Four seasons
Tu as posé les pattes sur Four Seasons !

Tu te retrouves dans un monde étrange, peuplé d'animaux désignés comme dangereux...Quel camp choisiras-tu ?
Mais ne t'inquiètes pas : ils sont civilisés et ne te mordront pas au moindre mouvement ! (encore que...)
Viens incarner TON personnage : loup ou chien pour les Survivants, et bien d’autres (félins, ours,...) pour les Insulaires et fais le vivre à travers des aventures nommées RP !

A très bientôt !
Four seasons
Tu as posé les pattes sur Four Seasons !

Tu te retrouves dans un monde étrange, peuplé d'animaux désignés comme dangereux...Quel camp choisiras-tu ?
Mais ne t'inquiètes pas : ils sont civilisés et ne te mordront pas au moindre mouvement ! (encore que...)
Viens incarner TON personnage : loup ou chien pour les Survivants, et bien d’autres (félins, ours,...) pour les Insulaires et fais le vivre à travers des aventures nommées RP !

A très bientôt !


Nouveaux lieux, nouveaux clans et nouvelles espèces. A vous de vivre ... Ou de survivre !


 
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Let me run away. [ LIBRE A QUICONQUE VEUT CHOPER LE CHAPEAU DE CARNI]
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Ta localisation réelle : Le sol.

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Mer 25 Mai 2016 - 11:15

I was never meant

to stay anyway

Carnival


 

Il y a depuis longtemps que Carnival doit prendre une décision. Combien de temps ? Combien de temps cela fait-il ? Combien de temps cela fait-il qu’il doit prendre une décision qui craquelle et fait fondre comme la neige au printemps le cœur de glace de l’estival ? Il ne sait pas. Il ne sait pas ou alors il a décidé qu’il ne voulait pas savoir. Qu’il ne voulait plus savoir. Alors cela doit faire assez de temps déjà. Assez pour que n’importe qui ait déjà arrêté de compter.

Les racines entremêlées des mangroves, responsables de l’instabilité du sol, ployèrent sous le poids de ses lourdes pattes à chacun des pas qu’il fit en s’enfonçant de plus en plus profondément dans la végétation grouillante et par précaution machinale, son regard se baissa sur ses membres antérieurs et se posa sur ses griffes noires qui, auparavant aigües, luisantes et menaçantes, étaient désormais arrondies aux extrémités, ternes, sales, négligée. Ses babines noires se soulevèrent légèrement et il pesta entre ses crocs. « Non mais regardez moi ça. C’est pour cela que je m’en vais. C’est précisément pour cela que je m’en vais. » se répéta t-il. Pourtant, peu importe combien de fois cette pensée tourna et tourna en rond dans son crâne, il ne parvenait à se défaire du sentiment ineffable qui s’était emparé de lui et qu’il refusait de reconnaître. Non. Il ne devait pas ressentir ce genre de sentiment. Il devrait être capable de partir en laissant n’importe quoi derrière lui sans que cela jamais ne lui importe. Il ne devait s’attacher à personne. Alors pourquoi était-ce si dur ? Pourquoi ressentait-il tous ces sentiments inconnus qui laissent un goût amer sur la langue dont on ne peut se débarrasser ? Ce n’était pas lui. Il ne pouvait continuer à être cet être, ce lupin inconnu qu’il était devenu à son propre insu.

A travers le branchage dense, les rayons du soleil viennent frapper et illuminer son pelage flamboyant, lustré, lisse, d’où pas une seule touffe hirsute de poils ne dépasse. Les faisceaux lumineux suivent les muscles, redessinent les courbes de son corps qu’il allonge en étirant volontairement ses grandes pattes. Malgré-lui, un sourire étire peu à peu ses babines lorsqu’il sent la douce chaleur du soleil le réchauffer. Le printemps, saison quelque peu obscure à ses yeux ainsi qu’il n’en connaissait rien, n’en avait cure et ne trouvait rien de spécial a cette saison qui passait sous ses yeux sans qu’il y prête attention, le printemps va bientôt devoir céder sa place à l’été, période qu’il préfère d’autant plus depuis qu’il fait partie du clan de l’é-… «  Mais qu’est-ce que je raconte ?! » cracha t-il en grondant contre sa propre personne. Il n’aurait jamais du rester si longtemps. A l’origine, il avait simplement prévu de trouver une meute correcte où survivre le temps que l’hiver se termine et que la chasse en solitaire redevienne possible, avant de s’en retourner vivre sa vie de vagabondage car bien qu’il ne veuille pas l’admettre, avec sa taille, sa carrure de semi-colosse et son pelage aux couleurs festives, il lui était devenu presque impossible de survivre durant l’hiver et l’estival n’était pas de ceux qui se laissent mourir de faim. Il est resté trop longtemps. Il a pris goût à cette vie plus simple, plus stable pour sa santé mentale, plus collective. Il a pris goût à pouvoir chasser pour le plaisir de tuer sa propre nourriture et non-plus par nécessité car en cas de chasse peu fructueuse, les chasseurs de la meute auraient forcément rempli le garde-manger. Il a prit goût à ne plus avoir à se battre quotidiennement pour garder un territoire. Il a prit goût à rencontrer d’autres loups et à tisser des liens fragiles avec eux. Il a prit goût à trouver un but à sa vie, celui collectif de la survie et du triomphe du clan de l’Eté. Et cela s’est effectué sans qu’il n’en prenne jamais conscience, ce n’est que maintenant l’évidence lui ouvre les yeux d’un seul coup comme un jet d’eau glacial vous réveillerait un mort. Carnival s’est peu à peu métamorphoser en loup de meute, à son plus grand désespoir.

A la vérité, Carnival avait  toujours été un loup de meute. Il était né au sein d’une grande meute, avait été élevé selon ses règles dans son sein et y avait eu le temps de grandir et de mûrir. Et il ne l’avait pas quitté de son plein gré ! Il en était parti, comme tous les autres, quand celle-ci s’était disloquée. Mais c’était des souvenirs gravés dans un coin de sa mémoire ténébreuse et enfermé sous clé. De la même manière, c’est aujourd’hui ce sentiment d’appartenance au clan de l’Eté qu’il tentait de mettre sous clé et d’oublier à tout jamais.  Cependant cela était bien plus facile à concevoir qu’à mettre en œuvre. Pourtant, il s’en était persuadé, peu se souviendraient de lui et nul ne le regretterait. Lui-même ne se regretterait pas. Celui que d’autres considéraient comme une menace potentielle et un fou furieux dangereux autant pour les autres que pour lui-même avait été adouci par cette vie plus facile pour être réduit au rang de chien plus capable d’aboyer que de mordre. Cette pensée le frustra tant que d’un coup d’un seul, alors qu’il continuait à avancer, il tord son cou et plante furieusement ses crocs dans l’écorce tendre d’un arbre, arrachant et déchiquetant tout ce que ses crocs parviennent à atteindre (sans manquer au passage d’avaler quelques morceaux de bois qui manquèrent de l’étouffer). «  Voilà à quoi tu en es réduit ! Attaquer un pauvre arbre qui ne t’as rien fait parce que tu n’es pas fichu de faire couler le sang ! Trouillard ! » Il y mit ses griffes, mais celles-ci ne sont plus capables de faire le moindre dommage. «  TROUILLARD. » Carnival s’écarte de l’arbre en reniflant avec mépris avant de se ramasser sur lui-même et de bondir brusquement dans les airs, refermant ses puissantes mâchoires carnassières sur le corps mou d’un volatile imprudent qui aurait mieux fait de s’abstenir de passer par ici. Son sourire s’élargit tandis qu’il enfonce ses crocs dans la chair tendre et brise un à un les os du pauvre oiseau sûrement déjà mort ou agonisant. Le goût du sang fit tournoyer avec virulence la spirale dans son œil gauche. Il déchiquète sa victime jusqu’à ce qu’il n’en reste plus qu’une bouillie informe et immangeable de plume, de chair, de sang et d’os puis tourne les talons et reprend sa route. Satisfait. Eh bien, si quiconque se posait la question, il était peut être changé mais ça n’allait toujours pas mieux dans sa tête.

Il continue son chemin, redevenu gai comme un pinson et trottinant avec arrogance. Ce n’est qu’une fois qu’il sent, au fond de lui, qu’il est arrivé à la limite des terres de l’été qu’il s’arrête brusquement et que son sourire retombe. Oh comme il n’est pas prêt. Personne n’a jamais du être moins préparé que lui en ce moment même. Il est tendu, conscient de la décision qu’il s’apprête à prendre sans parvenir pour autant à l’accepter. Il fait un pas en avant. Puis s’arrête. Recule. Décide qu’il est ridicule et se fait violence pour avancer et franchir la frontière, sortant, quittant à jamais le territoire bien aimé de l’été. Comme il fait ces pas décisifs, une bourrasque de vent vient frapper de plein fouet son visage et fait s’envoler son haut de forme noir qui virevolte maladroitement dans les airs jusqu’à se poser à quelques mètres de lui, à l’intérieur du territoire estival. «  Alors c’est comme ça, vieux con, tu me quittes, là, maintenant ? PARFAIT ! TIRE-TOI ! » Il montre les crocs en direction du chapeau de velours noir éprouvé par le temps, grognant d’une manière si menaçante qu’elle en aurait fait trembler plus d’un, avant de secouer la tête et de partir d’un éclat de rire nerveux. «  Eh mais attend le vieux con c’est surtout moi en fait présentement qui suis en train de me prendre la tête avec un foutu chapeau ! » se disant cela, il repart d’un éclat de rire plus sonore, incapable de contrôler les soubresauts qui parcourent son corps tandis qu’il fait résonner sa voix démente «  ME PRENDRE LA TÊTE AVEC UN CHAPEAU BORDEL »

Lorsqu’il reprend enfin le contrôle de lui-même, il jette un dernier coup d’œil à la frontière de l’été et hausse les épaules avec un sourire triste. «  Bah, tu sais quoi ? T’as qu’à rester là va. Après tout, c’est p’têt bien toi qui a raison. Adieu alors. » Le grand mâle brun prend tout de même une seconde de cet instant émouvant pour se dire qu’il faut vraiment qu’il se fasse soigner si il en est réduit à parler à un objet inanimé et il manque d’éclater à nouveau de rire en se rendant compte que ça fait quand même un peu longtemps qu’il faut qu’il se fasse soigner qu’il est probablement trop tard désormais. Enfin, il tourne le dos à son ancien clan et s’élance, disparaissant à travers les arbres et les buissons verts.

Il lui fallut un temps considérable pour arriver enfin aux frontières des terres de Four Seasons, le soleil était à son zénith lorsqu’il était partit et à présent la nuit commençait à tomber. A aucun moment Carnival ne ralentit l’allure. Il avait trop peur de faire demi-tour si il s’arrêtait ne serait-ce qu’une seconde pour reconsidérer son choix. En chemin, cependant, il pensa à tous les loups dont il avait fait la connaissance sur ces terres et à quel point cela lui avait fait du bien, il se souviendrait de chacun d’eux même si il n’avait jamais approfondit de lien avec aucun. Une fois arrivé à destination, il pila pour s’arrêter et balança la tête an arrière pour faire une chose qu’il ne faisait que très rarement, malgré l’espèce à laquelle il appartenait, il hurla. Il hurla jusqu’à ce que son souffle s’épuise et que sa voix se coupe sur une fausse note. Cela le fit rire, et pour finir sur une touche qui lui ressemblait davantage, il balança de nouveau la tête, ouvrit grand la gueule et fit claquer sèchement sa mâchoire, si fort qu’il crut se casser une dent. Cela le fit rire de plus belle et il s’élança de nouveau, quittant pour de bon cet endroit qu’il avait aimé sans l’avoir voulu. Ainsi disparût et jura de ne jamais revenir, l’ex-soldat fou de l’été. Et seule la nuit entendit l’écho strident de son rire disparaître avec lui.

 

Dreamy



ET DE 1!:
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Dim 11 Déc 2016 - 12:49

Au vu de la petite poussière sur ce rp, il a été archivé ;)

Pour le récupérer, envoyez un mp au staff

~<3
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