Nouveaux lieux, nouveaux clans et nouvelles espèces. A vous de vivre ... Ou de survivre !

Elendia était parti en promenade. Il faisait beau aujourd'hui, ça changeait de la dernière fois qu'il avait joué avec Layla. Ceci dit ça avait été super maxi chouette ! La pluie c'était drôle. Mais bon, un peu de soleil c'était cool quand même. Le loupiot ne savait pas trop trop où il allait. Le chemin qu'il prenait lui semblait un peu familier. Comme s'il était déjà venu une fois. En arrivant à l'orée de la grande forêt de feuilles colorées. Il avait rencontré une neutre ici ! Et il s'était fait gronder... Il aurait mieux fait de rentrer. De faire demi tour tout de suite immédiatement ! Il voulait pas encore se faire fâcher par Opium. Il respectait le grand loup noir. Il en avait même un peu peur pour tout dire. Mais ça il ne l'aurait jamais avoué. A qui que ce soit. Non mais, vraiment, il devait faire demi tour. Il allait d'ailleurs le faire, obéissant à son bon sens, lorsqu'il vit quelque chose qui l'obligea à ne pas bouger. Il vit une louve à la couleur juste hoooooorrible ! C'était vraiment pas une couleur des loups de la maison. Ni même de la vraie fausse maison. Il fronça les sourcils. Les pas de la vraie fausse maison avaient pas le droit d'être ici ! Pris d'un courage qu'il ne se connaissait pas il s'avança vers la bizarre. Il essayait de ne pas montrer qu'il avait peur même si c'était un peu le cas. L'autre le salua.

- Bonjour. Tu sens pas comme il faut. Tu as pas du tout le droit d'être ici !

Ses yeux bleus lançaient de petits éclairs. Il n'avait pas même conscience qu'il pouvait être ridicule. De toute manière elle ne pouvait rien lui faire. Parce que Maman elle était Alpha. Alors elle pouvait rien lui faire. Elle sentait fort les fleurs. C'était vraiment bizarre. Pas du tout comme la maison ! Maison qu'il n'avait jamais vue d'ailleurs. Mais c'était pas si grave. Ce serait pour dans bientôt. Enfin, il l'espérait. Le loupiot s'était mis entre la bizarre et le chemin du retour. Soit le chemin vers la vraie fausse maison. Elle n'avait pas le droit d'aller par là.

Il n'aimait pas le regard que lui lançait la pas belle. Pff elle pourrait même pas chasser. Avec un pelage pareil tous les animaux devaient la voir à des kilomètres à la ronde. En plus elle était vraiment crétine. Ou sourde il savait pas encore. A la question qui était de savoir si sa mère lui avait appris la politesse il répondit du tac au tac, même pas sûr qu'elle ait noté :

- Pff et toi elle t'a pas appris à laver tes oreilles ? J't'ai dis bonjour.

Elle lui parla ensuite d'une sortie qu'elle ne trouvait pas. Elendia était bien embêté. Il allait devoir lui avouer qu'il ne savait pas... Ou alors dire qu'il savait mais qu'il ne voulait pas lui dire parce qu'elle était trop pas gentille. C'était mieux ça. En plus qu'elle essayait de faire il ne savait pas quoi en lui faisant des sourires. Elle le prenait vraiment pour un gros benêt. Elle lui parlait pas bien et après elle espérait l'avoir en faisant des sourires ? Non mais il connaissait la combine hein. Il faisait exactement pareil avec Maman quand il venait de faire une bêtise et qu'il voulait pas se faire gronder.

- Je suis sûr que c'est même pas vrai. Tu étais en train d'aller vers de là où je viens. Si tu veux vraiment chercher la sortie suffit de suivre ta mauvaise odeur.

Elendia un, tact zéro. En fait il ne se rendait même pas compte qu'il était en train de provoquer la pas belle. Enfin, si, il s'en doutait un peu mais en vrai il en avait rien à faire. Elle avait qu'à être mignonne avec lui... Il aurait été mignon lui aussi mais il détestait le regard qu'elle lui lançait. Ce regard qu'on jetait normalement aux petits insectes. Il était pas un petit insecte de rien du tout !

La petite était apparemment très contrariée qu'on lui tienne tête. Mais ça c'était pas son problème. Elle avait qu'à être plus gentille et les autres seraient plus gentils avec elle. C'était pas de sa faute à lui si elle savait pas dire des choses sympas. Le loupiot se sentit un peu mal quand la pas belle lui dit qu'elle n'avait plus de maman. Ça devait pas être facile de pas avoir de maman... Mais en même temps elle devait avoir d'autres gens pour elle. Comme les nourrices. Il y avait même des louves qui adoptaient des petits loups tous seuls. Elendia avait surpris une conversation entre Maman et Opium. Maman elle disait qu'elle allait adopter une nouvelle sœur. Il avait pas trop compris pourquoi elle voulait une troisième fille alors qu'elle en avait déjà deux mais bon... Il était supposé être avec les Nourrices alors il devait faire comme s'il avait pas entendu.

- Moi ma maman elle est malade alors des fois elle oublie qu'elle est une maman. Et puis on est quatre alors je peux pas être le centre du monde. Et d'abord si t'étais moins bête au lieu de chasser toute seule tu demanderais à ceux de ton Clan de t'aider. Les Chasseurs ils sont là pour chasser pour tous le monde.

Pour Elendia c'était l'évidence même. On lui avait toujours dit qu'un Clan c'était fait pour aider tous ceux qui en avaient besoin et en particulier les tous seuls comme la pas belle. Le loupiot rebondit ensuite sur la première partie de la réponse de la louve. Il savait même pas que cette pas bonne odeur c'était celle d'un quelqu'un du Printemps. Maman elle avait dit que c'était des pas mignons. Comme les loups de l'Été même si fallait être gentils avec ceux de l'Été parce qu'ils nous autorisaient à chasser chez eux le temps qu'on sache pourquoi il y avait la maladie.

- Dis, c'est comment au Printemps ?

Aucun rapport mais peu lui importait. Il voulait savoir et sa curiosité était totalement insatiable.

La loupiote à la couleur moche devait pas être beaucoup plus vieille que lui mais elle le regardait vraiment de haut, comme s'il avait pas de cerveau. C'était vraiment très désagréable. Mais elle avait vraiment l'air de s'en fiche complètement. Elle se recoiffa, tranquille. Franchement il commençait à en avoir très marre de l'attitude de cette pimbêche. Il aurait mieux fait de faire demi-tour. Ça aurait été franchement plus positif pour ses nerfs que de la supporter faire comme s'il était un bébé même pas capable de comprendre les histoires de grands. Bon, après c'était vrai qu'il connaissait pas bien le Printemps. C'est d'ailleurs pour ça qu'il lui demanda comment c'était cette saison. La réponse de la pas belle était un peu évasive et loin d'assouvir sa curiosité.

- En fait c'est de l'Automne mais en moins beau parce que c'est tout vert au lieu d'être de toutes les couleurs. Parce que ça c'est ce qui est chouette ici.

Il se faisait l'effet d'être un peu niais mais tant pis. Il voulait savoir. Il voulait comprendre ce monde dans lequel il vivait. Et pour l'instant comme il pouvait pas aller très loin il pouvait que demander aux autres de lui expliquer comme c'était. Et puis peut-être qu'un jour ça lui servirait, on savait jamais.

- Tu as déjà vu l'Hiver ?

Parce que, mine de rien, c'était l'endroit qu'il souhaitait le plus connaître. C'était sa vraie maison après tout. Mais elle pouvait pas le savoir la pas belle que c'était sa vraie maison.

Pour la première fois depuis leur rencontre Elendia écoutait la pas belle avec une attention bienveillante. Il avait tout oublié de son attitude hautaine, de son ton qui voulait dire qu'il était bête. Il écoutait seulement ce que lui disait la rose parce qu'elle lui racontait l'Hiver. Maman lui avait déjà raconté mais c'était pas pareil. Maman c'était une grande alors elle utilisait des mots de grande qui n'avaient pas beaucoup de sens pour le loupiot. Sauf que, finalement, elle en savait pas beaucoup plus que le jeune hivernal en exil.

- N'empêche que ça a l'air chouette. Et la neige, tu crois qu'elle vient d'où ?

Il paraissait que la neige ça faisait comme la pluie, ça tombait du ciel. Maman elle savait faire tomber des flocons. Elle le faisait souvent quand elle était plus une vraie maman. Opium il disait que c'était parce qu'elle savait plus comment faire pour arrêter la neige quand la maladie prenait le dessus. Dans ces moments là les nourrices de la fausse maison venaient pour les prendre avec elles. Elles étaient gentilles mais c'était quand même pas comme une maman... L'enfant chassa cette idée de son esprit. Il ne voulait pas que l'autre voit que ça n'allait pas.

- Sinon je m'appelle Elendia. Tu as un nom toi ?

Le petit gris ne pouvait rester fâché envers quelqu'un bien longtemps. Aussi désagréable soit ledit quelqu'un. Alors même si la rose elle l'embêtait et elle le prenait pour un imbécile et ben il pouvait pas s'empêcher d'essayer d'enterrer la hache de guerre. Ils étaient partis sur la mauvaise patte mais peut-être qu'ils pouvaient se rattraper. Enfin, ça dépendrait de la rose...