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Mais ne t'inquiètes pas : ils sont civilisés et ne te mordront pas au moindre mouvement ! (encore que...)
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A très bientôt !
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Rencontre et pacte entre deux êtres rongés par les ténèbres. [Pv Nachtgewalt]
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Jeu 21 Juil 2016 - 16:35



Rencontre et pacte entre deux êtres rongés par les ténèbres (Avant de lire sachez que le contenu est quelque peu sanglant !)

avec Nachtgewalt


Son crâne battait au rythme effréné de tambours invisible, dans sa gueule le goût du sang était omniprésent, la senteur du fer traînait dans l'air à tel point qu'il ne percevait rien d'autre, tout cela semblait se combiner en un appel subtile. La crise avait été inévitable à tel point que plus rien, ni la volonté ni son propre sang n'avaient pu l'enrailler. Alors il s'était enfuit dans la nuit, il avait courut au loin sur plusieurs lieux avant de ne plus en être capable, posant une patte devant l'autre tandis que son crâne lui faisait souffrir le martyre. Il lui fallait faire couler le sang, cette constatation le bouleversa comme toujours lorsqu'il ne pouvait plus contrôler ses pulsions.

« Donnes le nous... Il y en a partout ici nous le sentons... »

De ses yeux voilés par la douleur qui le déchirait de l'intérieur Samarithin chercha les êtres qui pourraient le délivrer de ses souffrances. Il chercha chaque effluve, remonta chaque piste en perdant peu à peu son sang froid et son calme. « Faites que cela cesse, faites que cela cesse... » Ne cessait-il ne se répéter. Mais rien n'y fit. L'odeur et le goût du sang le tenait, l'obligeait à continuer sa traque ; la première d'une longue série qui ne serait interrompue que quand son monstre intérieur serait repus. Il sentait sa peau fourmiller puis le démanger atrocement mais il faudrait que le sang coule pour que cela cessa enfin. Le gamma fit une unique pose durant laquelle il ôta avec appréhension le cache yeux qui voilait ses yeux fou roulant dans leurs orbites. Un vertige le prit et le fit vaciller alors même qu'il sentait la noirceur s'agiter au fond de lui.

« Tu ne peux rien nous cacher... nous somme un. Trouves le sang ! Libères nous ! »

Le cris qu'il poussa alors fut un son terrifiant, emplit de rage, de faim et de promesse de mort. Ce fut un son glaçant qui tira les bêtes endormis de leur sommeil. Un son à faire se dresser les morts dans leur tombe car la chose réclamait le sang qui lui était dû. Avant de perdre totalement la main sur son être le printanier noua son unique protection à l'une de ses pattes. La salive dégoulinait de ses mâchoire alors que toute raison le fuyait finalement et qu'un être plus vicieux et ténébreux surpassait sa conscience. Oui il allait tuer, il allait faire couler le liquide rubis et s'en gorger jusqu'à ne plus pouvoir en absorber une goutte. Il pouvait déjà le sentir, chaud et sucré, se répandre sur sa langue. Un frisson d'excitation le parcourut et il se mit en chasse. Sous son pelage un regard affûté aurait presque pu voir d'étranges choses tenter d'en sortir.

Ainsi débuta sa traque sans même qu'il prenne attention à la beauté de l'endroit, totalement obnubilé par les pistes de chaleur qu'il voyait serpenter dans la plaine herbeuse. Une machine à tuer contrôlait ses faits et gestes, ce pour quoi il remontait les chemins les plus récents sans le moindre faux pas, dans un silence presque complet. Un sourire cruel seul démontrait qu'il n'était plus lui même.

-Enfin, enfin tu nous laisses nous exprimer ; murmura-t-il d'un ton rauque.

Puis le silence reprit ses droits et la traque se poursuivit. Les herbes frôlaient ses flancs tandis qu'il rasait le sol de son ventre. Il pouvait la sentir, droit devant à plusieurs pas de distance ; il percevait sa chaleur mais surtout, il percevait son odeur au travers des illusions ferreuses. Une créature de chaire et de sang qui se sentait en sécurité et qu'il entendait brouter les brins d'herbes. Elle augmenta l'agitation intérieur du loup qui, rendu déjà fou par les illusions de sang omniprésentes se débattait contre l’être sombre qui le guidait à présent sur l'un des chemins qui le répugnaient. Mais il n'avait plus son mot à dire car le remède à ses maux se trouvait face à lui. La chose d'un autre temps, cette aberration qu'il avait hérité d'un autre monde, jaillit de l'herbe pour atterrir sur le dos du petit cervidé qu'il prit à la gorge. Enfin ! Enfin le sang coulait à nouveau à flot ! Un sourire dément aux babines, il ne fit rien pour abréger les souffrances de la bête, préférant la regarder s'agiter, les artères de son cou fin tranchées proprement. Il aimait à voir le liquide rubis couler mais plus encore, il détestait en perdre une goutte alors, se penchant, il commença à laper le fluide avec avidité alors que sa victime s'agitait faiblement. Quand le sang ne coula plus il s'attaqua au ventre de la proie qu'il déchira avec frénésie, n'avalant que de rare morceau de chair. Il cherchait une chose précise, une chose qui battait encore et dont il percevait les palpitations. Quand il l'a trouva, ses crocs s'y plantèrent et il eut un grognement impatient tandis que, d'une secousse, il arrachait le cœur à sa victime qui se tordit puis ne bougea plus. Excité par le sang, il s'acharna sur la chose emplit de liquide et qui émettait des bruit de succion écœurant à chaque assaut de ses crocs. Il en voulait plus, beaucoup plus et, une fois le cœur englouti et les dernières traces de sang disparut de l'herbe, Samarithin se releva.

Sa fourrure beige était maculé d'un rouge sombre du museau au torse, le sang gouttant de son pelage comme l'aurait fait de l'eau. Et parmi sa fourrure, en de multiples endroits, des lianes d'un rouge carmin avaient percés, laissant derrières elles des plaies ouvertes et piquantes. Le loup sentait le pouvoir courir en lui, fourmiller sous sa peau tandis qu'il baissait le regard sur le cadavre à peine touché et dont les viscères se répandait encore sur le sol. « Plus ! Il en faut plus ! » Même si ce sang avait un goût fade il n'avait rien d'autre à sa disposition et ne pouvait que tenter de leurrer ses sens en remontant à la surface les souvenirs liés au goût sucré du sang de loups. Une langue rose passa sur ses babines pendant que ses yeux anormaux fouillaient les lieux, déjà en quête d'une nouvelle piste. Les douleurs s'étaient estompées mais la soif de sang battait son plein en lui.

Les prises suivantes furent mise en bien pire état car après les avoir éventré, il leur arrachait les membres pour en extraite jusqu'à la dernière goutte du fluide vital. Sur tout son corps les lianes poussaient sans retenu, s'agitant avec violence, et bientôt les bourgeons pointèrent mais ne s'ouvrir pas. La dernière créature le leur permettrait assurément. Alors, il suivit une autre piste, plus large que celle laissé par des lièvres ou des oiseaux, laissant derrière lui une piste de cadavres et de membres éparse. Son visage était taché de sang mais il ne s'en souciait pas, il voulait cette dernière proie et il l'aurait à coups sûre.

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Dim 24 Juil 2016 - 18:08


Rencontre et pacte entre deux êtres rongés par les ténèbres...


Il faisait froid cette nuit-là, curieusement froid pour une nuit d'été en réalité. Nachtgewalt n'aimait pas vraiment le froid. Il n'aimait pas non plus le chaud, d'un autre côté. En réalité, le solitaire noir, assis sur un rocher au creux de la plaine, essayait de tenir le compte de ce qu'il aimait pour se divertir. Ce n'était pas très fructueux : il n'était arrivé qu'à deux choses.

"Apfel und Rache..."

Nacht soupira en s'étirant, soudain très las. Un lapin passa à toute allure près de lui sans le voir, terrifié par un lointain prédateur. Le noiraud l'observa en biais en grognant, mais ne réagit pas. Il se contenta de lever les yeux vers le ciel d'un air nonchalant, dans lequel on pouvait observer un magnifique halo lunaire. Ce phénomène météorologique donnait l'impression à la nuit d'avoir un immense oeil en train d'observer les mortels, et en particulier Nachtgewalt qui avait déjà vu pareil phénomène. Il n'était pas impressionné outre mesure, même s'il savait que dans certaines cultures, les halos lunaires étaient des mauvais présages.

"Je ne vois pas ce qui pourrait m'arriver de pire que ce que j'ai déjà vécu !" songea-t-il simplement.

Ce n'était pas une complainte, simplement une constatation. Comme en réponse, un cerf passa dans son champs de vision, fuyant dans la même direction que le lapin. Cette fois, Nacht réagit, le regard suspicieux. Il se tourna dans la direction que semblait fuir les animaux et renifla, ne détectant qu'une lointaine odeur de sang, ce qui n'était pas très anormal, car les Terres Abondantes étaient le siège de nombreuses chasses. Néanmoins, un instinct de survie fit se relever le noiraud. Son regard dénué de pupilles resta longuement fixé vers l'obscurité que fuyait les animaux.

Après quelques instants immobiles, le solitaire noir entra en mouvements. Prenant la même direction que les proies, il entreprit de s'éloigner autant que possible du lointain prédateur. Nacht était un mégalomane, mais c'était surtout un lâche qui faisait passer sa vie avant toute chose. Il ignorait ce qui faisait si peur aux animaux et dégageait une telle odeur de sang, mais il ne souhaitait pas vraiment le découvrir, bien que la lune soit haute et que son pouvoir soit pleinement opérationnel. Le damné noir ne prendrait aucun risque.

Un arbre solitaire au milieu de la plaine se profila. Nachtgewalt dressa les oreilles et s'en approcha au petit trot, de son pas disgracieux. Il planta ses griffes dans l'écorce, testant la solidité du tronc, puis grimpa avec facilité ce qu'il devinait comme étant un chêne. Une fois en sécurité en hauteur, il tourna la tête vers l'endroit qu'il fuyait, et devina une silhouette étrange : c'était un loup, mais d'étranges tentacules semblaient sortir de son corps. Nacht plissa les yeux et passa une langue rêche sur l'excroissance qui lui servait de bec.

"Tiens tiens tiens..." marmonna-t-il. "Qu'avons-nous là ?"

L'intuition qui l'avait conduit ici se confirma en voyant que le loup semblait le traquer : il reniflait, quêtant son odeur, et suivait le chemin que Nacht avait emprunté. Ce dernier eut un sourire glaçant tandis qu'il faisait rouler les muscles de ses épaules.

-Si tu viens chasser le corbeau, c'est moi qui risque de festoyer...gronda-t-il sourdement.

Le loup fut bientôt suffisamment proche pour que Nacht puisse l'identifier : c'était un loup majoritairement beige, au pelage tâché de sang, et doté d'un deuxième oeil laiteux sur l'une de ses faces, brillant d'une lueur maléfique qui intéressa grandement le solitaire. Des lianes sortaient de son corps et s'agitaient vivement, ouvrant de nombreuses plaies sur le corps déjà sanguinolent du mâle. Derrière la poisseuse odeur de sang, le damné noir distingua celle du Printemps, mais il doutait que son allégeance préoccupe encore le mâle beige : la folie et la violence teintaient son regard. Nacht ne put s'empêcher d'être légèrement inquiet, quoique grandement intéressé ; le noiraud adorait les monstres, et il semblait bien qu'il en ait un devant lui, bien décidé à dévorer son corps difforme.

Prêt à déguerpir en cas de danger, le solitaire s'écria alors :

-Tu es loin de ton Printemps, l'ami ! Puis-je te suggérer d'y retourner ? Tu ne trouveras pas de proies juteuses ici, juste de vieux corbeaux filandreux au sang aussi acide que les blessures qu'ils pourraient t'infliger. Et crois-moi, tu n'es pas le premier à t'y essayer.

Il eut une expression moqueuse, tout comme sa voix, et ajouta avec un mauvais sourire :

-...A moins que tu ne sois à la recherche de carnage ? Dans ce cas, tu peux rester ! Je serais d'excellents conseils !

Il ricana. L'odeur de sang le prenait à la gorge et l'affamait presque. Cela faisait bien longtemps qu'il n'avait pas vu de loup aussi meurtrier, aussi dangereux...Et il voulait absolument en savoir plus !

Et qui sait...Pourquoi pas s'entendre avec lui ?


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Mar 26 Juil 2016 - 0:06



Rencontre et pacte entre deux êtres rongés par les ténèbres (Avant de lire sachez que le contenu est quelque peu sanglant !)

avec Nachtgewalt


Se pourléchant les babines, et dénudant de ce fait ses crocs acérés encre tachés du sang de ses malheureuses victimes. En lui, le sang pulsait à un rythme effréné, ses vagues déferlaient en lui avec la rage d'une mer déchaînée. Et cette mer charriait tout le sang qu'il avait ingéré, le changeant en de nouveau bras végétaux qui déchiraient ses chairs avec frénésie. Pour l'instant, il ne sentait pas les effets de son pouvoir sur son être mais bientôt, bientôt il en subirait la morsure. Le vrai Samarithin, l'être droit, se débattait pour regagner le contrôle, pour retrouver une prise sur lui-même, car c'était bien son corps qui agissait... mais mu par l'engeance de ténèbres qui s'était agrippé à lui à sa naissance. Cette être de destruction qui ne voulait qu'une chose, vivre au dépend de sa volonté et qui, chaque fois, lui faisait réitérer ces massacres. Le gamma cloîtré au fond de son esprit ne percevait qu'une chose, qu'une seule pensée obsédante de la part de cette autre être. S'il aurait pu grimacer il l'aurait fait, car alors même que l'être avançait droit devant lui, de sa bouche ne sortait plus qu'une litanie ininterrompu.

-Plus de sang, il en faut d'avantage... nous devons croître.

Mortifié, le printanier perçut une altération dans les odeurs ambiante, quelques fragrances lupine qui firent saliver le monstre et le rendirent plus effréné dans sa traque au point même où il en oublia les bêtes qui fuyaient face à lui. Rongeurs, cervidés ou volatils, nul ne l'intéressait plus. Quel fou pouvait bien avoir osé sortir par une nuit comme celle-ci ?! « Fou ! Tu es fou arrêtes ça ! » Samarithin lutta avec acharnement pour reprendre le contrôle, il fallait qu'il stoppe cette chose, qu'il parvienne à perdre conscience ! Mais en percevant sa tentative l'être aux excroissances carmin lâcha un rire moqueur, ses trois yeux s'écarquillant d'hilarité avant que son expression ne change soudainement, devenant un masque de colère froide.

« Lutter est inutile pauvre idiot ! Ne l'as tu pas encore comprit ? Ne l'as tu pas sentit ?! Tu es faible et aveugle alors si tel est ton souhait reste donc aveugle pauvre petite chose ! »

Une pensée non formulé flotta entre les deux part de son être, une idée avec un sens qu'il eut du mal à cerner. Pour la chose, deux ne devait faire qu'un alors que pour lui, l'être sain, il ne voyait que la séparation de possible ; rien d'autre ne pouvait être, pas avec une chose aussi abjecte qu'elle avait besoin de sang pour vivre. Il ne voulait plus être obligé de répondre aux douleurs qui vrillaient son corps à chaque crise. Alors il lutta plus encore avant que la chose ne le balaye plus loin dans son esprit, lui ôtant tout droit de parole et de vue pour ne plus lui laisser qu'entendre et sentir par son propre corps. La rage enfla en lui, jamais il ne s'était senti si prisonnier de son corps. Sa lutte interne commença alors, jetant sa conscience contre le mur immatériel qui l'empêchait d'agir et de reprendre le contrôle. Pendant se temps, l'être avançait toujours et il avait à présent repéré sa proie ; dans une bien étrange posture d'ailleurs.

« Si tu viens chasser le corbeau, c'est moi qui risque de festoyer... »

Une menace ? Cette chose osait le menacer lui ? Voilà qui était bien drôle, ce qu'il ne cacha d'ailleurs pas, laissant échapper un rire rauquer dans la nuit. Ce n'était pas lui qui était coincé dans un arbre sans planche de salut. Soit il était bien fou et présomptueux soit il cachait quelque chose d'autre. Cependant cela ne touchait pas l'être assoiffé de sang et de mort car pour lui ce tronc ne représentait même pas un obstacle. Alors il poursuivit son avancée avec assurance, fouettant l'air de ses appendices pour faire bonne mesure. Ses yeux se plissèrent brièvement avec malveillance. Il ne s'arrêta qu'une fois au pied du chêne sans vie. Le regard levé vers l'arbre il eut une double vision de la créature ; l'une de multiple fragrance de chaleur et l'autre d'un être vieillissant de manière accélérée. Il n'avait donc qu'un aperçut trompeur de l'être. Un corps étrange aux pattes griffus, des.. plumes ? Et un museau à la forme insolite qui fit se plisser les yeux de l'être, plus amusé qu'horrifié. C'était un véritable plaisir que de voir que ce monde-ci comportait aussi ces... anomalies ?

« Tu es loin de ton Printemps, l'ami ! Puis-je te suggérer d'y retourner ? Tu ne trouveras pas de proies juteuses ici, juste de vieux corbeaux filandreux au sang aussi acide que les blessures qu'ils pourraient t'infliger. Et crois-moi, tu n'es pas le premier à t'y essayer. »

Il lui fallut un instant pour assimiler le fait que l'être haut perché faisait référence à son clan. La chose ne sortait que rarement, lorsque sa faim était trop intense ; elle savait que sa moitié appartenait à un clan mais n'en avait presque jamais rien vue car l'idiot s'arrangeait toujours pour l'éloigner. A part cette fois où elle avait goutté à ce sang, à cette chose sucré pire que n'importe quel drogue. Oui, cela avait était bon, et elle avait aussi trouvé bien plaisant le courage fou de cet autre être qui l'avait fait perdre le contrôle. Quel était son nom déjà ? Ah oui... Elendë. L’incitation à retourner en un endroit que le loup possédé n'avait pas vraiment vue ne lui plus guère. Cet être obscure croyait-il réellement qu'il serait ici s'il avait pu trouver la source du liquide exquis dont il se nourrissait ? Le simple fait que cet être puisse se sentir en droit de lui dire quoi faire lui laissa un goût amère dans la gueule et s'est avec les babines retroussées sur ses crocs qu'il lâcha un grondement menaçant. Néanmoins la chose n'était pas stupide, loin de la même car comment aurait-elle survécu tout ce temps sinon ? Sous sa peau, elle sentait déjà que le sang absorbé se dissipait lentement. La frustration la gagna et, l'air de rien, les tentacules de sang vinrent caresser l'écorce sans vie du perchoir du-dis corbeau tandis que son regard restait rivé sur l'être étrange dont l'odeur lupine lui exacerbait les sens.

-Si je ne puis goutter à ton sang que peux-tu bien avoir à proposer qui puisse m’intéresser ? Serais-tu prêt à descendre de ton perchoir illusoire pour me dévoiler tes si charmants conseils ?

Il ricana à son tour, cette libération, il ne l'avait pas vécu depuis longtemps et maintenant, il n'était pas près de la perdre sans avoir étanché sa soif. Et il ne pouvait y avoir d'autre alternative que celle de boire pour croître à nouveau. Il se complaisait dans l'odeur ferreuse du sang, la trouvant toujours aussi délectable et regrettant néanmoins de ne pas avoir pris dans ses filets une autre proie. Au moins elle lui aurait peut-être permis de fleurir, et de faire percevoir le parfum doucereux des corolles rougeâtre à messire corbeau. Les pattes du loups se posèrent sur le tronc.

-Il est bien futile de te penser en sécurité tout là haut mais grand bien te fasse si tu veux toujours t'en persuader. Tout cela n'en sera que plus amusant après tout. Maitre corbeau dans son arbre perché, aura tôt fait d'être piégé. Car c'est une nuit bien douce pour mourir et cela fais longtemps que le sang d'un loup je n'ai goûté. Tu m'intrigues toutefois, car le carnage en lui même ne m'intéresse pas ; même si faire couler le sang en est une cause.

Le loup s'assit, laissant toutefois les lianes courir volontairement sur le surface rugueuse ; son air amusé toujours présent. Peut-être ne ferait-il rien si les propos de l'autre l'intéressaient... comme peut-être pas. Car sa faim lui importait bien plus que la vie d’autrui. Cela, il en était convaincu.

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Mer 10 Aoû 2016 - 18:48


Rencontre et pacte entre deux êtres rongés par les ténèbres...


Le rire de la créature ne plut pas à Nachtgewalt. Il n'aimait pas son assurance, qu'il considérait comme dangereuse. Il garda son sourire mais son regard flamboya, tandis qu'à ses paroles le printanier grognait. Ses tentacules - ou lianes ? - caressaient l'écorce de l'abri du noiraud avec une avidité non dissimulée. Nacht s'efforça de rester immobile, refusant qu'un monstre pathétique ne lui arrache le moindre signe d'attitude. Il n'aimait pas avoir peur. En vérité, il envisageait très fortement de partir tant sa couardise était forte, mais sa curiosité et ses desseins étaient plus forts encore.
Néanmoins, la réponse de la créature entama légèrement la détermination du solitaire :

-Si je ne puis goutter à ton sang que peux-tu bien avoir à proposer qui puisse m’intéresser ? Serais-tu prêt à descendre de ton perchoir illusoire pour me dévoiler tes si charmants conseils ?

Il éclata de rire, ponctuant ses mots d'une note encore plus sinistres. Le sourire du noiraud s'agrandit tandis que son angoisse diminuait. Oh, mais le solitaire était le maitre en offre et en demande, et le simple fait d'en parler permettait à Nacht de se sentir à son aise, malgré la moquerie peu subtile du printanier.

Bien qu'il n'ait aucune, mais alors aucune, envie de descendre de son perchoir.

Comme s'il l'avait senti, le loup tentaculaire continua, posant ses pattes sur le tronc comme s'il en testait la solidité :

-Il est bien futile de te penser en sécurité tout là haut mais grand bien te fasse si tu veux toujours t'en persuader. Tout cela n'en sera que plus amusant après tout. Maitre corbeau dans son arbre perché, aura tôt fait d'être piégé. Car c'est une nuit bien douce pour mourir et cela fais longtemps que le sang d'un loup je n'ai goûté. Tu m'intrigues toutefois, car le carnage en lui même ne m'intéresse pas ; même si faire couler le sang en est une cause.

Souriant d'un air amusé, le printanier s'assit devant l'arbre, comme attendant que le corbeau n'en tombe. Nachtgewalt laissa sa tête retomber contre la branche, sur laquelle il fit mine de s'allonger indolemment, plus par défi que par réelle lassitude.

-Tu ne me fais pas peur, messire-Drei-Augen...murmura-t-il de son habituel ton narquois, en un souffle à peine audible.

C'était un mensonge digne du noiraud : crédible et moqueur. Mais une pointe de vérité en ressortait : si le solitaire angoissait sur les pouvoirs du printanier, il faisait suffisamment confiance aux siens pour se croire en sécurité, si bien que son arrogance habituelle reprenait le dessus. Le plus grand danger que risquait Nacht était de se retrouver coincer ici quand le jour viendrait, mais il se savait capable de s'éclipser suffisamment rapidement si le besoin se présentait, bien qu'il ignorât s'il s'agissait d'un tierce mensonge.

-Qu'ai-je à te proposer ? Ach so ! Tu utilises un bien joli langage pour un si vilain monstre, mais tu ne vois pas au-delà de ce que ton instinct bestial te dicte, s'exclama-t-il alors. Sache que u es bien tombé, l'ami ! On me nomme Nachtgewalt, et je suis un exauceur de souhait.

Le solitaire fit mine de s'incliner d'un air théâtral du haut de sa branche, se relevant légèrement. Ses yeux brillaient comme deux lunes.

-Navré de rester sur mon perchoir, mais un vieux corbeau comme moi sait reconnaitre les grands méchants loups comme toi. Pourtant, crois-moi, je ferais un piètre repas...D'autant que je suis prêt à t'offrir bien mieux qu'un sang acidulé comme le mien. Regarde-toi, mon pauvre ami...

Nachtgewalt soupira d'un air désolé, dévisageant son interlocuteur.

-Une telle avidité...Depuis combien de temps es-tu privé de sang lupin, au point de souhaiter goûter à celui peu ragoutant du premier solitaire croisé ? Allons ! Tu es un tueur, tu es un monstre. Le sang qui te recouvre parle pour toi, tu serais prêt à décimer une meute entière en échange d'un peu du précieux nectar que tu aimes tant. Je me trompe ?

Nacht gloussa d'un air mauvais.

-Voilà qui est triste, surtout pour quelqu'un comme moi qui sait où trouver tout le sang lupin imaginable. Mais bon. Je suppose qu'il est plus facile de chasser le corbeau, que de réfléchir sur le long terme.

Et pour ponctuer ses paroles, le noiraud poussa un profond soupir de fausse tristesse, fixant du coin de l'oeil le printanier, qui à la moindre colère risquait de faire regretter au solitaire la moindre de ses paroles. Mais Nachtgewalt ne pouvait résister devant un tel potentiel, et la possibilité de titiller sa curiosité.

HRP:

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Jeu 1 Sep 2016 - 15:21



Rencontre et pacte entre deux êtres rongés par les ténèbres

avec Nachtgewalt


Le rire sinistre qui monta dans les airs trouva un échos en lui, accentuant son sourire tandis que sa langue passait sur ses babines pour recueillir le sang fade. Tout aurait était plus doux à ses papilles s'il avait pu voir quel goût avait le sang de cet être. S'il n'avait pas été aussi intrigué. Le monde en ruine dont ils venaient aurait dû les renforcer mais cela n'avait pas était le cas. Son hôte ne comprenait pas, il l'affamait sans cesse et la craignait ; qu'il la craigne encore plus si cela était possible dans ce cas. Ces crocs se serrèrent à ce rappel et il sentit frémir la conscience de son hôte dont il se détourna pour ne plus se concentrer que sur l'étrange créature qui venait d'oser s'allonger de façon insolente et déplaisante sous son nez. Ses pattes le démangeaient de grimper le tronc calciné et ses lianes frémissaient impatiemment, ses babines se retroussèrent en un sourire peu rassurant.


« Tu ne me fais pas peur, messire-Drei-Augen... »

-Mmmh... Tu m'impressionnes fortement dans ce cas Verdreht, tu dois bien être l'un des rares individus à me voir ainsi. Je sent pourtant ta peur transparaître, si douce et sucrée. Tu serais sans aucun doute plus intéressant que toute ses choses grouillantes et sans goût. Mais pour l'instant tu m'intéresses.

Les yeux plissés d'amusement, un sourire toujours présent sur sa face, l'être pencha la tête en faisant rouler de nouveau l’appellation du noiraud. Un surnom qui ne lui déplaisait pas, il le trouvait même amusant. Il sentit pourtant une pointe de dégoût le gagner. Encore son hôte ! Il n'y avait que cette raison de possible et aucune autre. Il était faible. Il perçut des bribes de mots au fond de lui, des mots qu'il parvint lentement à décrypter et qu'il fut même surprit d'entendre car ce dernier n'aurait pas dû pouvoir lutter. « … moi... Rends moi... corps... » Non, tant qu'il aurait le contrôle il ne lâcherait rien, cela faisait trop longtemps qu'il était relégué à un rang de parasite rabaissant. Ses griffes raclèrent l'écorce car il était aussi bien trop conscient que le temps lui manquerait bientôt, il n'avait plus de sang à sa disposition. Alors il se fit plus attentif.


« Qu'ai-je à te proposer ? Ach so ! Tu utilises un bien joli langage pour un si vilain monstre, mais tu ne vois pas au-delà de ce que ton instinct bestial te dicte. Sache que tu es bien tombé, l'ami ! On me nomme Nachtgewalt, et je suis un exauceur de souhait. »

La chose se sentit tout d'abord flatté puis ses poils se hérissèrent devant l'insinuation du personnage ténébreux. Cet éclat mal placé le fit se tendre, il allait sous peu grimper se tronc pour mettre un terme aux pitreries de la créature. Peut-être n'aurait-il pas dû se montrer curieux de ce qu'elle avait à dire après tout, surtout si ceci était pour se faire rabaisser de nouveau. La suite le surpris toutefois et il retrouva un tant soit peu son calme. Nachtgewalt, exauceur de souhaits ?  Étais-ce une farce ? Ce Nacht' ne cherchait-il pas plutôt à gagner du temps ? La tête penchée, il l'observa s'incliner avant d'être brièvement hypnotisé par le regard lunaire de l'autre.


« Navré de rester sur mon perchoir, mais un vieux corbeau comme moi sait reconnaître les grands méchants loups comme toi. Pourtant, crois-moi, je ferais un piètre repas...D'autant que je suis prêt à t'offrir bien mieux qu'un sang acidulé comme le mien. Regarde-toi, mon pauvre ami... »

Le monstre couvert de sang ne put que mordre à l'hameçon et se montrer intrigué par l'offre, un éclat - qu'il oublia de masquer - passant dans son regard à ce moment précis. Que pouvait donc lui offrir de plus cet être ? Sa faim se fit plus présente et lui rappela à quel point ce manque lui est insupportable. Cependant, les dernières paroles le froissèrent un peu plus et firent grandir sa fureur, une nouvelle insinuation de se genre et le corbeau s'en repentirait grandement. Il était bien assez informé de son état lamentable, de sa chute à l'état de parasite sans qu'un autre le lui rappelle à chaque fois. Les crocs découverts en signe de mauvaise augure, une liane rougeâtre vient fouetter rageusement l'arbre noircit. Le faux soupir que perçurent ses oreilles lui mit aussi les nerf à rude épreuve.

Pour tout arranger, des tréfonds de son esprit, Samarithain lutta en sentant sa part de noirceur se laisser emporter par la colère. Les barrières s'étaient faite plus mince suite à la dispersion de l'attention de la créature. Il avait un mauvais pré-sentiment, quelque chose qui le glaçait comme jamais. La peur et un pointe d'espoir lui donnèrent des ailes pour reprendre le contrôle. « Ce corps est miens... je dois... le récupérer... » Même s'il ne pouvait voir ce que l'autre voyait, entendre cette discussion avait suffit à lui faire prendre conscience que, si les dire de l'être étaient vrai – et qu'il pouvait exaucer des souhaits – il risquait d'être en mauvaise posture. Il avait trop à perdre pour ne pas lutter.

La créature, irritée au plus haut point, porta son attention sur l'individu ténébreux, se disant que ses défenses tiendraient encore, du moins le pensait-il. Il ne savait pas comment faire comprendre à son hôte que leur existence était liée. S'il l'affamait, il s'affamait aussi ; et cela arrivait à chaque heure de chaque jour, lorsqu'il se refusait à tuer, à goutter le sang de ses proies.

« Une telle avidité...Depuis combien de temps es-tu privé de sang lupin, au point de souhaiter goûter à celui peu ragoutant du premier solitaire croisé ? Allons ! Tu es un tueur, tu es un monstre. Le sang qui te recouvre parle pour toi, tu serais prêt à décimer une meute entière en échange d'un peu du précieux nectar que tu aimes tant. Je me trompe ? »

Haha ! Si seulement il savait depuis combien de temps il n'y avait goutté, il n'aurait jamais posé cette question car avec elle revenait les souvenirs sucrés. Ce sang qui avait coulé alors qu'il se trouvait auprès de l'estival, un curieux loup celui-ci d'ailleurs. Dans sa jeunesse il y avait eut un élément troublant qui c'était soldé par un trou noir dans leur mémoire à tous deux, mais une absence ou le sang lui seul était fortement présent pour accompagner un regard rougeoyant. Puis il y avait eut ce jour où il avait blessé et ingéré un peu de sang, le grisant plus sûrement que s'il avait prit d'autres substances hallucinogènes. Tout ce à quoi il avait eu droit après était un liquide carmin fade là où ne se trouvait généralement nul loup... avant aujourd'hui. Il avait rongé son frein, la frustration avait grandit en lui et cela n'avait pas échappé au dénommé Nachtgewalt. La souffrance d'une faim si dévorante était la pire des tortures pour l'être qu'il était. Les paroles qu'il entendait sonnaient peut-être étrangement mais il ne les remarquait pas. Et ce gloussement, un son qui le rendit un peu plus à cran. Cette créature le fascinait et l'irritait à la fois.


-Haha ! Tu n'as aucune idée de la torture endurée quand tu es privé de la seule chose qui te permet de vivre ; déclara la chose d'un voix rauque et profonde. Affamé jours après jours, refoulé et traité comme la pire des crasse ; réduit à l'état d'un parasite pour qui la moindre goutte de sang, la moindre libération est un plaisir plus grand que nul autre. Tout ce qui passe à ma portée est bon à me satisfaire si cela comble la faim dont je souffre sans cesse. Je tue pour me nourrir Verdreht et parfois je l'admet pour le plaisir de sentir ma puissance croître, tu n'as pas idée de ce que cela fait, lorsque tu es enfin libéré, que de pouvoir agir à ta guise. Mais je l'avoue, tu es perspicace, je veux plus de ce liquide grisant qui vous habite, je tuerais pour cela si nécessaire.

Samarithain perçut les propos qui sortaient de sa propre gueule et il fut horrifié de constater que sa part de noirceur pensait chacun de ces mots. Qu'elle ne voyait pas le mal que prendre ce sang pouvait causer, elle était prête à les détruire tout deux pour éprouver de nouveau une sensation éphémère. Prête à les plonger tout deux dans la folie d'une telle entreprise.

« Voilà qui est triste, surtout pour quelqu'un comme moi qui sait où trouver tout le sang lupin imaginable. Mais bon. Je suppose qu'il est plus facile de chasser le corbeau, que de réfléchir sur le long terme. »

Frustré et poussé dans ses derniers retranchements, le loup couvert de sang tendit les lianes qui piquetaient son corps vers le haut du tronc afin de se hisser sur une branche opposée à celle de la créature de nuit. Non, il ne cherchait pas la facilité, il n'était simplement jamais arrivé à dénicher de lupin avant aujourd'hui et ce rappel cuisant attisa sa colère, et sa faim. Elle le torturait de nouveau, il voulait ce sang, cette promesse que le noiraud lui agitait sous le nez ; mais plus encore, il souhaitait la main mise sur son hôte. Cette lutte interne le fatiguait de minutes en minutes et il sentait son contrôle faiblir alors que sa rage se faisait plus intense. Un tentacule rougeâtre glissa derrière le tronc tandis qu'il prenait pieds sur la branche qui grinça sous son poids. La chose du se maintenir à l'aide de ses lianes ; toutes sauf celle qui tentait de se rapprocher du noiraud au corps chaud et palpitant. Un peu de sang et il passerait une étape, il lui montrerais l'ampleur de son pouvoir, juste un peu de ce liquide et alors, la créature aurait une raison de le craindre. Il pouvait déjà sentir les bourgeons qui avaient percés sa fourrure suinter lentement, presque prêt à s'ouvrir.

Mais Samarithain en avait décidé autrement. Voyant que le monstre avait détourné toute son attention vers Nacht', il s'aperçut du même coups qu'il voyait de nouveau par ces propres yeux. Ce fut un soulagement et une délivrance, mais aussi un terrible choc ; s'il ne faisait rien, le même scénario se reproduirait, aussi se jeta-t-il corps et âme sur la barrière qui l'empêchait d'accéder aux autres fonctions de son être. Le mur déjà fragilisé et sans surveillance céda. Avant même que la chose ne puisse réagir, il stoppa la liane qui s'approchait dangereusement du noiraud, la figeant en l'air. Quand elle s'en rendit compte, la chose jeta sa conscience sur la sienne ; le corps du loup flanchant sur sa branche. Sa part de ténèbres se rendit ensuite compte qu'elle ne pourrait lutter sur deux fronts, elle avait trop à perdre et ne voulait pas retourner à une existence de reclus. Elle se concentra donc pour ne garder que le contrôle du corps.

-Plus de devinette ! Je n'ai plus vraiment le temps pour cela et toi non plus si tu tiens à garder ton sang dans ton corps. De qui vais-je devoir me nourrir, et que vas-tu me donner en échange corbeau ? Si tant est que tu puisses réellement exaucer des souhaits.

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Rencontre et pacte entre deux êtres rongés par les ténèbres...


Nachtgewalt fut surpris que la créature en contrebas connaisse sa langue natale. Verdreht...Voilà un mot qu'il n'avait pas entendu depuis fort longtemps. En entendant cette appellation, il avait eu un mouvement d'étonnement, qu'il n'était pas parvenu à dissimuler.

Mais cette surprise avait vite disparue devant la menace grandissante que représentait le printanier. Il semblait peiner se contrôler, ou plutôt, à garder le contrôle. Son agressivité ne semblait pas décroitre, et seule la curiosité qu'il ressentait à l'égard du noiraud lui permettait de ne pas l'attaquer. Nachtgewalt était nerveux, mais il sentait qu'il tenait quelque chose, et cela le réjouissait. En effet, ses paroles semblaient atteindre profondément la créature dans ses désirs et dans sa colère, si bien que sa réponse ne le surprit pas :

-Haha ! Tu n'as aucune idée de la torture endurée quand tu es privé de la seule chose qui te permet de vivre ; répondit-il. Affamé jours après jours, refoulé et traité comme la pire des crasse ; réduit à l'état d'un parasite pour qui la moindre goutte de sang, la moindre libération est un plaisir plus grand que nul autre. Tout ce qui passe à ma portée est bon à me satisfaire si cela comble la faim dont je souffre sans cesse. Je tue pour me nourrir Verdreht et parfois je l'admet pour le plaisir de sentir ma puissance croître, tu n'as pas idée de ce que cela fait, lorsque tu es enfin libéré, que de pouvoir agir à ta guise. Mais je l'avoue, tu es perspicace, je veux plus de ce liquide grisant qui vous habite, je tuerais pour cela si nécessaire.

Nacht, l'espace d'un instant, eut dans ses yeux dénués de pupille une lueur bien sombre, se remémorant ce qu'il avait lui-même enduré. Comme à son habitude, ces souvenirs se soldèrent par une haine immense et irrépressible, ainsi qu'un désir de vengeance si profond qu'il en était inébranlable.

-Oh...dit-il à mi-voix. Je pense que je comprend bien mieux que tu ne le crois ce que tu ressens...

Et comme en échos, la promesse de meurtre du printanier résonna délicieusement aux oreilles du noiraud.

Mais déjà, la créature réagissait à nouveaux à ces propos, cette fois de manière plus furieuse. Se hissant à l'aide de ses tentacules, le loup à trois yeux se rapprocha dangereusement du solitaire, une de ses lianes s'approchant dangereusement du corps difforme du damné noir. Ce dernier eut un mouvement de recul devant cet être avide et affamé, mais la fuite ne lui fut pas utile : la liane se stoppa d'elle même, comme si quelque chose l'avait saisie dans son approche pour mieux l'arrêter. Nacht arqua un sourcil, surpris, et fixa son interlocuteur avec un sourire grandissant. Tiens donc...Quel étrange conflit intérieur bouleversait le printanier ? Quelques soucis dans sa propre maison ?

Cette constatation le rendit davantage confiant, si bien qu'il se redressa nonchalamment, fixant d'un air moqueur - quoique prudent - son interlocuteur. Ce dernier, fébrile de colère et de faim, s'exclama violemment :

-Plus de devinette ! Je n'ai plus vraiment le temps pour cela et toi non plus si tu tiens à garder ton sang dans ton corps. De qui vais-je devoir me nourrir, et que vas-tu me donner en échange corbeau ? Si tant est que tu puisses réellement exaucer des souhaits.

Nacht sourit, un sourire glacial. Il agita son antérieur droit, et usant de sa magie, il disparut de l'arbre pour réapparaitre en contrebas, loin des lianes de la créature. Mais en réapparaissant, il tenait entre la même patte un collier étrange, semblable au sien, dégageant une énergie sombre et ténébreuse.

-Allons, allons, Messire Drei-Augen ! s'écria-t-il de sa voix narquoise. Pas de précipitation. J'ai déjà ce qu'il te faut.

Il lui désigna le collier.

-Tu vois cela ? Ce collier, tu le désires, ou plutôt, tu le désireras. Il est l'incarnation du souhait que je t'exaucerais, il est tout ce que tu désires. Sang ? Mort ? Liberté ? Cette pierre t'offrira tout ce que tu me demanderas.

Nacht eut un sourire mauvais.

-Il se trouve que nous partageons le même avis, continua-t-il sombrement. Ce que je veux, c'est ce que tu souhaites : la destruction, l'anarchie, le sang...Mes raisons, tu n'as pas à les connaître, ou plutôt pas encore. L'important est que je t'offre ce que tu désires, en échange d'une toute petite contrepartie...

Nacht gloussa.

-Ce pendentif exaucera ton souhait, mais uniquement quand je l'activerais. C'est à dire que tu devras m'obéir. Alors maintenant, dis-moi, mein Freund...Seras-tu prêt à tuer tous ceux que je t'ordonnerais de tuer, à détruire tout ce que je te demanderais de détruire ?

D'un geste brusque, il jeta le collier au pied de l'arbre, non loin du printanier à trois yeux. La pierre rebondit mollement contre le sol souple, brillant d'une étrange lueur dans l'obscurité.

-Mais n'oublions pas le plus important...ajouta-t-il en fixant la créature. Si tu acceptes mes conditions, Drei-Augen, j'exaucerais évidemment les tiennes. Alors, dis-moi, quel est ton souhait ?

Nacht avait terminé sa tirade d'un ton dramatique. Il avait déjà usé de deux de ses cinq voeux quotidiens, mais cela lui importait peu.

Car il savait que le jeu en valait la chandelle.

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Sam 24 Sep 2016 - 14:00



Rencontre et pacte entre deux êtres rongés par les ténèbres

avec Nachtgewalt


L'ouïe fine de la créature avait capté l’écho d’acquiescement du loup au corps métamorphosé. Comment pouvait-il bien comprendre ? Comment pouvait-il savoir ce qu'était cette mort lente et douloureuse qui le poussait à agir ? Durant quelques instants l'être qui avait pris le pouvoir en lui parut indécis. Il n'était guère habitué à parler avec ses proies et là, malgré la faim furieuse qui plantait ses griffes en lui, malgré son hôte qui luttait pour l'empêcher de parvenir à ses fins, il sut qu'il laisserait celui-ci vivre. Il vivrait afin qu'il puisse voir de lui même s'il était réellement capable de lui offrir ce qu'il souhaitait.

Ce qu'il n'apprécia guère par contre fut de voir la confiance revenir chez l'être aux yeux étranges ; et ce à cause de l'intervention de ce maudit hôte. L'une des lianes qui s'agrippait un peu trop fortement à une branche serra un peu trop et un craquement sinistre retentit alors que le morceau de bois brisé chutait au pied de l'arbre. Cet impertinent semblait apprécier de jouer avec lui et il ne pouvait rien faire car, son hôte reprenant le dessus et les effets du sang se dissipant, la chose savait que ses attaques seraient bloquées. Il voyait bien l'air moqueur du noiraud, toutes ses mimiques l'irritaient sans qu'il puisse faire quoi que ce soit. Alors, la chose vit le drôle d'oiseau disparaître de sa branche ; il avait esquisser un geste puis plus rien, envolé. Quel était donc se tour de passe passe et où avait-il bien pu s'envoler ? S'il avait oser lui faire miroiter un quelconque espoir factice pour mieux pouvoir fuir alors il le traquerait et le viderait lentement de son essence vital même si pour cela il devait réduire à néant l'esprit de son hôte.

Il avait toutefois eut tors de s'en faire car le drôle d'oiseau venait de réapparaître au pied de l'arbre. Plissant ses trois yeux avec méfiance et colère, il se maudit de ne pas avoir pris garde à un tel tour de magie. Plus étrange encore, ce Nacht' tenait quelque chose à l'aura étrange qui lui hérissa le poil et attisa son envie d'en prendre possession.

« Allons, allons, Messire Drei-Augen ! Pas de précipitation. J'ai déjà ce qu'il te faut. »

Cet éclat soudain eut pour effet de dévoiler les crocs rougies de la chose avant qu'un grondement caverneux ne lui échappe et qu'une nouvelle branche n'aille se fracasser au sol. Puis le collier capta à nouveau son attention, toute son attention.

« Tu vois cela ? Ce collier, tu le désires, ou plutôt, tu le désireras. Il est l'incarnation du souhait que je t'exaucerais, il est tout ce que tu désires. Sang ? Mort ? Liberté ? Cette pierre t'offrira tout ce que tu me demanderas. »

Un éclat avide passa dans les yeux de l'être, cette chose lui offrirait donc ce qu'il voudrait ? Ou plutôt, le noiraud exhausserait son souhait s'il agissait pour lui. Les deux orbites reptiliennes et celle en forme de sablier se rivèrent de nouveau sur ce qui semblait avoir été un loup ; un sourire tout aussi mauvais plaqué sur ses babines. Restait à voir ce qui allait lui être proposé.

« Il se trouve que nous partageons le même avis. Ce que je veux, c'est ce que tu souhaites : la destruction, l'anarchie, le sang...Mes raisons, tu n'as pas à les connaître, ou plutôt pas encore. L'important est que je t'offre ce que tu désires, en échange d'une toute petite contrepartie... »

Un son semblable à un rire s'échappa de la gorge de l'être. Voilà qui lui plaisait, Il serait libre d'exercer son pouvoir, de montrer sa vrai forme et de ne plus être enfermé ; il ne serait plus l'esclave de cette faim débilitante. Peu importait le prix à payer, il le verserait pour ne plus avoir à subir cela. Il ne parvenait même pas à imaginer quel effet cela aurait sur lui, de ne plus sentir les chaînes de la soif, de la dépendance. Ce qu'il ne perçut pas cependant ce fut les cogitations de son hôte, il ne perçut pas non plus son énergie nouvelle.

« Ce pendentif exaucera ton souhait, mais uniquement quand je l'activerais. C'est à dire que tu devras m'obéir. Alors maintenant, dis-moi, mein Freund...Seras-tu prêt à tuer tous ceux que je t'ordonnerais de tuer, à détruire tout ce que je te demanderais de détruire ? »

Le collier vola au pied de l'arbre, si insignifiant et pourtant si précieux de part la promesse qu'il renfermait. Les lianes encore agrippées à l'arbre l'aidèrent à descendre au pied de ce dernier ; là, il ramassa du bout d'un tentacule rougeâtre le cordon du collier. Il pouvait presque en sentir le poids de ses espérances. Passant le museau dans la boucle, il sentit le lien glisser sur son cou et l'amulette venir reposer sur son poitrail. Cette chose était légère, et elle n'entraverait pas ses mouvements.

Samarithin savait qu'il ne resterait plus longtemps spectateur de cette mascarade, qu'il aurait bientôt son mot à dire, et peu de temps pour le faire avant de devoir sentir son corps se tétaniser. Alors, il rongea son frein, il ne laisserait pas cet être gagner et il voulait intervenir dans cette transaction qui horrifiait tout comme elle le fascinait. Faire miroiter ainsi de tels espoirs ne pouvait pas ne pas faire réagir.

-Un marché fort alléchant et que j'accepte avec joie s'il peut me permettre de remettre les crocs sur plus que quelques gouttes de sang lupin. Quant à mon souhait...

« Non ! Je te l’interdis ! Il s'agit de mon corps, ma vie ! Tu vas nous faire tuer ! »

Le cri mental sonna la chose qui s'ébroua et cligna des yeux, quelque peu perdu. Il ne s'était pas attendu à une réaction aussi violente, ni à ce qu'il resta quelque force d'action à ce stupide individu. Les lianes se figèrent en l'air tandis que Samarithin tentait de surmonter les deux visions que son être lui imposait ; la mort en accéléré et les fragrances de chaleur. Il n'était jamais suffisamment conscient pour pouvoir subir ses deux vues mais la situation présente ne lui avait pas laissé le choix. Le masque de cruauté se dissipa et fut remplacé par un masque froid et guerrier. Sa voix même changea pour devenir plus ferme et grave, moins rauque et monstrueuse.

-Mon souhait sera de ne plus être victime de ma faim dévorante...

Il fut ensuite renvoyé au fond de son esprit, ne pouvant plus se raccrocher à rien et ayant épuisé le peu de force à sa disposition. Il pensait avoir ainsi enrayées les desseins de l'être qui l'habitait et qui ne sortait qu'avec cette faim sans limite. Mais il avait tors car, alors qu'il pensait l'être parti, celui-ci revint à la charge et repris possession de son être avec une rapidité déconcertante. L'être emplit de cruauté revint au devant de la scène et sa voix reprit ses droit sur le silence ambiant

-Pour pouvoir user de mon pouvoir en tout temps... Tes proies seront les miennes...; acheva l'être en un murmure mauvais.

Le mur d'espoir se brisa en lui, il restait cependant une possibilité, que le noiraud refuse le marché. Il n'aurait pas la force de remonter à la surface mais il avait suffisamment gagné de temps, sentant déjà la moindre parcelle de son corps se raidir tandis que la créature luttait vainement. Il aurait voulut hurler de désespoir alors qu'il revenait lentement à la surface, réintégrant son corps qui chutait déjà au sol. Il voyait toujours et contemplait Nachtewalt, les lianes de sang tombant mollement autour de lui pour se dissoudre lentement. En lui, un rire dément retentissait déjà. Il prenait lentement conscience qu'il avait déjà perdu.

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Jeu 20 Oct 2016 - 21:50


Rencontre et Pacte entre deux êtres rongés par les ténèbres...


Quand Nachtgewalt fit le printanier prendre le collier du bout d'une de ses lianes, aussi délicatement que s'il avait été question d'un cœur frémissant, comme un trésor précieux qui risquait de se briser au moindre geste brusque. Peut-être était-ce le cas. Après tout, Nacht pouvait prendre et reprendre ses dons comme il le souhaitait. Mais il n'avait jamais rompu un marché, et ne souhaitait pas le faire.
Néanmoins, voir le loup crême passer le collier autour de son cou, passant sa propre chaine à la gorge, fut extrêmement jubilatoire.

Quand la créature finit par répondre, sa réponse ne fut pas surprenante, mais un frisson de satisfaction traversa Nachtgewalt en entendant ses mots :

-Un marché fort alléchant et que j'accepte avec joie s'il peut me permettre de remettre les crocs sur plus que quelques gouttes de sang lupin. Quant à mon souhait...

Nacht eut un des ses sourires dont il avait le secret, tant sa gueule était surprenamment  large, un sourire mauvais.

"Evidemment. Comment aurais-tu pu résister à l'attrait d'un vœu ? Mais voyons voir. Au moins ton souhait sortira de l'ordinaire."

Le printanier, cependant, semblait avoir du mal à rester de marbre. Diverses expressions passait dans ses yeux monstrueux : dépit, désorientation, puis un froid si glacial qu'il fit arquer un sourcil au noiraud.

-Mon souhait sera de ne plus être victime de ma faim dévorante...

Nacht plissa les yeux, légèrement surpris. La voix de la créature semblait soudain bien plus terne qu'auparavant. Son conflit intérieur empirait-il ? Nachtgewalt était déçu du souhait émis, mais il avait l'intuition que ce n'était pas tout, et il ne se trompait pas...

-Pour pouvoir user de mon pouvoir en tout temps... Tes proies seront les miennes...continua-t-il d'une voix bien plus cruelle.

Le printanier semblait s'être repris, pour le plus grand plaisir du noiraud qui sourit davantage. Son regard lunaire brillait d'une lueur indescriptible.

-Oh...Mais il semblerait donc que nous ayons dans ce cas un marché, mein Freund...susurra le damné noir. Ta liberté contre tes crocs à mon service !

A ces mots, la pierre scintilla d'une mauvaise lueur, et une sensation de chaleur s'empara du noiraud.

Devant lui, à ses mots, la créature sembla perdre de sa substance, mais conserva un regard victorieux. Les tentacules tombèrent au sol dans un bruit sourd pour disparaitre comme si elles n'avaient jamais existé. L'apparence de la créature se modifiait progressivement, pour devenir plus...Normale. Nachtgewalt comprit qu'il avait effectivement devant lui un être double, dont l'un était son allié, mais l'autre était probablement son adversaire.

Il gloussa, et s'assit nonchalamment.

-N'ais crainte, qui que tu sois. Je tiens toujours parole. Un marché est un marché, et je ne tolère aucune rupture de contrat. Cela dit, pour le moment je te laisse faire profil bas. Quand j'activerais ta pierre, tu seras alors libéré. Mais pour le moment, il faudra t'armer de patience.

Puis il réfléchit et ajouta :

-D'ailleurs...Quel est ton nom, messire Drei-Augen ?

Les noms n'avait que peu d'importance pour lui. Mais il songea qu'un nom pouvait avoir un grand prix lors d'un marché...




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Ven 21 Oct 2016 - 14:24



Rencontre et pacte entre deux êtres rongés par les ténèbres

avec Nachtgewalt


Brisé, voilà comment il se sentait alors même qu’il obligeait son corps à ne pas choir lamentablement au sol. Ses deux yeux monstrueux étaient clos pour quelques temps au moins. Son entrainement reprenait le dessus alors même qu’il sentait son être résister à sa volonté, il ne pouvait flancher devant l’être qui lui faisait face. Il en paierait le prix il le savait et il sentait un étrange gène au font de sa poitrine, une toux qu’il reteint tout en forçant son corps à s’asseoir alors même qu’il aurait tant souhaité s’allonger à même le sol. Il aurait voulu hurler de rage. Il avait vraiment cru pouvoir empêcher cela mais il s’était tromper, la chose avait gagné. La haine, il la sentait déjà s’emparer de lui, une haine dirigé contre un seul être, ce loup à face de corbeau qui prenait plaisir à la situation.

« N'ais crainte, qui que tu sois. Je tiens toujours parole. Un marché est un marché, et je ne tolère aucune rupture de contrat. Cela dit, pour le moment je te laisse faire profil bas. Quand j'activerais ta pierre, tu seras alors libéré. Mais pour le moment, il faudra t'armer de patience. »

Pour la première fois, Samarithin sentit l’hystérie du à sa détresse prendre la place, il s’était vendu en pensant empêcher l’être en lui de pouvoir sortir librement, il avait pensé que ce manque, cette soif insatiable était la clé et que, s’il en faisait une clause du pacte, alors peut être l’être de noirceur qui l’habitait ne se montrerait plus. Il avait eu tort sur toute la ligne ! Il n’avait pas peur, et cela le fit pouffer car s’il l’avait pu, il aurait sauté à la gorge de l’autre sans hésiter. Libéré ? Enchainé oui ! Et que se passerait-il s’il brisé ce contrat ? Il oublia ensuite cet élément au profit d’un autre plus terrifiant. Ainsi, il ne saurait pas réellement quand son autre lui pourrait se montrer, il n’aurait que cette pierre comme indice, et cet éclat étrange. Alors oui, il allait faire profil bah mais dans un tout autre but, il n’était pas de ceux qui se résignaient à attendre que leur malheur arrivent, il allait chercher en tout sens un moyen, une solution pour empêcher ce qu’il présentait. Car il savait que lorsque cette pierre s’activerait, il ne pourrait rien faire, il serait de nouveau prisonnier au fond de son esprit.


-Est mal avisé celui qui pense avoir pigé l’autre, un jour je te ferais payer pour le sang qui sera versé ; décréta avec haine le printanier. Je ne te laisserais pas le libérer sans réagir, je ne te laisserais pas faire à nouveau couler le sang ; les conséquences en seraient catastrophiques !

Il ne pouvait arrêter ce qu’il avait enclenché, il avait tout juste la force de tenir debout alors tuer cet être en ce lieu n’était même pas à tenter. Le loup beige avait été faible, il c’était lui-même jeté dans la gueule béante du mal. Ce collier lui pesait déjà, était-il possible d’ailleurs qu’il puisse s’en débarrasser ? Il faudrait qu’il s’y essaie, il n’avait d’autre choix s’il voulait éviter que le sang ne coula par sa faute. Il s’était laissé tenter par le dénommé Nachtgewalt ; à présent il se souvenait de son nom. Revenir en arrière, voilà ce qu’il voulait et qui lui était impossible. Aussi droit et immobile qu’il le pouvait dans son état, Samarithin replaça le bandeau qu’il avait soigneusement attaché à l’une de ses pattes puis il fixa, de son œil à la pupille étrange, l’être qui l’avait habilement tenté. Ainsi, il voulait un nom, et bien il allait être servit et c’est d’une voix atome qu’il reprit la parole.

-Si je dois tomber, Verdreht, sois assuré que moi, Samarithin, je t’entrainerais dans la tombe. Et si je ne parviens pas à mes fins la mort, elle, saura te trouver, car ton corps vieillit déjà. Je ne serais pas faible à nouveau, et sache que je mettrais autant d’obstacle sur ton chemin que je le pourrais. Tu m’as peut être tenté mais prend garde, ma loyauté ne sera jamais tienne.

Une pensée alla au sien, à son clan, à ceux qu’il s’était promis de protéger malgré la présence de son démon intérieur. Il ne voulait pas les trahir, il ne voulait pas les mêler à ce qui aller sans conteste se produire. Non, il ne pouvait se permettre de les impliquer, il allait lui falloir faire un choix, un choix qu’il n’aurait jamais pensé faire. La vie qu’il avait connu jusque présent ne serais plus, il savait déjà ce qu’il lui restait à faire pour que personne ne soit en danger à cause des actes futurs qu’il commettrait.

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Jeu 27 Oct 2016 - 22:47


Rencontre et pacte entre deux êtres rongés par les ténèbres...


Le regard qu'offrit le printanier avait beau ne plus être le regard monstrueux de la créature précédente et de ses trois yeux, il n'en restait pas moins empli de haine et de détresse. Nacht ne réagit pas à ce regard. Il ne le connaissait que trop bien, mais était devenu trop égoïste et intéressé pour s'en attendrir ou s'en agacer. En revanche, ce changement d'attitude lui confirma définitivement la dualité du loup avec qui il avait passé un marché. Et la personnalité qu'il avait devant lui semblait être complètement désespérée à l'idée du pacte, mais qu'importe ! Un marché était un marché et il était trop tard pour revenir en arrière.

- Est mal avisé celui qui pense avoir pigé l’autre, un jour je te ferais payer pour le sang qui sera versé ; gronda avec une haine ardente le printanier. Je ne te laisserais pas le libérer sans réagir, je ne te laisserais pas faire à nouveau couler le sang ; les conséquences en seraient catastrophiques !

Nachtgewalt eut une brève lueur de mépris dans ses yeux lunaires. Il se pencha vers le loup beige qui l'observait avec fureur, cachant son oeil difforme à l'aide d'un bandeau que le noiraud n'avait pas remarqué, et susurra froidement avec une moquerie tangible :

-Essaye seulement de m'en empêcher, schlechte kaputte Ding...Et nous verrons ensuite si tes mots ont de la valeur.

Le printanier le fixait droit dans les yeux avec une insolence que la haine exacerbait. Son attitude était extrêmement différente de la créature précédemment, mais il conservait la même assurance, bien que ce soit pour de tout autres desseins.

-Si je dois tomber, Verdreht...continua le loup beige, usant du surnom de Nacht...Sois assuré que moi, Samarithin, je t’entrainerais dans la tombe. Et si je ne parviens pas à mes fins la mort, elle, saura te trouver, car ton corps vieillit déjà. Je ne serais pas faible à nouveau, et sache que je mettrais autant d’obstacle sur ton chemin que je le pourrais. Tu m’as peut être tenté mais prend garde, ma loyauté ne sera jamais tienne.

Nacht eut tout d'abord un de ses sourires narquois, agrandi par sa trop large gueule, puis éclata de rire, un rire strident.

-Une bien belle promesse, Samarithin (il prononça lentement son nom, comme pour le laisser pénétrer son esprit) ! Mais il est trop tard à présent...Le pacte est déjà passé. Et il n'y a AUCUN moyen qu'il soit rompu.

Il saisit le menton de son interlocuteur entre ses griffes, profitant de ses antérieurs trop longs, et continua avec un regard moqueur et infiniment arrogant :

-La mort ne m'inquiète pas, printanier. Mais le temps voulu, comme tous les autres, elle servira mes propos. Et ta loyauté, comme convenu, sera mienne, et bien plus encore. Ravise-toi, tu vas te faire souffrir pour rien. Profite du temps qu'il te reste, Drei-Augen, avant de perdre pour toujours la raison. Je me ferais une joie de venir te rappeler les clauses de notre marché en temps voulu.

Il gloussa avec une satisfaction qui frôlait la cruauté - ou qui en était, tout simplement - puis s'écarta de Samarithin nonchalamment, comme si sa crainte de tantôt était définitivement oubliée. Le fait de se savoir en situation de supériorité réjouissait le noiraud à un point tel qu'il en oubliait toute prudence et toute retenue. Comme à l'accoutumée, son arrogance n'avait d'égale que son ambition.

Nachtgewalt s'étira mollement, ravi de sa nuit. Il jeta un nouveau regard défiant au printanier, souriant d'un air infiniment sournois, puis ajouta alors d'une voix paradoxalement plus douce tandis qu'il faisait mine de s'éloigner :

-Une dernière chose, Samarithin. Si tu t'avises de rompre le pacte ou de me causer du tort, je te promet sur la Lune qui est ma confidente de te retrouver et de t'arracher tous ces yeux qui te défigurent, avant de libérer la créature en toi de telle sorte que tu ne sois plus qu'un pantin brisé au fond de sa conscience. Est-ce que cela te va, comme clauses de contrat ?

Et il sourit de plus bel, sombre silhouette difforme sous la lumière nocturne, tandis que ses paroles s'élevaient, brillant par leur incapacité à différer les mensonges et les vérités.

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Sam 26 Nov 2016 - 15:29



Rencontre et pacte entre deux êtres rongés par les ténèbres

avec Nachtgewalt


Le sourire bien trop narquois et assuré fut ce qui déstabilisa le plus Samarithin, cet être tenait à lui montrer qu'il ne semblait pas effrayer et, se faisant, à confirmer les soupçons qu'il avait voulut enfouir... Ce pacte ne pourrait être révoqué, les liens... non, plutôt les chaînes. Les chaînes qu'il s'étaient lui-même passé autour du cou allaient finir pas l'étrangler tout comme ce collier lui en donnait l'impression. Il avait cru avoir ses propres ténèbres sous son contrôle, il avait cru que l'aide d'Elendë aurait pu le sauver mais ces ténèbres venaient de lui prouver le contraire. Et cette chose, ce résidu d'un autre monde, allait avoir sa revanche.

De son œil à l'étrange pupilles, et alors même que l'autre se montrait suffisamment insolent pour oser le toucher, il scruta l'être emplit de vengeance qui lui faisait face, auréolé d'une aura de satisfaction écœurante. Il réprima un frisson à son contact, sa mâchoire se crispant douloureusement. Il aurait pu réduire en morceau cet appendice difforme tout comme l'être au corps qui n'avait plus grand chose de lupin mais, pour une étrange raison, son corps ne réagissait pas à ses ordres.

« La mort ne m'inquiète pas, printanier. Mais le temps voulu, comme tous les autres, elle servira mes propos. Et ta loyauté, comme convenu, sera mienne, et bien plus encore. Ravise-toi, tu vas te faire souffrir pour rien. Profite du temps qu'il te reste, Drei-Augen, avant de perdre pour toujours la raison. Je me ferais une joie de venir te rappeler les clauses de notre marché en temps voulu. »

Grimaçant sous le gloussement presque démoniaque du solitaire difforme, il plissa toutefois le museau de circonspection, la mort n'inquiétait peut être pas le noiraud mais viendrait un temps où ce serait le cas. Il fut néanmoins soulagé de voir l'autre reprendre ses distances et de pouvoir de nouveau bouger, son corps ne semblait plus de plomb comme précédemment, à croire que la créature lui inspirait une certaine crainte... à moins que ce ne soit sa moitié de ténèbres ?

« Hahaha ! Tu le saurais.... s'il s'agissait de moi... »

La voix se tut toutefois, comme agacée elle aussi par l'attitude insolente du noiraud qui se mouvait face à lui sans montrer la moindre crainte. A jouer avec le feu, ce dernier finirait par se brûler car si même sa sombre moitié semblait trouver ce fait des plus agaçant alors Nacht' avait tout intérêt à ne pas trop abusé de la patience du monstre, même une fois retourné à sa prison de chair.

-Ma loyauté n'ira jamais qu'à mon clan Nacht', lupin au corps brisé, et je souffre chaque jour alors non, je ne me raviserais pas. Si ce pacte ne peut être révoqué soit, mais je n'entraînerais personne dans ton bain de sang. Je ne sais pourquoi tu souhaites tant ces ténèbres mais tu n'auras pas de paix dans la mort.

Et c'est avec un rire fatigué qu'il poursuivit :

-Haha ! J'accepterais avec joie cette clause puisque tu me rendrais ainsi service, et peut-être n'aurais-tu alors qu'un pion de peu d'intérêt. Car ses yeux immondes qui me défigures sont une fenêtre de son âme.


Le gamma ne savait pas si l'autre avait perçut ses paroles car il ne le voyait déjà plus, sa forme sombre s’étant noyé dans les ténèbres de la nuit. Lorsque le jour se lèverait, quelques cadavres mutilés seraient retrouvés en ces lieux mais il ne serait plus là à ce moment. Il se levait d'ailleurs déjà pour quitter les lieux au plus vite et trouver un endroit où dormir, si tant est qu'il puisse y parvenir. Comment allait-il pouvoir passer le reste de son temps à présent ? Il en avait déjà une petite idée, une idée qui finirait sans doute par le briser et par ternir sa réputation, si tant est qu'il en ai eu une autre que celle d'être un monstre...

Code par xLittleRainbow



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