Four seasons
Tu as posé les pattes sur Four Seasons !

Tu te retrouves dans un monde étrange, peuplé d'animaux désignés comme dangereux...Quel camp choisiras-tu ?
Mais ne t'inquiètes pas : ils sont civilisés et ne te mordront pas au moindre mouvement ! (encore que...)
Viens incarner TON personnage : loup ou chien pour les Survivants, et bien d’autres (félins, ours,...) pour les Insulaires et fais le vivre à travers des aventures nommées RP !

A très bientôt !
Four seasons
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Nouveaux lieux, nouveaux clans et nouvelles espèces. A vous de vivre ... Ou de survivre !


 
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La gueule du crocodile |PV Rag|
Nehalena
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Ven 20 Juil 2018 - 13:38

La gueule du crocodile |PV Rag| Giphy
La gueule du crocodile



    La brise chaude de l’été, qui n’avait pas eu raison des tas de neiges éternelles de l’hiver, souffla sur la forêt d’un air triste en faisant ondulés les branches faméliques des hêtres. Nehalena leva ses yeux vides vers le ciel obscur de la nuit où brillait une lune pleine, brillante de mille feux, éclairant le territoire de la neige avec tant de force que ses rayons se reflétait sur les flocons agonisants pour éblouir le petit démon. Le louveteau ferma les yeux et serra fort ses paupières, les yeux rougis par la fatigue elle se sentait capable de chuter à tout instant tant son ventre vide se tordait en tous sens réclamant sans cesse un met aussi immonde soit-il.

    Nehalena secoua doucement la gueule, chassant de ses lèvres les longs filets de bave qui attisait sa faim à mesure qu’elle les avalait, et se remis en route. Cela faisait une semaine qu’elle avait fini d’engloutir le corps sans vie de sa mère, chaque morceau de chair, chaque touffe de poil, chaque os avaient été brisé pour la rassasier, mais en vain. Depuis lors, elle marchait comme un fantôme à la recherche de viande à se mettre sous la dent. Elle voguait de nuit, pour dissimuler sa présence, pour voir plus facilement les petits cœurs battants des lapins et des souris qui se promenait trop prêt de sa gueule immense. Cependant, elle était réduite à se nourrir de cadavre rare dont l’odeur attirait bien d’autre créature tout aussi dangereuse pour son petit corps squelettique.

    - Etoile, étoile, étoile… - Murmura-elle avec peine.

    Les pupilles du louveteau brillèrent d’un faible éclat lumineux avant de s’éteindre. Nehalena dégluti de douleur en sentant le pouvoir de sa mère-louve lutter contre son palais. Si elle utilisait encore une fois son pouvoir, l’âme se libérait et elle se retrouverai démunie, mais les quelques secondes de vision magique lui avait permis de repérer le faible éclats d’une famille de renard qui l’avait détecté, d’un lièvre aux aguets et, au loin, une petite tache lupine. Son esprit embrumer par la faim ne pris pas de détour et le petit monstre traina ses pattes et son immense gueule ouverte vers ce petit être auxquels elle demanderait pitié.

    Ses petits pas presser la portèrent vite, plus vite qu’elle ne l’aurait espéré, vers la petite tache blanche qui grossi, encore et encore, jusqu’à ce que la petite louve lève ses yeux clairs vers un géant. Son souffle roque s’échappa d’une gueule reptilienne grande ouverte qu’elle n’arrivait pas à fermer, malgré le danger d’afficher ainsi sa différence. Elle aurait dû refermer son immense boucher et partir, mais la faim la guidait et si le loup ne la prenait pas en pitié elle mourrait. Si elle ne le mangeait pas, elle mourrait.

    Nehalena commençait difficilement sa nouvelle vie.

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Ven 20 Juil 2018 - 22:00




La gueule du crocodile


Feat Nehalena



Du sang dégoulinait de sa gueule. Épais et pâteux. Sombre et séché. Rag’valsklag arborait sur sa blancheur les tâches de son meurtre. De son massacre. Une famille y était passée. Une famille qui avait osé se rire de lui. De l’insulter. Ils avaient payé l’affront en devenant que des pauvres carcasses dénudées de sang. Ils avaient été les sacrifices pour les immondes Dieux du solitaire. Entre affreux, ils devraient réussir à s’entendre. Une présence puis une petite voix dans l’esprit du mâle indiqua de Likevelt l’invectivait. Il l’ignora et il poursuivit sans broncher sa marche. Il ne se lassait pas. Avançant encore et encore. Il ne revenait jamais sur ses pas. S’il retrouvait un lieu déjà visité, il venait à chaque fois d’un chemin différent, découvrant l’endroit de milles et une façon. Un guerrier ne revenait jamais sur ses pas. Sur ses décisions. C’était le serment qu’il avait passé autrefois, lorsque le Tribu du Vent tentait de l’éduquer pour en faire un digne soldat. Il chassa bien vite de son esprit cette pensée. Il n’avait guère envie de finir sa soirée en étant nostalgique.
Quittant l’Automne, là où reposaient les morts pour ses Dieux, il s’engagea dans les immenses terres neigeuses de l’Hiver. Il connaissait maintenant les clans. Plus ou moins. S’il avait déjà eu des combats avec les printaniers, les autres semblaient tolérer sa présence. A moins que sa forte odeur de sang et sa corpulence décourageaient les chasseurs d’étrangers d’appliquer le sort réservé aux ennemis et solitaires sur leurs terres. Rag’valsklag ne pouvait le dire. Personne ne venait le lui dire. Lui expliquer. Il lâcha un profond soupire. L’adrénaline du combat contre le père l’avait quitté. L’excitation du sang dans sa gueule avait fini par s’éteindre. Il redevenait le vagabond sans réel but. Marchant encore et encore, attendant qu’on le défit pour tuer.

La poudreuse lui chatouillait le ventre. Sans doute était elle prête à le lui mordre, apposant ses crocs de glace dans sa peau. Le solitaire n’avait rien à envier des claniques hivernaux. Il possédait un pelage semblable aux leurs. Épais manteau blanc, il rappelait sans cesse au loup qu’il venait de montagnes bien plus élevées que ne pouvaient l’être les monts de ce monde. Il connaissait des températures bien plus extrêmes que celle de l’Hiver. Il était en soi mieux protégé qu’eux et cela renforçait son arrogance vis-à-vis des Silencieux. Il avait fini par appeler les loups de cette meute ainsi, n’en ayant jusqu’à présent croisé aucun alors que sa présence ici était la plus importante que partout ailleurs. Mais personne pour le chasser. Remarque, il fallait encore qu’il y est un veilleur dans les kilomètres environnants pour que le solitaire se fasse remarquer. Un sourire naquis sur les babines du canin. Soit les hivernaux s’étaient terrés dans les hauteurs et surveillaient de là-haut, soit ils étaient que des couards. Dans tous les cas, s’il en croisait un, ce dernier deviendrait un jouet intéressant pour finir en sacrifice.
Rag’valdsklag songeait encore et encore aux Silencieux. Il se questionnait tant à leur sujet que les autres clans pourraient en être jaloux. Si les interrogations fleurissaient dans son esprit, il remarqua bien tard que les dunes nues de poudreuse avait laissé place à une forêt décharnée. Les branches des hêtres bombaient vers le sol, comme alourdit du silence que provoquait la saison froide. La neige devenait parfois dense, dissimulant des dangers qui eurent quelque fois raison du loup. Parfois elle devenait si peu épaisse qu’elle ne venait chatouiller que jusqu’à ses ergots. Quoiqu’il en fut, aucun Silencieux à l’horizon. Juste cette étendue d’arbres tristes et sombres.

Le mâle s’apprêtait à bifurquer, empruntant une direction nord-est qui le ramènerait vers des terres plus chaudes et en prise de la saison estivale quand un mouvement attira son attention. Il tourna la tête, balayant la zone autour de lui de ses yeux bruns. La nuit était lumineuse. La lune pleine éclairait tout autour de lui d’une cruelle lumière argentée. Rag’valsklag se tenait droit, fier et ne prit à aucun moment une position de défense. Il se sentait bien trop fort pour s’abaisser à la défensive sans voir son adversaire et sans être engagé dans un combat. Son odorat lui faisait défaut, ne sentant que la forte odeur de sang qui habillait l’épaisse fourrure d’ours sur son dos et son museau maculé du liquide séché. Rien de visible. Puis il L’aperçut. Il haussa un sourcil, dubitatif. Etait-ce un piège d’un Silencieux ? Il l’ignorait mais il ne décampa pas. Il attendait. La chose se rapprochait puis il put distinguer qu’il s’agissait d’un louveteau. L’enfant finit par se traîner jusque devant lui. Il ne la quittait des yeux, gardant ses oreilles à l’affût d’une autre présence. Il détailla en silence l’enfant faiblard qui se trémoussait à peine devant lui. La faim devait dévorer son ventre mais ce qui dérouta le mâle fut la grande bouche béante. Un crocodile. Ce louveteau avait la gueule d’un crocodile. Une bête sanguinaire aux puissantes mâchoires. Un prédateur qu’il ne fallait défier. Quelque peu sur ses gardes, il entendit Likevelt jubiler dans un coin de son esprit. Elle semblait heureuse d’une telle trouvaille, demandant à ce que le Pantin tue l’enfant. Pour son sang. Pour sa gueule qui ne pouvait être que symbole de puissance.

« Tu es bien pathétique, petite.

Il lâcha un soupire et détachant rapidement son épais manteau brun, il entoura aussi délicatement qu’il le pouvait la petite créature affamée.

« Ne manges pas cette fourrure, ordonna-t-il.

Il soupira. Il ignorait si la petite comprenait son langage mais s’il voulait éviter qu’elle ne dévore son bien précieux, il devait rapidement trouver de quoi la repaître ! Il se débarbouilla le visage à coup de langue puissant. Il se débarrassa suffisamment de sang pour retrouver un minimum d’odorat. Rag’valsklag semblait prêt à s’en aller quand son regard plongea dans celui de la demoiselle. Il ne pouvait pas la laisser là. Elle était une proie facile et même les chouettes n’hésiteraient pas à l’attraper pour s’en repaître. Il soupira et avec difficulté, il parvint à bloquer l’enfant entre son dos et la fourrure d’ours. Il pria les Dieux qu’elle ne se mette pas à vouloir le dévorer.

« Je vais te trouver à manger. Sois patiente.

Il fit déjà plusieurs pas, puis trottinant et faisant quelques foulées de course, il s’habitua lentement à la présence de la petite sur son dos. Il devait donc faire attention lorsqu’il devait s’élancer. Une chute pouvait arriver si rapidement. La chasse pouvait commencer. Il quitta l’endroit de leur rencontre, marchant en quête de nourriture. Il trouva rapidement des traces fraîches d’un lièvre et suivant son instinct de chasseur, il se mit en route. Ses pas étaient grands et rapides, silencieux dans cette poudreuse qui devenait plus en plus peu épaisse. Il ne fallut pas beaucoup de temps au prédateur pour trouver le rongeur qui creusait près d’un arbre, cherchant sans doute de quoi se mettre sous la dent. Peut-être trop occupé à chercher de quoi chasser la famine, le lapin sembla oublier de surveiller ses arrières. Il avait tenté de chasser la mort affamée qu’il rencontra la mort chasseresse. Ce fut bref et rapide. Rag’valsklag s’était à peinte tendu, prenant de court l’animal et l’achevant d’un coup de mâchoires puissantes. Il déposa la carcasse saignante dans la poudreuse et il fit descendre la demoiselle, priant pour qu’elle n’est pas commencée à manger des parties de son pelage ou sa fourrure d’ours ...
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Sam 21 Juil 2018 - 13:05


    Le monstre leva vers le loup un regard vide qui se mit à clignoter d’une brève lumière rouge quand l’idée lui passa de se repaitre de son âme. Cependant, son idée n’était guidée que par la faim dévorante qui la poussait à dévoré de n’importe quoi même si cela lui ferait plus de mal que de bien.

    - Tu es bien pathétique, petite. – Le monstre pencha légèrement la tête, son souffle rogue comme seul témoin d’une voix trop faible pour parler, détaillant le géant d’un air agars.

    D’un geste fluide de la tête, le grand mâle saisit sa veste de fourrure qu’il laissa tomber sur la petite créature. Nehalena agita la tête, cherchant à retrouver la clarté de la lune dans cet amas de poil dont l’odeur musqué attisa son appétit. Une fois le nez en dehors, elle renifla avec avidité la veste qui l’entourait se rappelant de la douce saveur de la viande d’ours qui fit couler des filets de bave sur le vêtement. Elle se mis à le mâchouillé.

    - Ne manges pas cette fourrure.

    L’ordre du mâle, clair et ferme, la fit se stopper et lever les yeux vers le visage sévère du blanc. Elle lâcha la veste et posa son immense gueule sur la fourrure humide.
    Le géant, dont elle ne connaissait le nom, mais auquel elle se convainquit de ne pas faire de mal, pris son vêtement comme un baluchon et cala la petite chose entre ses épaules. Son odeur investie les narines sensibles de la petite créature qui dut se faire violence pour ne pas planter ses dents dans les épaules noueuses de son sauveur alors que de sa puissante voix grave il l’informa qu’il allait lui trouver de quoi manger.

    Manger, manger, manger, Nehalena n’avait plus que cette obsession en tête, quand bien même sa faiblesse l’obligeait à rester cloitré sous l’épaisse fourrure brune du mâle. Les grandes enjambés, puis un trot puissant, la berça si bien que le petit monstre se mis à somnoler en mordillant distraitement les épais poils de son échine. Marché durant des jours lui avait permis de rester éveiller, mais maintenant qu’on la portait, que son corps était au repos, la fatigue s’abattis soudain sur son corps d’enfant.

    Nehalena ne quitta ses vertiges houleux qu’au moment où le loup blanc mis à mort une proie inconsciente. Elle penchait la tête hors du baluchon de fourrure quand le mâle la pris de son dos pour la posé à terre. L’odeur du sang, de viande fraiche et de la peur la revigora autant que la vue du cadavre de lapin devant elle. Elle eut à peine toucher le sol que le louveteau sauta de son petit sac et se rua la gueule grande ouverte vers son festin. Nehalena ne pris même pas la peine de retirer la peau, elle arracha une patte du lièvre qu’elle croqua. L’os se brisa dans un bruit sourd. Elle goba les organes, aspira les intestins, avala d’une traite la peau et les poils, avant de se mettre à mâchonner les os les plus gros pour extraire la moelle.

    Durant tout ce temps, son sauveur avait disparu de ses pensées.

    Enfin, quand il ne resta que le crâne à lécher, le monstre tourna son regard innocent vers le géant pour lui quémander un autre repas.

    - J’ai encore faim. – dit-elle d’une voix cassé et suraiguë. – J’ai encore faim et j’ai froid.

    Le regard embrumer par la douleur de la viande atterrissant dans son estomac rester trop longtemps vide, Nehalena s’essuya le visage d’un revers de la patte et cligna plusieurs fois des yeux pour essayer de distinguer le visage du loup qui n’avait pas peur d’elle.
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Dim 22 Juil 2018 - 11:10




La gueule du crocodile


Feat Nehalena



Rag'valdsklag venait à peine de déposer sa fourrure que la petite créature s'en extirpa et fila vers la proie morte. Il fut surpris mais il ne dit rien. Il se coucha lentement près de sa fourrure d'ours aux poils humides. Il ne ferait aucune remarque. L'enfant s'était laissée dévorée par la faim sans doute pendant plusieurs jours. Il connaissait l'odeur de ces poils bruns, il connaissait l'excitation et l'envie de gloutonnerie qu'ils engendraient. Au moins, elle avait simplement un peu bavé si bien que le froid commençait à les rendre durs, givrés. Si elle avait dévoré un morceau de la peau, le solitaire ne serait pas resté aussi sage et impassible. Oh ça non. C'était l'un des uniques souvenirs physiques qu'il avait ramené de son monde désolé. De son monde qu'il avait mis à feu et à sang.
Des bruits d'os brisés rappelèrent à la réalité le grand mâle. Il posa son regard brun sur la gamine et si le spectacle aurait pu en faire fuir plus d'un, il demeura silencieux, ne perdant pas une miette de la mascarade morbide qui se passait devant lui. L'enfant n'était plus vraiment un louveteau dévoré par la faim. Non. Il venait de se transformer en un monstre. Ce dernier ouvrait grand la gueule, brisant les gros os sous ses épaisses dents acérés. Les viscères furent aspirées. Un sinistre spectacle aux bruits tous plus effrayants les uns que les autres. Les poils de l'échine du loup se dressèrent. Il en avait vu des horreurs. Il en avait vu oui. Mais jamais il n'avait été devant un tel carnassier. Jamais. Lorsque l'enfant finit, elle se retourna vers lui, comme si elle se rappelait son existence. Désirait-elle le dévorer ? Sa voix, cassé et stridente aplatirent les oreilles du mâle blanc.

« J’ai encore faim. J’ai encore faim et j’ai froid.

Cette remarque arrondit les yeux du loup. Faim ? Encore ?! Elle venait de manger un lapin entier. Elle n'avait rien laissé de lui hors-mis un crâne qu'elle léchait avant d'entreprendre une courte toilette du visage. Rag'valdsklag soupira puis il se mit à rire. Sa voix rauque se répercuta entre les cimes nues des arbres. Il avait trouvé une drôle de petite. Elle ne manquait pas de le surprendre.

« Encore faim ?

Ses épaules s'agitaient tellement il riait et lorsqu'il parvint à se calmer quelque peu, il lui glissa son épaisse fourrure d'ours sur les épaules. Il la regarda et avec lenteur, il se releva, s'ébroua pour chasser les quelques particules de neige qui lui collaient le ventre. Il la cacha bien sous la fourrure.

« Très bien. Je vais te chercher encore de quoi manger. Mais cette fois-ci, tu vas rester ici.

Il comptait partir en chasse d'une grosse proie. Sans doute un sanglier ou un cerf. Il ignorait de quels mets conséquents regorgeait cette forêt mais quoi qu'il en fut, il ne désirait pas emmener avec lui l'enfant. Il risquait de devoir se battre. Après tout, plus la proie était grosse, plus elle devenait difficile à abattre lorsqu'un loup chasse seul. Il savait qu'il allait y arriver. Ou s'il n'y parvenait pas, il se promit de ramener des renards, des lapins pour rassasier la gamine.
Il regarda l'arbre au pied duquel ils étaient. Au tronc large, à l'écorce abîmée par le froid, il se dressait fièrement malgré ses branches tombantes. Rag'valsklag se mit alors à creuser la poudreuse, entre les racines qu'il pouvait à peine discerner. Faisant un beau trou devant, rond et parfait, il attrapa la fourrure avec l'enfant et les glissa dedans. L'épaisse peau d'ours empêchait les parois de poudreuse de venir semer le trouble et le froid dans le corps de la louvette. De plus, les mettre dans le trou permettait au vent de ne pas avoir de prise sur elle ainsi que de la cacher un peu plus.

« Ne bouges pas de là Petite.

Il lui donna un petit coup de truffe. Il retint son odeur puis sans lui lancer un autre regard, il fila entre les arbres. La chasse reprenait. Il devait trouver beaucoup à manger. Il espérait que les Silencieux le demeureraient, n'ayant aucune envie de devoir se battre pour nourrir une enfant abandonnée.

Complètement aux aguets, il pista de nombreuses pistes. Certaines de rongeur, d'autres d'oiseaux. Aucune odeur forte, sauvage. Les gros gibiers semblaient ne pas être passés dans le coin. Il refusa de s'avouer vaincu et la truffe tantôt au sol, tantôt en l'air, il s'humectait de tous les parfums que ce monde avait à lui offrir. Il trouva des baies résistantes au froid, du houx et autres plantes mais toujours pas de grosses proies. Il s'était beaucoup éloigné. Il décida de retourner vers la zone de chasse proche de l'enfant, là où il pourrait revenir rapidement s'il l'entendait japper. Il devait se rabattre sur les petites proies. Soupirant, il fit volte-face et emprunta un chemin qui lui faisait découvrir une nouvelle zone de traque et qui semblait-il, le ramenait près du louveteau. Alors qu'il se rapprochait du trou avec la petite, un fumet fort vint le chatouiller. Il s'arrêta et se concentra dessus. Il se mit à la suivre puis il découvrit des traces de cervidé. Un sourire étira ses babines. Parfait. Rag'valsklag se mit à marcher plus silencieusement dans la poudreuse qui devenait épaisse, l'handicapant. Il ne pouvait pas revenir bredouille. il devait attraper cette proie.

Son corps se tendait, ses muscles roulaient tandis que l'excitation le gagnait. Il allait encore tuer. Et un gros gibier. Il se faufilait entre les arbres, sautant les épaisses racines ou les troncs tombés. Il s'en approchait, encore et encore. Lorsque la silhouette du cervidé se découpa dans le monde blanc, il se plaqua au sol. Son ventre marquait la neige mais cela ne l'empêcha pas d'avancer. Le vent était en sa faveur, l'aidant à se camoufler et son pelage blanc, dénudé de la fourrure brune lui permettait de mieux disparaître dans la poudreuse. Son camouflage était parfait et son esprit jubilait de cela. S'avançant encore et encore, il fit le tour de l'animal qui cherchait à atteindre une végétation perchée dans un arbre. Le loup se positionna derrière lui et le regarda un instant. Comme si la proie se sentait observée, elle abandonna sa quête de nourriture, regardant autour d'elle avant de détaler. Le prédateur banda ses muscles et partit au galop aux trousses de l'animal. Le cerf, qui était en réalité une biche, avait le même handicap que le loup. La neige semblait admirer la course ralentit, si bien qu'elle la fit devenir davantage. Le mâle peignait mais voyant une racine dégagée, il sauta dessus, prit bien appui et fit un bond pour retomber sur l'arrière train du cervidé. Ils roulèrent dans la neige qui les arrêta bien vite. Rag'valdsklag se releva avec rapidité et sauta au cou de sa proie, crocs sortis. Ses mâchoires se refermèrent dessus. Il sentit le sang de la jugulaire couler à flot. La biche se débattit un moment puis elle retomba mollement. La Vie venait de la quitter. Il la remercia du repas qu'elle apporterait, de la vie qu'elle sauverait puis il retourna avec son gibier qu'il traînait vers l'enfant. Il pria qu'elle n'est pas bougée, ou qu'aucun danger ne l'ai prise pour cible.

Il marcha un moment, laissant des dégoulinures de sang là où il passait. Il peignait à transporter le corps inerte de l'autre animal. La mort l'avait alourdi, comme désireuse de rendre la tache de traction difficile pour le loup. Il s'approcha du large arbre, déposa la biche et il s'avança vers le trou.

« Petite, sors. Je t'ai ramenée à manger.

Etait-elle toujours là ?
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Nehalena
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Lun 23 Juil 2018 - 2:46


    Sortant sa truffe sombre de l’amas de poil qui la maintenait au chaud dans le petit terrier creuser entre les branches d’un arbre endormis, Nehalena regardait le loup blanc s’éloigner en silence. De son trou, elle ne voyait pas grand-chose, tout au plus un vague morceau de terre grisâtre recouvert de neige qui ne brillait que part la lumière refléter de la lune. D’un certain coté, d’un certain angle, cette terre issue de l’hiver ressemblait à sa terre originelle, mais la petite louve secoua bien vite le museau en songeant à cela. Le monde des ténèbres était bien plus sombre et glauque, il n’y aurait pas un loup au cœur tendre qui se serait laisser attendrit par elle. C’était la loi du plus fort.

    Nehalena se retourna dans la peau d’ours, cherchant une position plus confortable pour y sommeiller en attendant le retour de son salvateur dont elle ignorait jusqu’au nom. C’était étrange, tout de même, qu’un loup de cette terre ne soit pas effrayé par sa bouche et son regard envieux, même sa génitrice, malgré l’amour qu’elle prétendait lui vouer, se sentait mal à l’aise quand elle approchait sa grande gueule de ses mamelles mordues jusqu’à la peau. Le démon songea un long moment à lui, alors que le lièvre qui lui avait offert achevait d’être digérer, d’autant plus qu’elle n’avait rien à faire d’autre. Il ne semblait pas l’aimer, mais son rire guttural raisonnait encore dans ses oreilles, comme si lui réclamer encore à manger était une évidence tel que s’en était drôle. C’était bien la chose qui la perturbait le plus.

    Fermant brièvement les yeux, elle repensa à son visage qu’elle ne voulait oublier. Plutôt épais et carrée pour un loup, mais il faut dire qu’elle n’en avait pas croisé beaucoup depuis la mort de sa mère. Il lui semblait immense, la petite course sur son dos lui avait confirmer l’épaisseur de ses muscles sous son pelage épais, mais ce qui la marquait le plus c’était son odeur. Une puissante senteur musquer, couverte d’une fine fragrance persistante de sang et de mort qui lui caressait les narines avec délectation. Cela semblait faire des millénaires que le démon n’avait pas senti une odeur aussi douce et familière. Nehalena n’attaquerait pas ce loup, peu importe qui il puis être, il sentait bon et il l’avait aidé, cela suffisait à le rendre appréciable.

    - Petite, sors. Je t'ai ramenée à manger.

    La voix grave du mâle lui fit s’ouvrir brusquement les yeux. Elle s’était assoupie, quelques instants à peine, mais cela avait suffi à crée l’effet de surprise. S’extirpant de la fourrure, elle alla voir à l’entrée du terrier ce qu’il lui rapportait. Nehalena ne put retenir un large sourire illuminer son visage monstrueux quand elle aperçut le cerf que le loup blanc lui ramenait. Une aubaine. La femelle se rua sur la biche morte, chercha l’endroit où son cuir épais avait été transpercer et y planta ses crocs avant de tirer avec ardeur. Ce n’était pas le meilleur endroit pour entamer une proie que le cou, mais si la peau fine d’un lapin ne résistait pas à la mâchoire puissante de Nehalena, ce n’était pas le cas du cuir épais de la bête qui, malgré les précautions que la nouvelle née avait prises, était caoutchouteuse sous la dent.

    Une fois le cou dévoré et une bonne partie de l’épaule entamé, la petite démone dont la gueule couverte du sang encore chaud de son repas recouvrait ses babines, de la truffe jusqu’à son front, se tourna vers le grand loup blanc dont elle n’avait pas oublié l’existence et lui sourit. Pour le moment, elle était rassasiée, bien que cela ne durerait pas longtemps.

    - Prends-en. Je sais partager.

    De son regard furibond, elle ne détailla dans toute sa splendeur sans essayer de cacher ce regard curieux qu’elle posait sur lui.

    - Je m’appelle Nehalena, et toi ? Quel est ton nom ? - Puis, elle se tenda à cette question qui lui brulait les lèvres. - Tu n'as pas peur de moi ?



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Mar 24 Juil 2018 - 11:20




La gueule du crocodile


Feat Nehalena



Rag'valsklag se positionna près du trou. Il ne fallut que quelques minutes pour qu'il y aperçoive du mouvement et que l'enfant s'en extirpe. Un vague sourire étira les babines écarlates du mâle. Ainsi donc elle était restée là, attendant sagement. Il attrapa sa fourrure du trou et la posa près de lui, prêt à la glisser de nouveau sur les épaules fines du louveteau. Il s'ébroua, passa une langue pour déguster les quelques gouttes non séchées du sang. Sa salive coulait abondamment de sa gueule. Chasser avait enflammé son estomac. La faim commençait à venir s'installer dans le creux de son ventre, lentement et avec langueur. Pour le moment, il ne mourrait pas de faim mais voir l'enfant déchiquetée la proie, entendre les mastications, le cuir qui se rompt sur des coups de crocs, les muscles qui se déchirent ... Tous ces bruits venaient titiller ses oreilles, se répercutant dans les parois de ses tripes.
Le solitaire ferma un instant les yeux, essayant de chasser l'envie qui montait en lui. Il avait traqué et tué pour l'enfant. Pas pour lui. Il ne devait pas succomber à ses pulsions. Il était notamment un mâle assez dominant. Voir une personne se repaître de ses proies faisait crier son instinct. Mais il n'avait pas à se plaindre. Il était celui qui avait permis à la petite de manger. Il était en quelque sorte son sauveur, ce qui nourrissait son arrogance d'autant plus qu'il avait traqué une nouvelle fois une grosse proie.

« Prends-en. Je sais partager.

Ces mots lui firent rouvrir les yeux. Il posa son regard brun ambré sur le monstre. Il haussa un sourcil. Il pouvait donc combler son estomac qui criait désormais famine, laissant de petits gargouillements se faire entendre. Il soupira et il hocha lentement la tête, la remerciant dans ce geste.

« Je m’appelle Nehalena, et toi ? Quel est ton nom ? Tu n'as pas peur de moi ?

Dans un premier temps, il ne dit rien, se relevant pour s'approcher de la biche. Il attrapa quelques morceaux de chair de la biche. Ses crocs taillaient avec précision tandis que ses pattes maintenaient la carcasse au sol. Ses muscles étaient mis à rude épreuve pour arracher ces fameux morceaux. La viande s'étira avant de céder. Il la posa sur le sol froid et se couchant, il commença à manger son gain. Il mastiquait tout en regardant la jeune louve. Elle était bien sale, son visage maculé de sang mais il savait qu'il ne devait pas être mieux. Une toilette s'imposerait pour eux d'eux. Il avala deux trois bouchées puis il releva la tête pour enfin répondre aux questions.

« Rag'valdsklag. Tu peux m'appeler Rag'vald Petite. Il fit une pause, cherchant ses mots pour la deuxième réponse mais il préféra la sincérité aux mensonges. J'ai peur de toi. Je ne laisse simplement pas la Peur dicter ma conduite.

Il pencha la tête sur le côté puis il mâcha un nouveau morceau, plus nerveux, plus difficile. Il laissa le silence s'installer pendant un moment. Il en avait peur, il le sentait au plus profond de lui. Cette vicieuse dansait sur son ventre, chantait dans son esprit de prendre garde. Le mâle préféra cependant ne pas lui accorder d'attention. Certes il avait devant lui une enfant à la gueule semblable aux crocodiles. Une enfant qui était le carnassier le plus impressionnant qu'il ait vu. Elle suscitait la peur et la fascination.

« J'imagine que jusqu'à présent, les autres t'évitaient par peur. Il soupira puis plongea son regard dans le sien. Je n'allais pas te laisser mourir de faim, Nehalena. Tu étais pathétique.

Il se releva et vint se poser près d'elle, avec sa viande. Il reprit quelques bouchées en la regardant. Il guettait le moindre frisson de froid pour lui remettre son manteau brun. Il était tant pour lui de poser une question qui lui brûlait les babines depuis la prise de parole de l'enfant.

« Comment sais-tu parler aussi bien ? Tu sembles si jeune et si vieille à la fois.
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Nehalena
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Mer 25 Juil 2018 - 1:25


    Le petit démon agita vers lui ses grandes oreilles violettes. Nehalena, du moins son âme, vivait depuis fort longtemps, mais il ne lui avait jamais été donner de croiser un guerrier avec la force de Rag’valdsklag. Un homme, un loup, peu importe, pouvait avoir peur, c’était dans la nature qu’avait donner la déesse-mère à ses créations, et c’était ce que se plaisait à inspirer le monstre quand elle était en pleine possession de ses moyens. Cependant, devant son arme la plus terrible, le loup blanc restait de marbre et devant cette maitrise de soi Nehalena resta admirative.

    Plissant les yeux, le louveteau se demanda vraiment s’il lui disait la vérité, mais devant son allure tendue malgré sa position coucher et ses regards dépourvu d’émotion, elle compris qu’il n’avait pas de raison de nié l’évidence. Elle était affreuse sous cette forme. Immédiatement, la petite louve essaya de forcer les commissures de ses lèvres tremblantes à se tendre pour camoufler sa gueule immense, mais elle était fatiguée et cet exercice lui donna mal aux joues, ainsi qu’un air ridicule devant un guerrier sanglant qui la trouvait déjà d’un charisme dérisoire. La gamine souffla une mèche de cheveux gras qui lui tombait sur les yeux.

    - Ma génitrice ne comprenait pas d’où elle sortait, cette gueule, elle n’a jamais cherché à comprendre. – dit-elle d’un ton boudeur.

    Elle s’abstenait cependant de lui dire où avait fini cette dite louve. Rag’valdsklag avait assez peur d’elle pour qu’elle lui avoue qu’elle l’avait mangé après avoir voler son âme et son pouvoir. Comme pour la consoler le grand loup blanc se rapprocha d’elle. Le bout de viande entre ses pattes la fit salivé, malgré l’apparente saietté qu’elle recentrait en son sein.

    - Comment sais-tu parler aussi bien ? Tu sembles si jeune et si vieille à la fois.

    Le louveteau leva sa gueule monstrueuse vers le grand canin et lui fit un large sourire, heureuse d’entendre cette question emplie de sens de la bouche d’un être aussi délectable que lui.

    - Si je te dis que je suis une belle et jolie reine qu’on a ensorcelée, tu me crois ?

    Un petit rire lui échappa, comme sa plaisanterie pouvait être drôle. Son rictus enfantin perdit rapidement sa candeur pour une apparence viciée, mauvaise, qui lui allait à merveille quand elle disait la vérité.

    - Je suis le monstre dévoreur d’âme de la mythologie Runique. – déclara-t-elle.

    Elle n’avait jamais entendu sa mère parler de religion depuis qu’elle était née, mais elle savait qu’elle existait sur FourSeason même si elle était peu exploitée. Les runes et leurs magies semblaient être totalement inconnu de cet univers où les loups brillaient de par la magie qui constituaient leurs univers.

    - D’autres univers, d’autres histoires. Disons que j’ai été malchanceuse ce coup-là. Rassure-toi, Rag’valdsklag – elle avait prononcé son nom avec une incroyable précision, après tout la diction de Nehalena était parfaite. – Je ne compte pas te manger. Je suis affamé, monstrueuse, mais je ne suis pas dénuer de raison. Je sais même me montrer reconnaissante.

    Le vent souffla inopinément, levant brièvement les yeux vers la lune elle la maudit silencieusement en frissonnant. Elle détestait cette saison.

    - Tu peux m’aider à me couvrir, s’il te plait ? Je n’ai pas un pelage très épais.

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Sam 28 Juil 2018 - 22:15




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Le grand mâle blanc mastiqua longuement un morceau qu'il venait d'arracher. Nerveux, le fragment de muscles lui donnait du fil à retordre, refusant de lâcher sous les crocs pourtant aiguisés du canin. Cela lui permit de ne pas parler et de regarder la demoiselle faire des efforts pour cacher son immense gueule. Un sourire étira faiblement les babines du loup blanc. Il ne demeurait pas insensible à cette bonne intention bien qu'elle échoua. Il ne dit rien, se contentant de ce pâle fantôme qui lui servait de sourire. Il se remit bien, étendant un peu plus ses pattes arrières, se couchant davantage sur le flanc droit. Il finit par faire céder le bout nerveux tandis que Nehalena se lançait dans les explications.

« Ma génitrice ne comprenait pas d’où elle sortait, cette gueule, elle n’a jamais cherché à comprendre.

Rag'valdsklag tira une nouvelle fois sur les lambeaux de chair, continuant de dévorer la proie qu'il avait fraîchement abattu. Les paroles de l'enfant ne le surprirent guère. Peu de gens chercheraient à comprendre, préférant écouter l'instinct de survie pour fuir. C'était idiot, il l'avait appris à ses dépens. A force de ne suivre que cette voie, les progrès devenaient inaccessibles. Le fuyard devenait un mollasson, un couard et donc il ne pouvait porter le poids du titre de guerrier. Malgré son arrogance qu'il tirait de cette non-fuite, le mâle savait parfois abandonner, s'en aller. Mais lorsqu'il faisait cela, il revenait toujours affronter de nouveau cet obstacle, s'acharnant jusqu'à triompher et à en devenir plus fort. Ses nombreuses cicatrices étaient les marques de ces épreuves. Elles étaient le symbole de sa force et de sa détermination. Rien ne pouvait l'arrêter. Pas même cette gueule affreuse qui avait dévoré en quelques minutes un lapin entier. Meurtrie le cuir épais d'une biche.

« Si je te dis que je suis une belle et jolie reine qu’on a ensorcelée, tu me crois ?  

L'enfant lui souriait, riant même de ce qu'elle venait de dire. Le loup pesa pendant un moment ces mots dans sa tête. Une reine. Ensorcelée. Ce n'était pas impensable. Il en avait vu des choses étranges, magiques. Après tout, n'était-il pas lui-même maudit par les Dieux ? Il touchait l'immortalité depuis des décennies. Il était condamné à errer de monde en monde, répandant le sang de ses semblables. Il n'était qu'un meurtrier ensorcelé. Un pantin des déités ...
Soudainement, une fois le rire passé, Nehalena changea d'expression. Son visage abandonna la crispation de l'humour, devenant plus étiré. Plus mauvais. Ce visage ... Ces traits ... Il ne les connaissait que trop bien et elle lui apporta la réponse. La vérité de son identité.

« Je suis le monstre dévoreur d’âme de la mythologie Runique.

Un monstre. Etait-elle une déesse ? Ou l'une de ses créatures maudites à jamais à devoir sans cesse s’acquitter d'un devoir qui ne sera jamais entièrement accompli ?

« D’autres univers, d’autres histoires. Disons que j’ai été malchanceuse ce coup-là. Rassure-toi, Rag’valdsklag. Je ne compte pas te manger. Je suis affamé, monstrueuse, mais je ne suis pas dénuer de raison. Je sais même me montrer reconnaissante.

Un soupire bruyant s'échappa de la gueule du loup. Il était déjà sûr que son âme n’atterrira pas dans l'estomac de cette dévoreuse. Puis ses oreilles tiquèrent enfin. D'autres univers ? Cela signifiait qu'elle ne dépendait pas de ce monde ? Si c'était cela, ils étaient bien semblables. Elle récoltant les âmes et lui sacrifiant le sang pour ses Dieux imparfaits et mauvais. Rag'valdsklag hocha la tête, la remerciant en silence de se montrer reconnaissante à son égard et de ne guère écorcher son nom donné par son feu père. Un souvenir encore bien douloureux malgré les années défilantes. Il attrapa son épaisse fourrure d'ours et il la glissa sur les épaules de la louve. certains poils trempèrent dans les quelques gouttes encore liquides de la biche morte. Son manteau semblait se ravir du sang si bien qu'il ne cessait d'augmenter son parfum.

« Je ne connais guère la mythologie dont tu tires racines. De ce que je comprends, tu n'es guère lié au Dieu Outa-Ranos, régent de ce monde. Tu me parles d'autres mondes. Je suppose donc que tu te réincarnes un peu partout ailleurs. Mais d'où viens-tu réellement ? Il marqua une pause, plongeant son regard dans celui de la louve. Il y a bien longtemps que le spectre de son sourire s'était effacé, sans doute volé par une brise fébrile. L'air grave et sérieux, il posa la question qui lui brûlait les babines : Es-tu un Dieu ?

Ce mot résonnait sans doute comme une insulte, positionnant le loup quant à sa manière de penser de ces êtres divins. Sans doute que Nehalena le verrait comme un non croyant ... Alors que c'était bien tout le contraire. Il ne pourrait jamais renier les forces mythiques. Il ne pourrait jamais les considérer comme inexistantes. Elles faisaient battre son sang depuis des décennies. Elles habillaient son esprit. Elles le poussaient aux crimes pour sacrifier encore et encore des vies. Il ne dépendait que des Dieux et cela blessait sa fierté. Et sa propre Vie. Ils l'empêchaient de vivre tranquillement, d'avoir une compagne qu'ils ne voudraient guère voir morte, d'avoir des enfants. Ils lui refusaient même le repos éternel. Oui, le mot dieu était un mot qui engendrait une certaine douleur dans l'âme du Pantin.
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Dim 29 Juil 2018 - 10:14


    Rag'valdsklag lui fit un sourire que le démon interpréta comme un signe de complicité. Elle voyait en lui un esprit éclairé qui saurait comprendre la réalité qui l’entourait, la dureté des faits, toute la splendeur de son horreur. Quand il ouvrit la bouche pour lui posé mille et une question qui la lui brulait, Nehalena savait qu’elle avait fait le bon choix.

    - Je ne connais guère la mythologie dont tu tires racines. De ce que je comprends, tu n'es guère lié au Dieu Outa-Ranos, régent de ce monde. Tu me parles d'autres mondes. Je suppose donc que tu te réincarnes un peu partout ailleurs. Mais d'où viens-tu réellement ? Es-tu un dieu ?

    Un petit rire guttural échappa à la Nehalena, avant de se reprendre et de lui répondre avec un large sourire.

    - J’aimerai bien, mais ce n’est pas le cas. Je suis plutôt une de leurs créations.

    Devant l’allure détendu du lupin clair, le monstre décida de l’imité en prenant dans sa large gueule un morceau de viande qui était à sa portée, sans qu’elle ne se défasse du manteau de fourrure, et se mis à le mastiquer à moitié coucher dessus.

    - Jouons à un jeu, tu me dis d’où tu viens et qui tu es et je ferais de même. Tu me dis de qui tu es né, je répondrais qui m’a créé, ton enfance, la mienne. C’est plus amusant que si tout était en sens unique.

    En plus, cela lui permettait de connaitre ce nouvel allié dont elle s’entichait déjà d’une affection naissante.

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Dim 29 Juil 2018 - 10:50




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La mention des dieux arracha un rire à la jeune louve. Il était gras et puissant. Un rire impossible à sortir pour un enfant lambda. Rag'valdsklag ne comprenait pas ce qu'il y avait de drôle dans ce qu'il venait de dire. Sans doute ses nombreuses questions. Il était allé trop loin, cherchant à combler son savoir sans faire attention à la stratégie du langage.

« J’aimerai bien, mais ce n’est pas le cas. Je suis plutôt une de leurs créations.  

Elle désirait donc toucher à la puissance divine. Il ne pouvait lui en tenir rigueur. Il y avait déjà songé, rien que pour se défaire du maléfice qui l'entourait mais en devenant dieu, il deviendrait immortel. Sans doute subirait-il le même sort que le trio qui le guidait ? Une Déité qui pour retrouver la mortalité devait choisir un héros pour sacrifier encore et encore des loups pour le libérer. Il damnerait un être pour se sauver. Il ne le pouvait pas. Il deviendrait aussi invincible. Et cela l'effrayait.

« Jouons à un jeu, tu me dis d’où tu viens et qui tu es et je ferais de même. Tu me dis de qui tu es né, je répondrais qui m’a créé, ton enfance, la mienne. C’est plus amusant que si tout était en sens unique.

Il la détailla en silence. Elle avait adopté une position plus décontractée sous son épaisse fourrure d'ours. S'il voulait des réponses, il devait se prêter à ce jeu et révéler pas mal de choses sur son identité. Il soupira. Soit. Il allait s'y prêter.

« Très bien. Je suis Rag'valdsklag, fils du général Orwenhird et de dame Asminøa de la Tribu du Vent. Je viens d'un monde désolé, où je n'étais plus que le dernier loup. Il posa son regard ambré sur la louve. Aucune lueur ne brillait dans ses yeux. Il dévoilait son visage lorsqu'il tuait. J'ai anéanti toute la population lupine. Il marqua une pause. Malgré mon sang mortel, je suis façonné par les Dieux de mon Monde.

Devait-il en dire davantage ? Il l'ignorait. Il préféra s'arrêter là, attendant de voir jusqu'où Nehalena lui parlerait d'elle pour enfin en dire davantage. Peut être que cela le soulagerait d'un poids devenu trop grand pour ses larges et robustes épaules.
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Dim 29 Juil 2018 - 12:22


    Satisfaite que le loup gris se prête à son petit jeu, elle se délectait des informations qu’il lui livrait et de ce regard de tueur qu’il lui lançait. Son regard froid n’avait d’égale que son propre sourire, elle ne pouvait que l’apprécier se disant que Rag'valdsklag et elle était semblable.

    - Je suis Nehalena, fille de la Lune du monde duquel je viens. – répondit-elle avec honnété. – La déesse-mère, désireuse de se crée des compagnons créa une créature qu’on nomma Homme et pour permettre à sa création de survivre elle créa le Soleil et la Lune.

    Elle fit une petite pause, car les mots runiques lui caressaient la langue avec volupté, désirant sortir et être prononcer plus que tout au monde. Un instant, Nehalena eut peur de prononcer ses mots, car l’idée d’attiré l’attention de ses dieux ne l’enjaillait guère, mais elle secoua légèrement le bout de son énorme gueule et se convainquit qu’ils étaient trop loin pour l’entendre.

    - En runique, le nom du Soleil est Sÿan et celui de la Lune est Lüen. C’est le nom que la déesse à donner ses enfants qui, pour la remercier de leurs années de vies immortels, on décidé de lui faire des présents. Sÿan offrit aux Hommes la magie et Lüen, démunie, décida de crée des créatures qui pourraient vivre avec sa création préférer. C’est ainsi que Lune créa les monstres empreint de magie.

    Lune créa la mort, la maladie, la famine et l’horreur dans toutes sont immensité. Quand elle regarde ceux qui sont de sa race, Nehalena ne peut qu’éprouver qu’un grand et réelle plaisir, comme quand un loup rencontre un de ses semblables. Ce sentiment de contentement qui apaise le cœur de ceux qui retrouve des êtres qui lui sont semblable.

    - C’est plus ou moins ça, disons que j’omet quelques détails. Après, si tu veux qu’on compare j’ai absorbé toutes les âmes du dernier royaume que j’ai conquis avant d’arrivé ici. Comment tu as mis les pattes ici ? Les dieux n’étaient pas satisfaits que tu es anéantis tous les lupins de ton monde ? Il devait pourtant y en avoir une bonne tripotés.

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Mar 31 Juil 2018 - 12:17




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Le calme habillait le géant blanc tandis que l'enfant révélait son passé. Elle venait donc bien d'ailleurs. Elle était l'une des créations des Dieux mais derrière ce visage divin semblait se cacher des personnages bons et attentionnés. Tout le contraire de ceux qui guidaient Rag'valdsklag. Il hocha lentement la tête, montrant son écoute attentive tandis qu'il reprit une bouchée qu'il mastiqua lentement. Après les derniers mots de Nehalena, un petit silence s'installa. Il réfléchissait à tout ce qu'elle venait de lui révéler. Beaucoup d'informations qui agita la peur toujours présente et luisante dans son ventre. Elle dansait de plus en plus. Il avait devant lui une créature divine bien plus puissante que lui bien qu'elle n'avait encore que le corps d'un enfant ... Bientôt elle deviendrait qu'une menace. Un fléau. Il soupira et chassa l'idée que la Peur venait de faire fleurir dans son esprit. Il avait devant lui un être censé et non un monstre qui l'aurait déjà dévoré. Avalant son morceau de viande, il se décida à répondre.

« Je suis guidé par trois Dieux. Likevelt, l'Equilibre. Faktum, la Réalité. Et Dagdrom, le Rêve. Ils ne désirent qu'une chose : retrouver un semblant de mortalité. Je ne sais guère leur motivation à le devenir mais pour se faire, ils profitèrent que je m'empare d'une de leurs armes pour me maudire à l'errance. Je suis un damné depuis des décennies. Je ne me souviens pas de mon âge. Il venait de révéler son statut d'immortel. Un être intemporel qui n'avait guère besoin de se réincarner ... Ce qui ne semblait pas être le cas de la dévoreuse runique. Il marqua une pause, cherchant comme expliquer la suite. Pour retrouver leur mortalité d'autrefois, ils désirent ardemment du sang. Du sang de loups. J'ai tué mon monde pour eux mais ce sang ne suffisait pas. Il leur en faut plus. J'ai parcouru de nombreux mondes. J'ai engendré des guerres, des sacrifices et des massacres pour eux. Ce n'est toujours pas suffisant. Ils m'ont donc envoyé ici. Une guerre semble se préparer. Likevelt a du profiter de cela pour me faire apparaître ici. Elle souhaite que je prenne part au conflit. Une nouvelle fois.

Son ton calme ne laissait paraître aucune émotion. Seuls les noms de ses déités furent empreints d'une haine non dissimulée. Il entretenait des relations peut courtoises avec eux qui ne cessaient de se dégrader avec les âges passants, le sang qui s'agglutine aux pattes du solitaire. Et le fait qu'ils empêchaient le loup de pouvoir avoir une descendance. Mais ce n'était qu'une autre histoire.

« Pourquoi ce monde ? Que gagnes-tu à dévorer les âmes ?
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Mar 31 Juil 2018 - 15:02


    C’était un concept assez obscur pour elle que de désiré la mortalité. Les dieux de Rag'valdsklag étaient décidément bien étranges, mais la louve se priva de commentaire, ne laissant transparaitre son étonnement que par quelques mouvements d’oreille involontaire. Elle contrôlait encore trop mal ce corps pour cacher ses émotions. Cependant, les dires du loup gris lui firent réalisé que, finalement, elle non plus ne savait pas l’âge exacte qu’elle pouvait avoir. Cela faisait longtemps que Lune l’avait créé, mais elle n’avait jamais pris la peine de compter les années. Pourtant, le monstre se sentait vieillissante. Nehalena ne saurait comment l’expliquer, car elle n’avait pas de rides, sa capacité de préhension des objets, ses réflexes et même sa capacité d’anticipation n’en était pas diminuée, mais elle sentait son être perdre en vigueur imperceptiblement.

    - Pourquoi ce monde ? Que gagnes-tu à dévorer les âmes ?

    Quand le sujet revenait sur elle, la petite femelle sourit, se racla la gorge et déclara :

    - Les âmes me donnent du pouvoir. Le pouvoir que Sÿan à donner aux hommes, je peux l’absorber. Quand Lune à crée les monstres, elle c’est simplement raté dans son projet, car nous nous mîmes à dévorés tous ce qu’il passait à notre porté. Pour protéger les Hommes, Lune créa un monde sous la terre où le Soleil n’existe pas, mais où il perdure une nuit éternelle où elle veille sur nous. Ce monde, c’est le monde des Ténèbres.

    Un monde noir, où les nuages grisâtres couvrent parfois la lune mère qui brille sans cesse de jour comme de nuit et où les pires des atrocités peuvent avoir lieu. Pourtant, qui croirait que les monstres aient leurs propres sociétés, leurs palaces et leurs campagnes où vivent et grandissent de petites créatures étranges.

    - Je me suis enfuie de cet endroit pour dominer les humains, mais une puissante magicienne m’a trouvé et m’a banni. Si tu veux tout savoir, c’est un coup de chance et un hasard si je suis ici, car le sort qu’elle a utilisé n’avait pour but que de m’éloigner de son monde.

    Elle eut une bouffer de rancœur au souvenir du visage fatiguer de la magicienne qui, malgré la mort qui lui arrachait son âme, avait trouver la force de la bannir de sa terre.

    - Je ne connais rien de ce monde, tu m’apprends quelques choses en me parlait d’une guerre qui va éclater. Tu comptes donc tous les tuer ? Alors que cette terre regorge de magie ? Je t’avoue que, du peu que je connais de ce monde, il ressemble à celui où je suis réellement né. Je ne pense pas que se sera aussi facile que les autres mondes que tu as déjà vu, mais tu as l’air fort, plus fort que les autres.

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Jeu 2 Aoû 2018 - 10:17




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La création d'un Dieu qui se met à tuer celle d'un autre Dieu ... Cette pensée arracha un sourire au loup blanc. Ainsi donc, même les déités pouvaient échouer dans leur démonstration de puissance, donnant vie à des créatures qui se retournent de leur nature pensée par les Puissants. Comme c'était ironique. Une petite grimace peigna son visage aux cicatrices lorsque Nehalena parla d'un monde où les êtres comme elle furent enfermés. C'était ce qui arrivait souvent. De toutes les religions qu'il avait côtoyé, les erreurs divines devaient être noyées. Soit les déités condamnaient leurs erreurs et les tuaient, soit ils les enfermaient sans qu'elles ne puissent vivre parmi les autres. Il lâcha un petit grognement à cette pensée.
Il se calma lorsque la louve fit mention de sa fuite. Elle avait donc plus d'un tour dans son sac. Malheureusement, elle échoua. Il s'y attendait. Si elle avait réussi, il ne serait guère là, prêt d'un cadavre de biche, à parler à une enfant qui n'en avait que l'apparence. Si lui errait sur le chemin tracé par ses Dieux, elle, elle avait été banni. Quel étrange destin de les faire se rencontrer.

« La guerre n'est que le mot employé par Likevelt. Elle a le don de me guider vers les mondes qui sont sur le point de basculer dans le carnage. J'ignore qui seront les camps combattants. Il marqua une pause. Non. Je ne décime plus des populations entières. Je n'abats que ceux que je juge forts et qui me tiennent tête. Oui, il ne tuait plus d'enfants et de vieillards ... Il devait tenir cette promesse même si le sang des enfants étaient bien plus puissants dans les élixirs de mortalité que les Dieux faisaient. Je ne fais pas le poids. Il le savait. Pour le moment.

Il lança un regard vers le ciel azuré. Le temps passait et lui était bloqué dans ce dernier. Il se demandait si lorsque les Dieux le délivreraient, il garderait ce corps et vieillirait alors normalement, ou s'il deviendrait poussière dès la fin de la malédiction. Il soupira et reporta son attention sur la jeune louve au sourire carnassier.

« Recherches-tu à absorber des âmes de ce monde ? Que récupéreras-tu d'elles ? Nouvelle pause de sa part. Son ton devint plus rauque, plus sérieux. Si la guerre éclate, que vas-tu faire ?
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Mer 15 Aoû 2018 - 21:56


    - Recherches-tu à absorber des âmes de ce monde ? Que récupéreras-tu d'elles ?

    Nehalena contempla ses pattes l’air dubitative, malgré son immense grimace qui la défigurait. Elle pourrait conquérir le monde, après tout elle avait bien asservi tout un pays, mais l’idée ne lui plaisait pas plus que cela.

    - Si la guerre éclate, que vas-tu faire ? – déclara-t-il après un long silence.

    Le monstre releva sa frimousse vers Rag'valdsklag tout en réfléchissant à sa question. Malgré son orgueil démesuré, sa fierté qui la rendait sûre d’elle bien qu’elle n’eut jamais eu corps aussi fragile que celui-ci, elle devait admettre qu’elle n’avait plus la puissance qui lui avait permis de faire tant de chose par le passé.

    Sous la forme humaine, elle était belle, elle était magnifique, elle était fabuleuse, on pleurait pour qu’on la regarde et qu’elle nous sourit. Nehalena avait vraiment apprécier gouverner, la politique l’avait saisi par le poignet et elle c’était laisser entrainer comme avec nombres de ses amants vers des draps pourpres d’intrigues et de sang dont elle se délectait de la fragrance. Aujourd’hui, elle n’était qu’une petite chose sale et poilu dont les membres tremblant craignait le froid et l’humidité. Quant à son pouvoir, doux et divin ustensile de puissance, elle le sentait blesser. La magicienne avait bien joué son coup, en hurlant à la gueule du monstre son sortilège il l’avait en partie absorber, mais le sortilège ne pouvait bannir un don il c’était retrouver avec des blessures béantes dont aucune magie ne pourrait colmater. Caliawen n’avait, par son désespoir, sut mettre à mort le démon, mais elle avait su l’affaiblir. Ce qui était en soit un exploit pour une humaine de son monde d’origine.

    - Je pense que je vais essayer de retrouver ma puissance. – déclara-t-elle dans un large sourire. – Les âmes restent des âmes, aussi misérable soient-elles elle regorge de magie et cela ne peut que me faire du bien. Avec le temps, j’arriverai surement à trouver ma puissance et à rentrer chez moi.

    Un nœud lui serra la gorge à l’idée que cela ne se fasse jamais, que cette maudite magicienne l’eut trop atteinte pour qu’elle puisse la revoir et lui arracher les yeux du bout de ses longs doigts griffus.

    - En attendant, je ne suis clairement pas prête pour subir la guerre. – Lança-t-elle d’un ton désinvolte pour faire redescendre l’atmosphère sérieuse. – Je suis petite et faible, ne voudrais-tu pas prendre soin de moi ? Je te le rendrais bien une fois que je serai adulte.

    La petite agita sa minuscule patte vers le colosse avec cet air presque mignon d’une gosse défigurée.
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Mar 21 Aoû 2018 - 17:15




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La créature de Lüen était lucide. Autrefois puissante, elle connaissait désormais les limites de son corps d'enfant. Rag'valdsklag trouva cela intéressant. Elle ne recherchait donc pas à conquérir ce monde mais simplement à retrouver tout ce qu'elle était. Il ne doutait pas de sa force magique si bien qu'il devait avouer qu'il jubilait à l'idée de l'affronter plus tard. lorsqu'elle serait moins pitoyable et adulte. Un sourire étira les babines du mâle blanc. Elle lui proposa un marché. Prendre soin d'elle en échange d'un service qu'elle lui rendra à l'avenir. Oh il ne désirait pas grand chose mais l'idée de pouvoir l'avoir comme alliée dans le futur lui plaisait. Nehalena était très intéressante.

« J'ai mieux à te proposer. Je dois collecter le sang et toi les âmes. Jusqu'à ce que tu grandisses, je tuerai pour mes Dieux et toi. Tu dévoreras l'âme des malheureux.

Une lueur sinistre brillait dans son regard. Le Pantin des Dieux avait une idée qui faisait danser et chanter la Déesse de l’Équilibre. L'avenir semblait prometteur. Surtout qu'une guerre allait entraîner ces deux créatures maudites des divins dans le tourbillon sanglant. Nehalena avait réveillé une soif pour le sang chez le guerrier. Si ne tuait que les forts, cette rencontre lui donnait envie de tuer d'autres loups que des puissants ... Après tout, il avait désormais une petite à "nourrir".

« Bougeons. L'Hiver risque de se réveiller.
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Mer 22 Aoû 2018 - 16:34

Rp Terminé.
(Si je up pour mettre " A archivé" sur le RP ma mise en page saute ... sooo sorry )
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