à ce moment même. Il aurait littéralement tout donné à cet instant là pour entendre la voix cristalline de sa Dame briser cette tranquillité infernale.

Après quelques minutes qui lui parurent interminables, les oreilles de Daeron finirent enfin par capter ce qui ressemblait fort à des voix et à des grognements lupins. Il accéléra sa course, conscient qu’il ne tarderait pas à franchir ses limites de manière irrécupérables. Peu lui importait ce détail, pour le moment, il ne souhaitait et ne voyait qu’une chose : Elle et seulement Elle. Il ne tarda pas à distinguer l’énorme bâtisse qui devait sûrement être le QG des Libres-Lunes. Au loin, il repéra la masse noire et difforme du volatile damné, hurlant quelques paroles incompréhensibles, avant de voir la tour qui, quelques secondes à peine auparavant était encore debout, s’effondrer dans le plus grand fracas.

Muraille infranchissable, détentrice de vérités inavouées, en l’espace d’un instant elle n’était plus que ruines, une carcasse pathétique d’un idéal qui avait traversé les siècles. Qui se terminait sous ses yeux incrédules. Sa longue crinière anthracite se souleva sous la violence de l’effondrement tandis qu’une bourrasque fraîche lui traversait le corps, ravivant la douleur de ses blessures. Il frissonna d’horreur, ou peut-être bien de douleur, au point ou il en était, il ne savait plus vraiment. Horrifié, terrifié et profondément choqué, il resta figé pendant un quart de seconde avant de se mettre à courir vers les lieux comme il ne l’avait jamais fait. Ses yeux, grands ouverts et sa pupille rétrécie en un mince point noir à peine visible, il cherchait du regard sa Rose parmi les décombres et les lupins. Délicate fleur parmi les sauvages, à la tige toutefois armée de pics acérés, elle n’en restait pas moins fragile et Daeron savait ô combien la flore était facile à écraser, ô combien la Faucheuse se fichait bien de cette beauté. Laids ou magnifiques, chaque destinée convergeaient vers un même point...Après tout, la véritable égalité  n’existait que dans la mort.

Il déboula devant les ruines, tandis que le sol continuait de se fissurer et de trembler inexorablement. Le semi lion n’eut même pas le temps de capter du regard sa belle, que son regard fut directement attiré par une silhouette familière, gisant beaucoup trop près de la tour qui menaçait encore de s’effondrer. Une minuscule enfant à la parure lavande était penchée au dessus de la louve dont les pattes arrières étaient écrasées par un des pans de la bâtisse. Daeron eut tout juste le temps de voir un énorme rocher fondre sur les deux femelles, et sans qu’il ne comprenne ce qui était en train de passer, il se retrouva en quelques secondes devant les deux lupines.

Il eut tout juste le temps d’user de son deuxième don, adoptant la corpulence d’un ours avant que le rocher ne vienne le percuter de plein fouet . La violence inouïe du choc, couplé à l’utilisation abusive de ses deux pouvoirs lui firent pousser un hurlement des plus glaçants. Immobile, la gueule ouverte dans une expression de pure souffrance, il respirait bruyamment, incapable de se contrôler. Repoussant le rocher dans un ultime effort pour le faire tomber de son dos, Daeron fixait le vide, ses pattes plus tremblantes que jamais alors qu’il reprenait automatiquement sa forme initiale. Une douleur indescriptible lui transperçait le corps de par et d’autres, sa colonne vertébrale, son crâne, ses membres supérieurs et inférieurs, il se sentait brisé de toute part, même si en soi le rocher avait été plus petit que lui, il avait l’impression de s’être pris -pardonne moi Luh- un Quetzal propulsé à plus de 100 kilomètres heures.

Risquant un regard vers Maelia, qu’il avait immédiatement reconnu, et la jeune hivernale, il s’effondra, vidé de toute énergie, gémissant à moitié à cause de la douleur. S’il ne s’était pas transformé, à l’heure actuelle il serait probablement mort sur le coup.... Le roi des feuilles mortes peinait à croire qu’il était encore vivant, cependant il se surprit même pas quelques secondes après à souhaiter sa mort tant sa souffrance était insupportable. Quel égoïsme de sa part...Pourquoi s’était-il jeté sans précaution….

Il ouvrit légèrement les yeux, il ne voyait absolument rien, tout était trouble, tout était douloureux....Ses oreilles semblait également hors service, des cris, des paroles, quelle différence...Il cligna doucement des yeux, essayant de chasser les papillons et les points de lumière qui revenaient danser à chaque tentative qu’il faisait. Ah, il avait eu son quota de lucioles pour aujourd’hui... Ignorant tout ce qu’il se passait autour de lui, Daeron essaya de faire remuer ses pattes arrières avant de s’arrêter immédiatement lorsque la douleur manqua de le faire perdre connaissance. Point positif : il n’avait pas été atteint à la colonne vertébrale, il allait donc retrouver sa mobilité un jour. Soulagé par ce constat, il laissa doucement tomber sa tête sur ses pattes, avant de se ré-intéresser à ce qu’il se passait autour de lui.

Il manqua de hurler en distinguant une forme blanche et rouge qui lui était trop, beaucoup trop familière, se traîner vers une masse noire que Daeron identifia comme étant Nachtgewalt. Une souffrance, encore plus insupportable que tout ce qu’il avait vécu jusqu’à présent lui transperça le cœur de façon irréversible, si bien que si ses yeux n’avaient pas été cachés par son épaisse frange grise, on aurait plus clairement distinguer les larmes désespérées qui perlaient aux coins de ses yeux ternis et fatigués. Comment avait-il pu l’oublier ? Comment avait-il pu la négliger Elle ? Entre toutes ? C’était Elle qu’il aurait dû protéger, c’était Elle, il n’y avait que Elle, juste Elle …..

Elle était blessée, elle était terrifiée et il ne pouvait rien, absolument rien faire pour l’aider. Quetzal le pouvait, Quetzal l’accompagnait, il allait l’aider, il allait faire ce qu’il n’avait pas pu faire. Daeron se sentit perdre toute sa lucidité alors, que sur son visage ensanglanté se mêlait le sang à travers cette larme, larme unique, teintée d’une souffrance sans borne, de regrets, de colère, de peur et d’un amour infini envers celle qui lui avait redonné goût à une vie qu’il ne pensait pas possible de vivre, qui lui avait partagé ses secrets, son honnêteté, le seul être de ce monde paraissant porter un semblant de véritable affection envers sa personne, la seule rose qu’il aurait voulu protéger à jamais….si seulement….

“ Pardon, pardon Asha…”

Il ferma les yeux.


-

Énorme flemme d’écrire pour Baltimore, concrètement au moment ou Daeron s’est prit le rocher, il a disparu brusquement.

Au fait, non Dae n'est pas mort, il est juste BIEN BIEN BLESSE ALORS SI UN GUERISSEUR PASSE DANS LE COIN BAH CE SERAIT COOL QU'IL VIENNE EH


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Le grand Dénouement [EVENT : TERMINE] - Page 3 Daetri10
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Seira
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Lun 2 Avr 2018 - 0:23


    Dans sa course en diablé, dernière ruer vers la mort qu’elle offrait à ce traitre qui avait pris trop d’importance dans sa vie pour que son cœur en souffre autant, elle entendit le terrible cris de l’oiseau de mort résonner dans sa tête comme le son d’une corne de brume en plein milieu des terres. Nachtgewalt fit trembler la terre, créa des crevasses d’où naquis des tranchés béantes où l’alpha trébucha. Le corps de Seira roula de manière incontrôlé le long d’une saisit rocheuse que le vœu du corbeau avez provoqué, soulevant certain pan de terre, en détruisant d’autre, et ce fut de justesse que la louve planta ses griffes dans la terre geler, qui s’effritait sous elle, et se maintint au rebord. Sa rage, bien qu’aux allures incontrôlables, s’étaient soudainement calmer suite à la disparition de VIerhs de son champ de vision et la proximité imminente d’une mort malheureuse.

    Elle s’efforça de maitriser sa respiration sacadé par l’effort, les blessures et la colère pour tirer le maximum d’effort de son corps meurtrie et se hissé en haut de la falaise alors que le monde autour d’elle se ruait désespérément vers les décombres de la tanière des lunes. Quand elle réussit enfin à reprendre la terre ferme, elle jeta un coup d’œil alentours en poussant de longs râles.

    Des loups, très proches d’elle, étaient en difficulté, d’autres pleuraient à chaudes larmes, mais ils n’avaient pas la moindre importance. L’horreur de la guerre, même si elle ne l’avait jamais vu, Seira y été préparé depuis sa plus tendre enfance et son entrainement de soldat lui permit de garder la tête froide dans ce qui restait du feu du combat. Cherchant du regard Vierhs, elle ne trouva que le nuage brumeux de l’épuisement, elle aussi commençait à fatiguer et il lui faudrait finir vite sans quoi sa cible s’échapperait.

    L’alpha mourrait d’envie d’accomplir sa vengeance, mais posant son regard assombrit sur l’albinos qui n’avait pu échapper aux puissantes pattes d’Herrade, puis sur l’oiseau noir qui souffrait de ses blessures, elle ne put oublier que, par trois fois, il avait permis à l’aristocrate de lui filer entre les pattes. Seira dégluti, inspira profondément cet air froid et infecte qui lui pollua les poumons, puis se mit en marche vers Nachtgewalt auquel elle allait s’assuré de mettre un coup fatal.

    Elle en avait assez de courir après Vierhs, alors elle allait s’assuré qu’on ne lui donne plus d’autre porte de sortie.

    Et puis, depuis leurs rencontres, elle n’avait jamais apprécié Nachtgewalt et sa fâcheuse tendance à lui manquer de respect.

    Profitant de la diversion de Dreiaugen, qui se rebellait soudainement contre son maitre pour on ne savait qu’elle raison, Seira hérissa le poil, découvrit ses crocs et se jeta sur l’oiseau noir.

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