Four seasons
Tu as posé les pattes sur Four Seasons !

Tu te retrouves dans un monde étrange, peuplé d'animaux désignés comme dangereux...Quel camp choisiras-tu ?
Mais ne t'inquiètes pas : ils sont civilisés et ne te mordront pas au moindre mouvement ! (encore que...)
Viens incarner TON personnage : loup ou chien pour les Survivants, et bien d’autres (félins, ours,...) pour les Insulaires et fais le vivre à travers des aventures nommées RP !

A très bientôt !
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Nouveaux lieux, nouveaux clans et nouvelles espèces. A vous de vivre ... Ou de survivre !


 
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A deux, nous avons allumé plusieurs nouvelles étoiles [feat. Glycenne & Goriar]
Akasan
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Lun 8 Aoû 2016 - 23:08



Et c'est de resplendissantes étincelles qui brilleront bientôt


Il s'était tu depuis qu'il l'avait appris. Et pourtant, malgré son silence, son coeur était en liesse. Jamais il n'avait connu pareille joie, pareil bonheur. Il ne savait comment réagir à une telle nouvelle, mais, cependant, il était certain que son seul sourire suffirait à dévoiler ses sentiments.
C'était un mystère qu'il ne parvenait à percer. Et il le reconnaissait, il était inutile de chercher la clé à une serrure crochetée depuis longtemps. S'il s'y attendait ? Non, pas du tout. La surprise avait été totale et il ne pouvait que s'en réjouir. Akasan ne pouvait le nier, il n'y comprenait rien. Mais peu importait. Il n'avait pas besoin de comprendre pour rester émerveillé devant tant de mystères. Jamais il n'avait pensé pouvoir offrir à la terre ce qu'elle même lui avait donné. Jamais il n'avait pensé pouvoir un jour, ne serait ce que penser, à tenir bientôt contre lui de minuscules boules de poil. Mais ce qui ravissait le plus le lupin bleu, c'était probablement qu'ainsi, Glycenne restait à ses côtés. Chaque jour, il pouvait croiser l'ambre de ses yeux. Chaque jour, il pouvait apercevoir ce nouveau sourire qui illuminait les babines de l'Ange Noir. Il ne l'avait jamais connu si resplendissante, malgré le poids supplémentaire que lui accordait ce qui serait bientôt de nouvelles vies.
Il n'avait plus besoin de mots. Cette année avait été, pour lui, la plus belle de sa vie. Enfin, il avait émergé de l'hiver pour découvrir le printemps. Le voile glacial qui le retenait prisonnier s'était levé et il pouvait désormais admirer les merveilles d'un monde sauvé des glaces. Bien sûr, et le solitaire le savait, toute terre à ses défauts. Mais, en ce jour, il refusait de les voir.
Le soleil baignait les terres de l'hiver tandis qu'il cheminait dans le désert. Sa belle l'attendait non loin de là, et il la retrouva bientôt. S'il aurait aimé profiter de cette journée pleine de promesses en restant à ses côtés et profitant du royaume hivernal, il n'en était rien. Sa joie aurait du s'évaporer quand Glycenne le lui avait appris, mais il tentait de rester heureux malgré tout. La simple idée de revoir Goriar rebutait profondément Akasan, mais, et il s'en était fait la promesse, il se plierait au désirs de son Ange. Inspirant profondément, il suivit l'hivernale vers le centre du domaine du froid. Les pattes blanches du solitaire semblaient se confondre avec la neige qui, sous les rayons d'un soleil estival, fondaient sans laisser de traces. Ses pas restaient silencieux malgré le poids de la peur sur son coeur. Il avait affronté la Peur elle même. Il avait affronté l'entité qu'elle était. Il avait vaincu ses sbires, et comme la plupart des loups de Four Seasons, avait triomphé du monstre des angoisses. Et pourtant, la simple image du frère de Glycenne le terrifiait. Mais ce n'était pas ce qui l'inquiétait le plus. Le loup bleu savait parfaitement qu'une créature bien plus malveillante le surveillait. Il était membre de l'hiver, mais, et Akasan ne s'en détacherait pas, il était aussi son frère. Lui le détestait, mais pas le neutre. Il n'avait pas appris à le haïr, comme lui l'avait fait. Il ne l'avait jamais vraiment connu, mais il savait qui il était. Et, au plus profond de lui même, le solitaire était certain que l'une de ses plus grandes peurs serait qu'il le renie à jamais.
Malgré ses sombres pensées, le loup indigo suivit sa belle sans hésitation. Il n'était plus temps de faire demi-tour. Il avait accepté des engagements quand à sa nouvelle vie, et il s'assurerait de les tenir. Peu importe quel serait le prix à payer. Il avait tant gagné qu'il acceptait sans peine de perde de temps à autre.
Akasan fut néanmoins rassuré de constater que sa Belle ne le menait pas dans le camp hivernal, mais dans une grotte voisine. Il n'en connaissait pas l’existence, et c'est probablement pour ça qu'il fut totalement charmé par sa beauté. Elle rayonnait de milles feux, éclairée par une myriade de cristaux. Mais, bien vite, sa contemplation fut gâchée par l'apparition d'un autre être. Le solitaire le scruta des yeux, s'asseyant calmement, aux côtés de sa compagne. Alors, respectueusement, il s'inclina et s'exprima d'une voix sereine.
- Goriar.



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Glycenne
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Mer 10 Aoû 2016 - 22:32

Bientôt, de nouvelles étoiles illumineront la neige de l'hiver...

Cela faisait plusieurs jours qu'elle ne dormait plus en territoire hivernal, ou alors juste à la frontière pour pouvoir rester avec Akasan, n'y mettant les pattes que pour signaler à sa famille qu'elle était encore en vie et s'occuper des boules de poils de la pouponnière. Comment aurait-elle pu abandonner des choses aussi mignonnes que la petites Rubis en même temps ? Et penser que, bientôt, elle ne serait plus seulement nourrice, que ces petites boules de poils qu'elle aimait tant garder seraient désormais, et pour de vrai, un peu d'elle, cette pensée la rendais ivre de joie et morte d'inquiétude en même temps. Serait-elle à la hauteur, aimerait-elle vraiment ces petits ? Et si l'un d'eux ressemblait trait pour trait à Sarkan, comment réagirait-elle ? Au fond d'elle, elle le savait déjà, elle refuserait de voir ces yeux dorés de nouveau, elle ne pourrait vraiment aimer ce petit sans en avoir peur, et elle en mourait d'inquiétude.
Elle avait caché son angoisse au loup indigo, ne voulant lui transmettre sa peur, préférant se délecter de la joie qui l'avait envahi depuis qu'elle lui avait annoncé la nouvelle, mais elle avait besoin de quelqu'un d'autre pour la soutenir, de quelqu'un qu'elle avait pu retrouvé il y avait seulement peu de temps mais sur qui elle voulait pouvoir se reposer. Son pelage doré l'avait tant rassurée les nuits d'orage lorsqu'elle était petite, et elle voulait pouvoir à nouveau compter dessus. Bien sûre, l'idée de revoir le frère de la noireaude n'avait pas enchanté Akasan, elle l'avait bien senti malgré ses efforts pour le cacher, et à présent, elle regrettait son idée. Peut-être aurait-il fallut annoncer à Goriar cette nouvelle sans inclure le mâle bleu, lui ôter cette peine et le danger qui allait avec. Car, si Glycenne voulait à nouveau compter sur son frère, la vérité était qu'elle n'était pas du tout sûre de sa réaction. Et s'il sautait à la gorge d'Akasan, s'il rejetait sur lui la faute de sa gestation ? Elle n'avait de cesse de s'inquiéter et espérait que le lieux de la rencontre pourrait la détendre.
Akasan, marchant lentement à côté d'elle, s'était tu pendant toute la durée du trajet, et elle l'en remerciait. Elle redoutait que son angoisse ne transparaisse dans sa voix, que le tremblement de sa gueule ne la trahisse. Elle était donc elle-même restée silencieuse, le regard fixé droit devant et la queue basse. Elle souffla enfin lorsque la grotte aux cristaux se dessina devant eux. Jetant un coup d'oeil à son compagnon, elle pu voir l'admiration qui se lisait sur son visage et, pour la première fois de la journée, elle sourit. Elle aimait ce lieux plus qu'aucun autre et elle avait espéré qu'il l'aime aussi. Ses parois étincelantes d'étoiles bleues et la magie qui y régnait, l'interdiction d'y verser le sang... Peut-être que tous ces détails empêcheraient un affrontement entre les deux loups qui étaient désormais sa vie.
Elle ne fut pas étonnée de constater que Goriar et son pelage doré se trouvaient déjà sur les lieux, les attendant, elle et son compagnon, de pied ferme. La voix lui manqua alors, ses oreilles s'affaissement sur son crâne noir et une boule se forma dans sa gorgé alors que son regard croisait celui de son jumeau. Une entente était-elle réellement possible, ou n'était-ce qu'une utopie que son esprit persistait à nourrir vainement ? Soudain défaillante, elle recula d'un pas, se heurtant à Akasan et remarquant alors que le bleu s'était arrêté. Il inclina la tête avec respect, et Glycémie s'empressa de tourner la sienne vers son frère, guettant une réaction de sa part. Si au moins il faisait un effort, rien qu'une fois, s'il lui montrait qu'il était capable ne serait-ce que de supporter le solitaire, peut-être alors qu'elle aurait le courage de lui annoncer elle-même...
Pleine d'espoir, elle garda le regard fixé sur lui, plongé dans ces yeux dorés qu'elle avait tant de fois redoutés. Instinctivement, elle s'avança tout de même d'un pas, s'interposant entre la masse dorée du soldat hivernal et le corps fluet de son compagnon.
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Jeu 11 Aoû 2016 - 23:01

Ces si belles étoiles pourraient bien être tachées de sang
Featurin Akasan et Glycenne

Il se dirigea tranquillement vers l’endroit souhaité, pas tout à fait enthousiaste. Ça n’était pas cause de voir Glycenne qui le dérangeait, malgré leurs nombreuse dispute, elle restait sa sœur et il l’aimait. C’était plutôt la présence du lupin bleuté qui déplaisait.

Le mâle brun ne voulait plus revoir le loup, il l’écœurait au plus au point, mais après tout si Glycenne les voulait tout les deux alors soit, il se plierait à la volonté de la louve noire. La première fois que le chemin des deux loups c’étaient croisé, s’en était suivit une bataille, assez courte, mais une bataille quand même. Il sentait encore la douleur des blessures que lui avait infligées sa maudite épée. Pourquoi sa présence était-elle nécessaire ? Il avait un lien avec se que voulait lui dire Glycenne ? Ces questions restèrent dans son esprit sans qu’elles ne puissent partirent avec une réponse claires et logique.

Le fait de revoir sa sœur l’égaillait un peu, assez pour équilibrer avec la présence du loup indigo. Depuis combien de temps n’avait-elle pas souhaité le voir comme ça ? En plus elle paraissait assez joyeuse et ne voulait surement pas lui ressasser ces crimes. La voir avec un petit sourire serait mieux qu’avec la mine affolée, voir triste, qu’elle adoptait à chaque fois que leurs regards se croisaient. Elle restait sa sœur, y avait-il sur terre une sœur qui s’enfuyait en courant simplement en posant les yeux sur son frère ? Au point de se cacher derrière un inconnu ?

Quand il entra la caverne était vide, il devait être arrivé en premier. Il admira les magnifiques cristaux qui jonchaient le sol et essaya de se calmer. Il devait essayer de se contrôler en voyant le lupin bleu, Glycenne lui en voudrait énormément si il se mettait à l’attaquer comme ça et il ne voulait pas détruire la fragile amitié qui le liait encore à sa sœur. Il s’assit bien en évidence devant l’entrée, on ne pourra pas le louper avec son pelage brun et ses yeux dorés, qui luisaient dans l’obscurité.

Il se concentra au maximum sur les bruits qui l’entouraient. Le bruit de l’eau, un petit sifflement et quelques pas dans la neige. Il distingua facilement les fourrures bleu et noir des deux lupins qui s’approchaient. Il ne put pas se retenir de grogner au simple fait de voir les yeux tout innocents du loup bleu. Il s’inclina très légèrement devant le loup brun ne faisant qu’augmenter un grognement sourd qui s’échappait de sa gorge.

- Goriar

Sa voix était calme mais sonnait presque comme provocatrice à ses oreilles et ce qu’il avait envie là tout de suite s’était de décocher une bonne gifle au lupin. Les yeux verrons de sa sœur n’arrêtaient pas de le fixer, ils étaient presque suppliants et lui demandait de ne pas faire de réactions idiotes. Elle était légèrement plus avancer que le loup solitaire, faisant presque office de barrière protectrice au jeune lupin bleu, même si elle savait très bien que ça n’arrêtera pas le mâle brun dans sa colère, qui des fois pouvait être dévastatrice.

Un petit sourire inhabituel éclaira son lugubre visage. Il était destiné à sa sœur, il souhaitait tellement qu’ils renouent des liens tout les deux, comme pendant leur enfance, ils étaient si proche étant petits. Ils jouaient, se bagarraient et se réconfortaient l’un l’autre. Ses chaudes images faisaient un peu taches avec les sentiments qu’elle éprouvait pour lui en ce moment.

- Bien alors, que veux-tu me dire ?

Il voulait que ce rendez-vous passe vite, comme ça il n’aura plus l’affreuse tête du lupin bleu dans son champs de vision.








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Ven 12 Aoû 2016 - 14:24



Nous n'avons pas acheté ces étoiles, nous les avons offertes


Il n'était pas un imbécile. Il n'avait pas eut besoin de toiser Glycenne pour comprendre que le moindre de ses gestes serait peut-être le dernier. Au fond de lui-même, il savait qu'il ne ferait rien, mais que Sword ne serait probablement pas aussi sage. Intérieurement, il suppliait sa lame de garder le silence.
Akasan plongea ses yeux de glace dans l'éclat doré de l'autre mâle. Il ne relâcherait pas l'étreinte qu'exerçait ses prunelles givrées sur le lupin brun. Ce serait sa seule offensive, car si il respectait la famille de sa belle, il ne supporterait pas de se soumettre pour autant. Encore moins à ce cruel hivernal qu'il ne pouvait que mépriser. Mais le solitaire et son Ange ne se tenaient pas ici pour tergiverser. Bien sûr, bien sûr, le lupin bleu n'était pas prêt à révéler le plus beau de ses secrets à un de ses ennemis, mais ce mystère n'était que partiellement le sien. Elle le partageait aussi, et Goriar était l'une des prunelles de ses yeux. Il faisait partie de sa vie, et cela, Akasan le respectait. Lui-même aurait été heureux de dévoiler à sa mère le chemin qu'il avait choisi d'emprunter. Il aurait été tellement fier de pouvoir lui apprendre comment il avait tenu la plume de son histoire, comment il avait guidé les mots si bien choisis qui s'imprimaient peu à peu sur le livre de sa vie. C'était peut-être là son dernier remord. Jamais il ne pourrait présenter à son unique famille son propre héritage. Un seul le verrait, mais, celui-là, Akasan ne lui apprendrait jamais. Car si tel acte était réalisé, les rejetons du neutre ne connaîtraient probablement pas, ne serait-ce qu'une fraction de secondes, le goût de la vie.
Il sentait que Glycenne restait incertaine. Lui-même l'était. La véritable sensation de bonheur ne l'envahissait que depuis peu, et il hésitait encore quand à s'y abandonner pleinement. Son instinct s'était plusieurs fois éveillé, et il avait appris que le danger n'était pas présent en certains endroits, mais en tous. Une seconde d'inattention et le destin lançait à nouveau ses dés, trompant son roi pour le transformer en vulgaire pion. Mais le seul vrai jeu que les êtres de ce monde livrait n'était que le dur et réel combat entre mort et vie. Peut-être était-elle là, la raison qui poussait Akasan à continuer à avancer. C'était la peur de la mort qui le faisait vivre. Il ne voulait pas céder à la Faucheuse, et même s'il craignait de continuer à écrire son histoire, il avançait car, et il en avait la certitude, un simple arrêt signerait sa perte. La mort obtiendrait son accord uniquement lorsqu'il saurait que le livre s’achèverait là. Lorsque l'encre serait asséchée et que la changer serait inutile.
Ses pensées s'achevèrent lorsque Goriar eut un sourire. Étrangement, ce rictus d'apparence innocent glaça le sang du loup bleu. Akasan ne pouvait s'empêcher de voir le mauvais, même dans le bon, du frère de sa Belle. Il persistait à entrevoir cette lueur mauvaise qui luisait au fond de son regard. Lorsqu'il prit la parole, le solitaire ne put retenir le frisson qui glissa le long de son échine. Se voulant protecteur, car le simple fait de voir l'hivernal face à l'Ange le dérangeait au plus au point, il se faufila aux côtés de sa belle, pour arriver à son niveau, et gratifia Goriar d'une œillade qu'il souhaitait glaciale. Cependant, par simple respect de la louve noir, il ne grogna pas comme son frère le faisait. Le loup bleu se contenta de se redresser, ébouriffant légèrement sa toison indigo, les yeux froids et les oreilles dressées. Il était plus petit et largement plus maigre que le loup aux prunelles dorées, mais sa posture le laissait paraître plus imposant qu'il ne l'était véritablement.
Sentant que Glycenne était réticente à parler, ou du moins qu'elle n'en avait pas la force, Akasan laissa les mots s'échapper de la prison formée par ses lèvres.
- Loin de moi l'idée de m'interposer, très cher Goriar, mais je pense qu'il serait plus adéquat que ce soit moi qui parle.
Il eut un infime regard pour sa belle, guettant une quelconque réaction de sa part. Mais la pression que Goriar exerçait sur lui de son seul regard suffisait à le pousser à continuer. Le solitaire se leva alors, silencieusement, et fit quelques pas vers l'hivernal doré, sans pour autant le provoquer ni l'approcher de trop près.
- Je me fiche véritablement que cette annonce vous laisse pantois ou hargneux, mais la vie est ainsi, et au terme où la mienne et celle de Glycenne en est, je doute que vous puissiez vraiment l'influencer. Peu importe vos actes, vos paroles, dans tout les cas, vous n'y pourrez rien et vous devriez probablement être fier, car, si je puis me permettre, ce serait votre devoir, en apprenant une telle chose. Je ne garde pas forcément une belle image de vous, et je doute que vous ayez une opinion positive de moi-même, de votre côté. Cependant, si l'idée ne m'enchantait pas, quand à vous faire part de ce que je vais vous apprendre, je respecte la décision de Glycenne de vous le révéler.
Il eut une petite inspiration, avant de lâcher les mots qui peinaient à s'échapper de sa gueule, tant cette nouvelle le laissait euphorique et surpris.
- Glycenne attend mes petits. Nos petits.



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Sam 1 Oct 2016 - 19:18

Son frère grognait, ce n’était pas bon. Inquiète, la louve au pelage noir tourna le regard vers Akasan. Avait-elle fait le bon choix, avait-elle bien fait de le supplier pour que son frère soit au courant ? Elle commença à se mordre les joues, anxieuse, mais quelque chose dans son champ de vision attira son attention. Son frère souriait… Il souriait vraiment, son regard doré posé sur elle. Timidement, elle lui rendit son sourire, peu habituée qu’elle était à voir les crocs de son frère dans cet état là (non, d’ordinaire ils étaient plutôt plantés dans la chair d’un autre lorsqu’ils étaient dévoilés). La voix de celui-ci la fit sursauter.
Bien alors, que veux-tu me dire ?

Alors, la noireaude avança une patte, ouvrit la gueule. Elle allait lui dire, elle s’en sentait soudain capable. Mais, avant même qu’un mot ait eu le temps de s’échapper de sa gorge, le lupin bleu était remonté à sa hauteur et avait pris la parole, brisant l’illusion de Glycenne et lui faisant apparaître toute l’animosité présente entre les deux mâles, pourtant si importants pour elle.
Loin de moi l'idée de m'interposer, très cher Goriar, mais je pense qu'il serait plus adéquat que ce soit moi qui parle.

La noireaude se fit alors toute petite, recule derrière son compagnon en baissant la tête. Connaissant parfaitement la suite, elle se colla contre sa fourrure bleue, lui intimant silencieusement de s’arrêter, espérant qu’il l’entendrait. Elle savait cependant très bien que son geste était vain, qu’il continuerait de parler, ne serait-ce que pour provoquer Goriar et, alors, elle ne savait pas ce qui arriverait. La gorge serrée, elle écouta, silencieuse et immobile, les paroles d’Akasan.
Je me fiche véritablement que cette annonce vous laisse pantois ou hargneux, mais la vie est ainsi, et au terme où la mienne et celle de Glycenne en est, je doute que vous puissiez vraiment l'influencer. Peu importe vos actes, vos paroles, dans tout les cas, vous n'y pourrez rien et vous devriez probablement être fier, car, si je puis me permettre, ce serait votre devoir, en apprenant une telle chose. Je ne garde pas forcément une belle image de vous, et je doute que vous ayez une opinion positive de moi-même, de votre côté. Cependant, si l'idée ne m'enchantait pas, quand à vous faire part de ce que je vais vous apprendre, je respecte la décision de Glycenne de vous le révéler.

La jeune louve se crispa. Qu’il dise enfin les mots ! Que cette horrible situation prenne fin ! Elle posa un instant le regard sur son frère, cherchant en lui une quelconque réaction, un signe qui lui montrerait qu’elle n’avait pas à s’en faire, mais le doré conservait ce masque impassible qui lui était si familier et qu’elle n’arrivait jamais à percer. Vaincue, elle baissa une seconde fois la tête et ferma les yeux, préférant s’imprégner de l’odeur de son compagnon pour oublier sa peur.
Glycenne attend mes petits. Nos petits.

Le cœur de la noireaude se serra et elle redressa la tête, scrutant les prunelles dorées de Goriar. Avant que lui ou l’indigo aient pu ajouter un mot de plus, elle avança, plaça son museau dans le cou doré de son frère, comme elle le faisait autrefois pour se rassurer. Comme elle ne l’avait jamais fait depuis quelques années.
Je t’en prie, articula-t-elle, accepte notre décisions, accepte Akasan et, avec lui, ces nouvelles vies. S’il te plaît Goriar, peux-tu encore faire cela pour moi.

Elle était tendue, incapable de contenir le stress qui l’avait assaillie dès qu’elle avait su elle-même. Elle avait besoin de l’approbation de son frère, sans même savoir pourquoi. Après tout, ils avaient été si longtemps en désaccord… Elle avait besoin que, pour une fois, son frère se trouva de son côté, accepte et approuve ses choix. Comme un louveteau, elle resta donc là, à farfouiller dans le cou de Goriar avec son museau pour y trouver du réconfort.
Accepte mon choix…
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Jeu 6 Oct 2016 - 21:40

Ces si belles étoiles pourraient bien être tachées de sang
Featurin Akasan et Glycenne

Le loup resta pétrifié de cette brusque nouvelle. Par habitude, il se serrait tout de suite jeté sur le loup bleu, comme pour lui transmettre sa colère, mais le loup brun resta étrangement calme. Il ne régit même pas aux gestes de Glycenne, des gestes très affectueux essayant de l’empêcher de faire l’impossible. Bizarrement lui, semblait ne pas comprendre, non ! Il semblait ne pas réagir ne pas assimiler les paroles prononcées par le lupin. A cet instant, bien heureusement, il resta dans un sombre silence, perdu.

Mais ce répit fut de courte durée, quand il se réveilla en secouant la tête délogeant celle de sa sœur, il regarda de ses magnifiques prunelles dorées le loup juste en face de lui.

- Des...Des petits ?

Sa voix n’avait pas ce ton sadique voir sec qu’il prenait d’habitude, il ne ressemblait pas non plus à une douce voix angélique, non, sa voix était neutre, presque sans émotions. C’est à ce moment qu’il bondit sur le lupin bleuté, le plaquant contre le sol de la caverne. Il avait placé ses pattes de sorte que le loup ne puisse s’en défaire. Sa patte était levée, ses griffes sorties, qu’allait-il faire ? Lui trancher la carotide ? Le rendre aveugle ? L’éventrer ? Non ! Il fallait qu’il souffre plus que ça ! Plus ! Il pouvait le faire, il pouvait le tuer, rien n’empêcherait à l’hivernal de tuer le loup, rien ne se mettrait au travers de sa route. Glycenne n’aurait pas le temps de délivrer Akasan, lui ne pourrait pas esquiver et le loup brun ne pouvait pas le rater. Rien ! Absolument rien, ne pouvait le retenir dans son meurtre, tout était parfait, il allait faire disparaître cet idiot de sa vie et de celle de sa sœur.

Il ne s’était même pas demandé comment Glycenne réagirait, elle le détesterait... surement...mais ça n’était pas ce tout petit problème qui le retiendrait ne serait-ce qu’une seule seconde de commettre cet acte. Cet acte qu’il avait commis tant de fois et pourtant celui-là serra le plus beau, le plus délectable à voir, voir les yeux du loup prisonnier, se vider de tout sentiment, sentir son dernier soupir faire secouer ses poils, c’était ça qu’il voulait. Pouvoir jouer avec son cadavre, se régaler de son sang, le voir supplier de l’épargner, comme si de la simple pitié pourrait l’arrêter... pfff...stupide ! Il voulait pouvoir planter ses griffes, ses griffes qu’il avait tellement utilisées, dans sa si tendre chair. Oui, il souhaitait tout ça, il était là à deux doigts de le faire, la bonne posture, les griffes sorties et sa victime maintenant immobile, mais il resta là, presque congelé.

Le sourire amical qu’il avait présenté à sa sœur s’était transformé en un rictus effroyable, le défigurant. Il ne fit rien, son corps voulait bouger, mais non, ses griffes voulaient tranchées mais rien...rien. Au fond, il ne voulait pas faire ça, une petite voix l’en empêchait. Non, il ne pouvait pas faire ça, il ne pouvait pas briser le faible lien qui l’unissait encore à Glycenne, il ne voulait pas briser ses rêves et son cœur. Si elle aimait ce stupide loup, alors il ne pouvait pas lui voler la vie, cela ne lui apporterait réellement qu’un meurtre en plus à son compteur. Il n’avait pas fait vraiment mal au loup brun, que ça soit physiquement ou mentalement, il avait tout simplement aimé sa sœur et c’était naturel. Lui aussi il aimait Glycenne, mais pas de la même manière. C’était un vrai gamin, il allait être oncle ! Il allait pouvoir voir les louveteaux de sa sœur. C’était l’un des plus beaux présents au monde, peu importe qui est le père.

Il délivra le lupin indigo, le fixant toujours, aux aguets. Méfiant mais confiant, il tourna la tête vers Glycenne, attendant presque des félicitations de sa part, alors que ça devrait plutôt être le contraire. Il s’assit au sol de façon à pouvoir observer les deux loups.

- Félicitations !









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Jeu 20 Oct 2016 - 23:54



Il est temps de défendre ce pour quoi j’ai si durement lutté


Pourquoi n’était-il pas surpris ? Pourquoi le simple éclat de ses yeux d’or ne l’affectait-il pas autant qu’il l’aurait crû ? Pourquoi ses griffes d’ivoire, dressées au dessus de sa gorge, ne l’effrayait pas ? Il aurait fallu si peu. Si peu, pour que ces flèches de glaces qui gelaient ses yeux s’éteignent à jamais. Mais avait-il, ne serait-ce qu’un instant, ressentit la peur ?
Il n’avait pas à craindre Goriar. Ce loup, perfide miroir d’un Ange arraché au ciel. Ce loup, aux yeux d’or, trésor et héritage de ces monstrueux crimes dont il était l’auteur. Ce loup, prêt à lui voler la vie, pour avoir simplement aimé. Mais Akasan ne se souciait que peu de ce que pensait ce monstre. Ses yeux de givres plongèrent dans l’abysse tapissée d’ambre des yeux ennemis. Il vit le sang. Le sang, partout. Et ce rictus tordu, déformant l’imposant visage de l’hivernal. Ce sourire, reflet de ces corps mutilés, avec lesquels il avait osé jouer. Ces corps, devenus pantins de ses uniques désirs sanguinaires. Le loup bleu, soudain isolé dans l’infâme gouffre d’or, ne put détourner ses prunelles de feu glacé de l’immonde pièce qui se jouait sous ses pattes. Et chaque corps, chaque orbite, qui, roulant vers lui, et le suppliait d’abréger ses souffrances, provoquait en lui cette colère qu’il éprouvait pour le frère de son Ange. Il n’avait pas peur. Chaque pulsion d’un être martyrisé, chaque souffle prisonnier des crocs de Goriar, attisait cette haine qui menaçait de l’étouffer. Ses pattes immaculées se tachaient d’un sang qui n’était et ne serait jamais le sien. Un sang qu’il se refusait à faire couler plus longtemps. Un sang qu’il se refusait à voir couler plus longtemps. Les rayons de ses prunelles, soeurs du blizzard et des tempêtes hivernales, se dardèrent sur l’effroyable monstre qui se tenait, face à lui. Au dessus de lui. Il y avait sa gueule. Ses crocs, étincelants de sang et des immondices qu’il avait commis. Il y avait son souffle. Chacun semblait peser dans l’air, semblable aux prières des malheureuses âmes, à qui il avait si lâchement arraché la vie. Ce souffle, berceau du liquide vermeil qui ornait sa gueule. Ce souffle, effroyable tourment de damnés, prisonniers des crimes qu’un autre avait commis. Pouvait-il seulement répondre à un nom ? Ce fut en cet instant, cet instant qu’Akasan ne pouvait oublier, qu’il comprit enfin que Mère Nature faisait parfois erreur. Qu’était-ce monstre aux yeux d’or ? Qu’était cette perfide créature, monarque et tyran d’un monde où tout n’était que sang et désolation ? Méritait-il véritablement ce cadeau que tout être connait lors de sa naissance ? Pourquoi avait-il été en mesure de prêter ce serment d’allégeance à Mère Nature ? Pourquoi avait-il eut la vie ?
Ce fut une flèche qui se planta dans le coeur ébréché du solitaire. Une flèche, qui gela le moindre de ses os. Une seule pensée, délicate fleur dont les pétales pendaient, trempés de sang, mensonges cruels d’une vérité pourtant présente, l’effleura, et une atroce réalité s’afficha à lui. Tant étaient morts. Tant avaient soufferts. Tant s’effondraient, terrassés par le souffle apaisant de la mort. Mais lui vivait. Ce monstre. Cet abominable monstre. Qui prenaient les vies et humiliait ce serment qu’il avait autrefois prêté, comme chacun des habitants de ce monde. Ce serment de vie. Ce serment de respect. Ce serment de raison. Il n’y avait que la colère. Cette ardente colère, qui embrasait ses prunelles de glace. Ce loup de l’hiver, innommable créature, n’aurait jamais du recevoir la vie. Mais pouvait-il véritablement lui en vouloir, comme lui lui en voulait, d’avoir vécu ? Pouvait-il seulement lui reprocher d’avoir accepté ce docile souffle de vie, qui avait insufflé à ses membres une mobilité, et offert à ses yeux le spectacle d’un monde baigné de la lumière ?  Lumière qu’il avait pervertie pour l’ombre. Pouvait-il le haïr, comme lui l’haïssait ? Pouvait-il seulement tenter de le stopper, dans sa fureur aveugle ? De briser cette patte, qui le menaçait d’un mort certaine, signée par l’injustice dont il serait victime, afin de devenir le misérable cadavre et jouet d’un être dont les simples désirs auraient terrassé un dieu de lumière ? Pouvait-il trahir la confiance de son Ange ? De celle qui, désormais, avait scellé sa vie ? Jamais, jamais, il ne saurait reconnaître les valeurs du monstre hivernal. Devait-il lui accorder sa fragile confiance ?
Dans les confins éternel de l’éclat d’ambre, il perçut une infime lueur.  Et, malgré ce regard capturé des glaces qu’il dardait sur l’infernal vide qui l’emprisonnait, il sentit que ce nouvel éclat le réchauffait. Cet étincelle d’or et d’azur, si semblable aux prunelles de feu de Goriar, et pourtant, si différente. Akasan s’élança. Et, même lorsque le cruel néant des yeux hivernaux entraînait sa chute, il ne cillait pas. Il se contentait de fixer cette lueur, imperceptible, telle l’étoile dans la nuit noire. Bientôt, l’éclat givré de ses yeux s’apaisa et, mariant ses pensées aux gestes, les prunelles du loup bleu se turent tandis que ses paupières les voilaient d’un masque de douceur.
« Félicitations »
Ce fut à peine s’il perçut cette voix, si chaleureuse, et pourtant, terriblement venimeuse. Il n’avait pas besoin de ses prunelles de givre pour voir à quel point Goriar le haïssait. Akasan percevait cette rage, qui semblait saturer l’air aux côtés de l’hivernal. Lui le détestait, et son plus grand rêve, son hostile utopie, était dardée sur sa vie, tel l’appendice d’un scorpion, fondant sur sa proie. Il ne voulait que son sang. Que son âme s’échappant de ses énormes griffes d’ébènes. Mais le solitaire devait-il lui en vouloir ? Pouvait-il lui reprocher de tels actes ? Probablement. Cette infime voix, monstrueuses euphorie qui tentait son coeur, lui susurrait déjà les sombres idées auxquelles il aurait tant apprécié se livrer. Lui était-il semblable ? Etait-il ce monstre, miroir d’une réalité si cruelle et pourtant, si juste. Peut-être la vie était-elle une bataille perdue d’avance ? Ainsi, peut-être Goriar avait-il compris ? Compris qu’il ne pourrait triompher, mais que la victoire, la gloire et l’honneur triomphant d’arracher une vie à son propriétaire, serait le prix de ses crimes ? Qu’une issue était possible, que, semblable à la Faucheuse, voler aux êtres de ce monde leur dernier souffle, était cet irréfutable moyen d’échapper à la mort, en la dérobant le premier ? Mais en était-il capable ? Lui, cet être banni de la lumière et des ombres, lui, pauvre âme errante, dont le seul salut avait été signé par l’esprit perdu d’un Ange arraché au ciel. Pouvait-il trahir la seule perle qui brillait encore pour lui ? La seule lanterne qu’un être enveloppé d’espoir avait à nouveau allumé pour lui ? Le voulait-il seulement, ce pacte qui briserait l’union singulière qu’il avait formé avec Glycenne ? Le serment qu’il avait juré auprès de Maelia. Alors que ces noirs idéaux envahissaient la maigre surface intacte de son coeur tant bien que mal arraché aux griffes du désespoir par l’Ange charbon, il se rappela. Rappela, comme il avait lutté contre la Peur elle-même, auprès de sa soeur de guerre, la féroce et fervente servante de la lune, Maelia, ou la chandelle que Glycenne avait rallumé en son coeur dévoré par les effroyables ténèbres du doute, la flamme qu’il avait osé, à son tour, rallumer dans l’âme épuisée de sa Belle. Tant de serments, qu’un simple mot aurait suffit à briser en milles éclats mensongers. Etait-il ce monstre ? Le cruel souvenir du sang versé par l’innommable loup doré l’effleura à nouveau. Non. Si une goutte de sang était versée, ce serait le sien. Le solitaire avait juré, auprès de Maelia, auprès de Glycenne. Il avait promis sa vie, sa douleur. Il avait promis son amour, son respect, son passé tout entier. Il avait fait ce serment, de servir à jamais ce désir brûlant d’espoir, cette volonté de protéger ceux à qui il avait accordé sa confiance. Ceux qui l’avait réveillé de ce long sommeil où il avait erré, dans les noires limbes du temps et de l’oubli. Et, dans cette grotte jonchée de cristaux, où le prix du sang était celui de la mort, il perçut, durant une infime seconde, l’éclat d’un regard qu’il croyait pourtant anéanti. Cet éclat qu’il avait autrefois perdu, cette chaleur qui l’avait quitté subitement, et qui avait gelé son coeur, brisant tout espoir de survie. Cet éclat qui l’avait poussé à affronté cet ours colossal, et à répandre son propre sang dans la neige, jusqu’à guetter la lente valse de la Faucheuse, le claquement de ses os, et de ses doigts pianotant agilement sur sa faux. Quelques larmes naquirent au coin de ses yeux, quand il se rappela la douce chaleur de celle qui lui avait donné la vie.
« Félicitations »
Le loup bleu, presqu’inconsciemment, se refusait catégoriquement à sentir, désormais, la haine qui brûlait dans la voix du grand loup hivernal. Ses yeux saphirs croisèrent alors
ceux de sa belle. Il y lut le doute, la douleur, et, dans une infime nuance, la regret. Mais il ne pouvait s’en vouloir. Il l’avait aimé. Elle aussi. Pouvait-il se le reprocher ? Pouvait-elle se le reprocher ? Tout était de sa faute, et, du même coup, rien ne l’était. Ils avaient suivi la voix qu’ils avaient choisi d’emprunter. Goriar ne pouvait leur reprocher. Alors, esquissant un doux sourire, chargé par des larmes étincelantes de joie, il recula, et inclina la tête, incitant sa belle à l’oublier, et à écouter le monstre qu’était son frère. La monstre que, désormais, Akasan s’avouait à respecter. Par honneur pour son Ange. Par courage, mais aussi par amour. Sa soeur l’avait aimé, l’avait accepté. Très bien. Il le respecterait, et ne le verrait plus que, désormais, en tant que beau frère. Il oublierait ce monstre cruel qu’il avait vu dans l’éclat de ses yeux. Il oublierait tout, et ne verrait plus que ce loup massif de l’hiver. S’abandonnant à ses souvenirs qui, en cet instant de silence, affluaient, Akasan se souvint de la chaleur d’une mère, et de ce simple éclat qui, durant un instant, avait illuminé la grotte, et par ce biais, son coeur.


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