Four seasons
Tu as posé les pattes sur Four Seasons !

Tu te retrouves dans un monde étrange, peuplé d'animaux désignés comme dangereux...Quel camp choisiras-tu ?
Mais ne t'inquiètes pas : ils sont civilisés et ne te mordront pas au moindre mouvement ! (encore que...)
Viens incarner TON personnage : loup ou chien pour les Survivants, et bien d’autres (félins, ours,...) pour les Insulaires et fais le vivre à travers des aventures nommées RP !

A très bientôt !
Four seasons
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Mais ne t'inquiètes pas : ils sont civilisés et ne te mordront pas au moindre mouvement ! (encore que...)
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Nouveaux lieux, nouveaux clans et nouvelles espèces. A vous de vivre ... Ou de survivre !


 
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A la rencontre des Anges [PV Amaryllis]
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Ven 13 Juil 2018 - 15:29

Anges et Papillons

Pv Amaryllis


La chaleur se répandait sur tous les territoires, avec l’été qui ne tarderait plus à battre son plein au-dessus des têtes de tous les habitants, qu’ils soient hivernaux ou estivaux. Bel n’aimait pas la chaleur. Ils n’appréciaient guère de sentir leur lourd poil gris se gorger de chaleur. Ils n’aimaient pas plus le parfum de terre sèche, ni même cette constante impression d’avoir la gorge rêche et la truffe brûlante. Il était donc tout naturel pour Eux de ne point s’aventurer du côté des êtres solaires, pour préférer les saisons plus fraiches. Ils passaient le plus clair de leur temps sur les terres inexplorées par les âmes impies de ces Clans aux coutumes si étranges. Néanmoins, et parce qu’Ils demeuraient des électrons libres, Ils circulaient de part et d’autre de leurs droits, et ainsi arpentaient-Ils, pour l’heure, le Printemps qui commençait malgré tout à s’échauffer plus que de raison.

Ils n’avaient cure des joutes frontalières, pas plus que des évènements récents qu’Ils ne connaissaient qu’avec un intérêt limité. Tout ce qui ne concernait pas leur cause pouvait passer au second plan, après tout ! Autant dire que franchir les frontières se révélait être un jeu d’enfant, et un jeu auquel l’animal excellait. Tel un mirage, Ils ne laissaient aucune trace, aucun parfum sur les herbes déjà odorantes et desséchées. Ils ne craignaient rien. En réalité, Bel ne songeait même pas à craindre quoi que ce soit. Ils étaient dans leur monde, et ce dernier ne connaissait aucune de limite, surtout pas aussi triviales que celles-ci. Ils iraient où bon leur semblerait, et c’était avec ces pensées fameuses en tête qu’Ils avaient longuement vogué au hasard au Printemps. Dès lors qu’Ils entendaient des loups, des louves, qui que ce fut, Ils laissaient gagner leur pouvoir et se plaisaient à se faufiler plus loin, sans même se presser, sans juger bon de s’inquiéter. Personne ne saurait jamais qu’Ils étaient là, sous les yeux des profanes, à s’amuser et à observer d’un air curieux.

Bien vite, toutefois, Ils avaient trouvé un lieu qui retint toute leur attention. Ils avaient depuis longtemps délaissé leur inexistence pour rester bien visible, de chair et de sang dans l’herbe jaunie, encore verte par endroits. La canicule menaçait mais restait encore loin au-dessus de leurs têtes. C’était charmant, et Ils en eurent un rire joyeux, mélodieux, qui se perdit dans les nuées de papillons paresseux qui voletaient de ça de là, insouciant, aussi volatiles qu’Ils pouvaient l’être. Alors Bel se perdit dans l’herbe. Ils se laissèrent aller à cette joie enfantine qui gonflait dans leur poitrine, et sautillèrent allégrement, chantonnant, chassant les insectes élégants de leurs pattes et de leurs cornes. Le voile tomba sur leurs épaules, et un ballet de boucles sombres dévala sur leur visage fin.

-Des papillons… Des papillons ? Partout, partout autour. Viens là, mon beau, sunshine, je ne veux que t’admirer…


Et leur voix chantante s’élevait toujours un peu plus, gagnée par leur fièvre de bonheur. Ils en piégèrent un, le relâchèrent, firent de même avec leur voisin. Un frère ? Un ami peut-être ? Ces papillons étaient-ils un Clan, eux-aussi, durant leur vie éphémère ? Ils gloussèrent, à cette idée, les yeux perçants, luisants comme deux pierres. Ils achevèrent leur petit jeu en retombant sur le dos, lourdement, sans élégance, et leurs ailes atrophiées s’étendirent autour d’eux, cimetières d’os et d’espoir, telles une lourde croix qui marquait leur existence.

-Serais-tu le chef, en ce cas, Sunshine ? Peut-être que non…


Ils disparurent en un éclat d’argent, soudain. Papillon. Un autre papillon venait d’entrer dans la clairière. Petit papillon blanc, dansant, qui fit frémir leur truffe et vibrer leur être. Ils se redressèrent, prenant garde à ne pas se trahir, ne pas remuer les herbes. Ils n’étaient donc pas les seuls à apprécier s’amuser avec ces petits origamis volants, ces êtres fragiles. Origami… C’était Père, qui leur avait appris ce mot, mais Ils n’y associaient encore rien de concret, si ce ne fut une notion vague de beauté et de douceur. Ils observèrent, un moment, truffe frissonnante, yeux écarquillés à outrance. Le Papillon chassait les siens. Papillon ? Non. Un ange. Un ange de pureté qui leur contait bien des histoires à sa simple vue. Bel… Bel, avaient-Ils encore l’énergie d’aller parler à cette petite chose ? Ils n’étaient pas à l’aise, mais pour une fois, une rare fois, Ils désiraient établir le premier contact.

Ils contemplaient la façon qu’avait l’Ange de s’amuser, dans l’herbe, de ses pattes maladroites. Alors, des leurs, Ils vinrent cueillir un papillon, Sunshine, ou un autre, de toute manière ils se ressemblaient tous. Ils tendirent l’offrande, avant même de réapparaitre, petit joyau battant des ailes, et enfin l’insecte reposa sur des coussinets clairs, brillants, dans une cage de griffes pourpres. Bel ne parla pas. Laissa simplement la réalité revenir à eux. Sans le voile, Ils se sentirent un instant à nu, mais Ils aimaient l’idée de n’avoir pas d’artifice. Ils craignaient de l’effrayer. Ils ne lisaient rien sur son visage, rien qui ne put les aiguiller, mais c’était habituel, aussi n’y firent-Ils pas attention.

-Un papillon pour un Ange, c’est plutôt bien, non… ?



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Amaryllis
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Dim 15 Juil 2018 - 21:33

La chaleur estivale n'atteignait pas que les terres de l'été. Tout Four Seasons, de l'hiver au printemps, en passant par les terres neutres, était touché par cette montée de température.. Si c'était l'apogée des estivaux, ce n'était pas celle des autres, qui étaient incapables de gérer la canicule ; heureusement, les saisons fraîches étaient moins atteintes que les plus chaudes. L'été était invivable, mais l'automne et l'hiver restaient plutôt frais.

Dans les terres printanières, il se trouvait qu'Amaryllis se sentait étouffée par la chaleur humide qui régnait dans la petite tanière que sa famille habitait. Il y avait quatre corps dedans ; le sien, celui de ses sœurs et celui de leur nounou. Tous ensemble, ils se tenaient au chaud et, accessoirement, créaient un environnement invivable. Elle s'était réveillée il y a à peine quelques minutes et elle se sentait déjà mal. Elle avait un peu de difficulté à respirer, comme si l'air ambiant était trop lourd pour pénétrer ses poumons. La loupiote était un peu fatiguée et elle aurait préféré ne pas s'éclipser en douce aujourd'hui, mais les autres ne semblaient pas prêtes à se réveiller et elle n'aimait vraiment pas cette chaleur. Alors elle sortit de chez elle, faisant gare à marcher à pas de velours pour ne réveiller personne lors de sa sortie.

Une fois arrivée à l'extérieur, la jeune printanière se sentit mieux, bien mieux. La légère brise la rafraîchit rapidement, faisant peu à peu partir le sentiment de malaise que la jeune louve ressentait seulement quelques secondes plus tôt. Heureusement, son pelage pâle n'avait pas tendance à attirer les rayons du Soleil.

Désormais rafraîchie, la petite louve décida de ne pas retourner joindre sa famille lors de son sommeil. Ce n'était pas qu'elle ne voulait pas de leur compagnie ou qu'elle ne les aimait pas du fond de son cœur ; c'était tout simplement qu'elle n'avait pas envie de ressentir cette chaleur à nouveau et qu'elle ne se sentait pas dépendante de leur présence. Si elle souhaitait partir, elle le faisait, c'était tout. Autorisation, compagnie, tout cela échappait l'âme aventurière d'Amaryllis. Il n'y avait rien qui l'empêcherait de partir, mis à part elle-même ; si elle décidait de rester, c'était que son âme souhaitait profondément être ici.

Sauf qu'en ce moment, ses instincts lui dictaient complètement autre chose. Elle voulait partir, elle voulait aller jouer. S'amuser, découvrir, explorer ces terres qui étaient sa maison. Alors, sans hésitation, elle galopa au loin, ses petites ailes duveteuses frémissant au rythme de ses pas.

Le printemps était chez elle. À chaque jour, elle réussissait à découvrir de plus en plus de ses secrets, à apprendre où se cachaient les recoins les plus extraordinaires de ce territoire et par où aller pour trouver certaines de ses destinations. Cependant, ce n'était pas vraiment pour l'aspect nouveauté de l'exploration qu'Amaryllis sortait de chez elle. La loupiote cherchait toujours à s'amuser : à se faire de nouveaux amis, à jouer. Tout ce qu'elle trouvait, elle le prenait et faisait de son mieux pour qu'une bonne expérience en ressorte : Amaryllis n'aimait pas froideurs et combats. La seule chose qu'elle haïssait devait bien être le concept de haine lui-même.

La printanière se dirigea là où ses envies la menaient, sans considérer un chemin particulier, ni une destination. Elle n'était rien d'autre qu'une enfant qui faisait face à la vie ; et aujourd'hui, elle ne voulait pas se casser la tête. Rien que de suivre ce qu'elle souhaitait lui semblait être une bonne idée.

Le temps passa, en même temps que la marche du petit ange blanc. Plus elle avançait, plus elle s'enfonçait parmi les arbres, un endroit magnifique et lumineux qui l'émerveillait. Ses grands yeux illuminés par une joie innocente et pure, il ne semblait rien y avoir qui pourrait ternir l'âme de cet enfant. Même la plus sèche et violente des corruptions, pourrait-elle réellement oser toucher Amaryllis sans regrets ? Elle avait beau venir d'une famille à l'esprit tordu et sombre, ça ne voulait pas dire qu'elle tomberait elle aussi dans ce gouffre de noirceur et de malheur destiné.

Un papillon passa par-dessus sa tête. L'attention de la petite fille se détourna du paysage pour aller vers lui, vers ce petit être aux fragiles ailes colorées. Sans hésitation, elle trottina derrière lui, faisant danser ses ailes sur son dos en même temps que ses pattes. Sans même le réaliser, elle pénétra une clairière, un endroit magnifique au nombre de papillon presque infini. Ses yeux vairons brillaient comme des joyaux, arqués sur ces magnifiques créatures, alors qu'elle s'amusait à essayer d'en attraper un de ses courtes pattes. Évidemment, elle était bien trop petite et peu habile pour réussir à ne serait-ce que toucher l'un d'entre eux, mais l'important était le fait qu'elle s'amusait. Un grand et sincère sourire prenait place sur son visage, un sourire empreint de sérénité et de douceur qui était rare à voir chez les louveteaux de ces jours. La rivalité, la compétition, tout cela noircissait l'âme des jeunes de plus en plus vite à chaque nouvelle génération ; mais ce n'était pas le cas pour elle.

Ses babines s'étirèrent encore un peu plus, laissant voir ses petits crocs pointus. Ses iris ne semblaient pas quitter sa cible, et, doucement, elle fit quelques pas vers un petit insecte. Ses muscles se tendirent,  sa concentration était palpable ; finalement, elle sauta.

Sauf que la petite Amaryllis rata complètement sa cible et à la place s'écrasa par terre, un petit cri de surprise échappant sa bouche. Plus apeurée que blessée, elle se releva, essuyant les parcelles de terre qui avaient pénétré son pelage du revers de la patte. Elle voulut remonter de la tête pour recommencer, mais c'est à ce moment-là qu'un autre loup l'approcha, une petite créature ailée à la patte. Ils étaient grand, très grand comparativement à elle. Leur pelage était d'une couleur brun-gris aux accents pâles, alors que de longues griffes roses, de la même couleur que les côtes qui étaient visibles de chaque côté de leur corps et leur longues, grandes ailes squelettiques, adornaient le bout de leurs pattes. Leurs yeux bleutés pourraient sembler dénués d'émotions ou de but, mais cela ne gênait point la petite. C'était bien elle qui avait hérité d'une sclérotique noire comme la nuit, après tout.

« Un papillon pour un Ange, c’est plutôt bien, non… ? », dirent-ils.

Une nouvelle fois, un petit sourire prit place sur le visage de l'enfant. Elle semblait heureuse de pouvoir voir une de ces petites créatures délicates de si proche. Avec toute la douceur dont elle pouvait faire preuve avec son petit corps inexpérimenté, elle déposa sa patte proche du petit papillon, évitant cependant de toucher son aile pour ne pas la casser.

« Je ne suis pas un ange. », répondit-elle de sa petite voix tout en rigolant légèrement. « Merci. »

Elle releva des yeux, croisant ses iris avec le visage de son nouvel interlocuteur, le remerciant avec sincérité.
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Ven 20 Juil 2018 - 19:40

Anges et Papillons.

Pv Amaryllis

Ils ignoraient si cet humble présent avait fait son effet, l’espace de quelques secondes, mais puisque l’Ange ne semblait pas prendre la fuite, Bel déduisit que tout se passait pour le mieux. La petite patte qui rejoignit la leur paraissait bien frêle et fraiche sur leur coussinet clair, et Ils retinrent malgré tout un mouvement de recul vif, comme brûlés. Ils n’étaient pas habitués à cela, ne le seraient jamais, et ne l’appréciaient pas non plus. Mais la fragile créature blanche ne méritait pas de se faire effaroucher par leurs bêtises, du moins c’était ce qu’Ils pensaient, le corps bouillant, le cerveau en fusion et le poil se hérissant doucement sur leur échine. Toutefois, elle rejetait la thèse de l’ange, et une déception légère teinta leurs prunelles avant qu’Ils ne s’abaissassent un peu, la tête penchée, boucles d’encre sur un museau délicat.

-Vous n’êtes pas un ange, très bien, mais on ne peut nier que vous vous en rapprochez… Un ange, un jeune ange, regardez donc vos ailes…


Leur voix était douce, de miel, et chantonnait sur les derniers mots. Leur regard fuyait, posé sur les papillons qui virevoltaient autour d’eux dans une danse élégante qui faisait se balancer un peu leur corps svelte. Sunshine, car Ils avaient décidé que c’était bien lui, finalement, ne tarda pas à s’évader afin de les rejoindre, après s’être posé brièvement sur la truffe de la petite. Et cela attira leur attention, alors qu’Ils fronçaient la leur. Truffe rose, tachetée, toute belle, comme un petit fruit sur ce visage enfantin qu’avait l’apparition. Ce spectacle les fascina un instant, au point qu’Ils connurent une brève déconnexion, le monde s’effaçant autour d’eux pour ne plus être concentré que sur ce charmant petit détail qui faisait toute l’originalité de l’enfant.

Pourtant, Ils durent bien se secouer pour se sortir de cette transe, au prix d’un long effort, et leurs yeux de biche clignèrent mollement, à plusieurs reprises, pour enfin se faire plus clairs. Ils réalisèrent alors que l’Ange sentait les fleurs, et l’herbe, un parfum presque fruité qui berçait leur cœur et apaisait peu à peu la tension nouvelle qui s’était installée dans leurs épaules. Qui était-elle, cette charmante fée du Printemps ?

-Mais alors, qu’êtes-vous, petit être, quel est votre nom ?


Dans leur belle façon d’être, Ils avaient oublié les manières, et l’art de se présenter avant de réclamer quoi que ce fut. A quoi bon, de toute manière, puisqu’Ils ne se souvenaient même plus qu’Ils se devaient peut-être de donner leur nom à l’enfant afin de la rassurer quant à leur présence ! Ils se redressèrent, curieux, et ne se privèrent pas de faire quelques petits cercles autour de la louvette duveteuse qui gisait dans l’herbe. Pourtant ses ailes étaient bien là… Savait-elle voler ? Ou s’était-elle écrasée sur ces terres comme une providence, un don venu des anges ? Il était inconcevable qu’elle ne fût pas de quelconque essence divine, et Ils songèrent un instant qu’elle pouvait être une bien belle icône des dieux. Ils balayèrent néanmoins ce fait. Trop jeune, trop petite et trop sage pour comprendre, sans doute, elle ne serait pas apte à servir quelque cause que ce soit avant des mois. Mais cela les soulageait. Si le monde pouvait faire exister des êtres pareils, alors tout pouvait s’arranger !

-Êtes-vous sûre de n'avoir point de sang divin? Or et Neige, le Soleil et les Nuages, vous avez tout pour faire s'enorgueillir le Seigneur...



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Dim 12 Aoû 2018 - 4:22

Si Amaryllis ne pensait pas être un ange, elle n'avait aucune raison de penser que son interlocuteur était un démon. Malgré ses longues cornes, ses ailes osseuses et ses yeux hypnotisants, la petite et fragile loupiote se sentait complètement à l'aise. Ni la taille, la force ou l'apparence de son interlocuteur ne semblaient la déranger. Au contraire, elle semblait parfaitement à l'aise, zen dans une ambiance relaxante et chaleureuse. Comme à son habitude victime d'une joie naïve, elle ne se rendit pas compte de la réaction étrange de l'inconnu lorsque leurs coussinets eurent un bref contact. Au contraire, son expression sembla encore plus lumineuse et enthousiaste, comme si ce bref contact et la présence du petit et fragile papillon si proche d'elle suffisaient à rendre le monde plus beau et amical pour tous.

Les rêves d'une jeune âme innocente étaient si fragiles, si faciles à briser, mais ils étaient encore prédominants chez elle.

« Vous n’êtes pas un ange, très bien, mais on ne peut nier que vous vous en rapprochez… Un ange, un jeune ange, regardez donc vos ailes… », affirma le loup.

Ces mots réussirent à faire doucement rigoler la jeune louve, non pas de moquerie ou d'inconscience, mais d'une voix cristalline et enfantine qui la caractérisait et la différenciait tant de ses pairs. Même entendant les affirmations les plus improbables, il était difficile d'attiser un côté insultant chez elle. Tout avait une base, un fond, une raison d'être. S'il avait pensé à cela en la voyant, sûrement ses affirmations avaient-elles un fond de vérité.

« J'ai seulement des ailes qui me donnent l'air d'un ange, mais elles sont belles, hein ? Sauf que moi, je ne peux pas voler avec. », répondit-elle, le ton toujours aussi doux et sucré.

Pour accentuer sa phrase, elle battit légèrement l'air de ces dites ailes. Même si elles avaient l'air plutôt grandes sur son petit corps, elles étaient encore bien trop faibles et peu entraînées pour ne serait-ce qu'espérer la porter en l'air. Cependant, cette situation ne l'empêchait pas d'être heureuse. Elle n'avait que plus hâte au jour où elle pourrait virevolter dans les cieux, tout comme ces papillons, qu'elle zieutait avec intérêt et espoir.

Jusqu'au moment où l'un d'entre eux décida de se percher sur son museau. Surprise par cette apparition soudaine, les prunelles vairons de la loupiote se dirigèrent toutes deux vers l'insecte, la faisant bizarrement loucher. Quelques secondes plus tard à peine, l'insecte s'envola à nouveau, explorant à nouveau l'atmosphère ambiant avec ses dizaines de semblables, qui ne lui ressemblaient en réalité pas tellement. Ils avaient beau tous avoir un corps avec une forme vaguement similaire, rien ne les rassemblait mis à part ce point ; les motifs et les couleurs de leurs ailes étaient aussi variés qu'il y avait de ces petits êtres dans la clairières. Cet élégant mélange de couleurs semblait fasciner la loupiote, qui, les deux yeux vers le haut, se contentait de silencieusement admirer les nombreux bijoux ailés qui dansaient en l'air.

La seule chose qui réussit à briser la concentration sans failles de la jeune printanière fut la voix douce et mielleuse de l'inconnu qui se montrait déjà si gentil et ouvert avec elle.

« Mais alors, qu’êtes-vous, petit être, quel est votre nom ? », demandèrent-t-ils.

Son regard retourna vers lui, directement arqué vers ses propres yeux. Ses lèvres s'étirant à nouveau en un grand et pur sourire, il était clair qu'elle n'avait pas peur ; même une odeur inconnue, une alerte de danger ne suffisait pas à l'empêcher d'essayer de créer de nouvelles amitiés.

« Je m'appelle Amaryllis. Toi, comment t'appelles-tu ? »

Même le manque de politesse, qui est de se présenter avant de demander le nom de quelqu'un, passa inaperçu pour la petite boule de poils blanche. Elle vivait avec deux véritables garces, ce n'était de loin pas la pire chose qu'elle ait vue ou entendue, loin de là même. Comme l'étranger commença à faire des cercles autour d'elle, l'observant visiblement avec attention, elle en fit de même. Peut-être n'avait-il pas l'air d'être lui-même tombé des cieux, Amaryllis ne doutait pas la pureté de ses intentions. Au contraire, elle le trouvait fascinant ; alors, dans le plus ferme des silences, elle l'observa à son tour. Même s'il la pensait aussi blanche et belle qu'un ange, une de ces créatures célestes qui provenaient du ciel tout comme les oiseaux, elle put voir quelque chose d'autre.

Qu'ils avaient beaucoup plus de points communs que ce qu'il pensait.

« Êtes-vous sûre de n'avoir point de sang divin? Or et Neige, le Soleil et les Nuages, vous avez tout pour faire s'enorgueillir le Seigneur... »

Presque immédiatement, elle secoua sa tête, signe qu'elle croyait qu'il était en tort.

« Peut-être bien, mais regarde bien mes yeux. », dit-elle, pointant maladroitement de sa patte son œil gauche. Ce noir a toujours été là et ne partira jamais. Je ne suis pas un ange, si seulement j'en ai l'air, seulement une copie mal faite. », affirma la jeune avec certitude.

Elle avait beau avoir le cœur le plus innocent et blanc au monde, son œil trahissait son héritage ;  dur, dur héritage d'une famille au passé et au futur corrompu, dont elle seule a pu échapper. Peut-être bien qu'un jour, elle deviendrait aussi noire et malicieuse qu'eux, mais, pour le moment, il n'avait rien d'autre chez Amaryllis qu'une jeune loupiote qui souhaitait seulement profiter de ce monde dans lequel elle avait vu le jour.
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Mar 14 Aoû 2018 - 16:04

Anges et papillons.

Pv Amaryllis


Elle disait vrai, cette enfant. C’est qu’elles étaient si jolies, ces ailes, blanches, douces, et Ils se sentirent un instant l’envie d’y glisser la patte pour sentir la caresse des plumes contre leurs coussinets. Eux non plus ne pouvaient guère voler, et Ils se demandaient parfois si, enfants, Ils le pouvaient encore. Ils n’en avaient pas souvenir, car tout ce qui concernait leur plus jeune âge était flou dans leur mémoire, comme si un voile noir s’était instauré avec le temps. De toute manière, Ils n’avaient plus qu’un Père. Alors qu’elle battait des ailes, Ils se sentirent en faire de même, os désincarnés brassant l’air lourd de chaleur. Et elle se mit à loucher, l’Ange afficha alors une mine si cocasse que Bel ne put que rire. Un rire de cristal, qui s’éleva avec le timbre de celui d’un enfant, sans retenue ni filtre, et un sourire relevait ses lèvres sur des crocs de sang et une langue trop claire.

-Je ne peux pas voler non plus, de toute manière, petit Ange, et vos ailes sont à la hauteur de votre visage : belles et fines ! Belles, si belles ailes… J’aimerai un jour vous voir voler, comme une bulle, comme Sunshine… Sunshine vous attendra pour décoller… !


Et eux aussi se laissèrent aller à la contemplation des centaines de Sunshine qui flânaient d’un bout à l’autre de la clairière sous les yeux curieux de leurs spectateurs. Amaryllis… Elle venait de le dire, Amaryllis, elle s’appelait Amaryllis ! Ama, Amaryllis, un nom aussi doux que la propriétaire, aucune note agressive, juste ce petit roulement de gorge qui rendait le tout mélodieux.

-C’est un beau nom, beau comme vos ailes, Amaryllis, Ama l’Ange… Soufflèrent-Ils avec admiration, et Ils l’observèrent autant qu’elle pouvait le faire, tout en curiosité et en douceur : Appelez moi Bel. Vous… Tu, peut-être ? Tu veux bien, Ama ?

Ils basculèrent sur le tutoiement aussi aisément que ça, la contemplant secouer la tête, infirmer leurs propos, et cela dégagea pour eux une telle tristesse qu’Ils ne purent que geindre doucement. Pas un Ange, mais pourtant elle en avait tellement l’air ! Alors Ils se penchèrent, légèrement, pour mieux voir ces prunelles disparates, cette tâche qu’elle lui montrait. Et ce fût leur tour de secouer la tête, alors que leur tendre truffe framboise se fronçait, et qu’Ils laissaient leur corps retomber sans élégance dans l’herbe, pattes avant repliées contre leur poitrail duveteux, et celles arrières traînant derrière eux.

-Cet œil est magnifique, ainsi que l’est tout le reste, Ama, jolie Ama… Tu possèdes le même que mon Père, et lui-même n’a jamais pensé être mal fait ! Il ne l’est pas, pas du tout, et tu ne l’es pas non plus. Une copie… Une copie ne serait pas comme ça ! Les copies c’est laid, les copies ne sont pas des Anges… Alors peut-être que tu es juste un Ange spécial, comme Père. Il a toujours dit que les spéciaux avaient des yeux étranges… Déclarèrent-Ils avec un air des plus sérieux, la bouche entrouverte, le regard un peu lointain.

C’était un fait, tous ceux qui se rassemblaient autour de leur Père avaient des yeux particuliers. Noirs, ou fendus, comme les leurs, toute une palette d’appartenance dont Ils ne voyaient guère l’origine, en toute naïveté. Ils roulèrent lourdement dans l’herbe, jusqu’à la regarder à l’envers, autant que leurs cornes le leur permettaient, et Ils s’amusèrent de la voir soudain paraître si grande. Petit nuage de blancheur, dominée par les papillons, et le soleil comme un halo d’or au-dessus de sa tête. Les deux jeunes loups étaient si similaires. Des cornes et des ailes, enchaînés dans un monde cruel, mais demeurant deux âmes rêveuses.

-Peut-être que tu penses ne pas être un Ange, mais en ce cas tu seras le mien ! Mon Ange, Ama, l’Ange aux papillons, qui ira voler avec Sunshine…


Il en semblait convaincu. Mais il pouvait également arriver qu’Ils l’oublient dans quelques heures, à moins que les Ailes ne demeurassent dans leur mémoire. Ils ne s’attachaient que si peu… Quelque chose en eux, cependant, semblait gonfler leur poitrine. Ils appréciaient le moment. La rencontre. La loupiote. Et ce surplus de ressenti manqua de les faire suffoquer.

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Lun 3 Sep 2018 - 18:10

Même si les origines de la loupiote n'avaient rien, rien de pur, elle n'avait clairement pas hérité de la noirceur qui envahissait ses parents comme ses sœurs. Elle avait beau avoir l'iris noir, signe de la malédiction des Logarius, cela ne l'avait pas empêchée de sourire. Ce qui était étrange n'était pas nécessairement mauvais ; mais malgré tout, elle en était certaine, elle n'était pas un ange et n'en serait jamais un. Un ange, ça devait être grand, fort, pur, gracieux et protéger les plus faibles, mais ce genre de responsabilité ne l'intéressait pas. Si elle pouvait le faire sans s'y sentir obligée, c'était ça qui la rendrait réellement heureuse ! Mais, pour le moment, elle était encore trop petite et frêle pour faire quoi que ce soit.

« Je ne peux pas voler non plus, de toute manière, petit Ange, et vos ailes sont à la hauteur de votre visage : belles et fines ! Belles, si belles ailes… J’aimerai un jour vous voir voler, comme une bulle, comme Sunshine… Sunshine vous attendra pour décoller… ! », dirent-Ils, contemplant à leur tour la beauté hypnotique qui émanait de cette petite, fragile créature aux ailes colorées.

Voler aux côtés de ces petits oiseaux de couleur, virevoltant comme des feuilles au vent, dansant en fendant l'air de leur petites et délicates ailes. Ce serait comme vivre un rêve, un rêve qu'Amaryllis aimerait pouvoir expérimenter. Ses deux iris brillants d'une excitation certaine, une envie soudaine et forte de voir le monde d'en haut.

« C’est un beau nom, beau comme vos ailes, Amaryllis, Ama l’Ange… Appelez moi Bel. Vous… Tu, peut-être ? Tu veux bien, Ama ? », se présentèrent-Ils.

La jeune printanière, délicatement, hocha de la tête, évitant d'effectuer des mouvements trop brusques pour faire peur à la nature environnante. Tout ce qui était magnifique était si, si volatile, après tout.

« Oui, je veux bien. », confirma-t-elle, bien que ce ne fut pas nécessaire pour effectuer ce changement.

Peut-être n'était-elle pas un ange, mais elle était aussi certaine que son interlocuteur n'était pas un démon, ni une créature impure. Ils avaient beau posséder des attributs qu'elle n'avait auparavant jamais vus, son seul sentiment à cet égard était une étrange admiration, qui lui donnait envie d'analyser toutes ces déformations avec une attention particulière, et une ardente curiosité. Lorsqu'ils se jetèrent par en-arrière, s'écrasant paresseusement dans l'herbe fraîche, elle se contenta de le fixer, n'osant pas s'approcher de lui ou se pencher en sa direction comme il l'avait fait quelques instants plus tôt.

« Cet œil est magnifique, ainsi que l’est tout le reste, Ama, jolie Ama… Tu possèdes le même que mon Père, et lui-même n’a jamais pensé être mal fait ! Il ne l’est pas, pas du tout, et tu ne l’es pas non plus. Une copie… Une copie ne serait pas comme ça ! Les copies c’est laid, les copies ne sont pas des Anges… Alors peut-être que tu es juste un Ange spécial, comme Père. Il a toujours dit que les spéciaux avaient des yeux étranges… », affirmèrent Bel.

Était-ce cela ? Est-ce que cette maladie, mal qui était à la fois un don et une malédiction dont elle ne comprenait pas la nature, n'était rien qu'une caractéristique d'un ange ? Non, Amaryllis ne pouvait sincèrement pas y croire. Il n'y avait aucune raison qu'elle soit un ange et pas ses sœurs, après tout, si elle devait être angélique, ça voudrait dire que ses parents étaient divins, et s'ils l'étaient, elle ne serait pas la seule à être comme ça. Non, ce n'était qu'une coïncidence, ou une ironie de la nature. Elle n'allait pas prendre la grosse tête à croire à cela, même si cette comparaison la flattait. Elle n'avait clairement pas la force d'une créature divine, ni leur instinct de protection. Ce n'était pas une gardienne et elle ne le serait certainement jamais. Ce n'était qu'une enfant qui rêvait d'amitié, d'une belle romance et de pouvoir voler parmi les papillons et les oiseaux.

« Peut-être que tu penses ne pas être un Ange, mais en ce cas tu seras le mien ! Mon Ange, Ama, l’Ange aux papillons, qui ira voler avec Sunshine… », décidèrent-ils.

Cela fit doucement rire Amaryllis. Non pas par moquerie, mais par admiration pour sa détermination et son originalité. En tout cas, si elle devait avoir un statut, celui-là lui ferait grandement plaisir à porter.

« J'aimerais tant pouvoir voler avec lui... Tant que je n'y arrive pas, je ne mérite pas de me faire appeler comme ça, même si je ne suis que ton ange. », dit-elle, les prunelles bleues et or axées vers ces milliers de petits compagnons aux couleurs différentes. Un jour, un jour, elle volerait parmi un, comme un des leurs.
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Sam 22 Sep 2018 - 13:14

Ange et Papillons.

Pv Amaryllis



Le rire était doux à l’oreille, et il sonnait comme une petite cloche de cristal à leurs yeux, un carillon joyeux qui leur arracha un gloussement appréciateur. L’Ange était toute de tendresse jusqu’à la simple voix, et Ils en étaient ravis. Leurs pattes s’étendirent devant eux, toujours un peu plus, doigts écartés, coussinets offerts aux rayons estivaux, et Ils les agitèrent de droite à gauche sur un rythme lent et paresseux, les paupières closes, le cœur battant contre leurs côtes. C’était une aubaine de tomber ainsi sur une petite si calme, et Ils auraient bien vite, dans les jours qui suivraient, l’occasion de voir qu’elle était bien l’unique de sa portée à être dotée d’une telle vertu. C’était un tableau serein, et une journée de paix relative. Leur poitrail se soulevait à intervalle régulier, sans plus qu’Ils ne prennent la parole pendant un temps. La brise faisait chanter l’herbe, les papillons évoluaient en arcs élégants, et Ils se sentaient divinement bien maintenant qu’était passée la légère angoisse de communication. Parce qu’Ama, oh douce Ama, comprenait, et sa voix leur faisait l’effet d’une caresse sur la joue.

-Tu mérites de voler et d’être un Ange, Ama, jolie Ama, avec des yeux d’or et d’azur. Le Printemps et le Seigneur sont bénis de ta présence,
chantonnèrent-Ils de leur voix mélodieuse, et Ils partirent sur quelques notes aléatoires, empreintes de gaieté.

De nouveau, leurs pattes s’agitèrent de façon incompréhensible, et Ils roulèrent vivement sur le ventre, menton posé à même le sol, leurs grands yeux de biche relevés sur le visage de l’enfant blanche. Ils ne la considéraient pas comme tel, toutefois, pas tout à fait. Enfant, adulte, la frontière était pour eux bien mince, floue et confuse dans leur esprit. Elle était, Ama, tout simplement, Ils n’avaient guère besoin de la qualifier autrement. Penchant la tête de côté, en une mimique qui aurait pu être attendrissante s’Ils n’affichaient pas un visage si lisse, si dépourvu de tout, Ils la détaillèrent encore un instant, curieux, avant de rouvrir la bouche :

-Pourquoi es-tu seule ici ? Toute seule, dans l’herbe, tu te promènes ? Je n’ai jamais vu encore de si petite créature se promener seule, pas un Ange, où sont les autres ? Ceux qui me chassent, eux, les autres, quand ils me voient ici ?


Il était évident qu’un Solitaire tel qu’eux, lorsqu’il était vu, ne pouvait qu’être renvoyé du territoire. Cela leur arrivait cependant rarement, leur pouvoir était en cause et leur parfum inexistant l’était tout autant. Elle aurait pu les chasser, elle aussi, mais n’avait même pas essayé, et cela suffisait à lui attirer leurs grâces. Elle était gentille. Juste gentille, et c’était parfait, c’était tout ce dont le monde avait besoin.



©Luh

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Amaryllis
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Ven 23 Nov 2018 - 19:16

Le rêve d'un jour, le rêve d'une enfant pas plus grande que trois pommes. Ses scintillants yeux vairons arqués vers le ciel, on pouvait déceler en elle une sincérité sereine, presque comme si elle s'était perdue dans un autre monde d'espoir et de contemplation, ne serait-ce qu'ici, ne serait que pour aujourd'hui. Le spectacle infini et fragile qui se présentait à elle, cette danse colorée et joyeuse des insectes aux ailes délicates, mais magnifiques, ça la faisait sourire. Un sourire honnête, heureux. En présence d'un inconnu aux ailes squelettiques, Amaryllis se retrouvait à nouveau à expérimenter ce que le monde avait à lui offrir d'une perspective nouvelle. Comme elle était chanceuse ! À chaque fois que le Soleil se levait, elle découvrait de nouvelles choses quant au grand et beau monde où elle avait vu le jour. Mais, ce qu'elle aimait le plus sur ces terres, ce n'était pas seulement les merveilles de la nature ; c'était les personnes qui y vivaient. Elle tourna lentement de la tête et observa le loup qui se trouvait près d'elle,  Bel. La douceur de leurs mots contrastait beaucoup avec leur apparence, qui semblait sortir tout droit d'un autre monde, d'une noirceur et d'une bizarrerie normalement incontestable, mais qui ne préoccupait pas la jeune printanière.

« Tu mérites de voler et d’être un Ange, Ama, jolie Ama, avec des yeux d’or et d’azur. Le Printemps et le Seigneur sont bénis de ta présence. », dirent-ils d'un ton mélodieux, comme un carillon, avant d'enchaîner sur un petit sifflement, inattendu mais harmonieux.

« Un jour. Un jour, je vais pouvoir voler ! Je sais pas dans combien de temps, mais je le sais. », annonça-t-elle de sa voix douce, mais cependant avec une confiance qui était présente, indéniable. Chez elle, on ne voyait qu'une joie et un espoir qui était plus que fragile ; elle était certaine de ce qu'elle disait, aussi confiante qu'un Alpha qui annonçait à son peuple une bonne nouvelle.

Un léger gloussement s'échappa de sa poitrine. Le comportement de Bel était étrange, elle n'avait jamais vu personne d'aussi grands qu'eux se rouler par terre aussi librement auparavant. Ça la rendait heureuse de voir quelqu'un d'autre être à l'aise avec elle. Elle n'avait pas l'impression qu'une barrière s'interposait entre eux, contrairement à d'autres personnes qu'elle avait rencontrées. C'était... Un bon sentiment. Elle avait l'impression de pouvoir être détendue, sans problème ni réserve. Pas besoin d'essayer de faire bonne face ni de supporter quoi que ce soit de mal. Pas de cris à écouter, pas de disputes à supporter. Amaryllis était bien, ici.

« Pourquoi es-tu seule ici ? Toute seule, dans l’herbe, tu te promènes ? Je n’ai jamais vu encore de si petite créature se promener seule, pas un Ange, où sont les autres ? Ceux qui me chassent, eux, les autres, quand ils me voient ici ? », demandèrent-ils, apparemment curieux.

La petite leur répondit, avec tendresse : « Oui, je suis venue ici parce que je voulais me promener ! C'est beau ici, je ne regrette pas d'y être. », commença-t-elle, la voix fluette. « Mais... Les autres... Sont ailleurs. Je ne sais pas où ils sont. Ni pourquoi ils veulent chasser ceux qui ne sentent pas le printemps. On me l'a expliqué, mais, pourquoi est-ce qu'on ne peut pas tous être amis ? », dit-elle, pensant à voix haute, une pointe de mélancolie animant sa petite voix.

Oh, le monde serait plus beau si tout le monde avait la chance de s'entendre. S'ils n'étaient pas séparés dans différents groupes, ce serait plus facile, le monde serait plus beau. Il y aurait moins de problèmes. Ah, elle ne comprenait pas pourquoi tout ne pouvait pas marcher comme ça... Pourquoi ? Pourquoi pas, plutôt ?
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Outa-Ranos
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Mer 27 Fév 2019 - 10:57

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