Nouveaux lieux, nouveaux clans et nouvelles espèces. A vous de vivre ... Ou de survivre !

La matinée avait été bien chargé et fort inquiétante. Dire qu’elle avait si bien commencé pour le loup à la patte blanche qui avait le temps de voir le soleil se lever, l’abondance des proies à leur porte et surtout, qui avait pu aller rendre visite à celle qui avait pris possession de son cœur et ses sentiments. Mais cette visite à sa douce Meneldil n’avait pas été comme il l’aurait désiré et il s’en retrouvait des plus perturbés.

Elbion avait fait passer le mot aux loups hauts grader de l’existence d’un mal inconnue, mais la plupart avait jugé ce cas comme étant un cas isolé. Cependant, il c’était tous tromper. Elbion avait eu raison, mais sans que l’on sache de quelle manière les autres loups étaient tombés malade, une louve mille fois plus importante rejoint leur rang. Meneldil était atteinte de la maladie qui se propageait en hiver, provoquant agressivité, paranoïa, et d’autres symptômes qui menaient les loups à faire des choses horribles qu’ils n’auraient jamais fait normalement. Pire que tout, la maladie n’avait pas de préférence et touchait tous les loups sans distinction. Ainsi, la nouvelle d’un évènement heureux était passée à la trappe devant la découverte de la tragédie qui suivait. La reine attendait des enfants, ses enfants fruit d’une union aussi belle que douce, qu’ils avaient pris soin de savouré et de gardé secret, mais les voile désormais menacer dans le ventre de leur mère atteinte d’une grave maladie.

Canaliser Meneldil fut dure, braver le respect qu’il avait pour cette dernier encore plus, mais désormais qu’il était son amant et qu’il connaissait les sentiments qu’il portait à son égard, il ne pouvait pas la laisser se mettre en danger avec ses enfants en dormance. En sortant de la tanière, c’est le cœur lourd qu’Opium à pris la direction de la tanière d’Elbion pour l’avertir de l’état de santé de l’Alpha. Et c’est le cœur tout aussi lourd qu’il fit le choix de s’écarté un peu du clan pour pouvoir aller réfléchir au milieu du désert geler, lieu propose pour laisser vagabonder son esprit à de plus ample réflexion. Meneldil malade, incapable de continuer à diriger l’hiver, c’était les bêtas qui devaient prendre la direction de la meute hivernale. Pour la première fois depuis que la guerre était finit, Opium regrettait amèrement d’avoir monté en grade. Ses fait guerriers lui avait perdit d’obtenir le rand de bêta, auquel il venait tout juste de se faire et déjà il recevait de lourde responsabilité auxquelles il n’était pas habituer.

Il aurait aimé en parler, confier ses doutes et ses troubles à quelqu’un, mais il ne voyait pas grand monde capable de garder tous ses secrets qui le tenaillaient sans cesse. Il poussa un long soupire et se mit à clopiner vers les toboggans de glace, dans l’espoir de la trouver. Il ne savait pas vraiment si c’était une bonne idée, mais il avait besoin de la présence de son amie qu’il n’avait pas vu depuis ce qui lui parue être une éternité. La blessure que lui avait fait Oxymore avait eu raison de sa bonne humeur et l’avait rendu plus distant envers tous les loups qu’il appréciait. Aujourd’hui, il regrettait cela et il espérait de tout cœur que Ness, sa meilleure amie ne lui en veille pas pour ce qu’il avait fait. Pas maintenant qu’il avait absolument besoin de sa présence à ses côtés pour affronter un avenir incertain.

Il la connaissait trop bien pour se tromper d’endroit. Il savait ce qu’elle aimait et comment elle était, dire qu’il pensait presque le connaitre par cœur. Il eut un petit sourire en la voyant descendre un toboggan de glace et finir dans la neige qui recouvrait tout le territoire hivernal. Il était heureux de la voir, tellement heureux que la louve bleue ne dut s’en douté. Il se rapprocha d’elle en essayant de ne pas trop brusquer sa patte récemment guérit et la salua d’une voix qu’il aurait voulu plus accueillante.

- Bonjour Ness, ça fait un moment.

Elle avait beau être ouverte de neige de la tête aux pattes, elle restait telle qu’il l’avait connu. Toujours en train de sourire, d’avoir ses grands et magnifique yeux pétillant de joie, toujours d’une finesse et d’une subtilité dont pouvait se vanté peu de louve. Ness n’était pas la plus fréquentable des louves, ayant au compteur un nombre incalculable de défaut, mas Opium l’aimait tel qu’elle et ne l’échangerai pour rien au monde. Après tout, Ness était de loin sa meilleure amie.

- Salut Opi ! Comment vas-tu depuis le temps ? Je ne pensais pas te voir par ici ? Tu as une drôle de mine.

Malgré son ton calme, qui ne lui ressemblait guère, entende sa voix arracha un sourire au loup noir. Cela lui faisait tellement de bien de l’entendre. Un coup d’œil derrière elle et il aperçue les toboggans de glace qui le ramenèrent à leur tour vers des souvenirs aux allures lointains, mais si bon et si doux. Qui aurait crus qu’un jour, le grand Opium souhaiterai retournez quelques mois en arrière pour pouvoir aller faire du toboggan. Il baissa les yeux vers ses grandes pupilles qui faisait sa fierté et il inspira profondément.

Il fallait qu’il lui dise, au moins à elle, qu’il ne soit plus seul avec ses souffrances comme avant, qu’il est une épaule pour se reposer. Le bêta avait beau être solitaire de nature, il avait appris au fils des années qu’il n’y avait pas plus important qu’un ami sincère et véritable. Ce loup unique était l’arme que tout bon chevalier rêverait d’avoir en bataille, le souhait salvateur d’une fée quelconque qui aurait pris pitié de lui, un ami n’avait simplement pas de prix pour ceux qui avait connus la solitude. Opium savait que confier un secret à son plus fidèle ami était de bon ton, autant pour son moral que pour leur amitié. Cependant, il voulait à tout prix que ce qu’il allait lui dire reste un secret bien garder et bien qu’il aimait Ness de tout son cœur, il ne savait si la louve serait en mesure de tenir sa langue.

- C’est vrai que je n’ai pas trop la forme aujourd’hui – s’essaya-t-il soudain, coupant le silence comme une épée de la chair. - … Dit moi, Ness, est-ce que je peux te confier un secret ?

Il trouvait cette question idiote. Parce que la louve bleue allait forcement accepter et il devrait alors tout lui dire. Fort heureusement, ils n’auraient pas à se déplacer car les lieux étaient déserts.

- Je veux dire … - s’empressa-t-il de rajouter avant qu’elle ne réponde – Un vrai secret. Celui qui doit absolument le rester ?

Par quoi il allait commencer ? « Je vais être papa ! », « au fait en tant que bêta je dois prendre la direction de l’hiver », « oh je t’ai pas dit, mais Meneldil est malade », « Ah et elle attend aussi mes enfants », ou encore « mais je te jure que je l’aime ». Il avait déjà la tête qui ne tournait rien qu’à cette idée. Quelle mine il devait faire ? Celle d’un brave loup hivernal avec son masque de glace, le Opium que tous connaissait, ou alors arborait-il cet air piteux et blasé que ses proches savait décerner à travers ses multiples efforts pour rester neutre ? Il soupira et secoua la tête, il fallait qu’il garde la tête sur les épaules, car les temps n’étaient pas aux lamentations et aux découragements.

Jamais le sourire de Ness ne lui fut aussi bénéfique. Elle lui manquait tant, sa joie et sa bonne humeur éveillait l’hiver et le rendait encore plus piquant que le froid qui s’incruste dans les narines le matin. Il l’aimait. Pas d’un amour aussi puissant qu’il s’était découvert pour Meneldil, mais d’un amour pur et simple qu’il voulait conserver à tout prix. Un jour, peut-être, songera-t-il à trouver la cause de cette jalousie qu’il éprouve envers Rage, le soldat printanier, un jour trouvera-t-il qui aimait trop son amie pour vouloir la partager avec un autre. Violence pensé possessive qu’il aurait refusée de nature, mais que son cœur ne pouvait ignorer.

- Bien sûr que oui Opi’, tu es bien le seul que je ne trahirai jamais ! Raconte-moi tout, qu’est ce qui se passe ?

Il lui faisait confiance, il la connaissait, il pouvait douter d’elle, mais malgré tout il voulait lui faire confiance. Alors, il déglutie et réfléchit le regard dans le vide, ne sachant toujours pas par où commencer. Il se remémora tous les points à aborder, les remis en place deux ou trois fois et, après un long soupire les yeux clos, il rouvrit les yeux et avoua à son amie en lui regardant dans les yeux.

- Meneldil … Est malade. En tant que bêta, je prends dès aujourd’hui la direction de l’hiver.

Premier point posé. Le loup à la patte blanche se sentie soulager d’un fardeau, Ness était surement la première à être au courant de cela et il se réjouissait qu’elle sache enfin. Le bêta sentait sa langue pâteuse et une boule naissant dans son ventre quand il se préparé à lui dire la suite de ses secrets.

- Elle est aussi enceinte. – Il eut un long moment de silence, émut par l’identité du père de ses futurs louveteaux. – Ness… Je vais être papa.

Papa. Il aurait pu dire « père », ou « géniteur », mais non, c’était « Papa ». Jamais il n’avait connu son père, on ne lui en avait jamais parlé et c’est à peine s’il se souvenait de sa mère, mais il ne voulait pas que ses enfants subissent le fardeau de ne pas avoir de père. Cependant, il savait qu’il ne pourrait que les regarder pendant un long moment, ne pas leur dire, aider Meneldil sommairement, car les enfants étaient bavards, trop bavards et ouvert aux autres pour qu’on puisse leur confier un secret tel que celui de leurs parents. Leurs naissances et leurs enfances allaient surement être dure à supporter pour le loup noir.

- Personne ne le sait et je voudrai que cela reste ainsi, car je n’ai pas la moindre envie d’être le centre de l’attention, ni d’être forcé de prendre le rôle d’Alpha. Je ne suis jamais été fait pour ce rôle et je ne le serait surement jamais.

Il avait déjà assez de stress comme cela, rien qu’avec le rôle de bêta, et n’avait pas la moindre envie de gouter au pouvoir qui accompagnait la couronne. Elle était à Meneldil, à leurs enfants, mais pas pour lui. L’ombre était son ami, son allier la plus fidèle et cela depuis toujours, loin des yeux des autres et accompagner par le calme le plus totale. Le silence faisait partie intégrante de lui.

- Je t’avoue que beaucoup de chose me sont tomber dessus en peu de temps et … Je ne sais plus où donner de la tête…

Sa voix se perdit dans le désert blanc qui les entourait, voilà qu’il perder ses mots et, qu’après le soulagement de la révélation, la réalité semblait lui jeter à nouveau un poids immense sur les épaules.

Opium était fatigué, épuisé, éreinté. Il aurait donné sa place à Ness si elle l’avait voulu. Il l’aurait donné à n’importe qui pourvu que cet enfer s’arrête dans les instants qui suivaient. Se confier le soulagea plus qu’il ne l’aurait crus, il eut un fin sourire en se rendant compte de l’importance de Ness pour lui. Ce n’était pas seulement une amie, mais elle était aussi une confidente et sa meilleure alliée en toute circonstance. Il aurait voulu la remercier de lui prêter une oreille pour l’écouté parler et une épaule pour se reposer l’espace d’un instant, mais le loup sombre ne s’attendait pas à une telle réaction.

Il lui vouait un tel amour et une telle confiance qu’il en restait totalement démunit face à sa réaction des plus surprenantes. Ses yeux étaient froid, distant à des années lumières de lui et reflétait un sentiment de … haine ? Opium ne compris pas ce qu’il lui arrivait, il avait le cœur au bout des pattes, il pensait sincèrement que la louve serait un minimum heureuse pour lui et pourtant…

- Hum…Meneldil n’est pas la seule malade je suppose ? .. Tu sais ce qu’il se passe ? Que compte tu faire maintenant que tu as pris la tête du clan ? .. c’est peut-être l’occasion de se bouger un peu tu ne penses pas ?

Dans ses yeux, une sombre lueur triste brillait. Frapper en plein cœur, le bêta ne sut comment réagir devant la peine qu’il voyait en son amie. Il sentait son cœur se froissé, piquer au vif, jeter à la poubelle, mais il ne comprenait pas pourquoi. Qu’est-ce qu’il lui arrivait, à cette louve belle et fière, pourquoi était-elle aussi triste subitement ? Il répondit, hésitant, fuyant ses grands yeux comme la peste.

- Hélas … Si je ne savais seulement, je ne serai pas aussi inquiet. Je ne sais pas vraiment quoi faire et même si d’autres bêtas sont à mes côtés je me sens seul. – Il releva les yeux, presque timidement, vers son amie. – C’est pour cela que je suis venue te voir, ta présence et ton avis me semble indispensable.

Avait-il bien répondue ? Il l’espérait. Il souhaitait qu’elle se sente flatter par cette déclaration et qu’elle sourit à nouveau. Si elle ne lui expliquait pas pourquoi elle était si triste, ce n’était pas grave, pourvu qu’elle soit heureuse à nouveau. Heureuse et en vie. L’ex-tueur essaya de sourire, mais il était bien trop fatiguer et hésitant pour que sa mimique soit aussi convainquant qu’il l’aurait souhaité, et la froideur de Ness à son égards n’avait rien pour le rassuré. Elle resta muette à ses dires, indifférente à ses sourires et de glace face à cette chaleur qu’il souhaitait partager avec elle. Comme il ne l’avait fait que trop rarement.

- Je n’aurais jamais imaginé que tu allais devenir père…surtout pas avec elle.

Opium eut un petit mouvement de reculs. Est-ce que Ness détestait Meneldil autant qu’elle ne le prétendait ? Est-ce qu’elle le détestait pour être proche de son alpha, lui qui avait juré fidélité à cette dernière ? Malgré les ressentiments de la louve, il ne comprenait pas pourquoi elle la détestait autant. Après tout, elle avait passé le même serment que lui. Il ne savait pas quel faux pas il avait bien put faire, lui qui avait toujours été si prudent, il ne comprenait simplement pas pourquoi Ness semblait tant lui en vouloir. Quel mal avait-il à être père ?

Ses oreilles tombèrent sur son crâne, comme dépourvue de force. L’hostilité de Ness l’avait ravagé, lui qui lui avait donné son cœur, voilà qu’il n’était guère plus fort qu’un louveteau laisser seul en plein milieu d’une tempête. Il avait peur de ce qu’il avait dit, peur de l’avenir que lui proposait désormais Meneldil et Ness. Il avait peur de ses enfants à naitre, qui allaient surement périr si l’état de santé de leur mère ne s’arrangeait pas. Peur que ses mêmes enfants éloignent Ness de lui à tout jamais. Opium avait eut énormément de mal à crée ses liens avec ses compatriotes, ainsi les chérissait-il de toute son âme. Il aimait Ness, comme il aimait Meneldil et l’idée de perdre l’une des deux louves et de bouleverser ce monde de confiance ne terrifiait bien plus qu’il ne voulait l’avoué.

- Je crois que … Moi non plus, je ne l’aurais jamais imaginé.

Perdre Ness c’était comme perdre toute confiance en soi, en la meute et dans le monde. Jamais elle ne devait mourir, que ce soit sur terre ou dans ses propres souvenirs. Son sourire et sa joie de vivre, sa malice et ses éclats de rire était la chose la plus belle qui lui avait été donné de découvrir. Elle était sa Ness et s’il devait se mordre jusqu’au sang pour la garder à ses côtés, il le ferait sans hésité.

- Je ne pense pas … je ne me souviens pas avoir vécue quelques chose de spéciale avec elle avant cette nuit… Je ne me souviens qu’à peine du mot que j’avais réussi à placer sur ce que nous formons tout deux et … Je me perds encore quand je pense à ce que ce lien signifie, tu sais. Ce n’est pas quelques chose comme nous deux … c’est … quelques chose qui semble beaucoup plus précieux…

Devant ses yeux en proie à l’incompréhension, Opium voyait sa meilleure amie se décomposé. Ses sourires, sa recherche de soutien n’avait aboutie qu’à l’éloignement de cette dernière. Pourquoi ? Le loup à la patte blanche se le demandant, elle qu’il aimant tant, qui avait toujours été là pour lui, elle qui était sa meilleure amie, il ne comprenait pas cette distance soudaine qu’elle avait mise entre eux deux.

Ce silence, cette abstinence de réponse rendait le cœur de l’ancien tueur douloureux, qu’avait-il donc fait de mal ? Il ne comprenait pas, ce monde semblait rester incompréhensible à jamais. Ness était pourtant différente, non ? Ness était celle qui le comprenait le mieux, elle n’était pas comme Meneldil qui était une louve difficile à comprendre, Ness était jolie et beaucoup plus masculine et simple de l’avis du loup noir. Alors pourquoi ? Opium plissa des yeux, mais rien ne changeait, il ne comprenait pas ce qu’il se passait dans la tête de son amie.

- Ecoutes Opium, je ne crois pas pouvoir t’aider, demande de l’aide aux automnaux peut-être, mais en ce qui me concerne, je vais avoir du mal à te reparler après ce que tu viens de me dire.

Le ton froid et distant qu’elle employa laissa Opium dans l’indécision. Ses oreilles étaient assourdit par un étrange son, ressemblant à une explosion d’un bloc de glace qui tombait au sol après un hiver très rigoureux. Elle lui tourna le dos et s’éloigna, il voulut l’appeler, lui dire de rester encore un peu, mais sa voix était comme éteinte, bloquer dans sa gorge par une peine qu’il n’arrivait pas à décrire. Il venait de perdre Ness, il venait de perdre le lien le plus précieux qu’il avait.

- Ness … - arriva-t-il à peine à articuler.

Opium avait mal. Lui qui pensait que la douleur de son épaule avait été la pire de son existence, il découvrait alors qu’il y avait mille fois pire qu’une blessure de guerre. Perdre son amie était la pire blessure du cœur qu’il eut à encaisser et il ne savait pas s’il s’en remettrait. Opium était seul, blesser par cette souffrance et cette froideur qui régnait en maitre chez la louve. Il sera les dents et dut se résoudre à faire demi-tour lui aussi, à rentrer diriger ses loups qui auraient bientôt besoin de lui. Le visage tourné vers les grottes de glaces, loin des yeux de celle qui emportait avec elle un morceau de cœur, une larme coula le long de sa joue.

C’était la première fois depuis fort longtemps qu’Opium n’avait pas pleurer.