Four seasons
Tu as posé les pattes sur Four Seasons !

Tu te retrouves dans un monde étrange, peuplé d'animaux désignés comme dangereux...Quel camp choisiras-tu ?
Mais ne t'inquiètes pas : ils sont civilisés et ne te mordront pas au moindre mouvement ! (encore que...)
Viens incarner TON personnage : loup ou chien pour les Survivants, et bien d’autres (félins, ours,...) pour les Insulaires et fais le vivre à travers des aventures nommées RP !

A très bientôt !
Four seasons
Tu as posé les pattes sur Four Seasons !

Tu te retrouves dans un monde étrange, peuplé d'animaux désignés comme dangereux...Quel camp choisiras-tu ?
Mais ne t'inquiètes pas : ils sont civilisés et ne te mordront pas au moindre mouvement ! (encore que...)
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Nouveaux lieux, nouveaux clans et nouvelles espèces. A vous de vivre ... Ou de survivre !


 
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We'll die together [RP Oneshot]
Akasan
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Akasan
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Identité du personnage
Spécialité:
Total des PNs: 0 PN
Jeu 23 Nov 2017 - 12:40

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Ce que le temps m'a appris
feat. Akasan & Sword
Soeur de Fer et Frère de Sang

« Connais mon nom; ne l’oublie jamais. Je t’ai toujours connu, toujours aimé. Tu étais mon souffle, j’aurais pu être ton sang. Tu étais un frère, un frère qui ignore désormais le nom de celle qui aurait du partager son coeur. Tu as préféré la facilité d’une couronne. Es-tu un frère ? Es-tu un ennemi ? Je devrais te haïr; te haïr comme tu as su si bien le faire. Mais je ne m’en acquitterais pas. Déteste moi, après tout, l’or signifiera toujours plus que le sang d’un ami. »
Un roi sans couronne; un guerrier sans lame; était-il revenu pour ce qu’il avait perdu ? Des années d’errance, d’anonymat, pour endosser la blason d’un sang qui n’aurait du être le sien. Défenseur d’une armoirie qu’il n’avait souhaité forger, seigneur d’une terre qu’il n’avait conquise. Il exhibait le nom d’une dynastie qu’il n’incarnait pas.
Peut-être les choses n’avaient-elles jamais changé.
Le linceul de givre s’étendait, immortel dans l’immensité des siècles qui le contemplait. Tombeau de glace, royaume éternel des seigneurs du Nord. Le caveau d’une lignée de combattants, de voyageurs, d’enfants du vent et des sentiers. Un lieu qui, pour la plupart, ne signifiait que magistrale beauté de l’Hiver et de ses représentants. Un lieu qui, à ses yeux, déterminait le jour de sa mort.
Chaque pic de givre, chaque éclat de gel qui s’étirait en bourrasques paresseuses à ses pattes, demeurait le même. Depuis combien de temps, désormais, combien de temps, avait-il dénigré ce miroir érigé pour son esprit ? Depuis combien de temps fuyait-il, échappant en âme errante aux démons de son ombre ? Innommable lâche, méprisable vagabond, incapable de s’opposer en pourfendeur du futur face aux spectres de son passé. Le roi, celui que tous vénérait, tandis que jamais il n’avait su reconquérir son propre royaume. Il vivait de ce masque, cette ignoble effigie, désormais forgée et implantée sur les propres traits de son visage. Il n’était qu’un reflet, une pâle représentation de l’être qui était demeuré. Du corps et de l’esprit qui, des années durant, avait patienté, attendant le retour du pathétique damné qui lui avait substitué l’appellation qui lui revenait de droit.
Rien n’avait changé.
L’odeur du sang, l’empreinte des roses andrinoples de sa vie sur le soyeux immaculé de la neige. Le hurlement courroucé du vent, les plaintes déchirées de la brise qui dévoraient son coeur. Le rappel, incessant tourment, de ses fautes et actes. Ce qu’il avait été; le misérable qu’il serait toujours. Et peut-être le voyait-il, à nouveau, cet enfant forgé dans la douceur des flocons, désormais livré aux démons de ce monde. Ce petit, ce faible, désigné pour jouet des puissants. Celui que l’univers se bornerait à harasser, à pourchasser. Celui qui ignorait la vie et découvrait la mort. L’extinction d’une enfance fragile pour la découverte de l’horreur de la maturité et de la réalité. Cet enfant qui, dès lors, s’éteignait à nouveau sous son regard dévasté. L’être seul et qui, jadis, aurait su prétendre et incarner son titre d’enfant des flocons. L’unique, l’ultime représentant d’un espoir que la terre s’était vouée à haïr. L’enfance dans sa beauté; la jeunesse parfaite, incomplète mais sagement modelée. L’être qui tolérait, comprenait ce que l’univers avait repoussé. La simplicité des choses, en misérable reflet à la réalité des faits. La beauté d’un flocon en miroir à l’horreur des crocs. La mélodie du vent pour l’ignoble plainte des hurlements guerriers.
Il était revenu pour le jour de sa mort, ce jour où plus rien n’avait su exister.
Mais sa quête ne déterminait pas ses retrouvailles de la vie. Peu lui importait, désormais, ce visage qu’il avait laissé là, ce cadavre qui gisait, étouffé par des années de deuil et de flocons. Il avait tant perdu, et n’avait jamais oublié. Des pertes innombrables qu’il ne saurait reconquérir. Il était venu pour ce coeur qu’il avait oublié; cette âme qui, en parallèle à son propre souffle, s’était tue.
La route lui avait semblé éternelle. Les ultimes ardeurs du soleil automnal s’étaient estompées tandis qu’il s’échappait en misérable fugitif de ce que chaque terre clanique se serait amusé à qualifier de palais. L’innommable seigneur des glaces s’était abandonné à la facilité de l’irresponsabilité, crochetant par nécessité la serrure de son cachot. Il n’en connaissait la clé; mais la liberté seule, et l’importance de ce qu’il avait si longtemps envisagé se présentait désormais à lui comme une obligation. Un devoir qui dominait la direction de ceux qui n’auraient du être son peuple. Il n’avait osé un regard sur ses enfants; ce trésor qu’il chérissait plus que la vie, ces perles d’une invraisemblable valeur qui signifiait davantage encore que ses années d’existence. Il n’avait osé un regard sur sa compagne, cet Ange d’ébène que la vie lui avait confié.
Il avait fuit, en lâche, en irresponsable. En roi fugitif, en traître maudit et damné. Il avait regretté ses actions, s’était meurtri sur les pieux qu’il s’était imposé, mais ne s’était retourné. Pas cette fois.
Pas aujourd’hui.
Il s’était élancé, déterminé à ne savourer la douceur de la brise sur sa toison, livré à ses seuls tourments. La joie ne lui était permise; le bonheur ne signifiait plus rien. Il était parti pour une couronne, reviendrait pour une famille. Il avait quitté ce que tous jugeaient ses sujets pour revenir en tant que frère. Mais, davantage encore que ces futiles objectifs, il avait abandonné son nom pour retrouver celui qu’il avait jadis perdu. Pour retrouver l’âme qui, des années durant, avait partagé son coeur, ses émotions, sa vie, et se taisait désormais. Cette âme qui l’avait épaulé, lui avait prouvé les raisons de son existence, et ce pourquoi il luttait désormais. Il avait choisi la terreur de sa mort pour affronter la difficulté d’une amie, d’une famille qu’il avait travaillé à consolider du plus formidable des métaux. Une amitié, une conscience de l’autre qu’il n’avait jamais souhaité renier. Ils étaient soeurs de fer et frère de sang; inexistence et réalité; immobilité et activité. Ce que la vie ne pouvait concevoir, ne pouvait accepter, ils l’avaient affirmé. Indivisible, inséparable. Liés dans la peine des larmes et la douleur des mots. Le lien qui les avait toujours uni s’était scellé dans le sang, dans l’inestimable valeur des batailles. Objet et être, acier et chair. Arme et loup, épée et animal. Sword et Akasan.
Mais Akasan seul en ce jour.
Depuis combien de temps s’était-elle tue, et depuis combien de temps l’ignorait-il ? Dès lors que la réalité d’êtres de chair s’était présentée à lui, il avait dénigré sa présence, ne considérant en cette soeur de fer qu’un objet d’une futile signification. Il s’était consacré à cette nouvelle famille qu’elle lui avait permis, et avait repoussé la possibilité du lien qui les avait toujours unis. Ses batailles ne s’étaient développées à ses côtés; il avait lutté seul, se chamaillant sans véritable objectif pour ces êtres d’os et de sang qui patientait pour lui. L’arme était devenue arme; l’amie ne signifiait désormais qu’un lointain souvenir qu’il se refusait. S’était refusé.
Glycenne, Maelia, Eirlys, Shorkan… Que ces noms désignaient-ils aujourd’hui ? Les étoiles avaient recueilli ses plaintes, ses pensées, tandis que jamais son souffle ne semblaient susceptible de s’achever pour la déchéance de son esprit. Il avait désiré quitter ces terres, sans détacher pour espérer ne les retrouver. Le ballet désordonné de ses pattes ne s’était interrompu qu’à l’approche de la Mère-Lune. Lorsque tout espoir de retour immédiat s’était vu balayé par les vents courroucés des profondeurs de l’Hiver. Lorsqu’il avait su que jamais les étoiles ne verraient reparaître la course effrénée de son être. Et lorsque n’avait plus existé que la possibilité d’une fuite, d’une fenêtre ouverte sur l’irréalité.
Il avait cheminé; seul. Silhouette fragile sur l’immensité déroutante des frontières du Nord. Progressant de cette déconcertante facilité sur les monts de givre, bravant sans peine les sentiers de glace et les mâchoires béantes des gouffres de gel. Se confondant dans ce qu’il avait toujours connu, empruntant à nouveau les sentiers de jadis. S’incarnant comme l’ombre rampante qui, s’écrasant dans les crêtes de neige, était venu s’écrouler en ce lieu même. La nuit avait contemplé son périple, avait soutenu ses gestes et souffles, le berçant de la quiétude de ses rêves pour le guider en cette terre maudite qu’il avait si longuement redouté.
Ses souvenirs ne s’étaient jamais estompés. Hanté, pourchassé, l’enfant du gel avait conservé le tableau désolant de cet indescriptible univers. Terre de givre, linceul de neige. Immobilité, silence. Immensité et immortalité. Nul flocon n’était venu s’échouer en ces lieux. La neige qu’il avait connue demeurait celle qu’il foulait alors. Chaque pic, chaque éclat de givre, reparaissait comme il l’avait toujours été. Peut-être constituait l’unique défaut de cette oeuvre d’une perfection admirable. Le damné reconquérant son royaume, l’adulte recherchant l’enfant. Vie et mort se confondant, présent et passé se rencontrant, présence et oubli s’épousant pour ne constituer qu’un ultime tableau. Ce qu’il était venu chercher, il le retrouvait désormais.
Son tombeau. Le linceul de neige noyant ses membres engourdis. Les géants de glace, figures hostiles de l’Hiver, contemplant de leurs siècles d’immortalité le misérable insecte qu’il était. Chaque roc, chaque pic, en stèle de givre exhibant son nom. Chaque détail, quoiqu’infime, visait à lui signifier quel incapable il avait été. Quels secrets, quelles hontes, il avait abandonné en ces lieux pour espérer ne jamais les retrouver. Ces masses informes qui n’avaient cessé de souligner ses empreintes, et qu’il n’avait, jusque lors, jamais su considérer.
Ce ne fut pas la peur qui transit ses os.
Mais cette unique conscience de vulnérabilité, d’être minuscule qu’il était alors, pour un univers d’une importance si magistrale. Il ne signifiait rien, mais chaque flocon, chaque appel de la brise, lui murmurait son nom. Lui dictait ce qu’il aurait pu, ce qu’il aurait du être. Ce seigneur des glaces tombé dans la facilité de l’anonymat et de la paresse qui, dès lors, pouvait renaître en pourfendeur des neiges. En ce chevalier déchu qu’il avait songé incarner. Il pouvait brandir la lame de sa vie, et signifier à tous quelle lutte il avait mené. Prouver à cet univers horrifique quelle impossible responsabilité il s’était déterminé à supporter. Enfant du givre, fils du Nord.
Chevalier désarmé. Seul dans l’immensité de l’hiver. Celui qui, jamais, ne s’était retourné pour la soeur de fer qu’il avait abandonné. Le traître; le lâche. Celui qui parlait sans mots, agissait sans convictions. Celui qui luttait sans épée, et s’y conformait sans plus de préoccupations.
- Je suis revenu.
Des siècles, des millénaires, le contemplaient désormais. Lui, le misérable, l’incapable. L’être qui, profanant son tombeau, gisait en figure de givre sur la terre de son passé. La terre qui l’avait déchu. La terre qui lui avait appris ce que tout individu apprenait un jour.
La vie.
Ce qui n’avait jamais été autre que mort.
Ses crocs d’opale saisirent avec fermeté la garde déchiquetée par les âges. Coulissant, dans un murmure feutré, sur sa toison d’azur, l’arme retomba au sol. Immobile, inutile oeuvre d’un forgeron déterminé à la création. Objet d’acier, délaissé de toute présence. Simple exhibition de fer. Ce qui, jadis, avait été une âme, une vie que le vagabond avait su reconnaître. Qu’il ne s’affirmait plus aujourd’hui.
-Je suis revenu.
Focalisé sur l’épée gisant à ses pattes, plus rien n’importait désormais. Il savait cette amie, savait ce qu’il avait perdu. Quel misérable traître il avait été. Quel félon, quel lâche, quel ignoble conspirateur il avait incarné. Avait-il été aveugle ? Avait-il été sourd ? Avait-il été cet être, armé d’une conviction si démesurée de sa propre personne, qu’il avait oublié les raisons de son âme ? Elle avait tout été. Sa vie, sa renaissance. Elle l’avait appelé, l’avait convaincu de ses objectifs, tandis qu’il avait rampé, en enfant damné noyé dans son propre sang, pour la supplier de l’exécuter. Elle n’avait été son bourreau. Brisant les chaînes qui l’accablait, elle l’avait éveillé.
Sword et Akasan.
Il se haïssait. Pour ce qu’il avait été; pour ce qu’il était aujourd’hui. Ce guerrier innommable, cette figure détestable de l’Hiver. Ce qu’il s’était refusé de voir, ce qui l’avait si longuement répugné, il le reconnaissait aujourd’hui. Dans la mort de son âme; dans l’extinction de son esprit. Celle qu’il avait aimé, celle qui l’avait sauvé, il l’avait perdue. Il était désarmé. Seul, ignorant de ce monde qui l’avait jusque lors fasciné. L’être qui complétait son coeur était mort. Il ne possédait la vie; aurait-il pu lui octroyer ? Il se haïssait. Démesurément.
Akasan le traître, Akasan le félon. Le roi maudit, le seigneur damné. Akasan, Akasan, Akasan, seul, accablé, équitablement jugé. Il connaissait son châtiment, le respectait, l’appréciait. Il riait de sa sentence, se confortait de sa punition. Il avait tout perdu; et il mourrait en ce jour. Guerrier tombé dans sa gloire, victorieux noyé dans le sens de ses batailles. Orgueilleux s’amusant du maudit; damné suppliant le puissant.
Akasan.
-Je ne suis plus un frère.
Il la scella en ces lieux. Là même où il l’avait trouvée, là même où elle l’avait sauvé. En ces lieux immortels. Dans ce berceau de silence, cette terre d’immobilité. Ce royaume de gel, de splendeur que sa nature ne pouvait reconnaître. Elle seule sublimait désormais ce domaine. Elle en était la clé. La porte et la gardienne. Jamais quiconque ne la pourfendrait. Elle serait l’éternelle, l’irascible maîtresse d’une terre que tous ignoraient. Que tous devraient ignorer. Elle demeurerait là, seule, pesant sur sa garde marquées par la présence d’un ami les visages endurcis de siècle d’existence. Enfant des fjords, reine des glaces. Sword l’immortelle. Sword l’éternelle.
La lame des pics, la dame des neiges.
Impératrice de l’Hiver.
-Mais celui que tu as toujours vu. Celui pour lequel j’étais aveugle.
Il se détourna, incarnant, pour une ultime seconde, l’être damné qu’il s’était refusé d’affirmer. Le guerrier mourrait, le chevalier sans épée. Celui qui avait tout perdu; celui qui l’avait choisi.
Silence.
Eternel.
Immortel.
Le dialogue secret des âmes à jamais liées.
-Je suis revenue.
Depuis combien d’années cette voix n’avait-elle vibré ?
-Pour un frère.
Soeur de fer et frère de sang.
Ames éternellement liées.


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