Four seasons
Tu as posé les pattes sur Four Seasons !

Tu te retrouves dans un monde étrange, peuplé d'animaux désignés comme dangereux...Quel camp choisiras-tu ?
Mais ne t'inquiètes pas : ils sont civilisés et ne te mordront pas au moindre mouvement ! (encore que...)
Viens incarner TON personnage : loup ou chien pour les Survivants, et bien d’autres (félins, ours,...) pour les Insulaires et fais le vivre à travers des aventures nommées RP !

A très bientôt !
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Nouveaux lieux, nouveaux clans et nouvelles espèces. A vous de vivre ... Ou de survivre !


 
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Deux esprits, un lien [FEAT Galadriel]
Faïryna
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Ven 2 Mar 2018 - 0:19

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Nous quittâmes le saule pleureur aux environs pleins de neige, échappant au vent de plus en plus abrupt. Nous marchions d'un bon pas. Je rattrapai aisément Galadriel qui était passée devant moi, un sourire amusé s'esquissant sur mes babines. Ca sent un joli orgueil par ici si je ne me trompe. Deux orgueils avec le mien.
Nous avancions dans le Territoire Neutre, qui, envahi par la neige, semblait extrêmement différent, tant que ça en était déstabilisant. J'ai tellement l'habitude de le voir tel qu'il est réellement, sans neige. Ca fait bizarre.
Nous nous taisions, profitant de ce qui nous entourait, du bruit du vent, parfois du silence, la neige s'accumulant puis tombant de nos pelages sous l'effet de nos mouvements dans notre marche.
Je bondis sur une motte de neige et mon regard s'émerveilla.

- Le Lac des Murmures   , soufflai-je.  C'est mon coin préféré. Je ne sais pas si tu y es déjà allée, mais je peux t'en faire un petit tour avant de rentrer au camp, qu'en dis-tu Galadriel?   , proposai-je, le visage éclairé d'enthousiasme.

C'est le lieu que je préfère des terres des solitaires. Il est calme, reposant, rassurant, serein. Enfin c'est l'effet qu'il me fait. Et quand c'est en pleine nuit, lorsque la lune est ronde et brillante, c'est encore mieux. Ses reflets lunaires se moirent dans l'eau satinée du lac, déposant une douce lumière partout. Je viens assez souvent ici malgré tout, surtout quand je me sens mal. C'est ici que j'arrive le mieux à faire face à mes pensées, conversant avec elle, cherchant des hypothèses, des solutions, des jugements. Je me demande pourquoi ce lieu me fait cet effet. Une nouvelle question sur laquelle méditer quand je reviendrai ici seule.
Je sautai et me laissai glisser dans un débordement d'amas floconneux présent sur la petite pente qui nous faisait face, me sentant bouillir d'adrénaline et ma foi d'une petite pointe d'impatience. Arrivée en bas, je m'ébrouai, balayant l'air de mes mèches voltigeantes, envoyant de-ci de-là la neige qui s'était accrochée à mon pelage dans ma descente glissante. Je tournai le regard vers Galadriel, un sourire amical l'invitant à me suivre. De toute façon, qu'elle veuille ou non visiter ce lieu, on est obligées de passer par ici pour rentrer chez nous, dans le Territoire Automnal.
Mon regard se posa sur la surface gelée de l'eau. La neige s'accumulait aussi sur elle. C'est un peu dangereux: si on ne fait pas attention, on risque de marcher sur la glace et que celle-ci se brise et alors la température glaciale se chargerait du cas du malheureux avant même d'avoir pu dire "Glaçon". Je lançai un regard sceptique et suspicieux à cet éventuel danger. J'ai intérêt à faire gaffe. Faire gaffe pour moi mais aussi à Galadriel. Elle aussi pourrait mal tomber.
Je m'ébrouai de nouveau, et m'assis par terre malgré le froid, mon épais pelage l'ignorant royalement.
Tout était blanc. Tout était silencieux. A part parfois le souffle du vent, bien évidemment. Ca pourrait être une sorte de vision idéalisée du monde en un sens. Tout qui serait blanc. Quelques touches de gris par-ci par-là.
Mais en même temps, ce serait un peu banal un monde que fait de valeurs. Il faut y ajouter des couleurs. Et des tons plus sombres. C'est ce qui fait la beauté de ce monde: sa variété. Sans cela, je ne vois pas trop qu'est-ce que je ficherais là. A quoi bon vivre dans quelque chose de vide, sans même avoir la possibilité de l'égayer. Là, c'est loin d'être vide au moins, y'a de tout, et on peut même y mettre quelques touches si on le veut et qu'on se donne les moyens.

Mon regard ne quittait dès lors plus le bloc infini de glace.
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Galadriel
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Lun 26 Mar 2018 - 1:19

Le lac des murmures. C'était là que la tueuse l'avait emmenée, suite à leur conversation importante et émotionnellement drainante pour la jeune Galadriel, qui était perdue quand à son futur et qui avait désespérément besoin d'une aide qu'elle ne souhaitait pas aller chercher. Cependant, elle n'avait pas eu besoin de chercher une épaule sur qui se supporter, quelqu'un à qui confier ses tourments - cette personne était venue d'elle même. Faïryna était venue, elles avaient parlé, et la jeune automnale se sentait beaucoup mieux quant à son avenir désormais. Même si elle ne savait pas, elle était certaine d'une chose : Elle allait trouver, et elle allait réussir. Parce que personne ne l'arrêterait et elle trouverait quelque chose capable de titiller son ambition, de lui donner envie de toujours se surpasser. Elle ne savait encore exactement ce que ce serait, mais elle était certaine que ça existait, et, qu'avec un peu de recherche, elle saurait.

Les deux automnales avaient marché dans le territoire neutre pendant un moment, leurs pas laissant des empreintes visibles dans la neige fraîche. Maintenant qu'elle avait fait évacuer la fumée, Galadriel se sentait étrangement mieux, comme si son esprit était vide. Elle se permettait même d'admirer le lac pleinement. C'était un endroit qu'elle aimait beaucoup fréquenter, malgré les rumeurs qui circulaient quant aux esprits qui s'y trouvaient. Au moins, si elle était seule, on lui tiendrait toujours compagnie.

« Le Lac des Murmures. C'est mon coin préféré. Je ne sais pas si tu y es déjà allée, mais je peux t'en faire un petit tour avant de rentrer au camp, qu'en dis-tu Galadriel? »

Ah, quelle coïncidence. Elle n'était apparemment pas la seule à apprécier la solitude qu'offrait ce coin, l'atmosphère mystique que ce plan d'eau dégageait. C'était réellement quelque chose de spécial, qu'on ne voyait pas à tous les jours et qui méritait attention. Cependant, un petit sourire paisible au babines, elle fit un petit non de la tête.

« Pas besoin de me faire visiter, je viens ici depuis que je suis loupiote. Merci du sentiment par contre. C'est également un de mes endroits préférés. », commenta-t-elle, ses iris fixés sur le grand point d'eau, gelé par le froid mordant de l'hiver. La neige n'était pas extrêmement agréable à ses yeux, mais si elle devait la supporter pour vivre certains moments de solitude, elle le ferait sans même hésiter. En automne, il y avait sa famille, ses amis, ses ennemis... Mais, ici, elle ne connaissait personne. Les terres neutres étaient toujours une aventure à ses yeux ; elle y découvrait des choses à chacune de ses visites, qui se faisaient de plus en plus commune au fil du temps. À vrai dire, grandir lui procurait quelques tourments qu'elle ne pouvait gérer qu'en passant des heures seules avec ses pensées, à mettre un nom sur ses émotions et en imaginant ce à quoi son avenir pourrait bien ressembler, à stresser, pleurer même des fois, et aussi à sourire.
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Faïryna
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Ven 30 Mar 2018 - 22:56

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Je souris face à cette étonnante coïncidence, mais aussi du fait qu'enfin je voyais Galadriel sourire, semblant délaisser pour quelques instants l'expression stressée et crispée qu'elle tenait lors de notre petit dialogue il y a quelques instants, près du Saule Pleureur. J'étais contente d'avoir pu lui être un minimum utile. Je veux dire, utile au moins à se détendre quelques temps avant de reprendre, je l'espère, plus posée, le fil de ses pensées. Je levai la truffe et les yeux au ciel toujours couvert de nuages, recueillant les derniers flocons de neige qui continuaient de tomber de moins en moins fortement, comme si leur envie de s'exprimer s'était tarie à force d'en ensevelir toutes les contrées en-dessous de leur grandeur magistrale. Je fermai les paupières, et soupirai doucement, un sourire au coin des lèvres.

- C'est marrant qu'on aime ce lieu toutes les deux. , soufflai-je, amusée.

Je me demandais quels autres points communs on aurait toutes les deux. On semble par certains aspects si similaires, tant que ça en est déconcertant.
La neige s'arrêta enfin de s'écouler, le sablier céleste n'attendant que qu'on le retourne pour la laisser s'égrener de nouveau à sa guise, au gré des minutes et des secondes, balayée par le vent qui était toujours aussi libre et indépendant. Comme un solitaire. Solitaire...
Mes pensées re-divaguèrent vers Lathraios. Le loup ailé était pareil au vent.
Sûrement serais-je restée un bon moment sur ces pensées concernant le bel aveugle si justement le vent ne se fit tout d'un coup aussi violent, faisant claquer nos pelages et projetant de la neige dans des petits tourbillons blancs. Les sens tout de suite aux aguets, je bondis sur mes quatre pattes, fronçant les sourcils et me postant près de Galadriel, analysant une seconde fois les alentours. Je gonflai un peu mon poil pour me faire plus imposante aux éventuels ennemis qui feraient connaître leur présence à ce moment.

- Reste près de moi. , ordonnai-je, dans un murmure, la voix autoritaire, à la jeune automnale.

Hors de question qu'elle se fasse blesser alors que je suis là. Je l'ai dit, je considère l'avoir un peu sous ma responsabilité, je me dois de la protéger si danger il y a. Qu'elle le veuille ou non d'ailleurs.
Campée fermement sur mes pattes, je me mis à gronder sourdement quand les valses aériennes s'intensifièrent de plus belle, nous... semblant presque nous isoler du reste, dans une sorte de tornade hivernale.
Je crus que l'étau de la « tornade » se resserrait autour de nous progressivement, d'une allure dangereuse, mais tout d'un coup, elle vola en éclat, comme frappée par une force invisible. Tout se calma aussi brutalement que c'était survenu. Je m'arrêtai légèrement de grogner, tendue, crispée en un seul bloc de réflexe et de muscles.
Le ciel sembla s'éclaircir un moment. Mais peu de temps après, il s'obscurcit étrangement, et une douce brume prit possession du lieu, une brume légère mais humide, comme si elle n'avait pas réussi choisir entre être un simple brouillard ou de la buée toute banale. Un silence anormal s'installa, un calme si intense que je pouvais entendre mes nerfs bourdonner.
Et enfin, des murmures commencèrent à se faire entendre entendre, augmentant progressivement dans leur ampleur. Des murmures qui ne paraissaient pas naturels. Des murmures spectraux.
Un frisson parcourut incontrolâblement mon échine dressée en pics. La brume baissait parfois en intensité, ou des fois augmentait à tel point qu'on se croirait en pleine purée de pois.
La proximité de mon pelage avec celui de Galadriel me permettait de me reconcentrer sur le plus important : sa sécurité. J'avais totalement mon sang-froid en main, et j'attendais patiemment, tendue, un événement, quel qu'il soit. S'il était agressif, je saurais l'accueillir comme il se doit, à la méthode des tueurs. Sinon... on verrait bien.
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Galadriel
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Mar 3 Avr 2018 - 1:47

Galadriel se sentait un peu mieux qu'avant. Même si elle était encore un peu tendue et qu'elle commençait à avoir un petit mal de tête, la présence de Faïryna l'avait aidée à mettre de l'ordre dans ses pensées. Elle était désormais prête à choisir, lorsque l'heure serait venue ; ses tourments existants, mais moins envahissants. Pendant un instant, elle crut avoir l'esprit tranquille.

Cependant, ce moment de répit fut de courte durée. Avant même qu'elle ne s'en rende compte, la tueuse lui ordonna de rester près d'elle et le vent se mis à devenir sauvage, faisait voler leur pelage dans tous les sens et créant une tempête de neige impromptue. La jeune adolescente, surprise, ne fit pas objection aux ordres hâtifs de son aînée et se rapprocha d'elle, son regard vairon ne sachant pas sur quoi se porter dans la panique. Avant même qu'elle ne s'en rende compte, le vent créa une sorte de tornade autour d'eux. Un mur, qui les empêchait de sortir. La peur de l'automnale ne fit qu'augmenter. Le mur se rapprochait d'elles, centimètre par centimètre, et ce qui avait commencé par être de la frousse se transforma bien vite en terreur. Elle ferma des yeux, serra des paupières le plus fort possible pour ne pas avoir à confronter ce qui pourrait bien être sa fin.

Cependant, le choc n'arriva jamais. Le vent retomba. Sentant cela, Galadriel ouvrit des yeux. Le mur enneigé avait disparu, laissant place à une légère brume, brouillant la vue du lac et de ses alentours. La jeune louve soupira, toujours sous le choc. Wow, ça avait vraiment été quelque chose. Après plusieurs secondes de récupération, elle essaya de tourner de la tête pour voir ce qui aurait bien pu se passer, mais avant qu'elle n'ait le temps de faire cela elle s'arrêta net.

Des voix. Elle entendait des voix.

Surprise, elle ne bougea plus d'un poil. Mais non, les murmures ne semblaient pas vouloir s'arrêter, comme s'ils étaient figés dans le temps et qu'ils repassaient en boucle. Prise de panique, l'automnale exprima ses doutes à voix haute sans même hésiter.

« Est-ce que tu les entend toi aussi ? Les voix... », demanda-t-elle, chuchotant elle aussi.

Avant même que la tueuse n'ait le temps de répondre à sa cadette, les voix devinrent soudainement silencieuses. À la place d'y avoir plusieurs origines, il n'y en avait désormais qu'une seule, plus bruyante que les autres, qui racontait des choses que la jeune Galadriel ne comprenait pas. Dans le fond, les autres murmures reprirent, avant que la voix unique ne monte en volume, comme un lent crescendo mystique.

Finalement, la voix la plus forte leur adressa la parole dans un langage qu'elles comprenaient.

« Halte à vous, intruses. Vous n'avez rien à faire ici. », s'exprima cette voix, d'un ton grave, mais présomptueux, presque hautain.

La jeune louve fit un pas en arrière, ses oreilles plaquées contre son crâne. Elle était paralysée, tétanisée. Elle n'avait jamais vu ni entendu parler de quelque chose de tel. Elle aurait voulu courir, s'enfuir là où le spectre ne pourrait la trouver, mais elle était incapable de bouger, et encore moins de lui parler en retour.
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Faïryna
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Mar 17 Avr 2018 - 0:47

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-Est-ce que tu les entend toi aussi ? Les voix...

Si je ne pus répondre de voix vive, j'aquiescai néanmoins à la question de l'adolescente.
Tout se tut. Le silence était souverain dans cette brume macabre. Mais pas que lui on dirait. D'autres entités emplissaient le lieu. Des minorités et une majoritaire. Elles semblèrent se disputer sur quelque chose, dans un dialecte dont je ne pus saisir les mots à temps pour éventuellement les interpréter. Les voix parlaient trop vite, se cognaient, se bousculaient entre elles, ne s'accordant même pas sur tout, sur rien. Cacophonie acerbe et sifflante.
Et enfin, elles parurent se mettre sur la même longueur d'onde ; la voix de la majoritaire.

-Halte à vous, intruses. Vous n'avez rien à faire ici.

Loin de paniquer à cette apostrophe, je jetai une œillade calme et attentive à Galadriel. La pauvre semblait effrayée au point de sembler mourir sur place de trouille. J'effleurai tranquillement sa joue du bout de la truffe, et lui soufflai dans un murmure rassurant, lui souriant patiemment :

- Ne t'inquiètes pas. Calme-toi. Je suis là, fais-moi confiance. Tu n'as rien à craindre.

Je m'écartai d'elle, tout en effleurant son épaule du bout de la queue, m'avançant d'un pas, l'air bravache et flegmatique. Je perçai de mon regard flamboyant la brume fantastique, à la recherche d'une quelconque forme à laquelle m'adresser. Ne la trouvant pas au bout de quelques secondes, c'est les sourcils froncés de mécontentement que je lançai, soufflant par les narines mon agacement :

- Déjà, quand on a l'audace de faire un territoire indépendant sien, on respecte un minimum la politesse et on se présente, en face de l'interlocuteur. Si vous ne savez pas déjà cela, alors vous n'êtes qu'un ramassis de voix arrogantes et barbares, et auquel cas je n'aurai pas de scrupule à vous dégager de ce lieu qui n'a d'autre maître que lui-même.

A vrai dire, j'étais en colère, en colère oui, que ces personnes- visiblement des esprits- se croient permises de penser que cet endroit libre leur appartient. Les terres n'ont pas de propriétaire et ce même avec tous les noms que l'on peut leur donner. Et puis c'est quoi ces manières ridicules et éhontées de s'adresser à des personnes, quand bien même elles seraient des « intruses » ? Si encore cela était justifié, j'aurais compris, usant du même ton avec les loups qui parfois, volontairement ou pas, traversent la frontière du territoire automnal. Mais le Territoire Neutre est... neutre. Donc il n'y a pas de raison valable à ce qu'on se fasse accoster de la sorte.
Mon courroux s'attisa un peu plus quand je repensai à la face terrifiée de Galadriel. Et en plus ça se permet de faire flipper une des miens. Croyez-moi, ça va chier, esprit ou non, et ça va être violent.
Le poil gonflé d'indignation face à toute cette mascarade que je considérais comme inconvenable, je scrutais les alentours d'un œil noir et mauvais. Ca me mettait hors de moi qu'on nous empêche, Galadriel et moi, de profiter pleinement et librement du Lac, qui apparemment est à toutes les deux notre endroit préféré des Terres des Solitaires. Un faible grondement sortir de ma gorge à cette autre pensée. J'avais de plus en plus envie d'en découdre, de me défouler. C'était étonnant d'ailleurs, car j'avais ces désirs mais en même temps je gardais mon calme et mon sang-froid, l'allure à la fois bouillante et glaciale. Si ces voix pensaient me déstabiliser, elles se sont gourées. Elle ne savaient pas à qui elles avaient affaire.
Surtout, qu'elles tentent de nous attaquer et ça va finir en bain de sang. Moi encore ça passe, mais qu'elles touchent ne serait-ce qu'un poil à ma camarade et je me transforme en machine à tuer les esprits. Toucher à mon Clan est quelque chose à éviter si on tient un tant soit peu à sa vie.
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Galadriel
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Jeu 26 Avr 2018 - 2:16

Galadriel, entendant cette voix, restait tétanisée. L'atmosphère de la scène devenait de plus en plus lourde, causant un stress et une anxiété que la jeune automnale connaissait auparavant assez mal. Elle connaissait peur, tourments et appréhensions, mais la pression qu'elle ressentait l'écrasait presque sur place, l'empêchait de penser et la privait de réaction. C'était comme si elle n'était plus qu'une figurante, incapable de parler, de se mouvoir.

« Ne t'inquiètes pas. Calme-toi. Je suis là, fais-moi confiance. Tu n'as rien à craindre. », essaya de rassurer l'adulte.

Malheureusement, ses mots échouèrent à aider Galadriel à reprendre son calme. Sa respiration était saccadée, son esprit n'arrivait pas à y croire - elle vivait dans un monde où tout le monde se baladait avec des pouvoirs, mais avait du mal à garder son calme en face d'un esprit. Là où le paranormal ne l'était pas réellement, c'était assez étrange, mais cela pouvait facilement être attribué au choc.

« Déjà, quand on a l'audace de faire un territoire indépendant sien, on respecte un minimum la politesse et on se présente, en face de l'interlocuteur. Si vous ne savez pas déjà cela, alors vous n'êtes qu'un ramassis de voix arrogantes et barbares, et auquel cas je n'aurai pas de scrupule à vous dégager de ce lieu qui n'a d'autre maître que lui-même. », affirma la tueuse avec conviction et agacement.

Cela n'échappa pas à l'oreille de la jeune automnale, mais elle arriva à peine à se dégager de sa stupeur qu'elle n'arriva même pas à être impressionnée par le courage de son aînée. Mais, dans les faits, elle avait raison ; ces terres n'appartenaient à personne et n'appartiendraient sûrement jamais à personne non plus, surtout pas à des êtres déjà morts il y a des lustres. Ce n'était pas comme ça que ça devrait être - les terres neutres étaient comme un endroit de répit où tous pouvaient aller, sans discorde ni combat. Si ça appartenait à quelqu'un, où iraient-ils lorsqu'ils avaient besoin de solitude et de répit ?

« Et comment voudrez-vous faire cela ? L'avis de vivants inexpérimentés et ingrats ne m'intéresse pas. Sortez de ce qui ne vous appartient pas, ou faites face aux conséquences de vos actes. », dit la voix d'un ton hautain et confiant.

L'intervention de l'esprit sembla cependant moins effrayer l'adolescente cette fois. Elle qui était avant paralysée, elle pris enfin son courage à deux pattes et s'avança au même niveau que la tueuse, laissant ses yeux finalement se lever, exprimant un léger gain de confiance - ou une action stupide prise sur un coup de tête par une adolescente laissant enfin sortir son esprit rebelle.

« Nous sommes aux lac des murmures, nous sommes donc dans... Dans la demeure des esprits. Mais aucun d'entre eux ne nous a jamais été aussi peu courtois. Nous possédons encore une enveloppe charnelle, mais nous ne sommes pas hostiles pour autant. », affirma-t-elle, sa voix tremblant légèrement.

Elle avait peur. Elle n'allait pas se mentir - c'était une situation inattendue et inexpliquée, mais elle devait y faire face. Ce n'était pas son devoir ou un instinct de survie : elle avait juste le sentiment que c'était la bonne chose à faire face à une telle situation, maintenant qu'elle avait retrouvé une fraction de courage.
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Faïryna
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Ven 27 Avr 2018 - 0:13

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-Et comment voudrez-vous faire cela ? L'avis de vivants inexpérimentés et ingrats ne m'intéresse pas. Sortez de ce qui ne vous appartient pas, ou faites face aux conséquences de vos actes. , répondit la voix bouffie d'arrogance.

Je serrai les crocs, le regard étincelant. Mais pour autant, je réfléchissais, cherchant les meilleurs compromis, analysant chaque élément. Toutefois, une action attira mon regard et me sortit de mes calculs, provoquant tout d'abord un peu de surprise. Galadriel, à présent, se maintenait à la même hauteur que moi. Oho ! Une expression de fierté traversa mon regard tandis qu'un sourire relevait le coin de mes babines. Elle parvenait enfin à se maîtriser assez pour agir et réfléchir. Voyons voir ce qu'elle va dire maintenant.

-Nous sommes aux lac des murmures, nous sommes donc dans... Dans la demeure des esprits. Mais aucun d'entre eux ne nous a jamais été aussi peu courtois. Nous possédons encore une enveloppe charnelle, mais nous ne sommes pas hostiles pour autant. , dit l'adolescente de sa voix altérée par des tremblotements.

Bien ! Elle essaye d'apaiser le jeu tout en défendant notre parti. Peut-être que mon estime augmenta un peu plus à son sujet, bien qu'elle n'était pas du tout à un niveau négatif. Cette petite a de l’aplomb tout en assumant sa peur, et ça me plaît.

-ET L'AUTRE ALORS LA ? ELLE NOUS A PAS MENACES PEUT-ÊTRE ? , intervint une autre voix avant d'être renchérie par d'autres.

Je baissai les oreilles et montrai les crocs. Mais bon sang, c'est quoi ces esprits chiants ? Donnez-moi un aspirateur pour qu'on n'en parle plus!
Je secouai la tête et soupirai avant de prendre une grande inspiration qui se voulait encourageante.

-Tout ce que nous cherchons, c'est un havre de paix où se poser loin aussi bien des loups vivants que des esprits. La solitude, le calme, c'est tout.

« Et sans se faire agresser par une horde d'esprits excités et totalement déjantés » complétai-je dans ma tête, exaspérée.

-C'est égoïste de s'accaparer un endroit aussi parfait pour la méditation alors que vous pourriez tout simplement le partager. Personne ne cherchera à le conquérir, il est dans une zone neutre.

Les voix semblaient m'écouter maintenant, attendant peut-être une erreur de tournure de phrase ou autre pour nous l'inculquer de manière péjorative, pour nous pénaliser de cela en plus de notre « intrusion ».
Je soupirai, décidément de plus en plus calme, me détendant un peu pour signifier ma volonté de ne pas vouloir me battre si cela n'est pas nécessaire. Se battre que pour se défendre. Là ce n'est pas physiquement que je dois riposter, mais verbalement que je dois répliquer. Je dois bien préparer mes phrases et mes arguments pour qu'ils ne soient pas retournés contre nous ou qu'ils soient inutiles.

-Pourquoi partagerions-nous notre territoire avec les vivants alors que vos Clans ne se les partagent même pas entre vivants ? , siffla la même deuxième voix, méfiante et peu convaincue.
-Parce que vous êtes des esprits et que vous êtes censés être plus fut-fut que les loups de Clans. , rétorquai-je tacitement.

Voilà, c'est ça.... contredire leurs paroles en y ajoutant des compliments qui ont leur part de vérité. Flatter tout en étant sincère. A vrai dire, je joue franc jeu depuis le début, donc nos interlocuteurs devraient voir que je ne mens pas dans mes tirades.
Je battis doucement de la queue, et coulai un regard vers Galadriel, cherchant son regard. Je pense que la voix principale, la cheffe, ne va pas tarder à réagir. J'aimerais voir comment agit la jeune louve face à cette entité. Une petite épreuve de plus pour s'aider à se forger, ça ne fait jamais de mal, et les occasions ne se présentent pas tout le temps, surtout sous cette forme.
Je n'eus même pas la pensée que c'était peut-être un peu étrange de vouloir autant aider cette adolescente à se former, à apprendre à affronter ses peurs. Peut-être voulais-je inconsciemment l'aider à se faire une idée sur ce qu'elle veut faire plus tard. Diplomate ? Espion ? Institutrice ? Qui sait. Le choix final sera le sien.
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Galadriel
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Dim 13 Mai 2018 - 2:33

Toujours apeurée, mais maintenant plus en confiance, Galadriel se recula. Ce n'était plus à son tour ; apparemment, son aînée était capable de gérer la situation avec aisance. Mêlant flatterie et argumentation, la tueuse n'était définitivement pas aussi stupide qu'une machine à tuer sur pattes. Inconsciemment, la jeune automnale se sentit plus en sécurité ; elle n'était pas seule. Il y avait quelqu'un de fort pour la défendre. Même si elle n'était pas une demoiselle en détresse, elle n'était qu'une enfant. Sa force psychologique n'était pas à toute épreuve ; elle était jeune, vulnérable aux dangers du monde et à sa propre peur, surtout face à une situation surnaturelle comme celle à laquelle elle devait actuellement faire face.

Les voix s'agitaient, se disputaient, ne savaient plus quoi penser. Les mots de la tueuse les avaient certainement touchées, au point où elles étaient toutes déchirées. Il n'y avait plus aucun consensus chez les esprits. Alors qu'ils parlaient auparavant en chœur, tout n'était plus que discorde et désaccord. C'était comme si les paroles de Faïryna les avaient divisés ; il ne restait qu'à porter le coup final.

« Silence ! », cria la voix menaçante du chef. « J'en ai assez entendu. Vous dérangez notre sommeil éternel. Partez. », dit-il, toujours ferme quant à sa décision.

De son côté, l'adolescente ne comptait pas laisser cette discussion finir comme cela - surtout pas quand la situation semblait pencher en leur faveur. Soudainement inspirée, elle s'avança encore vers l'avant, offrant un regarder rassurant à Faïryna auparavant. Elle savait ce qu'elle faisait ; c'était à son tour de jouer.

« Je doute que les autres pensent pareil. C'est autant leur lac que le votre. Alors, ne serait-ce pas à la majorité de décider ? », conclut-elle, un léger sourire au visage.

Les contestations et plaintes des fois ne firent que redoubler de volume. C'est en entendant cette réaction que Galadriel sut qu'elle avait réussi ; elle avait été entendue. Il ne restait qu'à attendre. Elle avait beau n'avoir que peu dit, cette brève intervention allait certainement déchirer le camp des esprits, et ils seraient certainement beaucoup plus occupés à se remettre d'accord qu'à les envoyer balader. Peut-être même, avec de la chance, que cela leur ouvrirait définitivement les yeux et qu'ils allaient arrêter de croire ce territoire leur ; il n'était à personne et ne serait jamais à personne. Les terres sauvages de Four Seasons appartenaient à quelqu'un seulement de nom. C'était bien connu : personne ne savait dompter la nature sauvage de cette contrée, peu importe comment il essayait. C'était tout simplement impossible. Pour des morts, encore moins.

Galadriel n'avait pas besoin de se battre avec ses griffes. Elle était bien capable de se battre avec les mots ; diviser pour mieux régner.
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Jeu 28 Juin 2018 - 23:36

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Le brouhaha tempétueux enfla et enfla tant et si bien que la voix impétueuse de l'esprit chef se fit enfin entendre comme prévu, le ton terriblement menaçant.

-Silence ! , expectora-t-il. J'en ai assez entendu. Vous dérangez notre sommeil éternel. Partez.

Je me mis à gronder, les babines légèrement retroussées et le regard mauvais tout en veillant à ne pas perdre mon sang-froid même si je n'avais qu'une envie : laisser l'agacement devenir de la colère. Bon sang, il est buté çuilà, c'est pas possible ! Et totalement bouché aussi, car ici l'un ne va pas sans l'autre on dirait ! Je soufflai un coup par les narines, expulsant ainsi de ma rage avec d'apparence une attitude calme bien que l'étincelle de mes yeux transmettaient bien mon exaspération. Sans non plus bouillonner, c'était franchement chiant de ne pas pouvoir profiter tranquillement de ce lieu génialement bien. Mais je n'étais pas du genre à abandonner. Je tournai mes prunelles vers Galadriel, qui justement s'avançait après quelques instants encore. Nos regards se croisèrent. Comprenant ce qu'elle allait faire, c'est avec un pointe de fierté que je lui lançai un regard plein de confiance. J'avais foi en les capacités de cette adolescente, je la sentais capable de se débrouiller ici, de s'acquitter de cette tâche. Déjà parce que je sentais un peu plus d'assurance et de confiance dans l'élan qui l'avait poussée à s'avancer pour prendre la parole. C'est déjà signe d'une bonne compétence. Oser prendre la parole, toujours oser ; enfin quand on sent que c'est justifié.
Un discret sourire en coin, j'écoutai les paroles de la jeune automnale avec les esprits présents.

-Je doute que les autres pensent pareil. C'est autant leur lac que le votre. Alors, ne serait-ce pas à la majorité de décider ?

Je ne le montrai pas sur mon visage qui devint volontairement neutre pour ne pas tacher l'effet de cette intervention, mais je pensais clairement « Bravo Marco ! ». Pile poil les mots exacts pour faire basculer la tour branlante. L'assemblée explosa encore plus fort qu'auparavant, discorde et démantelée par le désaccord. Je respirai profondément, agitant légèrement les oreilles pour mieux répartir les sons tapant sur mes tympans désagréablement. Bon sang, qui eut dit que des esprits pouvaient faire autant de boucan.

Je pensais que cela allait durer encore très longtemps. Mais petit à petit, un étonnant phénomène se produisit.
L'épais brouillard se dissipait peu à peu, l'air s’assainissait progressivement, notre vue se dégageait naturellement.

Les derniers hurlements et cris de révolte et de désaccord se fondirent dans le vide, devenant de plus en plus lointains et de moins en moins fort. Le vent, violent auparavant, s'apaisa tout d'un coup, se reposant tranquillement au sol en soulevant une dernière fois une gerbe de neige.

Le silence s'installa calmement.

J'avais les oreilles qui bourdonnaient encore un peu de tout ce tintamarre. Je soupirai un bon coup. Puis, je me tournai vers Galadriel, les oreilles dressées, la jaugeant calmement. Je préférais qu'elle se lance d'elle-même dans une discussion, car c'est trop facile, ça, de donner des avis gratuitement comme des bonbons. Quand ils sont jetés en premier, on les retient moins bien car on y fait moins attention, parce qu'on n'est pas encore bien concentré. Alors je préfère pour cela attendre encore un petit peu avant de balancer des félicitations ou autre. Et puis, en quelque sorte, je la testais, car je souhaitais voir comment elle réagit après une épreuve, comment elle le prend.
Ma mentor faisait comme ça maintenant que j'y pense.
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Lun 16 Juil 2018 - 3:57

C'était fini. Suite à la remarque de Galadriel, les esprits commencèrent à hurler de plus en plus forts. Ses tympans étaient comme vrillés par un tel excès de bruit venant de tous les côtés. C'était désagréable - non, plus que désagréable, ce tintamarre devenait réellement énervant. Il durait longtemps, trop longtemps. Elle posa une patte sur le haut de son crâne, essayant involontairement - et maladroitement de protéger ses oreilles de tout ce bruit.

L'automnale commençait sérieusement à penser qu'elle perdrait son audition, mais à la place, un phénomène étrange se produisit : tout le brouillard qui bloquait leur vue se dispersa peu à peu jusqu'à temps qu'il disparaisse complètement, tout comme la cacophonie, qui se calma peu à peu pour laisser place à un lourd silence.

C'était... Fini ? Est-ce qu'elle avait réellement, vraiment réussi à calmer les esprits déchaîner de ce lac, rien qu'à l'aide de sa volonté et de ses mots ? Les yeux de Galadriel s'illuminèrent, emplis d'un sentiment qu'on ne voyait pas souvent chez elle : quelque chose d'autre que de la lassitude et de l'incertitude. Un mélange étrange chez elle, composé à la fois de joie et de fierté.

Lentement, mais sûrement, elle se tourna vers Faïryna, un sourire timide ne semblant pas vouloir quitter ses lèvres. C'était une des premières fois qu'elle sentait qu'elle pouvait réellement être fière de ses agissements ! Elle ne s'était pas contentée de faire du babysitting cette fois ou n'avait pas juste fait le tour des terres automnales à la recherche de quelque chose d'intéressant à faire. Non, elle avait réussi à faire quelque chose de plus grand, d'important cette fois : elle avait fait partir les esprits frappeurs du lac des murmures. Ça pouvait ne pas être grand chose, mais c'était un grand pas à ses yeux : une victoire qu'elle avait acquise.

Voyant que la tueuse automnale était silencieuse, l'adolescente monochrome s'approcha d'elle, décidée.

« On a réussi. », commença-t-elle, la voix moins monotone ou désintéressée qu'à l'habitude - presque légèrement joyeuse, même si son ton restait encore assez peu émotif. « Comment est-ce que j'ai été ? », demanda finalement la jeune louve, véritablement curieuse.

Hum, étrange... C'était comme si elle était en train de demander... Des commentaires ? Les deux louves ne s'étaient croisées que quelques fois, mais Galadriel jugeait tout de même que son avis pourrait lui être utile, peut-être pour mieux réagir la prochaine fois. Peut-être qu'elle ne se connaissaient pas encore très bien, mais... La tueuse avait vraiment l'air d'avoir de l'expertise, et l'enfant au pelage gris appréciait bien qu'on lui donne des pistes pour s'améliorer - et des compliments, aussi, ça ne faisait jamais de mal. Ce n'était pas comme si elle en recevait souvent, de toute façon.
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Faïryna
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Jeu 26 Juil 2018 - 11:44

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Galadriel s'avança vers moi. Je sentis déjà une subtile différence dans son regard par rapport à plus tôt où elle était complètement perdue et confuse, peu confiante. Cette impression se confirma un peu plus quand elle prit la parole.

-On a réussi.

J'esquissai un léger sourire, tenant toujours à rester impartiale, même si une lueur dans le fond de mes prunelles légèrement plissées témoignait que j'étais contente aussi que cela se soit enfin terminé.

-Comment est-ce que j'ai été ? , demanda-t-elle alors.

Bien !
Mon visage prit une expression pensive pendant que je me faisais la liste des bons points et des mauvais points de l'affaire ; les organiser permettrait, de un de ne pas m'emmêler, de deux qu'ils soient mieux assimilés pour peut-être les améliorer par la suite. Puis, la face amicale, une étincelle de franchise dans mon regard, je remuai un peu les oreilles, et pris la parole.

-Tu t'es assez bien débrouillée. Tu as su appuyer pile poil là où leurs piliers étaient branlants, avec juste les mots qu'il faut. Tu as réussi à affronter ta peur, tu as osé, et je sais que c'est loin d'être facile des fois. , commençai-je calmement.

Je battis légèrement de la queue et braquai plus encore mon regard dans ses prunelles claires, sérieuse sans être dure, avec toujours cette lumière subtilement amicale dans mon faciès devenu posé et honnête. J'attendis une ou deux secondes avant de poursuivre le déroulé de mon analyse, sans hésitation, le ton sévère et impliqué, sincère et réfléchi.

-Je suis persuadée qu'avec encore de l'entraînement, tu sauras maîtriser ta voix mieux que quiconque. Elle était un peu hésitante au début, et c'est normal si tu n'as pas l'habitude de t'imposer. Pour cela, n'hésite pas à agir quand tu sens cela nécessaire. Aie confiance en toi et en tes capacités. Elles ne demandent que toi pour être exploitées. Ca prendra certes du temps, mais c'est comme tout, après tout.

Je me tus, la fixant tranquillement, stoïque.
Est-ce que j'ai oublié quelque chose ?

-Ah, aussi, conseil venant d'une Tueuse : si tu as peur de l'autre, c'est que tu lui offres ta défaite sur un plateau d'or. C'est pareil partout du moment que tu as un opposant. Tu n'arriveras pas encore à être la maîtresse de tes craintes tout de suite, mais alors il ne faudra absolument pas que tu laisses l'autre en voir les signes.

J'inspirai un coup, bien décidée à finir mes énormes paragraphes.

-Laisse croire l'autre que tu n'as pas peur, sois un pilier stable et inattaquable ; tout du moins de ce côté. Tu lui rendras les choses beaucoup plus ardues, crois-moi.

Je fis quelques pas et lui donnai un léger et amical coup d'épaule.

-Tu en as largement les capacités, vois ici comme on s'en est sorties.

Je lui adressai un grand sourire chaleureux. J'espère ne pas l'avoir embrouillée avec tout mon blabla infinissable. Ca fait un sacré speech de coatching, j'espère que ça filera un coup de fouet à Galadriel. Tout ce que j'ai dit là était sincèrement pensé. Je n'avais pas peur de l'avoir froissée, car il ne faut pas hésiter à tout dire cash quand il le faut, et c'est pour son bien. J'ai répondu à sa question, à elle d'arriver à accepter les remarques si elle veut avancer ou non, je ne fais que lui donner un coup de patte à ma façon.
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Outa-Ranos
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Mer 27 Fév 2019 - 13:06

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