Four seasons
Tu as posé les pattes sur Four Seasons !

Tu te retrouves dans un monde étrange, peuplé d'animaux désignés comme dangereux...Quel camp choisiras-tu ?
Mais ne t'inquiètes pas : ils sont civilisés et ne te mordront pas au moindre mouvement ! (encore que...)
Viens incarner TON personnage : loup ou chien pour les Survivants, et bien d’autres (félins, ours,...) pour les Insulaires et fais le vivre à travers des aventures nommées RP !

A très bientôt !
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Nouveaux lieux, nouveaux clans et nouvelles espèces. A vous de vivre ... Ou de survivre !


 
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Deux âmes comme une bougie à moitié consumée. [PV l'aveugle]
Plague
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Dim 8 Nov 2015 - 19:58





Deux âmes comme une bougie à moitié consumée.

feat L'aveugle.



À chaque pas, ses pattes s'enfonçaient un peu plus dans cette eau étrange à l'apparence cireuse.
Seule dans la nuit qui lui était d'ailleurs confidente, une louve dont l'apparence cadavérique n'avait d'égal qu'une fourrure d'un blanc immaculé se baladait.
Plague fuyait la réalité, chaque jour un peu plus sa malédiction lui gangrénait le cerveau ne laissant derrière elle, qu'une vie semblable à un cauchemars.
Ses simples illusions était devenu monnaie courantes, ces voix ahurissante et ce stupide corbeau qui, d'un bec ornée de dents aussi noires que les siennes continuait sans cesse de la suivre.
La colère presque autant que la peur synonyme  de sa démence se fessait de plus en plus présente.
Un sourire se dessina sur son visage caché de son habituel masque, elle en avait marre.
Continuant d'errer sans but pendant de longues minutes. Seule une silhouette d'un gris triste, vint percer ce macabre décors d'un présence qui ce fessait si rare dans ce genre de lieu.
Le frôlant sur son passage, l'automnale se contentât simplement de l'ignorer. Elle ne souhaitait pas l'interpeller et puis, elle n'avait pas non plus envie de parler.
Cependant, elle ne pouvait s'empêcher de ce demander ce qu'il fessait ici. Elle, elle cherchait la solitude et la fuite. Peut être qu'il en était autant pour lui ?
Trop tard, à peine s'était elle perdu à ses songes qu'elle sentit le sol humide se dérober sous ses pattes. Tête la première, elle s'écrasa. Maudissant tout d'abord sa maladresse, elle lâchant  un chuchotement agacée entre ses crocs.

"merde."


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Mar 10 Nov 2015 - 20:52


Deux âmes, comme une bougie...

PV PLAGUE




Le sol avait une consistance étrange, très spongieuse et lisse à la fois, comme une tâche de sang séchée. C'était la seule image parlante à laquelle l'Aveugle parvenait à penser. Il ne se souvenait pourtant pas de la couleur du sang, ni de n'importe quelle couleur d'ailleurs, mais son odeur acide lui était si familière, si rassurante, qu'au final c'était tout comme. Toutefois, avoir l'impression de marcher dans un sang coagulé froid et inodore avait quelque chose de déconcertant pour ses sens, quelque chose de désagréable. Une seule odeur flottait ici : celle de l'humidité du lac. Un lac si morne d'ailleurs, si terne...Quel lieu étrange...

L'Aveugle sentait l'ambiance sombre des lieux, mais cela ne l'atteignait pas pour autant. Au contraire, sa cécité lui donnait l'impression d'être avantagé. Là où d'autres craindraient de potentiels spectres, lui ne pouvait voir que sa propre obscurité, et il y était depuis longtemps habitué.

Une odeur de charogne se faufila jusqu'à lui.

Le chien-loup s'arrêta et renifla. Non, ce n'était pas une charogne, mais ça en portait l'odeur de souillure, comme celle d'un corbeau. Reniflant davantage, l'Aveugle détecta la discrète odeur de la maladie et de loup. Il fronça le museau, dégoûté. A chaque inspiration, il avait l'impression de sentir ses poumons se contracter, et il reconnut là une trace de magie dans l'air.

Pourtant, en tendant l'oreille, l'Aveugle peinait à entendre les bruits de pas du nouvel arrivant. Etait-il si maigre, ou si léger, que ses pas n'avaient pas d'échos à son oreille ? Etait-il simplement furtif ? Quelque chose n'allait pas avec ce loup.

L'importun s'approcha de plus, semblant visiblement chercher à éviter le contact. L'Aveugle tentait encore de le cerner et ne réagit pas à son approche. De toute manière, le contact ne l'intéressait pas non plus, alors il laissa simplement son regard aveugle peser pensivement sur le loup. Une jeune femelle automnale, apparemment. Avait-elle quelque chose sur le museau ? L'Aveugle entendait en effet sa respiration étouffée. Le mystère de la louve se renforçait, et l'Estival détestait ne pas comprendre. En vérité, il haïssait cela. Son sens manquant semblait peser sur lui comme une enclume, et il n'y était pas habitué. Même les voix de la démence qui appelaient d'habitude le meurtre et le sang semblaient se taire pensivement.

Le cours de sa réflexion cessa lorsque devant lui, sans prévenir, après l'avoir insolemment frôlé, la louve trébucha puis s'écroula. Elle faillit tomber sur lui et l'Aveugle se retira précipitamment, ne souhaitant pas le contact de son pelage avec celui contaminé de la nouvelle venue. La femelle jura, et il lui jeta un regard noir.

-Regarde où tu mets les pieds, gronda-t-il.

Sa voix avaient les intonations d'un professeur à un élève, mais tout en restant infiniment froide. A toute allure, le chien-loup continuait de jauger l'automnale, sans réel succès. Cela l'agaçait, mais cela piquait également sa curiosité, en particuliers ce qu'elle portait sur son museau : un masque ?

Bien que cela lui fasse mal de l'admettre, l'Aveugle était intrigué. Aussi, se raclant la gorge et l'air de rien, il jeta :

-Pourquoi portes-tu un masque ?

Sa propre question le surprit. Une voix mauvaise au fond de sa tête chantonna :

"C'est par une question badine que les ennuis commencent..."
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Plague
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Mer 11 Nov 2015 - 19:56





 Deux âmes comme une bougie à moitié consumée.

feat L'aveugle



Comme elle l'avais prévu, le loup gris se retourna vers elle lorsqu'elle tomba, pas pour la rattraper mais plutôt pour l'éviter, et elle lui en était d'ailleurs gré de ne pas la toucher.

-Regarde où tu mets les pieds !

Résonnant froidement au oreilles de l'automnale qui comme seul réponse lui lança de ses yeux incarnat un regard noir. Elle se releva finalement fessant légèrement craquer ses os au passage tout en laissant tendre envers son interlocuteur d'un silence aussi froid que pesant.
C'était sûrement le comble pour un loup dont les yeux aussi blanc et  vitreux que la cire lui indiquait clairement qu'il était aveugle. Mais peut lui importait, il n'était ni son Alpha, ni son professeur et Plague ne supportait plus les ordres.
Cet air méprisant qu'il portait sur le visage, elle ne l'appréciait guère. Aussi, se raclant la gorge il continua:

-Pourquoi portes-tu un masque ?

Question habituel, quoi qu'inattendu de la part d' un aveugle. Mais le simple fait qu'il ai deviné son masque fessait de lui quelqu'un d'habile, sûrement bien plus que la plupart ne le sont, cependant Plague avait elle aussi appris à être habile, c'était sûrement le seul avantage à avoir été reclus, elle observait le monde avec bien plus d'attention et de méfiance. Fessant donc résonner à son tour sa voix, elle rétorqua:

"Et vous ? Pourquoi ces cicatrices ?"


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Jeu 12 Nov 2015 - 19:56


Deux âmes, comme une bougie...

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La louve l'observa longuement en silence, sans prononcer un mot. Le silence s'étira, plein de non-dits méprisants, et l'Aveugle s'en senti insulté. Le long de son échine, ses poils se dressèrent, et la soif de sang qui sommeillait lovée en son cœur s'ébroua. L'Aveugle plissa les yeux, s'apprêtant à cracher son venin, quand l'automnale déclara :

-Et vous ? Pourquoi ces cicatrices ?

L'Aveugle ravala ses propos cinglants et arqua un sourcil. Habitué qu'il était à surprendre ses interlocuteurs par sa cécité, il était étonné de la sentir si calme. Enfin, calme, en surface apparemment. Elle semblait plutôt avoir dressé ses remparts mentaux devant lui, comme si elle se protégeait. Conscient ou inconscient ? L'Aveugle reconnaissait les traces de douleurs anciennes, et en la matière, il était professionnel : il possédait les même remparts, mais ancrés sur des fondations plus vieilles encore.

Le chien-loup choisit de prendre lui-aussi son temps pour répondre. Il se sentait jaugé, et bien qu'il fasse exactement la même chose, il n'aimait pas cela.

Finalement, il lâcha d'un ton froid :

-C'est intéressant, les cicatrices, tu ne trouves pas ? On trouve en elles tant de souvenirs cachés, de rages enfouies, de vengeances inavouées...

Il pointa sur elle son regard aveugle.

-Que vois-tu dans les miennes, très chère ? susurra-t-il.

Il sourit, un sourire glacial.

-Dis-le moi, et je te dirais ce que je "vois" derrière ton masque.

La soif de sang qui le titillait depuis quelques secondes semblait rechigner devant l'odeur de l'automnale, et devant la curiosité intense de l'Aveugle. Celui-ci se découvrait ravi d'être aveugle. Il se sentait jugé, et l'un des avantages de la cécité...

...C'est que le regard des autres, on s'en fout.
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Mer 18 Nov 2015 - 14:59





  Deux âmes comme une bougie à moitié consumée.

feat L'aveugle




Toujours d'un calme n'aillant d'égal que sa curiosité, Plague le jaugeait des ses yeux d'un rouge sanglant.
Son étonnement lui arracha un sourire lorsque ce dernier lui lâcha d'un ton glacial l'aveux d'une curiosité:

-C'est intéressant, les cicatrices, tu ne trouves pas ? On trouve en elles tant de souvenirs cachés, de rages enfouies, de vengeances inavouées...

Plague ferma les yeux...les cicatrices sont de chaque être la signature d'un combat ou au contraire d'une défaite. Elle aussi en possédait beaucoup, des cicatrices signant sa faiblesse, sa soumission. Chose qu'elle avait appris à renier au fil du temps.
Toujours pensive, la voix calme de son interlocuteur retentit de nouveau.

-Que vois-tu dans les miennes, très chère ?

Elle rouvrît les yeux, le fixant droit dans son regard aveugle qui a ses yeux ne laissait n'entrevoit que le vide et chaos de cet être qui accompagnait ses propos d'un sourire:

-Dis-le moi, et je te dirais ce que je "vois" derrière ton masque.

Restant silencieuse elle prêtât alors attention au moindre détail. Si l'on écartait cette fourrure d'un gris sobre ainsi que les cicatrices éparpillé tout le long de son corps, quelque chose attira particulièrement son attention...c'était un tatouage rouge qui portait un numéro: 634.

"Ce que je vois.."

Elle marqua une courte pause, déchirant son visage d'un autre sourire, d'une voix plus malsaine et moqueuse..

"C'est vrai ? que vois-je donc à travers vos plaies passées ?" elle continua "J'y voit la douleur.. pas seulement physique mais surtout mentale...La solitude aussi, intéressante lorsqu'on la camoufle dans une folie.. mais attention au revers de la médaille, on ne tombe jamais à moitié...
Mais ce que je vois le plus en vous, c'est sûrement  la captivité que vous avez gravé dans la peau n'est ce pas ? Numéro 634 ?"


Folle oui, elle l'était aussi et en comprenait surtout la mécanique. Silencieuse dans un sourire, elle attendit patiemment la réponse de son chers confrère aveugle qu'elle soit agressive ou non..



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Jeu 19 Nov 2015 - 20:28


Deux âmes, comme une bougie...

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634
634
634
634
634


"Tu seras le meilleur de mes chiens, 634. Le plus rapide, le plus fort, le plus intelligent. La vue, tu n'en as pas besoin."

634634634634634

"Voir, c'est surfait. Les chiens ont une mauvaise vue. Toi, tu auras ton odorat. Ton ouïe. Ainsi, tu les surpasseras tous. Bon chien, va..."

634

Tombe, tombe, tombe la mue
D'une lune morte et à sa vue
Je peux voir chanter les défunts
Qui hurlent, hurlent et hurlent sans fin.
..


Voilà ce que murmurait une voix mauvaise, dans la tête de l'Aveugle, incroyablement audible, incroyablement omnisciente. Le mâle gris l'entendait-il seulement ? Comment aurait-il pu ? La réponse de la jeune louve avait ébranlé son esprit pourtant imperturbable depuis des années.

L'Aveugle s'était figé. Son sourire s'était crispé, et ses yeux avaient perdu toute lueur. Dressé comme une statue de pierre, le chien-loup entendit un craquement sinistre en lui. Il baissa les yeux, surpris, conscient qu'il ne verrait rien. Il avait l'impression que quelque chose s'était brisé en lui. Il sentit un gout de sang dans sa bouche, et se rendit compte qu'il s'était mordu la langue. Son cœur lui renvoyait des échos de morceaux de verre brisé, pourtant il n'avait pas mal. Non. Curieusement, le chien-loup s'étonnait de ne pas être en colère devant la réponse de la femelle. Son calme n'était pourtant pas normal. Il était trop...

...Calme.

Un rire, rauque, puissant, froid comme la glace la plus pure, monta de sa poitrine et grimpa le long de sa gorge. L'Aveugle le ravala d'abord, puis petit à petit, il se laissa submerger par l'émotion inattendue et éclata de rire. C'était bon, c'était mauvais, c'était dément. Oui, infiniment dément.

-Oui ! Tout à fait ! Bravo, petite automnale ! s'écria-t-il dans un éclat de rire.

Une larme brûlante coula le long de sa joue. Surpris, l'Aveugle cessa de rire et la lécha. Il frissonna, appréciant le goût salé. Etait-ce une larme de rire ? Non, elle était trop amère.

C'était une larme de fureur.

Bercé par les craquements de verre brisés issus de sa poitrine, l'Aveugle entendit les voix mauvaises de sa tête chanter quelque chose. Il sourit, fredonnant l'air.


Tombe, tombe, tombe la mue
D'une lune morte et à sa vue
Je peux voir chanter les défunts
Qui hurlent, hurlent et hurlent sans fin.
..



Sans s'en rendre compte, il se mit à tourner autour de la louve malade. Sa queue battait le rythme de la musique, puis il s'écria sans s'arrêter, un grand sourire aux lèvres.

-Eh bien ! Tu as répondu à ma question, alors je vais remplir ma part du marché. Derrière ton masque, chérie, que "vois"-je ? Belle question que celle-ci ! La solitude, la démence...Bah ! Tu le sais déjà ça, non ? Toi et moi, nous sommes pareils. Nous nous prônons de faux honneurs et d'imbéciles fiertés, mais nous sommes tous les deux liés à des chaînes de métal ardent. La tienne est pourtant bien plus lourde...Moi, j'ai mon numéro, mon cher 634. Toi, tout ton être est une chaine qui te relie au sol.

Il rit.

-J'entend tes cris, tu sais ? Non, tu ne hurles pas, mais je te dis, nous sommes pareils. Ta démence est telle qu'elle perce la mienne, l'entoure, se croit surpuissante. Tu sais que le monde ne veut pas de toi, il te noit, il te hait, et tu le hais en retour. Ô jeune automnale, triste destinée qu'est la tienne. Ton masque, tu sais, ne te protège en rien des vérités d'un monde sadique.

L'Aveugle s'arrêta alors, puis la jaugea.

-Tu aimes les jeux ? J'en ai un pour toi. Une simple question, juste pour toi, ma sœur de démence, mon amie de solitude...Réponds-y correctement, et tu auras gagné.

Il laissa un moment de silence où les voix dans sa tête éclatèrent de rire. Un sentiment chaud se répandait dans son corps, et alors, l'Aveugle comprit quels étaient ces éclats de verre en lui, quel était ce calme insensé qu'il ressentait.

C'était une rage, si forte, si profonde, si démente, si ardente qu'elle était inexprimable, inressentissable.

C'était une envie de tuer absolue, surpuissante, mauvaise.

C'était un désespoir de louveteau, tatoué, aveuglé, perdu derrière une cage par intérêt d'un humain dont il avait aujourd'hui la marque indélébile sur l'épaule.

Alors, l'Aveugle lâcha :

-Voilà ma question...Donne-moi un seul motif de ne pas te tuer, là, sur le champ.

Cette fois, sa voix n'était pas rieuse.

Tout comme le ton qu'avait employé l'automnale malade, son ton était malsain et narquois.
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Ven 20 Nov 2015 - 7:34





  Deux âmes comme une bougie à moitié consumée.

feat L'aveugle




L'aveugle gris s'était figé. Comme empreint d'une absence, comme empreint d'un flot de pensées si cruel qu'il vous déconnectait de la réalité. Le calme ne surprit guère Plague, tout comme le rire fou qui s'ensuivit.

-Oui ! Tout à fait ! Bravo, petite automnale !

Sans répondre, un sourire se dessina malgré elle derrière son masque. La démence était un spectacle aussi effrayant que jouissif...son seul défaut, c'est que tout comme elle, il était contagieux.
Alors qu'il fredonnait la musique de sa propre folie tout en tournant autours d'elle, elle ne bougeât pas d'un iota. Il n'était pas le premier à l'avoir fait, il ne serait sûrement pas le dernier, la seule différence c'est qu'elle ne se laisserait plus marcher sur les pattes. Les dommages collatéraux, son corps couvert de cicatrice s'en fichait pas mal.

-Eh bien ! Tu as répondu à ma question, alors je vais remplir ma part du marché. Derrière ton masque, chérie, que "vois"-je ? Belle question que celle-ci ! La solitude, la démence...Bah ! Tu le sais déjà ça, non ? Toi et moi, nous sommes pareils. Nous nous prônons de faux honneurs et d'imbéciles fiertés, mais nous sommes tous les deux liés à des chaînes de métal ardent. La tienne est pourtant bien plus lourde...Moi, j'ai mon numéro, mon cher 634. Toi, tout ton être est une chaine qui te relie au sol.

Il rigola avant de continuer:

-J'entend tes cris, tu sais ? Non, tu ne hurles pas, mais je te dis, nous sommes pareils. Ta démence est telle qu'elle perce la mienne, l'entoure, se croit surpuissante. Tu sais que le monde ne veut pas de toi, il te noit, il te hait, et tu le hais en retour. Ô jeune automnale, triste destinée qu'est la tienne. Ton masque, tu sais, ne te protège en rien des vérités d'un monde sadique.

Voilà qui était intéressant de sa part. Une vision qu'à moitié éthéré. Le genre de paroles qu'inlassablement ses illusions lui hurlait dans les oreilles. Sauf que cette fois, c'était bel et bien un être de chair et de sang qui les prononçait.
Un rire, discret quoique qu'empreint à son tour d'une folie presque pudique retentit du fond de sa gorge, déclarant de sa voix malade et grave:

"finalement tu n'es pas si aveugle que ça pour un aveugle."

Avait elle lâché discrètement avant que le gris la coupe d'une nouvelle suggestion:

-Tu aimes les jeux ? J'en ai un pour toi. Une simple question, juste pour toi, ma sœur de démence, mon amie de solitude...Réponds-y correctement, et tu auras gagné.

Attentive, ses oreilles se redressèrent alors. Ainsi il avait une autre question, une autre curiosité ? Quelque chose auquel elle s'empresserait de lui répondre car il avait eut au moins le mérite de piquer à son attention, ce chers confrère de rejet.

-Voilà ma question...Donne-moi un seul motif de ne pas te tuer, là, sur le champ.

Il avait pris un ton sérieux qui s'en suivit d'un ricanement de la blanche. Non, cette question ne l'étonnait qu'à moitié, il avait juste laissé ses instinct prendre le dessus. Toujours hilare, elle déclara alors:

"Nous dansons tout deux sur une corde qui menace de se rompre, et voilà que c'est ma gorge que tu menaces de rompre ?"

Elle continua, finissant sa phrase sur un pseudo étonnement qui flattait toujours l'ego:

"Allons allons, le discourt d'un chiot perdu la violence de sa démence ne m'intéresse guère. Tout cela ne vous rendrait que le silence de votre solitude, le froid glaçant de votre existence et puis..."

Elle s'approcha, venant presque coller le bout de son bec sur l'oreille de l'aveugle, chuchotant d'une voix si douce que malsaine qu'était celle d'un corbeau:

"...À vouloir se débarrasser d'une peste, on finit non seulement malade, mais on s'y tranche aussi au passage"



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L'Aveugle
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Ven 20 Nov 2015 - 16:50


Deux âmes, comme une bougie...

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La louve démente s'était dans un premier temps figée, l'air très intéressée. Mais elle éclata alors dans un rire glacial, et répliqua entre deux inspirations :

-Nous dansons tout deux sur une corde qui menace de se rompre, et voilà que c'est ma gorge que tu menaces de rompre ?

L'Aveugle
agrandit son sourire, bien loin d'être affecté par sa réponse. Il était de toute façon aux limites de sa démence, rien ne pouvait l'altérer désormais.

-Allons allons, continua-t-elle. le discours d'un chiot perdu la violence de sa démence ne m'intéresse guère. Tout cela ne vous rendrait que le silence de votre solitude, le froid glaçant de votre existence et puis...

Elle s'approcha d'un pas tranquille vers lui et tendit la tête vers celle de l'Aveugle, qui plia le cou pour mieux l'entendre de par sa grande taille. L'automnale murmura alors, d'une voix emplie de miel amer, tandis que la pointe de son masque frôlait le poil du chien-loup :

-...À vouloir se débarrasser d'une peste, on finit non seulement malade, mais on s'y tranche aussi au passage.

L'Aveugle gloussa avec délice, et sans prévenir plaqua la louve malade au sol. Il se colla alors contre elle en un mouvement à la fois brutal et doux, et lui susurra d'une voix brûlante de démence.

-Oh, mais montre-moi ta peste, petite sœur. Je veux voir cette maladie qui te ronge de l'intérieur.

"Vole-lui son pouvoir..." fredonnait une voix dans sa tête.

-Tu es en train de perdre, petite démente...continua-t-il d'une voix toujours aussi ardente. Tu te laisses emporter par ta démence, pensant celle-ci plus forte que la mienne...Mais tu es jeune...Si jeune...Tu ignores quels sont les affres de la folie, très chère. Laisse-moi t'y accompagner. Ensemble. Toi, et moi. Offre-moi ta maladie, et laisse-moi t'offrir la mienne, celle qui ronge mon regard et mon âme. Laisse le poison de ton sang brûler le mien, et laisse-moi couvrir ton regard d'un voile ensanglanté.

L'Aveugle lécha le masque de la louve. Le goût métallique lui rappela le sang, mais le piment était celui de la maladie. Maintenant qu'il était près d'elle, des volutes de pestilence l'encerclaient, témoignant de la malédiction de la femelle. Par rapport à lui, elle semblait si frêle, si mince...Mais tout comme son masque, ce n'était qu'une parure.

L'Aveugle tira légèrement sur le masque, se jouant de lui comme l'aurait fait un louveteau. Il gloussa à nouveau, puis ajouta au creux de l'oreille de la louve :

-Sinon...Eh bien...Répond correctement à ma question cette fois...Et par pitié, ne tente pas de froisser mon honneur ou de me menacer...C'est ennuyeux...Et trop tard.

Il laissa son regard aveugle se planter dans le sien à travers le masque. Sa respiration s'était calée sur celle de la femelle. Il avait chaud, mais il ignorait si c'était la chaleur corporelle de la louve malade...

...Ou simplement la fièvre qui déjà le dévorait.


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Plague
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Dim 22 Nov 2015 - 22:53





  Deux âmes comme une bougie à moitié consumée.

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À peine eut elle finit de murmurer, qu'un frisson sembla parcourir l'estival. Ce dernier, dans un mouvement aussi rapide que brusque la plaqua d'ailleurs au sol, susurrant de sa voix malsaine:

-Oh, mais montre-moi ta peste, petite sœur. Je veux voir cette maladie qui te ronge de l'intérieur.

L'étonnement de Plague n'eut alors de raison qu'un froncement de sourcil qu'elle avait exprimé derrière les vitres de son masque. Même fou, personne ne souhaitait tomber malade. Laisser son corps et son esprit se faire ronger par une vermine qu'était la sienne, alors pourquoi ?

-Tu es en train de perdre, petite démente... Tu te laisses emporter par ta démence, pensant celle-ci plus forte que la mienne...Mais tu es jeune...Si jeune...Tu ignores quels sont les affres de la folie, très chère. Laisse-moi t'y accompagner. Ensemble. Toi, et moi. Offre-moi ta maladie, et laisse-moi t'offrir la mienne, celle qui ronge mon regard et mon âme. Laisse le poison de ton sang brûler le mien, et laisse-moi couvrir ton regard d'un voile ensanglanté.

Un grognement étouffé s'échappa de sa gorge tout comme le frisson de dégoût qui lui parcouru l'échine lorsque le loup gris se permit de lui lécher son masque avant de le tirer.
À visage ainsi découvert, la louve blanche affichait un regard bien sombre aux yeux vitreux de son interlocuteur.
Tout aussi aveugle qu'il soit, personne, surtout pas lui devait voir son visage. Elle le montrait uniquement  à qui elle le souhaitait, et lui n'en fessait pas partit.

-Sinon...Eh bien...Répond correctement à ma question cette fois...Et par pitié, ne tente pas de froisser mon honneur ou de me menacer...C'est ennuyeux...Et trop tard.

À mesure que sa colère montait, la fièvre s'emparait d'autant plus de son être. Derrière eux, un corbeau ricanait de joie, murmurant de sa voix immonde dans la tête de la louve "qu'est ce que tu attend ? Pourquoi ne lui offre tu pas ce qu'il souhaite ? Laisse notre ivresse prendre soin de lui..."
Elle secoua la tête, fermant les yeux, soupirant dans un ricanement:

"Pauvre fou..."

C'est alors que sans prévenir, elle releva brusquement la tête, croc en avant. Et dans un claquement aussi sinistre que rapide, les poignards sombres qui lui servait de dents se plantèrent dans le cou de l'aveugle.
Elle sentit alors un liquide couler le long de sa poitrine alors que sa marque s'étendait le long de la blessure.
Fermant les yeux, un sourire se dessina alors sur son visage...
Cette sensation étrange, cette libération d'un instant était-ce car elle avait cédé à ce stupide oiseau ?
Qu'importe la raison...la fièvre était retombé.
D'un air bien plus serein de son nouvel état, elle vint déposer une lèche sur la truffe de l'aveugle dont le visage semblait tordu de douleur.

"Alors ? Que penses tu de l'ivresse que tu as tant souhaité ? Ma maladie te plait elle mon cher frère ?"



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L'Aveugle
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Deux âmes, comme une bougie...

PV PLAGUE




L'Aveugle sentit le dégoût de la louve lorsqu'il lécha son masque, ce qui renforça son envie de la titiller. Il tira davantage sur celui-ci, et finit par l'arracher. Immédiatement, le chien-loup sentit la colère briser le calme imperturbable de l'automnale, et il sut qu'il avait gagné le jeu.

"Pauvre fou..." lâcha-t-elle en un ricanement.

Elle avait atteint son point de rupture, et l'Aveugle le savait. Alors, lorsqu'elle bondit sur lui, crocs à découverts, il ne bougea pas un muscle. Il aurait pu l'éviter, bien sûr, après tout la femelle pesait le tiers de son poids, mais il n'en fit rien. Il jouait à un jeu où il avait mis sa folie en mise, et il était hors de question pour lui de faire demi-tour.

Les crocs acérés de la démente se refermèrent sur son cou.

Elle ne l'avait pas mordu jusqu'à la trachée, ne se contentant que d'une plaie superficielle. L'Aveugle ne cilla pas quand il sentit sa chair transpercée et son sang chaud couler le long de sa gorge. Il ne cilla pas lorsqu'il sentit la maladie courir le long de ses veines en un murmure vainqueur.

En revanche, son corps tout entier s'embrasa de l'intérieur.

En un pur instinct protecteur, la magie de l'Aveugle s'était activée et avait dérobé le pouvoir de la femelle au premier contact. Bien que l'esprit du chien-loup soit embrumé par la folie, ce n'était pas le cas de son corps qui conservait un instinct de survie fort. Conséquemment, la maladie ne faisait pas autant de dégâts qu'elle aurait due, mais malheureusement, le fait d'avoir volé le pouvoir ne faisait pas de l'Aveugle un porteur sain de la maladie, et rendait son propre pouvoir encore plus puissant, ce qui accélérait l'action du poison dans ses veines.

L'Aveugle hoqueta, plus par surprise que par douleur. Il se crispa, le corps soudain raidi, et une souffrance atroce le ravagea, pire que tout ce qu'il avait pu imaginer. Ses organes le brûlèrent, son sang se mit  à bouillir, et surtout, les ombres de son âme s'échauffèrent.

Comme dans un rêve, il sentit vaguement l'automnale lui lécher la truffe, puis murmurer d'une voix extrêmement lointaine :

-Alors ? Que penses-tu de l'ivresse que tu as tant souhaité ? Ma maladie te plait-elle mon cher frère ?

L'Aveugle leva un regard brûlant de fièvre vers elle. Elle. Il ne sentait plus la maladie en elle. En lui volant son pouvoir, il lui en avait privé, la libérant de sa malédiction. Quelle idée démente l'avait-il traversée...Ah mais oui !...Le jeu...

Il se mit à rire, un rire étranglé. Il cracha une gerbe de sang au sol.

-A mon tour de jouer, sœurette...susurra-t-il d'une voix brûlante. A mon tour de te faire partager ma malédiction.

Il sourit, un sourire noir, prêt à bondir sur elle, quant une voix mesquine s'exclama derrière lui :

"Tu vas faire quoi ? L'aveugler ?"

L'Aveugle sursauta et fit volte face. Il guetta l'origine de la voix, mais sa tête lui tournait et il n'arrivait plus à se concentrer.

-Qui va là ?! cria-t-il, furieux.

Quelque chose le frôla en riant. Il tenta de l'attraper, sans succès. Il avait l'impression que ça volait. Une odeur de charogne lui parvint.

"Ne crie pas comme ça, pauvre dément que tu es ! Tu vas effrayer les oiseaux !" lui répliqua-t-on.

"Les oiseaux !"
répétèrent des voix sifflantes, tout autour de lui.

L'Aveugle blêmit. Il avait reconnu cette voix. C'était celle qui le hantait sans cesse, cet appel au meurtre au fond de lui. Mais jamais elle n'avait été aussi audible, aussi présente.

La voix murmura, juste à côté de son oreille :

"Arrache-lui les yeux...Un à un...Tu en crèves d'envie..."

Une serre poisseuse enserra son museau et l'obligea à tourner la tête vers l'automnale. En reniflant, il ne détecta d'elle qu'une odeur de corbeau. Oui. Cette fille, c'était un corbeau. Un vulgaire charognard.

L'Aveugle
grogna, la tête brûlante de fièvre. Il se campa fermement sur ses pattes et s'avança lourdement vers la louve. Malgré ses muscles comprimés par la douleur et la maladie, une sourde menace se dégageait de lui, comme un condensé de tous les combats qu'il avait mené. Il salivait, la démence et la fièvre voilait son regard. Chacun de ses pas était plus douloureux que le précédent, mais également plus menaçant : en s'avançant ainsi, il creusait son chemin vers la tombe de l'automnale, mais également vers sa propre sépulture.

"Le sang versé sera-t-il noir ?
Cauchemar ?
Le corbeau mort sera-t-il blanc ?
De sang ?"
chantonna la voix.

Quelque part, un corbeau croassa.

L'Aveugle sentait son corps gémir, se tordre, mourir, mais la soif de sang dépassait tout, et les voix le guidaient sans qu'il ne puisse résister. Elles hurlaient tout autour de lui, mélange de morts d'autrefois et de démence d'aujourd'hui.

Mais parmi elles, une voix se fit entendre.

Une voix bien plus douce que toutes les autres.

"...Abandonne..."

L'Aveugle se jeta sur l'automnale et la plaqua au sol. En grognant, des filets de salive lui tombant du museau, il entreprit de lacérer, sans même faire attention à l'endroit où il visait. Il n'avait plus assez de distinction pour cela.

"...Tu es en train de mourir, et tu le sais...Lâche prise..."

La voix bourdonnait à son oreille, perçant le voile de fièvre de son regard. L'odeur de sang lui tournait la tête, il ignorait si c'était le sien ou celui de la louve. Son corps brûlait.

"Lâche..."

Frapper. Mordre. Détruire.

"...Prise..."

Pourquoi cette voix lui était si familière ? Pourquoi le tourmentait-il ?

"..."

Alors l'Aveugle lâcha prise.

D'un coup, comme ça, il lâcha prise sur le pouvoir qui le détruisait de l'intérieur. La maladie retourna à son possesseur en quelques secondes, tandis que le corps de l'Aveugle s'effondrait sous la pression. L'Aveugle recula et lâcha sa prise sur l'automnale. Il haletait, les yeux exorbités. La marque à son cou se résorba légèrement, mais resta noircie. Les ombres de démence s'éloignèrent et l'Aveugle resta immobile, titubant.

Cette voix...

...L'avait-elle appelée par son prénom ? Son prénom d'autrefois...?

L'Aveugle gloussa. Démence ou soulagement ? Peut-être les deux. Mais son esprit était bien plus clair.
Il se mit à rire plus fort et lâcha d'un ton amusé :

-Eh bien petite sœur...On peut dire que jouer ne me réussit pas...

Il s'assit lourdement au sol, cherchant à récupérer le contrôle de son corps et de son esprit.
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Plague
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Lun 23 Nov 2015 - 22:22





  Deux âmes comme une bougie à moitié consumée.

feat L'aveugle




Toujours souriante de sa petite provocation. Le rire fou de l'aveugle la perturba mais il fut bien vite ramené à la réalité par une gerbe de sang qu'il cracha sur le sol cireux.

-A mon tour de jouer, sœurette.... A mon tour de te faire partager ma malédiction.

Elle haussa les épaules toujours couché au sol. Qu'importait les menaces, elle n'avait plus peur de rien. Ses yeux voyaient plus loin que quiconque, ses oreilles entendaient tout, ses poils d'un blanc cadavérique frémissaient en symbiose avec le vent.
Oui, c'était ça...malgré ce paysage sombre, malgré son apparence, elle se sentait vivante...libérée de ses chaînes.

-Qui va là ?!

Rehaussant un sourcil vers ce chers aveugle, qui rongé par la folie. Tournait et se retournait cherchant une réponse à un être qui s'amusait de lui...Plague chantonnait presque tandis qu'il se rapprochait d'elle d'une marche tortueuse.
Plaquée de nouveau au sol par une brutalité emplit de rage, un sourire s'étira alors qu'elle croisait une nouvelle fois les yeux exorbité de sang de son interlocuteur.
Quelques coups fusèrent, son épaule, son poitrail furent bientôt recouvert de son sang presque noir.

"aimes tu les oiseaux ? Aimes tu mes corbeaux ? Quel malin plaisir prennent ils à te gangrener l'esprit ?"

"Après tout c'est ce que tu mérites" murmura elle dans sa tête alors que de rage, il continuait à frapper.
Cependant, de sa fièvre meurtrière  surgissait de nouveau le calme et Plague sentit alors un poids s'écrouler sur sa poitrine, sa respiration était redevu lourde et lorsqu'elle leva les yeux, il était de nouveau là. Souriant de son bec immonde ornée de croc dont le plumage sombre se tenait juste au dessus de son visage.
"Je t'ai manqué ?" Murmurait il d'un voix étrangement douce, comme fier de son petit jeu et dont elle ne répondu d'ailleurs que d'un sourire tandis que, déjà loin un autre être haletait:

-Eh bien petite sœur...On peut dire que jouer ne me réussit pas...

Elle rigola de sa remarque, après tout, mieux valait en rire..

"Et encore..soit gré de ta cécité de ne pas t'avoir montré leurs visages.."

Murmura t-elle d'un ton calme malgré ses blessures...après tout de tels cadeaux n'étaient que le quotidiens d'une recluse.



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Mar 24 Nov 2015 - 17:43


Deux âmes, comme une bougie...

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L'automnale eut un rire aigre :

-Et encore...soit gré de ta cécité de ne pas t'avoir montré leurs visages.

L'Aveugle haussa les épaules. Il n'avait pas peur des illusions, il était bien plus terrifié par le reflet de sa propre âme. Mais il ne répliqua rien. Il avait encore le souffle court et les muscles crispés. Une odeur de sang trainait dans l'air, se dégageant de la femelle. Elle était blessée, pas suffisamment pour la tuer mais assez pour lui laisser de belles cicatrices. Cela fit plaisir à l'Aveugle : elle conserverait un joli souvenir de leur rencontre, tout comme lui.

En tant normal, l'Aveugle aurait été furieux contre elle. Elle l'avait insulté, humilié et presque vaincu...Mais au fond, il sentait qu'il n'y avait pas vraiment de vainqueurs à leur jeu. Elle lui avait pris sa raison et il lui avait pris son sang. Œil pour œil, dent pour dent, douleur pour douleur. Et puis, il était bien trop affaibli pour se mettre en colère, d'autant qu'il n'en voyait plus de raisons.

L'Aveugle se redressa en s'ébrouant. Il avait soif, et sa plaie à la gorge le démangeait.
Il fit quelques pas chancelants, puis jeta un regard à la louve.

-C'était amusant, cela dit, mais je ne sais pas si je retenterais l'expérience, j'ai déjà mes propres démons à m'occuper pour avoir à dresser les tiens.

Il eut un petit rire.

-Je n'ai presque plus envie de te tuer d'ailleurs. Je crois que je t'aime bien, tu me rappelles moi quand j'étais petit, en moins......Sauvage et impulsif, peut-être ? Peu importe. Je ne vais pas m'attarder plus longtemps, je sens l'ombre de noirs charognards sur mon dos.

L'Aveugle s'écarta, titubant légèrement. Il n'était pas habitué à finir un combat comme cela, mais ce n'était pas vraiment un combat : la femelle n'avait même pas cherché à se défendre.

Le chien-loup lui jeta un regard que seul quelqu'un d'observateur pourrait deviner : c'était du respect. Il était infime, encore frêle, mais il était extrêmement rare d'en noter un dans les yeux de l'Aveugle. Il respectait la manière dont elle gardait ses spectres en elle, les dissimulant alors qu'ils la détruisaient de l'intérieur.

Il remua la queue et s'étira en baillant. Tiens ? Cela l'avait fatigué. Une petite sieste serait méritée, ce n'est pas tous les jours que l'on atteint le paroxysme de la démence. Cette pensée le fit sourire. Il songea que la louve n'aurait probablement pas une vie très longue tant elle était condensée en fièvre et en folie. Mais ce n'était pas des choses qui le dérangeaient.

Il s'approcha d'elle.

-Eh bien, ma petite sœur de folie...Je t'embrasserais bien pour te dire au revoir, mais vois-tu, je ne suis plus assez fou pour prendre le risque. (Il ricana.) Puis-je, avant de reprendre mon chemin, connaître ton nom ? Je serais un bien mauvais frère si je ne suis pas capable de te nommer à notre prochaine rencontre...

L'Aveugle attendit sa réponse. Il laissa l'odeur de maladie et de sang mêlé marquer ses souvenirs, songeant qu'il aimait bien ce mélange. Il avait l'intime intuition qu'il reverrait la louve malade. Après tout, entre fous, tous les chemins sont les mêmes.
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Plague
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Mer 25 Nov 2015 - 0:00





    Deux âmes comme une bougie à moitié consumée.

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Les tensions s'étaient apaisées en un instant. Presque aussi vite qu'elles étaient apparu, elles n'étaient plus qu'un lointain souvenir. Ce qui ne déplus pas pour autant Plague. Elle avait eut une belle expérience après tout..pas celle de la folie, bien sur que non, celle ci n'était plus que neutralité dans son esprit épuisée.
Mais  le fait d'avoir été privé de son pouvoir. Ne serait ce que quelques instants...avoir ressentit la vie, ses blessures, le calme...voilà un bien beau cadeau.

-C'était amusant, cela dit, mais je ne sais pas si je retenterais l'expérience, j'ai déjà mes propres démons à m'occuper pour avoir à dresser les tiens.

Il ricana avant de reprendre:

-Je n'ai presque plus envie de te tuer d'ailleurs. Je crois que je t'aime bien, tu me rappelles moi quand j'étais petit, en moins......Sauvage et impulsif, peut-être ? Peu importe. Je ne vais pas m'attarder plus longtemps, je sens l'ombre de noirs charognards sur mon dos.

Elle sentait un brin de reconnaissance dans la voix du gris ce qui lui arracha un sourire. La fatigue c'était sûrement ça, la fatigue pour la reconnaissance. Mais qu'importe, elle n'avait plus envie de se battre, plus envie de l'énerver d'avantage. La nuit avait déjà été longue et elle préférait ne pas aggraver d'avantage ses blessures, surtout venant d'un corps qui cicatrisait aussi mal qu'un cadavre.

" Et ben quel comble que d'apprécier quelqu'un qu'on a cherché à tuer quelques secondes plus tôt.. Cela dit, tu n'es pas le premier. Et puis, c'est de bonne guerre venant d'un oiseau au sombre plumage...
Merci d'avoir partagé mes démons"


Elle ricana légèrement à son tour avant de reprendre:

"..même si à l'avenir je te conseille de dompter les tien avant de te frotter à ce genre de saloperies."

À peine eut elle finit son petit discourt qu'il s'approcha d'un pas lent vers elle. Il semblait bien que cette petite rencontre au départ si anodine allait finir comme elle avait commencé. Bien que de l'animosité restait qu'un brin de respect dissimulé.

-Eh bien, ma petite sœur de folie...Je t'embrasserais bien pour te dire au revoir, mais vois-tu, je ne suis plus assez fou pour prendre le risque. Puis-je, avant de reprendre mon chemin, connaître ton nom ? Je serais un bien mauvais frère si je ne suis pas capable de te nommer à notre prochaine rencontre...

Elle rigola de sa remarque. Comme si elle avait besoin qu'on l'embrasse pour lui dire au revoir. Fait moi un câlin aussi si tu veux. Mettant de côté son esprit quelque peu moqueur à de telles remarques, elle lui lança malgré tout une dernière pique avant de lui répondre:

" Mais je t'en pris mon frère, garde tes propres bactéries pour toi même. Quand à mon nom, il a bien peu d'importance...j'ai à vrai dire même finit par l'oublier. Mais puisque ça a l'air de te faire plaisir appel moi comme tout le monde, Plague.
Quand à moi, puis je à mon tour avoir l'honneur de connaître le tien ?


Il avait l'air d'y tenir..mais bien qu'elle l'aurait jamais avouée..elle aussi.Elle en était sûre: ce n'était pas un "adieu", qu'un simple "au revoir".
Après tout, nous dansons tout deux sur une corde qui menace de se rompre, nous dansons tout deux dans un monde chaotique  semblable en bien des façons.



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Mer 25 Nov 2015 - 13:38


Deux âmes, comme une bougie...

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Pendant son discours, la louve avait lâché d'un ton indéchiffrable :

-Et ben quel comble que d'apprécier quelqu'un qu'on a cherché à tuer quelques secondes plus tôt.. Cela dit, tu n'es pas le premier. Et puis, c'est de bonne guerre venant d'un oiseau au sombre plumage...
Merci d'avoir partagé mes démons.

Elle avait eu un petit rire et ajouté :

-...même si à l'avenir je te conseille de dompter les tien avant de te frotter à ce genre de saloperies.

L'Aveugle n'avait pas relevé, mais en y repensant, il songea que l'automnale ne l'avait pas complètement cerné si elle sortait de pareilles tirades. Le chien-loup était plus âgé qu'elle, et des démons, il en avait déjà affronté. La différence était que jamais il ne leur avait cédé comme il l'avait fait sous le coup de la maladie.

Il nota cependant que la louve malade semblait aussi apaisée que lui. C'était dans l'ordre des choses : après l'orage brille le soleil, même si dans leur cas le soleil serait plutôt une lune ensanglantée. Le remerciement lui laissa un goût acide sur la langue, mélange de satisfaction et d'amertume, puisqu'il avait dû enduré la maladie pendant qu'elle en était libéré. Mais bon, il l'avait cherché.

Après avoir rigolé, elle lui lança d'un air légèrement moqueur :

-Mais je t'en prie mon frère, garde tes propres bactéries pour toi même. Quand à mon nom, il a bien peu d'importance...j'ai à vrai dire même finit par l'oublier. Mais puisque ça a l'air de te faire plaisir appel moi comme tout le monde, Plague.
Quand à moi, puis je à mon tour avoir l'honneur de connaître le tien ?

L'Aveugle arqua un sourcil, puis l'ironie de sa réponse le fit éclater de rire. Plague ? Elle s'appelait "épidémie" ? Quelle blague cynique lui chantait-elle là...? Décidément, elle et l'Aveugle avaient beaucoup plus de points communs qu'il ne le pensait.

Toujours hilare, il répondit :

-Tu as l'air d'avoir autant d'amour que moi pour les noms, ma très chère Plague ! Mes parents n'ont pas eu le temps de me nommer, et je n'y ai jamais trouvé d'utilité, alors on m'appelle l'Aveugle. C'est simple à retenir, non ?

Il gloussa, puis ramassa le masque au sol et le lui tendit.

-Récupère-le, dit-il poliment avec une pointe de malice. Je n'aimerais pas que tu attrapes mes microbes, sait-on jamais, tu pourrais tomber malade !

C'était sa dernière pique, son ultime répartie, destinée à sceller cette rencontre, mais pas à signer des adieux. De toute façon, il la reverrait. Il n'y avait mis aucune méchanceté, mais la légère moquerie était palpable.

L'Aveugle commença à s'éloigner d'un pas raidi par ses muscles douloureux. Il lui jeta juste un dernier regard avant de lâcher d'un ton indéchiffrable :

-Au revoir, Plague, et puisse le corbeau qui t'accompagne te trouver une autre charogne de démence à dévorer...

Il sourit, un sourire à la fois froid et brûlant. Dans ce sourire, on pouvait retrouver une incompréhensible estime et une promesse indéniable.

Il s'éloigna finalement, quittant le territoire au sol cireux, où des bougies presque éteintes brillaient encore, comme le reflet de deux âmes perdues.
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Lun 30 Nov 2015 - 22:34

Fin du RP pour moi aussi du coup :3
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