Nouveaux lieux, nouveaux clans et nouvelles espèces. A vous de vivre ... Ou de survivre !

D'étranges émanations parcouraient ce lieu. En faite, il s'agissait d'épouvantables odeurs puantes et envahissantes. Le fin odorat du jeune Maarek ne pouvait les ignorer. A vrai dire, cela le gênait énormément. Il n'arrivait pas à sentir autre chose. C'était comme si son museau tout entier était recouvert de cette odeur d’œuf pourri. Il se demandait vraiment pourquoi il s'était rendu ici. Il eut même envie de faire demi-tour et de retourner dans la forêt... mais pour quoi faire ? C'était la même chose partout, de toute façon.

Une multitude d'autres sons parvenaient jusqu'à ces oreilles. Des bruits de souffles, à la fois de vent mais on croiraient aussi entendre des... geysers ? Le loup ne savait pas trop mais il entendait du bruit. Ce lieu n'était pas aussi calme que la forêt.

Les ondes qui remontaient dans ses pattes depuis le sol lui indiquaient que la terre était agitée. Il y avait du mouvement, rien n'était statique ici. Le sol sur lequel il marchait était rocheux, plein de petites pierres qui n'avaient rien d'agréables. Ses coussinets commençaient à s'épuiser...

Son analyse du terrain se précisait à chacun de ses pas, à chaque odeur, chaque son. Il arrivait maintenant à définir le lieu dans lequel il se situait. Il s'agissait d'une plaine perturbée par une activité volcanique. Voilà un lieu peu comment et... dangereux. Le loup ne savait pas où il mettait les pattes à chaque secondes . En plus, c'était le genre d'endroit qu'il n'aimait pas parce qu'il pouvait être vu avant de pouvoir repéré les autres. Ce n'était absolument pas avantageant pour lui. De plus, le loup commençait à sentir une présence. Il était difficile de distinguer les sons et les odeurs mais le jeune mâle avait l'impression que quelqu'un s'approchait...

Des bruits de pas se mêlaient aux bruits des émanations de vapeurs venant du sol tremblant. Ces bruits de pas se stoppèrent net en même temps qu'il sentit quelque chose le percuter. Maarek faillit perdre l'équilibre. Il ne s'attendait pas à ça et puisqu'il ne voyait rien, il se sentait encore plus perdu. Mais le jeune mâle devait vite se ressaisir, c'était vital ! Le loup recula vivement de quelques pas puis il grogna avant d'entendre :

« Pardon ms’ieur ! »

Maarek se calma immédiatement lorsqu'il s'aperçu qu'il ne s'agissait que d'un louveteau. Il analysa la voix du loup : une voix d'enfant, fluette mais pleine d'énergie quand même. De plus, la voix qu'il entendait venait d'en bas, il était donc plus petit que lui et il s'agissait d'un mâle. Le jeune automnal n'avait aucun doute la dessus, il s'agissait bien d'un louveteau. Il regrettait presque d'avoir grogner aussi brutalement pour si peu. Mais il ne pouvait pas savoir.

Après s'être calmé, le loup au yeux rouge commençait à se poser des questions. Il s'agissait d'un louveteau donc que venait-il faire ici ? L'odeur et les bruits violents de gaz ainsi que les ondes qui se propageaient dans le sol ne pouvait qu'indiquer que ce lieu était dangereux. Pour être bref, un louveteau n'avait rien à faire ici et Maarek trouvait cela terriblement imprudent. De plus, s'il l'avait percuté, cela signifiait qu'il ne faisait pas du tout attention à ce qui l'entourait. Ce n'était pas le problème du jeune loup mais il trouvait quand même cela presque inquiétant... Mais peut-être que Maarek pourrait le convaincre de rentrer.

- Que fais-tu ici ? Je ne pense pas que tu soit au meilleur endroit pour te balader...

La voix de Maarek était assez grave pour son âge et assez dure en faite... tout le contraire du petit loup complètement insouciant et tout excité. L'automnal devait passer pour un rabat-joie auprès du petit loup. C'est vrai qu'il l'était mais pas tout le temps et, là, c'était justifié ! Il trouvait qu'il n'avait déjà rien à faire, lui-même, ici. Pour quelqu'un qui n'a plus la vue c'était bien plus dangereux que pour un louveteau qui ne fait juste pas très attention. On pouvait se demander qui avait le plus besoin de retourner au camp...

(dsl si c'est un petit peu court)

Le jeune louveteau n'arrêtait pas de bouger. Il sautillait, tournait autour du mâle. C'était déstabilisant. Maarek devait se concentrer sur le loup en plus de tout le reste, c'est à dire, des fumées émanant du sol ainsi que les tremblements. Il n'avait vraiment pas l'habitude des jeunes louveteaux aussi énergiques. Lui n'avait jamais été aussi intenable lorsqu'il était plus jeune. En même temps, il n'avait pas vraiment le temps de s'amuser avec le père qu'il avait...

Le petit louveteau s'arrêta enfin, écoutant les paroles du jeune adulte. Des paroles un peu rabat-joie mais qui ne semblait pas pour autant déranger le louveteau qui répondit naturellement :

- Pourquoi ?? C’est rigolo pourtant ici ! Faut juste faire attention aux explosions tu vois. D’ailleurs on devrait bouger on ne sait jamais où sa sort ! Et puis c’est excitant justement ! Donc je m’amuse ! Tu trouves pas ça amusant toi?

Pour le petit automnal, c'était un jeu, un peu comme une marelle. Pour Maarek, c'était loin d'être aussi amusant. Il devait se concentrer et faire preuve de rapidité afin d'éviter les petites explosions et comme il ne pouvait rien voir, ça devenait tout de suite plus compliqué pour lui que pour le louveteau. Maarek avait relevé dans la réponse du petit automnal un "tu vois" qui le refroidissait un peu. C'était le genre de petite phrase qui lui rappelait justement qu'il ne voyait pas. Mais ce n'était qu'un louveteau... son but n'était pas d'énerver le mâle. Il voulait juste s'amuser comme il le disait et il ne se souciait pas vraiment de certains détails comme celles des subtilités du langage.

Le jeune adulte lui répondit, de sa voix naturellement grave mais sans être dur :

- Je ne trouve pas cela particulièrement amusant. Il y a bien d'autres jeux plus appréciable que celui-là. Eviter ces geysers de vapeurs devient vite lassant, en faite... Tu ne comptes quand même pas rester ici toute la journée, non ? D'ailleurs, ne devrais-tu pas être accompagné par un adulte, une nourrice ou même tes parents ?

C'était l'une des nombreuses façons que Maarek utilisait pour poser des questions à propos de la famille et de l'entourage. C'était juste moins clair que "qui sont tes parents ?". Le mâle avait appris à poser des questions de manière discrète, chose que l'on n'apprend qu'avec le temps et que seul certains adultes maîtrisent. C'était l'une des choses que son père lui avait apprise et qui s'était avérée très utiles dans de nombreuses circonstances. En tout cas, le louveteau, lui, ne se gênerait pas pour poser les questions comme il le sent... Et, s'il ne se méfiait pas du loup, il répondrait tout aussi franchement... mais Maarek n'avait pas de mauvaises intentions : les réponses que le loup lui apporterait, il les garderait pour lui.

Maarek sentait parfois le sol trembler et l'humidité remonter jusqu'à ses pattes. Il était alors obliger de se déplacer d'un mètre ou deux pour éviter de se brûler avec la vapeur venant de la terre. Ce n'était pas son jeu préféré contrairement au petit mâle qui sautillait toujours et encore.

J'ai posté un message pour signaler mon absence. Je ne reviendrai que dans deux voir trois semaines ! :]

Maarek sentait bien que le louveteau s'ennuyait. Mais ce n'étais pas de sa faute, le jeune automnal n'avait rien fait pour qu'il s'ennui, il s'était juste retrouvé sur le même chemin que le louveteau. En faite, savoir qu'il était ennuyeux pour quelqu'un l'énervait. Maarek ne comprenait pas cela. Il ne se rappelais pas avoir été un aussi imprudent quand il était plus jeune, c'est peut-être pour cela que les deux jeunes loups n'arrivait pas à se comprendre ; ils n'avaient sûrement pas reçu la même éducation. Plus clairement, il y avait une énorme différence entre l'éducation strict et sévère de son père et celle complètement laxiste des nourrices. Maarek ne comprenait pas vraiment... Il avait le droit de trouver cela imprudent de laisser un louveteau seul. Le loup était un peu irrité du fait que le louveteau le trouve ennuyeux...

Le petit loup lui répondit avec une pointe d'irritation dans la voix. Sa réponse était celle de quelqu'un qui se faisait sermoner pourtant le petit soldat n'avait pas voulu ça. Il lui avait juste dit ce qu'il pensait. Après tout, c'est vrai que quand on était un louveteau, on ne se souciait pas de savoir si tel ou tel chose était dangereuse. Et puis mince, Maarek n'était pas son père. Pourquoi est-ce qu'il lui disait tout cela ? Le jeune soldat devait le laisser un peu tranquille.

Après avoir raconter comment il vivait, ce qu'il faisait de ses journées, comment les nourrices s'occupaient de lui parce qu'il n'avait pas vraiment de parents, Maarek trouvait qu'il y avait quelques ressemblances entre eux deux. Même si sa mère n'était pas vraiment morte, pour Maarek c'était pareil. Maarek entendait le loup s'éloigner alors il marcha vers lui pour le rattrapper et lui dit :

- D'accord, je veux bien jouer avec toi ! J'ai une idée ! On fait la course jusque très loin dans cette direction, mais je sais pas où on s'arrête. Maarek pointa du museau la direction en face de lui. Imagine que tes nourrices sont en train de te poursuivre... D'ailleurs, je crois avoir entendu des loups appelé quelqu'un...

Maarek espérait que le loup accepterait de faire une course avec lui. Les louveteaux aimaient bien courir et puis avec les geysers se serait encore plus compliqué ! En plus, Maarek n'avait pas menti, il entendait vraiment du bruit venant de derrière lui. Peut-être étais-ce les nourrices du petit loup.

- Tu crois que tes nourrices te cherchent ? Si elles te trouvent tu fait quoi ? le loup s'interrompit et posa une dernière question : Et tu t'appelles comment, au fait ?

UP !

Hors RP:

Le jeune loup s'était arrêté lorsque Maarek lui avait fait la proposition de faire une course. Il avait réussit à attiser sa curiosité. Le petit loup demanda au mâle s'il était sur de vouloir jouer avec lui, pour confirmer. Maarek acquiesça en souriant. Lui aussi avant envie de jouer et de s'amuser, il s'ennuyait tellement souvent, il était plutôt content d'avoir trouver quelqu'un pour passer le temps. Et c'était pour lui un moyen de retomber dans cette enfance qu'il n'avait pas vraiment eu...

Le petit mâle répondit :

- Je sais on à qua aller jusque qu’a ce bout de bois mort là bas. Quant à mes nourrices pourquoi penses tu que je suis ici ? Je les sème à chaque fois hinhin ; c’est pas elles qui réussiront à me rattraper ! Ils ont qu’a essayer tiens et si elle me trouve je n’ai qu'a courir plus loin non ?

Le louveteau lui indiquait une direction mais étant aveugle, Maarek n'avait aucune idée de la distance qu'il avait à parcourir... Peu importe, sur le moment, il ne s'en souciait que très peu. Il se disait qu'il n'aurait qu'à s'arrêter quand il n'entendrait plus le petit automnal courir en espérant bien sûr qu'il s'arrête et que ses nourrices ne soient pas en train de lui courir après. Parce qu'en effet, le loup avait l'air d'être prêt à continuer de semer ses nourrices et de les faire tourner en rond pendant un moment.

- Moi c’est Dean et toi ? Tu es prêt ?

- Maarek ! Et je suis plus que prêt !

Comme un gamin, le jeune automnal se mit en position, prêt à partir. Il attendit quelques instant pour que Dean est le temps de se préparer lui aussi. Puis sans attendre plus longtemps, il lança le départ !

[color:bb1e=#000000]- Un...Deux.... Trois... GO !

Maarek entendit le petit automnal partir et il se mit lui aussi à courir. Les huit pattes des deux automnaux martelaient le solide sol de terre sèche de la plaine volcanique. Maarek avait presque du mal à entendre les étranges geysers de gaz brûlant. S'il n'avait pas eu une bonne ouïe, il aurait eu du mal à les éviter. Il lui arrivait d'en frôler quelques uns pendant sa course. Il lui semblait aussi que Dean passait très près des geysers. Tous les deux étaient à peu près à la même hauteur, cela dit Maarek le dépassait d'environ un mètre étant donné qu'il était beaucoup plus grand que lui. Mais le jeune loup accumulait beaucoup de retard en tentant d'éviter les obstacles qui se dressait sur la plaine. Dean avait peut-être des chances de gagner finalement...

Le jeune loup continua de courir. Plus il avançait et plus il se demandait où était l'arrivée étant donné que l'autre petit loup n'avait pas spécifié de distance. Le loup commençait à s’essouffler... mais il s'en fichait ! Cela faisait longtemps qu'il ne s'était pas autant amusé. Maarek était en train de se dire qu'il aurait bien aimé avoir un frère ou une sœur avec qui s'amuser à courir ou à se battre. Sa dure enfance lui revenait en mémoire et le vague souvenir de sa fratrie, qu'il n'avait que très peu connu, également.

Maarek entendit l'autre loup draper sur le sol : il en déduit que c'était là qu'il devait s'arrêter. Le rire de Dean retentit. Maarek s'arrêta à son niveau, riant aussi, de joie, l'épuisement se mêlant à son souffle. Il était essoufflé. Il avait vraiment tout donné dans ses pattes. Il n'en pouvait plus. La petite voix du loup déclara :

- Je sais pas qui a gagné mais c’était fun non ? On a qu’à dire qu’on a gagner tout les deux non ? Je pensais pas qu’être grand ça pouvait être cool comme ça tu vas bien plus vite que moi !

Le loup acquiesça. Maarek non plus ne savait pas qui était arrivé en premier et, à vrai dire, il s'en fichait totalement. Il était juste content d'avoir joué avec Dean comme un gamin.

Le jeune loup se releva et demanda :

- On joue à quoi maintenant ?

Maarek, toujours épuisé, réfléchit. Il n'avait pas vraiment d'idée. Peut-être qu'il pourrait se montrer leurs pouvoir l'un à l'autre ou bien il jouerait à s'attraper, se battre ou autre chose. Non, cela manquait de piment...

Une voix lointaine se fit entendre dans la plaine. Elle semblait appeler quelqu'un. Maarek tendit l'oreille...

"Dean ! Tu es où ?!"

Une nourrice ! Et elle n'était vraiment pas loin... Le petit loup n'avait sûrement pas envie de se faire attraper et Maarek n'avait pas non plus envie qu'on l'accuse d'avoir une mauvaise influence sur les louveteaux et de les encourager à ne pas rentrer auprès des nourrices. En bref, la seule solution était de courir, encore.

- Tes nourrices te cherchent ! J'ai pas envie qu'elles nous trouvent alors on va devoir courir ! dit Maarek en se tournant vers Dean.

Le jeune loup souriait : il était content qu'il y ait de l'action ! Maarek poussa donc Dean d'un coup de museau dans la direction opposé aux cris des nourrices et il recommença à courir. Dean le suivait. Les deux loups avaient passés une bonne après-midi ensemble mais, maintenant, il ne pouvaient pas rester ici, ils étaient obliger de fuir et de se cacher dans la forêt orientale. Tant pis ! Ils s'amuseront de nouveau un autre jour !