Four seasons
Tu as posé les pattes sur Four Seasons !

Tu te retrouves dans un monde étrange, peuplé d'animaux désignés comme dangereux...Quel camp choisiras-tu ?
Mais ne t'inquiètes pas : ils sont civilisés et ne te mordront pas au moindre mouvement ! (encore que...)
Viens incarner TON personnage : loup ou chien pour les Survivants, et bien d’autres (félins, ours,...) pour les Insulaires et fais le vivre à travers des aventures nommées RP !

A très bientôt !
Four seasons
Tu as posé les pattes sur Four Seasons !

Tu te retrouves dans un monde étrange, peuplé d'animaux désignés comme dangereux...Quel camp choisiras-tu ?
Mais ne t'inquiètes pas : ils sont civilisés et ne te mordront pas au moindre mouvement ! (encore que...)
Viens incarner TON personnage : loup ou chien pour les Survivants, et bien d’autres (félins, ours,...) pour les Insulaires et fais le vivre à travers des aventures nommées RP !

A très bientôt !


Nouveaux lieux, nouveaux clans et nouvelles espèces. A vous de vivre ... Ou de survivre !


 
Le Deal du moment :
Nike : Jusqu’à 50% sur les articles de ...
Voir le deal

 :: HORS-JEU :: Archives Neutre Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
Rien de mieux pour oublier son malheur que de remontrer le moral d'un autre. [pv Maeya] [Rp terminé]
Aller à la page : 1, 2, 3  Suivant
Invité
Invité
avatar
Lun 10 Aoû 2015 - 23:02

Blailu s'éveilla au goût âpre des plantes médicinales, les guérisseurs lui en avait fournit quantité lorsqu'il avait regagné la caverne avec de l'aide et ce afin qu'il ne leur file plus entre les pattes. Son corps, ou plutôt sa douleur, avait alors était engourdi par le pouvoir de sa mère adoptive qu'il avait retrouvé grâce à Snow. Mais à présent qu'il était éveillé, il savait comment regagner la surface sans se faire repérer, à quel moment la voie serait libres aussi gardait-il les yeux fermé, simulant le sommeil. Quand son heure fut venu, il se mit vaillamment debout, ses membres faiblards et encore plus décharnés peinant à porter sa maigre carcasse et son imposante fourrure. Il aurait voulut se mouvoir avec d'avantage de discrétion mais il n'en avait pas vraiment la force en l'instant, son corps quémandait de l'eau, non le liquide glacé qui lui tombait toujours dans le ventre et lui provoquait d'atroces crampes. Pour tout le reste, le froid était l'idéal pour lui ces temps-ci mais pas aujourd'hui, il ne pouvait pas, voulait juste être un peu apaisé à nouveau. C'est donc avec la langue pendant entre ses crocs qu'il quitta la caverne, encore une fois sans croiser âme qui vivent.

L'air s’immiscent dans sa fourrure l'aida à poursuivre sa marche alors que sa fièvre ne baissé toujours pas, peut être lui fallait-il d'avantage de temps ? Ou alors les remèdes des guérisseurs ne fonctionnaient pas... Cette perspective était si terrible à imaginer qu'il préféra la première option. A ses pas vacillant dans la neige, suivit bientôt un sol plus dure dont la couche blanche était absent. Il venait de quitter les terres du clan... Bonne ou mauvaise idée ? Bonne assurément, il était mieux placé pour savoir ce que son corps voulait à cet instant.

Ses yeux était embuait et encroûté, sa fourrure si terne qu'il se santé malade à l'idée de l'image qu'il donnait de lui. Où était donc partie sa fougue, sa joie de vivre et sa bonne santé ? Un sourire trop profond lui tira une douleur et l'obligea à s'arrêter, à contrôler ses muscles pour qu'il ne cèdent pas maintenant alors qu'il était seule et... Son regard d'or se posa sur le paysage, et sur l'étang qu'il contenait. L'émotion l'empoigna, il était arrivé à une source d'eau non pas glaciale mais tempérée, pile ce qu'il voulait. « Encore un effort... »

Il grogna un peu, remettant ses muscles en action sans cesser de vaciller. Ses yeux d'or pouvait voir un petit groupe de cerf  qui s'abreuvait aussi préféra-t-il rester loin d'eux, ces animaux pouvaient se révélaient dangereux. Surtout pour son état actuel, il ne pourrait espérer échapper à leurs sabots. Quand il parvint à l'étang, l'hivernal se coucha sur la berge avant de se mettre à laper le liquide sans en ressentir la morsure glacé. Tout cela sous l’œil des herbivores qui finirent par reprendre leurs activité. Il était fatigué, mais au moins il avait ce qu'il était venu chercher.

-Pourrais-je seulement repartir sans risques ?

Un odeur dans l'air vint lui chatouiller les narines. « Ah... de la visite ? » Ses oreilles se dressèrent, il espérait seulement que le nouveau venu n'aurait pas de mauvaises intentions car il n'aurait pas la force de se dresser et de se battre... ni même l'envie.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar
Mar 11 Aoû 2015 - 2:11



Rien de mieux pour oublier son malheur que de remonter le moral d'un autre.


Il s’était réveillé à l’endroit même où il avait perdu connaissance. Il avait dû dormir pendant de longues heures, car la nuit était déjà tombée. Personne ne l’avait déplacé? Personne ne l’avait touché? En tous cas on l’avait pas pris pour un mort, c’était déjà ça. Mais après, ça aurait fait quoi de mal? Mais même la mort ne semblait pas vouloir de lui. En se levant, il se demanda quoi faire, ou aller. Pour la première fois de sa vie depuis… depuis le matin maudit… il n’en savait rien. C’était la première fois qu’il se réveillait en étant lucide, d’ailleurs… les événements de la journée passaient dans sa tête… il ne savait pas quoi en penser. Il ne savait pas comment il se sentait. Il voulait pleurer. Il se mit en route. Il ne savait pas où il allait mais il savait une chose : il quittait le territoire de l’Été. Pour ne jamais y revenir? Peut-être… Il ne voulait plus jamais croiser ce loup. Non, plus jamais… Il se déplaça aussi rapidement que possible, sans courir. Dès qu’il eut enfin quitté le territoire, il se trouva un endroit où faire la sieste. Il allait déjà perdre connaissance de nouveau… il ne pouvait pas continuer comme ça… il devait se ressaisir. Était-ce fuir ses problèmes? La brume était réconfortante… elle cachait ses problèmes, oui… mais ne faisait-il donc que les fuir? Non, ce n’était pas pareil. Il ne faisait pas exprès… Il ne contrôlait pas la brume… quand il le faisait il se mettait en danger… car il ne pouvait pas rester éveillé longtemps. Il devait laisser la brume l’envahir pour survivre. Une petite sieste, et au matin il se réveillerait dans la brume. La douce brume…


Quand les rayons du soleil ouvrirent enfin ses yeux, il bâilla. Pas de ronron ce matin-là. Il se sentait vide, et triste… Il prit le temps de réfléchir. Où aller pour ne plus être triste? Il se souvenait d’un arbre. Un grand saule. Il avait ressenti une étrange énergie là-bas. Il s’était senti à l’abri. Il se souvenait avoir voulu grimper dans l’arbre, en se disant que ce devait être réconfortant là-haut. Mais il avait échoué. À cause de la glace. C’était l’hiver, quand il avait essayé. Maintenant ce n’était pas l’hiver. Il n’y aurait pas de glace. Il décida d’aller là-bas. Il voulait être seul. Il n’avait pas envie de jouer aujourd’hui. Il voulait pleurer. Il se sentait mal. Mais pas juste mal, il se sentait blessé. Pas comme la fois qu’il s’était fait mal à l’aile en tombant sur le gros loup au printemps, non. Il avait mal en dedans. Il avait mal comme les premières nuits qu’il avait passé seul, sans sa maman. Ça avait fait très mal. Il avait encore très mal. Il se mit en route. Il ne voulait plus avoir mal. Sa queue trainait au sol, ses oreilles étaient basses, ses yeux humides. Il voyait embrouillé et ça allait mal se diriger. Il n’avait même pas l’énergie de se demander pourquoi, et ses pas étaient plus lourd que d’habitude, plus lents. Parfois, il devait s’arrêter pour essuyer ses yeux. Même qu’il évitait les loups quand il les voyait au loin. Il avait besoin de réconfort. Il avait besoin d’un réconfort qu’une seule louve avait jamais pu lui donner. Cette louve maintenant, elle était dans les plantes. C’était donc normal qu’il aille chercher du réconfort dans un arbre. Pour être plus près d’elle. Pour avoir sa maman. Elle lui manquait tellement, sa maman. Il avait tant besoin de sa chaleur, de sa douceur et de sa voix plein d’amour…


La soif. Il était près du but, mais il avait soif. Et faim. Mais cela lui importait peu, il pouvait se passer de nourriture pendant un temps. Par contre il n’avait pas bu depuis la cascade… il lui fallait boire. Aussi, quand il vit un petit étang, au loin, il s’y dirigea. Il y avait des cerfs, un peu plus loin, et il se tint loin pour pas les déranger. Arrivé près de l’eau, il se mit à laper le liquide. Il n’était pas froid, mais il était frais, ça faisait un peu de bien. Il se releva pour continuer son chemin. C’est là qu’il vit un loup qu’il n’avait pas remarqué avant, trop concentré sur l’eau. Il était grand, blanc et noir et rouge. Il avait beaucoup de poil, et il avait l’air maigre. En fait il avait pas du tout l’air bien. Il paraissait plutôt faible, et malade. Maeya devait-il l’aider? Il était un guérisseur, il ne pouvait pas le laisser mourir… mais il avait tellement besoin de réconfort… Non, il devait faire quelque chose… Jamais il ne se pardonnerait d’avoir ignoré un malade. Après en tous cas il aurait vraiment beaucoup besoin de réconfort… Non, il ne pouvait pas… même s’il avait mal, il fallait qu’il s’occupe du mal de cet autre loup avant de s’occuper du sien. Lentement, il s’approcha, pour s’assoir près de lui. Il ne redressa pas ses oreilles, ne fit pas de sourire rassurant. Sa queue s’était enroulée autour de lui comme pour le protéger d’une menace. Il n’y prêta pas attention.


« T’as pas l’air bien… t’es malade… Tu dois pas rester là. Il faut un endroit calme où te reposer, un endroit où on viendra pas toujours te déranger. Je connais un arbre, pas trop loin, qui serait parfait. Viens. Tu dois te lever. Suis moi. »


Il n’avait pas fait semblant d’être joyeux, et il avait parlé sur un ton bas et triste. Pas grave. L’important, c’était de le soigner. Ce loup avait besoin d’aide, il fallait qu’il écoute le petit guérisseur. Il n’avait pas vraiment d’autre choix.


© Maeya Fleur de Neige

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar
Mar 11 Aoû 2015 - 22:38

Les yeux d'or de l'hivernal acclimatèrent enfin, donnant aux contours du nouvel arrivant une forme plus précise. Ce que son regard lui montra le laissa interdit, il avait devant lui un jeune chat, un félin ou étais-ce un loup ? Un pelage blanc rayé de violet, une petite tête plus proche du félin que du loup et la queue d'un chat. La fièvre le faisait sans doute délirer cependant, quand le nouveau venu finit par s'asseoir près de lui, il se dit soudain qu'il allait finir réduit en morceau par un autre chat. Ses yeux se fermèrent un instant mais rien ne vint. Juste le calme que finit par briser la petite voix féline.

« T’as pas l’air bien… t’es malade… Tu dois pas rester là. Il faut un endroit calme où te reposer, un endroit où on viendra pas toujours te déranger. Je connais un arbre, pas trop loin, qui serait parfait. Viens. Tu dois te lever. Suis moi. »

La tête penchée, il se dit soudain que cette étrange petite boule de poil était bien différente du fauve furieux auquel il s'attendait. Il se redressa avec difficulté face à la voix qui l'incitait à se relever, à rassembler ses forces. Étrange que cette petite boule de poil puisse avoir sur lui un tel effet. Un endroit calme ? Cela lui allait tout à fais. Il inspira avant de s’apercevoir que le chaton n'avait pas l'air mieux, bien que pour lui, ce ne soit rien de physique. Malgré ses vacillement, il tint droit, il le devait. Ces dernier jours il n'avait fait que se battre contre un ennemi invisible, il voulait que cela cessa. S'il délirait, il pouvait sans peine se permettre de faire confiance au petit être poilu, après tout il était encore vivant non ? « Soyons fou, je ne dois pas encore l'être assez. » Son regard parcourut l'étang qu'il allait devoir délaisser, son eau parfaite est le spectacle des cervidés de l'autre côté.

Mais Blailu devait tout de même admettre que le soleil l'achèverait bien plus sûrement que la soif. Ses yeux se fermèrent néanmoins, son corps lui réclamait du repos, encore et toujours et cela le peina. Il avait hâte que cela cesse et qu'il puisse se sentir lui-même, il se mettrait en devoir de se retaper, de raffermir ses muscles. Il donnerait alors un bien meilleur aspect de lui aux autres.

-Cela se voit tant que cela ? Montres moi veux-tu ? Tu as l'air... mal en point aussi si je peux me permettre ; déclara-t-il en reprenant son souffle à chaque pause.

Il n'en ajouta pas d'avantage, un sourire faiblissant aux lèvres, alors qu'il inspirait lentement, prenant appuie sur ses pattes avant. Lentement, il décolla ses fesses du sol et pris appuie sur ses quatre pattes écartés et tremblantes. Il ne tiendrai pas longtemps, juste ce qu'il fallait pour gagner cet endroit calme, cet arbre dont avait parler le petit. Il essaya au moins de faire meilleure figure en redressant sa tête, portant tant bien que mal son épaisse fourrure qui était alors bien plus un fardeau qu'une source de fierté, son abondante queue battant avec lenteur. Le timbre de l'étrange félin résonnait encore dans sa tête, emprunt d'une étrange autorité à laquelle il n'avait pu résister, curieux ; mais avec cette fièvre, il n'agissait pas bien normalement.

-Je ne tiendrais pas longtemps par contre donc il va falloir y aller, si je me couche, je ne me relèverais pas. J'ai trop peu d'énergie pour l'instant.

L'hivernal fit un pas, il voulait oublier son état aussi se concentra-t-il sur le jeune. Ses mimiques étaient tristes, tout comme ses postures, il semblait éprouvé. Son grand cœur reprit le dessus et, comme il en avait l'habitude, il se mit en devoir d'être là pour une petite créature sans défense, bien que ce soit un félin. La nature était bien curieuse, elle le surprendrait toujours. Il fredonna un peu pour se donner du courage, pour se concentrer sur quelque chose, et peut être aussi pour voir quelle serait la réaction qu'il obtiendrait. Une crampe le rappela vite à l'ordre et son fredonnement se tut un instant, le temps que la douleur passa. Il eut un faible sourire.

-La fièvre me ronge, serais-tu une hallucination petit chaton ?
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar
Mer 12 Aoû 2015 - 1:50



Rien de mieux pour oublier son malheur que de remonter le moral d'un autre.


Le guérisseur regarda son patient se redresser. Il semblait avoir compris que le chaton venait pour l’aider. Ou alors il était désespéré et se résolvait à la seule solution qui lui restait : confier son sort à un autre. Un ou l’autre, l’important c’était qu’il vienne à l’ombre, afin de pouvoir être pris en charge par le petit félin. Ce dernier constata que le loup avait du mal à tenir son propre poids pourtant diminué par la famine et la maladie. Ce n’était pas bon. Le guérisseur se leva et surpris le regard que porta son patient à l’étang. *Oublie cet étang, mon vieux, tu vas crever si tu restes ici. Je t’apporterai de l’eau quand tu en auras besoin.* Comme s’il avait entendu ses pensées, le loup malade le regarda avec une petite lueur de détermination.


« Cela se voit tant que cela? Montres-moi, veux-tu? Tu as l’air… mal en point aussi, si je peux me le permettre. »


Le félin haussa les épaules. *Moins que toi…* Il fit quelques pas en direction de l’arbre. Ne lui avait-il pas dit de le suivre? Bien sûr qu’il lui monterait le chemin. C’était par là. En fait le loup voyait sûrement déjà l’arbre, puisque le petit guérisseur le voyait. Il ne savait tout simplement pas que c’était cet arbre-là. Après avoir fait ses pas, il regarda par-dessus son épaule pour s’assurer que le grand malade le suivait. Non… Il s’était à peine mis sur ses pattes. Vu ses vacillements d’avant, alors qu’il était assis, mieux valait ne pas traîner. Le chaton lui fit signe de venir, écoutant les propos de l’autre.


« Je ne tiendrai pas longtemps par contre, il va falloir y aller, si je me couche, je ne me relèverai pas. J’ai trop peu d’énergie pour l’instant. »


*Je sais tout ça, mon gros, ça crèverais les yeux même d’un non initié à l’art de la guérison. C’est quand même bon à savoir que tu connaisses ton corps et tes symptômes. Aller, viens, maintenant, ne traîne pas.* Il le regarda son patient faire un pas hésitant. *Encore quelques-uns… Aller, prend le rythme… ce sera plus facile quand tu seras en mouvement, tu te porteras tout seul.* Ses encouragements muets firent leur effet, et le loup commença à marcher. Se retournant, le félin se remit en route, lentement pour que le canidé le suive. Puis il l’entendit fredonner…


Cette voix, si douce… ce ton bas, harmonieux… ce n’était pas celui d’un mâle… il se rappelait ce timbre… la chaleur, la douceur… les plumes posées légèrement sur son corps… Tendre, aimante, la voix… protectrice, cajolante, la patte qui le serrait contre ce nid chaud de poil. Il était si bien… *Maman? Maman, c’est toi? J’ai besoin de ton aide… j’ai besoin de ta voix…*


« La fièvre me ronge, serais-tu un hallucination petit chaton? »


Son esprit reprit contact avec la réalité. Ce n’était pas sa mère qui avait fredonné… Oh, non, il s’était immobilisé… Il regarda par-dessus son épaule, essayant de cacher ses larmes. Le loup ne s’était pas arrêté. Bien. Il se remit en route. Pourquoi avait-il pensé à sa maman? Aux chansons qu’elle lui murmurait à l’oreille le soir, pour l’endormir? Ce loup… il avait chanté… Il avait chanté… Une larme tomba au sol. *Aller, Maeya, reprends toi… ce n’est pas le moment… ce loup à besoin de ton aide… Aides le, et tu pourras ensuite avoir ton réconfort…* Il secoua la tête lentement.


« Non, je suis pas une hallucination… As-tu déjà eu des hallucinations récemment? »


Sa douleur était bien trop forte pour être le fruit de l’imagination d’un autre… Il ne pouvait pas être une hallucination, de toute façon… Ils arrivèrent enfin à l’arbre, et Maeya se glissa sous les feuilles. La première chose qu’il fit fut de poser sa patte sur le tronc de l’arbre. *Tout a l’heure, je grimperai dans tes branches. Je t’en prie, à ce moment, réconfortes moi… je t’en prie…* En se retournant, il s’approcha du loup et posa ensuite la même patte sur son front. Chaud. Très chaud. Il faisait bel et bien de la fièvre… le chaton lui indiqua les racines.


« Installes-toi là. Ensuite, j’aimerais que tu me racontes ce que tu peux sur cette maladie. Comment tu te sens, les symptômes que tu ressens, les remèdes essayés par les autres guérisseurs. N’omets aucun détail, même ceux qui ont l’air les moins importants. Tout ce que tu me diras m’aidera à mieux comprendre comment te soigner. Je suis guérisseur, tu vois? Mais pas un guérisseur ordinaire. Je suis un herboriste errant. Je sais peut-être des choses que les guérisseurs de ton clan ne savent pas. Je ferai tout mon possible pour t’aider. N’hésite pas à me demander de l’eau, je t’en apporterai. »


Maeya s’assit et regarda le loup. Il avait essayé de ne pas avoir un ton triste, mais cela s’était résumé à un ton monocorde… neutre… c’était quand même mieux que rien. Il était maintenant un guérisseur en travail, et il mettait de côté sa détresse pour venir en aide à un loup qui en avait largement plus besoin que lui.


© Maeya Fleur de Neige

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar
Mer 12 Aoû 2015 - 20:17

Son regard ainsi que la fièvre lui jouaient peut être un mauvais tour mais il avait cru un instant voir les yeux de la petite boule de poil briller d'avantage alors qu'il avait stoppé leur avancé. Il n'eut pas le temps de s'en assuré que le petit repartait déjà et qu'il lui fallait se concentrer de nouveau sur ses propres pas, une pattes devant l'autre, en douceur et sans précipitation. Après tout, il ne voulait pas choir comme un nouveau né. Il ne la vit pas mais il perçut la peine que dégageait l’étrange petit félin. Il se demanda s'il avait fait quelque chose de mal, peut être n'aimait-il pas sa manière de fredonner... ou cela lui était-il douloureux. Il préféra donc se taire et se focaliser pour suivre son guide jusqu'à l'arbre qu'il avait aperçut mais auquel il n'avait pas porté d'intérêt.

« Non, je ne suis pas une hallucination… As-tu déjà eu des hallucinations récemment? »

Il lui répondrait une fois installé, il ne souhaitait dépenser son précieux souffle alors qu'il en avait déjà grandement besoin pour chasser les douleurs et la chaleur qui l'habitait. L'herbe l'entourant, il pu se permettre de laisser le plumeau qui lui servait de queue traîner sur le sol derrière lui, il n'avait pas de forces à dépenser à la garder dressé. Il peinait bien assez à avancer en vacillant sans cesse. Quand il vit le curieux félin se glisser sous les branches du géant il se demanda s'il devait l’imiter et s'il ne s'agissait pas là d'un piège. Tentant de s’éclaircir les idées, il secoua sa tête, ce qui eut pour effet de le faire tanguer mais il venait de se décider. Il fit un pas, son museau passant au travers de fines branches et des feuilles tout aussi étrange. Il n'en avait jamais vue de pareil, il se serait bien interrogé d'avantage cependant ses pensées étaient déjà partis ailleurs alors qu'il pénétrait totalement sous la ramure du végétal. Son guide se trouvait aux pieds du tronc, un patte posée sur l'épaisse écorce et durant un instant il ne sembla plus s’apercevoir de sa présence et s'enfermer dans une bulle puis l'instant suivant, il se trouvait près de lui, une patte sur son front. Prenant note de son état.

« Installes-toi là. Ensuite, j’aimerais que tu me racontes ce que tu peux sur cette maladie. Comment tu te sens, les symptômes que tu ressens, les remèdes essayés par les autres guérisseurs. N’omets aucun détail, même ceux qui ont l’air les moins importants. Tout ce que tu me diras m’aidera à mieux comprendre comment te soigner. Je suis guérisseur, tu vois? Mais pas un guérisseur ordinaire. Je suis un herboriste errant. Je sais peut-être des choses que les guérisseurs de ton clan ne savent pas. Je ferai tout mon possible pour t’aider. N’hésite pas à me demander de l’eau, je t’en apporterai. »

L'étrange petit être rayé venait de s'asseoir et, alors qu'il ne cessait de le fixer, Blailu fit les derniers pas vers un creux dans les racines où il tenta tant bien que mal de se coucher avec douceur. Ses pattes n'ayant ainsi plus à supporter son poids, il put souffler et détendre ses muscles raides. Il allait pouvoir répondre au petit guérisseur et tenter de lui fournir les information qu'il lui avait demander, du moins il s'y essayerait du mieux qu'il pourrait. Il ne connaissait pas les quelques plantes que l'on avait testé sur lui mais elles étaient peu nombreuses. Le ton neutre le fit néanmoins réagir, il n'y avait peut être plus de tristesse dans la voix, cela ne voulait pas dire qu'elle avait totalement disparut.

-J'ai peut être eut une hallucination à un moment, mais cela doit remonter à un ou deux jour, je ne suis pas réellement certain que cela en soit une cependant.

Il inspira lentement pour remplir ses poumon d'air frais, non pas glacial, mais tout de même agréable. La tête droite, il haletait néanmoins alors qu'il tentait de rappeler à son esprit les différent soin auxquelles il avait eu droit. On leur apportait à manger et à boire, on se servait des pouvoir pour tenter d'aider ainsi que des plantes pour tenter de calmer les mots de chacun bien que les plantes poussait rarement sur les terres de l’hiver et qu'il leur faille les chercher sur les autres territoires. « Allez mon grand, rappelles toi. »

-Je... je me rappelle qu'il y avait un goût étrange dans l’eau que l'on m'apportait à certain moment, cela faisait un peu baisser la fièvre mais... pour les autres remèdes, je ne les connais pas, je n'ai qu'un goût désagréable sur la langue. Ils nous apportait de quoi manger aussi... sauf que mon corps ne le supporte pas.

Il marqua une pause tout en enroulant sa queue autour de lui telle une muraille pour masquer la maigreur visible sur ses côtes et ses pattes. Elles avaient toujours été fines, mais jamais au point de voir la forme des os. La faim était bien présente mais il ne pouvait y répondre sous peine de voir les crampes revenir. La boule de poil lui avait bien demandé ses symptômes non ? Autant en faire de nouveau part au félin guérisseur, il ne risquait pas grand chose après tout et... une chose étrange lui soufflait que la poil de poil savait ce qu'elle faisait. Il y avait suffisamment d’autorité dans sa voix pour confirmer cette idée.

-Les crampes ont étaient les premières à apparaître, puis la fièvre et l'amaigrissement... Un autre loup avec qui j'ai parlais semblait souffrir à chaque mouvement... et tout cela à cause du gibier. Je mange peu mais... avec cette chose c'est encore pire.

Il se tut, s'étant laissé entraîné par ses réflexions. Il aurait voulut que ses douleurs s'engourdissent, peut être ce petit - même s'il ressemblait comme deux gouttes d'eau à l'un de ces horribles félin meurtrier et tueurs de louveteau - pourrait-il y contribuer. Il semblait vouloir s'occuper de lui après tout. Peut être pour masquer son état au lieu de se rouler en boule comme lui même en avait soudain envie. La tête penché, une oreille en avant et l'autre en arrière, il écouta le chant du vent dans le feuillage de l'arbre, le doux murmure de la vie qui se poursuivait. Ce n'était pas un endroit clos et sans air.

-Je me sent épuisé, vidé de mes force et sans doute incapable de me relever pour regagner les miens. Mais il faudra que j'y parvienne, je ne peux pas les inquiéter à cause de ma satanée obsession... je voulais de l'eau, mais pas quelques chose qui me gèlerait l'estomac et me laisserais plié en deux. Tu es guérisseur dis-tu, et herboriste... cela pourrais faire l'affaire, enfin si tes remèdes font d'avantage d'effets. Je ne peux pas me permettre de douter de toute manière.

La dernière chance de se remettre pour peut être se relever plus fort encore, il s'y accrocherais de toute ses force, même si la fatigue le tenait entre ses crocs aiguisés et ne semblait pas vouloir le lâcher. Sa tête lui semblait si lourde tandis qu'il la posait sur ses pattes avant, sentant ses paupières bien lourdes se fermer d'elles-même alors qu'il luttait pour rester éveillé. «Il ne faut pas dormir mon grand... Relèves la tête, fais quelque chose d'intelligent...»  
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar
Mer 12 Aoû 2015 - 21:15



Rien de mieux pour oublier son malheur que de remonter le moral d'un autre.


Le guérisseur écouta attentivement tout ce que le loup lui disait, en silence. Conscient qu’il aurait besoin de temps, puisqu’il était faible, il ne le coupa pas et attendit patiemment qu’il ait terminé. Il croyait avoir eu une hallucination, peut-être. C’était plutôt bon signe, normalement quand les gens déliraient ils ne s’en rendaient pas compte que c’était des hallucinations. Plusieurs jours plus tôt? Il n’avait pas une fréquence régulière, ce qui voulait dire que les dégâts causés par la fièvre étaient minimes. En plus c’était seulement SI c’était une hallucination. De ce côté il n’y avait donc rien à craindre, ce grand loup était simplement étonné de ce dont avait l’air Maeya. Ce dernier regard son patient prendre une bonne inspiration. *La suite, maintenant. Tu es capable, mon gros.* Des calmants pour la fièvre, ça c’était basique, le chaton aurait pu le dire sans le demander. Le goût désagréable était commun à bien des remèdes, ce qui n’était donc pas une bonne source d’information. Mais il avait dit tous les détails, et le loup lui donnait tous les détails. Ça c’était bien.


Le manger aussi. Des remèdes comestibles. L’herboriste en connaissait quelques-uns, ils étaient plutôt rares. Et normalement il fallait éviter de les donner à un loup affaibli par la maladie, puisqu’il ne peut pas le garder dans son estomac. Parfois c’était cependant nécessaire. L’était-ce, cette fois? Cette information-là était un « peut-être ». Le loup s’entoura de sa queue. Un réflexe de défense. Un gêne ou alors le souvenir d’une douleur. Des crampes? La suite le confirma. Des crampes, puis de la fièvre et ensuite la famine. Donc ce n’était pas la fièvre le problème, elle n’était d’une manifestation. Il faudrait traiter tous les symptômes, pas seulement un. Envisager une réaction en chaîne en ne faisant diminuer que la fièvre serait une erreur. Était-ce l’erreur commise par les guérisseurs qui prenaient soin de lui. En tous cas, le remède serait complexe. Ce qui veut dire que le loup allait devoir faire bien des efforts…  donc que ce ne serait pas facile et qu’ils en avaient pour un moment.


Lentement, un plan se construisait dans l’esprit du félin. Il avait déjà vu sa mère travailler sur un cas semblable. Ce n’était pas pareil, mais elle lui avait expliqué comment faire avec des cas complexes, comment administrer un remède en étapes, et quelle étape prioriser et pourquoi. Il commençait à savoir quoi faire pour aider de son mieux ce loup. Il écouta distraitement la suite. *Oui, j’ai vu que tu es faible, tu ne m’apprendras rien. Et vu ton état et le temps qu’il me faudra, tu peux faire une croix sur l’idée de rentrer. Tu vas passer la nuit ici, mon gars.* Il soupira et secoua la tête.


« Tu as bien fais de venir ici, car de l’eau glacée est trop froide pour ton corps fiévreux, ça aurait pu te blesser. Par contre, attends-toi pas à rentrer ce soir. Je vais avoir du travail… »


Légèrement distrait, il finit de mettre en place toutes les pièces, et regarda d’un air songeur ce loup. Il avait vraiment de la chance… vu son état, le remède pouvait aider, à condition qu’il arrive à le prendre en entier. C’était surtout ça le problème. Une chance que son état n’était pas encore critique, parce que là le remède aurait aussi pu le tuer. Ce loup était vraiment chanceux, oui… Et si ça marchait et qu’il guérissait, il le serait encore plus! Le félin hocha la tête pour lui-même et se mit à parler sur son ton monocorde. Il avait l’habitude d’exposer aux patients ce qu’il avait en tête. Parfois ça les rassurait, parfois ça leur permettait de se préparer mentalement. En tous cas c’était toujours mieux de savoir que de ne pas savoir.


« Bon, voilà comment je vais procéder. D’abord, je vais te préparer un calmant-tonifiant. Tu devras en boire autant que possible. Ensuite je vais allumer un feu et y brûler des plantes, il faudra respirer la fumée. Pendant ce temps tu devras mâcher d’autres plantes. Le calmant-tonifiant va agir sur tes muscles endoloris et les détendre. Il va aussi t’engourdir un peu. À long terme il va aider tes muscles a bien se reconstruire. Ça ça devrait calmer les crampes. La fumé va agir comme anti-douleur aussi et elle va faire baisser la fièvre. Elle va te détendre et embrouiller un peu ton cerveau. Tu auras sommeil. Il ne faudra surtout pas dormir. C’est pour ça qu’il faudra mâcher des plantes, qui vont te donner de l’énergie et t’aider à combattre la fatigue. Je vais ensuite te préparer un remède à manger. Ce remède tu devras le prendre. Je sais que manger te fait mal, mais avec les deux autres d’avant, la douleur sera moins forte. Il faudra supporter. La nourriture-remède va t’aider à te reconstruire et à combattre la famine. Je vais de temps en temps te refaire du tonifiant, et alimenter le feu, et aussi te redonner à manger. Les effets ne seront pas tout de suite visibles, ça peut prendre un peu de temps. Tu auras la nausée mais tu ne dois pas vomir, il faut tout garder. Je vais passer la nuit avec toi, je vais veiller et m’occuper de toi. Demain matin, si ça marche, tu iras mieux et tu pourras rentrer. Je vais alors te préparer un dernier remède qui va aider ton corps à combattre ta maladie et que tu n’auras à prendre qu’une seule fois. Il est important de réparer les dégâts qu’elle a causé avant, par contre, sinon ça ne marchera pas. »


Après ce long monologue, le chaton se tut et fixa son patient pour voir s’il avait bien tout compris, attendant qu’il ne confirme être prêt avant de se mettre au travail. Moins ils attendaient et mieux c’était, bien sûr, mais jamais Maeya ne forcerait qui que ce soit à accepter son aide. C’était au loup de décider.


© Maeya Fleur de Neige

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar
Mer 12 Aoû 2015 - 23:53

Durant tout son discourt, la boule de poil n'avait pas ouvert la gueule une seule fois, elle n'avait qu'écouter avec un air pensif sans faire le moindre geste. Et malgré son voile de fatigue, il se força à se concentrer sur la voix, à écouter la voix féline. Est-ce qu'il l'écoutait vraiment seulement ? Le silence voulait dire bien des choses, parfois bonne et parfois mauvaise. Le grand loup bicolore aux cicatrices peinte sur le pelage ne sut quoi en penser. Sa fièvre le poussait à penser qu'il s'était trompé, que le silence équivalait simplement au fait que le félin ne savait pas quoi dire, ni ne comprenait ce qu'il lui disait. Mais il se refusa de partir sur cette piste, il avait toujours agit d'instinct, faisant confiance à sa première impression. Il était de ceux là, à faire confiance sans compter, le cœur bien trop gros pour faire du mal intentionnellement. Seul un ordre le faisait agir pour blesser, même s'il avait donner sa confiance et son cœur.

« Tu as bien fais de venir ici, car de l’eau glacée est trop froide pour ton corps fiévreux, ça aurait pu te blesser. Par contre, attends-toi pas à rentrer ce soir. Je vais avoir du travail… »

L'hivernal sentit son cœur manquer un battement. Non, impossible, il allait attirer des ennuis au siens, il allait... Puis il prit conscience qu'une telle prise de conscience arrivait bien trop tard, il était ici et incapable de bouger par sa propre bêtise. Trop froide hein ? Il aurait dû le tire aux siens alors, à présent il avait bien moins envies de rentrer, même s'il en avait eut la force. La boule de poil confirmait qu'il avait eut raison, tout en lui interdisant de regagner son chez lui. Un soupire franchis ses lèvre, il avait perdu cette bataille et il savait quand il devait rendre les armes.
Il peinait à garder les yeux ouvert cependant il puisa en lui, dans les quelques forces qu'il avait encore pour rester éveiller, pour lutter contre l'inconscience. La voix monocorde l'aida à se concentrer, a ne plus avoir qu'un point, un être sur qui braquer ses yeux et ses oreilles. Se redresser, oui c'est cela qu'il devait faire. Droit comme un « i », il se servit de la douleur qu'il sentait pour tenir droit.

«Bon, voilà comment je vais procéder. D’abord, je vais te préparer un calmant-tonifiant. Tu devras en boire autant que possible. Ensuite je vais allumer un feu et y brûler des plantes, il faudra respirer la fumée. Pendant ce temps tu devras mâcher d’autres plantes. Le calmant-tonifiant va agir sur tes muscles endoloris et les détendre. Il va aussi t’engourdir un peu. À long terme il va aider tes muscles a bien se reconstruire. Ça ça devrait calmer les crampes. La fumé va agir comme anti-douleur aussi et elle va faire baisser la fièvre. Elle va te détendre et embrouiller un peu ton cerveau. Tu auras sommeil. Il ne faudra surtout pas dormir. C’est pour ça qu’il faudra mâcher des plantes, qui vont te donner de l’énergie et t’aider à combattre la fatigue. Je vais ensuite te préparer un remède à manger. Ce remède tu devras le prendre. Je sais que manger te fait mal, mais avec les deux autres d’avant, la douleur sera moins forte. Il faudra supporter. La nourriture-remède va t’aider à te reconstruire et à combattre la famine. Je vais de temps en temps te refaire du tonifiant, et alimenter le feu, et aussi te redonner à manger. Les effets ne seront pas tout de suite visibles, ça peut prendre un peu de temps. Tu auras la nausée mais tu ne dois pas vomir, il faut tout garder. Je vais passer la nuit avec toi, je vais veiller et m’occuper de toi. Demain matin, si ça marche, tu iras mieux et tu pourras rentrer. Je vais alors te préparer un dernier remède qui va aider ton corps à combattre ta maladie et que tu n’auras à prendre qu’une seule fois. Il est important de réparer les dégâts qu’elle a causé avant, par contre, sinon ça ne marchera pas. »

Un calmant tonifiant ? Là il était complètement éveillé, ses mots étaient ceux d'une personne sage et emplit de connaissance, le fait passa à côté de sa conscience tandis qu'il s'intéressait à la liste de ce que la boule de poil féline allait tester sur lui. En boire autant que possible... il sentait déjà que cela allait être pénible, quand on disait cela, ce n'était jamais bon signe. Du feu et de la fumée ?! Bon sang ! Il voulait le faire roussir ? Et avec l'instrument des hommes qui plus est ?! Sa fourrure se hérissa, lui prouvant qu'il avait encore du répondant et lui tirant un rire fatigué.
Quand il fit mention de plantes à mâcher, il eut un haut le cœur. Encore... il allait encore devoir en ingurgiter et avoir le goût durant des jours. Mais à l'écoute des sois disant effets bénéfiques de ses traitements, cela n'allait pas être drôle et malgré la fièvre, il en avait pertinemment conscience ce qui lui tira une grimace. Il sentait déjà son estomac gronder en signe de protestation. Puis il pris conscience des autres conséquence, plus pénible celles-ci ; il devrait lutter contre le sommeil. Voyant ensuite que le silence était retombé, il riva ses yeux d'or liquide dans ceux du félin, une détermination nouvelle au fond du regard.

-S'il faut en passer par là, et si cela marche... mais je te préviens, si je me fais roussir la fourrure par ce truc je n'y touche plus et je ne m'en approche plus non plus.

La langue pendant entre ses crocs, Balilu se demanda pour la énième fois si sa décision était la bonne. De la souffrance, et encore ces plantes... ces horribles goûts. Des frissons de dégoût firent trembler son être entier et il finit par bouger une pattes en espérant que ceci ne c'était pas vue. Les hauts le cœur semblaient déjà attendre à la porte, attendant de pouvoir sortir dés que l'occasion se présenterait.

-Ça va pas être une partie de plaisir hein ? Les plantes ça me sort par les yeux. Elles vont être encore plus écœurantes cette fois je ne me trompe pas ?

Il restreignait déjà sa respiration, sentant presque les végétaux maudits alors qu'il n'y en avait aucun. Son regard ne cillait pas, fixant les yeux de la boule de poil sans faillir.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar
Jeu 13 Aoû 2015 - 1:20



Rien de mieux pour oublier son malheur que de remonter le moral d'un autre.


Le félin observa son patient gonfler les poils et il se fit la réflexion que s’il avait été un félin, il aurait feulé. En tous cas ça prouvait qu’il n’était pas stupide. Il comprenait aux dire du félin qu’il y aurait du travail et que ce ne serait pas agréable. *Non, ce ne sera pas du tout agréable, mon gros… tu vas souffrir… Je te demande pardon d’avance… Sois fort, il faut passer au travers.* Avec soulagement, le chaton vit la lueur de détermination s’allumer dans les yeux du loup. Il savait déjà ce qu’il allait dire avant même que les mots ne franchissent ses lèvres.


« S'il faut en passer par là, et si cela marche... mais je te préviens, si je me fais roussir la fourrure par ce truc je n'y touche plus et je ne m'en approche plus non plus. »


Maeya fut surpris d’entendre la fin, même s’il s’était attendu au début. Mais à quoi donc ce loup pensait-il? Il n’y avait aucun danger pour lui… Mais peut-être craignait-il le feu? Le félin l’observa, aussi sérieusement que possible. Le grand loup avait l’air dégoûté, et sur le bord de vomir, déjà. Il craignait le feu et en plus il n’aimait pas les plantes, hein? La seule idée d’en mettre dans sa gueule semblait le répugner totalement… Il fallait qu’il soit difficile! Pas étonnant que les guérisseurs aient eu du mal! Mais il devait se rendre à l’évidence. Il le faisait ou alors il finirait peut-être par en mourir. Sa vie valait bien un petit inconfort passager de quelques heures, non? *T’as pas le choix… Tu dois pas lâcher maintenant. Il faut pas attendre qu’il soit trop tard.* Il avait déjà accepté, mais il semblait vouloir revenir sur sa décision… pour le rassurer, l’herboriste décida d’au moins infirmer l’une de ses préoccupations.


« Le feu ne pourra rien te faire. J’ignore à quoi tu penses mais tu ne brûleras pas. »


Le loup sembla se ressaisir, même s’il ne donnait pas l’impression d’avoir écouté. Ainsi redressé, il donnait plutôt l’impression de mépriser le chaton… le mépris… une larme vint menacer de couler. *Arrêtes de penser à ça Maeya… Tu vas faire du mal à ce loup, tu lui as dit et il t’a donné la permission de le faire. C’est normal qu’il ne soit pas tout heureux à cette idée…*


« Ça va pas être une partie de plaisir hein? Les plantes ça me sort par les yeux. Elles vont être encore plus écœurantes cette fois je ne me trompe pas? »


C’était donc bel et bien les plantes le problème. Malgré lui, la gueule du chaton s’étira sur un petit sourire. Peut-être plus sarcastique que sincère, cependant… *La nuit va être longue… Tu vas en chier, mon gros…* Il secoua la tête et regarda avec une lueur de compassion le gros loup. Peu importe la taille, peu importe l’âge… la douleur, la maladie, ça fait mal, ça nous ronge… Et souvent le remède est pire que le mal…


« J’ai peur que tu ne te trompes qu’à moitié. Je ne sais pas à quel point tu détestes les plantes, mais je peux tenter d’adoucir le goût du calmant liquide… pour les plantes qui te donneront de l’énergie, je ne peux rien faire. Pour le remède mangeable, je vais essayer de choisir un champignon qui a un goût pas trop atroce… c’est le mieux que je puisse faire pour toi… Enfin satisfait, le chaton se leva. Mieux valait commencer tout de suite… Mais avant… Une dernière chose avant que je ne commence à te torturer? »


Il avait essayé de faire de l’humour. L’humour ça détend l’atmosphère, ça aide les patients à arrêter de stresser. Mais il avait manqué son effet, il n’avait pas réussi à alléger son ton… Il fit une petite moue désolée avant de détourner le regard. *Je te demande pardon, ce n’est pas drôle… je n’aurais pas dû faire cette plaisanterie…* Il avait voulu le dire à haute voix mais cette voix lui manquait, soudainement, sa gorge se serrait. Quelle différence entre la torture et ce qu’il allait lui infliger? Il le ferait souffrir, le forcera à rester éveiller en lui donnant des substances qui endorment… le forcerait à ne pas vomir en lui donnant la nausée… vraiment, quelle différence? *Je fais ça pour l’aider. Il ira mieux, au final. C’est ça, la différence… Faire du mal par amour…* Tuer par amour… cette dernière pensée, il ne la formula même pas. Il devait se mettre au travail, sinon il allait se remettre à pleurer…


© Maeya Fleur de Neige

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar
Ven 14 Aoû 2015 - 21:36

L'hivernal vit un sourire, bien que mince, s'épanouir sur le visage de Boule de poil avant de disparaître quand le petit secoua la tête. Bon, a moins ce petiot ne le ferais pas souffrir de gaieté de cœur, c'était déjà ça. Puis un autre fait s'imposa à lui, il allait se retrouver seul alors que le guérisseur partirait en quête des plantes. Il allait être seul avec sa bête noire, seul à lutter contre le sommeil durant le temps qu'il faudrait au félin pour trouver ses ingrédients. Il était combatif, il trouverais à s'occuper l'esprit en attendant, pour ne pas tomber dans l'inconscience au risque de se voir nez à nez avec une autre bestiole. Une façon de s'occuper ? Ses yeux parcourait déjà les alentours.

« J’ai peur que tu ne te trompes qu’à moitié. Je ne sais pas à quel point tu détestes les plantes, mais je peux tenter d’adoucir le goût du calmant liquide… pour les plantes qui te donneront de l’énergie, je ne peux rien faire. Pour le remède mangeable, je vais essayer de choisir un champignon qui a un goût pas trop atroce… c’est le mieux que je puisse faire pour toi… »

Ses derniers mots avaient perdu l'humour qu'ils auraient du avoir, ce qui eut pour effet de le faire grimacer avant qu'il ne grogne comme un condamné et qu'il ne baisse le museau au sol, une patte sur ce dernier. Un condamné hein ? Un rire le secoua un peu, tirant des crampes de son corps, ranimant sa douleur et finissant par le faire taire. Au moins avait-il une petite garanti que tout, dans ces remèdes, ne serait pas immonde. La mou désolé de Boule de poil lui fit relever les yeux vers ceux, fuyant, de l'étrange félin. Il ne pouvait pas critiquer l'aide qu'il voulait bien lui apporter, cela n'avancerait en rien à part forcer le petit à rendre son calvaire encore plus terrible. Fendant le brouillard de sa conscience, il tenta de redonner l'humour perdu par les paroles du félin tigré.

-Oui, une dernière volonté avant que je finisse par replonger dans la branche des herbivores... Tu crois que tu pourrais trouver de la menthe ? Ça me permettra de me concentrer sur une odeur agréable.

Cela lui permettrait de se souvenir du le seul être cher qu'il avait, et lui rappellerait la fraîcheur de l'hiver, faute de mieux, il aurait au moins l'impression d'avoir un petit bout de son chez lui à portée de museau. Il espéra aussi qu'il n'en demanderait pas trop, ne sachant pas si l'on trouvait cette plantes dans cette zone. De la fraîcheur dans son monde infernal de chaleur ; avec l'espoir que le feu s'apaiserait bientôt. Au moins, il était à l'ombre grâce à la boule de poils, il ne risquait pas de mourir d'une insolation ou de déshydratation. Tout irait bien. « Je n'ai pas le choix, il n'y a que ce petit pour pouvoir m'aider... ce qui est d'ailleurs bien étrange à un tel âge. » Plus tard il s’inquiéterait de cela, tout comme le fait qu'il veuille se faire aider d'un fauve, pour l'instant il ne devait pas dormir.

-Tu peux y aller. Je vais tout faire pour ne pas sombrer dans l'inconscience le temps que tu trouve se dont tu as besoin... Et puis, si tout cela n'es qu'un rêve, j'aurais au moins eu la satisfaction de voir quelqu'un savoir vraiment ce qu'il fait.

Tient, peut être devrait-il conseiller Boule de poil, s'il était réel bien entendu, aux guérisseurs du clan. Histoire qu'il les conseil un peu et qu'il ne fasse plus boire d'eau gelée à un malade fiévreux. Il retint son propre rire, refusant de voir la douleur le poignarder à nouveau, autant qu'il se ménagea un peu.

Son esprit revient des années en arrière, alors que son petit corps était tout aussi agité de fièvre, des lacérations couvrant son corps, le délire l'emportant au loin. Il s'imagina la chaleur d'un souffle sur sa peau, d'un corps couché contre lui et d'une langue qui nettoyait ses plaies. Se tête se reposa sur ses pattes, il ne voyait plus le visage de la boule de poil mais il sentait sa présence, ce qui lui suffisait pour garder les yeux à demi-ouvert alors qu'il partait un peu plus dans la fièvre.

-Mère... je resterais éveillé... me raccrocherais... à ta chaleur...
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar
Sam 15 Aoû 2015 - 1:43



Rien De Mieux Pour Oublier Son Malheur Que De Remonter Le Moral D'un Autre.


Le guérisseur fut soulager de voir que malgré le peu d’entrain et la mine d’enterrement (sans mauvais jeu de mots) avec lesquels il avait prononcé ses paroles, son patient compris le trait d’humour et en rit. Il fut tout aussi inquiété de le voir arrêter de rire en se crispant, la douleur tordant son visage. Il commençait à être vraiment mal, et le chaton s’en voulait de continuer à perdre du temps à attendre. Il se releva donc, prêt à partir, quand la voix du loup, plus faible un peu, l’interrompit. Pour lui demander de la menthe. De la menthe, hein? Oui, il devrait pouvoir en trouver. Il y avait donc au moins une plante que ce loup ne détestait pas, hein? Et la menthe, en plus, c’est facile à ajouter aux mélanges et sans conséquence grave. Il lui en trouverait. Maeya aussi aimait la menthe. Son odeur fraîche et vivifiante était stimulante, et il aimait bien la sentir. Le goût aussi était bien, et il masquerait celui des autres plantes. Bien alors, de la menthe.


« Tu peux y aller. Je vais tout faire pour ne pas sombrer dans l'inconscience le temps que tu trouves se dont tu as besoin... Et puis, si tout cela n'est qu'un rêve, j'aurais au moins eu la satisfaction de voir quelqu'un savoir vraiment ce qu'il fait. »


Stupéfait, le félin se figea. Comment devait-il prendre cela? Comme un compliment? Comme un doute? Ce loup insinuait-il que le chaton pourrait ne pas être réel? Peut-être… mais cela ne changeait rien au fait qu’il ait dit qu’il croyait en lui et en son savoir-faire. Qu’il le reconnaissait… Il n’avait seulement plus le choix, réel ou non. Il s’abandonnait, pour son bien ou son mal. Il avait de la chance que le guérisseur soit réel… Et il serait content au matin quand il pourrait rentrer vivant chez lui. Ça en ferait un au moins de content entre les deux… *Ne flanches pas maintenant, Maeya… Demain matin, il retournera chez lui, et tu pourras grimper dans l’arbre, et il te réconfortera. Toi aussi tu iras mieux. Plus tard, mais tu iras mieux. Et tu auras aidé ce loup à être heureux, ça aussi c’est réconfortant.* Il se retourna. Pour la première fois depuis leur rencontre, son air triste s’était dissipé. Ce loup croyait en lui, il reconnaissait sa compétence. Il ne devait pas le laisser tomber. Avec de la détermination dans son regard, le félin se glissa hors du rideau de feuilles.


« Mère... je resterais éveillé... me raccrocherais... à ta chaleur... »


Un long frisson parcourut l’échine du guérisseur. Disparut, la détermination. Une larme traça un sillon sur sa joue. *Mère? Maman…? Maman…* Son corps tremblait et d’autres larmes coulèrent. Sa mère… sa mère aurait su quoi faire, elle l’aurait conseillée, elle l’aurait aidé. Il aurait pu rester et s’assurer que le grand loup restait éveillé pendant qu’elle travaillait, elle… *Arrêtes! Tout de suite! Elle n’est pas là. Tu dois te dépêcher maintenant. Tu dois le faire. Seul! N’abandonne pas ce loup. Elle voudrait pas que t’abandonne. Sois fort. Pour lui! Maintenant, au boulot, avant qu’il s’endorme!* Toujours tremblant, il partit au pas de course. Il fallait trouver les ingrédients. Surtout, il ne fallait pas traîner. D’abord le plus important, et s’il trouvait de la menthe en chemin, tant mieux. Si ça prenait trop de temps, le loup devrait se passer de la menthe. Cette idée brisait le cœur de Maeya d’avance. Il fallait qu’il trouve de la menthe! Il avait promis à ce loup de rendre le traitement moins pire! Une promesse, on la tient.


© Maeya Fleur de Neige

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar
Sam 15 Aoû 2015 - 4:13

Blailu entendit le bruit des pas de Boule de poil s'éloigner alors qu'il tâchait d'éclaircir ses idées, il devait s'occuper, trouver de quoi le garder éveiller pour le retour du félin. Pourtant il aurait voulut pouvoir avoir de la compagnie en cet instant, tout comme la première fois, le premier jour ou il avait été rapatrié dans la grotte avec les malades. Il se rappelait sa discussion avec un autre loup. La tristesse en tant que bonne gardienne revint vers lui pour le draper tel le manteau de neige sur le sommet des montagnes. Des montagnes aux neiges éternel, où il faisait bon se prélasser, flâner en été alors que la chaleur était bien moins accablante en hauteur que dans es plaine. Pouvoir redevenir jeune, vigoureux au sortir d'un rude hivers. Sa battre et jouer avec elle nouveau. Ce serait beau, idéale même. Observer les luttes des chèvres alpines sur les flanc des montagnes, le vol des aigles sur les terres de son clan.

D'ailleurs, il lui tardait de revoir les sien, de pouvoir à nouveau les croiser... et de pouvoir constater les pertes du clan. Tragédie à laquelle nul n'avait pu faire face et qui avait touché sans prévenir. Il n'aurait jamais penser faire partis de ceux là, jamais. Il repensa à sa première rencontre avec une jeune loupiote de l'été, elle lui avait causé quelques ennuis cette petites, mais il devait aussi admettre que cela l'avait amusé.

Un grattement sur sa patte lui fit ouvrir les yeux vers cette soudaine intrusion. Un mulot avait décidé de venir élire domicile sur sa patte et le grand loup n'eut pas le cœur à le chasser, il eut même un maigre sourire. Sa faiblesse lui permettait au moins d'attirer un peu de compagnie en attendant le retour du félin.

-D'où viens-tu toi ?

Il n'avait pas l'énergie de relever la tête et sentit bientôt des moustaches lui effleurer le museau puis, de petites pattes sur sa truffes. Le rongeur, voyant qu'il n'avait rien à craindre entreprit donc l’ascension de son museau pour finalement se loger entre ses oreilles. « Curieux, au moins je ne suis pas seul pour l'instant. » L'hivernal eut un soupir, cette bestiole n'allait pas vraiment lui faire la causette. Il la sentit redescendre sur son museau et fixer l'un de ses yeux. Il se concentrait sur les mouvements du petit animal pour rester éveiller, tentant de savoir ce qui le rendait si curieux.

-J'ai une tête à avoir à manger petite chose ?

Comme en réponse, le mulot posa ses pattes sur le haut de son crâne et commença à lui mordiller une oreille, l'air de se demander si cela se mangeait. Le loup rabattit celle-ci en arrière, de peur de voir ses oreilles se changer en gruyère. Cette bestiole était pas normal ! Elle revenait déjà à l'attaque avec plus d'assurance encore qu'une pie défendant son nid et il avait beau agiter les oreilles en tout sens à s'en donner mal au crâne, rien ne semblait décourager le rongeur dans son entreprise.

-Allez, ouste ça ne se mange pas ça ! Sauf si tu as viré du côté des crocs et des griffes. Allez, zou va t'en de là !

Encore une petite agitation de ses oreilles et la bestiole abandonna enfin pour partir en exploration sur son dos. L'hivernal poussa un soupir grognon, voilà qu'il se retrouvait aux prises avec une simple souris décidé à examiner un nouvel intrus. La fièvre ne lui laissant aucun répis.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar
Dim 16 Aoû 2015 - 20:38



Rien De Mieux Pour Oublier Son Malheur Que De Remonter Le Moral D'un Autre.


Il avait du mal à voir. Tout lui apparaissait embrouillé, et il perdait du temps à essayer de reconnaître les plantes. Malgré toute sa bonne volonté et ses remontrances internes, rien n’y faisait, en fait, il pleurait sans pouvoir l’arrêter. Il aurait tellement voulu que sa maman soit là. Pour être tout à fait honnête, il n’avait jamais réellement soigné un patient dont le cas soit si grave depuis qu’il était seul. Il n’avait pas évité de le faire, mais l’occasion ne s’était jamais présentée. Pourquoi maintenant, alors qu’il était si mal? Se rappelant la longue liste d’ingrédients qu’il devait ramener, il prit le temps de se fabriquer une sorte de poche avec des grandes feuilles et des lianes tressée, qu’il accrocha en bandoulière à son épaule. En y jetant un œil, il constata que c’était plutôt petit. Il avait beaucoup de choses à ramener : des plantes, des feuilles, des champignons, de l’écorce, des baies, de la menthe. Est-ce que tout tiendrait là-dedans? Il en aurait sûrement assez pour une dose de chaque remède, mais ensuite… il faudrait revenir en chercher. Au moins la deuxième fois il saurait où trouver quoi. Il reprit ses recherches.


Il trouva d’abord l’écorce. Pas trop loin à côté il trouva la plante qu’il allait brûler. Il changea de direction. Il ne voulait pas trop s’éloigner non plus. Inquiet, il espérait que son patient n’allait pas trop mal, qu’il tenait le coup. Il ne fallait surtout pas qu’il s’endorme sinon jamais le guérisseur ne serait capable de le réveiller, il en était certain. Sa patte se coinça dans une racine et son museau rencontra le sol. Un petit gémissement lui échappa et il se frotta le museau en pleurant. Sa patte lui faisait mal, maintenant… mais il ne pouvait pas s’arrêter… Il remit ses trésors dans sa poche de feuilles et reprit la route, plus lentement encore… Par chance, il tomba bientôt sur la plante dont les feuilles avaient des propriétés énergisantes. Il en cueillit plusieurs et les ajouta à son stock. Dès qu’il croisa un champignon dont le goût lui semblait pas trop mal et qui était comestible, il l’ajouta. À quelques pas il trouva les baies. Encore une fois, il changea de direction. Il décrivait lentement un cercle autour du saule, en suivant la végétation, regardant dans les petits ravins, dans les bosquets. Il ne lui manquait que les plantes pour le tonifiant et la menthe. Ça il le trouverait sans doute dans le même endroit.


Une odeur de loup le fit se figer. Il valait mieux éviter le contact avec les autres. Il fit un détour pour ne pas se faire remarquer. Avec son paquetage, il ne pouvait pas grimper, ce qui était dommage. Passer par-dessus aurait été bien plus facile. Il lui fallut ensuite traverser un cours d’eau large, et pour ne pas mouiller le contenu précieux qu’il avait, puisque l’écorce devait rester sèche, il perdit encore du temps à trouver un tronc en travers du cours d’eau pour le traverser. À peine un peu plus loin, il trouva les derniers ingrédients qui lui manquaient, tout comme la menthe, tel que prévu. Il se mit en route pour le saule. En chemin, il ramassa un peu de bois mort sec pour faire le feu. Il ne savait pas combien de temps il avait mis, peut-être une heure, peut-être un peu plus, mais il ne voulait surtout pas faire traîner les choses. Sa patte l’élançait, et il boitait. Il dut s’arrêter une fois ou deux pour se reposer et se réorienter. Quand enfin le saule apparut devant lui, il était épuisé, ses yeux rouges ne coulaient plus car il n’avait plus la force de pleurer, et il haletait. Il se sentait fatigué, il voulait dormir, il avait mal, il avait peur… et ce n’était que le début de ce qui serait sans aucun doute une longue nuit pour tous deux…


© Maeya Fleur de Neige

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar
Dim 16 Aoû 2015 - 22:40

Maudit rongeur ! Maudit, Maudit, Maudit ! Il sentait ses pattes sur sa fourrure et il n'eut bientôt la paix que lorsqu'il s'en alla définitivement. Combien de temps s'était écoulé ? Cela lui semblait une éternité et il dû au moins s'avouer que la bestiole l'avait bien gardé éveillé et qu'elle... Une seconde, il avait cru voir les oreilles du rongeur entre les herbes, et pas qu'une seule paire ! Relevant la tête et sentant la sueur perler dans sa fourrure, il fouilla de ses grands yeux d'or l'herbe autour de lui en quête de mouvement. « Aller Boule de poils, c'est le moment ou jamais de revenir, avant que je perde les pédales et ne vois une armé de mulot prête à ma sauter dessus. » Il se rappela une vieille histoire que sa mère adoptive lui comptait alors qu'elle vivait chez les hommes.

« La période était propice à la famine et à la maladie, les rats grouillaient et dévorait les vivre des hommes, devenant hargneux pas le manque de nourriture. Les bêtes étaient énormes et leurs poils hirsutes, leurs yeux injectés de sang et leurs dents porteuse d'un poison de mort. Les rats s'était appropriés les réserves et seul nous, les chiens, avions pu les en déloger, mais avec ne nombreuses plaies. Un rongeur, surtout aussi gros qu'un chiot, reste un danger mortel. »

Il entendait encore ses paroles comme si elle se trouvait près de lui, ce qui le fit sourire alors qu'il guettait encore chaque ombre. Voyant d'énormes rongeur se glisser parmi les brins d'herbe et ramper vers lui tel des serpents. Ils allaient surgir d'un coups et... Quelque chose lui tombe sur le crâne, une chose molle qui couina, un son aigu qui lui fit baisser les oreilles et le fit sursauter. La chose tomba entre ses pattes et il baissa le museau pour voir ce qu'il en était. Un mulot... encore ! Et celui-là était un kamikaze dans l'âme.

-Normalement ce sont les pommes de pins qui tombes du haut des arbres, pas les rongeurs...

Il souffla bruyamment du nez sur la bestiole, ce qui lui valut les foudres de la souris. Elle se mit à couiner avec fureur, tant et si bien qu'elle lui donna mal à la tête. « Mais qu'est-ce qu'ils ont tous aujourd'hui ces foutu rongeur dégénérés ? » Lui qui habituellement s'amusait de voir la vie autour de lui, à présent ne trouvait plus cela si agréable. Il aurait voulut assommer le rongeur ou l'envoyer voltiger d'une patte mais il ne le fit pas. « Ce n'est pas bien, après elle va revenir me hanter. » Son ouïe perçut des mouvements à l'extérieur, ce qui le fit tourner la tête mais ne fit pas fuir le mulot énervé et prêt à en découdre.

-C'est toi boule de poil ?

Qui voulait-il que ce soit ? Il ne sentait pas d'autre odeur à la ronde et, dissimulé sous le sol, peut être aurait-il mieux fait d'attendre d'entendre les feuilles s'écarter pour poser sa question. Mais il espéra que le petit était de retour, il avait mis du temps et il avait faillit s'en inquiéter. « Chercher des plantes ça met longtemps, lui met pas la pression Blai'. »
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar
Dim 16 Aoû 2015 - 23:24



Rien De Mieux Pour Oublier Son Malheur Que De Remonter Le Moral D'un Autre.


« C’est toi, Boule de poils? »


La « boule de poils » s’arrêta. S’il avait encore été en train de pleurer, il aurait même arrêté cela. *Boule de poils? C’est à moi qu’il parle? Ou alors il a déjà commencé à délirer? J’ai mis trop de temps… j’aurais dû être plus rapide…* Fermant les yeux, le chaton pris une grande inspiration pour se calmer du mieux qu’il pouvait. Ce ne serait pas très crédible s’il tremblait, ni bon pour la préparation des remèdes. Essayant de ne pas trop avoir l’air triste, même si ses yeux la trahissaient, il franchit le rideau de feuilles en boitant. Tiens, une souris. Elle n’avait pas l’air contente. Bah elle le serait bientôt encore moins, parce que le guérisseur n’allait pas tolérer d’intrus pendant qu’il soignait son patient. En déposant son paquetage au sol, il regarda le loup. La souris était-elle une amie à lui?


« C’est elle, la boule de poils? Je te demande pardon, mais je vais devoir la faire sortir d’ici. Je n’arriverai pas à travailler avec un rongeur dans les pattes. Je sais que c’est dur, et que de la compagnie serait la bienvenue, mais ça devra attendre… »


Il se serait senti mal, normalement. Mais là en ce moment il était déjà mal, et le confort de son patient n’était pas sa priorité. Il voulait l’aider, et ce petit rongeur allait lui nuire. Il voulut donc prendre la souris pour aller la porter plus loin, mais elle détalait déjà. *Ah oui, je suis un chat, c’est vrai… Bon, c’est déjà ça de régler. Mon gros, maintenant.* D’un geste machinal et souvent répété, le chaton posa sa patte sur le front de son patient. Encore chaud. Son état ne s’améliorait pas. Le traitement n’était pas encore commencé, non plus. Et il avait assez traîné.


« Je reviens tout de suite. T’inquiètes pas, j’en ai que pour deux petites minutes cette fois. »


Le chaton attrapa dans sa gueule un morceau d’écorce qu’il s’était choisi comme bol et alla jusqu’au ruisseau pour puiser de l’eau. Ensuite il revint sur ses pas en faisant attention pour ne pas renverser une seule goutte. De retour sous l’arbre, il posa son bol improvisé et s’assit devant. *Tu vois? Je suis revenu vite, comme promis.* Maintenant, le mélange. Normalement, il ne faisait pas cela devant les patients. Mais c’était un cas spécial. Il ne voulait pas laisser ce patient-là seul, et il voulait lui montrer qu’il pouvait avoir confiance. Ce n’était sûrement pas bon pour son moral de voir toutes les plantes que le guérisseur mettrait dans le mélange, mais il semblait du genre à préférer savoir quel mal approche plutôt que de se cacher en se faisant accroire que ce ne serait pas si terrible que cela. Tout en gardant à l’œil le loup, donc, le félin broyait des feuilles, des tiges il fit tremper une racine dans le tout et y ajouta aussi de l’eau d’une mousse qu’il avait ramenée. Ensuite il le mit de côté et empila le bois à une distance convenable du canidé.


« Je vais allumer le feu, maintenant, pour que la chaleur réchauffe le liquide et que le goût de la menthe le pénètre. Regardes, je l’allume ici, loin de toi. La fumée ne t’atteindra pas, ni les flammes. Je vais le surveiller. »


Le félin prit ensuite deux roches qu’il avait amenées, les choisissant en pensant qu’elles seraient bonnes pour partir le feu. En les cognant l’une contre l’autre, il finit par en tirer des étincelles, et l’amas de brindilles qu’il avait répartir sous et autour du bois prit feu, se transmettant rapidement au bois. Pour être certain que le feu ne se propage pas, le chaton l’entoura de pierres, puis déposa son bol sur l’une d’elle, assez loin pour qu’il ne prenne pas feu. Il ajouta ensuite la menthe. En attendant que sa se réchauffe, il vérifia qu’il avait tout ce qu’il lui fallait, puis regarda le grand loup encore. Il avait l’air si doux, et si confortable, malgré qu’il soit malade. Le petit guérisseur n’avait qu’une envie et s’était de se blottir tout contre lui, dans sa chaleur. Mais il ne voulait pas le brusquer ou le blesser. Ce serait déjà assez pénible comme ça. Voulant laisser à son patient le temps de se préparer à avaler le mélange qu’il avait vu se faire préparer par le félin, ce dernier ne brisa pas le silence avant que suffisamment de temps ait passé et que l’odeur de menthe imprègne l’air. Doucement pour ne pas se brûler, il prit le bol un peu fumant et le posa devant son patient.


« On y va… il faut en boire le plus possible. Tout ce qu’il y a là-dedans serait la quantité idéale, mais je ne vais pas te forcer. J’ai mis autant de menthe que possible. »


Et ainsi débutait la longue torture… Essayant d’avoir l’air encourageant malgré son état pathétique, le chaton essaya un sourire, qui ne dura pas longtemps puisqu’il sembla ranimer son envie de pleurer.


© Maeya Fleur de Neige

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar
Mar 18 Aoû 2015 - 1:12

L'hivernal avait bien vue juste lorsque le félin traversa le feuillage étrange, une cascade végétal et non aqueuse, encore une étrange création d la vie. Mais, le regard du petit assécha ses pensée, ses yeux était emplit de tristesse. Non de... il n'avait pas voulut le rendre triste ou le tourmenter en disant cela. « Tournes sept fois la langue dans ta gueule la prochaine fois ! » Il allait falloir qu'il se rattrape, mais comment pourrait-il s'y prendre ? Alors qu'il tergiversait encore, le félin sembla repérer la souris qui ne cessait de lui casser les oreilles. Il entendit ensuite un froissement avant d'apercevoir l'étrange sac qui gisait à présent au sol, les herbes et autres remèdes devait se trouver à l'intérieur de celui-ci. Il aurait bien grimacé mais il se retint, ne voulant pas paraître aussi désagréable qu'un louveteau.

« C’est elle, la boule de poils? Je te demande pardon, mais je vais devoir la faire sortir d’ici. Je n’arriverai pas à travailler avec un rongeur dans les pattes. Je sais que c’est dur, et que de la compagnie serait la bienvenue, mais ça devra attendre… »

Non, ce n'était pas elle la boule de poil. Blailu secoua imperceptiblement la tête en pensant que le félin puisse penser qu'il parla ainsi à un moulut, il n'était pas encore fou tout de même. Quoi que, cela aurait pu être le cas puisqu'il avait bien tapé la discussion avec le rongeur. Et il pouvait en effet la chasser, même en grondant ceci aurait été parfait, voir cette petite peste aux grande dent s'enfuir en comprenant sa bêtise. Il aurait bien rit mais le nuisible détala sans même que boule de poil n'ait à lever le petit doigt. « Un chat hein ? Peut être bien en fait. » Mais un petit être si triste qu'il ne pu que poser à nouveau le regard sur le petit visage rayé. Était-il possible d'être si triste et rongé de l'intérieur ? Il devait pouvoir... Une patte se posa sur son front, plus fraîche que son corps brûlant au point de le faire gémir un peu devant se contraste. Oui, quelque chose n'allait pas et il n'en prit réellement conscience qu'à ce moment, alors que Boule de poil avait une patte sur son front bouillonnant.

« Je reviens tout de suite. T’inquiètes pas, j’en ai que pour deux petites minutes cette fois. »

Il vit ce dernier disparaître derrière les branchage, un morceau d'écorce creusé dans la gueule. Les paroles ne le rassurèrent toutefois pas réellement alors qu'il n'aurait pas du tant s'en faire, mais ceci était plus fort que lui en cet instant et causé par deux petite chose. D'une part, sa faiblesse actuel qui l'empêchait de se mouvoir en cas de danger et d'autre part, l'état d'esprit du petit qui le perturbait. Voir souffrir les autre, très peu pour lui. Puis les pas revinrent, comme promis, et apportèrent avec eux l'odeur de l'eau qui le fit saliver. Bon sang qu'il avait soif. De la salive aurait pu lui couler du menton qu'il ne l'aurait même pas remarqué tant son regard d'or resta braqué sur la gamelle improvisée. Le léger bruissement du liquide dans sa prison lui fit agiter la queue avec une énergie dont il se serait cru dépourvu. « C'est quoi ça ? Tu nous fais quoi Blai' mon grand ? Remballe ton numéro du chienchien tout content et calme toi, il va y avoir des plantes là-dedans. » Cette information, qu'il avait semblait-il oublié, l’assomma aussi sûrement que s'il s'était prit un arbre en plein figure.

Comme pour confirmer ses pensées, le félin s'attaqua à la préparation de l'infusion, ne cachant pas ce qu'il faisait. L'hivernal maigrichon lui en fut reconnaissant, il préférait savoir ce qu'il allait devoir avaler. Ne disait-on pas connais ton ennemi et tu vaincra ? A moins que ce ne soit autre chose ? Bah, cela y ressemblait fort. L'odeur des plantes fraîches que l'on écrasait lui parvint et lui tira même un haut le cœur. Dieu que cela allait être désagréable, il allait encore se croire dans le peau d'un chèvre mais au moins il y aurait aussi de l'eau, il pourrait se raccrocher à cela.
Il finit par percevoir le regard du petit toujours posé sur lui alors que lui-même restait à l'observer agir, pressant une sorte de mousse pour en tirer jusqu'à la dernière gouttelette de liquide. Tant d'assurance chez une si jeune créature lui fit pencher la tête avant qu'il ne le voit délaisser sa préparation pour se tourner vers les bouts de bois. Oh non ! Il l'avait oublié aussi celui-là, le feu, ce monstre rugissant. Mais il se força à raisonner calment, à voir la distance que le petit avait mit entre lui et la chose. Il était prévenant ce petit chat.

« Je vais allumer le feu, maintenant, pour que la chaleur réchauffe le liquide et que le goût de la menthe le pénètre. Regardes, je l’allume ici, loin de toi. La fumée ne t’atteindra pas, ni les flammes. Je vais le surveiller. »

Et il le regarda, l'hivernal tressailli en entendant le frottement des pierre suivit du crépitement des flammes et de la senteur piquante de feu. Ses yeux ne perdait aucun des gestes de la boule de poil rayé et bientôt, il fut rassuré. Sa détermination revint d'autant plus lorsqu'une fragrance de menthe vint lui chatouiller les narines. Ses oreilles se redressèrent comme montées sur ressort et sa lassitude s'envola. Il vit le félin plonger les branches aux senteurs fraîche et vivifiante dans la préparation avant de placer l'écorce sur le feu. Le tout ne serait peut être pas si mauvais bien qu'il en douta tout de même. Enfin, il croisa le regard d’envie posé sur lui et un sentiment protecteur naquit en lui pour ce petit guérisseur emplit de tristesse. Il évitait de sombrer dans le sommeil grâce à lui, se concentrant sur ses paroles et ses faits et gestes. Lorsque le récipient sembla prêt à ce dernier, il le retira du monstre flambant avec précaution.

« On y va… il faut en boire le plus possible. Tout ce qu’il y a là-dedans serait la quantité idéale, mais je ne vais pas te forcer. J’ai mis autant de menthe que possible. »

Les mots fatidiques qu'il redoutaient tant, le signal de la torture aux végétaux haïs. Le petit tenta un sourire qui fut vite effacé et, de nouveau, cet air de tristesse absolu, de détresse qu'il ne pouvait laisser passer. Au diable ce remède, il pouvait bien accorder quelques instant à Boule de poil. En plus ce truc avait l'air extrêmement chaud, il ne tenait pas à se brûler, cela ne le ferait pas guérir plus vite. Trouvant encore de la force en lui, il se redressa et lutta pour lever sa carcasse. Un fois debout, il était hors de question qu'il se recoucha. « Me revoilà, un peu plus de moi qu'avant ! » Il eut un sourire rassurant en venant s'asseoir devant la gamelle, côte à côte avec le petit, enroulant sa queue autour d'eux en une maigre muraille. Il espéra apporter un peu de réconfort à cette âme si tourmentée.

-Je le boirais en entier même si cela va me répugner. Mais je veux quelque chose en échange, ne me cache pas ta tristesse, laisse là couler. Je suis peut être malade mais pas totalement insensible tu sais.

Il baissa le museau vers le bol pour en humer l'odeur. La menthe couvrait presque toutes les odeurs, presque... Mais le tout était encore trop chaud, il en percevait la brûlure sur son museau. Un regard en coin, il observa Boule de poil avant de resserrer l'étreinte de sa queue autour de lui, tentant de lui procurer une partie de ses maigres forces par son regard et son contact. Il pouvait surpasser cela, prouver comment se tirer de la fièvre pour tenter d'aider un peu.

-Pour l'horrible mulot braillant de tout à l'heure... il me cassait les oreilles mais je n'ai pas voulut lui faire de mal, c'est moi l'envahisseur après tout. Une vie c'est une vie, je ne peux pas la prendre sans qu'il y ait des conséquence, ni blesser sans qu'il y en ait aussi.

Il devait le rassurer, lui montrer qu'il lui était reconnaissant du mal qu'il se donner, de chaque petite attention comme le fait qu'il eut daigner lui trouver de la menthe. Peu en aurait fait autant, trop de travail en conséquence alors que chercher des plantes était déjà bien harassant. La brume qui entourait son esprit ne sembla pas vouloir le lâcher et elle revint à la charge mais sans pouvoir lui faire oublié ce pour quoi il avait trouvé la force de se lever. La partie avec la fumée n'allait pas être drôle, pas drôle du tout... mais ce serait après le breuvage. Sa truffe se tourna vers le félin et, sur une intuition, il vint la frotter derrière l'une de ses oreilles en un signe apaisant.

-Merci de prendre soin d'un pauvre malade alors que tu sembles toi-même au plus mal ; murmura-t-il simplement avant de se retourner face à la gamelle. Bon, c'est le moment où jamais si l'on veut pouvoir se reposer tut les deux non ?

Se disant, il rapprochant le museau du liquide pour en laper la surface. La première gorgée passa toute seule, elle n'avait aucun goût autre que celui de la menthe mais les suivantes furent pire. Alors que le goût mentholé fuyait ses papilles, l'âcreté des plantes et leur amertume lui explosa à la gueule, le faisant grimacer. « Bon dieu que c'est horrible ! » Mais il brida sa volonté, il devait tout boire, tout, pour retrouver les siens, pour pouvoir être aussi fort qu'avant ; et alors que ses yeux allaient se fermer de dégoût il les força à se rouvrir et à fixer l’infusion comme s'il s'agissait d'un ennemi qui lui barrait le retour vers son clan et l'énergie d'aider autrui. Un regard emplit de force alors que son corps n'en possédait nul trace.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar
Mer 19 Aoû 2015 - 3:23



Rien de mieux pour oublier son malheur que de remonter le moral d'un autre


Le guérisseur ne ferma les yeux que quelques secondes, le temps de se ressaisir bien comme il faut avant d’aller préparer la suite, pendant que le grand loup buvait ce qu’il pouvait de la concoction. En ouvrant les yeux, il se figea. Mais qu’est-ce qu’il faisait!? Il ne fallait pas se lever! Il devait conserver ses forces! Qu’est-ce qu’il pouvait bien vouloir faire de toute façon? *Je te l’ai dit, mon gros! Si tu veux de l’eau, tu peux demander! De toute façon, pas d’eau pour toi! Il faut boire la potion. Bois!* Il était sur le point de formuler (un peu plus poliment) ses pensées mais il n’en eut pas l’occasion. La surprise le cloua net sur place alors que le loup s’assoyait juste à côté de lui, tout près, et qu’il sentait la longue queue l’envelopper. *Oh non… non! Ne fais pas ça! Arrêtes! Vas-t-en! Laisse-moi tranquille!* Les larmes montèrent à ses yeux. Non, non, non, non! Il devait préparer le remède, il devait soigner ce loup! C’était pas le moment de pleurer!


« Je le boirais en entier même si cela va me répugner. Mais je veux quelque chose en échange, ne me cache pas ta tristesse, laisse là couler. Je suis peut être malade mais pas totalement insensible tu sais. »


Mais il n’avait jamais dit ça! Ce n’était pas une question de cacher la tristesse! Mais il ne pouvait pas la laisser gagner, il ne pouvait pas s’y abandonner! Elle lui nuisait. Il devait la contenir. Il ne devait pas céder. Mais c’était si dur… Il avait si mal… La queue se resserra doucement autour de lui. Le chaton sentit son corps s’enfoncer un peu dans la fourrure de son patient. Elle était si douce… si chaude… *Maman… je t’en prie, maman… protèges moi…* Ses pattes se levèrent et enserrèrent la patte avant du grand loup. Se pressant contre elle, le chaton enfouie son visage dans la fourrure épaisse et si confortable du canidé. Et il se mit à pleurer. Il avait si mal. Il avait tant besoin de réconfort. *Maman, je t’en prie, chantes pour moi. Chantes le chasse-peine… chasses mes larmes, maman…* Il ne fit que le penser, car il n’avait pas besoin de le demander. Sa mère savait quand il avait besoin de chanson. Elle savait reconnaître le bon moment.


« Pour l'horrible mulot braillant de tout à l'heure... il me cassait les oreilles mais je n'ai pas voulu lui faire de mal, c'est moi l'envahisseur après tout. Une vie c'est une vie, je ne peux pas la prendre sans qu'il y ait des conséquence, ni blesser sans qu'il y en ait aussi. »


Mais il n’avait pas voulu la tuer! Il avait juste voulu la tasser, gentiment! Ce n’était pas sa faute si elle avait eu peur. Ses pleurs redoublèrent, et son corps trembla. Lui aussi il faisait attention à la vie, il ne faisait de mal à personne, sauf quand il avait vraiment besoin pour se nourrir. Il ne faisait même pas de mal aux plantes sauf pour soigner! Il faisait toujours bien attention. *Toujours… promis… je ne fais pas de mal… je fais comme tu me l’as dit, maman… je suis un bon garçon… je respecte les règles… Promis!* Il ne pensa même pas à se demander qui était la boule de poils, si ce n’était pas le rongeur. Il ne pensait qu’à une chose : Pourquoi sa maman le grondait-il donc? Il n’avait pas voulu mal faire! Il faisait de son mieux! Un contact le calma. La truffe sur son crâne, le souffle tendre qui caressait ses oreilles. L’habituel « tout va bien mon, mon enfant » que sa mère faisait toujours…


« Merci de prendre soin d'un pauvre malade alors que tu sembles toi-même au plus mal. Bon, c'est le moment où jamais si l'on veut pouvoir se reposer tut les deux non ? »


La brume se dissipa lentement, les larmes cessèrent. Non, non, non, ce n’était pas le moment! Il ne devait pas redevenir lucide! Il devait conserver son énergie, lui aussi! Il s’écarta. Il poussa sur la patte pour s’en éloigner et se força à s’extirper de l’étreinte de la queue. Il devait se ressaisir, et se remettre dans la brume. Il n’avait pas besoin d’être lucide pour faire cela. *Reviens, Brume. Je ne pleurerai plus. Je ne me laisserai plus distraire. Je vais le prévenir, il ne me fera plus pleurer. Reviens…* En s’écartant d’un pas ou deux, il retint un grognement de douleur quand son poids reposa sur sa patte tordu.


« Je t’en prie, ne fais plus cela. J’ai encore beaucoup de travail. Je n’ai pas le temps de pleurer. Pas encore. Je vais te soigner d’abord, et ensuite tu t’occuperas de moi, d’accord? Mais toi d’abord. »


Sa voix avait été calme, un peu sèche, tranchante. Il ferma les yeux. Il devait se ressaisir. Il n’avait pas voulu être méchant… mais il n’avait pas la force de demander pardon. Il devait se concentrer sur le remède. En ouvrant les yeux, il fut soulager de voir que le niveau de liquide avait beaucoup diminué dans le petit bol improvisé. Il secoua un peu la tête. Elle lui faisait mal. La fumé lui ferait sûrement du bien à lui aussi… il devrait peut-être mâcher aussi des plantes pour ne pas dormir? Non, c’était son remède à lui. Il prendrait quelque chose en allant chercher de nouveau des plantes, quand il aurait donné la première dose. Oui, il ferait ça… Il s’approcha du feu. La suite, maintenant. Il se secoua de nouveau pour se débarrasser de cette sensation désagréable qui le suivait depuis qu’il s’était blottit contre le loup. Il ne fallait pas refaire ça. Non, il ne fallait pas. Il prit de l’écorce et y déposa des plantes, et un tout petit peu de menthe. Ensuite, il y mit le feu et vint poser l’écorce devant le loup, pas trop proche mais assez.


« Détends-toi, d’accord? Ça va brûler vite, ça te fera pas de mal. Il faut respirer la fumée, ça va aider à calmer ton crâne et ta fièvre. Et il faut aussi mâcher ça pendant ce temps. Quand tu auras mâché autant que possible, tu craches! N’avale surtout pas ça! Faut garder la place pour la prochaine étape. »


Il tendit les feuilles qu’il fallait mâcher en évitant de croiser le regard du canidé. Il ne voulait pas qu’il fasse encore quelque chose qui le ferait pleurer. Il ne fallait pas pleurer. Il ne comprenait pas très bien comment il s’était retrouvé à l’écart, mais il ne fallait plus se blottir…


© Maeya Fleur de Neige

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar
Mer 19 Aoû 2015 - 22:26

Il avait sentit la patte sur la sienne, était parvenu à faire réagir Boule de poil et a le faire chercher un peu de réconfort mais cela n'avait été que de passage car, lorsqu'il releva le museau de la gamelle, le félin sembla s'être fait violence. Il s'était écarté, avait fuit le contact comme si cela le blessait qu'il eut voulut apporter son aide. Avait-il été maladroit ? Il n'en avait pourtant pas eu l'impression, avait même pensait bien faire ; la cause de la fièvre ? Ou de lui-même ? L'hivernal ne parvenait pas à trouver de cause à cela, il finit donc par fixer l'écorce et le reste du liquide.

« Je t’en prie, ne fais plus cela. J’ai encore beaucoup de travail. Je n’ai pas le temps de pleurer. Pas encore. Je vais te soigner d’abord, et ensuite tu t’occuperas de moi, d’accord? Mais toi d’abord. »

Il vit les yeux du petit se fermer un instant avant de se rouvrirent alors qu'il assimilait les mots un à un en tentant de débarrasser sa bouche du goût amer de la décoction. « Il ne veut plus être consolé, voilà ce que tu as gagné grand nigaud ! » Alors que ses oreilles se baisaient sous le coups de la remontrance, il se dit alors qu'il avait bien mérité la punition qu'était ce remède, l'amertume des plantes et ce qui s'en suivrait lui servirait de leçon. Boulé de poil eut ensuite des paroles qui lui remontèrent un peu le moral. Un fois qu'il aurait été soigner, il pourrait aider. Mais seulement après et cela lui donna la force de laper encore un peu du breuvage, ses oreilles captant des bruits de tiges et de feuilles.

Intrigué, il finit par lever les yeux vers le guérisseur pour constater l'étrange assemblement sur un autre bout d'écorce, l'appréhension le gagnant soudainement. Bon sang, il tirerait sa fumé de cela n'est-ce pas ? Il sentait déjà ses yeux pleurer et son nez le chatouiller et... Une autre gorgée lui tirant une grimace alors qu'il ingurgitait les restes de plantes baignant dans le fond du bol. Sa langue avait rappé sur l'écorce, délogeant les végétaux qui lui collait à présent à la gorge. Un haut le cœur puissant le saisit, lui soulevant le poitrail mais il ne rejeta rien, faisant passer une partie du dépôt végétal à 'aide de sa salive. Mais il en restait toujours de coincé. « Tant pis, il aurait fallut un peu d'eau mais ça ira. » Enfin, il pu se concentrer sur le reste, l'étrange chose surmonté de plantes.

« Détends-toi, d’accord? Ça va brûler vite, ça te fera pas de mal. Il faut respirer la fumée, ça va aider à calmer ton crâne et ta fièvre. Et il faut aussi mâcher ça pendant ce temps. Quand tu auras mâché autant que possible, tu craches! N’avale surtout pas ça! Faut garder la place pour la prochaine étape. »

Se détendre ? Mais il l'était, autant que pouvait l'être un individu qui allait encore avaler de la verdure comme une simple antilope qui plus est avec le risque de se voir prendre feu, même si le petit lui avait affirmé qu'il ne craignait rien ! L'hivernal observa l'étrange liasse de feuilles, reniflant un peu avant de s'en saisir et de la poser devant lui. La partie difficile serait plutôt de les garder dans sa bouche et de mastiquer, il n'aurait pas le moindre mal à les recracher. Il ne chercha pas le regard du guérisseur pour ne pas aggraver la chose. En lui, le liquide chaud sembla le détendre, l'inviter à fermer les yeux pour se laisser emporter dans sa fièvre, vers des délire et des rêves agités.

-Ne t'en fais pas pour ça, je ne risque pas de les avaler. Et je regrette, je ne recommencerais pas durant tout le temps du traitement que tu as prévu ; finit-il par se secouer pour chasser la lassitude de son être, la lourdeur du sommeil s'abattant sur ses épaules.

La fumée lui montait au narine, une pointe de menthe venant égayer l'odeur mais qui ne chassa pas la piqûre de la nappe opaque. Il savait qu'il aurait dû pencher la tête pour que l'effet en soit bénéfique mais il ne pouvait si résoudre, ceci était comme s'approcher d'un ravin alors que l'on avait le vertige. « Pas bon ! Pas bon du tout ! » Mais entre cela et les plantes, il ne savait que choisir ; il sentait la chaleur sur sa fourrure, la fumée l'étouffée peut être mais la chaleur allait en effet lui donner envie de somnoler. Ses paupières s'abaissèrent alors qu'il inspirait les effluves acre du feu. Qu'était donc entrain de faire la boule de poil ? Après plusieurs inspiration, il se sentait vaciller sur ses pattes au point ou il dû s'allonger, se retrouvant plus proche de la fumée et de la chaleur. Les effluves le prirent à la gorge et il ne pu s'empêche de tousser, sa gorge irritée par les végétaux encore présent. Il ne voulait pas toucher aux plantes à mâcher, pas avant d'avoir bu un peu.

-Peux pas... manger ça...peux avoir... kuf kuf.. de l'eau ? Tenta-t-il entre deux quintes de toux.

En venir à ingurgiter des plantes était une chose, mais en venir à s'étouffer en était une bien plus grave encore. S'il rendait l'âme à cause des feuilles rêches et non de a maladie, il se trouverait bien bête tout là haut.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar
Mer 19 Aoû 2015 - 23:54



Rien de mieux pour oublier son malheur que de remonter le moral d'un autre


Le guérisseur recula d’un pas, évitant toujours de croiser le regard du loup. Il fallait qu’il se ressaisisse. Il devait préparer la prochaine partie du traitement. La pire… Il fit quelques pas vers son sac pour aller y chercher ce dont il avait besoin.


« Ne t'en fais pas pour ça, je ne risque pas de les avaler. Et je regrette, je ne recommencerais pas durant tout le temps du traitement que tu as prévu. »


Le félin frémis longuement. *Ni après! Jamais! Il n’y a que ma maman qui a le droit de faire ça! Je veux ma maman!!* Il secoua la tête et repris le chemin de son sac improvisé. Non, pas de larme. Plus de larmes. Il s’essuya les yeux et fouilla dans son sac. La suite était importante, il ne fallait surtout pas qu’il se trompe. Il regarda par-dessus son épaule et vit le loup tousser. Merde. La fumée était bien trop dense! Ce n’était pas supposé faire ça! Il regarda l’écorce qu’il avait choisie pendant un moment. *Ce n’est pas la bonne! Oh non… je me suis trompé…* Une larme coula. La fumée aurait dû être légère, grâce à l’écorce, et ne pas piquer la gorge. Pauvre loup… Le félin avait fait une erreur. Il s’était trompé… il avait tellement été distrait qu’il n’avait pas pris la bonne écorce! Il faudrait qu’il retourne en chercher, de la bonne, sauf que… il ne pouvait pas laisser le loup seul sans qu’il ait pris la troisième partie du traitement. Après il pourrait se permettre d’y aller… *Pardon, mon gros… je t’en prie, pardonnes moi… mais il faut que tu supportes ça un petit moment…*


« Peux pas... manger ça...peux avoir... kuf kuf.. de l'eau? »


Le chaton se mordit la lèvre. *Je sais que le remède donne soif, mon gros, mais je peux pas te donner d’eau. Il faut pas remplir ton estomac.* Il s’approcha un peu. Allons, tout de même, il n’allait pas refuser de prendre les feuilles juste pour ça? Si… Bon… il avait eu l’air très sérieux et coopératif depuis le début, le guérisseur pouvait bien lui donner un petit peu d’eau…


« D’accord, je t’en apporte un peu, mais pas beaucoup. Il faut pas trop boire d’eau pour pas diluer le traitement, même s’il donne soif. »


Il retrouva le petit bol improvisé et sortit en courant. *Traînes pas… il faut pas qu’il s’endorme…* Il puisa juste une gorgée et revint en marchant rapidement pour ne pas en renverser. En arrivant, il déposa l’eau près du loup. Pas la peine de lui rappeler de prendre les feuilles après, il le savait… tout de même, au cas où, il attendit pour s’assurer de le voir mettre les feuilles dans sa bouche avant de retourner à ses autres affaires. Maintenant, la troisième partie. Il décapita le champignon et creusa un peu la calotte, avant de broyer et d’y entasser quelques plantes, ainsi que de la menthe pour amoindrir le goût. Ce n’était que ça. Juste une bouchée. Mais il faudrait qu’il la prenne. Le félin laissa de côté pour le moment ce qu’il avait arrangé et revint voir son patient.


« Je vais attendre que la fumée s’éclaircisse un peu, et je vais t’apporter un truc que tu devras manger. C’est du champignon avec des plantes. Il faudra tout manger, mais ne t’inquiètes pas il n’e en a qu’une bouchée ou deux. Tu devras tout garder dans ton estomac. Après je vais te laisser pour aller chercher d’autres plantes, et toi il faudra que tu continues de respirer la fumée et de mâcher les plantes pour ne pas dormir. À mon retour, on reprend à zéro : tonifiant, fumée, champignon. Après il faudra attendre quelques heures avant la troisième dose. Si tout va comme prévu, tu auras eu cinq doses au lever du soleil. La cinquième sera la dernière. »


La fumée commençait déjà à s’éclaircir quand il finit son petit discours. Il alla chercher le champignon et le ramena, le présentant sur sa patte au gros nounours.


« Craches les plantes et mange ça, après j’irai renouveler mes réserves. »


Ce n’avait pas été si mal jusqu’ici… il fallait espérer que ça n’irait pas en empirant. Maeya détestait faire du mal ainsi aux autres… mais il le fallait…


© Maeya Fleur de Neige

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar
Jeu 20 Aoû 2015 - 18:40

Le félin s'était rapproché du lui après avoir était farfouiller dans son drôle de sac. Mais ce dernier ne fit rien durant un instant, il voyait sa compassion dans son regard tout comme l'autorité qui émanait de ce petit être. Il voulait au moins pouvoir boire un peu d'eau saine, sans plante, même si ce n'était que pour une gorgée. Une unique lampée de liquide clair et pure et après, il ferait ce que la boule de poil demandait, il mangerais autant de ses horreurs vertes, serait un excellent patient. La tête lui tourna et il se redressa un peu, l'air pur lui manquait aussi mais il avait dit qu'il prendrait les traitements, il ne reviendrait pas sur ses paroles. Son regard se braqua sur le bouquet de feuilles, s'il pouvait juste pouvoir boire un peu pour apaiser sa gorge, il prendrait se traitement là aussi, si seulement le petit pouvait...

« D’accord, je t’en apporte un peu, mais pas beaucoup. Il faut pas trop boire d’eau pour pas diluer le traitement, même s’il donne soif. »

Ses oreilles se dressèrent, sa queue s'agita un peu avant qu'il ne tourne sa tête, les yeux brouillés par la fumée. Il allait lui en apporter un peu, se simple fait lui suffisait. Il comprenait aussi mieux pourquoi il lui avait parut être réticent en entendant sa requête. S'était en réalité pour ne pas surcharger son estomac et réduire l'efficacité des remèdes. Son cerveau embrume peinait à assimiler les fait, en temps normal il l'aurait bien comprit mais à présent, son esprit n'était focalisé que sur sa soif et le goût persistant dans sa gueule.

En temps en trois mouvement Boule de poil s'était emparé de a gamelle et avait disparut dans un froissement de feuilles. Il était parti puis revenu aussi vite avec un bol contenant le précieux liquide qu'il déposa à ses côtés, son clapotis avait emplis ses oreilles jusqu'à ce qu'il puisse plonger le museau dedans, ne perdant pas une goûte du liquide qui lui glissa au fond de la gorge. Il calme sa toux et délogea les dernières brides de végétaux fruits de sa gêne. Ses yeux d'or se fermèrent et sous la fraîcheur de l'eau en comparaison à la fournaise qu'était la fumée qu'il inspirait depuis quelque temps. Puis la faible quantité d'eau fut terminé et l'hivernal n'eut bientôt plus que deux choses sur lesquelles se concentrer. Fumée et plantes. Alors qu'il se retrouvait à nouveau seul avec ses deux traitements.

Il étendit ses pattes, s'allongeant devant la pièce d'écorce et le fagot de plantes. Il se sentait légèrement détendu et il finit par se décider, prenant une bouchée des plantes entre ses crocs avant de les broyer entre les molaires. Leur sève se mélangea à sa salive, lui laissant un goût écœurant à nouveau pendant qu'il retournait à respirer la fumée. Il ne voulait pas avaler le liquide qu'il tirait des plantes, aurait cent fois voulut tout recracher de suite mais il n'en fit rien, continuant de mastiquer et d'ingérer le jus ignoble. La fumée lui brûlait les yeux et lui tirait parfois de petite toux. Enfin, le guérisseur revint à ses côté avec l'autre partie du remède.

Attendra que la fumée s'éclaircisse hein ? Ça n'allait sans doute pas être long, depuis le temps que ce truc brûlait sous son nez en lui faisant pleurer les yeux, les encroûtant d'avantage si cela était possible. Un truc à manger, champignons et plantes ? Son estomac fit des sienne, s'agitant et semblant vouloir échapper à son contrôle et à fuir loin d'ici. Cinq dose, cinq dose qui allait lui faire détester de manger à nouveau des plantes.

« Craches les plantes et mange ça, après j’irai renouveler mes réserves. »

Ce qu'il fit sans se faire prier, crachant une boulette de plantes mastiquées et hachée, une boulette verte et sèche. Mais à présent, il en avait plein la langue. Qu'est-ce qu'il devait manger déjà ? Ah oui ! Les champignons... et les plantes ; deux en uns. Ses yeux lorgnèrent le chapeau garnit, clignant plusieurs fois alors que l'envie de dormir semblait s'accrocher à ses paupières. « Autant en finir, il ne restera plus que quatre autre fois après cela. » Sans attendre, il pris délicatement le chapeau entre ses crocs, faisant attention de ne pas en vider le contenu ; puis en une unique bouchée, il ingéra le tout, mastiquant le mélange. La texture croquant et visqueuse du champignon ajouté aux plantes tout aussi craquante lui fit remonter la bile dans la gueule en un bruit ignoble... avant qu'il ne parvienne à ravaler le tout en une grimace.

-Bon, je suis certain d'une chose, je ne suis pas fan de ses truc des bois. Leur texture est répugnante même si le goût n'est pas horrible comme les plantes que tu m'as donné à mâcher. Si mon estomac survis au traitement je crois que je serais chanceux. Ça veut dire que je dois encore faire une séance dans l'épais truc fumant, et mâcher encore ?

Blailu savait que c'était le cas, aussi abdiqua-t-il sans plus attendre, des tiges et des feuilles plein la bouche, il attendit que la masse réduise. C'était pour son bien, et à travers la brume de son esprit, il ne cessa de se le répéter. Pourrait-il remanger normalement après cela ? La question le tarauda alors que son ventre semblait déjà émettre des protestations sur son contenu. Il lui fallait trouver une autre source de concentration sinon il était certain de rendre ce qu'il avait ingéré.

-Au fait, juste pour me permettre de rester éveillé, tu as un nom étrange petit guérisseur ? Ou dois-je continuer à t'appeler Boule de poil ? Que je puisse au moins mettre un nom sur celui qui me procure de l'aide, même si j'avoue que je n'ai jamais eut de traitement aussi dure que celui-ci. Où as-tu donc... appris une telle chose ? Termina-t-il en sentant néanmoins sa voix faiblir alors qu'il avalait le liquide écœurant.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar
Ven 21 Aoû 2015 - 0:47



Rien de mieux pour oublier son malheur que de remonter le moral d'un autre


Les oreilles du chaton s’abaissèrent quand il entendit le son qui marquait le dégoût de son patient, et qu’il vit son corps tressaillir. *Je t’en prie, mon gros, ne vomit pas! Il faut tout garder… tu dois tout garder…* Un soupir de soulagement suivit la déglutition pénible et sonore qui indiquait que le loup avait avalé le remède. Une petite pensée traversa l’esprit du félin qui se sentit désolé d’infliger cela à l’hivernal qui semblait si gentil… Mais ce n’était pas encore le temps des excuses. Il pourrait demander pardon après, en espérant que son patient ne lui en tienne pas rigueur.


« Bon, je suis certain d'une chose, je ne suis pas fan de ses truc des bois. Leur texture est répugnante même si le goût n'est pas horrible comme les plantes que tu m'as donné à mâcher. Si mon estomac survis au traitement je crois que je serais chanceux. Ça veut dire que je dois encore faire une séance dans l'épais truc fumant, et mâcher encore? »


Maeya hocha la tête pour signifier que c’était bien le cas. Il fallait qu’il respire autant de fumée que possible pour aider son corps à revenir à une température plus normale. Pendant ce temps, il allait chercher de nouveau les plantes nécessaires pour un traitement, et un peu de bois pour alimenter le feu. Cette fois ça irait plus vite, car il savait où aller. Il attendit quelques secondes pour s’assurer que son patient gardait le contenu de son estomac à l’intérieur dudit estomac, et il s’apprêtait à partir quand il entendit de nouveau la voix s’adresser à lui.


« Au fait, juste pour me permettre de rester éveillé, tu as un nom étrange petit guérisseur ? Ou dois-je continuer à t'appeler Boule de poil ? Que je puisse au moins mettre un nom sur celui qui me procure de l'aide, même si j'avoue que je n'ai jamais eut de traitement aussi dure que celui-ci. Où as-tu donc... appris une telle chose ? »


Ainsi donc, c’était lui, Boule de poils? Pas le petit rongeur? C’était… eh bien, il devait être plutôt petit pour ce loup, alors pourquoi pas? Un petit surnom affectueux, ça ne faisait pas de mal à personne. Même que c’était plutôt joli… Il bâilla. Lui aussi était fatigué, mais malheureusement il n’était pas encore temps de parler. Ils auraient à patienter un petit moment, entre les trois derniers traitements, ils pourraient parler, alors. Se levant, il secoua la tête doucement.


« Boule de poils me va très bien, je m’en voudrais de te forcer à apprendre un autre nom. Et pour ce qui est de l’art de torturer, j’avoue que ça m’a toujours été un peu inné, j’ai un don naturel pour ça. »


Il fit un sourire. Plaisanter, même quand on était pas d’humeur, ça faisait toujours du bien. Encore une fois cependant, le sourire ne resta pas longtemps, et il prit une grande inspiration pour garder son calme.


« Pour le reste, mon gros, il faudra attendre d’avoir pris la deuxième dose. Je dois aller chercher tout de suite les plantes pour qu’on s’y remette. Courage, c’est un coup à donner, et après tu pourras te reposer un peu l’estomac et même sortir respirer l’air frais pour te réveiller un peu. »


Sans attendre la réponse, il passa son petit sac improvisé à son épaule et partit en courant pour aller chercher à nouveau des plantes. Cette fois, il allait ramener la bonne écorce, aussi. Il dut s’admettre à lui-même qu’il se sentait un tout petit peu mieux… ou peut-être qu’il était trop fatigué tout simplement pour se sentir d’une quelconque façon? Ou alors il était trop préoccupé par l’état du loup qu’il devait soigner? Peu importe, il avait plaisanté quand même, et cette fois ça avait été un peu plus convaincant. En fait… il s’attachait à ce loup… Ce dernier prenait les remèdes sans se plaindre, comme un grand, et il trouvait même le moyen de se soucier de l’état de son guérisseur alors qu’il bien plus en mal en point lui-même! Maeya s’arrêta une seconde pour regarder derrière lui, vers l’arbre, puis regarder le soleil. La nuit tombait, lentement, le soleil se couchait. Un peu inquiet, le chaton refit ses calculs en se remettant en route. Au matin, avec le lever du soleil, ce serait la dernière dose… Après, dodo.


© Maeya Fleur de Neige


Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar
Ven 28 Aoû 2015 - 0:35

Blailu vit du coin de l’œil le jeune guérisseur bâiller, la fatigue se faisait sentir des deux côtés. Il aurait voulut se laisser aller au sommeil, à la paix et aux ténèbres qu'engendraient la fatigue et l'épuisement du corps ; mas il savait que son épuisement n'était pas que physique mais aussi morale. Il ne retirerait rien de bon à cela mis à part un sommeil agité s'il se laisser aller maintenant. « Mais tu ne peux pas mon grand, tu dois finir de prendre les traitements en boucle. » Il grogna un peu en fixant Boue de poil se relever et s'ébrouer du coin de l’œil. Bientôt il pourrait s'étendre et écouter son corps protester contre le traitement rude mais nécessaire. Se requinquerait-il ? Il n'en savait rien et commençait à se demander si ce remède ferait effet, car outre lui donner envie de dormir et engourdir son être, il ne savait trop qu'en penser. Il devait avoir fois dans les capacités étonnantes d'un si jeune individu et cela le laissa légèrement interdis ; il ne pouvait s'empêcher de se demander si tout cela, malgré les propos emplit de savoir du petit, n'allait pas lui être néfaste.

« Boule de poils me va très bien, je m’en voudrais de te forcer à apprendre un autre nom. Et pour ce qui est de l’art de torturer, j’avoue que ça m’a toujours été un peu inné, j’ai un don naturel pour ça. »

Le forcer ? Il eut un sourire en se disant qu'il ne le ferait guère en lui donnant un nom à mettre derrière ce surnom qui ne semblait pas gêner le moins du monde là-dite boule de poil. Pour l'instant, il ferait avec, cela ne le dérangeait en rien. Il ne put s'empêcher de rire par la suite, l'art de la torture hein ? Le loup aux marques rouges redressa fièrement le tête pour fixer l'étrange félin. Au moins il pourrait se dire qu'il aurait survécu à cette épreuve ci, bien entendu s'il s'en sortait vivant et en un seul morceau ; son estomac bien en place dans son ventre. Il put voir un autre sourire éclairer la mine du petit. « Parfait, continu comme ça et cela ira. » Boule de poil s’apprêta à parler, Blailu l'entendit à son souffle.

« Pour le reste, mon gros, il faudra attendre d’avoir pris la deuxième dose. Je dois aller chercher tout de suite les plantes pour qu’on s’y remette. Courage, c’est un coup à donner, et après tu pourras te reposer un peu l’estomac et même sortir respirer l’air frais pour te réveiller un peu. »

Il n'eut pas le temps de dire quoi que ce soit que déjà, seul le froissement des étranges branches garni lui répondait. Aussi rapide et efficace dans les propos que dans les actes. Cela lui plut, l'attente serait moins longue s'il s’attelait à présent à la tâche, il ne serait pas seul bien longtemps, ne resterait pas isolé avec les effet du feu, le goût acre des plantes qu'il mastiquait et qui commençait à lui devenir familier au point ou ses papilles n'en percevait plus les nuances. Le museau dans la fumée faiblissante, il inspirait tant bien que mal l'odeur âcre et entêtante qui lui embruma d'avantage l'esprit. Dormir serait si bon, si parfait... son corps se détendait tant et si bien qu'il ne percevait plus la douleur de ses muscles. Le souffle du vent berça ses pensées, doux son dans le silence ambiant et que rien ne vint perturber mis à par les derniers chant des oiseaux. La faim avait était chassé mais son estomac faisait encore des siennes.

L'hivernal cracha une ou deux fois d'autre bouchée des plantes qu'il avait ordre de mastiquer avant de sentir le sommeil frapper à sa porte lorsqu'il pique du museau devant les dernière bride de fumée. Les sens engourdi, la vue brouillée et l'esprit empatté à cause des volutes, Blailu tenta de s'ébrouer pour chasser ses effets néfaste. En vain.

-Ne pas... ne pas dormir, il ne faut pas que je m'endorme.

Le loup tenta toute les choses qui lui vinrent à l'esprit, se parler pour rester éveiller, fixer son attention sur un élément, se fixer sur un son dérangeant et même jouer avec l'herbe sous ses pattes. Finalement, il se mit à fredonner un vieil air les yeux fermés et mastiquant de manière machinal en espérant le retour rapide du guérisseur. Il piquerait bientôt du nez sinon, son corps avait oublié se qu'était une journée complète à rester éveillé.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar
Jeu 10 Sep 2015 - 18:26



Rien de mieux pour oublier son malheur que de remonter le moral d'un autre


Cette fois, il pensa à prendre une écorce qui produirait une fumée plus douce. Sur le trajet, il avait aussi réfléchit à l’air qu’avait le loup quand il l’avait quitté. Il ne tiendrait pas jusqu’au lever du soleil si le petit guérisseur ne faisait rien. Il allait donc ajouter un énergisant dans le tonifiant, et il essaierait aussi de trouver un stimulant à brûler avec le remède pour contrer les effets assoupissants. Il prit autant de menthe que possible après avoir fait le plein des plantes nécessaires, et revint à la course en mâchant lui-même des feuilles pour lui redonner un peu d’énergie. Il fallait après tout que lui aussi tienne jusqu’au matin. Quand il arriva à proximité, et que la voix grave de son patient parvint à ses oreilles, il ralentit le pas en fermant les yeux. *Non, je t’en prie, arrêtes de chanter…* En continuant de s’approcher, le félin luta contre les souvenirs de sa mère que tout cela ravivait en lui, encore une fois, et il prit quelques secondes pour se recomposer un air plus neutre avant de se glisser entre les branches.


« Je suis de retour, mon gros. J’ai fait aussi vite que possible. J’ai aussi ramené de quoi te réveiller un peu, je vais l’intégrer aux doses que je vais te faire prendre, et j’ai pensé à choisir une écorce qui fera une fumée moins étouffante et lourde. »


Il alla déposer son petit sac improvisé au même endroit que la première fois, et commença tout de suite à préparer le tonifiant, pour réveiller un peu son patient. Et puis… il ressentait en même temps l’étrange besoin de parler avec lui. Il avait déjà prévu le faire, lorsqu’ils auraient du temps à patienter, afin de l’aider à rester réveiller, mais… il avait de plus que de la simple petite discussion… Il savait que ce n’était pas bien, cependant. Il ne fallait pas qu’il cède. Il devait rester fort pour que le loup prenne tout le traitement. Aussi, avant que ce dernier ne refasse une tentative de discussion, il préféra le mettre au courant.


« Après cette dose, il faudra attendre un bon moment pour que ton corps absorbe tout ça et commence à travailler. Il faut pas en donner trop à la fois et c’est pour ça qu’il faudra attendre. Pendant ce temps, toi et moi pourrons marcher un peu dehors pour profiter de l’air qui se rafraîchit pour bien nous réveiller et nous dégourdir un peu les pattes. On pourra parler un peu aussi pendant ce moment, mais pour l’instant, je veux que tu te concentre bien comme il faut pour prendre la deuxième dose. J’y ai mis de la menthe et de quoi te réveiller un peu, en espérant que ça t’aidera. »


Il apporta le petit bol avec le liquide chaud à l’intérieur, comme la première fois. Puis il prépara le petit fumoir en espérant que cette fois ça passerait mieux, avec le choix de l’écorce et l’ajout du stimulant. Il prépara aussi le champignon. Son patient savait maintenant dans quel ordre et comment prendre tout ça, et le guérisseur lui apporterait chaque partie du traitement au bon moment pour aider son patient le plus possible. Ensuite ils pourraient sortir et discuter.


© Maeya Fleur de Neige


Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar
Lun 14 Sep 2015 - 0:22

Prit dans des souvenir d'enfance, avec une voix féminine fredonnant les airs qui lui échappaient à présent, il trouva un point d'ancrage à ses pensées. Le décors eu l'air de changer autour de lui, laissant place à un décors de neige et un couché de soleil ; il pouvait presque la voir assise près de lui, voir ses lèvres bouger sans pourtant en entendre le son. Cela le tint éveillé jusqu'à ce qu'il perçoive des bruits de pas et des froissements de feuilles. Le phénomène s’effaça tel un songe, sans doute une anomalie du à son état. Parfaitement réveillé par la retour du félin, il tourna son regard vers lui après avoir craché la patte verdâtre.

« Je suis de retour, mon gros. J’ai fait aussi vite que possible. J’ai aussi ramené de quoi te réveiller un peu, je vais l’intégrer aux doses que je vais te faire prendre, et j’ai pensé à choisir une écorce qui fera une fumée moins étouffante et lourde. »

-Ah, t'être donné tant de mal juste pour cela, et bien merci. Te donner tant de mal pour me remettre sur pieds, c'est... c'est quelque chose que je n'aurais pas imaginé possible. Je m'étais dis que je finirais pas souffrir sans cesse au sortir de cette maladie. Mais si je peux être à nouveau sur mas pattes et aider les miens, tout est bon à prendre, même la pire des douleurs.

Puis il se tut, il avait l'impression d'avoir trop parlé aussi se concentra-t-il sur les explications du guérisseur. Il avait bien conscience que les effets seraient long à apparaître mais se l'entendre dire le rendait un brin nerveux, il n'aurait pas pensé devoir rester hors des terres hivernal. Mais il se rappela soudain des bribes de paroles. « ...la vie est faite d'imprévu mon trésor... » Le tout étant que l'imprévu se trouvait à présent être un chat (ou un loup avec une très forte ressemblance avec un félin), mais au moins il ne semblait pas vouloir le laisser seul. Ils allaient donc repasser par les même remèdes mais cette fois si, une fois cette seconde séquence écoulé, ils pourraient tout deux faire une pause. Cette nouvelle le soulagea et lui redonna courage et force pour pouvoir par la suite sortir de sous la couverture de l'arbre et fouler l'herbe sous un ciel dégagé, et qui sait peut être contempler un instant les étoiles. Parler aussi, oui ce serait bien, cela lui redonnerait un ancrage dans le présent, il se sentait assez sain pour ne pas aborder de sujets farfelus.

Soit, il se concentrerait donc pour avoir droit à cette petite pause qu'il espérait revigorante. Ses oreilles se dressèrent d'elles même face à ces propositions et à l’évocation d'une chose qui lui permettrait de se maintenir éveillé pour le reste des opérations. Il observa le bol face à lui, la substance liquide préparé pour la seconde fois avec tant d'attention. L'épreuve lui parut plus surmontable bien qu'il se demanda quand tout cela finirait et qu'il souhaita juste pouvoir prendre du repos. Après s'être assit, il commença à boire à petites lampées le liquide qui n'avait plus de goût, ou juste une légèrement fréquence d'amertume. Fait étonnant aussi, il tremblait moins qu'avant lui semblait-il. Curieux, il observa la préparation du feu en se demandant soudainement comment le guérisseur parvenait à savoir quelle plante ou écorce utiliser. D'ailleurs, il percevait un léger changement d'odeur, quelque chose de plus doux.


-Cela me convient, il y a un léger plus mais j'espère que cela ne s’effacera pas sous peu. J'ai l'impression qu'un peu plus de force est venu consolider mes membres. Mais il va falloir du temps pour retaper tout cela et, si tes traitements font effet je crois que je ne te remercierais jamais assez Boule de poil.

Sa température baissait aussi, il pouvait sentir un faible changement. Il termina le bol de liquide, se forçant à en ingérer la totalité alors qu'il sentait son estomac un peu plus lourd, beaucoup plus lourd que depuis le début de son calvaire. Mais cette fois-ci, il ne se plaindrait pas et ne demanderais pas d'eau, il chasse les débris végétaux qui se collaient aux parois de sa gorge à grand renfort de salive et le tour fut joué. Puis, sa curiosité revint plus vive, il était intrigué par le savoir de cette petite chose, de ce petit être rayé si curieux. Bailu se rapprocha donc de lui et de ses préparations.

-Dis moi, quelle et... de quelle fragrance d'arbre provient cette écorce ? Son odeur et plus agréable que la précédente.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar
Dim 20 Sep 2015 - 22:32



Rien de mieux pour oublier son malheur que de remonter le moral d'un autre


Le cœur du chaton s’était serré en entendant les remerciements de son patient. Il n’eut pas le cœur de lui dire que ça pouvait ne pas fonctionner, qu’il faisait de son mieux mais qu’il n’était pas parfait, et qu’il se contentait pour l’instant de traiter les symptômes, et non le mal. Il ne savait pas comment traiter le mal, en fait… c’était un sujet de réflexion qui occupait ses pensées, parce qu’il ne savait pas quel mal c’était… mais cela semblait être un virus, ou un truc du genre. Il allait donc essayer de fabriquer un petit remède qui aiderait à le combattre, mais au final, il ne pouvait réellement que traiter les symptômes en espérant que ça marche. Et ça, il n’eut pas le courage de le lui dire… de lui briser son espoir…


Il fut soulagé de voir la détermination sur le visage du loup. Cela l’aiderait à passer au travers de l’épreuve. Il eut aussi un tout petit sourire en voyant qu’il tremblait moins en s’assoyant. La détermination ou le remède? Un mélange des deux, peut-être. En tous cas, le chaton était content de voir que son patient semblait déjà aller un peu mieux. Avec de la chance, au matin, cette faiblesse ne serait qu’un mauvais souvenir, un secret que le guérisseur garderait avec plaisir, si ce loup promettait lui aussi de garder secret l’état du petit guérisseur lors de leur rencontre… son état… auquel il ne voulait pas penser.


Puis il y eut de nouveau des remerciements, et le sourire du petit félidé s’effaça encore. *Tu devrais pas me remercier tant que c’est pas fini, mon gros… tu pourrais regretter de t’être montré si gentil… J’espère que ça n’arrivera pas, mais je ne suis pas stupide au point de croire que tout ira comme sur des roulettes. Je l’espère… de tout cœur… pour toi… mais je peux encore me tromper…* Cette seule idée lui était insupportable au point de lui donner envie de pleurer. Non, il ne se trompait pas. Il traitait les symptômes, c’était important. Il avait encore de nombreuses heures pour réfléchir au traitement final, celui qu’il lui donnerait au matin pour essayer de guérir cette maladie. Il avait tout son temps pour déterminer quoi lui donner et réfléchir au meilleur moyen de le faire, et il en profiterait. Oui, il y réfléchirait fort.


La question que son patient lui posa ensuite le pris par surprise. L’écorce? Cela l’intéressait-il vraiment, ou essayait-il de faire la conversation, encore? En même temps, la question concernait son traitement, et il avait le droit de savoir.


« J’ai choisi de l’érable, cette fois, j’en ai trouvé un et il y avait des morceaux d’écorce à ses pieds. Tu aimes bien cette odeur? Si oui, je reprendrai celle-là pour les prochains traitements aussi. »


Il remarqua ensuite que le loup s’était approché de lui, et donc du feu…


« Tu devrais reculer un peu, et continuer de respirer la fumée. Le champignon est prêt, tu pourras le manger quand tu le voudras. Ensuite il faudra attendre un peu que la fumée s’éclaircisse, et on pourra tous les deux sortir dehors et marcher un peu. Tu m’as l’air plutôt en forme, là, une petite marche devrait te faire du bien. »


Le guérisseur apporta à son patient la tête de champignon, puis s’assit en attendant qu’il ait terminé. Après, ils iraient dehors… le loup lui poserait des questions… des questions sur son savoir et donc… su sa mère… En fermant les yeux, il prit une grande inspiration. Il devait se préparer mentalement pour ces questions. Il ne devait pas éclater en sanglots devant le loup, sinon ce dernier voudrais le consoler… et ce n’était pas le moment… pas maintenant…


© Maeya Fleur de Neige


Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar
Jeu 24 Sep 2015 - 2:17

Blailu avait remarqué un maigre sourire sur les babines du guérisseur, bien qu'il ne resta pas et le veilleur s'en sentit attristé. En l'instant il n'y pouvait peut être rien mais, s'il s'attaquait à terminer les remèdes, peut être parler allégerait-il le petit. Il pencha ensuite la tête devant l'air curieux de boule de poil, voyant de la surprise se peindre sur son visage. Ainsi il était tout de même parvenu à le surprendre à s’intéressant à une si petite chose. Il n'était pas versé dans les arts de la guérisons, ne connaissait rien à ce domaine mais il n'en était pas moins intrigué. Et plus encore quand un si jeune individu faisait montre de tels connaissances. « Tout cela est bien curieux. »


« J’ai choisi de l’érable, cette fois, j’en ai trouvé un et il y avait des morceaux d’écorce à ses pieds. Tu aimes bien cette odeur? Si oui, je reprendrai celle-là pour les prochains traitements aussi. »

L'hivernal acquiesça, le choix avait été bon et... Il ferma les yeux pour inspirer profondément l'odeur de ce nouveau composant. Un sourire se peignit su son visage, l'odeur lui plaisait effectivement et elle ne le fit pas tousser, elle l’incita à inspirer d'avantage, à s'ouvrir aux tourbillons lactés qui s'échappait du feu. De l'érable, son idée avait été la bonne, la fatigue se faisait sentir et, durant un instant il parti dans un paysage d'automne et de feuilles aux teintes chatoyante ; puis se fut de nouveau la réalité. Boule de poil le remmenait à l'instant présent.

« Tu devrais reculer un peu, et continuer de respirer la fumée. Le champignon est prêt, tu pourras le manger quand tu le voudras. Ensuite il faudra attendre un peu que la fumée s’éclaircisse, et on pourra tous les deux sortir dehors et marcher un peu. Tu m’as l’air plutôt en forme, là, une petite marche devrait te faire du bien. »

Il fit ce que le petit lui demandait et recula d'un pas avant de se rappeler qu'il restait les feuilles à mâcher. Il alla les récupérer, ne pouvant se tromper grâce à leur odeur reconnaissable. Ses hauts le cœur s'étaient changé en un simple malaise et lorsqu'il revint à sa place, il mâchait déjà les plantes de façon machinal tout en restant à distance respectable du feu, mais pas trop éloigner pour en sentir la fumée. Il allait d'abord mâcher activement les plantes, inspirer quelques goulées de fumée douce et apaisantes puis il avalerait ce nouveau remède. Il avait achevé la moitié de ses plante quand le petit lui apporta la chapeau garnit. Il cessa ses mastication, se débarrassa de ce qui encombrait sa gueule pour pouvoir ensuite mâcher lentement le champignon, ne l'avalant cette fois pas en entier mais en deux bouchée raisonnable en tentant de minimiser ses grimace. « Décidément ça ce n'est pas prêt de changer. » Près de lui, son étrange petit compagnon s'était assis et ne bougeait plus, semblant attendre quelque chose. « Il attend que tu aies finis cervelle de moineau, ou du moins que la fumée soit presque épuisée. » Il se remis donc à mastiquer les feuilles, le mouvement mécanique le gardant éveillé alors qu'il inspirait de nouveau les effluves.

-Pour l'écorce, L'odeur est agréable, elle me rappelle un peu l'ambiance d'une forêt en automne, douce et chaleureuse.

Un brève pause lui permis de terminer ce qu'il lui restait de feuille avant de se concentrer pour mâcher avec plus de lenteur, dans l'attente que la fumée se tarisse. Marcher, se dérouiller, il aurait tué pour cela... façon de parler bien sûr ! Mais, juste se tenir debout et être capable de marcher sans trop de difficultés, voilà ce qu'il lui fallait, pour son corps comme pour son moral.

-Oh oui, une pause dans tout ce tourbillon de plantes ne serait pas si mal. Je crois même que j'en ai perdu le goût, mes papilles sont pire que du coton.

Blailu se mit à rire mais il finit par se calmer lentement, il n'avait pas eu mal auparavant mais rire était peut être de trop pour l'instant. « Trop tard grand bêta ! » Il lâcha un profond soupir, tentant de chasser les pic de douleur par ce simple moyen, ce fut suffisant. Il contempla alors l'écorce, la fumée n'était plus aussi épaisse et semblait même en train de diminuer, se rapprochant lentement d'un mince filet blanc transparent.

-Je pense que nous allons pouvoir sortir un peu non ? Demanda-t-il avec un sourire dû à la pause évoquée plus tôt.

Revoir le ciel, sentir l'air jouer dans son pelage ; cela l'incitait d'avantage à agir sagement s'il voulait que cela puisse durer encore un moment.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé

Revenir en haut Aller en bas
Sauter vers: