Nouveaux lieux, nouveaux clans et nouvelles espèces. A vous de vivre ... Ou de survivre !

Il y avait un moment que je n'étais venu ici, restant loin du territoire Automnal. J'avais essayer de guérir, de l'oublier, mais c'était impossible. Son image, son odeur, sa voix, ses yeux... tout de lui était ancré en moi, il fesait parti de moi. Comment aurais-je pu oublier une partie de moi? J'avais avancé à travers les semaines qui avaient suivis le conseil à la manière d'un automate, assurant ma survie, mais sans plus. J'avais bien aidé quelques loups depuis, mais rien n'avait réussi à me faire sourire. Même l'adorable Willy, le louveteau adopté par Moune, n'avait su me rendre mon sourire, de plus je n'avais plus le droit de le voir.

J'étais revenu sur le territoire Automnal, là où avait commencé malgrès l'interdiction de l'Alpha de ce clan. J'avais besoin de le voir, de le toucher, de pouvoir me perdre dans ses yeux, j'avais besoin de lui, de mon guerrier... J'avancais tranquillement et finis par trouver l'endroit que je cherchais, son arbre. Celui sur lequel j'avais dormis à ces côtés. je soupirais avant de leverr la tête vers les arbres de l'arbre.

-HENNEKE

J'hurlais littéralement, espàrent que ce soit lui qui m'entende.

Je rôdais sans raison dans la forêt. Je savais que j'avais de la chance qu'Ypso ne m'avait pas banni, mais j'étais déçu. Pour un instant, je voulais retourner en arrière le temps, avoir attaqué Léynéa au lieu de la voir disparaitre l'air fier, au lieu de voir ma douce me regarder avec cette tristesse infinie... Mais je chassais cette idée de ma tête : ça aurait empiré encore plus les choses.
Soudain, j'entendis un hurlement appelant mon nom venir du coeur de la forêt.

-HENNEKE

J'ai immédiatement reconnu la voix de Sheyla. Je m'élançais vers sa direction automatiquement. Il me semblait que je courais autant vite que cet éclair que j'avais vu quand j'étais petit et qui était tombé dans la forêt où j'habitais...

J'ai rejoint la louve le plus vite que je pouvais, on dirait que mes pattes ne touchaient le sol, peut-être que je volais, je volais de joie, d'amour pour Sheyla.

Je l'ai vue sous Lana Na'auauo, elle se rapellait donc de cette rencotre... Ce dernier bougea en m'apperçevant, mais je me précipitais vers Sheyla. Pourtant, je m'arrêtais à quelques mètres d'elle. Pourquoi ? Je n'en savais rien... Quelque chose, une force inconnue m'a obligé...

Je fixais la louve amoureusement, celle ci avait des larmes qui lui coulaient sur les joues.

Un bruissement me vint de ma droite, les feuilles craquaient sous le poids du animal. J'inspirais profondément et l'odeur encore plus forte de l'automne me vint au nez. L'arbre bouga lentement, semblant se réveiller d'un lourd sommeil, je sut qui arrivait. Il arriva, toujours aussi beau et s'avanca vers moi, s'arrêtant à quelques mètres. Je me mis à pleurer, je sentais les larmes couler sur mes joues, des larmes de tristesse et de joie à la fois. Je m'avancais vers Henneke, mais quelque chose me stoppa dans mon élan, je n'arrivais pas à savoir quoi. Quelque chose c'était brisé en moi le jour où Léynéa avait découvert notre amour, le jour où Henneke n'avait rien fait... Je levais la tête vers lui, cherchant des réponses et je ne peux que poser une seule question.

- Veux-tu toujours de moi..?

J'avais besoin de savoir, besoin de comprendre, mais surtout besoin de me coller contre lui. De sentir son souffle sur mon pelage, la chaleur de son corps et de me plonger dans ses beaux yeux rouges, d'oublier les événements des dernières semaines.

Sheyla se mit immédiantement à pleurer dès mon arrivée. Elle s'avança de quelques pas, mais comme moi, s'arrêta après avoir fait quelques pas.

- Veux-tu toujours de moi..? demanda-t-elle.

Je couchais les oreilles, surpris : pourquoi me demandait-elle une chose pareille ? Croyait-elle donc que je ne l'aimais plus ? Mais, en y réflechissant, je réalisais que je m'étais montré assez froid avec elle ses derniers jours.
Je soupirais : évidemment que je l'aimais, mais... Yspo me faisait confiance. Un peu, au moins. Je ne pouvais lui désobéir...
Je fis quelques pas vers la louve, diminuant la distance qui nous séparait. Je me suis ensuite assis lentement, avant de murmurer :

- Bien-sûr que je te veux encore...

Henneke baisa les oreilles surpris, semblant ne pas comprendre pourquoi je posais la question. Il releva la tête et avanca de quelques pas avant de se rasseoir doucement. J'attendais sa réponse, le coeur battant, je voulais savoir, j'avais besoin de savoir. Sa réponse ne fut qu'un murmure.

- Bien-sûr que je te veux encore...

Je levais les yeux vers lui et nos regards se croisèrent, j'étais tellement soulagée et heureuse à la fois de sa réponse. Je me relevais, m'avancant jusqu'à lui, oubliant la distance qui nous séparait. Je mis ma tête dans son cou et inspirais doucement, m'imprégnant de son odeur de feuilles humides. J'étais si bien, collé contre lui, mais je savais que c'était surement la dernière fois que je le voyais.

Sheyla leva ses yeux vers moi. Nos regards bleu océan et rouge sang se croisèrent. La louve avança vers moi et foura sa tête dans mon cou. Je fermais les yeux doucement en sentais son odeur de fleurs. Je pouvais sentir qu'elle était nerveuse.
J'inspirais pronfondément et dit :

- Sheyla... ne te fais pas de souci pour se qui nous arrivera. Maintenant, nous sommes ici, nous sommes ensemble, et nous sommes bien. Ne pense pas à ce qui pourrait arriver.

J'essayais de rassurer la louve encore plus en déposant un baiser sur son front.

Je sentais le souffle d'Henneke dans mon cou, la chaleur de son corps, sa présence contre moi. Je me détendais peu à peu tâchant de me d'oublier tout le reste, de ne penser qu'à nous deux.

- Sheyla... ne te fais pas de souci pour se qui nous arrivera. Maintenant, nous sommes ici, nous sommes ensemble, et nous sommes bien. Ne pense pas à ce qui pourrait arriver.

Mon amant se voulait rassurant et cela fonctionnais assez bien, malgrès je restais nerveuse. Je n'avais aucun droit de venir ici, j'avais désobéis à Moune et à Ypso. J'avais juste envie d'être avec Henneke, de pouvoir oublier les autres, mais c'était difficile. Je finis par me détendre, à ne plus penser à ce qui pourrais arrivé. Je m'abandonnais à Henneke, laissant mes soucis de côté, ma moralité et tout ce qui aurait pu me distraire.

Sheyla finit par se détendre, je sentais qu'elle était calme. Malgré tout, je restais un peu nerveux, je me faisais du souci, me demandant que est-ce qui pourrait arriver à ma douce si les Alphas apprenaient qu'elle était là.

J'ouvrais la gueule pour lui dire de faire attention, mais je la refermais aussitot. Je ne voulais la rendre triste maintenant qu'elle s'était enfin calmée.

Je me couchais à plat ventre par terre, la louve s'est refugiée vers moi de nouveau.

Henneke allait dire quelque chose, mais choisi de ne rien dire au final. Il s'étendit sur le sol et je le rejoins. J'étais collé contre lui, je pouvais oublier mes soucis. Je déposais ma tête sur le sol et entrepris de faire pousser quelques fleurs pour me détendre. De belles fleurs aux couleurs de l'automne entremmelé avec des lys et des roses aux couleurs du printemps poussèrent autour de nous. Seule une fleur blanche poussa près de ma tête, une fleur de l'hiver... Je soupirais, j'étais bien. Enfin seule avec Henneke, prête à vivre avec les conséquences de mes actes.

- Tu me manquais

Je levais légérement la tête pour observer Henneke de profil, la ligne de sa machoîre, ses yeux brillants, ses belles oreilles... Je déposais un baiser sur son nez en réponse au sien de tout à l'heure. Je frottais ma tête dans son cou, j'étais heureuse en ce moment précis, seule avec lui.

Des fleurs se mirent à pousser autour de nous. Certaines semblaient automnales, d'autres étaient de pures printanières, comme les roses et... quelques autres dont je ne connaissais le nom. La dernière fleure était blanche comme le flocon de Sheyla.

Celle-ci a soupiré, avant de dire :

- Tu me manquais

Elle a levé la tête vers moi puis frotta sa tête dans mon cou. Elle semblait si heureuse... Je sentais unsentiment de plaisir, mais je me sentais trop nerveux pour en profiter.
J'ai réussi à poser ma tête sur celle de la louve et de murmurer :

- Moi aussi.

Je sentais la nervosité d'Henneke, quelque chose le tracassait...
mais je n'arrivais pas à trouver quoi.
Il posa doucement sa tête sur la mienne,
me murmurant à l'oreille que je lui avais manqué aussi.

Je souris et fermais les yeux,
c'était peut-être la dernière fois que je le voyais
et cela me brisais le coeur.

J'avais l'impression que ne plus le voir serait
comme perdre une partie de moi-même,
une partie de mon âme.
Je préférais ne pas y penser et profiter du moment,
collé contre lui.

J'ouvris doucement les yeux
plongeant à nouveau mon regard dans le sien,
j'arrivais à le revoir étincellant sur la dune le jour de notre rencontre.
Je léchais doucement sa joue...
j'étais amoureuse.

Sheyla a sourit et ferma les yeux, je le voyais bien même si je la voyais depuis en haut. Je soupirais légèrement, pourquoi ne pas pouvoir profiter ce moment et de penser au futur ? Je fermais aussi les yeux, voulant oublier mes soucis. J'ai fini par me relaxer en sentant son pelage se frotter contre le mien.

La louve ouvrit lentement les yeux et me fixa de ses yeux bleus séduisants. Je me rappelais de mon choc en la voyant accrochée pour ne pas tomber dans le vide et j'ai souris. Sheyla lècha doucement ma joue. Je l'aimais tellement que je pourrais la cacher de tous les Alphas et que nous vivrons dans la forêt ensemble...

Pour un instant,
un si court moment dans le temps,
je me surpris à imaginer vivre ici,
pour toujours...
avec lui.

Je savais que c'était impossible,
j'avais des responsabilité et il avait les siennes,
et puis quelqu'un finirait par découvrir la vérité,
un jour ou l'autre.

Et puis le printemps finirait par me manquer,
les fleurs, le soleil, la chaleur,
mais surtout Canaan et Willy,
mes deux seuls amis chez les Printanniers.

Je n'étais pas prête à les perdre,
même si cela voulait dire,
rester avec lui,
tout près de son coeur,
en sécurité.

y songeait-il aussi,
imaginait-il cette possibilité,
cette solution à nos problèmes.

- À quoi penses-tu?

Sheyla demanda :

- À quoi penses-tu?

J'hésitais, mais je finirais bien à lui dire à un moment ou à un autre. Je décidais à lui dire quelque chose de simple. Je soupirais, regardais la louve droit dans les yeux et dit :

- J'ai peur pour toi.

Je déposais un baiser sur le front de ma douce.

Henneke soupira, je ne comprennais pas, il se tourna pour me regarder dans les yeux. Ses yeux rouges me fixaient, semblant me détaillé, il articula finalement une phrase, très courte, mais qui voulait tout dire.

" J'ai peur pour toi. "

Un sentiment étrange,
un nouveau souffle,
un amour,
la peur,
celle de le perdre,
de l'oublier...

Il avait raison d'avoir peur pour moi, je n'étais pas sur mon territoire ici et j'avais la formelle interdiction de mettre les pattes sur ses terres... même si je l'avais fait quand même, désobéissant sans crainte au jugement des Alphas. Je savais que c'était la dernière fois que je le fesais par contre, je n'en aurais plus le courage, plus la force.

Avoir la force de revenir,
de désobéir encore et encore,
juste pour le voir,
sentir son odeur de feuille humide,
pouvoir me blottir contre lui,
de m'oublier dans ses yeux.

Je relevais la tête, croisant son regard, comme hypnotisée. Je souris tendrement, j'aurais aimé que se moment dure pour l'éternité, mais c'était impossible... Je me relevais lentement, tout en douceur, frollant son pelage si doux au passage. Je m'avancais tranquillement, m'éloignant, lui tournant le dos avec l'espoir qu'il me rattrape.

Sheyla leva la tête et me regarda bizarrement, on disait qu'elle vivait dans un rêve. Elle a sourit ensuite, elle était si belle... Elle se leva doucement, je me demandais ce qu'elle ferait, celle-ci se frotta sur mon pelage, mais je n'étais rassuré. Elle avança lentement, et c'est là que j'ai compris : elle partait !

Je me relevais brusquement, j'ai voulu l'appeler mais j'avais peur qu'un Automnal m'entende. Je me précipitais vers Sheyla qui se tourna pour voir que est-ce qu'il se passait.

- Ne pars pas, lui ai-je dit.

Un bruit se fit entendre derrière moi, je me concentrais pour savoir de quoi il s'agissait. Les pas venaient vers moi, c'était assurèment Henneke. J'étais soulagée qu'il ne m'ai pas laissé partir comme ca. Je me retournais vers lui, alors qu'il venait vers moi. Il arriva à mes côtés rapidement et se placa devant moi.

" Ne pars pas. "

Ses mots n'étaient qu'un murmure pour moi, mais je m'arrêtais. Je ne voulais pas partir sans lui, mais je ne pouvais rester. J'étais déchiré par le choix à faire.

Partir ou rester,
choisir entre la solitude
et la trahison,
entre le clan
et l'amour..

Je n'arrivais pas à choisir, je ne voulais pas choisir. Je me mis à pleurer doucement, je sentais les larmes couler sur mes joues, je les entendais tomber sur le sol... Je revins vers Henneke, me blotissant contre lui, j'avais besoin de sa présence... une dernière fois avant de partir, de laisser une partie de moi ici.

Sheyla s'approcha de moi et se mit à pleurer. Elle se refugia vers moi, je déposais un tendre baiser sur son front, essayant de la rassurer. Nous sommes restés immobiles un moment, puis je murmurais :

- Ne t'inquiète pas, ce n'est pas la fin...

Ces paroles semblèrent la calmer. Elle ferma lentement les yeux et finissa par s'endormir, blottie contre moi. Je la regardais avec attention et me couchais doucement, en faisant attention de ne pas la réveiller. Malgré tout, celle-ci ouvrit les yeux et m'a regardé droit dans les yeux. Je regardais ses beaux yeux bleus et sourit.

- Endors-toi, ai-je murmuré avec affection, tu es fatiguée. Je resterais vers toi.

Henneke déposa un tendre baiser sur mon front, un frisson me parcouru et je me calmais un peu. Nous restions là immobiles, collés l'un à l'autre.

" Ne t'inquiète pas, ce n'est pas la fin... "

Je me détendis, lasse, j'aurais aimé pouvoir croire en ses paroles, mais c'était impossible.

Un doux moment,
douceur et douleur,
union de deux êtres,
en parfaite harmonie.

Je m'assoupis contre lui, me laissant bercer par les battements réguliers de son coeur. J'ouvris les yeux pour regarder les siens une dernière fois. Il me sourit et me murmura tendrement à l'oreille.

" Endors-toi, tu es fatiguée. Je resterais avec toi. "

Il ferma les yeux à son tour, quand son souffle devint régulier et que j'eus la certitude qu'il dormait, je me relevais doucement. Je m'éloignais un peu et me retournais pour le regarder. Je ne pus résister et revins vers lui, déposant un baiser sur son front et fesant pousser ma fleur préféré devant lui, un beau lys bleu.

- Je t'aime, murmurai-je

Le seul qui avait toujours su comprendre,
mon coeur et mon esprit,
malgrès les angoises et les pleurs.

Je m'éloignais lentement en pleurant silencieusement. Je laissais une partie de moi dans cette forêt, ici avec lui j'avais pu être moi même. Je devais partir, sinon j'aimais plus je n'aurais la force de lui faire mes adieux, d'acepter de ne plus jamais le revoir.

Je pars loin de toi,
mais mon coeur sera toujours tient,
je te le donne sans condition,
prends en soin comme la plus fragile des fleurs,
ne le blesse jamais,
mais aime le à la folie,
jusqu'à ton dernier souffle...

!\ NOTE : Voici une musique qui va bien avec ce message : https://www.youtube.com/watch?v=9Ht2kty5FWM /!

Je me suis réveillé.
Je me sentais avoir perdu quelque chose.

J'ouvris les yeux brusquement et regardais tout autour. Sheyla avit disparu.
Je sursautais de peur, que est-ce qui pourrait lui avoir arrivé ?
Je reniflais l'air, horrifié. J'ai senti alors l'odeur d'une fleur. J'espèrais que c'était elle, mais malheureusement, ce n'était pas le cas. Quand j'ai baissé le regard, j'ai vu une fleur bleue. Une magnifique fleur bleue qui me rappelait les yeux de ma douce.

Je suis resté immobile. Que fesait une fleur si belle dans le territoire automnal ? Seulement un Printanier aurait pu...

Tout à coup, j'ai senti mon coeur s'arrêter. Tout est devenu flou.
J'avais compris.
Des larmes incontrôlables coulèrent sur mes joues.
Non, c'était impossible !!

Je m'élançais devant, en direction de l'arbre. Celui-ci se tenait immobile mais ouvrit ses yeux couverts de lierre en sentant ma présence.

- Tu as vu Sheyla ? ai-je crié.

- Tu parles de la louve beige ? Je l'ai vu s'éloigner...

- Avant combien de temps ?

- Ne pense pas la suivre, Henneke ! a grondé la plante immense.

Continuer cette discussion aurait été une perte de temps. Je recommençais à courrir en direction du territoire printanier.

Le soleil se couchait. Je voyais tout flou. Pourquoi tout ceci m'arrivait-il ? C'était donc mon destin de vivre seul et malheureux pour toujours ? Je m'arrêtais pour un instant. De nouveau, tout était sombre. Je fermais les eyux et bougeais la tête à gauche à droite, comme si je voulais chasser un esprit qui m'hantait. J'ai ouvert les yeux ensuite, mais rien n'avait changé.

Je n'en pouvait plus. Non, pas de nouveau !
J'attrapais mon collier avec les crocs et l'arrachais brusquement. Hélas, j'avais oublié que ses spores étaient devenus une partie de moi depuis le jour où Lana na'Auauo s'était reveillé. Mais ils étaient la raison de la plupart de mes problèmes...

Je suis tombé par terre. Tout mon corps s'était paralysé, comme electrocuté. Je ne pouvais bouger la tête, les yeux, rien. Mais mon coeur battait encore...

J'ai entendu des branches qui craquaient. On dit que, si on tombe en coma, on entend quand même. Ca devrait être vrai...

Je me suis senti comme si on me soulevait, puis je me suis trouvé couché sur les herbes. Je sentais le tronc d'un arbre vers mon pelage. Lana resta immobile un moment, puis s'éloigna. Une heure plus tard, il est revenu et a posé quelque chose près de moi.

Le temps a passé, j'entendais les hibous autour de moi. La nuit avait du tomber. Les craquements de branches s'entendaient régulièrement. Puis, un peu plus tard, des heures peut-être, des oiseaux se mirent à chanter.

Ceci se répéta quelques fois. Les jours passèrent. Finalement, j'ai ouvert les yeux. C'était tard l'après-midi, le soleil se couchait. J'ai senti une odeur de fleur vers moi. J'ai tourné la têτe et apperçus... la fleur bleue.

- Je crois que tu avais oublié ceci... a dit l'arbre.

Il m'a regardé bizarrement, puis ajouta :

- C'est un lys. et ajouta plus doucement :...Je devrais t'apprendre les fleurs un jour.

Je regardais droit devant moi, je me sentais perdu, j'avais un noeud à la gorge. Mon sourire avait disparu, peut-être pour toujours.


J'étais assis sur un rocher, regardant la pleine lune. Je portais mon médaillon, auquel j'avais passé la fleur bleue.

Mon regard était vide. Sheyla était partie. J'étais seul... de nouveau. Mais bon, au moins elle, elle avait des amis à son territoire, elle l'avait d'ailleurs choisi pour y vivre le reste de sa vie. Elle au moins, serait heureuse.

J'observais de nouveau la lune. Si ronde, si brillante... Une Lumière dans les Ténèbres. Comme Sheyla l'avait été pour moi.

Je levais la tête, fermais les yeux et hurlais. C'était un hurlement long et fort, un hurlement de tristesse, de déséspoir, de solitude, mais aussi d'amour, de joie et de pardon.