Four seasons
Tu as posé les pattes sur Four Seasons !

Tu te retrouves dans un monde étrange, peuplé d'animaux désignés comme dangereux...Quel camp choisiras-tu ?
Mais ne t'inquiètes pas : ils sont civilisés et ne te mordront pas au moindre mouvement ! (encore que...)
Viens incarner TON personnage : loup ou chien pour les Survivants, et bien d’autres (félins, ours,...) pour les Insulaires et fais le vivre à travers des aventures nommées RP !

A très bientôt !
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Nouveaux lieux, nouveaux clans et nouvelles espèces. A vous de vivre ... Ou de survivre !


 
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Le Corbeau et la Colombe [Nachtgewalt et Arwen]
Nachtgewalt
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Dim 29 Mai 2016 - 22:18


Un Corbeau et une Colombe [ft. Arwen]


Nachtgewalt tourna la tête vers la droite et renifla. Ses yeux sans pupilles fixèrent quelques instants les ombres de la nuit où il devina la silhouette d'un lapin se dessiner. Il plissa les yeux et poussa un profond soupir.

"Qu'est-ce que je ne donnerais pas pour te dévorer , mein kleines Kaninchen !" songea-t-il.

Il gloussa en remuant la tête.

"Suis-je bête ! Je ne donne jamais rien, je prends tout !"

Il eut un petit rire. Passant une langue rêche sur l'excroissance qui lui servait de bec, il utilisa ses puissants antérieurs pour grimper à un arbre d'où il surplomba la forêt. L'étendue boisée parcourait l'horizon, et il était impossible de lui trouver une fin. Nachtgewalt inclina la tête sur le côté en un geste propre aux oiseaux. Ses griffes pénétrèrent l'écorce profonde de la branche sur laquelle il se tenait et il la lacéra avec nonchalance tandis que sa queue s'enroulait et se déroulait autour du tronc.

-J'ai faim...grogna-t-il alors de sa voix légèrement sifflante.

Il bailla et se laissa tomber de l'arbre. Il atterrit au sol dans un bruit sourd et commença à déambuler sans buts. Une pomme rouge apparut dans sa main et il la contempla quelques instants avant de croquer dans le fruit avec un plaisir visible. Le jus coula le long de son menton, dégoulinant sur son poil noir. Du coin de l'oeil, le solitaire guettait le tracée de la Lune, veillant à ce que celle-ci ne le trahisse pas en appelant à elle le soleil trop tôt.

C'est alors qu'il entendit un bruit.

S'arrêtant, les crocs plantés dans la pomme, Nacht arqua un sourcil et écouta avec attention. Quelqu'un se déplaçait à sa gauche, à une dizaine de mètres. Le sourire du damné s'agrandit.

-D'habitude je choisis mes interlocuteurs, mais l'ennui me fait perdre mes bonnes habitudes...murmura-t-il. Alors voyons qui tu es, étranger...Printanier ? Solitaire ? Je me le demande...

Ricanant, Nachtgewalt commença à trottiner de son pas dénué d'élégance vers l'être déambulant plus loin.

Là, restant à distance respectable, le solitaire vit une petite louve blanche se déplacer délicatement, nappée d'une cape bleue qui ressortait sous les rayons de la lune. Elle dégageait tant d'innocence et de candeur que cela en était presque écœurant. Le sourire de Nacht se crispa.

"Une gamine..." songea-t-il. "Je n'aime pas avoir affaire aux gosses."

Malgré lui, le damné ne pouvait s'empêcher de voir en chaque enfant un peu de sa défunte fille, qu'il avait aimé plus que tout au monde. Nachtgewalt regarda la louvette blanche s'éloigner sans bouger, ombre parmi les ombres.  Au bout de quelques instants, la lassitude le gagna et il bailla bruyamment. Croquant négligemment dans sa pomme, il se mit à suivre mécaniquement l'enfant, attendant de voir quand elle allait le remarquer.



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Mer 1 Juin 2016 - 18:57

Musique:




The Angel's beats and the Demon's fang

Les minuscules pattes de l’enfant foulaient la terre sombre printanière aux conifères menaçants et aux longs bras d’écorce.  Ecorchant chacun de ses flancs, abîmant un peu plus le faible tissu  d’une tendre couleur lavande dont elle était drapée, la petite Dame de Bleue trottinait calmement, nullement effrayée par l’accueil  que la forêt venait de lui réserver.  L’ignorance, en petite lueur protectrice brillait au fond de ses prunelles tandis qu’elle se contentait de poser un regard curieux – non dénué d’inquiétude- sur le paysage qui l’entourait.  La louve immaculée souhaitait profiter  de la faible vue qu’elle possédait avant que la nuit ne tombe et qu’elle ne puisse plus trouver d’abri. Ses cheveux courts et désordonnés  faisant sans cesse impasse à  vision lui rendaient la tâche bien difficile, néanmoins aucune marque d’agacement ne vint crisper ses traits. L’enfant continuait sa marche dans les herbes hautes et sèches, observant les lieux dans le moindre détail avec son léger et éternel sourire sur le visage.  

Le crépuscule s’était désormais humblement retiré, cédant sa place à la nuit que notre enfant chérissait tant. Depuis toujours, elle avait été une oreille attentive à ses prières et tourments, se manifestant par sa beauté qu’elle offrait à sa progéniture. Un ciel empli d’étoile avait suffi à combler le cœur vide de solitude de  la louve au capuchon. Lorsque autrefois elle se tenait sur ses jambes, elle se promenait les nuits d’été, pieds nus, le visage découvert mais menant une existence cachée, auprès de ces enfants du village à qui elle avait redonné leur jeunesse que l’on avait saccagée à coup de pauvreté et de haine.  Jusqu’à sa mort, elle avait été la mystérieuse âme qui se réveillait les soirs ou la chaleur lui conférait  un état de santé stable….assez stable pour qu’elle puisse se permettre de chanter son ode à la nuit, accompagnée de ces camarades, qui ne s’étaient jamais doutés un seul instant que cette présence qu’ils chérissaient était celle qu’ils haïssaient le lendemain.
 
La fatigue commençait doucement à engourdir ses membres  tandis que ses sens  semblaient s’éteindre. Ses paupières se fermaient lentement, elle n’avait toujours pas trouvé d’endroit ou  elle pourrait s’assoupir…Bien, bien….elle se nicherait alors au pied d’un tronc d’arbre…ce n’était pas un problème. Ressentir la morsure glacée de la nuit était habituel, jamais elle ne s’en plaindrait.  Alors qu’elle continuait  d’avancer,  la chétive petite louve se mit à trembler de froid tandis que ses pensées devenaient de plus en plus flou ; elle allait finir par  s’assoupir et finir la tête dans le sol, si elle continuait… Ses oreilles remuèrent, il lui semblait avoir entendu un son et pendant quelques instants son corps sembla se réveiller, avant de replonger dans un état de fatigue. Sn jeune corps peinait à endurer ses balades quotidiennes, mais Arwen souhaitait tellement profiter de sa vie ! Chaque secondes étaient précieuses,  elle souhaitait voir ce petit monde avant de s’éteindre définitivement. C’est pourquoi, pour s’empêcher de plonger dans les bras de Morphée, dans un élan enfantin mais non sans être dénué de candeur, elle se mit à chanter sa petite comptine  à la Nuit, dans le but de rester éveillée.


«  Douce et tendre nuit
Ta candeur m’envahie
Lorsque tu poses tes yeux innocents
Sur tes fidèles et malheureux enfants
A jamais tu seras appelée Maman
A tous les Orphelins de notre temps

A chaque Crépuscule tu reviens
A  l’Aurore, tu lâches notre main »


… Elle ferma les yeux, son visage prenant  un air plus mélancolique qu’il ne l’était déjà.

Douce nuit,

Nous te disons merci
Pour chaque fois te lever et revenir sans cesse
Comme une Mère qui tiendrait ses promesses.


Elle termina sa chanson tout en fredonnant avec une innocence  qui aurait fait fondre le cœur de n’importe quel monstre. D’ailleurs, toujours inconsciente de celui qui ne cessait de la suivre, elle continuait de fredonner de sa voix angélique, se laissant emporter dans une valse silencieuse dont elle pensait que seule la Nuit en serait témoin.

Bye Funkimina
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Nachtgewalt
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Sam 4 Juin 2016 - 22:34


Un Corbeau et une Colombe [ft. Arwen]


La petite âme que Nachtgewalt suivait depuis déjà quelques minutes, comme un loup a l'habitude de traquer sa proie, ne semblait pas remarquer le monstre derrière elle. Elle avançait d'un pas tremblant, frissonnant sous le froid et sous la fatigue. Nacht ne comprenait pas son obstination, mais il se sentait presque attendri.

Enfin, à supposer qu'il lui reste un cœur.

Au bout d'un moment, le damné noir finit par se demander très sérieusement si l'enfant était sourde, car de par son anatomie mutée, Nacht était très loin d'être silencieux. C'était presque comique de voir ce monstre noir suivre de son pas disgracieux la délicate gamine, comme une rose fanée dominerait une délicate marguerite.

L'enfant représentait tout ce que l'innocence peut engendrer : douceur, délicatesse, fragilité. Le solitaire se rappelait de sa fille, lorsqu'elle avait son âge. Wald était une enfant calme, rieuse, loin d'être aussi douce que celle qui marchait devant lui, mais qui conservait cette même candeur propre aux louveteaux. Nachtgewalt eut le regard sombre quelques instants, frappé par des souvenirs douloureux. C'était une des raisons qui le rendaient réticents à aller à la rencontre des enfants : ces derniers lui rappelaient trop son passé, ils le rendaient faibles.

Soudain, l'envie puérile de tromper son ennui en faisant peur à la petite le quitta, et le loup noir s'apprêtait à faire demi-tour quand la solitaire se mit à chanter :

"Douce et tendre nuit
Ta candeur m’envahie
Lorsque tu poses tes yeux innocents
Sur tes fidèles et malheureux enfants
A jamais tu seras appelée Maman
A tous les Orphelins de notre temps

A chaque Crépuscule tu reviens
A  l’Aurore, tu lâches notre main
Douce nuit,

Nous te disons merci
Pour chaque fois te lever et revenir sans cesse
Comme une Mère qui tiendrait ses promesses.
"


Nachtgewalt écarquilla les yeux, surpris. Cette chanson lui était inconnue, mais elle était douce à son oreille, très tendre. Ses yeux se plissèrent et un rictus agacé se fixa sur son bec. Loin d'être adouci, cette chansonnette débordant de nostalgie et de candeur l'irrita, probablement parce qu'elle lui rappelait sa propre fille.

"La nuit est loin d'être douce, kleines Mädchen..." songea-t-il. "Et je vais devoir te l'apprendre."

Nachtgewalt retrouva son habituel sourire, qui sous la lumière lunaire prenait une forme terrifiante. Il se racla bruyamment la gorge, et commença à son tour à fredonner.

"Douce Nuit,
Tu ignores nos prières
Et nous jettes en enfer.
Nous te disons merci,
Mais tu n'écoutes pas.
Dis moi quelle maman choisirait d'ignorer
L'appel de son enfant dans ses bras isolé
?"


La voix disgracieuse et stridente de Nachtgewalt avait retentie, reprenant la mélodie de la solitaire. Dans la gueule cauchemardesque du damné noir, la chanson prenait un sens nouveau, sombre et amer. Nacht était un être qui ne croyait pas à l'espoir, ni à la pureté. C'était un être qui avait connu la souffrance, et qui faisait à présent souffrir : il savait qu'en ce monde, le Bien n'était qu'une fadaise.

"Si les dieux existent, il s'en foutent de nous. Même la Lune rougit devant le sang versé."

Il savait qu'il risquait de terrifier l'enfant, par son apparence et par ses mots, et au fond il souhaitait lui faire peur. Rester prisonnier de la croyance stupide d'un monde naturellement bon était contre-productif. Nacht était le premier à crier la noirceur de l'âme, il en était l'incarnation.

-Bonsoir, kleines Mädchen...finit-il par susurrer froidement. C'est une bien belle chanson que tu chantais là, j'espère que tu ne m'en veux pas de l'avoir complétée à ma manière...

Ses yeux sans pupilles fixaient avec intensité l'enfant. L'obscurité le rendait plus inquiétant qu'il ne l'était déjà, et malgré son ton faussement doux, Nachtgewalt espérait que l'enfant comprendrait que s'aventurer seule dans les bois était une très, très mauvaise décision.

Même si jamais Nacht ne ferait de mal à un enfant.



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Ven 1 Juil 2016 - 13:11



The Angel's beats and the Demon's fang

Valse angélique, pas de velours et notes d’harmonie, à trois elles brisaient les chimères sombres de la nuit. Naviguant entre les spectres, elle se laissait bercer par leur supplications, prêtant oreille à leurs chagrins et les réconfortants de ses mots doux. L’astre lunaire, entité tant chérie de l’enfant, caressait avec tendresse son poil immaculé. Baignant la louve de ses rayons d’argents, elle était semblable à un projecteur : elle se contentait de ne se focaliser que sur l’actrice, faisant alors du monde qui l’entoure,  une sorte de pièce de théâtre. Arwen en était l’héroïne, et le Monstre qui la suivait, un spectateur qui n’allait pas tarder à rentrer en scène.

"
Douce Nuit,
Tu ignores nos prières
Et nous jettes en enfer.
Nous te disons merci,
Mais tu n'écoutes pas.
Dis moi quelle maman choisirait d'ignorer
L'appel de son enfant dans ses bras isolé ?
"

Le décor s’effondra, les spectateurs disparurent, l’héroïne chancela ; sans sa scène et ses témoins, elle n’était plus rien,  juste une vie parmi tant d’autres. Comme pour marquer cette fin, un nuage noir vint voiler la Lune.  Le projecteur ne  l’éclairait plus,  elle était retombée dans la triste vérité, dans cette existence ou elle n’était qu’une proie à déchirer dans un monde de prédateurs.  Cependant, la pièce subsistait toujours. En effet, dissimulé parmi les ombres, le Destin observait toujours la scène, se délectant du suspens qui en émanait.  Comment cela allait se terminer ? Il attendait patiemment la venue du dénouement, ou il aurait alors enfin le choix entre une fin trafique ou une situation comique. Laquelle allait-il choisir ?

Arwen se retourna, tandis que l’acte I s’était terminé. Ses grands yeux bleus, désormais bien réveillés fixaient avec une surprise non dissimulée la bête qui venait de ruiner le chant qu’elle avait entamé.  Le cœur battant à tout rompre, elle ne tarda pas à sentir la chaleur l’envahir de nouveau. La flamme de l’effroi n’avait pas tardé à remplacé la morsure glaciale de la nuit. Ses cheveux aussi blancs que le plumage d’une colombe semblaient faire tâche face à cette masse imposante de noir que représentait l’individu. Individu… ? Oui, elle ne pouvait le nommer autrement. Cette chose là, dont le visage était surmonté d’un énorme bec de corbeau ne pouvait être lupin et encore moins à humain. Son esprit fatigué  lui jouait-il des tours ? Cette bête là semblait être toute droite sortie de ses pires cauchemars. Elle revoyait autour d’elle danser les corbeaux, alors qu’elle était liée sur le bûcher. Alors que le feu l’embrasait, son esprit s’était envolé dans un autre monde, mais sa vision était restée. A travers les cendres noires et ses prunelles bouillantes, la dernière chose que son pauvre petit corps avait pu observer, c’était cet oiseau au pelage d’onyx lustré, posé sur une bassine, fixant l’enfant immolée de ses petits yeux cruels. Sans doute il allait être le premier à aller la dépecer du peu de chair qu’il lui resterait.

Ses grands yeux clairs fixaient à travers la bête avec horreur, tandis qu’elle semblait revivre les derniers instants de sa vie. Elle suffoquait, elle manquait d’air, asphyxiée par des flammes invisibles. Quiconque l’aurait vue de loin à ce moment là aurait décrété qu’elle était littéralement en train de rendre l’âme. Elle peinait à tenir sur ses frêles pattes blanches, elle tentait de récupérer le souffle qu’on lui avait déjà dérobé. Son âme commençait doucement à basculer vers l’irréel, alors que la Lune redevenait visible, Arwen quand à elle, redevenait l’héroïne. L’entracte était terminé, l’acte II démarrait. Il fallait quelque chose pour la ramener dans la réalité, elle repartait dans son monde de douleur et d’effroi. Il fallait lutter contre ses souvenirs, qui tentaient tant bien que mal de transformer sa vie actuelle en un théâtre utopique. Heureusement, il ne lui fallut que quelques paroles sauveuses mais dégoulinantes de mauvaises intentions pour lui faire reprendre conscience. Après tout, il fallait s’y attendre. Le Mal attirait le Bien…

- Bonsoir, kleines Mädchen...dit le Corbeau, d’une voix dénuée d’émotions : C'est une bien belle chanson que tu chantais là, j'espère que tu ne m'en veux pas de l'avoir complétée à ma manière...

Les visions l’avaient quittée, les paroles du Corbeau avaient ramené son esprit fragile à une réalité ou l’effroi qu’elle avait ressenti précédemment avait été écarté de manière éphémère. Elle craignait de le regarder dans les yeux, de peur de céder à la panique, néanmoins, Arwen était une enfant polie avant tout. Ses envies, elle tâchait de les négliger. Cet être avait beau lui inspirer les peurs les plus terribles, elle savait lui pardonner et par conséquent elle allait s’adresser à lui comme n’importe quelle personne..

- Bon-bonsoir, Monsieur….Merci pour le chant…A vrai dire, elle ne savait pas trop quoi lui dire, il venait de lui faire un compliment, mais Arwen n’était pas imbécile : c’était loin d’être totalement honnête, il disait plus cela pour l’intimider  « N’ayez crainte….Elle eut un instant de silence, se disant que cette phrase était plus destinée à elle que à lui. «  Je ne vous en voudrais point pour quelque chose de si futile…d’ailleurs, je n’en veux  jamais à personne… alors…faites donc ce que bon vous semble en ma présence, je ne souhaite pas vous ennuyer. »

En vérité, elle espérait secrètement que l’individu  continue sa route sans se soucier d’elle.  Elle ne voulait pas reprendre le cours de cette pièce de théâtre qu’elle avait entamée. Elle craignait beaucoup trop le dénouement que cela engagerait.    

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Nachtgewalt
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Sam 16 Juil 2016 - 12:12


Un Corbeau et une Colombe [ft. Arwen]


Une terreur sans nom sembla envahir la louvette tandis qu'elle fixait Nachtgewalt avec de grands yeux effarés. Elle hoquetait, tremblait, si bien que Nacht se demanda si elle allait s'évanouir tant elle paraissait faible. Cela serait ennuyeux. Nacht était sans-cœur, mais les traces du père qu'il avait été autrefois l'empêchaient de se réjouir de la crainte de l'enfant. On peut être sans-cœur sans être un gros imbécile de sadique. Voilà qui résumait bien le noiraud.

Finalement, après quelques instants où Nachtgewalt se contenta d'observer l'enfant terrifiée tout en croquant négligemment dans sa pomme, perturbé par le fait qu'il ne sache quoi ressentir - s'il devait ressentir quelque chose -, la solitaire eut l'air de se calmer quelque peu, et de retrouver une attitude plus soumise et polie. Encore sous le choc, elle commença à bafouiller quelques mots au damné noir :

-Bon-bonsoir, Monsieur….Merci pour le chant…N’ayez crainte…. Je ne vous en voudrais point pour quelque chose de si futile…d’ailleurs, je n’en veux  jamais à personne… alors…faites donc ce que bon vous semble en ma présence, je ne souhaite pas vous ennuyer.

Nachtgewalt gloussa devant le "N'ayez crainte" puis avala un gros quartier de pomme. Il laissa tomber le trognon derrière lui tandis que le jus du fruit coulait le long de son museau.

-Oh mais je n'ai pas peur, rassures-toi ! s'amusa-t-il en s'asseyant.

L'enfant semblait souhaiter de tout son cœur que le noiraud s'en aille, mais malheureusement, Nachtgewalt n'avait pas envie d'exaucer ce souhait-là.

-Allons ne fais pas cette tête enfin ! se lamenta-t-il faussement. Mon apparence te répugne-t-elle à ce point ? Allons. Tiens. Prends une pomme.

Nonchalamment, il fit apparaitre une pomme bien rouge devant lui qu'il fit rouler vers la solitaire, gâchant comme à son habitude un de ses vœux journaliers. Il passa une langue rêche sur l'excroissance qui lui servait de bec, léchant le jus, puis sourit de cette immonde expression dont il était coutumier.

-Mon nom est Nachtgewalt ! s'écria-t-il d'un ton théâtral. Mais mes amis m'appellent Nacht...Enfin, toi, appelle-moi comme tu veux. Je ne souhaite pas te mettre mal à l'aise.

Il eut un petit rire presque mélodieux, entre le ricanement et le vrai rire. Ses yeux dénués de pupilles observèrent l'enfant devant lui avec une intensité effrayante. Il aimait bien la cape bleue dont elle était vêtue, et elle semblait y tenir. Nacht aimait bien les tâches de couleurs, et comme un papillon est attiré par la lumière, il était attiré par elles. Le noiraud se demanda distraitement si l'enfant accepterait de la lui céder, moyennant finance. Oui. Probablement. On a tous un prix, il fallait juste trouver quel était celui de cet enfant. Et Nacht était professionnel dans la matière.

Le noiraud se pencha vers la solitaire et ajouta sur le ton de la confidence, son regard pétillant de malice :

-Vois-tu, je suis l'esprit de ces lieux. C'est pour cela que mon apparence est si déplaisante : je veille à effrayer ceux qui osent troubler la tranquillité de ces bois. Mais toi, kleines Mädchen, tu ne ressembles pas aux voyous habituels qui pullulent dans mes bois. Dis-moi, que fais-tu là toute seule, à fredonner une mignonne petite chansonnette erronée ?

Nachtgewalt était un excellent menteur et un très bon comédien, et il se mouvait dans la pièce de théâtre qu'avait entamé l'enfant avec une aisance propre à sa nature. Il aimait prendre un rôle qui n'était pas le sien...Surtout si celui-ci le conduisait vers ses objectifs.
Mais à défaut d'être honnête, le damné noir n'était pour une fois pas pleinement malveillant, et ce jeu lui rappelait ceux qu'il jouait autrefois avec sa fille.



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Jeu 20 Oct 2016 - 16:53



The Angel's beats and the Demon's fang

L’enfant peinait à regarder l’animal en face, craignant de devoir supporter encore une fois les vestiges de sa mémoire, semblables aux vautours tournant autour de la bête fragile qu’elle était et à l’affut de la moindre faiblesse . Un faux pas et elle sentirait leurs serres déchiqueter son âme, faisant alors de celle-ci de vulgaires lambeaux destinés à rejoindre les cendres. Quelques gouttes de sueurs perlèrent sur son front alors que le vent froid lui faisait hérisser ses poils. Silencieuse, elle attendait la réaction de l’oiseau, chassant tant bien que  mal cet air effaré qui lui tirait le visage dans une expression qui lui était beaucoup trop familière. Elle avait naïvement pensé que ce nouveau monde était le plus pur qu’il soit. Elle avait cru en la bonté des animaux tels que les loups, elle avait eu foi en cette espèce, qui dépassait de loin l’idiotie et la monstruosité des Hommes.

Et elle s’était retrouvée en face de se monstre, qui ne semblait n’avoir qu’une envie, la terroriser. Les humains ne l’avaient pas encore quitté de sitôt, leurs bêtises semblaient avoir atteintes la pureté animale, faisant alors de cette Bête, un des types d’enfant qu’elle avait pu côtoyer  auparavant. Finalement, elle retrouvait toujours les mêmes vices.

Ses grands yeux clairs suivaient du regard les mouvements du volatile, tandis que celui-ci, après une courte réflexion décréta  qu’elle n’avait pas à avoir peur. Ce qui bien sûr fit produire l’effet inverse chez l’enfant.  Avalant difficilement sa salive, Arwen mis ses pensées de côté, tachant alors de se concentrer sur la situation actuelle. Son instinct animal lui hurlait de fuir, mais la loupiote s’y refusait. Il y avait quelque chose chez cet animal qui lui disait qu’il ne s’en prendrait pas à elle . Dans ses yeux semblables à deux morceaux de Lune luisants, elle distinguait une forme de veilleuse bienveillante , celle qui rassure les enfants dans la nuit sombre… Elle ne savait si c’était la bonne interprétation ou pas, mais dans tous les cas, elle décida de s’y fier, car elle avait l’espoir que cet animal se révèle être plus bon que ce qu’elle ne pensait.
Après tout, elle avait été monstre elle aussi et Hippolyte avait toujours cru en elle, même après avoir vu le pire.

- Allons ne fais pas cette tête enfin ! se lamenta-t-il faussement.Mon apparence te répugne-t-elle à ce point ?

Arwen fut machinalement tentée de hocher la tête. Mais elle ne le fit pas, car de toute façon elle savait très bien que ce n’était qu’une question rhétorique. Bien évidemment il savait parfaitement qu’il lui faisait peur.

- Allons. Tiens. Prends une pomme. Lâcha t-il avant de faire apparaitre le dit fruit devant ses pattes. Il envoya rouler celui-ci devant Arwen qui n’esquissa pas un mouvement. Elle hésitait à la prendre, car actuellement, elle commençait à être vraiment fatiguée et son estomac était resté vide depuis déjà quelques temps. Néanmoins, Hippolyte lui avait déjà conté cette fameuse histoire d’une certaine Blanche Neige qui avait accepté la pomme d’une vieille dame….Bien que là cette bête ne ressemblait en rien à une personne âgée, l’enfant ne pouvait s’empêcher de se poser des questions. Par politesse, elle ramena timidement la pomme entre ses pattes.

- Mon nom est Nachtgewalt ! s'écria-t-il d'un ton théâtral. Mais mes amis m'appellent Nacht...Enfin, toi, appelle-moi comme tu veux. Je ne souhaite pas te mettre mal à l'aise, lâcha t-il en riant.

Nachtgewalt….c’était….allemand !

-
Vous êtes allemand !
s’écria t-elle sans le vouloir. Se rendant compte de son impolitesse elle se reprit  d’une petite voix :  «
Ho pardon, je ne désirais vous interrompre..
»

Quelle sotte de s’être écriée de la sorte ! Mais c’est que c’était une surprise pour elle d’entendre un nom aux connotations autre que le Français. Et quelque part, elle se sentait un peu fière d’avoir su reconnaître la langue. Mais désormais elle se sentait vraiment stupide d’avoir cédé à sa surprise alors que quelques secondes plus tôt elle était encore tétanisée par la peur. Elle risqua un coup d’œil timide à l’oiseau, avant de lui annoncer sur une voix tremblante.

«
En-enchanté….je me nomme Arwen…je suis vraiment désolée d’avoir crié de la sorte..j’espère ne pas vous avoir offensé…je vous en prie, continuez.
» elle s’excusait sincèrement, car elle ne supportait pas d’importuner les gens de cette sorte  mais une part plus animale et instinctive d’elle le faisait aussi de peur qu’il lui fasse du mal si jamais elle ne le faisait pas.

- Vois-tu, je suis l'esprit de ces lieux. C'est pour cela que mon apparence est si déplaisante : je veille à effrayer ceux qui osent troubler la tranquillité de ces bois. Mais toi, kleines Mädchen, tu ne ressembles pas aux voyous habituels qui pullulent dans mes bois. Dis-moi, que fais-tu là toute seule, à fredonner une mignonne petite chansonnette erronée ?

Voilà donc ce qui semblait expliquer sa forme bien étrange. Ce Nachtgewalt était donc une sorte de Gardien de ces lieux, et cela rassura un peu l’enfant. Elle n’avait eu nullement l’intention de nuire à la tranquillité de ces lieux  et elle ne faisait que de passer. Par conséquent, cela voulait plus ou moins dire qu’il n’allait pas lui faire de mal. Elle s’accorda un soupir de soulagement, néanmoins elle restait tout de même sur ses gardes.

«
Je ne fais que passer, Monsieur. J’erre sur ces terres depuis mon arrivée en ce monde, je n’ai pas vraiment de but ni d’objectifs ici… Je…Je voulais découvrir cette forêt…
» Puis brusquement, elle réalisa : «
On m’a parlé de Clan, alors je suis désolée si je suis sur une des forêts appartenant à une meute, si cela gêne je peux m’en aller sur le champ.
»

Bye Funkimina
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Sam 14 Jan 2017 - 22:32


Un Corbeau et une Colombe [ft. Arwen]


La petite louve encapuchonnée semblait terrorisée. Les oreilles rabattues en arrière, les yeux écarquillés, elle évitait le regard de Nachtgewalt autant qu'elle le pouvait. Même la pomme qu'il lui avait gracieusement offert - et cela était extrêmement rare ! - semblait l'épouvanter comme la plus terrible des bestioles. Pourtant, en entendant les paroles du noiraud, son visage s'éclaira brièvement :

-Vous êtes allemand ! Ho pardon, je ne désirais vous interrompre...

Nacht avait eu un léger cillement en entendant ce mot. Il n'avait rien dit, mais l'adjectif avait résonné en lui au point de l'agacer. Il se demanda où la louvette avait pu entendre pareil mot.

-En-enchanté….je me nomme Arwen…je suis vraiment désolée d’avoir crié de la sorte...j’espère ne pas vous avoir offensé…je vous en prie, continuez...

Arwen ? Nacht sourit. "Noble Dame". Qui aurait pu appeler une âme si frêle de ce nom ? Asha, à son âge, avait déjà une bien plus grande force de caractère, et Wald n'avait pas cette manie de s'excuser à tout bout de champs. Le sourire du noiraud se chargea d'une légère acidité, comme si c'était à la louvette que revenait la faute de porter ce nom qui lui seyait si peu. Mais il n'avait pas réagit sur le moment, et la laissa répondre à sa propre tirade :

-Je ne fais que passer, Monsieur, déclara Arwen d'un ton un peu plus rassuré devant le mensonge du démon noir. J’erre sur ces terres depuis mon arrivée en ce monde, je n’ai pas vraiment de but ni d’objectifs ici… Je…Je voulais découvrir cette forêt…On m’a parlé de Clan, alors je suis désolée si je suis sur une des forêts appartenant à une meute, si cela gêne je peux m’en aller sur le champ.

Nachtgewalt détacha son regard de la fascinante cape de la frêle louvette pour le reporter nonchalamment vers ses yeux. Il souriait toujours de ce sourire si inquiétant.

-Oh, Adelige...soupira-t-il presque tristement. Je crains que tu n'ais commis une terrible erreur en venant ici.

D'un geste étrangement fluide malgré son corps difforme, il se déplaça derrière elle tout en lui murmurant.

-Vois-tu, il se trouve que mon bois se trouve sur le terrain d'un de ces fameux "clans" dont tu as entendu parler. Malheureusement, ce clan est le plus terrible de tous...Il s'agit du clan...

Il acheva sa phrase en un murmure dramatique :

-Du PRINTEMPS !

Il avait prononcé ce mot d'une manière presque terrifiée, comme si lui même craignait ce clan. Intérieurement, il retenait son rire, mais le jeu ne faisait que commencer.

Se re-déplaçant devant l'enfant, Nacht usa d'un de ses vœux pour faire bouger les feuilles mortes devant lui en de petites silhouettes sombres illustrant ses propos :

-Ce clan est dirigé par la terriiiible Myosotis, qui use de son mortel venin envers tous les étrangers. C'est une impitoyable sorcière qui se transforme en chauve-souris les nuits de pleine lune ! Peut -être en tendant l'oreille entendras-tu son ricanement au loin ?

Comme en écho, les feuilles mortes prirent la forme d'une petite chauve-souris qui tournoya autour d'Arwen.

-Ses membres sont des tueurs sanguinaires aux yeux rouges, couverts de ronces cruelles et écarlates. Oh, mais tu peux te rassurer. Mieux vaut tomber sur eux que sur les AUTOMNAUX...Leurs voisins...

Nacht secoua la tête d'un air faussement horrifié.

-Myosotis est cruelle, mais Daeron, l'alpha automnal...Est innommable. C'est un être sans coeur, à moitié-lion, qui rugit et boit le sang de ses ennemis. Ses immenses rangées de dents déchaussées te déchiquèteraient s'il en avait le pouvoir !! Graou ! Graou !

Son imitation du lion était presque comique et trahissaient l'absurdité de ses propos.
Les feuilles mortes prirent la forme d'un lion terrifiant qui galopa quelques temps avant de disparaitre. Le noiraud s'approcha alors davantage de la loupiote et d'un geste extrêmement doux, il passa sa patte sur sa cape en un geste protecteur.

-Mais n'ais crainte, adelige Arwen...En mon bois, nul ne te fera de mal...Je te protégerais.

Une certaine tendresse reposait en ces mots, et malgré la moquerie et la cruauté dont faisait preuve Nachtgewalt à l'égard de la solitaire, il ne pouvait empêcher une part du père d'autrefois de s'exprimer, ce qui lui donnait un ton presque paternel. Pourtant, quand il reprit la parole en fixant la cape bleue de son regard lunaire, c'était bien le démon noir qui s'exprimait :

-...Que dirais-tu de passer un marché ?



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Ven 23 Juin 2017 - 22:27



The Angel's beats and the Demon's fang

L’enfant peinait de plus en plus à garder sa posture, il lui semblait que toute la fatigue qu’elle avait accumulé jusqu’à présent venait de retomber sur ses épaules. Un poids invisible lui écrasait la nuque et appuyait sur ses pattes. Rester debout était une véritable torture, mais opter pour le répit face à une créature telle que Nachtgewalt était pour le moment inenvisageable. La peur qu’il lui avait inspiré précédemment l’avait définitivement convaincue : le moindre signe de faiblesse et le corbeau ne manquerait pas de la dépecer de toute force et de courage qu’il lui restait. Quitte à passer un mauvais moment, autant l’accepter sans broncher que prendre le risque de l’empirer.
 
La louve s’en voulait de tenir des pensées pareilles, mais elle ne pouvait nier le fait que la présence de l’oiseau la dérangeait. Elle glissa un coup d’œil furtif sur les multiples ombres qui l’entouraient. Gracieuses tiges malformées revêtues de sombre, elles observaient, déployants leurs multiples bras feuillus vers la cime. Le cycle de l’Ennui s’était enfin rompu. En ces lieux ou la renommée était telle que peu de personnes n’osaient à s’y aventurer, le Destin leur avait octroyé, comme simple lot de consolation, un monstre et une miséreuse. Ett bien soit, si en cette  triste soirée ces deux individus étaient la seule source de distraction, il fallait bien s’en contenter. Maintenant, la forêt entière semblait attendre le dénouement. Penchés vers la scène, les arbres ne manquaient aucun détail, un silence s’était installé dans l’auditoire, le suspens était à son comble. L’avantage de posséder de tels acteurs résidait sur leur imprévisibilité.
 
Arwen reporta son attention sur la Bête et son les battements de son cœur accélèrent un peu plus.  Le creux tapissé de toiles d’araignées aux relents de charognes lui apparaissait bien meilleur qu’elle ne l’aurait cru il y a peine quelques minutes. A ce moment même, l’enfant aurait tout donné pour retrouver la tranquillité que Nachtgewalt venait de piétiner sans aucun remord. Elle se mordit la langue, de plus en plus horrifiée d’entendre ses véritables pensées. La fatigue lui donnait des pensées désagréables, cela lui faisait mal au cœur. Tel un soufflet, elle se prenait ses propres ressentis dans la face, et cela brûlait plus qu’elle ne voulait l’admettre.
 
"Oh Adelige…..
"soupira la créature.”Je crains que tu n’aies commis une terrible erreur en venant ici.

 
Le corbeau vint alors se placer derrière la louve. Retenant presque sa respiration, Arwen s’était crispée, ne laissant alors que ses iris bleues se déplacer vers les yeux luisants du loup difforme. Le visage blafard, la gueule fermée, elle plantait doucement ses griffes dans la terre humide, laissant alors la morsure glacée s’infiltrer dans ses coussinets pour remonter dans ses pattes.

Vois-tu, il se trouve que mon bois se trouve sur le terrain d’un de ces fameux “clans” dont tu as entendu parler. Malheureusement ce clan est le plus terrible de tous..il s’agit du clan….?

 
Le bruissement des feuilles fit alors éclater le silence contenu dans ces quelques points de suspensions. La forêt n’avait pu se retenir, devant tant de suspens, elle paraissait elle aussi pendue aux mots de Nachtgewalt. Alors que tous tendaient l’oreille, le révélation sonna comme une lame venant transpercer le cœur d’Arwen. Le métal froid de l’épée ne tarda pas à la glacer, et  à tapisser son esprit de doutes et d’effroi.
 
Ce clan est dirigé par la terriiible Myosostis, qui use de son mortel venins pour faire fuir les étrangers. C’est une impitoyable sorcière qui se transforme les nuits de pleine lune ! Peut-être en tendant l’oreille entendras-tu son ricanement au loin ?
” la questionna t-il en se repositionnant en face.
 
Arwen, paralysée le suivait du regard. Il paraissait sincère dans ce qu’il disait, s’en était affligeant pour l’enfant qui peinait à rester insensible à ses paroles. Elle ignora la minuscule chauve-souris et lacéra discrètement la terre sous ses pattes.
 
"Ses membres sont des tueurs sanguinaires aux yeux rouges, couverts de ronces cruelles et écarlates. Oh, mais tu peux te rassurer. Mieux vaut tomber sur eux que sur LES AUTOMNAUX...Leur voisins...

 
L’air horrifié du mâle la brisa. Elle entrouvrit la gueule, les larmes aux yeux, mais resta une fois de plus silencieuse. Elle attendait ce qu’il avait à dire.
 
"Myosotis est cruelle, mais Daeron, L’Alpha automnal...Est innommable. C’est un être sans cœur, à moitié lion, qui rugit et boit le sang de ses ennemis. Ses immenses rangées de dents déchaussées te déchiquèteraient s’il en avait le pouvoir !! Graou Graou !
Dans d’autres circonstances, les cris de la Bête lui auraient très probablement arrachés un sourire.
 
Une unique larme vint rouler sur sa joue, tandis que ses pensées se bousculaient, s’entrochoquaient dans son esprit. Esprit de la forêt, qui se joue d’une misérable… Son effroi était sa récompense. Arwen avait le cœur en miette, la source de cette peur, de cette peine qui la secouait, ce n’était pas ce qu’il croyait. Et l’enfant brûlait de le lui dire, car après tout, l’honnêteté était une vertue à double tranchant, qu’elle craignait à la fois de laisser de côté et d’utiliser. Un paradoxe entre l’hypocrisie et la franchise….
 
Elle laissa l’oiseau noir s’approcher d’elle, tandis qu’elle esquissa enfin son premier mouvement en tournant la tête vers lui.
 
Mais n’ais crainte, adelige Arwen….en mon bois, nul ne te fera de mal...Je te protégerais.
” avait-il dit d’une voix pleine de tendresse, qui se solda de la part la louve d’une expression terriblement peinée. Silencieuse, elle laissa alors le corbeau finir ce qu’il avait à dire, avant de s’exprimer d’une voix calme, emplie de tristesse.
 
 

Messire, je ne crains pas cette forêt.
” Elle sourit tristement. “
La source de mon effroi n’est nullement due à ce que vous venez de me conter. Mais prenez donc ma peur comme une victoire, si cela est dans votre intérêt. Je me dois d’être franche avec vous, et quand bien même je vais sûrement regretter mes paroles….
Elle soupira. “ 
Je vous en prie, si vous souhaitez me protéger,. S’il vous plaît….
 
Préservez-moi de vos mensonges.
” sa voix chancela, et ses yeux brillèrent, emplis de larmes. Mais elle enchaîna. “
Votre mépris à mon égard est si fort que cela ? Me détestez-vous à ce point pour souhaiter ma terreur ?
.... Sa voix transpirait le désespoir. Elle baissa la tête, le visage hagard, le regard sombre en murmura comme pour elle même ”
Ahaha, de toute façon, je ne vous en veux pas, je l’ai sûrement….oui, très probablement...mérité…
” Elle essuya ses larmes contre sa cape, avant de se tourner vers Nachtgewalt.
 

Concernant le marché...je doute que cela ne tienne toujours, après les paroles que j’ai pu vous tenir, n’est-ce pas ?


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Ven 25 Aoû 2017 - 14:05


Un Corbeau et une Colombe [ft. Arwen]


Nachtgewalt n'était pas peu fier de son mauvais tour. C'était mesquin, évidemment, mais Nacht n'avait jamais nié l'être. L'enfant avait l'air tétanisée, et le solitaire songea avec satisfaction qu'elle ne reviendrait pas dans ces bois de si tôt.

"Gut dann !" songea-t-il en souriant toujours de son affreux sourire. "Je lui évite bien de futurs malheurs. Elle devrait me remercier."

Son regard lunaire scintilla de malice. Pourtant, quand une larme solitaire coula le long de sa joue, Nacht ne put empêcher un certain malaise de le prendre, qu'il s'empressa de repousser. Il avait commencé ce jeu, il devait le terminer. Il était bien assez vieux pour savoir que les regrets étaient inutiles, et de toute manière, la louvette encapuchonnée n'avait à s'en prendre qu'à elle-même pour avoir eu la naïveté de se balader la nuit en pleine forêt.

Mais quand Arwen prit la parole, ses mot n'étaient pas ceux que le démon noir s'attendait à entendre :

-Messire, je ne crains pas cette forêt. La source de mon effroi n’est nullement due à ce que vous venez de me conter. Mais prenez donc ma peur comme une victoire, si cela est dans votre intérêt. Je me dois d’être franche avec vous, et quand bien même je vais sûrement regretter mes paroles…

Nacht dressa les oreilles, surpris malgré lui des mots de la jeune solitaire. Voilà une audace inattendue.

-Je vous en prie, si vous souhaitez me protéger,. S’il vous plaît….Préservez-moi de vos mensonges...

Elle avait prononcé ces mots en un fin souffle, les yeux brillants de larmes. Nacht la regarda sans mot dire, son regard lunaire contrastant avec celui de la colombe par son manque d'empathie. Dans sa stupéfaction, le corbeau avait perdu son sourire, renforçant la laideur que les ombres de la nuit accentuaient déjà.

-Votre mépris à mon égard est si fort que cela ? continua alors Arwen d'une voix désespérée, le regard infiniment triste. Me détestez-vous à ce point pour souhaiter ma terreur ? Ahaha, de toute façon, je ne vous en veux pas, je l’ai sûrement….oui, très probablement...mérité…

Essuyant ses larmes, elle ponctua son discours :

-Concernant le marché...je doute que cela ne tienne toujours, après les paroles que j’ai pu vous tenir, n’est-ce pas ?

Nachtgewalt était bouche bée de la franchise et de la perspicacité de l'enfant. Pendant un instant, il eut l'impression de revoir le visage d'Asha devant lui, et ce souvenir laissa un goût amer sur sa langue.

Puis il éclata de rire, un rire si peu joyeux que cela en était risible.

-Mais regardez moi ça !! s'exclama-t-il en donnant une petite tape sur la tête d'Arwen avec une insouciance impolie. Mais voilà une enfant pleine de surprise ! Je te pensais naïve et sans défense, mais tu es bien plus maline que tu ne le montres ! Mes félicitations !

Il recula d'un coup pour mieux observer la louvette dans son ensemble, la détaillant comme on jugerait une proie particulièrement prometteuse.

-Qu'est-ce qui m'a trahi ? lâcha-t-il alors d'un ton faussement indifférent. Ma description des clans, c'est ça ? Oui, je me suis laissé emporté, c'est vrai. Ma foi, voilà le trompeur trompé ! Tu peux être fière de toi...

Quelque chose dans ces derniers mots indiquaient que Nacht n'était pas aussi désabusé que son attitude ne semblait le montrer. Une certaine vexation se percevait si l'on était assez fin pour la détecter, ou que l'on connaissait suffisamment le démon noir et son immense ego.

-Mépris ? continua-t-il, son ton montant de plus en plus dans les aigus, mais également de moins en moins tendre. Qui a parlé de mépris ? Ce n'était qu'une plaisanterie, Adelige Arwen, une plaisanterie raté d'après ce que je vois. Pourquoi ces larmes ? Tu n'as pas peur, n'est-ce pas ? C'est ce que tu m'as dit.

Il se pencha, son sourire se fanant.

-Mais de quoi as-tu peur, dans ce cas ?

Nacht se releva sans attendre de réponse. Cela ne l'intéressait pas. Il voulait juste reprendre la situation sous son contrôle total, et il savait pertinemment qu'Arwen ne l'en empêcherait pas - la petite, innocente, perspicace Arwen. Elle se serait si bien entendue avec Asha, quel dommage qu'elle ne soit pas tombée sur elle mais sur son renégat d'ancien mentor.

-Malheureusement, je dois avouer être déçue. Tu m'avais l'air d'une enfant polie, pieuse, mais tu sembles rejeter mon hospitalité. Je t'offre une pomme, ma protection, mon "humour" (on pouvait sentir les guillemets dans sa voix), mais tu rejettes tout. Tu me traites de menteur, puis tu te complais dans une auto-affliction des plus méprisables.

Chacun de ces derniers mots avait été asséné avec violence. Nachtgewalt ne jouait plus, blessé malgré lui dans son orgueil et peut-être également contrit au fond de lui-même des larmes de l'enfant.

Mais ce n'était qu'une supposition.

-Tu es comme les autres...croassa-t-il avec hargne. Bemitleidenswert.

Il n'y avait aucune pitié dans sa voix. Il se détourna, et leva les yeux vers le ciel. La lune avait entamé sa descente. Parfait timing.



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