Four seasons
Tu as posé les pattes sur Four Seasons !

Tu te retrouves dans un monde étrange, peuplé d'animaux désignés comme dangereux...Quel camp choisiras-tu ?
Mais ne t'inquiètes pas : ils sont civilisés et ne te mordront pas au moindre mouvement ! (encore que...)
Viens incarner TON personnage : loup ou chien pour les Survivants, et bien d’autres (félins, ours,...) pour les Insulaires et fais le vivre à travers des aventures nommées RP !

A très bientôt !
Four seasons
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History has it's eyes on you [PV Solstice: Négociation]
Seira
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Lun 31 Juil 2017 - 0:34


    La jeune louve inspira profondément l’air frais de la montagne. Contenant avec peine ce tremblement qui la parcouru, comme un mauvais pressentiment, une appréhension de remettre les pattes sur un territoire interdit et cette peur qu’elle essayait d’étouffer tant bien que mal à l’idée que les yeux froid d’Et’Mer se pose à nouveau sur elle. La blonde se souvenait, comme s’il l’avait rencontré hier, de son regard glacial et de la fermeté de sa voix qui l’avait, malgré elle, tellement tétaniser qu’il lui avait difficile de se remettre du défi qu’elle lui avait lancé en se présentant à lui. Elle ressentait, rien qu’en le voyant, que toutes les parcelles de son corps, de sa peau au bout de ses poils, émanait une puissance antique dont elle ne connaissait rien.

    Bien que, devant son clan, elle n’avait rien perdu de sa fermeté et de sa détermination, Seira ne pouvait nier qu’elle doutait à présent de sa puissance autant qu’elle se réjouissait que, grâce à elle, le printemps ait put rencontrer des êtres comme ceux du Solstice. C’est après une longue nuit froide, où son esprit torturé ne pouvait trouver le repos, qu’elle avait pris la décision de s’en aller seule à leur rencontre. Dans un petit sac de cuir, elle avait glissé des fraises bleues et des mures jaunes qui recelait en leurs seins une magie sans égale et s’en était allé aux aurores en informant ses plus proches et discrets collaborateurs de son intention.

    Pourtant, arriver en haut des Pic Brumeux elle se mit à douter : Et si Et’Mer refusait de l’écouté ? Elle se mordit violement la lèvre inférieur à cette idée. Après tout, le mâle c’était décrit comme calme et patient, il devrait tendre l’oreille à une messagère quand bien même elle portait sur son front une couronne de fleur invisible. Bondissant de pierre en pierre, glissant entre les pics mortels qui lui frôlèrent les flancs comme un monstre plonge ses griffes dans le pelage soyeux de sa proie avant de l’éventré, Seira déboucha au prix de longue heures de voyage aux pieds d’un lac où miroitait le reflet des cieux.

    Elle sourit devant ce joli paysage qui changeait tellement de ce qu’elle connaissait, loin des ravages du volcan et des soucis d’un territoire blessé, et elle s’approcha à pas de velours de peur de briser ce tableau d’aquarelle. Quand la jeune alpha se tint au bord du rivage, que l’eau léchait avec langueur, elle put voir son image avec une précision sans pareil. Elle se vit, tenant le petit sac au bout de sa gueule noire, ses cheveux blondes écheveler encadré son visage fatiguer et inquiet, mais ne put s’empêcher de lui sourire, car depuis toutes ses années où elle officiait pour sa saison elle n’avait jamais pris le temps d’admiré les effets du temps.

    Posant les fruits à ses pattes, Seira s’avança pour léger délicatement l’eau à ses pieds et brisé par de petites ondulations la perfection du monde. Une fois désaltérer, la louve se lécha les babines et retourna son regard azuré vers les montagnes verglacer d’où elle venait, se demandant si elle allait revoir le loup crème. Puis, après une minute interminable où, retenant son souffle, elle attendait à le voir débouler avec son comparse, la louve repris sa respiration, saisit la petite sacoche en chassant l’idée qu’un étranger pouvant la mettre dans cet état et s’en alla s’assoir sur une pierre plate un peu en aval du lac où elle s’assit et attendit qu’on la repère.

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Lun 31 Juil 2017 - 15:13


Le Juste


Négociations


Le Terrible était venu trouver le Juste tôt dans la matinée, et ce dernier avait tout de suite remarqué la lueur désapprobatrice dans son regard. Il avait critiqué les négociations qu'avaient entamé le Juste et l'Honorable, cette dernière ayant refusé d'écouter les protestations de son confrère. Le Terrible n'était pas patient, et encore moins tolérant, et le Juste le savait, surtout s'il craignait un quelconque danger pour sa Tribu - et c'était tout à son honneur. Mais le Juste détestait que l'on critique ses décisions. Il s'était alors durci, conservant toutefois son éternelle neutralité.

"Un de tes guerriers a parlé d'une des alphas, je me trompe ?" avait alors lancé le Juste, jaugeant sans douceur son interlocuteur. "Viens la rencontrer avec moi, tu pourras te faire une idée. Mais d'ici là, cesse de remettre en doute ma parole."

Le Juste ne s'était pas attendu à ce que le Terrible accepte, mais contre toutes attentes il avait acquiescé. Le Solstien se demandait ce qu'il avait derrière la tête. Lui et ses deux confrères se vouaient un respect mutuel, mais il y avait souvent des conflits. Le Juste espérait que cela n'en créerait pas un nouveau.

D'un pas calme, les deux chefs s'étaient dirigés vers le dernier endroit où les chasseurs avaient signalé la présence de l'alpha des fleurs : les Pics Brumeux. Cette zone était potentiellement dangereuse, la brume pouvant dissimuler de nombreux dangers, mais les Solstiens étaient prudents, et ils gravissaient la montagne sans difficulté. Par précaution, le Juste avait pris deux de ses Exécuteurs avec lui, de même que le Terrible avait choisi quelques un de ses guerriers. Il y avait une différence consternante de caractère : les Exécuteurs étaient froids et imperturbables, tandis que les Guerriers étaient excités et en alerte.

L'Exécuteur à la gauche du Juste lui désigna une silhouette, non loin de l'immensité du Lac céleste. Ma'rin, tel était son nom, un grand Solstien au pelage blanc épais, l'oeil droit rayé d'une immonde cicatrice. L'autre Exécuteur était Et'Gar, cousine éloigné d'un des guerriers présents mais sans attachement avec lui, une louve de taille moyenne au pelage bai. Les deux Exécuteurs portaient un grand nombre de tatouages, surtout aux pattes. C'était les plus anciens membres de l'Exécution.

-Cette louve ressemble au signalement, mon Juste, déclara Ma'rin.

Le Juste jeta un regard au Terrible.

-Ne fais pas de houle, je te prie. Garde en tête que nous ignorons ses intentions. Il faut un jugement avant une quelconque sentence.

Le regard du Juste chercha celui du Terrible, avant de commencer à avancer vers l'alpha.




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Jeu 3 Aoû 2017 - 15:45


Le Terrible


Contestations


Ainsi donc, le royaume des Montagnes avait été bravé.
Des siècles, des millénaires, peut-être, s’étaient écoulés sans que personne ne vienne jamais les défier. Ils était les puissants, les forts; les enfants des Pics. Plus agiles, plus musclés, plus rapides que leurs semblables, les gardiens du Solstice avaient oublié les menaces engendrées par de telles menaces.
Sa large patte s’était abattue sur le sol dans un éclat de fureur, laissant s’étendre autour de lui des volutes de poussière. Les opales de ses prunelles s’étaient alors dardées sur la terre qui l’avait vu naître, et qu’il lacérait désormais de ses monstrueuses griffes. Laissant paraître les terrifiantes lames de sa mâchoire, retroussant ses lèvres noircies par d’antiques batailles, ce fut un chant courroucé qu’entama le colosse. Teinté de sa plus ardente fureur, fiévreuse de ses injures réprimées, son hurlement s’était étendu sur le camp du Solstice, telle une traînée de cendre dans les ouragans hivernaux.
Ces étrangers n’étaient rien, et ne seraient jamais plus que cela. Ce domaine avait toujours été leur; et la vermine que représentait ces individus ne saurait menacer son bien le plus cher. Jamais les enfants de la Montagne ne s’inclineraient.
Sa complainte s’était éternisée sur une note douloureuse, qui, dans son brutal élan, lui avait semblé entraîner ses entrailles même. Il avait hurlé son désarroi, incapable de contenir son ardente fureur. Ses os brûlaient d’un désir de vengeance. D’un insatiable besoin de sang, de disparition totale de ces inattendus opposants. D’un unique désir de mort.
Le Terrible s’était finalement relevé, enivré par ce nouvel appel que son royaume lui insufflait. Son regard, un instant seulement, embrasé de ce secret désir, s’était alors terni lorsque les délicats rayons du soleil estival s’étaient insinués dans la caverne qui l’abritait des courroux du Mont. C’était avec sa brutalité naturelle qu’il avait franchi le seuil de son repaire, animé, cependant, d’une conviction nouvelle. Laissant ses muscles puissants rouler sous son impressionnante toison, seul le silence avait semblé percevoir ses pas. Emprunts d’une précision nouvelle, ses pas s’étaient faits légers, veillant à épargner ses guerriers de la puissance de sa personne.
Il s’était glissé, avec un semblant de délicatesse, jusqu’au prétendu domaine du Juste, osant braver le repaire de ce dernier sans l’ombre d’une regret. C’est d’une voix puissante, chargée d’ordres qu’il s’était habitué à distribuer, qu’il l’avait interpellé, se souciant à peine du ressenti qu’éprouverait son comparse à cet appel insolent. Le mastodonte lui avait imposé ses idées, et sa désapprobation quand aux conversations qu’avaient déjà entamé ses deux acolytes avec ces individus visiblement hostiles. Si le visage fermé du Juste avait paru se teinter d’un mépris que le Terrible n’ignorait pas, celui-ci avait poursuivi, espérant un instant éveiller la colère de l’autre. Féroce d’une dureté nouvelle face au colosse, le Juste s’était révélé venimeux dans ses propos, attisant davantage encore la fureur du monstre. Mais tous deux avaient finalement semblé trouver un terrain d’entente, et l’équilibre s’était lentement rétabli entre leurs deux personnes.
Si le colosse s’était soustrait aux propositions du Juste, les obscures idées qui avaient germé dans son esprit avaient principalement été source de cette décision. C’était, un affreux rictus déformant ses lèvres, que le Terrible avait éveillé deux de ses fidèles soldats, veillant à ne sélectionner que les meilleurs.
Fort d’une vivacité nouvelle, ses membres l’avaient mené auprès de son comparse, le dépassant de quelques pas pour signaler, une énième fois, sa fierté de ce qu’il était. Le monstre avait jeté un bref regard à ses puissants soldats. Le premier, d’apparence plus élancé que la majorité de ses compagnons, arborait une toison d’ardoise, comparable aux sillages étincelants d’argent que les ruisseaux montagnards exhibaient parfois sous l’assauts de l’astre matinal. Si sa carrure, fragile et peu imposante, au premier regard, ne laissait penser à sa secrète puissance, tout Solsticien savait le respect qu’il lui devait pour les innombrables tatouages qui marquaient son corps. Principalement représentés par un faucon aux serres acérés, embrassant de ses immenses ailes le domaine des Montagnes, ils serpentaient sur sa toison en de multiples arabesques, témoignage d’une certaine attention de la part du Terrible. Alors que ce dernier le toisait un instant, le bref souvenir du mépris que le lupin d’argent avait engendré chez le Juste l’avait effleuré à nouveau. Val’ryk avait choisi la voie de soldat, délaissant la proposition d’Exécuteur que lui avait jadis exposé l’un des chefs. Un bref rictus s’était dessiné sur le museau du colosse, fier de cette conquête qui avait autrefois été sienne. C’était un splendide Guerrier qui avait garni ses rangs, tandis que le Juste s’était agacé de voir disparaître un si important espoir de le voir rejoindre ses propres disciples.
La deuxième se prénommait Aar’lion. Plus imposante que son acolyte, son appartenance à la gente féminine avait été longuement contestée, alors que son corps même semblait lui dicter sa masculinité. Sa monstrueuse toison dévoilait, alors que le soleil l’effleurait délicatement, de légers reflets indigos, alors que ses poils de jais dansaient légèrement dans l’air matinal. Si l’enfant qu’elle était autrefois avait durement lutté pour le rôle qu’elle assumait aujourd’hui, le Terrible ne pouvait contester la fierté que la Guerrière lui apportait. Ses prunelles d’opales s’étaient portées sur les deux silhouettes des pions du Juste. Nul doute que ses soldats sauraient les écraser sans mal si cela se révélait nécessaire.
Ce fut, alors que le mastodonte s’était plongé dans ses pensées, qu’un pantin de son comparse signala finalement la présence de celle qu’ils cherchaient tous deux. Redressant ses prunelles d’opales vers l’ombre en question, le Terrible accéléra la cadence. Le Juste le retint alors, le menaçant indirectement de quelques mots.
Le monstre s’arrêta finalement, laissant son acolyte le dépasser, pour cracher avec un mépris non dissimulé sur ses empreintes. Conservant le silence, il le suivit, le surveillant de son regard fulminant.



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Jeu 3 Aoû 2017 - 16:19


    Dans ce tableau idyllique, où le temps n’avait pas d’emprise, Seira ne sut dire combien de temps elle attendit, mais elle sut affirmer au premier coup d’œil qu’elle ne s’était pas déplacer vainement. Si elle eut du mal à distinguer le Juste, de ses comparses, la carrure imposante du Goliath qui l’accompagnait ne lui laissait aucun doute. C’était eux, les chefs du Solstice.

    Voulant faire preuve de respect, elle saisit la petite poche à ses pattes et descendit de son piédestal pour venir de place à leurs hauteurs. Quand elle fut à quelques mètres d’eux, elle reposa la précieuse sacoche, croisa le regard de chacun des meneurs et inclina doucement la tête avant de se présenté.

    - Veillez excusez mon audace. Je sais que vous n’aimez pas que vos frontières soit franchi, mais je voulais vous rencontrer. Je suis Seira, l’Alpha du printemps, et c’est pour moi un honneur de faire votre connaissance, meneurs du Solstice.

    La blonde espérait secrètement que sa petite taille et sa chevelure échevelée n’influencerait pas leurs avis à son sujet. Il était si aisé de juger physiquement une personne, bien que mentalement elle soit tout autre chose. Elle craignait, en effet, que ce fut le cas de l’imposant mâle dont le pelage hirsute donnait l’impression qu’il possédait une crinière à l’instar de Daeron. Il émanait de lui une colère palpable que la jeune louve ne put ignorer malgré toutes ses bonnes intentions et son attitude professionnelle. Ainsi donc, elle regardait principalement celui qui semblait être le Juste.

    - Avant toute chose, sachez que le Printemps s’excuse de ses intrusions sur votre territoire, car ce n’est que récemment que nous avions appris votre existence. De plus, nous ne souhaitons pas entrez en conflit avec vous, bien au contraire.

    Elle désirant tant de chose, maintenant qu’elle y pensait, apprendre à les connaitre, découvrir leurs façons d’être et de vivre, tant et si bien qu’en faire de bons alliés en cas de conflits avec un autre clan lui paraissait soudain lointain comme idée.

    - Nous souhaitons la paix entre nos deux clans. Apprendre à nous connaitre, vous entraidés et partager ce que nous sommes.

    Seira baissa les yeux sur le petit paquet à ses pattes. C’était la première fois qu’elle parlait à un membre d’un autre clan de façon officiel et elle ne savait pas très bien si elle devait dévoiler toutes ses cartes maintenant, sachant qu’on faisait preuve d’hostilité à son égard en face d’elle. C’est pourquoi elle dégluti discrètement et poussa la petite sacoche du bout de la patte vers le Juste.

    - Et, c’est pour prouver notre bonne foi, que je vous ai apporté ceci. Cette sacoche contiens une petite partie du trésor du printemps qui est désormais votre.

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Jeu 3 Aoû 2017 - 22:11


Le Juste


Négociations


La louve qui fit face au Juste n'était pas des plus grandes, et était même assez petite, même pour un Solstien de taille moyenne comme lui. Face au Terrible, elle était même minuscule, et elle semblait elle-même noter cette différence. Le Juste espéra que le Terrible garderait toutes réflexions pour lui, il n'aimait pas que l'autre crache ses pensées sans réfléchir avec une inélégance désastreuse, il aimait le calme, la réflexion, la rigueur. Le Juste et le Terrible étaient très souvent en conflits d'intérêts à cause de cela, et souvent l'Honorable devait servir de médiateur.

La petite louve portait avec elle une besace qui intrigua le regard inexpressif du Juste. Il avait d'ailleurs remarqué les nombreux marquages que portait l'alpha sur son pelage débrayé, et malgré son allure peu princière, il eut une lueur d'approbation. Les tatouages étaient synonymes de mérite chez les Solstiens, et le Juste se doutait que cette louve n'était pas alpha par hasard.

La dénommée Seira commença à se présenter respectueusement, sans que le Juste ne cherche à l'interrompre. Un des Guerriers du Terrible attirait son regard tandis qu'il s'agitait par moment, sans chercher à cacher sa tension. Le Juste se souvint de son nom, Val'kyr, et une vague d'agacement le saisit. Le Terrible cherchait-il à l'importuner ? Quelle immaturité, choisir le gosse qui aurait dû devenir Exécuteur suite à la mort de ses parents mais qui était devenu un guerrier. Le Juste se contint, comme à son habitude, et continua d'écouter. Si son confrère cherchait à le rendre furieux, c'était encore un échec.

Lorsque Seira eut fini de parler et lui tendit son petit paquetage d'un air penaud, le Juste jeta un regard à Ma'rin pour qu'il examine son contenu. Le grand mâle blanc s'avança lentement et prudemment renifla le sac avant de l'ouvrir. Pendant qu'il s'exécutait avec l'obéissance infaillible de l'Exécution, le Juste jeta un regard au Terrible, curieux de savoir s'il serait offensé que l'alpha des fleurs se fie à lui plutôt qu'au Terrible, ou au contraire flatté de son intimidation. Dans les deux cas, cela n'éveillait aucun sentiments en lui. Il était trop habitué à les réprimer.

Ma'rin finit par se tourner vers son chef.

-Rien à signaler, mon Juste...déclara-t-il. Ce ne sont que des fruits.

L'Exécuteur se recula tandis qu'arquant un sourcil, le Juste récupérait la besace et en vidait le contenu entre lui et le Terrible pour que les deux puissent l'examiner de manière égale. Il s'agissait de mûres jaunes et de fraises bleues, complètement inconnues au Juste, mais à l'odeur enchanteresse.

Rompant son propre mutisme, le Juste finit par se tourner vers Seira, qu'il jaugea de son regard glacial. Si le Terrible était une force en mouvement et si l'Honorable était une force tranquille, le Juste était une force dormante. Peu impressionnant, il y avait pourtant dans son regard quelque chose de dur, de froid, et d'incorruptible.

-Merci pour votre présent, alpha du printemps...dit-il d'une voix neutre. Je suis le Juste, troisième chef de la Tribu du Solstice, et voici le Terrible, second chef de la Tribu du Solstice. Si je suis responsable de la justice de notre faction, le Terrible est responsable de sa sécurité. J'estime que ces deux notions sont indispensables aux rencontres avec les chefs étrangers.

Il enchaina, sans laisser le temps à son confrère de parler, avec une rigueur et une impériosité qui le caractérisaient :

-D'avance, sachez que vous n'êtes pas le premier alpha avec lequel nous négocions. L'automne et l'été sont dors et déjà en négociation. Néanmoins, vous êtes la première à venir chargée d'un présent et d'intentions si simplement pacifiques. Mais je tiens à préciser que si c'est une alliance matérielle que vous venez chercher, nous n'avons rien à vous offrir que nous même nous ne nécéssitons pas à notre survie. Quant à une alliance militaire...

Le Juste jeta un regard indéchiffrable vers son confrère.

-...Je ne puis que laisser le Terrible en discuter avec vous.

Le Juste plaignit en silence la pauvre alpha du printemps qui allait devoir faire face à la virulence de son confrère, bien qu'il n'en montrât rien. De toute manière, bien qu'agressif, il savait que le Terrible était un excellent tacticien, bien meilleur que le Juste en la matière. Mais le Juste était un bien meilleur négociateur, et par dessus tout, il excellait dans l'art de la justice et de l'équité.

Laissant le Terrible gérer cela, il se tourna vers Et'gar, laquelle n'avait eu de cesse d'observer d'un oeil désapprobateur les deux guerriers, avant qu'elle ne s'avance gouter les fruits pour s'en assurer la sanité.


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Jeu 10 Aoû 2017 - 19:10


Le Terrible


Contestations


Ce fut avec difficulté que le colosse réprima le venimeux ricanement qui irritait ses lèvres.
A l’instar de ses pions, la meneuse de cette Tribu aux parfums printaniers qui avait osé braver leur domaine se révélait frêle, et plus minuscule encore que ses comparses. Véritable insecte face à l’impressionnante carrure du mâle aux prunelles opalines, il semblait qu’un souffle aurait suffit au Goliath pour l’expulser de ses terres sans plus de cérémonie.
Contenant le rictus moqueur qui menaçait d’étirer ses babines, le Terrible la détailla patiemment, tandis qu’elle même maintenait les saphirs de son regard braqué sur le confrère du Seigneur Guerrier. Peut-être fut-ce cette secrète prestance qui animait ses membres, et cette indéniable noblesse qui marquait ses traits, qui convainquit le mastodonte que son titre d’Alpha se révélait justifié. S’il avait toujours excellé dans le domaine des crocs et griffes, jamais le meneur n’avait ignoré l’art des mots et de l’esprit. Fier de sa puissance, il n’en était pas moins conscient de cette infériorité qui l’abaissait face à de tels êtres. La vérité était une arme que certains exploitaient avec aisance, modelant la réalité sans difficulté pour détruire leur opposants davantage encore qu’avec leur unique force.
Admiratif de cette fragile pâquerette qui avait visiblement su s’élever par le simple biais de son intelligence au titre de souveraine, le Terrible eut un léger rictus tandis qu’elle entamait une nouvelle tirade. Attentif à chacun de ses mots, le monstre l’écouta patiemment tandis que la meneuse leur exposait ses souhaits et désirs quand aux rapports entre leurs Tribus. Un semblant de lucidité dépassa un instant les fulminantes pensées du mastodontes, alors que de nouvelles possibilités lui semblaient finalement se dévoiler à ses secrètes machinations. Peut-être était-il temps pour les enfants la Montagne d’oublier leur antiques rancoeurs face à l’étranger, et d’oser ce tourner vers un univers qui les surpassait de ses connaissances. Peut-être était-il venu pour les fils des Monts de se faire de ces ennemis imprévus de puissants alliés qui enrichiraient leurs rangs de leur savoir inespéré.
Il était tant de choses qu’ils ignoraient, à l’image de sa tribu, et qui les affaiblissait indéniablement. Si l’art des crocs était un domaine dont il n’avait su ignorer les moindres secrets, le Terrible connaissait le pouvoir du savoir, et s’en faire un atout deviendrait un important élément qui saurait leur accorder davantage d’espoir de suprématie pour les siècles à venir. Ses réflexions se turent finalement lorsque la dénommée Seira inclina vers eux un fragile paquetage, qu’elle poussa à leurs pattes dans une infime délicatesse. Alors que le second meneur du Solstice s’apprêtait à quérir l’un de ses Guerriers, le Juste le devança et somma d’un ordre discret un Exécuteur de défaire le présent. Ce fut sans surprise, et probablement avec un infime sentiment de déception, que le Goliath constata qu’il ne s’agissait là que de piètres fruits.
Non sans mépris, le colosse adressa un regard courroucé à son acolyte tandis que celui-ci prononçait quelques mots à l’égard de leur invitée, fier de son habileté à ainsi manier les ficelles. Jamais le Terrible n’aurait su l’accepter. Si le Juste prônait un équilibre parfait entre équité et châtiments, sa constante impassibilité et son incapacité à dévoiler ses sentiments affligeaient profondément le mastodonte. L’ordre et la justice nécessitait une certaine insouciance, voire même un désintéressement total, mais qu’était un chef qui ne savait considérer les sentiments propre à sa Tribu ? Le Terrible vivait, et ce, éternellement, au travers des coeurs de ses comparses, ressentant leurs joies comme leurs peines, leurs plus intenses utopies comme leurs plus immondes déceptions. Il n’était rien qu’il ignorait véritablement, et c’était cet unique sentiment de se savoir en équilibre avec ses frères et soeurs qui l’avait patiemment forgé, et l’avait modelé pour le rôle qu’il assumait aujourd’hui. Tous partageaient le même sang, mais davantage encore, un coeur unique qui, d’un rythme commun, battait dans leur poitrine à l’unisson, ancrant en eux des racines immortels qui s’étendrait dans les générations à venir, jusqu’à l’extinction même de leur société.
Mais le Juste semblait seul, alors que ses mots tranchaient ces liens éternels qui les avaient toujours unis. Aucune émotion, aucun sentiment ne venait balayer l’inexpressivité constante de ses prunelles, et jamais le colosse n’avait su comprendre quel vide avait ainsi pu le capturer. Peut-être aurait-il du l’arracher aux abysses que son rang lui avait imposé; mais tel comportement le révulsait, et il ne pouvait se résoudre à l’extirper de cet exil que son confrère s’était lui-même infligé.
Reportant son attention sur la conversation, ce fut dans un geste plus délicat qu’à l’accoutumé que le Terrible esquissa un pas, dépassant son acolyte de quelques centimètres seulement. Dans le silence qui s’imposait patiemment, ses prunelles d’opale détaillèrent les saphirs de son opposante, et, alors que nul ne semblait véritablement capable de déchirer cette torpeur qui les avait enlevé, sa voix, puissante et grave, s’éleva dans l’air.
- Je suppose que des salutations seront bienvenues, meneuse printanière. Et vos… Dons - il se rattrapa maladroitement en jetant un bref coup d’oeil aux quelques fruits - sauront combler notre Tribu. Acceptez nos plus humbles remerciements.
S’asseyant finalement, son ton se fit plus intéressé, alors qu’il dominait la femelle de son ombre même.
- Je doute qu’une alliance militaire nous soit véritablement utile; le Solstice est fort de sa puissance actuelle, et vos propres guerriers n’ont, visiblement, pas osé étendre davantage les batailles qui les ont confronté à mes propres soldats. Si nous ne désirons pas la guerre - du moins, supposons que nous ne la souhaitions pas -, permettez moi de contester cette potentielle union. Qu’avez vous à nous offrir ? Mes combattants dépassent à eux seuls la puissance de vos Clans, et, pardonnez mon impudence, mais je ne considère pas votre présence comme une menace, malgré les intrusions régulières de vos semblables. Ainsi donc, considérez que cette alliance n’est plus que poussière à mes yeux. En revanche…
Le colosse jeta un léger coup d’oeil à son confrère, avant de reprendre d’une voix plus douce encore.
- Peut-être serait-il, en effet, juste d’apprendre à vous connaître. Si nous sommes forts de notre puissance actuelle, il est indéniable que certaines de nos connaissances laissent à désirer; n’y voyez pas là une source de faiblesse. Mais apprendre davantage encore de nos deux univers pourrait se révéler profitable, et ainsi donc serait-il peut-être intéressant d’oser s’étendre encore sur le sujet…



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Lun 28 Aoû 2017 - 20:24


    Le petit échantillon du trésor printanier s'étala sur les graviers où Seira eut le plaisir de lire sur le visage de ses égaux un étonnement. Le Juste se présenta à elle et nomma la montagne à ses cotés comme étant le Terrible dont elle avait entendu le nom dans la bouche des derniers loups rencontrer. Les deux loups échangèrent un regard lourd et silencieux, se concidérent l'un et l'autre avec une lueur étrange. C'était avec lui qu'elle allait devoir discuté de sa demande d'alliance, bien que ce fut le Juste qui accepta son présent et qui l'informa qu'elle n'était pas la première à demander leurs aide.

    La bile lui remonta dans la bouche quand elle entendit que l'automne l'avait devancer. Les deux alphas ne s'appréciait pas depuis des générations et, même sans le vouloir, Daeron et Seira n'étaient pas du genre à s'entendre. Elle le trouvait trop enflammer, lui la trouvait trop strict et vicieuse. Quand à l'Eté, elle ne pouvait pas leurs reprocher de c'être présenté à eux avant elle, après tout ils vivaient sur ses terres depuis que les leurs avaient été dévastés, mais cela compromettait l'alliance qu'elle espérait forger.

    Relevant les yeux vers l'imposant géant qui se dressant devant elle, ne se trouvant que plus minuscule devant son épais pelage hirsute et ses yeux lunaire, elle rassembla tout son sang-froid pour ne pas perdre contenance face à cette montagne de muscle et de chair qui pourrait la broyer en un instant. L'allure plus douce, quoi qu'un peu plus maladroite, qu'il eut en s'adressant à elle l'aida à se détendre.

    Malheureusement, petite et frêle comme elle était, Seira représentait sa saison avec son physique aux yeux du Terrible qui ne voyait pas l'intéret de s'allier à elle. Elle dut faire un effort considérable pour ne pas détourné les yeux, honteuse de cette triste réalité, mais la fin de son petit discord lui donna une raison de plus de ne pas baisser les bras. Si le Solstice était assez fort pour vivre malgré les siècles passé dans l'isolement le plus total, il semblait avide de connaissance et l'alpha des fleurs trouva là un point commun à exploité. Elle ne put réprimer un petit sourire et, dès que le loup sombre eut terminé, elle se hâta de donner son point de vue.

    - Je comprend votre avis à notre sujet et, malheureusement, je ne puis nier vos observations. Je n'ai ni la puissance, ni les ressources pour pouvoir marchander avec vous, mais j'ai envie de vous partager mes propres désirs vis-à-vis de cette union. - Elle regarda les deux meneurs, tour à tour, avant de reprendre. - Apprendre est, tout comme vous, une chose que je désire ardemment. Cette terre qui est mienne, je la connais depuis que je suis enfant et je l'ai parcouru de toute par, mais quand le volcan s'est effondre et vous à révéler à vous c'est bien plus que de nouvelles terres qui se sont profilé devant nous, mais une nouvelle civilisation à découvrir.

    Elle s'arrêta soudain, cherchant ses mots, terrifier à l'idée de les froisée.

    - Je sais, pour l'avoir rencontré, que l'alpha de l'automne est un conquérant dont le seul rêve est de parcourir autant de terre qu'il les asservira tous. L'Eté s’éprendra aussi de vos terres, car les leurs ont été anéantie dans un déluge de rage qu'ils n'ont pas été capable de contenir malgré leurs pouvoirs, mais je ne cherche pas à voler ce qui vous appartient. Ses terres sont les votres et bien que les miens ont pris plaisir à foulé ses territoires et à y étaler leurs odeurs fleuris, elles seront toujours votre. Ce que je cherche, c'est d'apprendre à vous connaitre.

    Si, pour leurs plaire, elle devait abandonner ce pan de terre durement acquis, elle le fairait sans réfléchir.

    - Votre monde m'attire et si nous pouvons partager les savoir de nos univers alors c'est avec un grand plaisir que je le fait. Ce présent en est la preuve. Vous êtes les bienvenus au Printemps si vous voulez apprendre.

    Elle eut un petit sourire amusé envers le Terrible dont elle avait remarquer, quelques instant plutôt, le regard déconcerté qu'il leurs avait adresser.

    - Ses fruits n'ont pas juste une couleur atypique, seigneurs Terrible. Ils sont en réalité un échantillon du trésor de ma saison. Le printemps est la saison de la renaissance et de la vie, ses fruits contiennent en leurs seins tout ce que nous représentons. Une seule de ses mûres ou de ses fraises et tout les maux physiques qui vous habites ne seront qu'un mauvais souvenirs.

    Elle laissa le silence les engouffrés pour lui laisser le temps de respiré, elle se sentait soudain bouillante de fièvre dans cette attente interminable de leurs réponses. L'alpha leurs avait fait un présent, les avaient même invités sur ses terres généreusement, mais malgré cela elle craignait encore leurs refus et l'idée que son peuple serait encore en proie à la furueur des autres clans.

    - Peut-être devrions-nous remettre cette idée d'alliance militaire à plus tard, si tel est votre désir, mais sachez que si jamais il vous arrivez malheurs alors le printemps, aussi faible vous parrait-t-il, volera à votre secours. Et, j'espère, si vous acceptez cet échange que vous seriez faire de même pour nous.
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