Four seasons
Tu as posé les pattes sur Four Seasons !

Tu te retrouves dans un monde étrange, peuplé d'animaux désignés comme dangereux...Quel camp choisiras-tu ?
Mais ne t'inquiètes pas : ils sont civilisés et ne te mordront pas au moindre mouvement ! (encore que...)
Viens incarner TON personnage : loup ou chien pour les Survivants, et bien d’autres (félins, ours,...) pour les Insulaires et fais le vivre à travers des aventures nommées RP !

A très bientôt !
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Until it's gone. [pv Elendë]
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Dim 9 Aoû 2015 - 19:11

Samarithin n'était pas arrivé à dormir ce soir à dans la tanière commune de son clan, il s'était donc éclipsé pour patrouiller un peu et voir s'il trouverait une autre âme en peine à plusieurs heures de l'aube. Cela faisait deux jour qu'il avait laissé libre cours à sa soif de sang, rassasiant les ténèbres au fond de lui et retrouvant sont calme habituel, nul voix ne venant le perturber. Mais même s'il n'était pas au prise avec lui-même, le gamma se sentait un peu trop épuisé, à la fois mentalement et physiquement, il voulait un coin tranquille et vide. Il acquiesça de la tête quand il croisa un loup en patrouille, trop occupé après ses pensées pour s'arrêter et demander un compte rendu. Trop occupé par l'ombre qui hantait ses nuits. Le calme régnait et le soleil ne se lèverait pas encore, il pourrait donc se reposer un peu. Ses poumons s'emplir d'air et du parfum des fleurs, la beauté omniprésente autour de lui le poussa à continuer sa route en fermant les yeux pour ne pas gâcher l'instant, ces moment était si rare où il pouvait percevoir la beauté du monde sans que sa vision vienne tout gâcher. De plus, il avait encore en tête la fin de sa rencontre avec l'estival, il ne pouvait pas chasser l'étreinte à laquelle il avait eut droit... et la folle attitude du loup. « Bon sang, qu'est-ce qu'ils ont tous à la fin ? » se questionna-t-il alors qu'il repensait aussi aux deux loupiotes. « Et qu'est-ce qui est cassé chez moi ? Je n'devrais pas les laisser m'approcher autant, mère me tuerais pour ça... ou peut être pas... »

Quand il les rouvrit, il se trouvait aux abords d'une clairière, les brins d'herbes lui chatouillant les pattes et le ciel s'ouvrant soudain à sa vue, fond noir constellé d'étoiles scintillante. L'air sentait l'humidité de la rosée et bientôt, ses pattes furent trempées. Il n'en continua pas plus à avancer, repérant une zone qui pourrait l’accueillir pour le restant de la nuit. Là, au pied d'un arbre, une zone d'herbe rase lui fournit un lit confortable lorsqu'il s'allongea en soupirant, pattes avant étendu et tête posée sur les pattes. Il put passer les dernières heures de nuit dans un sommeil réparateur, mais peuplé d'ombres, avant de sentir les rayons du soleil sur sa fourrure, le rappelant à un nouveau jour. Il prit un instant pour s'étirer et bailler longuement, pattes tendus et dos courbé, avant de s'ébrouer pour chasser la rosée de son pelage. Une ombre à la périphérie de sa vision, une ombre qui, s'il se retournait n'existerait pas.

Au sortir du sommeil, il avait toujours besoin de boire et ce jour là, son habitude reprenait le dessus, le guidant jusqu'à un mince filet d'eau bien dissimulé. Ainsi, il avait trouvé le repos dans la Clairière d'Azur, le lieu était bien calme et, où que ses yeux se posent, il pouvait voir les fleurs et les herbes hautes. Parfait pour trouver de quoi se sustenter pour commencer la mâtiné, aussi se mit-il à la recherche d'un repas. Il se déplaçait aussi discrètement qu'une ombre sous la lisère des arbres jusqu'à ce qu'il trouve une proie, un jeune lièvre. Ce que son œil lui montrait le répugna un peu, comme c'était le cas à chaque fois d’ailleurs, il se voyait déjà dévorer un la pin pourrissant alors qu'il sentirait le goût de la viande fraîche sous ses crocs. Il eut un reniflement avant de se glisser ventre à terre parmi les herbes haute, se rapprochant de son dîner. L'ombre le suivit encore.

-Vient par ici casse-croûte... ; murmura-t-il en sentant les mouvements du rongeur.

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Lun 10 Aoû 2015 - 15:52

L'aube était levé depuis peu de temps et pourtant, Elendë avait l'impression que cela faisait une éternité. Il avait été incapable de s'endormir, ce soir là, et pour cause ; il repensait à la rencontre mouvementé avec... son oncle. Rien que d'imaginer que cet animal faisait partie de sa famille le rendait malade. Aucun membre de sa famille n'avait jamais été virulent à ce point. Le pauvre loup-ours avait passé la nuit à pleurer. Ses yeux étaient gonflés et rouges, des cernes assombrissant son regard turquoise.

Les pattes lourdes de chagrin, il sortit de sa grotte et se laissa faire naturellement. Inconsciemment, il se dirigea vers le territoire printanier. L'air se fit soudainement plus frais et malgré l'immense ciel bleu, Elendë avait l'impression qu'il faisait gris. Il avança avec des petits pas, regardant part terre. Les oreilles couchés, il se sentait vide. La fatigue lui martelait le crâne malgré que sa grippe ait rapidement guéris, grâce au remède du chaton. Pour cela, il fallait que l'estival reconnaisse que c'était efficace. A part le nez qui coule, sa gorge et sa migraine avaient rapidement disparut.

Plongé dans ses pensées, l'énorme loup ne vit pas la racine qui lui faisait face et trébucha, tombant dangereusement. Un gros BOUM, puis il dévala une immense pente raide. Faisant des rouler et des bouler, il sentit des branches et des pierres s'enfoncer dans ses côtes. Gémissant, il atterrit comme une crêpe sur une tapis d'herbe fraîche et se releva difficilement. Une grande clairière, remplis de fleurs et d'herbes lui faisait face. Émerveillé par la beauté de l'endroit, le gros loup s'assit lentement et observa tout autours de lui. Si il avait été louveteau, il se serait empresser de tester l'immensité et de courir partout. Un petit sourire mélancolique lui vint et il ferma les yeux en inspirant profondément. L'odeur sucré des fleurs et des cerises lui vint bizarrement aux nez et il sourit de plus belle. La tristesse qu'il avait ressentit juste avant de tomber s'était lentement dissipé.

Rouvrant les yeux, il poussa un petit soupir. Il était bien sur le territoire des printaniers... Si quelqu'un, autre que Samarithin, le prenait, il était fichu. Pour cela, il se tapit comme il le put dans l'herbe et observa les alentours. C'est alors qu'il aperçut, non loin de lui, une masse beige et... Elendë eut un immense sourire et se releva soudainement, ressentant une décharge électrique qui fit battre son cœur plus vite. Son ami était juste là, en face de lui. Il trottina lentement, se faisant discret, puis passa derrière le printanier. Arrivé derrière lui, il le bouscula doucement pour ne pas lui faire mal et sourit :

- Bah alors, l'ami, on chasse et ne m'invite pas à faire de même ?

L'émotion le bousculant, il se laissa aller et prit le printanier dans ses pattes, comme quand ils s'étaient quitter. C'était instinctif, chez Elendë ; il avait besoin d'un contact pour prouver son affection. Il le lâcha alors, ne voulant pas l'embarrasser d'avantage. Il se rappelait comme si c'était hier (ce qui l'était presque), de la tension qu'il avait ressentit quand il avait prit le loup beige dans ses pattes. Il fixa le printanier droit dans les yeux et lui sourit. Puis la raison de sa venue lui revint et son regard s'assombrit.

- Je suis venu te parler de quelque chose.
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Lun 10 Aoû 2015 - 22:05

Le gamma restait fixé sur son objectif, sur la viande qu'il sentait déjà descendre le long de sa gorge alors qu'il n'avait pas encore attrapé sa proie. Rien qu'à cette pensée, il en avait l'eau à la bouche, sa langue passant et repassant sur ses babines alors qu'il se revoyait donner libre cours à sa folie pour du sang. Le pire étant qu'il n'avait presque rien manger de ses proies, il s'était seulement contentait du sang... et de la douleur. Un frisson le prit alors que l'ombre revenait aux limitent de sa vision, une ombre aussi immense que celle qui l'empêchait parfois de dormir. Mais cette fois-ci, quelque chose était différent, plus réel même. Et comme pour le lui prouver, la rongeur qu'il chassait se redressa soudainement avant de filer comme une flèche. Les poils de sa nuque se hérissèrent, il y avait quelque chose derrière lui et il ne l'avait même pas entendu venir, trop concentré sur sa chasse. Les muscles tendus, il finit par se faire bousculer. Cela le surprit et fit bondir son cœur dans sa poitrine alors se doutait déjà de la personne à qui il avait affaire. Il n'y avait qu'un loup pour oser s'approcher ainsi de lui, jusqu'à pouvoir le toucher. Et lorsqu'il entendit une voix qu'il connaissait bien il poussa un soupir de soulagement en laissant retomber sa tension.

- Bah alors, l'ami, on chasse et ne m'invite pas à faire de même ?

Il allait se retourner pour le saluer quand il fut soudain prit dans les immenses paluches du loup couleur de sable. Encore ?! C'était sans doute là une habitude de son compagnon cependant, il n'était pas fervent des touchés, il en avait trop rarement eu, c'était trop rarement laissé approché et pourtant, il ne pouvait bouger à présent. Prisonnier de lui même tandis que ses yeux s'écarquillait, il fut heureux que l'estival ne puisse le voir. D'ailleurs, il était curieux de savoir ce qui l'avait guidé ici. Quand Elendë s'écarta, lui redonnant de l'espace, il lui en fut reconnaissant... mais il aurait du être capable de se soustraire à cette attention, il sentait encore son cœur battre follement. Ce qu'il attribua simplement à de la surprise, tout comme il se disait simplement heureux de savoir que son compagnon semblait s'être un peu remis. Puis, au ton de sa voix, il sut que quelque chose n'allait pas, sa partie de Gamma le forçant à se retourner pour fixer le loup-ours de son œil au sablier.

- Je suis venu te parler de quelque chose.

Quel était donc cette chose qui avait ainsi assombrit le regard de ce loup qu'il avait vue rire et jouer comme un gosse ? Sa fourrure le picota, avait-il eut un problème quelconque et étais-ce pour cela qu'il venait le voir à présent ? Toutes ces questions tournèrent en lui alors qu'un sombre pressentiment germait en lui tandis que ses yeux détaillaient Elendë, un élément le perturbait. Cela devait être grave pour qu'il soit venu le voir lui et non un membre de son clan. D'ailleurs, son regard observa les alentour, il leur fallait trouver un endroit calme pour parler sans risquer que quelqu’un leur tombe dessus. L'endroit ou il se trouvait le matin même, avant sa chasse, lui sembla parfait. Puis son regard accapara enfin, se posant sur le loup couleur sable, son œil s'écarquilla. La fourrure d'Elendë était salle, il avait les yeux rouge ainsi que d'énormes cernes sous les yeux.

-Bon sang Elendë, qu'est-ce qui t'ai arrivé ? On croirait que tu t'es roulé dans la terre et... les feuilles. Au moins tu n'as pas l'air de t'être beaucoup amoché, c'est déjà ça.

Samarithin secoua doucement ça tête de droite à gauche, les choses allaient donc vraiment mal, il fit donc signe à son ami... encore ce mot hein ? A croire qu'il y était abonné depuis peu... Avec un soupir, il fixa le loup dans les yeux, se concentrant sur l'image présente du loup, tentant de ne pas prendre garde aux autres images. La périphérie de son regard percevait toujours une ombre cependant, cette fois-ci c'était la même que d'habitude. Il fit signe à Elendë de le suivre, renonçant à son repas, un problème plus imposant l'attendant, couleur de sable ; il aurait tout le temps plus tard de se remplir la panse.

-Tu as de la chance, on aura un endroit tranquille pour parler. Et puis, je suis bien obligé de chasser hein loup-ours, sinon je serais mort de faim et tu ne m'aurais pas trouvé aujourd'hui.

Ses pattes aux griffes de nacre et d'or foulèrent l'herbe drue de la clairière pour frôler une zone plus clairsemée et piqueté d'arbres et de rochers. L'endroit parfait pour discuter calmement du problème du grand loup. Le printanier trouva une zone formant un demi-cercle d'arbres et de pierres, un lieu sécurisant en soit. Le gamma s'installa , assis bien droit la queue contre les pattes, il écouterait et tenterait d'aider ce grand loup, il lui rendrait la pareil comme lorsqu'ils avait été sur cette plage.

-Je t'écoute, dis-moi tout.
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Mar 11 Aoû 2015 - 2:36

Il vit son ami le détailler de haut en bas et Elendë baissa la tête, presque honteux de se montrer si affaiblis devant lui. Il avait été, il y a plus de deux semaine, le magnifique loup-ours aux reflet d'ors et aux yeux pétillants de vis et il se retrouvait maintenant sale et triste. Quelle image donnait-il, ainsi, aux loups de son clan et aux autres ? Il aurait bien aimé pouvoir se reprendre en main, mais la déprime qui habitait son crâne ces derniers jours l'avait tellement abattu qu'il était à peine capable de se nourrir. D'ailleurs, il s'était vachement amincis. Soupirant, il garda les yeux à terre.

-Bon sang Elendë, qu'est-ce qui t'ai arrivé ? On croirait que tu t'es roulé dans la terre et... les feuilles. Au moins tu n'as pas l'air de t'être beaucoup amoché, c'est déjà ça. 

Elendë faillit émettre un rire nerveux mais il se contint. Ce n'était absolument pas le moment de faire croire au printanier qu'il était devenu fou à lier. Et puis si il commençait, il finirait sûrement et pleurs, et ça, il refusait. Il était tombé, voilà pourquoi il était si sale. Il le murmura d'une voix si faible qu'il fut persuader que son interlocuteur ne l'entendit pas. Il releva la tête et en voyant les yeux inquiets du loup sable, se mordit la joue. Ce n'était pas dans ses habitudes d’inquiéter les siens, mais la situation était critique et il ne pouvait masquer ses sentiments. Les larmes aux yeux, il sentit sa gorge se nouer. Ce qui lui était arrivé ? Rien de plus simple : il avait été déçu et humilié par le seul membre restant de sa famille.

-Tu as de la chance, on aura un endroit tranquille pour parler. Et puis, je suis bien obligé de chasser hein loup-ours, sinon je serais mort de faim et tu ne m'aurais pas trouvé aujourd'hui.

Le soleil tapait doucement sur ses épaules massifs, l'air doux, malgré qu'il aurait du le détester, apaisa lentement les larmes qui lui était montés aux yeux et il les ferma pour mieux se contrôler. Il usa alors rapidement d'une de ses techniques de respiration et inspira longuement, essayant comme il le pouvait, de ne pas la faire trembler. Car avec toutes ces émotions, il était bien capable de trembler de tout ces membres.

Il se releva et le suivit comme il le pouvait, toujours la tête prêt du sol. Il n'avait aucune envie de se montrer joyeux et il sentait peu à peu qu'il ne pourrait pas se retenir longtemps d'éclater en sanglot. Il pouvait faire confiance à Samarithin, il en était persuadé, ce n'était pas cela, le problème. Le problème venait de lui. Il se trouvait faible de pleurer ainsi, et surtout, de ne pas pouvoir résister.

C'est alors qu'ils arrivèrent d'un un ombre un peu plus sombre, remplis d'arbres et de petits rocher. Le loup doré leva la tête pour observer un instant l'endroit et il se sentit apaisé de ne plus être au soleil. Il avait envie de sombre, de calme et cet endroit était parfaitement ce qu'il recherchait. Aucun bruit, aucun rayon de soleil ne viendrait le perturbé. Il remarqua alors Samarithin, qui s'était posté en face de lui, assit, le dos droit et la queue enroulé autours de ses pattes. Il avait l'air ainsi d'un sage, ou d'un prêtre, aux choix. Elendë eut un petit sourire moqueur envers son compagnon, puis s'assit à son tour, sans faire autant d'effort que son ami. Le dos recourbé, il paraissait beaucoup moins imposant, ainsi.

-Je t'écoute, dis-moi tout.

Le loup soupira et ferma les yeux, sentant les larmes remonter de nouveau à la surface de ses yeux. Il inspira longuement, essayant de calmer la crise de larme qu'il sentait arriver. Puis il murmura d'une voix grave :

« J'ai rencontré quelqu'un de ma famille... Il... Il m'a renié. Disant de mon grand-père qu'il était un monstre et que j'en était un aussi. Il m'a blessé et humilié. Il a déshonorer ma famille au complet : car si je suis un monstre, le reste de ma famille aussi... »

Il releva son regard remplis de colère mélangé de tristesse et le plongea dans celui de Samarithin. Il poussa un petit soupir. Comment lui annoncer sa décision, son départ ? Parce que malgré tout, il sentait comme un déchirement au fond de lui-même et se sentait retenu ici par une étrange force. Après tout ce temps passé ici, il s'était attaché aux siens et même à ceux d'autres clans... Il ouvrit la bouche pour prononcer les premières paroles mais rien ne sortit. Il détourna alors là tête et la secoua, essayant de se donner du courage.

« J'étais venu sur Four Seasons exprès pour le retrouver, car il était ma seule famille, le seul à ne pas être... décédé. Il poussa un long soupir et reprit : j'ai passé des mois à faire des recherches intensives, sans succès. J'allais baisser les bras et là, comme part magie, il est apparu. Il était minuscule, tu l'aurais vu ! J'en revenais pas ! Et quand j'ai su que c'était lui, il m'a rejeté. Jamais je ne m'étais tant sentit... Le loup-ours chercha ses mots, un bégayant : Aussi déçu de toute ma vie entière. Et Dieu seul sait combien je suis vieux, n'est ce pas ? »

Malgré lui, il était obligé de lancer une perche à son ami et de lui offrir un petit sourire narquois. Sa présence lui plaisait et il se sentait un peu mieux, malgré que son cœur soit toujours serrer par la tristesse. Mais la tristesse reprit le dessus plus vite qu'il ne le voulut et ses yeux s'assombrir. Il se mordit les lèvres et murmura :

« Alors... J'ai décidé de partir. Je n'ai plus rien à faire ici. »

Il avait annoncé ça de but en blanc, sans détours. Il voulait pas tourner autours du pot et inquiéter d'avantage le loup beige et puis, il trouvait qu'être franc faisait mieux passer la nouvelle. Il laissa un lourd silence s'installer. Elendë n'avait jamais été de nature très bavarde et pourtant, aujourd'hui, il livrait ce qu'il ressentait à Samarithin. Ça devait être une première dans son histoire. En général, l'immense loup gardait tout pour lui et il laissais le temps tasser l'affaire, comme pour le décès de sa famille... Mais aujourd'hui, il sentait que la rencontre avec Maeya était de trop.

Ne pouvant plus se contrôler, les larmes du loup roulèrent sur ses joues et il baissa la tête le plus bas possible, essayant de les cacher comme il le pouvait. Il ne voulait absolument pas qu'on le voit pleurer, sa tristesse était strictement personnelle... Après avoir pensé cela, le loup doré se trouva idiot, car il venait de confier une partie importante de sa vie au printanier. Il leva alors lentement la tête, ses yeux noyés de larmes, reniflant. Il passa une de ses grosses pattes sur son museau, se mouchant dedans et il adressa un regard gêné et désolé à Samarithin.

Il regarda le ciel, ou plutôt les arbres, essayant de refouler ses larmes. Il murmura, la voix brisé par ses pleurs :

« Je n'aurais jamais cru pouvoir pleurer autant... Je suis désolé que tu me vois dans cet état là... J'étais juste venu t'annoncer mon départ, je ne veux pas te déranger, Samarithin... »

Le soleil perçait maintenant à travers certaines branches des grands arbres, montrant ainsi que le temps passait. Un rayon venait pile dans la face d'Elendë, se qui rendit ses yeux turquoise deux fois plus brillants. Aveuglé, il dut baisser de nouveau la tête et ne la releva pas.
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Mar 11 Aoû 2015 - 18:45

La posture avachit de l'estival lui mit d'avantage la puce à l'oreille, il y avait bien une chose qui n'allait pas, mais alors pas du tout. Et il y avait quelque chose d'autre, les yeux turquoise du loup se fermèrent et il ne put croiser son regard. Qui avait donc pu priver cette montagne de tant de joie de vivre, de toute cette vie qui l'habitait et le rendait aussi intriguant. Peut être moins pour les autres que pour lui, il s'était laisser aller à baissé ses murailles face à ce géant et... à présent qu'il le voyait ployer, il se trouvait mal à l'aise. Il se retint toutefois de poser des question, préférant que les explications viennent d'elles même sans qu'il ait à aller les chercher, cela n'apporterait rien de bon, rien du tout même. Il savait à quel point une telle action pouvait renfermer l'autre, le pousser dans ses limites au point de ne rien pouvoir en retirer. Il avait la patience pour écouter, il l'avait toujours eut. Pourrait-il être d'une quelconque aide ? Il attendit donc, les oreilles droites, jusqu'à percevoir le murmure qu'était la voix d'Elendë.

« J'ai rencontré quelqu'un de ma famille... Il... Il m'a renié. Disant de mon grand-père qu'il était un monstre et que j'en était un aussi. Il m'a blessé et humilié. Il a déshonorer ma famille au complet : car si je suis un monstre, le reste de ma famille aussi... »

Quand son regard croisa celui du loup couleur sable, il perdit un peu son souffle. Il savait, ou du moins, comprenait une telle douleur, il avait lui-même était abandonné par un membre de sa famille ; la différence entre ces deux mots était faible. L'abandon était une sorte de reniement par certain point aussi et cela lui permit de comprendre la douleur ressentit par le loup au pelage de sable. Il ne connaissait cependant pas toute l'histoire pour pouvoir prendre parti et pour cela, il ne pouvait quasiment rien à par attendre que son congénère se défasse de tout les poids qui pesait sur lui. Peut être ensuite pourrait-il tenter d'y voir plus clair. En l'instant cependant, le silence était son allié, un allié d'une aide précieuse qu'il laissa jouer à sa place pour soutirer les autres élément de se puzzle brisé qu'était Elendë. Pas une partie de plaisir mais une nécessité ; surtout au vue des hésitations du loup, il avait quelque chose de plus douloureux sur le cœur. Faisant abstraction d'une curiosité malsaine, il resta de marbre tout en assimilant les fait.

Il écouta ensuite sa longue tirade, une explication qui lui fit comprendre le but recherché par le loup de l'été. Il avait donc entreprit une quête pour retrouver ce fameux membre, unique autre parent du loup. Il comprenait ce besoin, il se sentait même admiratif qu'il eut tenté cette recherche ; peu était aussi courageux, surtout avec un si faible espoir, de si maigre chance. Puis quelque chose le choqua, lui faisant hausser un sourcil et pencher la tête. « Ai-je bien entendu ? Il a bien dis minuscule ? » Il avait eu affaire à un louveteau ? Étais-ce possible ? Non... si tel avait été le cas, cet imposant loup ne se serait pas retrouvé dans cet état, il lui aurait flanqué quelque fessé et le tour aurait été joué... non ?

De toute sa vie entière hein ? La phrase suivante le fit presque rire, cette grande bouille triste trouvait encore le moyen de faire de l'esprit. « Grande bouille ?! » What ?! Qu'on lui envoie un rocher sur la tête, il commençait à se laisser aller à ce... ces choses au goût étrange sur sa langue. Il se reprit donc, de mieux en mieux s'il commençait à réagir de façon si stupide.

-Toi vieux ? Si tu l'es et bien, moi je suis la bête du Gévaudant des hommes alors.

Il eut un bref sourire, répondant juste à ce trait d'esprit du lupin, il n'était certainement pas vieux, loin de là même, il était en parfaite santé, tout un muscle ferme et fourrure brillante. Bon ok, peut être pas aujourd'hui où elle était imprégné de terre. Mais il n'avait certainement pas l'alentour d'un vieux loup défraîchit et aigri par le temps. Il n'en avait pas la fourrure rongée par les mites, les tiques et les puces. Il n'avait pas non plus l’aspect sec des ancêtres poilu ni même leurs dents chassieuses. Mais il eut froid dans le dos quand l'image lui vint à l'esprit et il préféra regarder le ciel, non plus le loup au poil sableux, refusant de voir le temps le dégrader. Non, décidément il était encore jeune, tout comme lui d'ailleurs. Il y avait un changement bien que léger dans l'attitude du loup, du moins c'est là ce qu'il pensa.

« Alors... J'ai décidé de partir. Je n'ai plus rien à faire ici. »

Ce coups fut si soudain qu'il en resta muet, ne sachant que dire ou même s'il avait bien entendu. Il tenta d'acclimater, de déterminer si Elendë était sérieux ou non, pensant même que celui-ci lui faisait une farce... Une telle chose... Il chercha le regard du loup mais ne le trouva pas. La situation était des plus grave. Et les siens ? Son clan ? L'imposant loup y avait-il pensé ? Chacun était important à la meute, une famille, des individu qui comptait les uns pour les autres. Il manquerait certainement au clan estival pour de nombreuse raison... et a lui aussi même s'il se refusa à le dire tout haut. Les contacts le tuait à petit feu et lui faisaient baisé la garde un peu plus chaque fois, chaque jour ; laissant une barrière plus fine entre lui et sa noirceur.

Il fut encore plus démunit face aux larmes qu'il vit ensuite dégouliner des yeux turquoise quand il pu planter son regard dans celui de son congénère. L'estival ne se cachait plus et, mon dieu, il ne savait pas comment réagir face à une crise comme celle-ci. Sa mère aurait su, il avait refusé tant de fois de se joindre aux autre qu'il avait enfermé ses émotions loin au fond de lui alors... réconforter quelqu'un lui était une terre inconnu. Il fut soulagé, mais juste un peu, quand le contact visuel fut rompu.

« Je n'aurais jamais cru pouvoir pleurer autant... Je suis désolé que tu me vois dans cet état là... J'étais juste venu t'annoncer mon départ, je ne veux pas te déranger, Samarithin... »

Samarithin revint à lui, c'était à son tour, et en tant que Gamma du clan printanier, il se devait de venir en aide à ce loup même s'il était d'un autre clan. Il eut une profonde inspiration avant de se redresser, le lieutenant prenant le dessus et posant une patte sur l'épaule du géant. Par ce contact, il espérait recréer un lien physique, suffisamment tangible pour qu'Elendë reprenne le contact visuel. Il ne voulait pas le voir s’abîmer de cette façon, cela ne lui allait pas du tout. Mais, alors qu'une partie de lui refusait de se voir en contact avec les autre, il prolongea ce dernier pour s'assurer que le loup sache qu'il n'était pas seul. D’ailleurs, il ne l'était pas vraiment se rappela-t-il. « Allé, stop, suffit les contacts, je suis vraiment déréglé moi. » Il retira sa patte avant de se rasseoir, certain d'avoir toute l'attention de cette âme en peine.

-Hum... tu ne me déranges absolument pas, tu avais besoin de quelqu'un à qui parler. J'étais la au bon moment c'est tout. Et si tu penses que je me trouvais dans un meilleur état sur la plage, tu te trompes. A chacun ses moments de faiblesse. Nous avons tous pleuré une fois dans notre vie.

Il marqua une pause afin de se rappeler ce qu'il savait à présent d'Elendë, organisant ses pensées afin de prononcer des paroles cohérentes tout en tentant de déterminer ce qu'il serait bon de dire ou de ne pas dire. Il étudia le cas dans sa tête, repassant les mots afin de pouvoir enfin déclarer :

-La famille est bien compliquée parfois mon cher Elendë, les liens se perdent et les tensions se propagent, peut être celui que tu as trouvé a-t-il sa propre version des faits. Peut être vous faudra-t-il du temps pour vous comprendre mais, une chose me semble étrange. Te sent-tu réellement prêt à gâcher tout les efforts que tu t'es donné pour le retrouver ? Pourrais-tu partir sans te poser de question ? La famille est sacrée, elle est tout une leçon qu'il faut apprendre à décrypter... même si la réalité fait mal ; et je pense qu'il serait dommage d'abandonner maintenant. Mon propre père nous à délaissé ma mère et moi, les séquelles ne sont pas sans conséquences, je n'ai jamais chercher à le retrouver, pour moi il n'était rien d'autre qu'un lâche. Je suis certain que lui à un tout autre point de vue.

Espérant qu'Elendë comprendrait le rapprochant qui lui avait été si dur d'établir, mettant son passé sur la table, il soupira doucement. Une autre partie restait à aborder, il voulait tenter de faire réfléchir ce grand loup, l'aider à y voir plus clair dans tout cela, et qui sait, peut être voir un sourire sur cette face d'ours pelucheux. La tristesse ne lui convenait vraiment pas. Il prit ensuite un air plus sérieux en posant sur le tapis une seconde chose, et pas des moindres.

-Mais il me faut te poser une question, as-tu seulement bien réfléchit à ta décision ? Tu as finis par intégrer le clan estival non ? Ne penses-tu pas que tu leur manqueras ? A eux... ainsi qu'à d'autres ; par ces mots, il s'incluait du même coups sans en dire trop. Chaque clan forme une famille, plus grande que celle qui nous a vue naître certes, mais elle nous est tout aussi utile et précieuse. D'une manière bien différente.

La tête haute, il fixait l'estival, conscient qu'il venait de faire de nombreux pas vers un précipice dangereux dans lequel il finirait par tomber s'il n'y prenait pas garde. Mais il n'avait pu laisser son compagnon dans un état de dépression et de tristesse tel qu'il l'aurait entraîné dans une abîme bien plus noire sans même voir ce qu'il avait devant lui.
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Mar 11 Aoû 2015 - 22:49

Le loup beige posa sa patte avant sur l'épaule de l'immense estival ; ce dernier trouva se geste réconfortant et ne tarda pas à relever la tête vers lui, essayant tout de même de ne pas avoir affaire à son regard en sablier. Il renifla un bon coup et passa sa grosse patte sur son museau, s'essuyant les yeux aussi, au passage. Son ami prit alors à son tour la parole.

-Hum... tu ne me déranges absolument pas, tu avais besoin de quelqu'un à qui parler. J'étais la au bon moment c'est tout. Et si tu penses que je me trouvais dans un meilleur état sur la plage, tu te trompes. A chacun ses moments de faiblesse. Nous avons tous pleuré une fois dans notre vie.

Elendë le remercia d'un infime sourire et fixa son regard sans honte, cette fois. Il se sentait soulagé que son ami ne lui en veuille pas de se montrer si faible. Il commençait d'ailleurs à se demander si il n'avait pas un effet positif sur lui, car il était certain qu'avant, jamais il n'aurait posé la patte sur son épaule. Le petit sourire qu'il avait au début s'agrandit lentement et il se sentit plus léger ; ce loup avait aussi un effet bénéfique sur lui, c'était certain. Malgré la tristesse et la colère qui l'habitait, le loup-ours avait tout d'un coup envie d'oublier tout ça et de lui lancer ses piques habituelles, comme sur la plage, la dernière fois. Ses oreilles se relevèrent et il continua d'écouter le printanier.

Ah, cela, pour être compliqué, elle l'était, sa famille ! Il soupira sans retenu et fit la moue au gamma. Sa version des faits ? Mais il n'y en avait qu'une et c'était que son grand-père n'avait pas eu d'autres choix que de s'en aller, voilà tout. Il sentit la colère monter en lui et puis redescendre tout doucement quand il respira profondément pour se calmer. Ce n'était pas le moment le plus approprié pour péter les plombs et se mettre à hurler. Quoique... Le loup d'or tenta quand même le tout pour le tout et respira lentement, comptant à chaque fois jusqu'à dix, jusqu'à ce que son cœur se calme et que sa tension baisse. Ses oreilles s'affaissèrent sur son crâne et il ferma les yeux quelques secondes.

Avec toutes les questions posés par son ami, Elendë ne savait plus ou donner de la tête. Mais il avait raison, après tout. Etait-il seulement prêt à abandonner tout ça, tout ce qu'il avait construit pendant que son oncle était porté disparu ? Il poussa un nouveau soupir et il regarda le ciel et les arbres. Il n'avait pas réellement réfléchit à tout ça. Cela lui avait juste traversé l'esprit, mais sans plus. Il tendit l'oreille quand le printanier fit part de sa propre expérience en matière de famille. Elendë baissa son regard pour atterrir sur la tête de Samarithin, qui semblait au comble de son sérieux. Après cette conversation, il faudrait absolument qu'ils se dérident, tout les deux ou ils vieilliraient avant l'heure.

Quand il entendit son ami soupirer, il comprit que mettre son passé dans la conversation lui était tout aussi douloureux. Elendë tenta un mince sourire rassurant, mais il ne fut pas persuadé que son compagnon le voit. Aussi décida-t-il de dresser les oreilles et de l'écouter encore plus attentivement. Car si il en venait à, lui aussi, parler de son passé, c'est qu'il ne prenait pas l'annonce d'Elendë à la légère. Avec un sourire discret, le loup-ours se demande un instant si il n'allait pas lui manquer. Sans oser poser la question, il se contenta de ce minuscule sourire, cacher par son regard sans joie.

-Mais il me faut te poser une question, as-tu seulement bien réfléchit à ta décision ? Tu as finis par intégrer le clan estival non ? Ne penses-tu pas que tu leur manqueras ? A eux... ainsi qu'à d'autres. Chaque clan forme une famille, plus grande que celle qui nous a vue naître certes, mais elle nous est tout aussi utile et précieuse. D'une manière bien différente. 

Le sourire d'Elendë se fit plus grand et il ne put empêcher un rire rauque. Il balança la tête en arrière, les yeux plissés par son rire puis la remit en avant pour regarder Samarithin avec un sourire malicieux. Il avait donc raison ; il lui manquerais. Il inspira et ferma les yeux. Oui, le clan lui manquerais, c'était certain, tout comme lui. Et il se l'avouait. Il se mordit les joues et ses yeux se perdirent dans le vide. Non, il n'avait pas vraiment réfléchit à sa décision. Il se redressa et fit craquer son dos, plus douloureux que jamais. Il grimaça puis, toujours en murmurant, répondit :

« Je n'y ai pas réellement réfléchis. En réalité... J'ai pris la décision sur un coup de tête, persuadé que je ne regretterais pas. »

Le loup doré leva sa grosse carcasse et s'étira de tout son long, ses pattes craquants, ainsi que son dos, pour une deuxième fois. Puis il se rassit de façon moins recourbé sur lui-même, montrant ainsi qu'il se portait mieux qu'au début de la conversation. Il sentait petit à petit la tristesse s'évaporer. Il lui sourit tendrement et baissa les yeux, en rougissant :

« Peut être que la colère m'a fait dire des bêtises... Puis il reprit ; Et je sais que je vais te manquer, petite tête, pas besoin de me le cacher, je suis un grand manitou, je sais tout. »

Et pour la première fois depuis le début de la journée, Elendë sourit sincèrement.
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Mer 12 Aoû 2015 - 16:52

Enfin ! Enfin son compagnon se laissait aller au rire, un rire qui résonna plus agréablement à ses oreilles. Le puissance et la vie en un unique son. Cette constatation le fit sourire intérieurement. Un pas de plus vers la guérison de l'esprit, ce n'était pas mal après tout. Son souffle se fit plus profond alors qu'il finissait par faire rouler les muscle de ses épaules pour en chasser la tension. L'air frais de ce début de matinée était agréable, il voulait s'allonger cependant il préféra attendre un peu afin d'écouter les réponses d'Elendë tout en se traitant de tout les noms d'oiseaux pour s'être laissé aller plus tôt.
Le passé de nouveau dévoilé et mis sur la table. Il n'aurait pas dû, cela rendait l'ombre plus présente qu'au réveil, plus réelle même. Une tâche aux yeux rouge qui finis tout de même par s'effacer quand il croisa le regard turquoise de l'estival. Et ce rire... Il eut un hochement de tête en laissant apparaître un mince sourire, rien de trop excessif.

« Je n'y ai pas réellement réfléchis. En réalité... J'ai pris la décision sur un coup de tête, persuadé que je ne regretterais pas. »

Comme cela arrivait souvent. Cet événement avait dû réellement le toucher pour qu'il en vienne à une telle extrémité. Pour les regrets, il doutais fortement que cette montagne de poils et de muscles n'en aurait pas ressentit. Il lui avait parut bien trop sensible pour pouvoir laisser derrière lui des être qui comptaient sur lui. Ne voulant pas s'enfoncer dans ses réflexions, il s'arrêta là.

« Peut être que la colère m'a fait dire des bêtises... Puis il reprit ; Et je sais que je vais te manquer, petite tête, pas besoin de me le cacher, je suis un grand manitou, je sais tout. »

Petite tête ?! Ce grand dadet lui manquait ? Son bâillement mourut bien vite, l'air se coinçant dans sa gorge et le faisant tousser. Ces propres mots lui étaient retombé dessus, il aurait dû s'y attendre, il aurait mieux fait de se taire et rien ne se serait produit... Elendë n'aurait alors pas sourit comme il pouvait à présent le voir. Il détourna la tête, grommelant dans sa barbe avant de se détourner pour prévenir tout nouvel assaut physique tel une embrassade dans les grosses paluches du loup-ours. Deux fois oui mais trois certainement pas. Non, non, non ! Il se voyait déjà à nouveau suffoquer dans l'étreinte et ses yeux faillir s'écarquiller. Puis, afin de se mettre plus à l'aise, il se redressa et se dirigea vers un rocher sur lequel il bondit avant de s'y allonger, goûtant la fraîcheur de la pierre.

Un grand manitou, rien que cela ? Samarithin finit par rire un peu, finit les larmes et la tristesse, surtout avec un si beau ciel. Les oreilles droit, il reposa son regard sur le géant qui semblait plus aître de lui même à présent. Cette force de la nature qui pouvait se changer en fauve à tout instant avait retrouvé une partie de sa solidité.

-Me manquer ? Ai-je dis cela moi ? Il penche la tête, son regard souriant pour lui et malgré lui et un rire lui échappant. Haha , je t'aurais pas laissé partir de toute manière puisque je te dois un service pour celui que tu m'as rendu. Je paye toujours mes dettes.

Bien... maintenant il se trouvait enlisé jusqu'au cou dans la pire galère qu'il puisse y avoir pour lui, être lié à un autre loup par une dette. Mais sa mère l'avait bien éduqué et il savait qu'il se sentirais mal s'il ne pouvait rendre la pareil au géant couleur de sable. Ce dernier ne lui enlèverait pas cette idée de la tête, et il jugerait lui même s'ils étaient quitte ou non le moment venue.

-La colère n'est pas une très bonne alliée dans ces cas là, elle te fera dire, ou faire d'ailleurs, des choses que tu ne voudrais pas. Mais passons, tu m'as l'air bien remis de ton coups de froid.

La tristesse du géant semblait s'en être allé, tout comme son ombre qui l'avait suivit à son réveille. Tout était pour le mieux à présent, le gamma se détendit donc, il avait pu être utile à quelqu'un d'extérieur à son clan, il espéra soudain qu'ils n'auraient pas de problème et que le géant pourrait passer les instant suivant à profiter de la paix de ce lieu.
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Mer 12 Aoû 2015 - 21:50

Quand Elendë entendit le rire de Samarithin, il se sentit immédiatement revigorer de son énergie et ses yeux se remplirent de joie. Il comprenait maintenant pourquoi il était venu s'adresser spécialement au printanier : ce dernier semblait pouvoir le débarrasser de toute pensées obscures en un seul geste ou même en une seule phrase. Le gamma s'était retourné et avait prit place sur un rocher, un peu plus loin. Il s'autorisait à se détendre, se qui ravit Elendë. Il ne le craignait donc plus.

-Me manquer ? Ai-je dis cela moi ? Haha, je t'aurais pas laissé partir de toute manière puisque je te dois un service pour celui que tu m'as rendu. Je paye toujours mes dettes.

Le loup beige avait penché la tête sur le côté et s'était remis à rire, suivit bientôt, du gros loup. Il sentait son cœur et sa gorge se déployer sous autant de joie retrouver et il s'arrêta un peu avec son ami, l'observant avec une moue tendre. Il pria intérieurement pour que le loup ne le voit pas et baissa la tête. Un sourire étira ses babines et il s'allongea à son tour, mais sur l'herbe tendre. Il n'avait pas besoin d'un rocher pour le dépasser, et il n'était pas certain d'en trouver un à sa taille.

-La colère n'est pas une très bonne alliée dans ces cas là, elle te fera dire, ou faire d'ailleurs, des choses que tu ne voudrais pas. Mais passons, tu m'as l'air bien remis de ton coups de froid.

Elendë baissa les oreilles et réfléchit. Il était clair qu'en sa présence, le loup doré ne ressentait pratiquement plus aucune tristesse. Mais une fois rentrée chez lui, comment ferait-il ? Il faillit demander à Samarithin de rester avec lui le temps qu'il soit totalement remis, puis ferma la bouche, avant qu'il ne gobe un insecte. Non, il ne pouvait pas lui demander ça, ce serait l’embarrasser encore plus et puis, il était trop gros pour être cacher. Limite déçu, le gros loup adressa un sourire mi-triste à son ami et hocha la tête.

Puis, pour le taquiner, il afficha son sourire le plus aguicheur et le plus malicieux et lança :

« Bien sûr, que je t'aurais manqué. Ça se lit sur tout ton corps. »

Le loup-ours laissait ainsi penser qu'il le relooker et il faillit mourir de rire. Heureux de sa pique, il tenta de garder secret le rire qui semblait être prêt à exploser dans sa gorge. Il détourna la tête pour regarder ailleurs et laisser le temps au printanier de réagir. Il vit alors une ombre passer prêt des arbres, à la frontière de la petite forêt où ils s'étaient réfugiés. Elendë tendit les oreilles, soudainement préoccupé. Il observa tout autours de lui mais ne vit rien d'autres. Il se dit donc que c'était une simple hallucination !

Il se retourna vers Samarithin :

« Pour la dette, tu sa... »

Mais il n'eut pas le temps de finir, un loup, sûrement du clan de son ami, venait de bondir sur lui. Elendë tomba à la renverse, surprit de cette attaque soudaine. Les griffes de son attaquant s'enfoncèrent dans ses épaules et la douleur fut tel que l'estival lâcha un grognement. Reprenant ses esprits, il détailla son ennemi. Un loup aux couleurs printanières et aux pupilles luisantes lui grognait dessus, la haine traversant ses yeux aux moments même ou il tenta de mordre l'estival. Heureusement pour lui, il réussit à l'esquiver de justement. Le loup marmonna alors :

« C'est comme cela que tu sert le clan, Samarithin ? En y invitant des ennemies jurés ? Que va dire l'alpha quand elle l'apprendra ? »

Un rire rauque s'échappa alors de la gorge d'Elendë sans qu'il ne puisse le contrôler et il murmura, aussi froid qu'impassible :

« Elle n'en saura rien. J'en donne ma parole. »

Et il ferma les yeux pour se transformer en immense lion.
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Jeu 13 Aoû 2015 - 22:33

Depuis son perchoir, Samarithin ne risquait plus de finir entre les pattes du loups ours, il pourrait aussi surveiller les lieux. Il ne remarqua pas l'air qui s'était soudain peint sur le visage de son compère, perdu dans la contemplation du ciel avant qu'il ne revienne sur Elendë pour remarquer simplement sa gueule qui se refermait, comme s'il avait souhaiter dire quelque chose. « Étrange... » La tristesse qu'il vit ensuite apparaître dans son sourire fut remplacé par quelque chose de bien plus diabolique. Son sang ne fit qu'un tour et quelque chose en lui se détraqua, lui permettant presque d'entendre la chose émettre un craquement.

« Bien sûr, que je t'aurais manqué. Ça se lit sur tout ton corps. »

Et voilà qu'il se faisait détailler de la tête au pied comme s'il était une jeune louve pleine de charme. « Sauf que je suis pas une louve ! » Le printanier tenta de... de quoi faire au juste ? Elendë lui avait coupé tout ses moyens par ce simple regard, il venait de lui griller les neurones. « C'est pas bon, pas bon du tout ; j'ai besoin d'adrénaline et de suite. » Samarithin détailla un peu plus le géant allongé près de lui, à même l'herbe, pour finir par déceler le rire qu'il contenait avec difficulté. Il eut un sourire intérieure qui, s'il aurait pu être visible lui aurait dévoilé les crocs.

-Ah bon ? Comme cela se peut-il ? Moi qui pensait être parfaitement entrainé pour ne pas montrer ce genre de chose. Sir Elendë, vous semblez en effet parvenir à lire dans les autres comme dans le cycle de la vie lui-même.

Il allait rire quand son ouïe affûtée lui permit de capter un silence étrange, les piafs auraient dû être en train de gazouiller et les grillons d'émettre leurs stridulation. Là, outre le vent dans les branches au-dessus d'eux, il n'y avait rien, juste une ombre en périphérie de sa vision qui, lorsqu'il tourna la tête, disparut purement et simplement. Elendë, par ses paroles en rapport avec sa dette détournèrent à moitié son attention du phénomène alors que les poils de sa nuque semblaient vouloir rester dressé. Le regard posé sur l'estival malgré ses oreilles qui cherchaient encore à capter un bruit inquiétant et inexistant, il perçut la menace alors qu'elle bondissait.

Un printanier, d'après l'odeur, venait de se joindre à eux sans demander la permission, ni même montrer patte blanche. Et pour ne rien arranger, il fallait qu'il s'en soit prit à l'estival. A l'odeur et aux grognement poussés par ce loup, il semblait énervé et haineux, il agissait pour blesser comme Samarithin pu le constater bien vite. La colère gronda en lui devant l’intrusion. Ils étaient encore alliés de ce qu'il en sache ce que l'autre semblait avoir oublié, à moins qu'il ne s'en fiche comme de ses première dents de lait. Puis l'odeur lui indiqua à qui il avait affaire. Un récalcitrant, un soldat que les guerres avait aigris et rendu mauvais et belliqueux, il cherchait sans cesse querelle pour un oui ou un non si cela concernait les trois autres clans. Babines retroussées, il ne pouvait pas permettre que le sang coule en sa présence et surtout, alors qu'il n'y avait eut aucune provocation qui en vaille la peine.

« C'est comme cela que tu sert le clan, Samarithin ? En y invitant des ennemies jurés ? Que va dire l'alpha quand elle l'apprendra ? »

Les paroles de l'importun firent croître sa colère, ce loup avait besoin que l'on lui remette un peu de plomb dans la cervelle, les accords tenaient encore et s'il croyait sincèrement que l'Alpha lui reprocherait sa conduite pour avoir voulut venir en aide à un autre, il se trompait. Au pire des cas, il aurait sans doute à expliquer le pourquoi de la présence d'Elendë sur les terres du clan. Il ne trahissait personne, et ne trahirait jamais son clan, il avait jugé important de parler avec l'estival, de ne pas le renvoyer dans l'état où il était arrivé. Le rire rauque et la froideur dont fit ensuite montre son compagnon renversé sur le dos lui fit froid dans le dos.

« Elle n'en saura rien. J'en donne ma parole. »

Il le vit fermer les yeux, tout comme la fois où il s'était ensuite changé en lion sur la plage. « Non ! » Non, il ne pouvait pas permettre qu'Elendë face usage de son pouvoir, il savait que le cinglé qui le plaquait au sol n'attendait que cela. Une excuse pour se battre et faire couler le sang. Le gamma grondant et, rapide comme l'éclaire, se remit sur ses pattes pour bondir du haut de son perchoir. Ce stupide soldat ne ferais pas couler le sang au risque de voir l'alliance entre leurs clans se rompre. En plein saut, il percuta l'autre, les envoyant tout deux rouler dans l'herbe. Rapide comme le vent, Samarithin se redressa entre Elendë, priant pour que celui-ci n'est pas achevé la transformation. Une bourrasque envoya sa mèche voler, dévoilant le cache œil aux yeux du loup inférieur alors que le loup beige ne cachait rien de sa fureur, le poil dressé comme celui d'un chat fou furieux. Son œil valide foudroyant l'autre sur place, il avança d'un pas, dos arqué, tête dressé et menton légèrement proche du cou alors qu'il ne cessait de gronder.

-Comment oses-tu ? Le temps n'est pas au combat stupide idiot, le clan à trop souffert ! Je ne permettrait pas que tu viennes t'en prendre à un allié !

« Et un ami ! » Merde, il remettait cela sur le tapis mais, mon dieu, cela lui donna encore plus de force de penser ainsi, il n'en avait qu'un, et un qui osa bien vouloir l'approcher. Il lui fallait remettre l'importun à sa place et vite s'il ne voulait pas le voir attaquer à nouveau par surprise... ce que cet idiot tenta d'ailleurs de faire alors qu'il poursuivait.

-Soldat ? T'as rien d'un soldat, un vrai guerrier digne de ce nom se bat avec honneur et surtout pas de façon aussi traître ! Seul un assassin agit ainsi, dans le dos de ses victimes !

Réel danger qu'il était, il s'était relevé, l'avait écouté parler avant de croire qu'il avait trouvé une faille exploitable pour atteindre sa victime. « Bingo mon pote ! Continue comme ça et je te promet que je vais te faire rentrer dans les rangs avec des poils en moins. » En générale il n'agissait pas ainsi, même il y avait toujours des moment ou l'on ne pouvait agir autrement. Il ne ferait pas couler le sang mais il lui apprendrait peut être à écouter un supérieur.

Tel un serpent, il frappa. Ses mâchoires se refermèrent sur le cou de l'autre printanier alors qu'il se servait de la force de ce dernier pour le faire basculer sans toutefois le lâcher. Il voulait qu'il comprenne, qu'il cesse de chercher la faille pour agresser un loup qui ne lui avait rien fait. Il grondait toujours, refusant de lâcher prise tant que l'autre n'aurait montré qu'il s'était calmé.

« Va t'faire... L'ennemi est sous ton nez et tu l'vois même pas ! Pauvre déchet, t'es aussi corrompu qu't'a pauv' mère qui a fricoté avec les idiots d'l'extérieur ! Et c'lui là vaut pas mieux, c'est l'ennemi !»

« Zone rouge idiots... » Ses crocs se resserrèrent sur la gorge du loup alors qu'il continuait de gronder sourdement, sa mèche toujours coincée derrière son oreille et laissant voir toute la fureur de son visage. A croire que personne n'avait appris le respect à l'idiot du village qui se trémoussait maintenant. Il avait touché à un truc personnel et Samarithin n'était pas prêt de laisser passer cela, mais pas non plus au point de vouloir le tuer. Son regard se posa sur Elendë, tentant de savoir s'il allait bien.

« Lope..ffuuu »; tenta son captif alors que l'étreinte sur sa gorge se resserrait encore un peu.

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Ven 14 Aoû 2015 - 20:18

Elendë rouvrit les yeux sans avoir eu le temps de se transformer. Le loup venait de voltiger plus loin, accompagné de Samarithin. Le loup doré se releva en vitesse, prêt à bondir à son tour, mais quand il vit son ami, le poil hérissé et la mèche relevé, il se dit que rester là où il se trouvait n'était pas si mal que cela. Il les observa attentivement, surtout le printanier au pelage vert. Il n'avait pas l'intention de le laisser partir ainsi. Elendë sentit alors son épaule brûlante sous le coup de griffe du fou et ne put s'empêcher de grogner de colère.

-Comment oses-tu ? Le temps n'est pas au combat stupide idiot, le clan à trop souffert ! Je ne permettrait pas que tu viennes t'en prendre à un allié !

Elendë vint se poster au côté de son ami et hérissa son pelage, écartant ses membres pour se mettre en position de combat. Il gonfla le torse et montra les crocs, se faisant plus imposant qu'au départ. Son pelage sale et ses yeux rougit devaient sûrement le rendre encore plus menaçant, enfin il espérait. Il lança un regard à Samarithin mais celui-ci semblait être entré dans une colère plus qu'intense. Il se demanda ce qu'il ferait si ce dernier se mettait à attaquer le loup de son propre clan. Il baissa les oreilles : il ne savait pas. Mais avant qu'il ne puisse réfléchir plus, Samarithin lança de nouveau :

-Soldat ? T'as rien d'un soldat, un vrai guerrier digne de ce nom se bat avec honneur et surtout pas de façon aussi traître ! Seul un assassin agit ainsi, dans le dos de ses victimes !

L'estival frissonna violemment. Jamais il n'avait encore entendu son ami se mettre dans une telle colère, aussi se tourna-t-il vers lui pour s'assurer qu'il ne sortait pas le démon qui dormait en lui. Ce serait la fin des haricots, si il le faisait. Même l'immense loup doré ne savait pas si il serait capable de l'arrêter... Il secoua la tête et préféra se concentrer sur le loup ennemi plutôt que de penser à des scénarios finaux plus que dramatiques.

Il vit alors Samarithin filer plus vite que son ombre, fonçant avec force et souplesse vers le printanier ennemi. Il le prit à la gorge sans que celui-ci ne put faire quoique ce soit. Elendë faillit s'approcher mais resta à sa place et ouvrit la bouche, sans rien dire. Il plissa les yeux et regard son ami d'un air grave. Prêt à bondir pour l'arrêter si cela devenait nécessaire, le loup-ours sentit ses membres se tendre sous le poids de la tension et de la colère qu'il sentait grandir en lui. Sans lâcher son compatriote, Samarithin restait fixé sur lui. Il le ne le lâcherais pas, Elendë le sentait. Ça allait mal finir, cette histoire, il le sentait venir sans pouvoir expliquer pourquoi.

« Va t'faire... L'ennemi est sous ton nez et tu l'vois même pas ! Pauvre déchet, t'es aussi corrompu qu't'a pauv' mère qui a fricoté avec les idiots d'l'extérieur ! Et c'lui là vaut pas mieux, c'est l'ennemi !»

Elendë ferma les yeux et serra les crocs. Rho, crotte de chacal. Celui-là cherchait vraiment les ennuies, ma parole. Puis il les rouvrit et ce qu'il fit confirma ses pensées noires. Samarithin ne contrôlerais pas sa colère. Peut-être était-ce le bon moment pour lui initier les premières séances de respirations ? Il y réfléchirait plus tard, pour le moment, il fallait qu'il surveille les gestes et surtout, l’œil de son ami. Il vit ce dernier lui adresser un infime regard et il tenta de parler, sans succès. Elendë ne savait que dire.

Mais quand il vit les mâchoires du printanier se resserrer, Elendë n'hésita pas une seconde et s'approcha à grand pas vers eux, laissant pourtant une distance respectable. Il baissa les oreilles et ordonna à son ami de le regarder. Sa voix s'était faite dure et autoritaire pour l'obliger à relever le regard. Il fronça les sourcils et s'avança encore d'un pas :

« Lâche-le. On ne veut pas d'ennuis, tu l'as dis toi-même. »

Son regard s'était fait soucieux. Il rappela son ami pour attirer son attention rien que sur lui. Il s'approcha d'un pas quand le loup ennemi se débattit pour se défaire de la prise de son ami. Elendë s'arrêta et écarquilla les yeux... A ce rythme là, il allait... Chose pensé, chose faites. Le printanier s'arracha un morceau de peau et le sang s'écoula de la plaie qu'il s'était infligé lui-même. A présent libre de ses mouvement, mais blessé, le printanier grogna sur Elendë et fonça vers lui à toute vitesse. Par reflex, mais surtout par chance, le loup-ours eut le temps de l'esquiver convenablement, faisant lever une masse de poussière autours de lui quand il dérapa. Plissant de nouveau les yeux, il regarda son ami et lui lança un regard interrogateur.

« Ça va ? Sam... » Voyant le morceau de peau dans la gueule de son ami, il allait s'approcher de lui.

Mais pas le temps de s'approcher pour le raisonner. L'ennemi venait d'un bondir sur lui. Lui mordant la nuque, le printanier tenait Elendë par la douleur. Se débattant dans tout les sens, il se rappela alors la plaie ouverte de son ennemi. Le sang s'écoulait encore, mais pas plus qu'au départ. Il ferma les yeux et mordit dedans, faisant hurler de rage le printanier ennemi. Il en profita pour se mettre au dessus de lui et lui griffer l'épaule. Se débattant, le pauvre printanier ne put rien faire sous le poids d'Elendë.

« T'as mangé quoi au déjeune, putain ! Lâche-moi ! Lâ... Grrr. J'vais t'tuer ! »

Elendë ne répliqua pas et ferma de nouveau les yeux pour se transformer en lion. Rouvrant les yeux, il rugit de toute ses forces. Ne comprenant pas les gémissement du loup en face de lui, il ne relâcha pas pour autant sa prise. Les griffes profondément encrés dans les épaules du loup, il grogna méchamment, sa crinière se hérissant.
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Sam 15 Aoû 2015 - 0:18

Enfin, son compagnon s'avança vers lui et le stupide idiot qui refusait de rendre les armes et de s'en retourner la queue basse. Il considéra aussi la distance que garda Elendë entre eux, puis ses oreilles basses avant de finir par accorder son regard avec celui de l'estival ; le tout sans lâcher le cinglé, ce soldat si abîmé par les guerres. Que n'aurait-il pas donné pour avoir un guérisseur sous la patte, ou même un loup qui aurait le pouvoir d'endormir se fou furieux. Il y avait aussi la méthode forte... mais à n'utiliser qu'en cas d’extrême urgence bien sûr ! Un bon gros coups sur le crâne et il irait dire bonjour aux p'tit zoziaux. Quoi de plus poétique ?
Mais cela, c'était avant qu'il ne perçoivent la voix du loup au pelage de sable.

« Lâche-le. On ne veut pas d'ennuis, tu l'as dis toi-même. »

Pas d’ennuis, il avait raison, il ne voulait pas leur attirer des problème tout comme il se savait lui même sur la squelette avec son pouvoir, le moindre faut pas et il perdrait le poste qu'il avait acquit. Puis il sentit le loup s'agiter entre ses crocs, tant et si bien que Samarithin ne desserra pas assez vite la pression qu'il avait maintenu sur le cou de l'autre. « Fou qu'il était ! Il allait finir par... » Dans un bruit écœurant aux oreilles du Gamma, la peau se déchira, lui restant entre les crocs alors que le sang lui coulait dans la gueule. Du sang... il y en avait qui goûtait du morceau de chair sur son menton, tachant sa fourrure et inondant ses sens.

« Si bon... nous n'avons plus vraiment faim mais... ce sang... ce goût si différent... le goût des loups... »

La panique le prit alors qu'il sentait les tremblement de son corps et les battement sourd de son cœur résonnant à ses oreilles. Il ne vit pas la lutte qui opposait les deux loups, n'entendit pas non plus la question inquiète d'Elendë. Le temps sembla se figer pour Samarithin, les secondes filant avec une lenteur monstrueuse. Le goût ferreux sur sa langue, l'aspect épicé du sang et sa chaleur, la vie qui en émanait. Ce fou... ce fou ne savait pas ce qu'il venait de faire, il venait de lui faire goûter au sang des siens. Il perdit pied, tout ce qu'il avait toujours évité venait de se produire alors qu'il tentait de résister, les muscles crispés et la sueur perlant à son front tandis qu'il inspirait et expirait autant qu'il le pouvait. Grave erreur ! Son souffle lui apporta l'odeur même du sang, le métal et une fragrance sucrée. Un un étage plus bas, il sentait que son ami était aux prise avec l'un des siens, savait qu'il devait intervenir cependant, il n'en avait pas la force.

« Force ?... Nous pouvons donner... si sang d'avantage... bonne cuvée... »
-Non... je ne... ne peux pas...

Une sensation étrange le saisit soudain alors que son pouvoir s'activait, un écœurement violent qui le força à recracher le morceau de peau sanglante. C'était mal, vraiment mal et il ne devait plus recommencer... Puis il perdit pieds. Quelque chose poussa sous le bandeau de cuir alors qu'il restait dos aux deux loups, un tentacule rouge passa le bord du cache, bientôt suivit pas d'autres tiges de sang. Le cache chuta sur le sol d'herbe rase, à côté de la chose sanglante. Son esprit se déchira, laissant voir la lumière à ses yeux immondes. Mais il y avait une chose différente en lui, ce n'était pas comme lorsqu'il agissait comme un monstre face à ses proies... Il perçut même un changement mais sans savoir quoi. La rage était bien là, tout comme le désir, la soif de sang, d'un sang nouveau cette fois. Un grondement naquit en lui alors qu'il était toujours dos aux deux individus, sa voix devenant rauque et grondante.

-Hmm... Tu as bon goût tu sais, je serais ravis d'y goûter à nouveau, à ton sang... ; un rire lui creva la poitrine. Les ennuis viennent juste d'arriver.

Une liane de sang se forma sur son dos alors que d'autres suivaient, puisant dans les réserves qu'il avait accumulé deux jours auparavant. Au fond de lui, il savait que ceci était mauvais, s'il épuisait ses réserve il devrait les refaire... Mais pour l'heure, il avait dû mal à se raisonner, n'y parvenait même pas. L'idiot avait attaqué le premier, il allait devoir faire quelque chose, mais quoi ? Au son du hurlement de rage, il eut un sourire avant de lentement se retourner pour faire face, crocs dévoilés et lianes battant sur son corps avant de se tendre devant lui comme si elles cherchaient déjà à saisir l'une des deux proies au corps chaud et gorgés de vie. Sa langue passa sur ses babines, faisant ainsi disparaître toute trace de sang... n'en perdant pas une miette.

-Tu aurais bien mieux fait de rester tranquille, bien sage. J'ai faim depuis si longtemps.

Le gamma fit un pas vers les deux loups, foulant l'herbe de ses griffes d'ors et de nacres alors que sa gorge laissait échapper un son rauque entre le désespoir et le rire. Ses muscles se serrèrent alors qu’il déglutissait difficilement, anticipant déjà ce qui allait suivre... Mais à deux pas de ses victimes, il se mit à faire de lent cercles, tournant autour d'Elendë et du malheureux en guêtrant le bon moment pour agir, pour atteindre sa proies aux prises avec le géant. Un long hurlement de rage, et de désespoir jaillit de ses poumons alors que les lianes tentaient leur approche vers la cause de son changement, vers ce soldat trop stupide. Samarithin ne se contrôlait plus, il aurait voulut hurler pour qu'Elendë, à présent transformé, écarta le malheureux avant que le mal ne ce fut agavé. Les fleurs n'étaient pas encore présente sur son corps et il espéra ne pas les voir apparaître... sinon se serait leur fin à tous.

-Tu vas regretter de t'en être pris à un autre, et crois-moi, ça ne sera pas plaisant.
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Sam 15 Aoû 2015 - 1:40

Le rire tonitruant qui se fit dans leurs dos fit frissonner Elendë. Il se retransforma immédiatement en loup, regardant son compagnon soudainement... Les pattes de loup-ours se raidirent sur le champ en voyant le cache de son ami part terre, prêt de lui. Le sang lui dégoulinait le long du menton, offrant ainsi un spectacle encore plus effrayant. Il referma les yeux le temps de réfléchir, mais aucunes idées ne lui vint en tête. La peur lui nouait le ventre et il sentait la panique nouer son ventre et son cœur battait la chamade. Il l'avait sentit, son intuition ne le trompait jamais, il était même souvent surnommé la ''louve-ourse''. Il aurait du arrêter Samarithin avant le drame. Il aurait dû. Se cognant mentalement la tête, il jeta un œil au printanier ennemi, qui semblait bien plus effrayé que lui.

- Les ennuis viennent juste d'arriver.

Elendë aurait aimé pouvoir raisonner son ami, lui parler doucement et lui dire de respirer, mais la sienne lui faisait déjà défaut. Faute de pouvoir parler posément et d'une voix rassurante, l'estival inspira une grande bouffée d'air, mais cela ne fit qu'accroître sa panique. L'odeur de la peur envahissait l'air, ce qui devenait trop oppressant pour le loup d'or. Il sentait le loup ennemi se débattre sous ses griffes. Il aurait aimé le laisser fuir, mais il irait sûrement crier au loup, au monstre, à la terreur nocturne et ça, Elendë ne le voulait pas. Ce... Cette chose qui prenait possession du corps et de l'esprit de Samarithin n'était qu'un démon, un monstre qu'il n'arrivait pas à contrôler. Quand il vit les tentacules rougeâtres sortir du dos et d'un peu partout de son ami, le loup-ours comprit soudainement pourquoi le cache-oeil était aussi important. Comment réussir à contrôler un monstre de cette envergure ? Il remit ses techniques de respirations en question et se dit qu'il s'était surestimé. Il ne lui fallait pas seulement de la relaxation ; il fallait vaincre ce démon et réussir à le dompter pour en faire un ami.

-Tu aurais bien mieux fait de rester tranquille, bien sage. J'ai faim depuis si longtemps.

Toujours au dessus du loup printanier, Elendë observa le monstre s'approcher d'eux à pas lent, comme si il prenait un malin plaisir à les pétrifier de peur. Puis il se rappelait que derrière tout ça, Samarithin souffrait sûrement. Il baissa les oreilles et tenta de le regarder dans les yeux, mais c'était peine perdu. Le démon avait prit complètement possession de gamma et ne le laisserait plus rien contrôler. Il le disait lui-même : il avait faim depuis si longtemps... Le loup-ours inspira lentement, son cœur battant à un rythme refréner. Si cela continuait, il mourrait d'une crise cardiaque, pas de doute ! Le rire qui s'échappa de nouveau de la gorge du printanier qui s'approchait d'eux le fit frissonner et ses poils se hérissèrent le long de son dos. Il entendit la consonance de désespoir dedans et sentit ses tripes se serrer et son cœur se nouer douloureusement. Il se releva de sur le printanier lui hurla de courir loin d'ici, sans alerter les autres. Elendë s'occupait personnellement du cas. Le printanier hocha vivement la tête et s'enfuit la queue entre les jambes. Si la situation avait été moins dramatique, le loup doré aurait ri, mais là, il faisait maintenant face à son ami, seul à seul.

-Tu vas regretter de t'en être pris à un autre, et crois-moi, ça ne sera pas plaisant.
-Il est partit. Tu devras t'en prendre à moi. Répliqua immédiatement Elendë.

Le loup-ours voyait toutes ses tentacules rouge sang qui sortait de tout les côtés et baissa les oreilles. Sa fourrure s'était gonflé sous la peur et il espérait se faire plus imposant. Il sentait ses narines frémir sous le poids de la peur et son cœur se déchirer en mille morceau. Ses pattes se mirent soudainement à trembler sans qu'il ne puisse les contrôler. Il grogna méchamment. Ce n'était pas en tremblant de tout ses membres et en laissant la panique le prendre qu'il réussirait à aider Samarithin ! Il secoua la tête et se fit violence. Il fit un pas en avant et ancra ses pattes profondément dans la terre.

Il inspira profondément, tentant de prendre la voix la plus rassurante et la plus assuré possible. Il plongea ses yeux turquoises dans les deux yeux (que c'était exceptionnel !) de Samarithin. Il n'avait pas peur de lui et il n'en aurait jamais peur. C'était son ami et même si ils se connaissaient depuis peu, il savait qu'il pouvait lui faire confiance.

« Sama, il va falloir te contrôler. Te faire violence ! Tu ne peux pas le laisser te contrôler ainsi ! »

Il ne s'en était pas rendu compte, mais l'estival avait fini par hurler pour se donner plus de force et de courage, ce qui fit effet. Il s'avança d'un pas encore, tout en restant prudent. Ses yeux semblaient écarquillés et il ne réussissait pas à les plisser, comme à son habitude quand il réfléchissait. Ses pensées s'entremêlaient à ses idées et le brouillard qui surgit soudainement dans son cerveau ne l'aide pas. Il baissa les oreilles. Non, ce n'était en aucun cas le moment de faiblir ! Non ! Il refusait de se laisser avoir par la panique ! Il cria de nouveau pour être sûr que son ami l'entende :

« Tu dois le chasser de ton esprit, faire le vide ! Respirer un bon coup ! Tu peux le faire ! »

Il ne pouvait plus approcher, il sentait ses membres paralysés par la peur et l'angoisse qui envahissait son esprit. Il sentit sa vessie se remplir tout d'un coup et ferma les yeux un quart de seconde. Ce n'était, là non plus, vraiment pas le moment. Il sentait son corps tout entier se tendre sous le poids de la colère et de la peur. Sa respiration était saccadée et son cœur ne s'était pas non plus calmé. Il respira de nouveau un bon coup. Il devait l'aider. Il ne pouvait pas le laisser ainsi.
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Sam 15 Aoû 2015 - 3:31

Voyant sa proie s'enfuir, guidé par la voix d'Elendë, la rage le gagna. Il aurait tant voulut pourvoir refermer ses mâchoire sur lui, laisser le sang l'abreuver, lui couler dans la gorge pour venir abreuver son être, faire croire les lianes et pousser les bourgeons qui dévoileraient les fleurs paralysante. La source de sa rage était en train de s’envoler et, il allait s'élancer à sa poursuite, tout crocs dehors quand il perçut autre chose. Les lianes claquèrent sous le coups de la frustration avant qu'il ne cherche du regard ce qui le perturbait.

« Il est partit. Tu devras t'en prendre à moi. »

Cette voix... Il se rappelait d'une chose mais ses émotions étaient tellement embrouillées que l'instant de lucidité passa alors qu'il secouait la tête pour chasser la sensation. Tout ce qu'il savait et comprenait avec horreur était que sa proie avait pu fuir grâce à l'auteur de cette voix... qui trouvait le courage de le défier. « Courage... » Le mot flotta en lui alors que le pouvoir courait dans ses veines, aussi endiablé qu'un troupeau de gazelle. Il avait un exutoire à sa frustration, le monstre en lui s'en repaissait déjà, des frissons lui parcourant le corps comme autant de piqûres d'abeilles. Même face à un adversaire plus grand que lui, il ne se départit pas de sa hargne, faisait rouler ses muscle face au plaisir anticipé. Cette chose tremblante et imposante allait être encore plus intéressante à déchiqueter qu'un cerf, peut être même plus savoureux au souvenir du sang de l'autre idiot. Mais un idiot succulent. « Tait-toi, tais-toi ! » tenta Samarithin alors qu'il tentait de reprendre le contrôle, sentant une langue passer sur ses babines puis ses dents découvertes.
Ohoh ! Une proie prête à avancer vers lui ? C'était bien une première, et cela n'en serait que mieux... « Un ami qui n'avait pas peur de l'approcher... » Un vertige avant que son lui sombre ne reprenne le dessus, ses forces encore intactes alors que l'autre le fixait à présent.

« Sama, il va falloir te contrôler. Te faire violence ! Tu ne peux pas le laisser te contrôler ainsi ! »

Un cri qui le ramena un court instant dans son corps, lui faisant entrevoir une solution, du moins si une faille se montrait à lui. L'assoiffé reprit le dessus, et gronda avant d'émettre un rire moqueur en voyant le loup approcher encore. Un repas sans même avoir à se déplacer, que rêver de mieux ? Ce qu'il voulait, s'était juste goûter à nouveau au liquide divin, s'y abreuver lentement et croître, s'abreuver encore au stupide créature qui arriveraient à lui et boire encore. Ses fleurs feraient le travail, paralysant et rendant inoffensif toute être. Personne ne pouvait le contrôler n'est-ce pas ? Il n'y en avait eu qu'un, il avait trafiqué il ne savait quoi. Sa voix se fit coupante.

-Violence dis-tu ? Hahaha ! Mais je suis la violence ! Nous sommes un... et il le sais très bien. Je n'ai jamais goûté le sang d'un loup, c'est si... délicieusement sucré, un peu comme une baie qui éclate aux papilles. Auras-tu la même saveur ?

Ses yeux se plissèrent, les deux anormaux aux veines rougissante entourés de petites lianes sanglantes ne lâchant pas le géant tremblant. Il vit ses oreilles s'abaisser et eut un sourire, le sourire du chat jouant à torturer sa proie. Il le laisserait parler, mais ensuite il passerait à l’action, la hardiesse de cet être le laissait peut être perplexe, il voulait plus que tout sentir de nouveau le sang, cette obsession qui était sa vie. Une pensée parasite revint alors, il avait été aidé, avait pu voir une autre facette du monde. Sornette ! Cette facette ne l'intéressait pas, ne l'intéresserait jamais s'il n'avait pas la couleur rubis. Puis la voix revint tel un moucheron, exaspérant et agaçante alors qu'il percevait déjà un changement en lui. Non ! Il voulait goutter à nouveau à la douceur.

« Tu dois le chasser de ton esprit, faire le vide ! Respirer un bon coup ! Tu peux le faire ! »

Samarithin tenta de réagir, de chasser l'odeur et le goût qu'il avait encore mais son regard se posa sur le morceau de peau, ravivant le souvenir du plaisir qu'il avait eut à boire le sang. « Mais il y a aussi eu l’écœurement, ce truc... c'est pas bon pour nous ! Laisses ça ! » Mais il était à nouveau focaliser sur une autre source de ce liquide, les yeux braqués sur le loup couleur de sable. Il avait finit de parler semblait-il, pile ce qu'il attendait pour pouvoir passer à l'action. Le jeu avait assez duré.

-Tu ne le sauveras pas, nous sommes un je te l'ai dis...

Il gronda, un son puissant qui résonna dans sa tête, dans son être entier alors qu'il se ramassait, les lianes allant au devant de lui, muent par sa volonté et fondant sur le loup. Il enchaîna les membres du loup dans l'étreinte des étranges plantes faites de sang tandis qu'il s'avançait, prêt à verser le sang. Quand quelque chose le stoppa dans son avancée. Avec un grognement furieux, il prit conscience que l'une de ses lianes s'était enfoncée dans la terre, l'empêchant d'avancer vers sa proie. Un tourbillon de pensées et d'émotions le frappèrent alors. « Ami... courage... respect.. confiance... » A chaque mots, les lianes s'éloignaient de leur victime pour s'encrer ailleurs, le tenant à distance du loup alors qu'il voyait de ses yeux les traces des lianes sur le pelage de sa proie.

-Qu'es-ce que tu... non ! Non ! Rugit-il alors qu'il comprenait enfin.

Le pouvoir explosa en lui, puisant dans les réserve pour créer d'autres lianes qu'il tenta d'envoyer à l'assaut du loup... mais qui finirent comme les premières. Épuisé, Samarithin reprit un instant le dessus, il ne voulait faire de mal à personne, en avait même déjà fais et à cette instant, les émotions qui l'habitaient resurgir. Abattement, peur et tristesse puis culpabilité et remord. Il s'en voudrait toujours alors qu'il regardait Elendë, un voile noire à la limite de la vision.

-Suis... tellement...

Le gamma chuta, sentant ses dents claquées les une contres les autres en rencontrant le sol. Il voyait toujours, combe de son malheur, il n'avait pas suffisamment puisé en lui pour tomber dans l'inconscience, juste assez pour ne plus être capable de bouger... et pour pouvoir constater les dégâts alentours. Pire encore ! Il était allongée du mauvais côté, ses yeux ignobles dévoilé à Elendë, l'ami qu'il avait faillit tuer. Quel monstre était-il donc ?
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Dim 16 Aoû 2015 - 2:26

Le grondement sourd et la phrase prononcé par le monstre refroidit instantanément Elen' qui plaqua ses oreilles contre sa nuque. Il sentit alors ses quatre pattes piégés par les lianes rouges sang qui sortait des yeux de son ami. Effrayé, il se débattit pour s'en défaire mais leurs forces se resserra jusqu'à faire des plis avec sa peau. Avec une grimace, il grogna à son tour et tenta de planter ses crocs dedans, sans succès. Il releva la tête et regarda le monstre dans les yeux. Il espérait que Samarithin voit ses yeux turquoises remplis d'espoir. Il ne le laisserait pas se faire attaquer, il le savait. Du moins, il l’espérait. Il ferma les yeux, prêt à recevoir de pleins fouet l'attaque. De toute les manières, il était incapable de bouger. Cherchant la paix au fond de lui-même, il entendit un second grondement. Il rouvrit les yeux et se qu'il vit le laissa bouche-bée. Les lianes rouges venaient d'immobiliser le printanier. Il fronça les sourcils. Le gamma réagissait.

-Qu'es-ce que tu... non ! Non !

D'autres lianes filèrent vers l'estival sans l'atteindre, se retournant contre leur propre maître. Elendë sentit les liens se défaire de ses pattes et entendit un murmure qu'il ne sut identifier. Samarithin s'effondra sur le sol. C'était terminé. Elendë fonça vers lui sans attendre une minute de plus. Il ne pouvait pas le laisser dans cet état. Inquiet, il le regarda, lui et son œil maudit. Profondément désolé de ce qui était arrivé, il déposa sa truffe sur la joue de son ami avant de regarde tout autours de lui. Il fallait retrouver son cache. Il le vit prêt de la marre de sang qu'avait laissé l'ennemi en se débattant. Il le prit entre ses dents et voyant le sang dégouliner, il se dit que l'idée était mauvaise de le lui rapporter dans cet état. Il le déposa donc plus loin, dans un coin sec. Il l'essuya à l'aide de quelques feuilles, puis le rapporta à son ami.

Sans un mot, il le déposa sur son œil, puis s'assit en face de lui et l'observa attentivement. Il semblait essoufflé. Ses flancs montaient et descendait à un rythme saccadé. Ses yeux remontèrent le long de ses pattes pour arriver à son torse éclaboussé de sang. Il murmura :

« C'est fini. Tout ira bien, à présent... »

Il se releva et, tout en douceur, s'approcha de son compagnon. Il lui fit étendre les pattes à l'aide de son museau pour avoir libre accès à son torse, puis s'allongea prêt de lui, le frôlant. Il se mit alors à lécher tendrement les poils clairs de son ami, là ou le sang avait presque séché. Avec douceur, il murmura de nouveau :

« Je ne te mangerais pas, détend-toi. »

Il se remit à lécher les poils de son ami et ferma les yeux, prenant soin de ne laisser aucune éclaboussure sur sa fourrure. Il se surprit à la trouver plus douce qu'il ne l'avait imaginé. Et d'ailleurs, le sang de loup n'avait en aucun cas un goût sucré ! C'était presque poisseux. Mais Elendë ne se découragea pas et fini sa tâche avec un dernière cou de langue juste au creux de son cou. Il rouvrit les yeux et se rassit.

« Repose-toi, maintenant. Je resterais à tes côtés autant de temps qu'il le faudra. »
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Dim 16 Aoû 2015 - 18:51

Samarithin sentait l'herbe lui chatouiller le museau, il avait chuté, il ne ferais plus de mal à quiconque mais il avait déjà agit si mal... Il avait faillit tuer l'un des sien. Cet état de faits le fit se replier en lui alors qu'il avait encore le goût du sang et son odeur sur lui. Tous ses efforts pour ne pas s'en prendre à quelqu'un, des efforts pour rien. Il percevait la présence d'Elendë non loin, pourquoi ne s'en allait-il pas en courant ? Pourquoi ne laissait-il pas l'être assoiffé, le drogué qu'il était seul en ce lui ? Et ses yeux, ses deux maudits yeux qui roulait dans leur orbites alors qu'il sentait sa part sombre remuer au fond de lui.

« Pourquoi ?... Pourquoi nous avoir empêché ? »

Rien d'autre, les mots ne furent pas suivit de plaintes, il y avait seulement l'incompréhension et la stupeur de s'être ainsi arrêté. Il ne savait pas qu'il pouvait être capable de cela et il chercha la cause d'un tel phénomène. Ce pouvait-il qu'il ait trouver le courage de faire front en voyant l'estival, qu'une partie de lui considérait comme un ami, sur le point d'être victime de l'être sombre qui l'habitait ? Fermant son œil valide, il contint tant bien que mal ses émotions, ne souhaitant pas avoir à faire face à la terreur ou à l'horreur qui se peindrait sans doute sur le visage du loup. Il ne supporterais pas de savoir qu'il avait perdu le seul être, autre que des louveteau trop curieux, qui puisse l'approcher suffisamment. Il aurait voulut remonter le temps, faire en sorte que l'instant ne soit jamais arrivé ; se rouler en boule sur lui même. « Cela aurait été bien, merveilleux même... plus de sang, de douleur. » Mais il ne pouvait bouger, il pouvait seulement rester allongé dans une position de vulnérabilité qui ne plus guère au soldat en lui. Il avait était stupide d'avoir puissé ainsi au fond de lui, de s'être ainsi placé en tant que cible de choix pour... L'autre printanier ? L'idiot ne reviendrait, il devait sans doute tenter de se trouver un trou profond pour pouvoir s'y réfugier en priant pour ne pas voir le monstre surgir à nouveau. Il avait bien raison, à sa place, il aurait sans doute prit ses pattes à son cou et...

Quelque chose de froid et humide se posa contre sa face monstrueuse, lui donnant envie de se détourner. Cette part de lui qu'il ne montrait jamais, qu'il cachait sans cesse et qu'Elendë venait de découvrir. Le choc fut rude pour le Gamma de voir que le géant osait encore l'approcher malgré ce qu'il avait fait, malgré les traces laissé par les lianes... « Bon sang... aidez moi je vous en supplie... » Ne pouvant plus être maître de son corps, il ne pu masquer son gémissement de douleur et de tristesse. Ce fait le blessa encore plus, il ne voulait pas de compassion, il était fort, l'avait toujours était et ne devait pas... « Des âneries tout ça ! » Il aurait bien grondé contre la vie qui l'avait laissé ainsi, obligé d'avancer dans une voie bien sombre et triste. Le museau s'éloigna, laissant chez Samarithin une sensation de perte, il perdait pied en pensant qu'il allait se retrouver seul avec sa culpabilité dont il ne pourrait se départir.

Il perçut le frottement des pattes sur l'herbe, s'éloignant alors qu'une douleur lui poignait l’abdomen, le tenant aussi sûrement que sa soif de sang. Ce son était bien pire que tout ce qu'il avait entendu, il aurait voulut être capable de se relever et de marcher. Mais il ne pu en vouloir à l'estival, il avait bien mérité d'être abandonné, surtout alors qu'il aurait dû se montrer plus résistant. Être fuit... après tout, n'étais-ce pas cela qu'il avait cherché ? Ah oui, c'était... Quelque chose tomba sur ses yeux hideux, leur rendant leur ténèbres ; lui rendant sa pleine conscience. Quelque chose en lui - son cœur ? - manqua un battement. Le loup-ours ne l'avait pas abandonné à son sort, ne l'avait pas laissé à son impuissance ; avait même pensé à récupérer le cache œil. « Pourquoi ? » La même question stupide que plutôt mais il aurait voulut une réponse. Il avait besoin de se calmer, de réfléchir, et de pouvoir bouger ! Puis un murmure.

« C'est fini. Tout ira bien, à présent... »

Cet voix, comment pouvait-elle être aussi calme ? Sans la moindre inquiétude ou la moindre parcelle de colère ; c'était impensable ! Samarithin aurait secoué la tête en signe d'incompréhension, les oreilles basse ; au lieu de quoi, seul son yeux tenta de voir son expression, de savoir ce qu'il pensait réellement. Frustrer de ne pouvoir voir le loup, il le sentit lui déplacer les pattes avant, lui dégageant le torse. La panique le gagna d'abord, griffant sa conscience et lui hurlant qu'il allait être réduit en charpie, que le loup tentait simplement de pas l'effrayer alors qu'il allait lui ôter la vie, supprimer un monstre. Puis l'acceptation vint, Elendë lui rendrait service, il le libérerais des démons de l'autre monde, lui rendrait une liberté qu'il n'avait pas connu et lui permettrait de voir la beauté du monde. Si bien entendu il ne gardait nul trace de ses pouvoirs dans le monde des esprits. « Un monde qui ne meurt pas... » L'espoir vint.

Puis la panique souffla sur lui alors qu'il ne sentait pas les crocs se refermer sur sa gorge, il n'y eut rien d'autre qu'une étrange chaleur et un léger tiraillement sur sa fourrure. Et le bruit que fait une langue alors qu'elle nettoie la fourrure. Le choc lui embrouilla l'esprit. Elendë le... il était réellement en train de le nettoyer du sang ? Cela ne se pouvait pas, il devait s'être cogné la tête en tombant, l'estival ne pouvait pas vraiment être en train de prendre soin de lui, de tenter de chasser en partie son cauchemar... La douceur dont il faisait preuve, ainsi que leur proximité alors que quelques instant plus tôt le guerrier était prêt à lui bondir dessus. Allongé l'un près de l'autre, il sentait le géant le frôler à chaque geste, laissant sur son esprit des traces indélébile. Il ne pourrait oublier l'instant, ce moment qui lui prouva que le loup couleur de sable ne l’abandonnerait pas ainsi ; et que ce mot, amitié, signifiait bien plus encore. Mais... il devait avouer que les coups de langue le calmait, lui redonnait le sérénité qu'il avait perdu.

« Je ne te mangerais pas, détend-toi. »

Il aurait presque rit, presque... Les paroles d'Elendë étaient bien suffisante pour le calmer, l'obliger à cesser de penser et à écouter son corps. Il voulait parler mais ne voulait pas non plus, de peur d'entendre sa propre voix et d'ouvrir la porte pour laisser filer l'ami qu'il avait trouvé... un qui ne l'avait pas laissé là. La force des sentiments étais-ce donc cela qui lui avait donné la force de stopper son avancé ? La lumière se fit, le baignant de sa chaleur et profitant de sa faiblesse pour le bercer dans ce sentiment nouveau. Son souffle finit par se calmer et bientôt, il n'eut plus qu'à fermer les yeux pour écouter le calme, le pépiement des oiseaux et le frôlement des herbes. Puis la langue s'en alla et les mots lui succédèrent.

« Repose-toi, maintenant. Je resterais à tes côtés autant de temps qu'il le faudra. »

Un soupire rassuré lui échappa, il ne le laisserait pas, il avait eut besoin de l'entendre pour le croire et, le percevoir à côté de lui était la chose la plus rassurante qui soit. Les minutes s’égrenèrent puis une heure et bien tôt deux avant qu'il ne sente des picotements dans ses pattes et sur sa langue. Enfin ! Il allait enfin pouvoir bouger, mais avec la plus grande douceur, il ne voulait pas de vertiges. Le printanier plaqua un patte sur le cache pour ne pas le voir chuter, il roula lentement sur le ventre avant de resserrer les liens de la pièce de cuir. Rassuré qu'elle ne bougea plus, il posa le regard sur ses pattes, le goût du sang dans sa bouche était une horreur, il allait falloir qu'il trouve de l'eau et... Une puissante détermination se fit en lui alors qu'il hésitait à parler.

-Tu l'as vue maintenant... Je veux pouvoir contrôler cela. Pour ne plus être un danger, pour ne pas faire souffrir les miens... et la seule personne qui ode encore m'approcher malgré tout.

Il ne regarda pas l'estival, la crainte de ce qu'il verrait dans ses yeux le hanta, sans doute l'horreur et le dégoût pour un monstre, une abomination de la nature, un mutant. Blessé, il avait déjà subit de tels regards, tous plus horrifiés ou haineux mais, habituellement il les ignorait et faisait simplement son boulot.
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Dim 16 Aoû 2015 - 19:45


Le soupir que son ami laissa échapper le fit sourire tristement. Il avait eu peur qu'il s'en aille, alors qu'Elendë savait que tout cela n'était pas de sa faute. Il se coucha contre lui et déposa sa tête contre son flanc. Il ferma les yeux et laissa le temps passé, lentement. Une heure, puis deux. Le soleil était bien plus haut dans le ciel quand l'estival rouvrit les yeux. Il sentit le printanier s'agiter sous lui et se releva tout en douceur, prêt à l'aider si il venait à peiner dans ses mouvements. Il le vit rouler sur le ventre pour remettre son cache bien place, puis ne bougea plus. Aucun mouvement dans sa direction, ni même un regard. Elendë se sentit peiné et baisse les oreilles. Lui en voulait-il de lui avoir nettoyer le pelage ? Il savait le gamma très pudique et il ne souhaitait pas lui faire peur. Ce qui était quand même ironique d'avoir peur du touché quand on était soi-même un monstre. L'estival secoua la tête et se mordit la langue. Cette pensée n'était aucunement la bienvenue dans son esprit !

-Tu l'as vue maintenant... Je veux pouvoir contrôler cela. Pour ne plus être un danger, pour ne pas faire souffrir les miens... et la seule personne qui ose encore m'approcher malgré tout.

Debout à l'observer, le loup-ours soupira doucement. Il sentit son cœur se serrer contre sa poitrine mais ne dit mot. Il se contenta de laisser peser le silence, ne sachant que dire. Il avait envie de lui ouvrir son cœur et de lui assurer qu'il ne le laisserait jamais, mais il était incapable de trouver les mots. Il se rassit et ferma les yeux le temps de quelques secondes.

« Je ne te laisserait pas, Sama'. Jamais. Tout ça, ce n'est pas de ta faute. Je t'ai promis que je t'aiderais à t'en sortir, alors je le ferais. Trouvons un endroit avec de l'eau. Je vais te donner ta toute première séance de relaxation et de respiration. Ne sois pas impatient et tout se passera bien. Le chemin sera long et dur. »

Puis il sourit :

« Mais je crois qu'avec moi, ce sera plus une partie de rigolade, n'est ce pas ? »
RP Terminé.
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