➤ Pouvoirs :
« Le regard est le miroir de l’âme » dit-on. Si un pouvoir est lié à l’âme de son possesseur, alors il suffit de se plonger dans celui de Solo pour deviner les dons qui lui ont été attribués à la naissance. Son oeil gauche semble porter l’héritage du clan estival : véritable petit jardinier, le jeune loup peut faire pousser et changer la taille de n’importe-quelle plante se trouvant autour de lui à sa guise, en allant du petit cactus à l’imposante racine d’un arbre. Chose étrange mais amusante, les succulentes sont les plus simples à recréer, les variétés sont nombreuses, et leur faible besoin en eau font d’elles ses favorites. Il peut faire aussi pousser les plantes d’une autre saison que l’été, mais uniquement sur les terres auxquelles elles appartiennent. Elles sont capricieuses, et refuseront de sortir si l’environnement n’est pas favorable à leur croissance, ou s’il ne connaît pas leur nom. Sa tête est donc un véritable herbier, bien qu’il ait à découvrir beaucoup d´autres plantes. Il s’en sert pour amuser les louveteaux, mais il a aussi appris à s’en servir pour capturer ses proies durant la chasse, bien que les plantes à épines telles que les ronces soient trop dangereuses pour être utilisées; de plus, s’il peut l’utiliser pour entraver son adversaire, il doit veiller à ne pas le faire durant trop longtemps : en accélérant leur croissance, les végétaux meurent plus vite -entre, environ, cinq et dix minutes maximum selon leur taille et leur fragilité. Il est aussi probable de le trouver allongé sur un rocher plat, occupé, dans un élan d’ennui profond, à observer les quelques cactus ou autres plantes qu’il fait lui-même grandir pour passer le temps. Spectacle fascinant, que de voir une petite fleur dévoiler ses pétales colorés à la lumière et la chaleur des doux rayons du soleil d’été.
Parfois, il est probable de voir une forme lupine se promener sur la surface d’un lac. C’est Solo qui, grâce à son deuxième pouvoir, comme étrangement lié à la couleur de son oeil droit, prend le temps de suivre du regard l’hypnotique danse de la faune et la flore aquatiques. Il vide son esprit trop plein, se focalisant l’espace de quelques instants sur cette vie à la fois si proche et si lointaine. Son affinité avec l’eau, qu’il peut manipuler comme il le souhaite -à condition d’en avoir à proximité-, le fait se sentir proche de ces petites créatures à nageoires. À l’aide d’une substance produite sous ses pattes, rendant celles-ci imperméables, il peut marcher tranquillement sur l’eau pour y poursuivre une proie, ou simplement observer le reflet du ciel dans le lac. De temps en temps, plusieurs petites sphères d’eau viennent flotter dans l’air autour de lui, étranges bulles qu’il s’amuse à faire grossir ou rétrécir selon ses envies, et il profite souvent de cette capacité pour faire des projectiles qu’il lance sur une proie ou un éventuel adversaire. Mais l’Été est une saison difficile : utiliser trop d’eau près d’une rivière ou d’un lac peut vite l’assécher, et manipuler un tel élément loin d’une source durant trop longtemps risque de le plonger en déshydratation. Ce pouvoir est bien complexe et dangereux, aussi doit-il l’utiliser avec modération.
➤ Physique :
À première vue, Solo n’est pas l’un de ces louveteaux dont on se souvient facilement, bien qu’il y ait un contraste saisissant entre lui et la verdure estivale qui l’entoure. Le blanc immaculé de son pelage fourni pourrait l’aider à se fondre dans les épaisses couches de neige du clan d’Hiver; et pourtant, les couleurs qui viennent s’y ajouter rappellent aisément ses origines. Les rayons chaleureux du soleil de printemps sont en harmonie avec la fourrure dorée qui compose sa queue, ainsi que la douce crinière qui recouvre sa tête pour descendre sur son poitrail, le faisant ressembler à un adorable petit lion.
« Adorable ». Oui, c’est bien le premier mot qui se dessine dans la tête de ceux qui rencontrent le petit loup. Qui pourrait ne pas sentir son coeur fondre en croisant ce regard si particulier, ces grands yeux remplis de curiosité innocente ? À gauche dansent les nouvelles feuilles du printemps, l’éclat de l’herbe scintillant sous la rosée du matin; à droite, le flot hypnotique d’une rivière, le reflet du ciel azur dans le lac transparent. Et quelle étrange mèche que celle qui vient reposer sur ce visage enfantin, dont la noirceur d’ébène contraste à la fois avec la clarté des iris cachés derrière elle et l’or de ses voisines. Cette obscurité se retrouve aussi à l’extrémité de la queue du louveteau, dont la teinte topaze est reliée à celle de la crinière par une fine raie de mulet qui traverse un étrange cercle de la même couleur sur ses petites épaules. Noire aussi est la mignonne truffe de cette boule de poils qui imprègne ses pensées de la moindre odeur nouvelle.
Enfin, que serait l’or sans l’argent ? Aussi atypique que soit déjà son apparence où se mêlent asymétrie, contraste et harmonie, Solo n’a pas pu s’empêcher de rajouter quelques bijoux d’une valeur inestimable à ses yeux d’enfant. Trois piercings à chaque oreille pour faire « plus grand », comme Papa, et un fin bracelet à la patte avant droite, duquel pend un petit cercle argenté, bracelet qui était en réalité un collier autrefois porté par Maman avant qu’elle ne devienne une étoile. Il aime sentir ce bijou contre sa patte à chaque pas, voir l’éclat bleuté de la lune s’y refléter la nuit lorsque, tous les soirs avant de s’endormir, la tête posée sur les pattes avant, il se demande ce que fait sa Mère avec les constellations qui l’entourent. Est-elle en train de l’observer ? Pense-t-elle à lui comme lui pense à elle ? Collé contre Papa, le bout de chou s’endort paisiblement.
Et le lendemain matin encore, c’est un petit pissenlit rayonnant de joie et d’innocence qui déboulera hors de la tanière à la poursuite d’un papillon coloré.
- Merci à Quetzalcoatl pour ce super dessin ! ~<3:
➤ Caractère :
Si l’adorable bouille de Solo fait fondre ceux qui croisent son regard si atypique, lui faisant une place dans les mémoires, ses mimiques sont d’autant plus adorables une fois observées de près. Il court, bondit, s’arrête, renifle une fleur, en fait pousser d’autres, et part à la poursuite d’un papillon qui passait par là. De nature curieuse, le louveteau ne pert jamais une occasion d’en apprendre plus sur ce qui l’entoure, sa soif de connaissances jamais rassasiée. Le matin, il est vu en train de jouer avec les autres louveteaux sous l’oeil attentionné de son père; deux heures plus tard, c’est à la rivière qu’on le croise, plongé dans l’observation des poissons qui y nagent, des algues qui y dansent, des insectes qui s’activent sur les galets. Il semble sans cesse avoir une question sur le bout de la langue, et aime se perdre dans les hautes herbes à la recherche d’aventures, au grand damne de son paternel ou de ses nourrices qui ne peuvent ainsi jamais le lâcher du regard.
Véritable boule de poils, le petit loup ne manque jamais d’affection et il en a à revendre. Lorsqu’il n’est pas occupé à fureter dans les moindres recoins du territoire à la recherche de nouvelles choses à découvrir, c’est collé contre son père qu’on peut le trouver, en train de faire le plein d’amour ou, au contraire, d’en donner. Il lui arrive aussi souvent de coller sa truffe contre celle de ses nourrices sans raison apparente, mais en réalité, il les remercie pour ce qu’elles lui offrent : leur temps, leurs histoires... car petit Solo aime les histoires qui le font rêver. Il s’imagine en train de courir entre les arbres, de nager dans le lac, de rencontrer d’autres loups... sa petite caboche est toujours trop pleine de mille et une idées, de songes et d’odeurs, de bruits et de contes, et pourtant, il semble infatigable.
Le pissenlit est aussi sensible. Doté d’une grande empathie, il déteste voir les autres souffrir. Lorsque Papa semble se perdre dans la mélancolie de ses souvenirs, il va se rouler en boule contre lui, cherchant à détourner son attention de la source de sa tristesse. Quand un loup est blessé, peu importe de qui il s’agit, la boule de poils va tout faire pour tenter de l’aider. Il est ainsi; peut-être est-il un peu trop gentil, aussi son paternel a-t-il pris le soin de lui enseigner la méfiance. Mais si l’adorable louveteau aime voir les autres heureux, il est rare de l’entendre partager ses propres peines, ses craintes, ses sentiments en général. Seul son père l’a déjà vu triste, et lui seul connaît sa cachette, là où il se rend lorsqu’il se sent submergé par ses mauvaises émotions pour éviter de « contaminer » les autres, comme il le dit si bien. Cet endroit n’est autre que le fond de leur tanière, entre quelques petits buissons fleuris qu’il a lui-même fait pousser. Invisible dans son petit sanctuaire où seul Papa à le droit d’entrer, il rumine ses pensées, essaie de s’en débarrasser en faisant pousser diverses plantes, et il y reste le plus souvent jusqu’à tomber dans les bras de Morphée, ou entre les pattes rassurantes de son paternel.
« Il vaut mieux contaminer les autres avec de la bonne humeur qu’avec de la tristesse. »➤ Histoire :
Triste histoire que celle du petit Solo. N’ayant jamais connu sa mère qui, de santé fragile, a donné sa vie en échange de celle de son fils, il a grandi sous l’amour de son père, unique membre de sa famille. Celui-ci a été dévasté par la disparition de sa compagne, et lorsque, parfois, il plonge dans la mélancolie de ses souvenirs, il arrive au louveteau de se sentir coupable. Mais il ne le dis jamais, préférant réconforter Papa.
Malgré l’absence de figure maternelle dans sa vie, le petit pissenlit ne manque pas d’amour. Entre son paternel et les nourrices, il en déborde même, et il devient une boule de joie et d’énergie éclairant, comme les rayons du soleil de printemps, la journée de tous ceux qu’il croise.
Lorsqu’il a découvert ses pouvoirs, le bout de chou a eu un peu peur. Mais quand Papa l’a rassuré en lui expliquant la nature de ces dons, il est devenu aussi excité qu’une puce. Il a aussi été félicité par le grand loup qu’il admire tant, et quand son père a passé autour de sa petite patte avant droite ce qui fut autrefois un collier porté par Maman, il a promis qu’il rendrait ses parents fiers de lui. Cette petite chose a soif de connaissances, d’aventures, et ces habilités ne peuvent que lui en apporter plus. Chaque jour, il ne manque jamais une occasion de s’entraîner, seul avec son père, ou avec les autres louveteaux.
➤RP d'exemple :
- Et ça Papa ? C’est quoi comme fleur ?
Le louveteau huma d’un air curieux une plante aux pétales d’un violet profond. Sa tige, située entre d’étranges feuilles plates, l’élevait au-dessus des herbes et la faisait danser au gré de la bise matinale sous l’ombre protectrice d’un chêne. Elle était presque aussi grande que lui, et un doux parfum s’en échappait.
Une imposante silhouette s’approcha de lui, et il se retrouva bien vite entouré de pattes puissantes et familières. Son père s’accroupit au-dessus de lui, son épaisse fourrure venant se mêler à la sienne, et le petit put voir le vif reflet vert de son pendentif en émeraude sauter sur les pétales colorés des fleurs environnantes.
- Ça, Solo, lui répondit la voix douce et grave de son paternel, c’est un iris.
- Il a une drôle de forme !
- C’est vrai. Et pourtant, si tu regardes bien, il est incroyablement bien sculpté, délicatement ondulé, comme s’il avait été sculpté par des pattes expertes. C’est ce qui fait toute sa beauté, et ce qui le distingue des autres fleurs.
- J’aime cette plante, Papa.
Il reçut un tendre coup de langue entre les oreilles en guise de réponse. Le grand mâle regarda son fils s’éloigner d’un air enjoué, le blanc immaculé de sa fourrure ressortant dans l’ombre de l’arbre qui les surplombait. Bientôt, le petit eut de nouveau la truffe perdue dans la corolle d’une fleur, cette fois-ci un coquelicot, avant de contourner le fragile végétal en faisant attention à ne pas l’écraser. Puis il s’allongea dans l’herbe verte et sembla fixer le vide d’un air concentré. Qui sait ce qui pouvait bien se passer dans la caboche trop pleine de cet enfant ?
Le guerrier était fier de voir le petit loup s’épanouir autant. Il avait été dévasté par la disparition de sa délicate compagne, décédée en donnant naissance à leur unique fils, qu’il avait nommé Solo comme pour faire la promesse qu’il vouerait à sa louve un amour éternel. Malgré son chagrin, il avait tout fait pour l’élever correctement et lui offrir la meilleure enfance possible, le confiant aux nourrices lors des allaitements. Derrière l’énergie et la naturelle joie qui débordaient du louveteau, il discernait une douceur qu’il reconnaissait comme étant celle de son défunt amour; et il chérissait l’insouciance de sa boule de poils comme il n’avait jamais chéri quoi-que-ce-soit d’autre, si ce n’étaient les sentiments qu’il dédiait à la mère de l’enfant.
- Regarde, Papa, regarde ! J’ai réussi !
Tiré de ses souvenirs, le loup leva les yeux vers la silhouette blanche et dorée de son fils. Le petit bondissait autour d’un carré de verdure, soudain encore plus excité qu’une puce. L’adulte se leva pour le rejoindre.
Au milieu des brins d’herbe émeraudes, des petites pâquerettes avaient éclot. Il sourit. Solo ne cessait de développer la maîtrise de ses pouvoirs, et il était on ne peut plus heureux de voir l’enthousiasme avec lequel il s’entraînait lorsqu’il le pouvait. Mais ce qui l’interpellait cette fois-ci, ce qui changeait des essais précédents, c’était la grande fleur violette qui dansait doucement entre les autres. Un iris. Le louveteau ne cesserait jamais de l’impressionner.
- Il est sublime Solo. Tu t’améliores vite !
Le petit bomba le torse, fier de sa réussite. Il se remit à sautiller entre les fleurs, puis entre les pattes de son paternel. Soudain, comme frappé par la foudre d’une idée nouvelle, il se mit à courir aussi vite que ses petites pattes le lui permettaient vers leur tanière.
- Je vais en faire plein dans la maison ! S’exclama-t-il en disparaissant entre les buissons qui masquaient l’entrée.
Le grand mâle sourit en le suivant. Leur antre était devenue un véritable jardin. Grâce à ses pouvoirs, Solo faisait pousser toutes sortes de fleurs autour d’une petite mare que son père avait creusée, et qu’il avait remplie avec de l’eau ramenée tout doit de la rivière la plus proche par ses soins. Avec le temps, les murs avaient été recouverts de plantes grimpantes, et les lits de mousse ne cessaient d’être renouvelés. Le petit loup s’amusait, et tous les soirs, ils dormaient dans un havre de paix. Malgré l’absence de mère, l’enfant se portait comme un charme.
Son père ne pouvait qu’espérer que tout continue d’évoluer aussi paisiblement.
➤ Codes du règlement :
Validouch par Avy !