Four seasons
Tu as posé les pattes sur Four Seasons !

Tu te retrouves dans un monde étrange, peuplé d'animaux désignés comme dangereux...Quel camp choisiras-tu ?
Mais ne t'inquiètes pas : ils sont civilisés et ne te mordront pas au moindre mouvement ! (encore que...)
Viens incarner TON personnage : loup ou chien pour les Survivants, et bien d’autres (félins, ours,...) pour les Insulaires et fais le vivre à travers des aventures nommées RP !

A très bientôt !
Four seasons
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Mais ne t'inquiètes pas : ils sont civilisés et ne te mordront pas au moindre mouvement ! (encore que...)
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Braise de nuit devient cendre du matin ⩓ ft. Nachtgewalt
Artemisia
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Artemisia
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Mer 1 Juin 2016 - 18:02

⩓ ft. Nachtgewalt
« Braise de nuit devient cendre du matin »
In the mouth of madness, down in the darkness, no more tomorrow down in the hollow

Lorsque l'on sait ce que l'on cherche, on dit qu'on trouve plus facilement. Ce n'était là qu'un proverbe de vieille louve mais peut-être avait raison quelque part : j'avais trouvé si facilement ! C'en était presque insultant. Évidemment, étant bien plus brillante que la moyenne - tous domaines confondus - il était normal que j'aie trouvé le lieu rapidement. Mais à ce point ! Si j'avais été du genre perdante, j'aurais sans doute été déçue de ne pas avoir eu plus de difficultés. J'avais à peine eu à traverser cette forêt mystique et ténébreuse, et elle m'était apparue. Haute, belle et majestueuse, mais aussi détruite, vieille et pathétique, elle était l'incarnation de tous les vices et vertus du monde. La Tour d'Amon Hen.

J'en avais si longtemps entendu parler ! Les on-dit sur cette Tour couraient plus vite qu'un guépard, et si l'on avait pu compter le nombre de rumeurs à son sujet, la nuit des temps n'y aurait pas suffit. Je comprenais à présent l'origine de ces légendes. Elle avait quelque chose de fascinant, qui vous prend dans les tripes et ne vous relâche qu'une fois que vous êtes en son sein. J'étais ainsi parvenue à l'intérieur des ruines sans avoir compris comment. Il était rare que je me laisser facilement aller à l'influence de forces étranges, mais il semblait bien que cette tour unique avait mis à bas mes défenses. Étonnamment, je ne m'en vexais pas. C'était comme une sorte d'acceptation de sa puissance. Je ne pouvais imaginer depuis combien de temps elle se tenait là, résistant à vents et marées, fièrement debout devant le lac aux murmures, qui émanait lui aussi d'une aura puissante.

La salle dans laquelle je me trouvais était sombre, légèrement éclairée par une meurtrière donnant sur le lac, qui reflétait la lune. Les murs brillaient d'une lumière diffuse, et toute la pièce semblait noyée dans une magie prenante. En d'autres conditions, j'aurais dit que c'était de la poussière qui faisait que l'on ne respirait pas bien... Mais cette Tour était si surprenante que je n'avais pas de doute sur l'origine de cette ambiance. Ce lieu éait imprégné d'une magie ancestrale. Magie noire ? Evidemment ! Quoi d'autre ? Seule cette magie pouvait produire un tel effet. Elle agissait sur moi comme une drogue. Un instinct venu du plus profond de mon être me soufflait de m'en aller, qu'à trop m'y baigner, je m'y noierais... Mais elle était si belle, cette magie, si douce et coulante. Elle me berçait de mélodies profondes et pleines d'un sens nouveau. Je ne voulais plus jamais m'en aller. Les symboles gravés au mur, luisant comme des vers malfaisants, m'appelaient. Je ne désirai plus qu'une chose : les lire ! Et peu importait le prix à payer, c'était là le sens de ma vie : lire ces signes. Toute rationalité avait déserté mon esprit qui n'était plus désormais que semblable au lac qui se trouvait à quelques mètres de moi : calme, froid, déterminé. Ou du moins en surface : en dessous, c'était la tempête ! Mon esprit tordu et brillant retournait toutes les possibilités de découvrir la signification de ces runes : qui saurait les lire ? Je ne connaissais nul loup assez âgé pour pouvoir les déchiffrer. Car il était évident que ces lettres ne s'étaient pas gravées d'elles-mêmes, et qu'il avait fallu des années pour les inscrire dans la pierre... et plus encore pour imprégner le lieu de magie. Ces évènements ne datant clairement pas de quelques années mais plutôt quelques siècles, qui serait en mesure de me livrer le secret de ces symboles ?

Je sentais que ma soif de savoir ne serait jamais satisfaite. Si je ne parvenais pas à découvrir le message caché, jamais le repos ne s'offrirait à moi : c'était comme une quête inassouvie et pratiquement inachevable, au vu des conditions qui s'imposaient. En même temps qu'un désir profond pour ces simples runes naissait en moi, un désespoir sans fin prenait mon âme et me tirait vers le bas, s'enroulant autour de mon cou et m'étouffant. Comment parviendrais-je à trouver ce que cela voulait dire ? Je voulais savoir ! Je le voulais, plus que tout au monde, plus que brûler ces champs de coquelicots printaniers, plus qu'incendier ces feuilles d'automne par millier, plus que mettre le feu à l'eau des estivaux, plus que faire pleurer la neige hivernale. Ces runes m'obsédaient et m'obsèderaient encore longtemps si je ne trouvais pas comment les déchiffrer. Je me mis à tourner en rond dans cette pièce circulaire, sans m'arrêter, pendant des minutes, des heures peut-être. La lune me contemplait et le temps semblait suspendu, quand soudain j'entendis un frôlement à l'extérieur. Mes sens répondaient désespéramment lentement, comme s'ils étaient endormis par la magie baignant les lieux. Qui donc venait troubler ma paisible et tourmentée réflexion ?
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Nachtgewalt
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Nachtgewalt
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Jeu 2 Juin 2016 - 17:18


Braise de nuit devient cendre du matin

La Tour d'Amon Hen était si ancienne que Nacht, malgré son âge particulièrement avancé, ne l'avait toujours vue que décrépie et rongée par le lierre. Vestige d'une civilisation oubliée, ce bâtiment avait toujours intrigué Nachtgewalt, surtout depuis qu'il avait été maudit. En effet, le solitaire était avide de puissance, et cette tour était la puissance par excellence. Les runes qui recouvraient ses murs regorgeaient d'une magie ancienne et empoisonnée, une magie qui la nuit pulsait au rythme de la respiration d'un souvenir d'autrefois.

Et évidemment, notre loup nocturne pouvait assister à ce spectacle toutes les nuits.

Mais cette nuit-là, l'attention de Nachtgewalt n'était pas tournée vers la tour, mais vers une toute autre chose. Perché en haut du bâtiment, le damné noir avait vu une silhouette féminine s'engouffrer mécaniquement dans les ruines, son regard intensément fixé vers l'intérieur, si bien qu'elle n'avait pas remarqué l'ombre de Nachtgewalt se découpant dans le ciel étoilé. Mais Nacht, lui, l'avait vue, et il avait senti son intérêt titillé. Le solitaire n'était pas quelqu'un de facilement impressionnable, puisqu'il jugeait sa puissance comme immense, mais en voyant entrer dans l'édifice la louve, il avait retrouvé dans son allure et ce qu'elle dégageait une assurance et une fierté qui l'avaient intéressé, ou plutôt, avaient intéressé ses sombres desseins.

Se laissant tomber du haut de la tour, atterrissant souplement au sol, Nachtgewalt ne prêta aucune attention au lac qui, sous les incroyables reflets de la lune, offrait un magnifique spectacle, tant il était concentré. Il observa l'automnale pénétrer une grande salle principale, de laquelle une lumière malsaine se dégageait. Une atmosphère pesante et mystique se dégageait des lieux, atmosphère à laquelle Nacht n'était que peu perméable. Il connaissait trop bien les ruines pour se laisser piéger par leurs magies. Mais apparemment, ce n'était pas le cas de la louve, qui semblait absolument fascinée par les fresques sur les murs. Tournant en rond, tentant d'en comprendre le sens, la demoiselle circulait de manière erratique et maladive tant sa fascination était grande.

"Si je la laissais là..." songea Nachtgewalt. "...Mourra-t-elle de faim tant son obsession est grande ?"

Malgré l'envie malsaine de répondre à cette question, le solitaire contourna le bâtiment, longeant les larges murs de pierre que de multiples fissures zébraient sans régularité. Sur les murs extérieurs, les fresques du passé racontaient des histoires aujourd'hui effacées, pour toujours oubliées. Triste fin pour une si ancienne civilisation, et Nacht ne pouvait s'empêcher de voir son passé comme ces peintures : encore présent, mais ignoré de tous.

"Mais aujourd'hui, c'est le futur qui m'intéresse..." songea-t-il, son sourire s'agrandissant. "Un futur glorieux où flottera l'étendard de la vengeance. Un futur où tu pourrais avoir ta place, toi, étrangère au pas confiant."

Ses plumes noires brillèrent de la lueur terne des runes qui le cernaient tandis qu'il entrait dans la salle. Si l'automnale l'entendit, ou le vit, elle ne lui prêta nulle attention : toute ses préoccupations étaient pour les inscriptions murales.

Malgré l'obscurité, Nacht nota la jeunesse apparente de la demoiselle. De loin, elle dégageait une telle majesté et une telle assurance qu'il l'avait pris pour une adulte d'âge mûr, mais il se rendit compte que la louve sortait tout juste de l'enfance. Néanmoins, elle restait belle et sensuelle, dotée d'un pelage blanc décoré de marquages noirs, ainsi que d'une épaisse crinière noire qui lui tombait dans le dos.

Nachtgewalt ne dit rien, la fixant avec une intensité habituelle. D'ordinaire, il n'aimait pas avoir affaire avec les gosses, mais il ferait une exception, d'autant que l'automnale n'était pas si jeune que ça. Tout dans la femelle lui évoquait une autorité et une impérialité caractéristique des leaders.

Il avait besoin de ça pour ses projets. Restait à savoir si le caractère et les ambitions de la femelle allaient avec.

Après quelques instants de silence, le solitaire noir mit fin à ses cogitations pour prendre la parole de sa voix chargée de sarcasmes :

-Himmel ! s'exclama-t-il en allemand. Ces runes sont magnifiques, n'est-ce pas ? Pleines de savoir et de puissance. On aimerait pouvoir les déchiffrer.

Il eut un petit rire qui lui était caractéristique. Malgré son ton doucereux et poli, il conservait une habituelle attitude moqueuse. Le sourire éternel du damné s'agrandit, et il s'avança pour interrompre la marche effrénée de l'automnale. Il pointa alors du museau une des runes sur les murs.

-Vous avez de la chance. Il se peut que j'ai quelques connaissances en la matière...susurra-t-il.

Il ajouta, une lueur rusée dans le regard :

-Souhaitez-vous que je vous aide à interpréter ce langage, Fraülein?

Nacht avait accentué son premier mot, celui-ci étant la source même de son pouvoir. Bien sûr, l'aide qu'il offrait était loin d'être gratuite, et le vœu qu'il proposait d'accorder serait probablement de piètre qualité, puisqu'il nécessitait un savoir aujourd'hui oublié...

...Mais cela, l'automnale n'avait pas à le savoir.

HRP:


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