Nouveaux lieux, nouveaux clans et nouvelles espèces. A vous de vivre ... Ou de survivre !

Il faisait nuit noire, les étoiles brillaient haut dans le ciel et notre automnal se perdait à scruter chaque constellation de ses perles rubis. La fin de l'hiver approchait, laissant place au printemps. La saison froide dominait mais aucune guerre n'était annoncé. Four Seasons était calme, trop calme. Quelque chose devait se préparer dans l'ombre. Le jeune automnal n'avait encore à ce jour connu aucun affrontement, pourtant, il y en avait eu. Lui aurait voulu combattre, convaincu de gagner tout ses combats sans s'entraîner. Ça lui manquait les entraînements. Il appréciait défier son maître, attaquer des buissons. Peut-être était-il entrain de grandir, de se rendre compte que les séances d'espionnage lui étaient bénéfique afin de devenir ce sont il avait toujours rêvé ? Il y pensait, mais au fond il n'avait pas envie. L'obscurité soulevait en lui bien des questions dont les réponses se faisaient inconnues. Aussi il continuait sa marche à travers les meutes ennemis. Est-ce qu'il allait dormir ? Et où ? Le besoin ne s'en faisait pas ressentir. Il fut surpris de constater comme les frontières étaient mal gardées. Est-ce que tous les sentinelles dormaient ? Méfiance, on lui avait appris à se garder de l'eau qui dort. Peut-être qu'il était là, tapis dans l'ombre, ou alors qu'ils le suivaient. La quiétude lunaire était ennuyeuse pour le jeune louvard, aussi ennuyeuse que les journées qu'il passait, seul. Il ne connaissait même pas la moitié des loups qui peuplaient sa horde. N'était-il pas temps de se civiliser ? Les ennemis lui étaient plus familiers. Il ne les considérait même pas comme ennemis. Mille-et-une interrogations le hantait.

Un doux parfum flottait dans l'air. Une odeur douce et sucré. Une odeur printanière. Des pétales roses de cerisiers étaient poussés par le vent. Très vite on reconnu la plaine aux cerisiers. Ses arbres majestueux semblaient poser leurs regards sévères sur Ohm. Leurs feuilles étaient tombées et reposaient à terre. On lui avait raconté que l'Alpha avait installé sa tanière ici. Il ne se souvenait même plus de son nom. C'était un noms de fleur. Hortensia ? Iris ? A quoi bon le retenir, il ne rencontrerait jamais la dirigeante de cette saison flamboyante. Et qu’est-ce qu'elle pourrait bien dire à un simple automnal ? Il y réfléchissait, comme s'ils avaient rendez-vous lorsque qu'un odeur bien différente vint camoufler celle des plantes. Il y avait là quelqu'un. Quelqu'un de serin qui ne faisait aucun bruit. L'apprenti espion ne dit rien. Et si c'était un printanier ? Ou l'Alpha ? D'un pas furtif il rampa vers l'inconnu. Il y avait debout, en plein milieu des arbres, un loup au pelage blanc comme la neige. Deux grandes ailes noires et grises poussaient au dessus de ses épaules et un bandeau cachait ses yeux. L'automnal n'hésita pas à se montrer. Il ne risquait pas de le voir de toute façon, mais il l'avait repéré.

Surpris, le gris n'osa dire mot. Il n’avait pas besoin de se méfier, alors qu'est-ce qu'il allait pouvoir rétorquer.

Comme à son habitude il prit soin de ne pas divulguer son vrai nom ni de renseigner son clan. Tout bon espion le savait, question d'anonymat. Et si l'étranger venait à prononcer son nom, il finirait découpé en rondelles. Le jeune mâle jeta un œil à Jack, qui restait sage et immobile. Si lui même avait des yeux, il regarderait l'inconnu aussi. Sa tête était levé, tourné dans la direction de se dernier.