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Une fleur égarée au milieu des feuilles [Réservé à Amaryllis]
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Mer 14 Mar 2018 - 1:13


Une fleur égarée au milieu des feuilles
Ombre rencontre Amaryllis

La journée s’était avérée longue et ennuyeuse. Ombre avait parcouru la frontière, comme d’habitude, et avait scruté l’horizon, comme d’habitude. Il n’avait rien vu ou entendu qui sorte de l’ordinaire. À vrai dire, la majorité des journées se déroulaient comme ça. Il n’y avait pas si souvent des loups à intercepter et les loups de son propre clan préférait essayer de l’éviter la plupart du temps. Il ne leur en voulait pas, même qu’il appréciait l’effort que faisaient les autres pour ne pas lui parler. C’était donc son état habituel de neutralité qui l’accompagnait dans sa marche solitaire.

Ses pensées, sans dévier de leur cours habituel, se portaient sur les sensations qui lui parvenaient. Il appréciait l’odeur des feuilles en décomposition qui lui chatouillait les narines. C’était un peu étrange à dire, enfin à penser, mais néanmoins véridique. Il trouvait tout simplement l’odeur agréable, de même que la brise qui effleurait les plumes de ses ailes et la terre meuble qui s’aplanissait sous ses coussinets. Fermant ses yeux quelques secondes, le veilleur se dressa fièrement et étire ses ailes, pour en apprécier le soleil de l’après-midi sur ses plumes. Sa ronde et sa journée de travail seraient toutes deux bientôt terminées. Par la suite, il se trouverait un petit quelque chose à manger et un coin à l’abri pour la nuit.

Il aimait sa vie plutôt simple, n’avait pas désir de sortir de son territoire plus qu’il le fallait. Bien entendu, il se sentait curieux par la multitude de paysages qu’avaient à offrir le monde, mais il se sentait tellement bien ici. Il se sentait chez lui. En plus, il se sentait utile pour son clan, pour sa famille d’adoption. Il se remit donc en route rapidement. Il devait boucler sa ronde s’il espérait dormir avec un estomac plein! Ce qui ne serait malheureusement pas le cas, semblait-il, puisqu’une odeur inhabituel vint lui attiser les naseaux juste au moment où il envisageait une soirée tranquille et au savoureux goût de lapin!

La typique couleur de son agacement, cette teinte à la fois rouge et mauve, assombirt le monde pendant un instant, mais pas longtemps. C’était son devoir de protéger son clan, peu importe l’heure, et il était fier de l’accomplir. Il s’élança donc sur la piste de sa proie, avec le même feu dans les yeux que chaque fois qu’une anomalie dérangeait le cours paisible de sa journée de veille : le feu orange qui lui donnait l’air d’une citrouille noircie. Quiconque était passé par là n’avait pas fait l’effort de masquer son odeur, ou même sa trace. Et malgré que toute trace soit petite aux yeux de l’Automnal, il comprit tout de suite qu’il s’agissait d’un enfant. Il y avait quand même une grosse différence entre un louveteau et un adulte! Il ralentit donc le pas. Il ne voulait pas effrayer le petit, ou la petite.

Par contre, peut-être qu’il ou elle n’était pas venu seul. Et si les parents étaient pas loin? Là c’était un peu plus compliqué. En général, cependant, les petits étaient une mine d’or d’informations. Un peu naïfs et influençables, ils ne cachaient rien bien longtemps au géant. De toute façon, un enfant ne pouvait pas faire de tort volontairement, ils ne pouvaient pas être dangereux. Il ne servait donc à rien de les brusquer. Et puis, secrètement, Ombre s’amusait bien quand il jouait avec les enfants, même s’il donnait l’impression de le faire par devoir pour pas les blesser moralement. Les enfants, eux, ils savaient que leur ami le veilleur s’amusait, c’était tout ce qui comptait.

Probablement que la petite avait ressenti ou entendu son pas lourd et massif, alors l’Automnal n’essaya pas de se cacher ou d’être discret. Il marcha lentement, pour ne pas l’effrayer. La petite était plutôt mignonne, avec sa couleur claire, ses marquages aqua et... ses ailes…? Cela faisait tellement longtemps qu’Ombre avait croisé un loup ailé pour la dernière fois! Mais cela importait peu, il l’aurait traité de la même façon même si elle n’en avait pas eu. D’ailleurs, lorsqu’il fut arrivé à quelques mètres d’elle, il posa ses lourdes fesses sur le sol et attendit patiemment que la petite le regarde. Il ne voulait surtout pas la faire sursauter en lui parlant, si jamais elle ne l’avait pas remarqué.

« Bonjour, petite. Tu ne devrais pas être ici, tu sais? Est-ce que tes parents sont dans le coin? »

Elle s’était peut-être juste perdue, ce qu’elle confirmerait si c’était le cas. Sinon, Ombre devait intercepter ses parents et demander à la petite famille de partir, en espérant qu’ils le fassent sans faire d’histoire. Le veilleur aurait horreur de se servir de son pouvoir sur les parents d’une petite devant les yeux de cette dernière. Cependant, si des Printaniers se promenaient librement et sans autorisation en terre Automnale, il ne pouvait pas se permettre de l’ignorer non plus.

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Mer 14 Mar 2018 - 2:20

Une petite figure parcourait les terres de l'automne, errant sans but parmi un royaume de feuilles mortes à l'odeur et à l'aspect inconnu.

Oui, Amaryllis s'était perdue. Elle qui vivait dans une petite tanière au printemps avec sa petite famille, c'était étonnant qu'elle se soit rendue aussi loin, mais la chance n'avait pas été de son côté cette journée-là.

Déjà, aujourd'hui, elle s'était à peine réveillée que tout se passait mal. Ses deux sœurs, Hékate et Titania, l'avaient réveillée lors d'une chamaillerie qui commençait à devenir une bagarre. Heureusement, leur figure maternelle, Saïka, les avait séparées. Mais malheureusement, son sermon réveilla la petite Amaryllis, qui pionçait paisiblement jusque là malgré le vacarme autour d'elle. Ne se sentant pas en super forme, elle avait décidé de sortir un peu prendre l'air pour se changer les idées et se donner de l'énergie. Mais ça n'avait... Pas fonctionné comme prévu. C'était à peine le matin au printemps qu'elle avait réussi à se perdre au plein milieu d'un endroit qu'elle n'avait jamais vu, mais qu'elle avait déjà vu en même temps. Ce n'était pas de sa faute si le territoire printanier se ressemblait ! Puis, avant qu'elle ne le sache, les fleurs et le gazon s'étaient transformés en flocons et en glace. Et, lorsqu'elle s'était rendu compte qu'elle s'était perdue, c'était déjà trop tard. La loupiote était en plein milieu du territoire neutre et savait encore moins comment retourner chez elle. Elle voulut bien rebrousser chemin, mais ses pattes fatiguées avaient besoin d'une pause. Elle s'était donc arrêtée et, une fois qu'elle eut assez d'énergie pour continuer sa promenade effrayante dans l'inconnu, elle vit que les traces de pas qu'elle avait laissées derrières elle s'étaient effacées dans la neige. Perdue et gelés, la petite printanière avait suivi une direction au hasard, espérant au fond d'elle de revoir son chez-elle. Si elle était de base sortie pour retrouver sa bonne humeur et sa joie, elle était définitivement curieuse et apeurée désormais. Curieuse, car elle découvrait de nouveaux endroits ; et apeurée parce qu'elle ne savait pas comment retrouver son chez-elle, sa maman et ses sœurettes chéries.

Après un temps qui lui sembla incroyablement long, la printanière tomba sur quelque chose qu'elle n'avait jamais vu. C'était des feuilles, il y en avait chez elle, mais elles étaient par-terre et leurs couleurs étaient spéciales. Brunes, jaunes, oranges et rouges. Même si elle était perdue et fatiguée, la petite Amaryllis ne put s'empêcher de sourire et de se rouler dans les feuilles pendant un moment. Tout ça jusqu'à ce qu'elle regarde le ciel, et voie qu'il ne semblait plus aussi lumineux. Oups, elle avait passé une longue partie de sa journée à ne rien faire. À vrai dire, sa curiosité et l'adrénaline de la découverte l'avaient distraite, et elle se rendait compte qu'elle était affamée.

Ces remarques la motivèrent à se lever, puis à s'ébrouer pour retirer les feuilles de son pelage. Elle essaya de reprendre sa marche malgré la douleur de ses petits muscles, mais sa patte glissa sur une des feuilles qui se trouvaient en-dessous et elle tomba par terre. La petite printanière se releva à nouveau, s'écroua encore une fois et marcha, ses pas plus lents et fatigués qu'avant.

Oh, elle donnerait tout pour revoir le printemps. C'était sa maison, et même si elle trouvait l'automne magnifique et intriguant, elle voulait sa maman.

Et elle se mit à entendre des bruits derrière elle. La gamine se retourna maladroitement, essayant de voir si c'était sa maman. Mais non, ce n'était pas elle. C'était un loup gigantesque qui devait être plus grand que des arbres ! Aussi, il semblait briller et avait de belles, grandes ailes. Comme elle ! Mais peu de loups en possédaient. Ce n'était pas comme si elle connaissait tout le monde, mais selon ce qu'elle savait, ce n'était pas un attribut commun. Intriguée, mais pas apeurée - pourquoi aurait-elle peur ? - elle s'avança vers lui avec la grâce d'un champignon et écouta ce qu'il avait à lui dire.

« Mes parents j'en ai pas. C'est Saïka qui doit être avec moi mais je suis partie ce matin et je l'ai perdue. », expliqua-t-elle avec les meilleures capacités linguistiques qu'elle possédait pour son jeune âge.

« Tes ailes sont belles ! », s'exclama-t-elle, parlant un peu trop fort pour les tympans d'un loup moyen. Sa mine fatiguée avait été remplacée par un grand sourire lorsqu'elle avait aperçu ce grand nounours au pelage noir. Après tout, on enlevait pas à une extravertie l'excitation d'une nouvelle rencontre, surtout pas sur un territoire qui lui était inconnu et avec une personne qui n'était comme aucune qu'elle n'avait rencontrée auparavant. Elle était capable de passer par-dessus ça pendant un moment, elle était plus forte que ça ! Amaryllis était une bonne fille, elle s'était perdue mais elle retrouverait son chemin avant la nuit. Elle savait qu'elle pourrait, elle n'était plus seule - même si sa nouvelle rencontre semblait légèrement la distraire quant à sa mission du moment.
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Mer 14 Mar 2018 - 18:51


Une fleur égarée au milieu des feuilles
Ombre rencontre Amaryllis

À voir la démarche avec laquelle la loupiotte se trimbalait vers lui joyeusement, le géant compris qu’elle devait être très, très jeune. Comment avait-elle seulement réussi à parcourir toute cette distance et arriver en vie jusqu’aux frontières de son clan ennemi? Ce simple fait semblait confirmer que la figure maternelle remplaçante ne devait pas être si loin que ça. Le problème était qu’avec aussi peu d’informations, il ne pouvait pas le dire avec certitude. Les enfants avaient la fâcheuse manie de penser que les autres savaient tout ce qu’ils savent eux, y compris les expériences personnelles. Mais Ombre ne les blâmerait jamais pour cela, ce n’était pas leur faute, ils ne comprenaient tout simplement pas encore comment les choses fonctionnaient.

Il fut plutôt soulagé, pour changer de sujet, que la Printanière s’approche de lui avec cette lueur curieuse dans le regard. Une autre chose que les enfants ne comprenaient pas était la notion de danger. Bien entendu, ce n’était pas une bonne chose, mais le veilleur appréciait qu’ils ne le fuient pas à vue à cause de son allure de monstre. Il était d’ailleurs certain qu’elle ne lui avait pas menti et qu’elle répondrait encore s’il lui posait une autre question. Il devait donc changer son approche et essayer d’apprendre où se situait cette Saïka dont avait parlé… euh, il devrait aussi lui demander son nom. Les enfants aimaient connaître le nom des autres et se faire appeler par leur nom, ça leur donnait l’impression d’être amis avec l’adulte. Ridicule, mais adorable. Avant que l’Automnal ait pu se lancer, cependant, le commentaire de la petite assaillit ses oreilles avec une puissance qui le fit presque grimacer. Encore une fausse croyance des enfants. Ils le percevaient comme étant loin, donc ils se sentaient obligés de crier pour qu’il les entende.

« Merci beaucoup, petite, je suis ravi qu’elles te plaisent. Mais… tu sais, mes grandes oreilles de géant entendent très bien les petits bruits, tu n’as pas besoin de crier pour que je t’entende. »

Il avait gardé un ton amical, pour qu’elle ne pense pas qu’il la grondait, ce qui n’était bien sûr pas le cas. D’ailleurs, il décida de poursuivre avec ses questions. *Une question à la fois, mon gros, elle n’a pas la capacité de les garder en mémoire et ne répondra qu’à la dernière si tu en poses plus d’une.* Soit. Il était de bon conseil, normalement, alors il s’écouterait.

« D’ailleurs j’y pense, je ne me suis pas présenté! Mon nom est Ombre. Et toi, petite, comment t’appelles-tu? »

Le veilleur demanderait à la gamine où se trouvait sa titulaire après. Le plus important était de créer un lien avec qu’elle, qu’elle continue de lui faire confiance. Son nom faciliterait cette opération, ainsi que le fait de lui avoir livré le sien. Elle ne sentirait pas qu’il lui cachait quelque chose et ne se méfierait pas. Il la complimenterait sur ses ailes à elle aussi, d’ailleurs, juste après. Ça lui ferait plaisir, et donc ça ferait aussi plaisir au géant. En attendant, pour ne pas la brusquer et la laisser « amadouer » la bête féroce qui se trouvait devant elle à son propre rythme, Ombre resta immobile, sans essayer de faire le moindre mouvement qui pourrait le rapprocher. Il se le permettrait une fois qu’elle l’aurait elle-même touché, pas avant.

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Jeu 15 Mar 2018 - 2:17

La gamine n'hésita pas à s'approcher du grand loup. C'était encore une enfant, très jeune pour sortir de son territoire, et encore moins non supervisée. Au moins, elle avait eu de la chance et était rapidement tombée sur les terres de l'automne. Si elle n'était pas arrivée ici, elle aurait pu congeler comme un glaçon ! Le froid, elle n'y était définitivement pas habituée. Ses ailes le sentaient encore. Brr, avoir de la neige entre les plumes n'était pas un sentiment agréable.

« Merci beaucoup, petite, je suis ravi qu’elles te plaisent. Mais… tu sais, mes grandes oreilles de géant entendent très bien les petits bruits, tu n’as pas besoin de crier pour que je t’entende. », dit le géant d'un ton amical.

La gamine fit un oui de la tête, essayant du mieux possible de retenir la leçon qu'on venait de lui faire. La petite Amaryllis n'était pas très habile, et encore moins avec sa voix. Il lui arrivait des fois de tout bêtement crier pour qu'on l'entende, et des fois par accident aussi. Ses deux frangines se débrouillaient bien mieux qu'elle sur ce point-là. Elles avaient beau être meilleures là-dessus, Amaryllis était plus avancée qu'elles sur certains points aussi ! Mais peu importe. La gamine n'aimait pas trop la compétition inutile quand elles pouvaient toutes s'amuser ensemble. Après tout, Titania et Hékate étaient en désaccord assez souvent, pas besoin d'en rajouter par-dessus. Avant que le fil de pensées de la petite et chétive printanière n'ait le temps de continuer, l'automnal lui posa une question.

« D’ailleurs j’y pense, je ne me suis pas présenté! Mon nom est Ombre. Et toi, petite, comment t’appelles-tu? », demanda-t-il.

La loupiote sourit à nouveau et s'approcha de lui, ignorant complètement le danger potentiel. Elle avait déjà entendu parler d'endroits très loin de chez elle, mais elle n'avait pas fait attention aux avertissements que lui avait prodigué Saïka. En fait, elle ne comprenait juste pas pourquoi on lui voudrait du mal - certains concepts assez basiques comme celui de la haine lui échappaient encore. Sa vision sur le monde était que tout le monde pouvait devenir son ami, et s'il ne le voulait pas, il ne voulait pas. Mais elle ne commencerait jamais les hostilités - ce n'était pas son genre. La discorde, très peu pour Amaryllis ! C'était une petite louve qui savait intervenir, mais qui n'encouragerait jamais des comportements comme cela.

« Je suis Amaryllis ! », répondit-elle, un énorme sourire lui étirant les babines. Elle fit encore quelques pas vers l'avant et leva timidement sa patte avant de toucher celle du grand loup noir. Le contact était aussi quelque chose qu'elle ne craignait pas. C'était une enfant après tout, elle avait aussi besoin de sa dose d'affection. « Je savais pas que ceux en dehors du printemps ils étaient gentils aussi. », fit-elle remarquer innocemment.

Oui, la gamine était un peu perdue. Elle s'était retrouvée en territoire automnal par pur hasard, mais au moins elle avait rencontré un veilleur clément. Les relations entre l'automne et le printemps n'avaient jamais été les meilleures, donc il aurait pu lui arriver quelque chose - mais non, elle avait décidé d'accorder sa confiance au premier venu. Son innocence aurait bien pu la perdre, mais son regard était illuminé d'une certaine joie et d'un certain espoir qui rendrait bien difficile de la chasser ou de lui vouloir du mal. Après tout, Amaryllis n'était pas une extravertie pour rien. Elle n'était pas la plus intelligente ou la plus rassembleuse, mais elle profitait de la vie comme personne et offrait son amitié à tous et chacun. Il ne tenait qu'à eux de l'accepter ou de la rejeter.
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Ven 16 Mar 2018 - 0:40


Une fleur égarée au milieu des feuilles
Ombre rencontre Amaryllis

Cette petite était décidément naïve et mignonne. Elle avait de la chance d’être tombée sur un loup qui valorisait la vie des enfants et qui se refusait de croire qu’un louveteau puisse avoir la moindre once de mal en lui. D’ailleurs, dès qu’Amaryllis le toucha, la teinte auparavant orangée comme une citrouille de son corps devint d’un jaune doré qui donna tout de suite un éclat plus chaleureux à l’air ambiant. Même la loupiotte sembla plus jolie aux yeux du veilleur. Ce dernier en laissa même sa gueule esquisser un sourire et sa queue remuer lentement pour montrer son contentement. Puisqu’elle l’avait touché, il avait maintenant la certitude qu’elle ne s’enfuirait pas s’il bougeait.

D’un mouvement tout de même assez lent pour ne pas effrayer la Printanière inutilement, l’Automnal se pencha vers elle et se permit de lui donner une léchouille affectueuse sur le visage. Sa grosse langue englua de salive la totalité du museau et une partie du crâne de la loupiotte. Elle était si minuscule! C’était difficile de ne pas trop lui saliver dessus! Mais Ombre savait qu’elle n’aurait pas une réaction exagérée. Même les enfants qui répondaient à cette marque d’affection par un « Beurk! » plus mignon que véhément ne pouvaient s’empêcher de rire au bout d’un moment. Le géant était assez patient pour attendre, et il attendit. Il voulait avoir toute son attention avant de continuer à lui parler. Surtout que la prochaine question qu’il poserait serait importante. Mais avant, un compliment sincère.

« C’est un bien joli prénom que tu as là, petite Amaryllis. Tout comme ce sont de bien jolies ailes qui ornent ton dos. Elles ont l’air douces et gracieuses. »

Le veilleur donna le temps à la loupiotte d’intégrer le compliment qu’il venait de lui faire. Tant qu’elle n’essayait pas de partir, il pouvait prendre tout le temps dont elle avait besoin. Même si cette Saïka était dans les parages, elle viendrait tôt ou tard chercher la petite, ou lui suivrait la petite jusqu’à elle. Il ne fallait simplement pas perdre la petite de vue. De toute façon, Amaryllis ne semblait pas du tout vouloir partir. Elle se faisait un nouvel ami géant, et des histoires à raconter à sa nourrice quand elle la reverrait. Ombre n’avait aucune inquiétude quant à cela. Il se permis donc de poursuivre et de poser la question suivante ; la question importante.

« Dis-moi, Amaryllis, j’aimerais beaucoup savoir où je peux trouver cette Saïka dont tu as parlé. Elle doit être morte d’inquiétude de t’avoir perdu de vue si longtemps. Sais-tu où elle se trouve? »

Dans le pire des cas, si elle disait ne pas savoir, il lui poserait encore quelques questions pour savoir comment elle était arrivée jusque-là. Tout n’était qu’une question de temps. Il saurait bien assez vite tout ce qu’il y avait à savoir, et déciderait ensuite de la meilleure action à poser. C’était quand même étrange de voir une aussi jeune loupiotte ici sans surveillance. Mais maintenant elle était entre de bonnes pattes. *Dans le pire des cas, tu peux bien la ramener chez elle. Pas ce soir, il est trop tard, mais demain. L’Automne peut faire avec un veilleur en moins pendant une journée. Tu as bien le droit à un petit congé aussi, depuis le temps!*

Cette pensée fit frémir le grand loup. Sortir de son territoire… pour aller reconduire une gamine jusqu’au clan rival… Ombre n’avait pas mis les pattes en dehors du territoire de l’Automne depuis qu’il y était entré pour la première fois. Même Lauwka n’avait pas réussi à le traîner dehors pour qu’ils puissent passer un peu plus de temps ensemble. Le géant connaissait bien la disposition des territoires, de façon théorique, mais jamais il n’avait exploré de lui-même les contrées au-delà. Et sa première sortie serait… pour ramener une gamine au Printemps? C’était… ironiquement effrayant comme idée. Il espérait ne pas avoir à le faire. C’était plus simple de retrouver cette Saïka, de lui remettre Amaryllis et de leur ordonner de dégager du territoire Automnal. Au fond de lui, toutefois, il avait la très désagréable impression que les choses ne seraient pas si simples.

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Dim 18 Mar 2018 - 1:32

La gamine était encore bien contente d'avoir rencontré quelqu'un, oubliant presque le fait qu'elle était désormais bien loin de chez-elle - le mot-clé étant presque, parce qu'elle n'arrivait pas à chasser un léger stress de son esprit malgré la distraction qui s'offrait à elle si gracieusement. Si elle n'arrivait pas à tout oublier, le veilleur automnal faisait cependant un bon travail pour la rassurer.

« C’est un bien joli prénom que tu as là, petite Amaryllis. Tout comme ce sont de bien jolies ailes qui ornent ton dos. Elles ont l’air douces et gracieuses. »

Cela eut pour effet de distraire encore plus la jeune printanière, qui, heureuse, commença à agiter sa petite queue en l'air. Elle baissa cependant de la tête, un petit peu gênée.

« Pas tant que ça ! Mais merci. », répondit-elle doucement.

Oh, oui, la gamine aimait bien quand on la complimentait, elle aussi, mais elle préférait complimenter les autres que de se faire complimenter. Donner plutôt que recevoir, c'était plus son truc à elle. La petite Amaryllis n'était pas exactement une bonne receveuse pour ce genre de mots, elle avait tendance à un peu perdre ses moyens face à de l'attention comme cela. Puis, gentille comme elle était, ça lui arrivait assez souvent ! Mais elle ne pensait pas le mériter plus qu'un autre.

« Dis-moi, Amaryllis, j’aimerais beaucoup savoir où je peux trouver cette Saïka dont tu as parlé. Elle doit être morte d’inquiétude de t’avoir perdu de vue si longtemps. Sais-tu où elle se trouve? »

Cette question eut pour effet de faire penser la jeune loupiote. Elle ne savait pas exactement où elle se trouvait, donc il était assez difficile pour elle de lui répondre en détail. En plus de cela, elle ne pouvait pas exactement savoir si Saïka avait quitté la tanière à sa recherche - certainement pas, vu que quelqu'un devait bien s'occuper de ses deux petites démones de sœurs. Elles n'allaient pas arrêter de se disputer par elles-même ou se donner toute l'attention qu'elle souhaitaient entre elles deux. Ouais, elles avaient l'air de véritables star parmi la communauté des loupiots printaniers, mais en dehors du domaine public, elles étaient assez spéciales. Malgré tout, Amaryllis les adorait toutes les deux et espérait profondément qu'elles arrivent à régler leurs différends, un jour.

« Elle doit être à la maison ! C'est au printemps, dans une tanière loin des autres. », dit-elle, encore trop jeune pour savoir spécifier sa description.

Le territoire printanier était vaste, comme chacun des territoires de Four Seasons. Malgré sa description, elle confirma le fait que Saïka ne se trouvait certainement pas par ici. Ce n'était pas beaucoup, mais si on la ramenait au printemps et qu'on la confiait aux veilleurs là-bas, elle pourrait retrouver le confort de la maison familiale avant la venue de la nuit. La loupiote l'espérait bien, du moins. Son expérience était nouvelle, mais également effrayante. En tout cas, c'était sûr qu'elle aurait besoin d'une bonne nuit de sommeil ce soir-là.
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Lun 19 Mar 2018 - 14:02


Une fleur égarée au milieu des feuilles
Ombre rencontre Amaryllis

La queue du géant balayait lentement le sol derrière lui, son corps conservant la couleur jaune doré qu’il avait adoptée depuis le début de cette rencontre avec Amaryllis. La lenteur du mouvement paraissait étrange, tant la queue d’un canidé remue rapidement quand il est heureux, mais ceux qui connaissaient le veilleur savait très bien ce que ça voulait dire, car ce dernier était du genre impassible, immobile, et son corps avait très peu de réactions visibles, si ce n’est la couleur variable de la lumière qu’il émettait. Ces loups auraient tout de suite compris qu’il était heureux, par le simple fait que la queue ne reste pas au même endroit, inerte.

Ombre était aussi satisfait de la réponse de la Printanière. Il s’était attendu à ce qu’elle lui donne encore une fois une réponse qui ne l’aurait pas aidé, car il aurait manqué les informations importantes. Mais non, elle avait répondu en spécifiant que la maison était au Printemps. Cela signifiait deux choses : la gamine était plutôt intelligente pour son âge et ; elle était au courant qu’elle n’était pas dans son territoire. Les enfants avaient souvent une notion étrange des limites du territoire. Ne sortant pas vraiment de l’Automne, ils s’imaginaient que tout ce qu’ils pouvaient voir y appartenait. Beaucoup de louveteaux ne comprenaient pas quand le veilleur les arrêtait et leur disait de faire demi-tour et de ne pas quitter l’Automne sans être accompagnés.

« Tu es bien loin de chez toi, petite… tu as dû faire un long voyage pour arriver jusqu’ici… Quoi qu’il en soit, je suis soulagé que tu n’aies pas été blessée au cours de ce périple. Tu es en sécurité, maintenant. »

Son ton avait été compatissant et protecteur. Jamais le géant n’accepterait qu’on ne fasse du mal à une enfant, il la protégerait. Et il le faudrait, parce qu’ils ne retourneraient pas chez elle aujourd’hui. Il fallait tout d’abord qu’il trouve un endroit où la cacher pendant qu’il lui chassait quelque chose à manger. Et pour lui aussi, tant qu’à faire, il avait faim et il ne voulait pas que son estomac gargouille en présence de la loupiotte. Il avait déjà bien assez l’air d’un monstre sans se mettre à saliver et gargouiller! Elle croirait qu’il voulait la manger! Donc, où pourrait-il l’amener? Peut-être dans sa tanière personnelle? Il l’avait creusée lui-même, près de la frontière pour pouvoir être à l’écart des autres loups et toujours prêt à exercer ses fonctions. Son odeur, omniprésente dans cette petite (du moins petite pour lui, il se contentait de l’essentiel, mais elle était sans doute confortable pour un loup normal et immense pour une enfant!), camouflerait celle de la Printanière. Elle serait peut-être un peu lourde pour elle au début, mais elle s’y habituerait.

« Mmnh… il est trop tard pour te ramener chez toi aujourd’hui. Nous allons passer la nuit dans ma tanière à moi. Je vais t’y conduire, puis j’irai te chercher quelque chose à manger. Tu dois être affamée, est-ce que je me trompe? »

Le grand canidé sombre fit alors quelque chose qu’il n’avait jamais fait auparavant : il s’allongea sur le sol et déplia très légèrement son aile, qui fit un espèce d’escalier menant à son dos.

« Nous irons plus vite si tu montes sur mon dos. Alors prends place, petite Amaryllis, tu vas faire un tour sur un géant. »

Il fit un léger sourire, sa queue remuant encore lentement. Il détestait qu’on le touche. Mais avec un louveteau c’était différent. La seule idée d’à quel point il aurait l’air totalement ridicule à porter une loupiotte sur son dos ne fit que lui faire davantage plaisir. Il savait que la rendrait heureuse, alors il avait envie de le faire. Et puis, avec ses grosses pattes de géant, même s’il marchait elle aurait du mal à le suivre. Mieux valait qu’elle profite de la ballade et du paysage.

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Mer 21 Mar 2018 - 1:33

Le grand loup sembla satisfait de la réponse d'Amaryllis, vu qu'il ne la questionna pas à nouveau. En plus de cela, le grand loup semblait changer de couleur. Il devenait... Jaune. La loupiote ne savait pas que cela signifiait qu'il était content, mais la couleur la fascinait tout de même. Cette lumière, que c'était joli ! Si seulement on ne lui avait pas adressé à nouveau la parole, peut-être que ses yeux vairons ne s'en seraient pas détachés.

« Tu es bien loin de chez toi, petite… tu as dû faire un long voyage pour arriver jusqu’ici… Quoi qu’il en soit, je suis soulagé que tu n’aies pas été blessée au cours de ce périple. Tu es en sécurité, maintenant. », dit l'automnal géant de façon rassurante. Assurément, l'anxiété que ressentait la petite printanière diminua peu à peu, pour finalement qu'elle doit calme pour de bon.

Un sentiment chaud envahit le cœur de la petite. Ce n'était pas comme si elle avait rencontré beaucoup de loups dans sa courte vie ou que c'était une experte au niveau social, car après tout, elle était beaucoup trop jeune. Pourtant, elle était vraiment chanceuse. Même si elle était hors de chez elle, tout le monde agissait de façon gentille et respectueuse avec elle. On ne l'avait jamais attaquée, on ne l'avait jamais menacée. La petite printanière appréciait grandement la patience que beaucoup d'adultes possédaient envers elle et sa fratrie, et elle était encore plus reconnaissante envers Ombre, qui avait décidé de l'aider. Peut-être même pourrait-elle rentrer chez elle éventuellement ! Dans tous les cas, elle se sentait en sécurité. Ce sentiment était peut-être éphémère, mais elle en profitait, laissait son âme être bercée par ses doux rêves d'enfant.

« Mmnh… il est trop tard pour te ramener chez toi aujourd’hui. Nous allons passer la nuit dans ma tanière à moi. Je vais t’y conduire, puis j’irai te chercher quelque chose à manger. Tu dois être affamée, est-ce que je me trompe? », questionna-t-il.

La loupiote blanche fit non de la tête, lui faisant signe qu'il avait bien raison. Elle avait marché du territoire printanier au territoire automnal aujourd'hui. Si cela pouvait être guère pour un loup développé, c'était beaucoup pour cette petite, aux courtes pattes et à l'énergie beaucoup plus limitée. Ses muscles seraient incapables de la porter beaucoup plus loin ! La pauvre enfant avait déjà fait beaucoup trop d'efforts pour une journée normale, elle n'aurait jamais dû se retrouver ici. Cependant, chanceuse qu'elle était, elle avait croisé un loup généreux qui était prêt à lui porter secours.

« Nous irons plus vite si tu montes sur mon dos. Alors prends place, petite Amaryllis, tu vas faire un tour sur un géant. », dit-il.

C'était comme si on lisait dans ses pensées ! La jeune printanière le vit se baisser, et, utilisant toute sa force, grimpa sur son dos, ses petites griffes essayant de s'accrocher à lui le mieux possible. Arrivé en haut de sa monture improvisée, Amaryllis put enfin correctement admirer le paysage automnal. Elle était beaucoup plus en hauteur que d'habitude, et cela eut pour effet de lui mettre des étoiles dans les yeux. Le vent dans son pelage, les couleurs chaudes du paysage... Tout cela était nouveau pour elle, qui était habituée aux fleurs du printemps et à la végétation verte.

« C'est tellement beau ! », remarqua-t-elle à voix haute.
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Mer 21 Mar 2018 - 15:38


Une fleur égarée au milieu des feuilles
Ombre rencontre Amaryllis

Le grand veilleur ressentit de légères pointes de douleur dans son aile tandis que la loupiotte y plantait ses petites griffes. Il n’en fit pas de cas, puisque c’était lui qui l’avait invitée à grimper et qu’il savait que pour une petite comme elle, escalader un géant n’était pas aussi simple à faire qu’à dire. De toute façon, ça guérirait bien assez rapidement, ce n’était pas comme si ses ailes lui servaient à voler, ou même comme si cela l’en aurait empêché, si ça avait été le cas. L’automnal attendit donc patiemment que sa passagère prenne place confortablement sur son dos, entre ses deux ailes. Il se releva ensuite avec précaution pour ne pas la faire tomber, puis se mit lentement en marche.

Pendant un instant, il oublia presque la présence de la Printanière, tant elle était légère, mais sa petite voix perçante déchira les oreilles de son bienfaiteur bien rapidement, lui rappelant que la petite loupiotte aux cordes vocales aussi surdimensionnées que son nouvel ami géant se trouvait bel et bien sur son dos, tout près de ses oreilles qui entendait très bien. Il en fit une petite grimace. Tant mieux si elle trouvait le décor magnifique. Quoi que… était-ce le décor, qu’elle trouvait magnifique, ou les dizaines de petits pointes dorées au bout de chaque plume composant la « chevelure » abondante d’Ombre? Le géant essaya un instant de s’imaginé allonger sur les plumes, comme au milieu d’un champ d’herbes dont les pointes émettaient un éclat jaune comme la chaude lumière du matin. Ce devait en effet être joli.

D’ailleurs, avec un léger rire qui dû sembler profond et caverneux à la si jeune louve, le grand mâle fit s’hérisser les plumes de sa crête, afin qu’elle se dresse et chatouille au passage Amaryllis. Ses ailes, repliées de chaque côté d’elle, l’empêcherait de tomber même si elle se tortillait un peu sous les chatouilles. Il lui laissa ensuite le temps de se reprendre et de reporter son attention sur lui avant de lui parler. Bien qu’elle avait répondu à ses questions et qu’il était rassuré sur l’absence de présence d’un adulte dans les environs, un détail piquait sa curiosité. Justement, s’il n’y avait pas d’adultes, comment avait-elle pu se rendre jusque-là? Elle était très chanceuse… mais il préférait vérifier et s’assurer que rien de grave n’était arrivé.

« Dis-moi, petite Amaryllis, comment es-tu arrivée jusqu’ici? Il a dû t’en arriver, des choses, aujourd’hui! J’aimerais beaucoup entendre cette histoire. En échange, après avoir mangé, ce soir, je t’en raconterai une aussi pour t’aider à t’endormir. »

Malgré le fait qu’il lui demandait l’histoire de sa journée pour des raisons de sécurité et de protection, il était vrai qu’il aimait bien entendre des histoires. Les enfants avaient tendance à avoir beaucoup d’imagination et ils inventaient de jolies histoires. Bon, il préférait que cette histoire-là soit plus réaliste qu’imaginaire, mais rien n’empêchait la loupiotte d’y ajouter un peu de fantaisie. Ombre saurait ce qui était vrai et ce qui ne l’était pas. Et en échange, il partagerait avec elle une histoire de son cru. Un marché équitable, non? Et puis Ombre devait pratiquer ses talents de conteurs, puisqu’un jour il serait peut-être papa. Et ce jour-là, il voulait conter les meilleures histoires possibles à ses petits. De belles histoires qui leur ferait faire de magnifiques rêves.

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Lun 2 Avr 2018 - 20:48

La petite était définitivement émerveillée par ce qu'elle voyait. Les grands arbres, les couleurs chaudes, toutes ces feuilles ! Elle n'avait jamais vu rien de tel auparavant. Après tout, elle était encore toute petite. Elle n'était au monde que depuis un bref moment, ne connaissant que ses terres natales : le printemps. C'était la première fois qu'elle sortait de chez-elle, et elle ne regrettait pas cela, malgré les difficultés que cela lui avait apporté. Le froid, la neige et la faim, tous ces sentiments désagréables qu'elle avait ressentis étaient d'ores et déjà oubliés au profit de mémoires belles et nouvelles. D'autres loupiots n'avaient pas eu sa chance lors de leur première sortie : elle avait trouvé un géant automnal qui était étonnamment gentil et doux avec elle, même s'il était physiquement gigantesque. D'autres avaient plutôt croisé des veilleurs mécontents ou étaient rentrés le lendemain, trempés et épuisés. Oui, Amaryllis était chanceuse d'être ici avec Ombre, ce grand automnal.

« Dis-moi, petite Amaryllis, comment es-tu arrivée jusqu’ici? Il a dû t’en arriver, des choses, aujourd’hui! J’aimerais beaucoup entendre cette histoire. En échange, après avoir mangé, ce soir, je t’en raconterai une aussi pour t’aider à t’endormir. », demanda-t-il.

La petite Amaryllis hocha de la tête de sa place sur le géant, ignorant le fait qu'il ne la voyait pas, donc qu'il ne pouvait pas savoir qu'elle avait accepté de lui raconter son récit. On lui raconterait une histoire ! Amaryllis adorait ça. C'était une des parties de la journée qu'elle préférait, ça l'aidait à s'endormir et ça la faisait rêver. Oui, elle lui dirait tout ce qu'il voulait savoir si elle pouvait se faire raconter une histoire en retour. C'était une question de principe. Elle pris ensuite la parole, racontant ce qui s'était produit le mieux possible malgré son âge et son manque de vocabulaire flagrant.

« Je suis partie de chez-moi tôt ce matin, mais je trouvais plus la maison au printemps. Donc à la place je suis allée plus loin, et y'avait comme de la poudre blanche là-bas. Donc j'ai continué encore et je suis arrivée par ici. », dit-elle de sa petite voix.

À vrai dire, raconté comme cela, Amaryllis commençait un peu à s'inquiéter. Quand est-ce qu'elle rentrerait chez elle ? Sa famille devait s'inquiéter pour elle - du moins, elle l'espérait, ce serait horrible de se faire oublier, ou, pire, de se faire remplacer. La petite loupiote ne voulait pas se faire laisser derrière, ou qu'on la remplace par un autre gamin ! Oui, elle voudrait rentrer chez elle. Malheureusement, elle ne savait pas où sa maison était et elle n'avait plus assez de forces pour y retourner tout seule même si elle saurait par où se diriger.
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Mer 4 Avr 2018 - 16:15


Une fleur égarée au milieu des feuilles
Ombre rencontre Amaryllis

Malgré le fait que l’histoire d’Amaryllis fut courte et très peu détaillée, le géant compris tout de suite qu’elle avait vécu toute une épopée. Partie du Printemps tôt le matin, errer jusqu’en Hiver (quoi qu’il y avait encore de la neige en territoires neutres, à certains endroits) pour aboutir en Automne. Elle avait dû marcher longtemps et vu son âge, elle ne devait rien avoir mangé de la journée, incapable de chasser. Elle aurait pu tomber sur de nombreux loups avant d’arriver ici, et nombre d’entre eux n’auraient pas été aussi bienveillants que le veilleur Automnal. Ce dernier fut d’ailleurs soulagé de savoir qu’elle l’avait trouvé en premier, car elle reverrait les siens grâce à lui.

« Une histoire bien terrible pour une si jeune loupiotte, pleine de solitude, d’émerveillement et d’angoisse. Tu dois avoir très faim après une telle aventure aussi éprouvante physiquement qu’émotionnellement. Heureusement, nous somme presque arrivés à ma tanière. »

Il restait quelques minutes avant de pouvoir apercevoir cette dernière. Elle n’était pas vraiment cachée, du moins pas volontairement camouflée. Seulement la disposition qui faisait en sorte qu’on ne pouvait pas la voir à moins d’être près d’elle et dans un certain angle. Avec une tanière si près de la frontière, le géant avait pris les précautions nécessaires pour éviter qu’un intrus malintentionné vienne lui arracher la gorge dans son sommeil. Pour quelqu’un du clan, il était donc relativement facile à trouver, mais un intrus avait toutes les chances de passer sans jamais se rendre compte de sa présence. Lorsqu’ils furent enfin en vue de l’entrée, Ombre se mit en position, comme lorsqu’il avait invité la petite à monter, mais cette fois pour faciliter la descente autant que possible.

« Voilà, on est arrivé! Tu peux descendre et aller m’attendre dans la tanière. Met-toi à l’aise et encore une fois… désolé pour l’odeur… Je n’ai pas pris la peine de faire une tanière bien espacée et à mes proportions… donc mon odeur reste un peu enfermée dans le manque de place… »

Il attendit patiemment que la petite descende, et rigola affectueusement quand elle glissa sur son aile et tomba sur les fesses. Elle était si mignonne dans sa maladresse. Pour la réconforter, il lui donna un petit coup de langue dans le cou. Il la poussa ensuite doucement vers sa maison personnelle.

« Pendant que tu attends sagement ici, je vais chercher de la nourriture pour nous deux. Je reviens rapidement, promis. Ne sors surtout pas tant que je ne suis pas revenu te chercher, d’accord? Tu seras plus en sécurité à l’intérieur. »

Après avoir eu la promesse de la gamine de ne pas sortir, il lui donna un dernier petit coup de museau affectueux, très léger, puis s’éloigna à la course pour aller chasser leur repas. Il ne pouvait pas passer par la réserve, car on le verrait emporter plus de nourriture qu’il lui en était nécessaire. Ce n’était pas grave en soi, mais comme Ombre n’avait jamais de compagnie, un curieux pourrait essayer de le suivre. Il ne voulait pas cela.

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Jeu 5 Avr 2018 - 1:33

Leur balade dura encore un court moment, mais le grand automnal finit par faire halte, lui annonçant qu'ils étaient désormais arrivés à destination. Fébrile, elle tenta de descendre de son aile, mais elle glissa. La loupiote retomba sur son derrière, qui piquait un peu. Un petit cri étouffé d'échappa de sa gueule, mais elle repris vite son calme. Cet incident lui avait provoqué plus de peur que de mal, à vrai dire, et heureusement, car les circonstances étaient déjà suffisamment désolantes pour la petite Amaryllis. Elle se releva cependant bien rapidement, et se dressa devant son interlocuteur. À ses yeux, elle devait vraiment avoir l'air d'une chose minuscule, fragile. Cependant, elle n'était pas du tout intimidée par sa taille. En fait, elle était surtout impressionnée depuis qu'il l'avait laissée monter sur lui ; le paysage était réellement magnifique vu d'en haut. En plus de cela, sa gentillesse n'était plus à prouver, du moins à son égard.

Elle hocha de la tête, écoutant ses explications. Elle saurait faire avec une odeur ! Ce n'était pas la mort, il y avait bien pire dans la vie. Ensuite, il lui annonça qu'il partait chercher à manger. Cela arrangeait beaucoup la gamine, à qui l'estomac semblait prêt à digérer n'importe quoi ! Elle n'avait rien consommé de la journée. C'était donc normal qu'elle souhaite se remplir la panse. En réaction à cela, elle lui répondit à voix haute.

« Promis je vais pas sortir d'ici ! », affirma-t-elle, levant une patte en l'air comme pour lui promettre aussi verbalement que physiquement.

Par la suite, l'automnal la laissa seule. Elle se retourna et en profita pour explorer l'intérieur de la tanière. Elle n'eut même pas le temps de rentrer pour voir qu'il n'exagérait pas quand à ses propos sur l'odeur que ça avait. Ses yeux se plissèrent et elle recula un peu, pris une grande bouffée d'air frais et réessaya d'explorer les tréfonds de sa petite grotte. Cette fois, la printanière arriva à rentrer sans avoir de haut de cœur, et put voir ce à quoi ressemblait sa demeure. Elle était assez petite pour un loup aussi grand, mais elle avait l'air confortable et à l'abri des regards malveillants. Contente qu'on l'héberge pour la nuit, elle profita de son temps seule pour s'installer. Elle trouva un petit coin qui avait l'air confortable et s'y coucha. L'absence de la chaleur de ses sœurs la dérangeait. Elle n'arriverait sûrement pas à fermer l’œil sans elles, mais elle devait quand même beaucoup à Ombre, donc elle ferait de son mieux pour avoir le plus de sommeil possible cette nuit.

Au fil des minutes, la patience de la petite commença à s'épuiser, mais elle n'allait pas sortir - elle pourrait se perdre à nouveau. Puis, elle lui avait promis de rester ici. Amaryllis était un femme de parole ! Malgré tout, elle se leva et alla guetter à l'entrée. Ça ne ferait de mal à personne qu'elle regarde, non ?
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Ven 6 Avr 2018 - 2:20


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Ombre rencontre Amaryllis

Il ne fallut pas énormément de temps au veilleur pour trouver ce qu’il cherchait. Il connaissait bien le coin, y vivant la plupart du temps. Il lui suffisait de se concentrer assez pour éteindre sa lumière et de prendre le temps de bien renifler l’air ambiant. Il y avait dans le coin beaucoup de familles de rongeur. Pour éviter qu’elles ne partent, il ne prenait jamais plus d’un membre de la famille à la fois et il s’assurait de ne pas s’en prendre à la même famille plus d’une fois par mois. Ça pouvait paraitre beaucoup, mais ces bestioles se reproduisaient tellement vite qu’il n’en faisait pas de cas. Et puis, les rongeurs n’étaient pas encore parti, donc il ne s’acharnait pas trop sur eux.

C’est donc avec trois lapins, un gros et deux petits, tous issus de terriers différents, qu’il revint vers sa tanière. Il espérait qu’un petit lapin serait assez pour la petite, car il avait bien l’intention de manger les deux autres! D’ailleurs, savaient elle comment dépecer un lapin? Probablement que non. Il en profiterait pour lui montrer. Ce n’était probablement pas son travail, mais les enfants devaient profiter de chaque occasion qu’ils avaient d’apprendre, car le meilleur moyen de développer ses compétences c’était d’essayer les choses par nous-même et surtout, de faire des erreurs. Car c’est en se trompant qu’on apprend à éviter de se tromper! Il s’assurerait donc que la loupiotte mette la main à la pâte, aussi jeune soit-elle. Elle avait été assez grande pour se rendre jusqu’en Automne seule! Elle était donc assez grande pour commencer à se débrouiller seule aussi. Pour ne pas l’effrayer, aussi, il s’annonça.

« Je suis de retour, petite Amaryllis. »

Il passa ensuite sa tête par l’ouverture de la grotte et sourit à la jeune loupiotte. Elle était resté là, sagement. Elle ne semblait pas trop préoccupée par l’odeur, d’ailleurs. Peut-être qu’elle s’y était déjà faite et que ça ne la dérangeait plus. D’un signe de sa tête, il l’invita à sortir dehors, pour qu’elle vienne déguster le repas. Il plaça ensuite le lapin devant elle.

« Je sais que tu as faim, petite, mais je vais te demander de travailler un peu plus pour obtenir ta pitance. Il est temps que tu apprenne à dépecer tes repas, et je vais te l’enseigner. »

Il tenta de prodiguer les explications les plus claires et ce, avec un niveau de langage adapté au vocabulaire de la petite. Parfois, il lui demandait d’essayer et l’aidait à se corriger en lui expliquant ce qu’elle ne faisait pas comme il faut et comment elle pouvait améliorer. Lorsqu’elle n’y arrivait vraiment pas du tout, pour ne pas non plus la pénaliser, il l’aidait en guidant sa patte, ou il le faisait pour elle. Il s’assurait aussi chaque fois de faire la démonstration sur son propre lapin, avant de lui demander de le faire. Puis, au final, il lui donna son lapin et pris le sien, la laissant déguster son repas bien mérité et se contentant de ce qu’il avait pu sauver du sien.

« Alors, petite, c’est bon? »

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Mer 11 Avr 2018 - 3:10

Lorsqu'Ombre finit par revenir, Amaryllis pensait qu'elle allait directement pouvoir passer à table et se remplir l'estomac. Elle le salua donc, un sourire au visage. Cependant, il lui annonça qu'elle aurait à dépecer sa nourriture avant de pouvoir l'ingérer. Elle ne l'avait jamais fait avant - elle était un petit trop jeune pour ça, encore. Chanceuse, elle avait quand même un enseignant avec elle. L'automnal l'aiderait certainement si elle n'y arrivait pas et la guiderait lors de son apprentissage.

« Ok ! Je vais faire de mon mieux. », répondit-elle.

Elle accepta bien vite de devoir faire sa tâche et écouta attentivement ses explications. Elle fit un petit oui de la tête par après avant de se pencher vers son lapin et de l'observer, étudiant par où commencer et quoi faire. Après tout, la printanière aimait apprendre ; et c'était un nouveau défi à relever, même si cela la forcerait à se salir les pattes. Elle commença à plonger ses griffes dans le petit lapin, bien qu'un peu mal - ses pattes étaient petites, elle n'avait pas beaucoup de force pour trancher la peau. Elle devait repasser plusieurs fois et elle faisait de ce qui serait de la nourriture plus de la bouillie difforme que réellement une proie prête à être ingérée. Au contraire même, elle avait l'air moins appétissante qu'avant. Heureusement, le géant était là pour l'aider, et il la corrigea lorsqu'elle fit certaines erreurs et lui dit comment le faire, à la place, en lui montrant chaque étape à faire sur son propre repas en tant qu'exemple. Il attrapa même sa patte pour la guider lors de certains moments où les actions à faire étaient plus difficiles pour une petite loupiote comme elle. Bien vite, l'animal finit sans peau, prêt à consommer - bien que légèrement... Massacré. Il ne restait plus beaucoup de viande consommable, à la fin. Il décida tout de même d'échanger son lapin avec le sien pour qu'Amaryllis ait suffisamment de nourriture pour tenir la nuit.

« Merci ! Bon appétit ! », dit-elle, la voix pleine d'entrain. Sa faim était évidente - elle fixait la viande comme si elle ne s'était rien mis sous la dent depuis des jours entiers alors que ça faisait seulement une journée qu'elle n'avait rien consommé.

Elle planta finalement ses petits crocs dans la chair, dégustant la saveur de la nourriture dont elle n'avait pas pu profiter depuis un jour entier. Ça faisait tellement du bien !

« Alors, petite, c’est bon? »

La bouche pleine, elle se contenta de faire un petit bruit d'approbation, sa concentration uniquement sur son repas. Elle le dévora à une vitesse fulgurante pour une petite de sa taille, étant visiblement affamée avant cela. Il restait encore de la viande sur son lapin, mais elle n'arrivait pas à tout manger ; tout cela était beaucoup pour une loupiote aussi petite. Une fois qu'elle eut terminé, elle poussa le restant de sa carcasse du bout de ses petites pattes et bâilla, visiblement fatiguée. Elle finit par se frotter les yeux du derrière de la patte pour éviter de se griffer le visage - sa journée l'avait laissée exténuée, bien qu'elle ne l'adressa pas verbalement.
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Lun 16 Avr 2018 - 16:04


Une fleur égarée au milieu des feuilles
Ombre rencontre Amaryllis

Ombre ingéra rapidement le peu de nourriture qu’il avait pu sauver. Lorsqu’il constata que la petite avait terminé, ayant encore faim, il décida de manger ce qui restait de la carcasse. Il fallait bien nourrir son corps de géant. Lorsque le repas fut terminé, voyant que la petite était fatiguée, il prit aussi la décision de ne pas la surmener et enterra lui-même les restes. Maintenant, il fallait penser à se préparer pour la nuit. Surtout qu’elle avait l’air d’avoir bien besoin de sommeil, après cette journée aussi éprouvante physiquement qu’émotionnellement. Le veilleur donna donc un petit coup de museau affectueux à la petite Amaryllis et lui indiqua la tanière.

« Allons nous installer pour la nuit, petite. C’est un peu petit mais tu seras bien au chaud contre mon épaisse fourrure. Et pour t’aider à dormir, je te raconterai une histoire. »

Entrant le premier, le géant fit de son mieux pour faire une place à la Printanière tandis qu’il se roulait en boule autour d’elle, l’entourant de son énorme corps qui produisait beaucoup de chaleur. Pour augmenter le sentiment de protection et de proximité, il déplia son aile, de manière à faire comme un couvercle, un dôme, une couverture. En bref, il s’assura que la petite se sentait à l’abri de tout en ayant partout où elle regardait une partie du corps de son nouvel ami géant, tout en s’assurant de la soustraire au regard de quiconque regarderait dans la tanière pendant la nuit. En plus, le corps de l’Automnal émettait toujours la lueur dorée qui devait être bien jolie pour la gamine. Maintenant, ils étaient bien placés pour l’histoire. Avant de commencer, cependant, le grand mâle fut pris d’un élan de tendresse et vint faire une léchouille affectueuse sur le visage d’Amaryllis. Il posa ensuite son museau contre elle et commença à parler aussi doucement qu’il le pouvait.

« Bien, une histoire, maintenant. Ce sera ma première fois que je raconte, alors te moque pas trop, ok? Donc… c’est l’histoire d’un petit loupiot qui était un peu trop gros pour son âge. Le loupiot s’appelait… Fyh… Fyh avait un petit frère. En fait, ils étaient de la même portée, tu vois, mais Lauwka était plus petit que Fyh, parce que Fyh était un géant. C’était les meilleurs amis du monde, ils jouaient ensemble à tous les jours. Jusqu’au jour où… Fyh est parti… L’histoire dit pas pourquoi. Certains pensent qu’il aurait fait du mal à Lauwka sans le faire exprès, à cause de son corps trop gros, et qu’il s’en est tellement voulu qu’il est parti. D’autres disent que c’est de la faute de ses parents qui ne les traitaient pas bien lui et son frère, et qu’il s’est promis de trouver un endroit meilleur pour lui et Lauwka. Y’en au aussi qui croit que Fyh était un peu bizarre dans sa tête et qu’il a été attiré par Lauwka. Ceux-là disent que le petit géant aurait embrassé son frère et que ce dernier en aurait été mécontent, alors, plein de honte, Fyh serait parti.

La vrai raison, cependant, personne ne la connait, sauf moi. La vrai raison… c’est que Fyh ne voulait pas être un solitaire. Il se sentait tellement seul, et il voulait un clan. Une grande famille où il ne serait plus jamais seul, car il appartiendrait à un groupe. Alors il est parti. Il a demandé à son frère de venir, mais Lauwka a dit non. Il a dit non car lui il voulait pouvoir visiter tous les clans, rencontrer tous les loups et se faire des amis aux quatre coins du monde. Alors… comme ils avaient pas le même rêve, les deux frères se sont séparés. Fyh a trouvé un clan, où il se sert de son gros corps de géant pour protéger tout le monde, surtout les petits loupiots. Lauwka, quant à lui, est resté solitaire, et il se balade maintenant partout. Mais il vient toujours voir son grand-frère de temps en temps, pour lui raconter ses voyages. Et les deux loups sont heureux.
»

Ombre se rendit compte qu’il tremblait légèrement, de façon quasi-imperceptible. Il n’avait jamais, jamais raconté son histoire à qui que ce soit. C’était la toute première fois de sa vie qu’il disait à quelqu’un d’où il venait, qu’il avait un frère et… et qu’il expliquait la raison de son départ soudain. Il se souvenait encore de la discussion qu’il avait eue avec Lauwka, ce jour-là… Il lui avait demandé de venir, lui avait dit qu’ils pourraient être heureux, ensemble, dans un clan. Lau’ avait refusé. Il lui avait expliqué son rêve et il avait dit : « Si jamais je rejoins un clan… je ne pourrai jamais réaliser mon rêve… » Et Fyh avait eu un pincement au cœur. Il avait versé une larme en demandant : « Alors, nous allons être des ennemis? » Et Lauwka lui avait répondu, tellement plus mature que le géant même s’il était plus petit : « On pourrait rejoindre deux clans en guerre l’un contre l’autre que tu serais encore mon frère et que jamais je ne lèverais la patte sur toi. » *Oh… Lau’… Comment as-tu me pardonner de m’en être pris à toi…?*

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Sam 5 Mai 2018 - 16:59

L'heure du repas finit rapidement. Il ne restait plus grand chose des deux carcasses de lapin maintenant que les deux loups en avaient consommé la chair. La plus petite n'avait plus faim ! Et, en plus de cela, elle était fatiguée désormais. L'automnal sembla facilement comprendre son langage non-verbal et l'emmena dans sa petite grotte pour qu'ils puissent y dormir. La nuit n'était pas tombée, mais la printanière était encore jeune. Elle n'avait pas l'habitude de veiller tard, et puis elle avait eu une journée particulièrement éprouvante; marcher tout le territoire neutre à son âge n'était pas une tâche de tout repos.

« Allons nous installer pour la nuit, petite. C’est un peu petit mais tu seras bien au chaud contre mon épaisse fourrure. Et pour t’aider à dormir, je te raconterai une histoire. », annonça le géant. La loupiote répondit affirmativement en faisait un petit bruit, qui n'était pas exactement un mot mais qui voulait dire qu'elle acceptait. Elle n'avait plus la force de lui parler explicitement, mais elle n'était pas moins rayonnante.

Il s'installa en premier et lui laissa une petite place où se coucher, qu'elle prit sans hésiter. Même si elle n'était pas habituée d'être ici, aussi loin de chez elle, elle n'avait pas à dormir seule, parmi une nature qu'elle ne connaissait pas. Amaryllis ne dormirait pas avec ses sœurs ce soir, mais au moins elle n'avait rien à craindre. L'aile d'Ombre la recouvrit, cachant la lumière extérieure et lui offrant de la chaleur supplémentaire, lui permettant en plus d'admirer une lueur dorée qu'elle trouvait relaxante et chaleureuse. C'était comme une veilleuse ! Heureusement, la lumière était quand même assez tamisée, donc elle pourrait certainement dormir malgré elle.

« Bien, une histoire, maintenant. Ce sera ma première fois que je raconte, alors te moque pas trop, ok? Donc… c’est l’histoire d’un petit loupiot qui était un peu trop gros pour son âge. Le loupiot s’appelait… Fyh… Fyh avait un petit frère. En fait, ils étaient de la même portée, tu vois, mais Lauwka était plus petit que Fyh, parce que Fyh était un géant. C’était les meilleurs amis du monde, ils jouaient ensemble à tous les jours. Jusqu’au jour où… Fyh est parti… L’histoire dit pas pourquoi. Certains pensent qu’il aurait fait du mal à Lauwka sans le faire exprès, à cause de son corps trop gros, et qu’il s’en est tellement voulu qu’il est parti. D’autres disent que c’est de la faute de ses parents qui ne les traitaient pas bien lui et son frère, et qu’il s’est promis de trouver un endroit meilleur pour lui et Lauwka. Y’en au aussi qui croit que Fyh était un peu bizarre dans sa tête et qu’il a été attiré par Lauwka. Ceux-là disent que le petit géant aurait embrassé son frère et que ce dernier en aurait été mécontent, alors, plein de honte, Fyh serait parti.
La vrai raison, cependant, personne ne la connait, sauf moi. La vrai raison… c’est que Fyh ne voulait pas être un solitaire. Il se sentait tellement seul, et il voulait un clan. Une grande famille où il ne serait plus jamais seul, car il appartiendrait à un groupe. Alors il est parti. Il a demandé à son frère de venir, mais Lauwka a dit non. Il a dit non car lui il voulait pouvoir visiter tous les clans, rencontrer tous les loups et se faire des amis aux quatre coins du monde. Alors… comme ils avaient pas le même rêve, les deux frères se sont séparés. Fyh a trouvé un clan, où il se sert de son gros corps de géant pour protéger tout le monde, surtout les petits loupiots. Lauwka, quant à lui, est resté solitaire, et il se balade maintenant partout. Mais il vient toujours voir son grand-frère de temps en temps, pour lui raconter ses voyages. Et les deux loups sont heureux. »
, raconta-t-il.

La printanière ne savait pas qu'elle venait de se faire raconter l'histoire d'Ombre, mais cette histoire, même maladroitement racontée, réussit à la faire sourire. Elle ne le savait pas, mais elle était contente pour les deux loups, car ils avaient trouvé le bonheur, même loin l'un de l'autre, mais ne s'étaient pas complètement perdus de vue non plus. Et, son but premier commença à se réaliser, car la petite bailla avant de fermer ses yeux. Elle avait du mal à lutter contre le sommeil; elle perdait ses forces, était bien là où elle était. C'était comme si elle était dans un grand nuage chaud, un endroit confortable et rassurant pour une loupiote perdue loin de chez elle. Bien vite, Amaryllis tomba dans les bras de Morphée.
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