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Tu te retrouves dans un monde étrange, peuplé d'animaux désignés comme dangereux...Quel camp choisiras-tu ?
Mais ne t'inquiètes pas : ils sont civilisés et ne te mordront pas au moindre mouvement ! (encore que...)
Viens incarner TON personnage : loup ou chien pour les Survivants, et bien d’autres (félins, ours,...) pour les Insulaires et fais le vivre à travers des aventures nommées RP !

A très bientôt !
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La plus belle fleur du champ [Pv Maeya]
Lukhe
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Lun 29 Aoû 2016 - 11:34

La plus belle fleur du champ.


Lukhe marchait d'un pas lent, dans ce champ immense. Après ses escapades en territoire hivernal, puis en territoire neutre, il s'était dit que pousser plus loin ses expéditions n'était plus la peine pour le moment. Du moins, pas pour cette fois. Sa journée avait été longue, et il avait besoin de se détendre un peu. Il songea aux rencontres faites, surtout à cette loupiote hivernale, si curieuse et agréable, dont il gardait un bon souvenir. Les petits étaient mignons, bien qu'il ne sache vraiment comment leur parler. Si ce type de rencontre était toujours une bonne surprise, il aurait pu tomber sur des mauvaises, car un loup agressif arrivait bien vite. C'était une des raisons pour lesquelles il avait préféré se limiter au territoire Printanier, et que son choix s'était porté sur cette marée de coquelicots qui s'étendait à perte de vue. De plus, il n'aurait plus à se soucier de sentir les effluves qui l'entouraient, à les démêler de celles de son Clan, car il était chez lui, et qu'il n'était censé y croiser des étrangers que rarement.

Il marchait depuis quelques dizaines de minutes déjà, sollicitant à peine ses pattes puissantes qui le remerciaient de leurs accorder un temps de pause bien mérité. Sa truffe levée, il avait le regard vague, et l'esprit complètement ailleurs. Pensées futiles, qui venaient et disparaissaient tout aussi rapidement, alors que ses poumons se gonflaient du bon air Printanier du champ. Le ciel bleu au dessus de sa tête commençait déjà à s'assombrir. Il avait décidé de profiter de la fraîcheur qu'apportait la nuit, car la chaleur estivale allait finir par le rendre fou. Le temps clément du printemps se rapprochait plus de l'Automne que de l'été, entre les deux extrêmes qu'étaient ce dernier et l'Hiver. Ça ne restait que son point de vue, et comme tout membre de Clan, sa saison favorite restait la sienne. Il secoua un instant la tête, sa patte restant suspendu au dessus du sol alors qu'il chassait ces pensées parasites de sa tête. À quoi bon y réfléchir maintenant? Il n'était pas venu là pour ça, mais bien pour se déconnecter un peu de ses devoirs de Soldat. Alors il oublia, et c'est dans l'air plus frais du soir à venir qu'il se lit à trottiner, la queue en trompette, et l'air amplement satisfait.

Il s'arrêta un instant devant un endroit où les coquelicots poussaient si nombreux que le sol en paraissait rouge. Il s'intéressa à elles comme s'il n'y avait jamais été confronté, laissant leur odeur fruité, douce, lui monter à la tête. Ces senteurs... Elles lui donnaient comme une bouffée d'énergie inattendue, et il trépigna sur place. L'espace était grand, vide, et il était seul -du moins était censé l'être-. L'herbe et les fleurs odorantes lui tendaient les bras, et il fut tenté de s'y rouler comme un jeune chien fou, et ce malgré son caractère pourtant peu enclin à ce genre d'effusions de joie. Il refréna au mieux ces pulsions, venues sans doute de son adolescence qui n'était pas si lointain. Il était soldat, et adulte, si quelqu'un le surprenait à japper et s'ébattre à même le sol, sa dignité en serait froissée. Il se contenta de humer solennellement, une fois encore, le parfum délicieux de ces plantes. Il eut envie de s'allonger à l'endroit même où il se trouvait, mais préféra après réflexion continuer sa promenade.

C'était identique foulée après foulée, certes, mais ce champ rougeoyant de pétales délicates était bien apaisant. Il savait qu'après un certain point, l'herbe remplaçait les fleurs, mais il n'alla pas jusque là. Les coquelicots l'intéressaient bien plus, et ce n'est pas son air bourru qui l'empêcherait de les apprécier. Comme il ne voyait toujours personne, il se permit finalement une petite course. Il bondissait comme un lièvre au dessus de bouquets de fleurs trop massifs, et qui lui faisaient peine à écraser. Emporté par son élan, il sentit ses pattes se replier et roula dans un amas de poils et de jappements. Il resta étalé de tout son long, le cœur battant.

Haletant, il laissa pendre sans langue, l'œil brillant. Sa dignité passerait son tour cette fois ci, parce qu'il était vraiment bien. Pattes en l'air, sous la légère brise, il ne pouvait se sentir mieux. Les nuages commençaient à se teinter des lueurs du soir, et attirèrent son attention de part leurs formes et leurs couleurs particulières. Venir ici avait été une excellente idée.

Ses yeux d'argent se posèrent soudain sur les barrières de fleurs qui l'entouraient. Une odeur étrange. Pas celle d'un Clan. Il avait mis un bon moment à la remarquer, étant donné qu'il n'était pas attentif, et que les senteurs des fleurs masquaient tout ce qui pouvait se situer loin. Il se redressa, cherchant où pouvait être le porteur de ce parfum étranger. Et alors qu'il cherchait quelque chose d'imposant, la masse d'un loup adulte, il vit au contraire quelque chose de petit, et qu'il ne repéra que parce que les fleurs se courbaient à son passage. Il ne bougea pas de l'endroit où il se trouvait désormais assis, mais lança d'une voix forte.

-Tu t'es perdu, dis?

Ce n'était pas vraiment une question qui attendait une réponse. Peut être qu'en l'interpelant ainsi, cette petite silhouette dans les fleurs, elle aurait peur et rentrerait juste chez elle. Ce n'était pas non plus des menaces, mais il était en devoir de protéger ses terres, et donc de conserver un ton froid qui n'était pas forcément rassurant.

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Lun 29 Aoû 2016 - 16:34



La plus belle fleur

du champ


Le félin se souvenait que la première fois qu’il avait vu ce lieu, il lui avait paru magnifique. Il avait été heureux et enjoué. Hélas, cela faisant un long moment qu’il n’avait de nouveau foulé le sol tendre, ses pattes écrasant l’herbe souple. L’odeur qui lui chatouillait les narines était douce et les pétales des fleurs caressaient avec délicatesse sa fourrure rayée. Ces sensations étaient pourtant de bonnes sensations qui le mettaient de bonne humeur. Cependant, malgré la bonne humeur qui l’habitait, un grain de dégoût se coinçait dans l’engrenage de sa joie. C’était ici qu’il avait vu pour la deuxième le loup qui prétendait appartenir à sa famille. Le petit n’avait pas de famille. Il n’en avait plus depuis que sa mère l’avait abandonné. Encore que, récemment, il tendait à considérer Blailu, le veilleur hivernal, comme un frère. Mais Elendë… Non. Il devait cependant se rendre à l’évidence : l’estival lui avait sauvé la vie. Il l’avait secouru, s’était inquiété pour lui, l’avait réconforté. Il n’était pas méchant, au fond. Mais de là à être de la famille?


C’était un peu la raison de sa présence en ce lieu. Le petit guérisseur avait besoin de chasser toutes ces images négatives de la nourrice. Il souhaitait réellement faire la paix avec le grand loup affectueux. Pour cela, il devait redonner à ce lieu les bons souvenirs qu’il avait effacé au profit de la rancœur. Ceci dit, la chose était bien plus simple à dire qu’à mettre en œuvre! Le chaton errait donc sans trop se rendre compte d’où il allait. Il se dit à un moment que c’était un endroit qui aurait plu à son ami hivernal. Il était aussi certain que Thorin appréciait cet endroit. Thorin… C’était là un autre sujet de réflexion. Le printanier pouvait parler au plantes? Pouvait-il vraiment leur transmettre un message? Parce que si oui, il fallait bien que Maeya trouve enfin le courage de remercier l’arbre d’avoir veillé sur lui et sa mère si longtemps, non? Le guérisseur du printemps ne dirait sûrement pas non à cela…


D’un soupire, le chaton écarta cette pensée. Il n’était pas ici pour ça. Un peu morose contrairement à sa bonne humeur habituelle, il continua de se promener un peu. Il devait trouver quelque chose à faire. Quelque chose de bien, qui lui donnerait de la joie. Alors ce lieu serait à nouveau un lieu positif et le chaton pourrait pardonner enfin à Elendë. Au fond, Elendë voulait quelqu’un en qui avoir confiance et avec qui partager de l’affection. Ça, le solitaire pouvait le faire! Sans vraiment s’en rendre compte, il s’approchait de plus en plus de l’endroit où un grand loup reprenait son souffle. Ce n’est que lorsque ce dernier l’interpella qu’il se rendit compte qu’il n’était plus seul dans ses pensée. Bien que la voix ait été hostile, le petit ne s’en rendit même pas compte. Pour ne pas faire peur à l’adulte, Maeya sortit donc du couvert des fleurs avant de répondre d’un ton un peu distrait :


« Non, pas du tout. Je suis au bon endroit. C’est ici que je voulais être. Je cherche quelque chose. »


N’ayant pas encore regardé son interlocuteur, le « louveteau » tourna les yeux vers lui. Il était plutôt costaud, mais pas trop. Assez svelte aussi, il semblait taillé pour l’endurance et l’agilité. Un peu comme l’était Maeya, à la différence majeure que le guérisseur n’était pas du tout musclé le moins du monde. Les couleurs de l’adulte rappelaient un peu la terre fraîche. L’odeur de la terre fraîche était tellement agréable au petit chaton. Il avait aussi l’air bien confortable, avec sa fourrure bien fournit sur le torse. Enfin, malgré sa curiosité, le félin n’accorda pas trop de temps sur les symboles étranges qui parsemaient le corps du canidé. Il ne les comprenait pas, de toute façon. C’est dans les yeux couleur d’acier que le regard ambré du solitaire s’attarda un moment. Sa voix était toujours un peu absente quand il reprit la parole.


« Bonjour, au fait. Je m’appelle Maeya, je suis un guérisseur errant. »


Pas trop d’humeur à faire des compliments, même s’il savait que les adultes aiment ça, il se retint de dire au loup qu’il le trouvait magnifique. À quoi ça serivait, de toute façon? Il se contenta de reporter son regard aux alentours, à la recherche de quelque chose. Il ne semblait pas y avoir grand-chose aux alentours, ce jour-là. Peut-être qu’il resterait un peu avec le printanier, alors.


© Maeya Fleur de Neige

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Mer 31 Aoû 2016 - 10:17

La plus belle fleur du champ.


Le beau brun fut surpris de voir que la silhouette qui bougeait dans les fleurs était loin de détaler. Au contraire, comme s'il l'avait invitée, interpellée sans aucune menace, elle sortie de son abri végétal. Lukhe pencha la tête un instant, écarquillant très légèrement les yeux. Qu'est ce que...? C'était bien la première fois qu'il voyait une chose pareille, et il ne s'y attendait pas le moins du monde. Un chat. Même un chaton, de part sa taille. Rayé, avec des ailes. Lui qui s'attendait à un loup fut bien dérouté, et il n'osa, ni trouva de raisons de l'attaquer sur le champ. Il resta muet, alors que le chaton s'approchait sans crainte pour lui annoncer d'une voix qui paraissait lointaine:

-Non, pas du tout. Je suis au bon endroit. C'est ici que je voulais être. Je cherche quelque chose.

Le Printanier déjà halluciné eut une remontée de babines sceptique. Ce nouvel arrivant ne devait pas avoir compris les menaces dans sa voix, ou alors il se fichait juste ouvertement de lui. Il prit son mal en patience pour ne pas avoir de réaction excessive, ou être inutilement violent envers ce petit. Comme ce dernier le détaillait maintenant des yeux, il se permit d'en faire de même pour jauger du regard s'il y avait réellement une raison de le chasser d'ici au plus vite. À première vue, non, il était poli et dénué d'agressivité, en plus de sa taille peu impressionnante. Lorsqu'il croisa soudain des prunelles ambrées, il préféra soigneusement détourner les siennes. Habitude tenace, qui ne le lâchait plus et le suivrait jusqu'à la fin de sa vie.

-Bonjour, au fait. Je m’appelle Maeya, je suis un guérisseur errant.

Son ton restait aussi détaché que lors de sa première phrase, mais Lukhe ne s'en offusqua pas. Chacun son caractère... C'était comme si quelqu'un lui faisait une remarque sur sa manière de mâcher les mots, ça l'agacerait. Le loup cligna des yeux, allant de surprise en surprise. Allons bon. Un guérisseur errant. Un chaton guérisseur errant dans les fleurs. Il soupira profondément, laissant son trouble de côté.

- Maeya, donc... T'es pas censé être dans les parages, ces terres sont au Printemps.

Le mâle détourna le regard un instant sur les fleurs. Pourtant le chaton avait bien dit qu'il était venu chercher quelque chose, et qu'il était au bon endroit. Que ce soit un insecte, un remède, ou le graal, ce qu'il cherchait ne devait cependant pas justifier de s'infiltrer sur les terres d'un Clan... Lukhe se retrouvait dans une situation assez peu plaisante à son goût. Chasser un envahisseur, certes, mais que faire lorsqu'il se révélait être un chaton courtois? Il aurait pu le porter par la peau du cou jusqu'au bout du monde sans problèmes, mais n'osait pas attaquer. C'était... Malhonnête. Déloyal. C'était comme s'attaquer à un louveteau et il préférait encore se ronger la patte. Il hésita un instant, mais comme le petit était poli, il fit rapidement sa présentation:

-J'suis Lukhe, et j'suis Soldat. Tu m'excuseras donc de devoir te d'mander de partir de ces lieux...

Peut être que demander gentiment marcherait, plutôt que de foncer crocs en premier. Il trépignait légèrement, les yeux posés sur ce Maeya si mystérieux qui était apparu comme ça, sans qu'il ne s'y attende. S'il désirait rester en ces lieux, il pouvait tomber sur des loups peut être un peu moins tendres que lui... Il demanda d'un ton prudent:

-Que cherche tu au juste? J'peux p't'être t'aider, qu'tu repartes plus vite?

Ce n'était pas tant un geste de charité qu'un moyen d'être sûr qu'il repartirai au plus vite, et sans dégâts. Il ne pouvait le laisser fureter à sa guise, qu'adviendrait-il s'il poussait ses recherches jusqu'au centre des terres par inadvertance? Le Printanier ne pouvait, et ne voulait pas prendre ce risque.

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Jeu 1 Sep 2016 - 21:03



La plus belle fleur

du champ


« Maeya, donc… t’es pas censé être dans les parages, ces terres au Printemps. J’suis Lukhe, et j’suis soldat. Tu m’excuseras donc de devoir te d’mander de partir de ces lieux… Que cherches-tu au juste? J’peux p’t’être t’aider, qu’tu repartes plus vite? »


Malgré le ton poli et bienveillant du soldat, Maeya se senti un peu agressé par ses paroles. Lukhe le chassait. Gentiment, mais il le chassait, le félin savait le reconnaître. Un petit soupire s’échappa de la gueule du guérisseur errant. Mais pourquoi tout le monde le traitait comme s’il était dangereux? Il était gentil et plein de bonnes intentions, jamais il ne ferait de mal à qui que ce soit… Un air d’abattement voilà un instant le visage du solitaire. C’est à croire que ce n’était pas ce jour-là qu’il se réconcilierait avec ce lieu… il n’avait pas vraiment envie de se battre et d’argumenter, surtout face à un soldat. Le dernier soldat qu’il avait croisé… un frisson le parcourut. Avant de se détourner, il décida tout de même de répondre à ce que lui disait le Printanier, histoire de ne pas l’énerver.


« Je suis désolé, Monsieur Lukhe… Mais je ne comprends pas pourquoi je peux pas être ici… je suis pas méchant et j’ai des amis ici, au Printemps. Je sais bien que c’est votre territoire, mais j’en ai pas, moi de territoire. Je fais pas de mal à une mouche, je soigne les gens. Mais peu importe… de toute façon vous en avez jamais rien à faire, vous, les soldats. Peu importe que je sois un enfant. Peu importe que je sois un guérisseur. Vous voulez tous juste me mettre dehors… Je venais juste ici pour me faire des souvenirs… pour remplacer mes mauvais souvenirs, je cherchais des bons souvenirs. Parce que ce lieu me rend triste. Mais il est si joli en même temps… c’est triste qu’il me rende triste. Je crois pas que vous puissiez m’aider à trouver ça… alors je vais juste partir… Vous avez qu’à me suivre pour vous en assurer. »


Une larme coula sur sa joue. Peut-être qu’en fait il n’aurait pas dû revenir, qu’il n’avait pas été prêt. C’était quand même injuste… Thorin, Bigby, Nølánn et sûrement un ou deux autres auxquels il ne pensait pas, tous étaient ses amis… Si eux pouvaient attester qu’il n’était pas dangereux, alors pourquoi n’avait-il pas le droit de venir là? Sans essuyer sa larme, il se retourna et commença à marcher d’un pas machinal et un peu lent. En même temps, Lukhe faisait son travail, sûrement… mais Blailu aussi, en hiver, il avait pour travail d’empêcher les solitaires de venir et ça l’avait pas empêché de comprendre que le chaton était bon et que jamais il ne pourrait être une menace! Enfin quoi, tout ce qu’il voulait vraiment, c’était jouer et guérir les gens! Sauf quand il était triste comme en ce moment.


Peut-être que ce champ était vraiment pas un endroit pour lui. D’abord Elendë, maintenant ça. Il était sans doute mieux de l’oublier et de ne jamais revenir y mettre les pattes. Sentant le sol trembler des pas plutôt légers pour un soldat de Lukhe, et sachant donc que ce dernier le suivait bel et bien, le félin se permit d’ajouter quelque chose, comme pour montrer au Printanier l’erreur qu’il avait faite et que les comportements amicaux sont possibles.


« En tous cas… si jamais tu sors de ton territoire et que tu viens en terre neutres, je me ferai un plaisir de te soigner, si tu en as besoin, ou de te guider. Je connais très bien les forêts éparpillées un peu partout sur les territoires… »


Il ne se rendit compte que par la suite que ce qu’il venait de dire impliquait qu’il était déjà venu à de nombreuses reprises sur le territoire du printemps. Ouais bah, trop tard… de toute façon il en avait un peu rien à faire. Il en avait juste marre qu’on le traite comme ça partout où il allait.


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Dim 4 Sep 2016 - 13:59

La plus belle fleur du champ.


Lukhe se sentit soudainement à la place d'un bourreau, ou d'une personne injuste et cruelle tant le chaton avait l'air... Déçu? Il ne saurait dire. Son soupir paraissait sorti du fond du coeur, abattu, et le Printanier ne put que regarder sans rien dire, soufflé. Il n'avait rien dit de particulièrement violent, pourtant... Ou alors ce n'était qu'une impression, et son ton avait été plus agressif qu'il ne le désirait? Le guérisseur errant allait se détourner, et le Printanier ne l'aurait pas retenu s'il l'avait fait. Cependant, la voix du chaton s'éleva de nouveau:

-Je suis désolé, Monsieur Lukhe… Mais je ne comprends pas pourquoi je peux pas être ici… je suis pas méchant et j’ai des amis ici, au Printemps. Je sais bien que c’est votre territoire, mais j’en ai pas, moi de territoire. Je fais pas de mal à une mouche, je soigne les gens. Mais peu importe… de toute façon vous en avez jamais rien à faire, vous, les soldats. Peu importe que je sois un enfant. Peu importe que je sois un guérisseur. Vous voulez tous juste me mettre dehors… Je venais juste ici pour me faire des souvenirs… pour remplacer mes mauvais souvenirs, je cherchais des bons souvenirs. Parce que ce lieu me rend triste. Mais il est si joli en même temps… c’est triste qu’il me rende triste. Je crois pas que vous puissiez m’aider à trouver ça… alors je vais juste partir… Vous avez qu’à me suivre pour vous en assurer.

Qu'il était poli, le Printanier se sentit encore plus ingrat, et eut un instant l'impression que le chaton méritait plus d'être en ce lieu que lui. D'autant plus qu'il disait les choses telles qu'elles étaient, et sur c'était sans doute vrai. Ce n'était qu'un enfant, sans terres, que pouvait-il bien faire de mal dans un lieu pareil...? Ce qui acheva le beau brun, ce fut cette larme discrète sur la joue du petit. Personne n'aurait pu jouer la comédie avec tant d'aisance, et le mâle eut l'espace d'un instant un pincement au cœur.

Alors qu'il commençait à s'éloigner, Lukhe tiqua sur l'une des phrases qu'il avait prononcé. Il avait des amis ici? Alors il était connu d'autres loups... Il se mît à le suivre, avec un train de retard, et fut heureux que le chaton traîne un peu la patte dans les fleurs. Il était trop gentil pour se faire jeter de cette manière, surtout s'il était déjà venu, et le Printanier maudit son cœur tendre sous la solide carapace qu'il s'était forgé. Les louveteaux pourraient le faire sauter d'une falaise s'ils le désiraient. Alors les chatons, si étranges soient-ils... Et comme si il ne se sentait pas déjà assez coupable de son comportement, si hargneux envers une si petite chose, cette dernière ajouta:

-En tous cas… si jamais tu sors de ton territoire et que tu viens en terre neutres, je me ferai un plaisir de te soigner, si tu en as besoin, ou de te guider. Je connais très bien les forêts éparpillées un peu partout sur les territoires…

Comment était-il censé le chasser après ça? Quiconque l'aurait fait aurait eut un coeur de pierre... Il accéléra le pas pour le rattraper, et l'enjamba littéralement pour lui couper la route.

- Attends, attends... Écoute, j'ai peut être été un peu expéditif, j'suis désolé d'avoir pu te vexer ou quoi qu'ce soit. J'fais juste ce que j'ai à faire...

Il baissa les yeux pour regarder le petit de plus près, ses fines rayures, et ses petites ailes, surtout son grand regard triste. Non, décidément, il ne pouvait pas le laisser simplement repartir sur cette note amère. Il y avait eut tellement d'émotion dans ses paroles...

"Il vient ici pour se faire des souvenirs...? C'est bien étrange... Un truc d'enfant sans doute." Se dit le Printanier entre deux phrases, encore un peu intrigué par cette tirade qu'avait eut l'enfant.

-T'as qu'à rester un peu, après tout... J'sais pas si tu m'dis la vérité, mais on va dire que oui, parce que tu dis ne pas pouvoir faire d'mal à une mouche. S'tu veux j'peux t'aider pour les souvenirs, même si j'suis pas sûr de pouvoir y faire grand chose...

Il fronça le nez, et s'assit finalement, puisque le chaton ne prenait pas la poudre d'escampette malgré ses paroles peut articulée et l'air bourru que cela pouvait lui donner.

-Et appelle moi juste Lukhe, m'sieur Lukhe ça m'stresse...

Il n'était tout de même pas si vieux, comme Soldat, et se faire appeler ainsi lui faisait prendre dix ans d'un seul coup, chose qu'il trouvait assez désagréable.

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Lun 5 Sep 2016 - 1:08



La plus belle fleur

du champ


Lorsque les grandes pattes du soldat passèrent au-dessus de lui, le chaton posa ses fesses sur le sol. Il regarda avec appréhension le printanier se retourner. Le guérisseur avait-il trop parlé au goût de son interlocuteur? Ce dernier allait-il s’en prendre au petit pour le lui faire payer? Quelque chose dans son regard sortit cette idée de la tête du félin. Le regard était doux, un peu honteux, même. En le regardant, il ne faisait aucun doute que Lukhe s’en voulait d’avoir fait de la peine à Maeya. Alors, pourquoi avait-il agi ainsi, s’il ne voulait pas lui faire de la peine?


« Attends, attends... Écoute, j'ai peut-être été un peu expéditif, j'suis désolé d'avoir pu te vexer ou quoi qu'ce soit. J'fais juste ce que j'ai à faire... »


Ce qu’il avait à faire… en tant que soldat… Il devait protéger son clan, non? À quoi cela servait-il de le protéger d’un enfant inoffensif? Mais peut-être que c’était les ordres de l’Alpha. C’était étrange, parce que le printemps était la saison où le petit avait toujours eu le moins de problèmes. Les loups qu’il y avait croisés s’étaient souvent montrés amicaux. Le loup devant lui en ce moment semblait lui-même être gentil. En fait, il donnait un peu l’impression qu’il n’avait pas vraiment envie de le chasser, au fond. Tout de même, quand il se baissa pour mieux regarder le chaton de la taille d’un louveteau, ce dernier détourna le regard, incapable de supporter les yeux inquisiteurs du soldat.


« T'as qu'à rester un peu, après tout... J'sais pas si tu m'dis la vérité, mais on va dire que oui, parce que tu dis ne pas pouvoir faire d'mal à une mouche. S'tu veux j'peux t'aider pour les souvenirs, même si j'suis pas sûr de pouvoir y faire grand chose... »


Le regard du guérisseur se posa de nouveau sur le grand loup. Une lueur d’hésitation, de confusion, d’espoir et de soulagement y miroitant. Devait-il accepter? Après tout, peut-être que ce soldat était en train de se mettre dans le pétrin en voulant l’aider. Et puis, il avait raison, d’un côté, il ne pouvait pas vraiment l’aider à trouver des souvenirs. Les yeux de Maeya fixèrent le sol, ses oreilles se baissant. Il avait envie de lui demander de l’aide. Il avait envie d’accepter. Peut-être qu’il ne devait pas trop s’inquiéter? Blailu lui avait fait confiance et l’avait aidé malgré qu’il soit veilleur hivernal. Il n’avait pas eu de problèmes ensuite. Qui pourrait en vouloir au printanier d’avoir pris soin un peu d’un enfant, de toute façon? Semblant un peu gêné du mutisme du chaton, Lukhe reprit la parole.


« Et appelle moi juste Lukhe, m'sieur Lukhe ça m'stresse... »


Se demandant si c’était une sorte de blague pour lui remonter le moral, le solitaire releva encore une fois les yeux pour les plonger dans ceux du loup. Il semblait très gentil, au fond. Il voulait sans doute se rattraper. Et il avait un air très sérieux par rapport à sa dernière phrase. Eh bien, tant mieux, c’est toujours mieux d’appeler les gens par leur nom. Mais les adultes d’habitude ils se fâchent si tu dis pas « monsieur » avant. C’était juste pour ça que le petit félin l’avait dit.


« D’accord, Lukhe… »


Un petit soupir lui échappa, et il fit de son mieux pour prendre un ton moins triste.


« Tu ne m’as pas vexé… c’est juste que… moi je fais de mon mieux pour être gentil avec tout le monde et puis je me fais quand même chasser des territoires… J’aime juste pas ça être seul, moi… je veux juste être avec des loups gentils et m’amuser et puis parler et puis avoir des amis… »


Pour montrer qu’il ne lui en voulait pas, Maeya se releva, fit un pas en avant et se pencha pour donner un coup de langue affectueux sur la patte du soldat.


« Je veux bien que tu m’aides à trouver un souvenir, Mons… je veux dire, Lukhe… Je… euh… je sais pas trop comment, par contre… »


Il prit le temps de regarder un peu autour de lui, à la recherche de quelque chose. Une idée lui vint d’un coup. En posant ses yeux à nouveau sur le soldat, une lueur d’espoir les éclairant, le chaton demanda :


« Tu veux bien m’aider à trouver la plus belle fleur de ce champ? Si… si je pouvais voir la fleur la plus jolie qu’il y a ici dans ce champ, je suis convaincu que ce serait un souvenir merveilleux. »


Ses yeux se firent suppliants tandis qu’il fixait avec intensité le printanier. Dans sa tête il n’avait qu’une pensée : *Pitié… dis oui…*


© Maeya Fleur de Neige


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Jeu 8 Sep 2016 - 20:44

La plus belle fleur du champ.


Lukhe dut un tressaillement presque imperceptible lorsque le petit chat planta ses grandes prunelles d'ambre dans les siennes. Il ne put retenir le réflexe de rompre ce contact visuel, plus par gêne qu'autre chose. Il ne voulait pas paraître grossier, ou incorrect avec cet être qui ne lui montrait que l'étendue de sa politesse depuis le début de leur conversation, mais c'était plus fort que lui.

-D’accord, Lukhe…

Malgré le soupir qui franchit ses lèvres, le Printanier fut soulagé qu'il daigne ne plus lui ajouter des années qui viendrait quand elles le devraient, et certainement pas avant.

-Tu ne m’as pas vexé… c’est juste que… moi je fais de mon mieux pour être gentil avec tout le monde et puis je me fais quand même chasser des territoires… J’aime juste pas ça être seul, moi… je veux juste être avec des loups gentils et m’amuser et puis parler et puis avoir des amis…

D'où était tombé cet être candide? Le beau brun se posa très sincèrement la question face à ces paroles sérieuses, et pourtant à l'aspect si enfantin. Être gentil avec tous, s'amuser, se faire des amis... C'était bien là un enfant, et Lukhe comprit que son attitude devait avoir été la goutte de trop pour le guérisseur, ou du moins une parmi tant d'autres, ce qui commençait à peser sur le félin. Alors qu'il se demandait s'il devait lui expliquer en quoi sa venue sur ce territoire où il ne devait pas être, il fut surpris de sentir une petite langue râpeuse sur sa patte. Il reporta les yeux sur Maeya, relevant sa patte, décontenancé.

-Je veux bien que tu m’aides à trouver un souvenir, Mons… je veux dire, Lukhe… Je… euh… je sais pas trop comment, par contre…

Fort heureusement, son geste ne semblait pas l'avoir offensé, d'autant plus qu'il avait été tout naturel et irréfléchi. Au moins, il acceptait son aide, et de part ce fait, il tournait donc la page sur la tristesse que le brun avait provoqué accidentellement. En partie, du moins. Le chaton regardait aux alentours, et le Soldat en fit de même, perplexe. Que pouvait-il bien chercher, là où tout se ressemblait...? Il sentit le regard du petit sur lui, et le regarda lui même du coin de l'œil. Tant d'espoir dans ces prunelles d'ambre... Un peu plus et Lukhe se serait senti d'humeur à l'utiliser en guise de peluche, ce bout de chat sorti de nul part.

-Tu veux bien m’aider à trouver la plus belle fleur de ce champ? Si… si je pouvais voir la fleur la plus jolie qu’il y a ici dans ce champ, je suis convaincu que ce serait un souvenir merveilleux.

L'adulte manqua de s'étouffer à ces mots. La plus belle fleur? Dans ce champ immense? Sa mâchoire s'en serait décrochée. Parce qu'il existait une fleur plus belle que d'autres? Lui, qui les regardait maintenant comme si elles allaient le mordre, ne leur trouvait strictement aucune différence. Il se sentit tenté de décliner la proposition, ne sachant pas combien de temps ces histoires lui prendraient, mais n'ayant pas vraiment le temps -ou l'envie- pour ça. Mais il sentit ces yeux lui brûler la peau, et c'est en geignant qu'il reposa les siens sur Maeya, de nouveau. Il ne cessait décidément pas d'alterner entre ses œillades aux champs, et celles sur cet inconnu maintenant plus si inconnu. Il soupira, profondément, mais s'efforça de sourire, en coin, pour ne pas paraître trop embêté:

-D'accord... J'veux bien t'aider à la trouver, ta plus belle fleur, mais t'as plutôt intérêt à m'expliquer comment elle doit être, dans c'cas.

En guise de geste affectueux, il lui donna un coup de museau léger, pour le faire avancer et lui faire signe de lui montrer la route. Comme à un louveteau, en quelques sortes, mais la situation s'y prêtait bien.

"Dans quoi j'me suis embarqué... Oh Lukhe, c'pas l'Autre qui va t'achever un jour, c'est un louveteau!" se dit-il sans oser prononcer une parole acariâtre devant le félin qui avait semblé plus enthousiaste que lui.

-T'sais quoi? Tu ouvres la marche, et moi j'guette les fleurs qui passent, pour voir si t'en as pas raté une... Dit-il avec un certain amusement tout de même.

Ah s'il avait sut, en venant par là, qu'il se retrouverait à faire une chasse aux fleurs avec un chaton... En fait, il serait venu en courant, même en le sachant.

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Mar 13 Sep 2016 - 15:44



La plus belle fleur

du champ


Quand il vit l’incrédulité envahir le visage du loup, le chaton baissa les oreilles. Il était presque certain que le soldat allait lui dire non, qu’il abusait, et de dégager sur le champ. Le petit solitaire se tenait d’ailleurs près à exécuter l’ordre et à s’en aller, retenant de justesse ses larmes. En voyant l’indécision du Printanier, cependant, il lui fit un regard suppliant, un cri du cœur comme le font si bien les enfants, du genre qui te fait te sentir mal dans ton cœur si tu leur refuse ce qu’ils demandent. Bien entendu, ce n’était ni conscient ni réellement volontaire. Mais le chaton avait tant besoin d’un souvenir heureux pour cet endroit! Le soupire lui fit un peu craindre le pire. Un soupire, normalement, annonce en général qu’on sait que notre prochaine phrase ne sera pas bien reçue par l’autre, mais qu’on y peut rien.


« D'accord... J'veux bien t'aider à la trouver, ta plus belle fleur, mais t'as plutôt intérêt à m'expliquer comment elle doit être, dans c'cas. »


Mi surpris, mi soulagé, le félin ne broncha pas d’un poil. Lukhe avait dit oui? Il acceptait de chercher la plus belle fleur? C’était un peu étrange, car il avait vraiment eu l’air de ne pas en avoir envie! Qu’est-ce qui l’avait fait changer d’avis? Le petit guérisseur se ressaisit quand le gros museau le poussa doucement vers le champ. Les réflexions du chaton changèrent alors. Expliquer comment était la plus belle fleur? S’il le savait, il n’aurait pas vraiment besoin de la chercher! Mais il voulait bien faire un effort. Quelles caractéristiques devait-elle avoir?


« T'sais quoi? Tu ouvres la marche, et moi j'guette les fleurs qui passent, pour voir si t'en as pas raté une... »


Se rendant compte qu’il n’avait même pas bougé plus que ce que le petit coup de museau l’avait déplacé, le félin hocha la tête et se mit en route. Il observait les fleurs avec un air très concentré. Cela faisait déjà un moment qu’ils s’étaient mis en route quand il commença à décrire ce qui, selon lui, devait absolument se retrouver sur la plus belle fleur.


« Voyons voir… la plus belle fleur… eh bien, déjà, elle doit avoir une belle couleur. Une couleur éclatante et pas terne. Une couleur vive, pas sombre. Et une couleur riche, pas… euhm… je sais pas… une couleur qui fait vivante, quoi! Ses pétales doivent être en bon état, et doux aussi. Elle doit avoir un parfum délicieux, pas fade, mais pas non plus trop lourd et suffoquant. Sa tige doit être robuste, mais souple, d’un joli vert, avec des feuilles en bon état et d’un vert bien vivant aussi. Et en plus de tout ça, la fleur… elle doit avoir quelque chose de spécial. Quelque chose de différent. Quelque chose d’unique. »


Après un petit moment de réflexion, le guérisseur s’arrêta d’un coup, forçant le soldat à en faire autant. Il se retourna alors pour le regarder, l’air un peu soucieux.


« En tous cas, une chose est certaine, une telle fleur doit pousser dans des conditions spéciales, pas dans les mêmes que toutes les autres. Ça nous aiderait si tu connaissit des endroits où les fleurs sont protégés des intempéries, ou des endroits que les loups ne visitent pas trop. On a plus de chance de la trouver là. Parce que si elle était au grand jour et à la vue de tous, eh bien, on aurait pas à la chercher, tu crois pas? »


Le petit était convaincu que cherche TOUT le champ était une perte de temps. De toute façon, ils n’avaient pas le temps. Il faudrait des semaines pour inspecter toutes les fleurs une par une. Non, il fallait se servir de sa logique. Une fleur spéciale pousse dans un endroit spécial, ça c’était très logique. Alors aussi bien commencer par là!


© Maeya Fleur de Neige


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Lukhe
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Ven 16 Sep 2016 - 14:16

La plus belle fleur du champ.


Lorsque le félin se mit en route, le Soldat lui emboîta le pas sans tarder. Pitié, qu'il ne commence pas à le traîner d'un bout à l'autre du champ, au grès de ses caprices d'enfant... Il avait l'air tellement concentré que le brun ne trouva plus le coeur de l'interrompre, ou même de le laisser tomber dans cette quête de la plus belle fleur. Alors il marchait, derrière lui, aussi patient qu'il pouvait l'être. Ils ne parlaient pas, mais Lukhe se demanda s'il allait un jour lui expliquer vraiment ce qu'il cherchait. Pour le moment c'était une quête à l'aveuglette, et si le mâle jetait parfois des regards ennuyés aux fleurs, il n'en voyait aucune qui pouvait être particulièrement belle. Ou du moins, plus belle que sa voisine.

Alors qu'il commençait à désespérer, il faut l'avouer, la voix du petit chat s'éleva devant lui:

-Voyons voir… la plus belle fleur… eh bien, déjà, elle doit avoir une belle couleur. Une couleur éclatante et pas terne. Une couleur vive, pas sombre. Et une couleur riche, pas… euhm… je sais pas… une couleur qui fait vivante, quoi! Ses pétales doivent être en bon état, et doux aussi. Elle doit avoir un parfum délicieux, pas fade, mais pas non plus trop lourd et suffoquant. Sa tige doit être robuste, mais souple, d’un joli vert, avec des feuilles en bon état et d’un vert bien vivant aussi. Et en plus de tout ça, la fleur… elle doit avoir quelque chose de spécial. Quelque chose de différent. Quelque chose d’unique.

Il s'arrêta si brutalement que Lukhe manqua de lui trébucher dessus. Il était si petit qu'il était parfait pour se mettre entre ses pattes et le faire tomber. Il s'efforça de se stabiliser, et ne pas l'écraser, posant une patte à côté de son frêle corps de chat. Alors qu'il se retournait, Lukhe croisa son regard soucieux, qui le rendit un peu perplexe.

-En tous cas, une chose est certaine, une telle fleur doit pousser dans des conditions spéciales, pas dans les mêmes que toutes les autres. Ça nous aiderait si tu connaissit des endroits où les fleurs sont protégés des intempéries, ou des endroits que les loups ne visitent pas trop. On a plus de chance de la trouver là. Parce que si elle était au grand jour et à la vue de tous, eh bien, on aurait pas à la chercher, tu crois pas?

Il avait tellement convaincu que le Printanier n'y trouva rien à redire. C'était logique, comme réflexion. Une belle fleur ne pouvait que pousser à l'abri des regards. Mais alors que le félin quêtait une réponse de sa part, le brun fronça la truffe, concentré. Son regard d'argent arpenta le champ, sondant un peu les alentours. Il n'était pas expert du lieu, mais c'était tout de même son territoire, alors il trouverait sûrement de quoi les contenter...

- T'as sans doute raison, alors on va chercher ailleurs... Marmonna-t-il, de manière si peu distincte que c'était en quelques sortes pour lui même.

Il regarda les fleurs qui les entouraient, penchant très légèrement la tête. Ces fleurs étaient fines, si fragiles que bondir dans les touffes qui poussaient ça et là faisait automatiquement s'envoler la moitié de ces doux pétales écarlates... Un endroit que les loups ne visitaient pas? Cet endroit était pourtant un véritable lieu de promenade privilégié, il avait donc du mal à cerner un endroit en particulier. Lâchant un profond soupir, il finit par annoncer:

-Pour un endroit où des loups ne passent pas... J'dirais aux limites du champ, parce que si on vient par ici en général, c'est pour se fourrer droit dans les fleurs...

Mais à voir sa mine, il n'était lui même pas très convaincu par ce qu'il avançait. Dans le pire des cas, ils pourraient bien aller vérifié, en dernier recours, si cela s'avérait payant... Une lueur passa soudain dans ses yeux, et il reprit la marche, sans trop accélérer la cadence pour que Maeya puisse suivre, bien qu'il ne doutait pas qu'il puisse filer comme une flèche s'il le désirait, et ce malgré sa taille.

-J'me dis... Une partie d'ces champs s'enfonce sous les arbres. La limite est pas très bien définie, et les fleurs poussent comme elles veulent de toute manière... Y'a moins de soleil, mais celles qui parviennent à s'implanter en dehors des zones d'ombres peuvent grandir sans subir les piétinements incessants ou les intempéries, comme tu disais...

Alors qu'il le menait vers cet endroit en particulier, parce qu'il ne voyait rien d'autre, il reposa les yeux sur le félin. Il y tenait tellement, à cette fleur... Ou à ces souvenirs dont il parlait plus tôt. La fleur serait donc le souvenir. Lukhe espérait pouvoir l'aider, et ne pas le décevoir, parce que la dernière des choses qu'il désirait était de le voir pleurer. Non pas qu'il sache si le guérisseur errant était un pleurnichard, mais si il était un enfant, le Printanier pensait donc que pleurer était clairement dans ses cordes s'il était triste.

-Tu penses que ça correspondrait à c'que tu cherches? Finit-il par demander, en réalisant qu'il n'avait pas vraiment cherché à voir s'il était d'accord avec cette initiative.

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Ohm
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Dim 11 Déc 2016 - 15:16

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