Assise sur une des berges du fjord, le soleil couchant dans le dos, je regardais l'eau couler doucement. Les dernier rayons de soleil jouaient dans les remouds créant des jeux de lumière. Les yeux perdu dans les flots je me laissais immergée par les souvenirs, essayant de remonter toujours plus loin dans ma mémoire...
Je regardais le sol défiler sous moi, pendue par la peau du coup dans la gueule de ma mère. Il y avait des odeurs bizarres, certaine plus forte que d'autres. J'étais balloté dans tous les sens, me cognant tantôt aux branches basse, tantôt aux petites épines des bébés conifères. La lumière verte tamisé, les petits bruits de la vie qui grouillait autour de nous, les odeurs. J'allais m'endormir quand tout a coup je senti que nous ralentissions, je remarquais aussi qu'un autre loup que je n'avais pas remarqué nous suivait. Je me senti déposer sur un tapis de feuille morte et d'aiguille, sous les branches basses d'un pin.
Je me retournais, deux loups me fixaient avec tendresse, je devinais que c'était mes parents. Soudain, ils se détournèrent et firent quelques pas. Alors qu'ils quittaient la clairière, deux détonations retentirent, mes parents s'écroulèrent me coulant un dernier regard. J'essayais de me lever pour aller les secourir, mais j'étais trop faible. Alors que je m'écroulais par terre en me résignant a les regarder mourir sous mes yeux, des larmes jaillirent de mes yeux et roulèrent sur mon pelage foncé. Puis je me suis décidé, me trainant sur le sol je réussi à aller me blottir sur le ventre encore chaud de maman. Subitement, les bruits maintenant familier de la foret s'éteignirent. D'autres plus étrange se firent entendre. Je me dépêchais de retourner me cacher.
Des monstres sur deux pattes arrivèrent. °Qu'ils étaient laids°. Ils embarquèrent mes parents sur leurs dos et partirent. Refusant de leur abandonner mes parents, j'essayais une seconde fois de me relever. Rien a y faire, j'étais irréfutablement trop faible.
Alors que la nuit tombait mon ventre se manifesta, ne trouvant rien de comestible a proximité je me résignais a fermer les yeux et à essayer de dormir. Entre veille et sommeil je revis le regard chargé d'amour que mes parents avaient porté sur moi quelques secondes avant de mourir. Les magnifiques yeux verts de ma mère, comme les feuilles des arbres au printemps et un pelage brun tacheté de vert si soyeux. Mon père avec ses yeux rougeâtre et son pelage noir, gris, brun avec un peu de rouge. Ils avaient été magnifiques.
Tombant dans un sommeil plus profond et réparateur...
Émergeant de ma torpeur je me secouais un peu comme pour me débarrasser des restes de ce souvenir si triste où ma vie pris a pris un de ces tournants décisif qui changent tout. Remontant la berge je me dirigeais vers l'endroit qui me servirais de tanière pour la nuit.
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