Nouveaux lieux, nouveaux clans et nouvelles espèces. A vous de vivre ... Ou de survivre !

La maladie prenait de plus en plus de place dans l'esprit tourmenté d'Ezéckielle. Ses folies étaient de plus en plus présentes et ses hallucinations se faisaient plus réalistes. Il devenait difficile de la résonner et de la contenir lors de ses périodes de rage. De tous les contaminés, elle donnait le plus de fil à retordre à ceux qui jouait les gardes, usant de ses dons pour s'enfuir des tanières communes ; et ses efforts eurent payés. Et à présent elle se trouvait ici, à … Les loups s'étaient tous endormis ou étaient partis chasser sur d'autres territoires, et la jeune louve en avait profité pour s'échapper. Ses chaleurs l'avaient rejoints sans même qu'elle ne s'en aperçoive. Peut importe, qu'est-ce qui pourrait lui arriver ? Les gardes la retrouveraient sous peu et sa surveillance dans les tanières ne serait que renforcée. Très vite, ses pattes l'emmenèrent fouler la glace d'un lac. Elle n'était venue ici que de rares fois auparavant. Les lieux n'étaient pas plus intéressants qu'ils en avaient l'air. Il n'y avait là qu'un lac entouré par les montagnes de la barrière de glace. Le soleil qui peu à peu retournait dans son lit projetait ses rayons sur les eaux gelées et la fine couche de neige sur la rive.

Fatiguée par son escapade, la malade se coucha, fière et droite, sur une pierre qui surplombait le lac. Un sentiment d'aventure l'envahissait, et, pour une fois, ses hallucinations ne refaisaient pas surface. Elle laissait les derniers rayons du jour caresser son pelage tandis que ses yeux charbonneux guettait les environs. Pas un bruit. C'était trop calme ici ! La louve commençait à s'ennuyer ici, jusqu'à qu'un son lui vint aux oreilles. Des bruits de cailloux qui s'entrechoquent. L'hivernale tourna vivement la tête. Là il y avait un loup, grand, très grand, mais ce n'était pas ce qui choquait le plus Ezéckielle. Sa grande stature n'était qu'un détail face à tous ses accessoires ; ses colliers et ses bracelets en ossements, des trous dans ses oreilles tombantes et un tas d'autres objets indescriptibles dont un bâtons qui fume au bout du museau. Ses cheveux n'étaient que des mèches agglutinées entre elles, comme des lianes, contrairement à ceux de la Demoiselle qui formait une épaisse et souple masse. Parmi ce fouillis sur la tête de l'inconnu, on pouvait distinguer un châle rouge qui bandait son crâne. Sa queue était longue et parsemé de longs poils noirs, jamais l'instructrice n'avait vu quelque chose de tel. Question pelage, il était d'un gris très clair et ds motifs tribales engrainaient ses pattes avants et son museau. Elle en oublia de saluer l'étranger, perdue dans son regard noir dénué de pupilles.