Nouveaux lieux, nouveaux clans et nouvelles espèces. A vous de vivre ... Ou de survivre !

➤ Nom : Astrée
➤ Prononciation : Asse-Trée
➤ Âge : jeune enfant proche de l'adolescence
➤ Clan : Automne
➤ Rang : A voir plus tard
➤ Sexe : Femelle
➤ Orientation sexuelle : Hétérosexuelle

➤ Pouvoirs :
- L'atmosphère ... Ce mot signifie tellement de choses, comme il en signifie très peu. Astrée le sait, elle le voit ou du moins, elle est capable de communiquer avec lui. Elle voit les choses de cette manière. Pour elle, l'atmosphère qui nous entoure, n'est pas qu'un simple milieu gazeux qui chauffe au fur et à mesure que le soleil la berce et l'étreint ... Non, non, pas pour elle. Elle la voit comme une entité qui ressent les choses, si bien que la notion d'atmosphère pour signifier une ambiance est devenue la même chose que l'atmosphère qui est la dame caprice aidant les phénomènes météorologiques. Beaucoup d'explication, revenons donc sur son pouvoir. L'atmosphère est devenue sa force. Astrée est devenue capable de maîtriser cette dernière ou plutôt l'humidité qu'elle contient. En effet, la louve peut rendre l'air au tour d'elle humide, comme elle peut en chasser l'humidité pour un air sec, et ce, sur environ un cercle de 3 mètres de diamètres, où elle en est obligatoirement le centre. Cela n'a pas de grandes conséquences, juste un léger dérèglement qui peut vite donner la goutte au nez.

- Ô belle température, nous chaufferas-tu en ce beau jour ? Ou engendreras-tu notre émoi de ta froideur ? Pour Astrée, fille d'un ancien estival, et adoratrice de l'Hiver, elle se fiche éperdument des caprices du temps. Grâce à son premier don, elle peut modeler en quelque sorte l'humidité de l'atmosphère, la plier à sa volonté. Le rapport avec la température ? Le givre ne vient-il pas avec l'humidité de la nuit et une basse température ? L'air sec et lourd ne vient-il pas d'un manque d'humidité suffisant dans l'air pour un temps clément ? Tout est lié en quelque sorte et cela, la louve l'a plus ou moins compris. Elle peut ainsi modifier les températures autour d'elle, que ce soit pour la monter vers des chaleurs parfois extrêmes, ou des froideurs mordantes. Rien de bien méchant hors-mis de continuer à faire augmenter le possibilité d'avoir un rhume.
Cependant, coupler ce don au premier, cela devient beaucoup plus dangereux. En effet, en humidifiant davantage l'atmosphère et en baissant considérablement la température, Astrée se retrouve alors entourée de givre, de glace qu'elle peut manier car ce n'est que de l'humidité condensée après tout. Lorsqu'elle utilise cette partie de son don, c'est à dire la plupart du temps, elle engendre une confusion : est-elle hivernale ? Non, ce n'est absolument pas le cas ! Et cela, là fait sourire au plus haut point.
De plus, elle peut aussi être prise pour une estivale par l'augmentation de la température, tout en chassant l'humidité ...

" Je ne suis l'Hiver comme je ne suis l'Eté. Je les contrôle sans les comprendre, sans l'être ... Je fais varier les températures du chaud vers le froid, l'humidité est mienne. Alors, je serais l'Automne, saison du passage des chaleurs vers la froideur et au temps humide."

Telle est la phrase qui l'a alors conduit en Automne où son don de l'humidité est fort.

Parlons un peu des contraintes. Le premier don possède la contrainte de distance. En effet, Astrée ne peut dépasser un certain diamètre d'utilisation dont elle en est le centre. Contrôlant ainsi l'humidité de l'atmosphère, elle entre aussi en quelque sorte en résonance avec cette dernière. En augmentant l'humidité, son corps en subit les conséquences : sueurs excessives, atteinte de polyurie (quantité d'urine anormalement importante).
Quant au second, le diamètre est aussi grand que le premier mais, il comporte de grosses contraintes. Astrée, peut blesser par la formation de piques de glace mais il faut savoir qu'ils peuvent la blesser et que son corps est lui-même touché par la baisse de température ... De plus, par son jeune âge, elle ne le contrôle pas très bien, donc les probabilités qu'elle se blesse elle-même sont pour le moins élevées.
Lorsqu'elle sera plus âgée, ou plutôt quant elle contrôlera son don, elle modélisera ses piques qui, quant ils fileront vers les adversaires, teinteront un temps l'atmosphère, rappelant ainsi des étoiles filantes mais dangereuses.
Ses pattes se gèlent au sol et plus elle l'utilise, plus son corps se couvrira de glace. Si elle utilise la température pour un climat chaud, elle asséchera son corps et donc, se rapprochera de la mort par déshydratation. Lorsqu'elle utilise la chaleur, elle ne peut qu'affaiblir son adversaire, lui créant une fatigue liée à la température élevée, ainsi qu'une déshydratation. Si elle veut l'achever, il faut qu'elle monte dans des chaleurs extrêmes qui attenteront à sa vie.
Pour faire simple, la combinaison de ces dons peut être puissante, cependant, elle aura plus tendance à blesser et contraindre la louve que ses adversaires.

➤ Physique : En 5 lignes minimum.

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➤ Caractère : En 6 lignes minimum.
Astrée n'est pas une louve facile à comprendre. Peste, joueuse, mesquine, etc. Elle ne semble pas incarner la perfection, non loin de là, et cela lui convient. Etant enfant, elle est assez joueuse, et curieuse, toujours prête à faire des bêtises, que ce soit d'aller embêter l'Alpha au vieillard reclus du Clan, voir d'aller semer la zizanie dans une autre meute. Rien de l'arrête, elle suit ce qu'elle croit être juste pour son jeune âge. Elle aime parcourir les territoires malgré ses petites pattes qui parfois la forcent à se reposer dans des lieux pouvant lui être fatals. Astrée aime le danger, sentir l'adrénaline monter, et parfois, elle a la tendance à vouloir entraîner les autres louveteaux dans ses actes idiots et dangereux.
Lorsqu'elle est en danger, et avec elle, d'autres petits, elle n'hésite pas à s'interposer entre le méchant et ses petits compagnons. Elle est assez intelligente pour son jeune âge pour comprendre que c'est en partie sa faute qu'ils se retrouvent dans cette posture, alors, elle en assumera les conséquences, sur l'instant où elle protégera et quand elle se fera gronder par les adultes et le clan. Malgré toutes les bêtises et les réprimandes qu'elle se prend, elle garde son allure hautaine et son petite sourire mesquin. La gronder ? La disputer ? Faites vous plaisir, la leçon n'est jamais acquise avec elle et ce qui pourra poser problème lors de la recherche d'un mentor.
Astrée semble être animée d'une forte volonté, elle n'abandonne jamais. Un obstacle dur à passer ? Elle se stoppera et calculera la manière dont le franchir. Elle ne fonce pas dans le tas, non, tout doit être réfléchi dans ce genre de moment. Être calme et patient, ne pas s'énerver face à une telle difficulté. Rien n'est impossible après tout.

Malgré son jeune âge, elle est très observatrice. Beaucoup pense que suite à son don lié à l'atmosphère, elle est capable de déchiffrer les autres canins, savoir ce qu'ils ressentent. Ce n'est pas tout à fait vrai. Elle ne fait qu'observer les expressions et si elle se concentre bien, elle peut analyser les micro-expressions des autres, sachant alors quel comportement elle doit adopter. Certes elle est peste, mais elle comprend les douleurs et évitera d'enfoncer le couteau dans la plaie.
Calme ... Elle l'est face à des obstacles où la réflexion mais autrement, l'est-elle ? Non, elle a hérité de son père. Astrée est quelqu'un de très colérique. Elle sait se poser pour franchir un obstacle mais face aux autres canidés, elle n'y arrive pas et s'énerve facilement. Elle les analyse et adopte un bon comportement, d'accord, mais elle se rebelle parfois face aux paroles dites et là, blesser ou non, qu'importe, elle déblatéra ce qu'elle pense avec un ton colérique. Certaines choses l'offusquent au plus haut point et sa colère, qu'elle cache sous de belles facettes peut se laisser voir, dans un grognement, dans ses mots pouvant être crus. Comme elle s'énervera et deviendra agressive si on la dérange dans sa réflexion.
Astrée n'est pas une petite facile, d'autant plus qu'elle déteste le moindre contact physique. Elle a aussi hérité de ce niveau caractériel de son père. Elle n'hésitera pas à mordre si un canin ose la toucher. Il est hors de question de lui faire des câlins ou des léchouilles !

Et enfin, pour finir, il faut savoir que la jeune louve est malade. En effet, elle souffre de schizophrénie. Elle vit dans sa petite réalité, et ses sens en sont perturbés. En effet, elle entend souvent des voix qui peuvent alors la faire se perdre dans une forêt ou la mener dans la gueule d'un potentiel ennemi.
De plus, son sens visuel en est aussi touché. Elle voit trois petits individus, des peluches. Elles ne sont qu'hallucination mais pour Astrée, elles existent bel et bien. Parfois, les petits monstres font des bêtises et la belle n'hésitera pas à leur sauter dessus ... Mais, pour les autres, elle bondira sur une proie imaginaire, de plus qu'elle parlera à ces peluches (Pierrot, Arlequin et Polichinelle).
Pour le moment, sa maladie ne l'empêche pas de vivre, et ne représente aucun danger. En grandissant, le déséquilibre engendré par cette maladie qui touche la pensée, pourra se creuser davantage et donc, la rendre plus "étrange", agressive et paranoïaque.
Pour les curieux, la schizophrénie n'est pas un dédoublement de personnalité et elle ne l'a jamais été. Donc, Astrée n'a pas de deuxième "conscience", personnalité.


➤ Histoire : "Papa, Maman !!! Vous êtes où ?! Je ne vous vois pas ... Ce n'est pas drôle !! " Criait la petite. Elle était dans le creux d'un arbre mort, près de la tanière familiale. Sa mère l'y avait déposé, quelques instants plutôt, lui demandant de ne pas quitter cet endroit avant qu'elle ne revienne la chercher. C'est ce que son enfant fit : attendre. Le temps avait passé, des oiseaux avaient quitté l'abri des branches en les entendant. Des grognements, des jappements, des couinements avaient envahis la forêt. Si la douceur du chant des oiseaux venait la combler, elle s'était tu pour entendre, écouter ces plaines. Un combat faisait rage, nul doute là-dessus et la petite pleurnichait dans le tronc de l'arbre. Elle savait que ses parents étaient partis pour elle, du moins, elle le supposait. Elle savait que les aboiements, les cris venaient d'eux. Elle ne les avait jamais vu se battre ni entendu se plaindre mais son cœur se serrait dans sa poitrine. Son jeune âge lui indiquait le danger mais aussi elle pouvait ressentir l'atmosphère qui régnait. L'odeur âcre du sang commençait à remplir l'air de la forêt, éteignant celle du bois humide ou des petites fleurs dansantes près de sa cachette. Ses parents se battaient.
Le temps s'allongeait, les bruits de la bataille s'atténuaient, jusqu'à se complaindre dans un silence de mort. Ce fut à cet instant que la petite avait parlé, cherchant à appeler ses parents. Nulle réponse que celle du roi sonore silencieux. La vie semblait avoir quitté les environs, elle semblait avoir laissé, comme un abandon, la petite qui attendait, la gorge nouée. Le silence pesait dans l'esprit de l'enfant qui se recroquevilla dans sa cachette, loin des regards. Le sommeil commençait à se faire sentir. Elle lutta un peu avant de fermer les yeux pour de bon.

" Papa !! Maman !!! Regardez ce que j'ai ! " La petite courait partout, sautant comme une petite folle. Elle s'avança vers ses deux parents, couchés l'un contre l'autre à l'ombre d'un arbre, fuyant les températures chaudes de l'été. Son père, Ouranos souriait sous son crâne lupin.
- Que nous as-tu trouvé ?
- Regardes ! Regardes !
La petite lui tendit une petite pierre qu'elle avait secrètement caché dans ses cheveux. Son père se pencha légèrement et regarda la trouvaille. Il plissa les yeux. Ce n'était qu'un simple caillou ... Comment devait-il réagir ? Il croisa le regard fou de son enfant.
- C'est magnifique Astrée ! Où as-tu trouvé cette jolie pierre ? demanda Mangetsu, la mère d'un ton calme et adoucit par la vision de sa fille.
- Là-bas !! Là-bas !! Près du ruisseau !!! Il y a pleins de papillons et d'autres trucs !!! Et des croah-croah !! Ca fait plein de bruit mais l'eau, elle brille !!
Ses parents rièrent et Ouranos reprit la parole :
- Des trucs ? Je ne connais pas ces insectes ... Tu veux bien m'emmener près du ruisseau pour me les montrer ?
- Oh oui !! Viens vite Papa !!
La petite était déjà partie, courant aussi rapidement que ses petites pattes le pouvaient. Elle se stoppa net, lançant un regard à son père qui venait seulement de se lever en compagnie de sa douce.
- Allez !!!
Elle disparu dans les broussailles hautes formées par les roseaux.
- Elle est impatiente et très agitée, soupira le mâle.
- Elle me rappelle un jeune loup tempétueux que j'ai rencontré il y a quelques mois ... riait Mangetsu suite au regard en biais de son loup.
Les deux parents s'avancèrent, suivant la petite déjà bien loin de devant. Ils poussèrent les végétaux près de la rivière, se frayant un chemin dans les roseaux. Leurs pattes s'enfoncèrent dans la vase, mais ils poursuivirent, comme attirés par l'aura de joie que dégageait leur fille pleine d'entrain. Le couple se stoppa près de l'eau. Astrée sautillait après une pauvre libellule qui ne semblait comprendre la raison du pourquoi l'enfant la pourchassait ainsi, claquant des mâchoires près de ses ailes.
- Alors ? Où sont ces trucs ? demanda le père.
- C'est ça !!
L'enfant montra la libellule. pauvre insecte qui essayait encore et encore de la fuir, mais la petite réussissait à dévier sa direction si bien que l'insecte se retrouvait à tourner en rond au-dessus d'un rocher, Astrée à ses trousses.
- C'est une libellule, ria sa mère.
La louveteau se stoppa et laissa sa proie s'échapper. Elle lâcha un jappement en voyant l'être ailé profiter de cette inattention pour partir aussi loin que possible.
- Une libellule ... Et ça ? dit elle en montrant un poisson un peu trop curieux.
Ouranos bondit et tomba net sur l'être de la rivière, le tuant sur le coup. Il le sortit avec ses griffes.
- Un poisson. Tu en veux ?
- Ça se mange ?
- Oui.
- Ooh !
Les deux sortirent de l'eau, rejoignant la jeune mère qui avait trouvé un grand rocher plat pour s'y installer. Maigre prise, Ouranos découpa le poisson pour que chacun est une part, s'offrant la plus petite.
Cette après-midi estivale passa dans la joie et la bonne humeur.

Astrée se réveilla, un bruit sec s'était fait entendre non loin d'elle. Elle essaya de calmer son pauvre petite coeur, affolé, au bord du malaise. Elle tremblait dans son abri. Si un ours venait, elle ne ferait pas le poids ... Si c'était un sanglier, non plus. Elle avait une chance qu'avec les proies habituelles qui malgré sa taille, sentiront en priorité son odeur de louve, donc de potentiel chasseur et partiront avant. Elle se releva un peu et elle regarda dans un petit trou fait par les termites dans ce tronc abîmé. Elle retint son souffle et un petit en voyant un oeil rouge la fixer. Elle se recula au maximum en entendant un grognement. Elle n'aurait du regarder, son adversaire l'avait trouvé ... Elle était en danger, mais prisonnière de sa cachette. Son instinct lui indiquait de fuir mais par où ? Le trou par lequel sa mère l'avait déposé ? Impossible, il donnait direct dans la gueule de la créature. Elle devait réfléchir, encore et encore ... Mais, elle n'était qu'une enfant, son instinct était plus fort que l'idée de réfléchir. Elle utilisa ses petites griffes et gravit le tronc abîmé, elle se faufila hors du trou et elle partit en courant, affolée. Un grognement sinistre remplis l'air. Son adversaire la prenait en charge. Elle pouvait entendre le bruit de sa course lourde, elle sentait son odeur sauvage et de mort. Astrée devait fuir, et vite. Elle en oublia ses parents, la tanière familiale, tout s'effaçait pour une chose : sa survie.
Ses pattes commençaient à se fatiguer mais elle ne pouvait s'arrêter. L'aura glaciale de la Mort l'enveloppait, la Nature alentour se poussait, pour laisser passer la Mort. C'était affreux, les secondes semblaient être des jours, l'enfant tremblait de peur dans sa course folle. Elle n'osait déglutir, prendre de grandes bouffées d'air. Elle la sentait, cette faux tranchante et au métal froide, à la lame collée sur sa gorge, prête à la trancher aux moindres faux pas. Sa chair au niveau du cou semblait se refroidir, tandis que la Mort planait au-dessus de l'enfant, riant et se moquant de cette situation. Elle finirait pas se repaître de cette jeune âme, elle en avait la conviction. Mais Astrée ne se laisserait pas faire, non, elle ne le pouvait, sa survie en dépendait. C'était sans doute égoïste, mais dans la peur et l'instinct, rien ne compte plus que sa propre survie. La jeune louve ne faisait absolument pas exception, la preuve, elle courait en oubliant son passé, ne pensant qu'à l'instant présent, effaçant le décor qu'elle venait de franchir une seconde plus tôt, focalisant son regard droit devant elle. Elle se battrait pour son existence.
Une lumière attira son regard et comme tout animal paniqué, elle fila vers elle, attirée. Sans doute échapperait-elle à la Mort par là ? Elle l'ignorait mais elle s'y rendait. Elle quitta l'abri des arbres, s'enfonçant dans les hautes herbes de la prairie aux teintes de blé. Elle reconnaissait cet endroit, elle y avait passé énormément de temps avec ses parents durant son premier été. Elle ne se stoppa pas, les souvenirs s'envolèrent en même temps que le corbeau qui se nourrissait d'une carcasse de mulot. Le monde semblait avoir compris le danger et semblait s'être abandonné dans les doigts d'os de la Mort. Astrée ne voyait que cette ombre. Un corbeau, une carcasse, un monstre à sa suite, une prairie à l'herbe calcinée par les temps chauds de l'été encore présent malgré l'Automne, le silence de la scène. Elle semblait être livrée pour de bon à elle-même, à son cauchemar.
L'enfant entendit le bruit de la rivière et elle fila vers cette dernière. Elle traversa les roseaux et bondit, atterrissant dans l'eau sans avoir été ralentie par la vase. Elle se stoppa, elle n'en pouvait plus. La fatigue commençait à l'habiter de nouveau tandis que l'adrénaline s'en allait, la laissant seule avec sa peur. Astrée fit face à son adversaire. Le sanglier surgit des roseaux. Il écumait de rage, ses yeux fous posés sur l'enfant. Elle semblait être devenue l'incarnation des maux du cochon, la cause de ses tracas, de cette Folie. Il s'engagea dans la vase, grognon. Il renifla en secouant la tête. Il allait charger. Ses sabots tapaient les cailloux formant le lit de la rivière. Il reniflait, sa bave coulant le long de ses défenses. Il empestait la folie et la mort. Astrée ne pouvait plus fuir, elle était prise au piège. Elle se voyait déjà écrabouillée par le poids et la force de la bête noire. Elle se voyait déjà mourir. Elle ne le voulait pas, sa survie en dépendait, mais que pouvait-elle faire ? Elle était épuisée. Ses pattes flanchaient sous elle, manquant de la laisse tomber au sol. Elle regardait son adversaire, énorme, puissant. Elle était gringalet à côté, faible et fatiguée alors que lui, la course ne semblait l'avoir dérangé et crevé même un tout petit peu.
Astrée se faisait une raison, la Mort allait l'emmener avec elle, nulle échappatoire ... Puis un mouvement attira son regard. près du monstre, un petit être étrange était apparu. C'était un petit ourson disproportionné qui marchait sur ses pattes arrières extrêmement petite face à sa bedaine. Il portait des habits, choses que les bipèdes portaient, ce qui étonna l'enfant. L'ourson fixait le sanglier et se mit à rire. Il se mit alors entre la petite et le cochon. Astrée écarquilla les yeux. Le sanglier chargeait. Elle bondit et attrapa l'ourson au vol. Elle passa près du sanglier et se servit de ses pattes pour atterrir sur lui. Elle sauta sur le côté, tombant lourdement dans l'eau. Elle se releva en vitesse et fila dans les roseaux. Elle fuyait de nouveau. Sa survie reprenait les rênes de son corps. Elle entendit le sanglier renifler sa haine et se lancer à sa poursuite. Une cachette, vite ... Elle lança un regard circulaire autour d'elle. Un mouvement attira son regard. Une créature comme l'ourson posé sur son dos, était accrochée, suspendue à une branche de l'arbre où ses parents s'étaient mis à l'abri du soleil. Etrange, elle fit signe à la petite d'approcher, chose que l'enfant fit, déviant sa trajectoire pour aller vers l'arbre.

- Tu devrais être en mesure d'escalader, avec l'élan et tes griffes, ronronna l'ourson.

Astrée fut étonnée de l'entendre parler mais, l'heure n'était aux questions, mais à la survie. Elle accéléra autant que possible et près de l'arbre, elle s'aplatit au sol. Ses muscles se bandèrent et elle se propulsa contre le tronc de l'arbre. Elle escalada le tronc rapidement, trouvant refuge sur une branche haute, ne laissant que balafres à l'écorce de son sauveur. Elle se laissant tomber sur la branche, haletante, épuisée. Elle regarda le sanglier qui tapa violemment le tronc. Hélas, le centenaire était trop fort pour l'animal qui battit un peu en retraite, secouant la tête. L'enfant soupira de soulagement. Elle retrouvait peu à peu son esprit et posa son regard sur les deux créatures assises près d'elle, qui riait face au cochon qui grognait.

- Je ... Merci ...
- De rien, Astrée, chantonna l'ourson, attrapant son haut de forme et le décollant légèrement de sa tête, faisant légère révérence.
- Vous me connaissez ?
- Bien sur ! Tu te souviens pas de nous ?

L'enfant les regarda un à un. Elle manqua de tomber de la branche lorsqu'elle vit qu'avec l'ourson et le renard emmêlé dans ses fils, un petit mouton était à l'heure côté, aussi étrange qu'eux.

- Tombes !! bêla le mouton.

Astrée se remit bien sur la branche. Elle les fixait, gardant le silence.

- Je suis Pierrot, commença l'ourson. Voici Polichinelle, elle ne parle pas beaucoup, dit-il en montrant la renarde qui la fixait, les yeux vides.
- Et moi, je suis Arlequin, finit le mouton.
- Mais euh ... D'accord ... Je devrais me souvenir de vous ?
- Oui, nous avons le même âge malgré un corps différent ... Mais nous sommes ensemble depuis ta naissance.
- Depuis ma naissance ?
- Tu t'en souviens vraiment pas ? Ce jour d'orage ...

L'enfant retrouva son silence.

➤ RP d'exemple (pour connaître ton niveau) : En 10 lignes minimum.

➤ Codes du règlement : Validés par Myo

➤ T'as un nom toi ? Lucian o/
➤ Ou peut-être un PUF ? Funkimina
➤ Âge : 19 ans
➤ Comment nous as-tu trouvé ? Je ne vous ai jamais perdus
➤ Tu te plais ici ? Haha, mystère
➤ Autre(s) : TEXTE