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A très bientôt !
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C'est impoli de s'en aller sans dire merci, quand on vient nous sauver la vie. [TERMINÉ]
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Mar 26 Mai 2015 - 2:43



C'est impoli de s'en aller sans dire merci, quand on vient nous sauver la vie



Encore une fois, je dû m’arrêter pour faire une pause. C’était sûrement une mauvaise idée de m’acharner ainsi, le guérisseur m’avait dit de me reposer. Mais… je ne pouvais pas. Les événements m’apparaissaient encore flous, mais je me souvenais de l’essentiel. Le solitaire avait essayé de me tuer. En prenant son temps. Il avait lourdement endommagé ma patte arrière. C’était cette dernière, qui m’obligeait à sans cesse m’arrêter. Elle m’élançait terriblement, et par moment elle tremblait. Elle était encore faible. Mais pas question que j’arrête de chercher. Un loup était venu. Je ne me souvenais plus de sa voix ni de son odeur, ni de rien. Je savais qu’il était venu. Il? Bon, je savais au moins que c’était un mâle. Il m’avait sorti de là, et en plus il avait trouvé un guérisseur pour me soigner. Savait-il que j’étais un Oméga, avant de me sauver? En tous cas, il le saurait bientôt. Si je le retrouvais. Ce qui était compliqué. J’avais approché quelques loups pour tenter de savoir s’ils n’avaient pas entendu parler d’un membre du clan qui avait failli se faire tuer par un solitaire. Mais non, personne ne savait de quoi je parlais. Ou alors si quelqu’un savait, il faisait semblant que non. Plusieurs avaient ri de moi. Un avait même compris, en me voyant boiter… il m’avait asséné un violent coup de patte sur mon membre blessé. En tous cas, lui ce n’était certainement pas le sauveur que je recherchais! Pour ce qui est des insultes et des méchancetés du genre « il aurait dû te laisser crever, ce bâtard! », eh bien je n’avais pas relevé. J’étais plutôt concentré sur autre chose.


Un couinement de douleur suivit d’un soupir rageur s’échappèrent de ma gorge. Il fallait que je me calme, que je me concentre. Continuer de me frapper la patte sur des racines ou des pierres par inadvertance n’allait pas vraiment m’aider! Je pris le temps cette fois de bien me calmer, et j’attendis que la douleur s’apaise. De l’eau… j’allais boire un peu, et après me remettre en quête du loup que je cherchais. Avant de me remettre en route, j’essuyai les larmes sur mes yeux. Elles ne pouvaient pas me nuire en m’empêchant de bien voir, mais je ne voulais pas qu’on voit que j’avais pleuré. C’était déjà assez pénible. En me fiant à mon ouïe, je me mis donc en quête d’eau. Il me fallut un moment, surtout avec la végétation qui devenait plus dense, mais j’arrivai enfin au bord de l’eau. Je n’étais pas trop sûr d’où j’étais, mais l’eau était fraîche et après avoir bu j’y trempai un peu ma patte endolori, ça fit du bien.


Quand je me sentis assez remis, je commençai à contourner l’endroit. Un bassin. Le bassin Milwo, sans doute. Il me semble que j’étais déjà venu, quand j’étais plus petit. C’était un endroit où je me sentais à l’aise, et le son de l’eau qui coulait en chute plus loin était très agréable. Je pris une grande inspiration pour laisser pénétrer dans mon museau les arômes du boisé et celles qui flottaient sur l’eau, mais je me figeai. Il y avait quelque chose. Une odeur… de loup. Bien sûr, il devait souvent y avoir des loups, ici, et je me serais simplement éloigné si je n’avais pas été en quête d’un loup en particulier et si cette odeur ne m’avait paru… familière… Ça m’arrivait, parfois. Je pouvais reconnaître l’odeur de quelques loups, comme le petit Nølann, mais parfois une odeur ne m’était simplement pas inconnue, sans que je ne sois capable de dire à quel loup elle appartenait. En général c’était un loup qui se montrait aimable avec moi en privé, et donc que je me permettait d’approcher. Je le fis, justement.


« Bonjour. »


Je devais me trouver à quelques pas, maintenant. Je m’arrêtai et m’assis. Ma patte en fut tout de suite reconnaissante. De plus, je tombais enfin sur un loup, seul, qui serait amical avec moi. Il pourrait peut-être me le dire, lui, où trouver celui qui m’avait sauvé. Mais d’abord, attendre sa réponse. En même temps que je lui laissais le temps de regarder qui l’interpellait, je me concentrai sur le vent. La brise. Calme comme j’étais, je pourrais compter sur l’Esprit. Et il me donnerait peut-être une information utile. Une sensation étrange m’envahit. Une sensation que je ne sus identifier… Mais une chose me mit mal à l’aise. Une idée. Bêta. Ce loup était un Bêta! Mon estomac se noua et mon museau piqua vers le sol. Tout contact avec l’Esprit fut instantanément coupé. Un Bêta… Mais pourquoi alors son odeur m’était-elle familière? Je n’avais JAMAIS croisé de Bêta de ma vie! Ni d’Alpha, d’ailleurs… Comment m’y prendre…? Un simple « Bonjour » tout bête… c’était impoli, non…? Inquiet, mal à l’aise, je me dépêchai d’ajouter :


« Je vous demande pardon de vous déranger… J’avais… une question à poser… Mais je crois que je vais vous laisser… Je… je ne pensais pas déranger un Bêta dans… peu importe la tâche qu’il faisait… »


Pourtant, je ne bougeais pas. Aller quoi! Se détourner, et partir! En courant! Mais non. C’était cette odeur… Pourquoi est-ce que j’avais l’impression de le connaître!?


© Maeya Fleur de Neige
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Sam 30 Mai 2015 - 2:52





Les pattes dans l'eau le Bêta s'atteler à l'art de la pêche. Le ciel était dégagé, ce qui lui permettait de mieux visualiser la surface du bassin limpide. Les poissons se dandinaient avec tranquillité. Kronos plongea sa tête sous l'eau et d'un seul coup de mâchoire vint attraper un ces animaux à écaille. Sa crête rose coiffé en punk, désormais trempé, venait se placer sur ses épaules. Pour la remettre en place, il n'eut qu'à secouer la tête. Voilà une éternitée qu'il n'avait pas effectué une activité sans méditer au sens de la vie. Son esprit toujours en ébullition avait l'opportunité de s'apaiser un court instant.

Le grand loup beige s'étripa de l'eau après avoir arraché au bassin quelqu'un de ses nombreux habitants. Kronos enroula quelques algues autour d'un barbeau pour déguster un mets de choix. Couché sûr d'une pierre sèche, le Bêta prenait un bain de soleil tout en surveillant d'un oeil bienveillant cet endroit paisible. L'horloge de Kronos brilla ardemment sous les rayons du soleil, d'instinct, le porteur de cette dernière la couvra de ses pattes avant afin de la protéger des agressions extérieures. Comme si c'était hier, le grand canidé se remémora le premier jour où il avait trouvé son horloge, source de son pouvoir.

Kronos avait découvert son pouvoir très tard, si tard, que ses parents pensaient qu'il n'en aurait jamais. Sa mère, Apasi, qui vouait un culte à Oxymore, avait amené son fils encore petit chez le guérisseur, qui prédit que son pouvoir serait sur-puissant et qu'il serait une extrême utilité au Meneur Printanier. Devenu Adolescent, Kronos n'avait toujours de pouvoir. Apasi, impatiente de ne voir aucun résultat de la promesse du soigneur, rejeta son fils. Kronos, blessé du comportement imprévisible de sa mère, s'était enfuit, afin de réfléchir, de faire le bilan de sa situation. La personne qu'il était censer aimé plus que tout au monde, c'était avéré être son pire cauchemar. Plus tard le jeune adolescent, en labourant bêtement le sol avait dénicher un étrange pendentif. Sa curiosité piquée au vif le poussa à déterrer ce collier. Ce fut comme un déclic, il sut d'instinct qu'il sera uni à ce tic tac incessant. Heureux de sa trouvaille, il l'a rapporta à sa mère, espérant qu'elle lui offre un tant soit peu d'attention, comme jadis. Ce qui ne fut pas le cas puisqu'elle le lui ôta avant de donner au ravin. Le punk avait réussi à couper sa chute en se jetant littéralement à son tour, pendant sa course, sa patte arrière avait frappé fort sur le sol et le temps se ralenti. Kronos récupéra le pendentif en tendant le cou, le collier s'y enroula de lui même, puis, il ressenti une douleur fulgurante sur sa patte arrière droite. Il la toisa, de peur qu'elle ne s'arrache, tellement elle le faisait souffrir, puis les lettres suivantes s'inscrivirent : h-o-r-l-o-g-e.

Le Bêta regarda sa patte arrière. Voilà des années maintenant qu'il possédait ce puissant pouvoir. Si sa mère n'était pas aussi opportuniste, peut-être aurait-il eu le courage de lui pardonner. Hélas, même en étant aussi miséricordieux que possible, le pardon ne lui serait pas accordé. "Modifier ce qui a déjà été modifié est néfaste" récita t-il à voix haute.

"Bonjour"

Cette petite voix fluette qui surgit de nulle part le fit sursauter. En un bond, le Bêta se retrouva droit comme un piquet sur sa pierre. Le printanier se détendit lorsqu'il aperçut Sasayaki. Un oméga de sa meute. Avec ce rang de bouc émissaire ses canidés développaient toujours un trait de caractère particulier, ce qui les rendaient davantage exploitable. Kronos avait toujours contre ses pratiques. -Pour lui la violence était l'arme des faibles-. C'est d'ailleurs pour cette raison qu'il avait prit sous son aile le petit loup vert. Battu il y a quelques levés de soleil de cela par un loup solitaire sans foi ni loi, l'oméga en avait prit pour son grade. Si le punk n'était pas intervenu, il n'aurait pas donné cher de sa peau. Comme le Bêta ne répondit pas de suite, l'oméga piqua le museau vers le sol :

« Je vous demande pardon de vous déranger... J'avais... une question à poser... Mais je crois que je vais vous laisser... Je... je ne pensais pas déranger un Bêta dans... peu importe la tâche qu'il faisait... »

Cette remarque aurait habituellement fait hausser un sourcil à Kronos. Il pouvait comprendre que les omégas n'accomplissaient que leur tâche. Le printanier vint se poser près de Sasayki. A côté de lui, le loup vert n'était pas plus grand qu'un adolescent.

Un grand sourire chaleureux se dessina sur son visage quand il répondit calment, pour apaiser ce qu'il percevait comme de la nervosité dans la voix de son camarade :

- Il n'y a aucun mal rassure-toi Sasayaki.

L'appeler par son nom le mettrait sans doute plus à l'aise, en général, les hauts gradés ne se souvenaient guère du prénom de leur inféodé.

- Comment va ta patte ?

S'enquit-il en désigna le membre meurtrit de son camarade.



 

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Sam 30 Mai 2015 - 18:24



C'est impoli de s'en aller sans dire merci, quand on vient nous sauver la vie



Quand mon interlocuteur s’approcha, je dus faire de gros efforts pour ne pas me mettre à trembler. Je n’avais jamais approché de si près l’un des hauts gradés de la meute, jamais je n’aurais osé. Et là c’était lui qui le faisait, qui s’approchait. Ce ne pouvait pas être bon signe. Non, pas bon du tout. Et pourtant, je n’avais pas vraiment peur. Encore à cause de cette odeur. Je n’avais que très rarement une certitude aussi profonde que l’autre ne me ferait aucun mal. Je l’avais eue récemment avec Tsume, ce loup à l’odeur étrange, à l’odeur réconfortante… Ce Bêta n’avait pas du tout la même odeur, et elle n’était pas réconfortante, seulement familière. Pourtant j’avais cette même certitude qu’il ne me ferait pas de mal. Peut-être devrais-je en profiter et poser ma question? Il devait bien le savoir, lui, qui avait pu me sauver la vie! Les hauts gradés devaient tout savoir, normalement, non? C’était leur travail.


Mes yeux aveugles et rarement animés s’écarquillèrent en entendant le son de sa voix. Elle était douce, calme, rassurante et amicale. Il n’y avait aucun doute que ce loup souhaitait m’aider et que son but premier en ce moment était de me rassurer face à mon malaise visible envers son rang. Cependant, la surprise ne venait pas de là. Elle venait du nom. MON nom. Bien sûr que c’était leur travail de tout savoir. Beaucoup de loups connaissaient mon nom et pouvaient le lui avoir dit. Mais la façon dont il l’avait prononcé, sa façon de le laisser couler au travers de ses lèvres comme il l’aurait fait du nom de n’importe quel ami… Mon esprit fut confus pendant un moment. Il me connaissait? Il me donnait vraiment l’impression de me connaître. Comment était-ce possible? Cela expliquerait pourquoi son odeur m’était si familière, mais… je n’oubliais JAMAIS l’odeur d’un loup que j’appréciais, ou le son de sa voix, ou même le rythme de ses pas! Et si j’avais déjà rencontré ce loup-là, il était donc impossible de ne pas m’en souvenir! Pourquoi, alors?


La question qui suivit me donna la réponse. Après un petit moment, à cause de mon état de confusion. Ma patte? Il savait aussi pour ma patte? Maintenant alors c’était clair qu’il savait qui était venu me secourir! Peut-être même que c’était lui? La calme assurance d’avoir trouvé la réponse se glissa lentement dans mon esprit. C’était lui. C’était pourquoi son odeur m’était familière. Pourquoi je savais qu’il ne me ferait pas de mal. Il m’avait sauvé la vie, sûrement pas pour ensuite me l’enlever! Mais en même temps, nous étions en territoire neutre, et j’étais quand même un membre de son clan. Il était du devoir de tout Bêta de protéger TOUS les membres de la meute. Maintenant que nous étions de retour, ça aurait pu être différent. Il aurait pu m’humilier, sans me faire mal physiquement… Mais s’il avait été ce genre de loup, il n’aurait eu qu’à me laisser mourir et feindre de ne pas m’avoir trouvé. Une sensation me revint, comme un flash. La sensation de la fourrure contre mon ventre. Une fourrure épaisse. Une fourrure qui me touchait aussi le flanc, comme si elle était dressée dans les airs. Légèrement hésitant, mais toujours certain qu’il ne ferait rien pour me faire du mal, je tendis ma patte avant la plus proche de lui, et la posai sur son cou. Pour y sentir la fourrure, épaisse, dressée… Je retirai ma patte lentement.


« C’était vous… C’est vous que je cherche depuis que je me suis réveillé… »


Gêné, intimidé, je fis un pas sur le côté, pour mettre un peu de distance entre lui et moi. J’aurais dû me rapprocher, non? Il m’avait sauvé, et je venais ici pour le remercier. J’aurais dû me sentir soulagé de le trouver. J’aurais dû me sentir en confiance. Et pourtant, non, je me sentais intimidé. Il avait réussi à faire partir le solitaire qui m’avait attaqué. Bien sûr, n’importe qui aurait pu me maltraiter ainsi, et en tant que Bêta il devait sûrement savoir se battre. Mais… Ce loup répugnant et sadique semblait lui aussi savoir se battre. Je ne l’avais blessé que par surprise. Et ça m’avait couté une patte. Enfin, non, je l’avais encore. Mais si j’avais déjà pu rêver de savoir un jour me battre (ce qui n’était de toute façon pas le cas) c’était maintenant officiellement impossible. Je me rendis soudain compte que j’avais oublié de répondre à la question, trop absorbé par le fait que je l’avais trouvé.


« Ma patte va plutôt bien… Elle me fait mal, et par moment mettre du poids dessus est pénible, si douloureux que ça brouille mes sens. Mais elle va se remettre. Le guérisseur dit que si je me repose ça ira mieux dans quelques jours, et que dans quelques semaines elle ne fera plus mal. Si je l’utilise trop, cependant, elle va m’élancer, et sûrement pour toute ma vie. Je serai toujours plus faible de cette patte et… et il me déconseille d’essayer à nouveau de frapper avec… Je crois… je crois que c’était un blague… à moitié… »


Je me forçai à faire un petit sourire, qui fut extrêmement timide. Je n’étais tellement pas habitué qu’on se soucie de moi ainsi… surtout que lui il avait l’air sincère. Ceux qui se souciaient de moi avaient tendances à avoir des arrières pensées, à retourner contre moi mes réponses, et à profiter de mes faiblesses. Mais lui, non. Je ne sentais rien de cela dans sa voix. Il s’inquiétait vraiment. Lentement, encore tout de même un peu hésitant, je refis le pas que j’avais fait, mais en sens inverse, pour revenir près de lui. Je n’allais pas le garder loin de moi, quand même… Ce Bêta était un allié. Un allié haut placé qui pouvait se permettre d’être gentil avec moi sans que le reste de la meute se retourne contre lui. Je n’avais pas à le protéger de moi-même. C’était rassurant de penser cela. Je pouvais tout simplement profiter de sa protection sans avoir à penser aux répercussions. Un début.


© Maeya Fleur de Neige

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Mar 9 Juin 2015 - 21:53






Sasayaki avait tout d'un comportement d'oméga. Ce qui était tout à fait légitime. Son interlocuteur luttait pour ne pas trembler. Kronos se recula donc d'un pas pour lui laisser plus d'espace. Son intention n'étant pas de lui prodiguer de la gêne. Les rayons du soleil filtraient entre les arbres. La chaleur accablante venait faire cuire son pelage. Il trotta en direction du point d'eau et bu quelques gorgés avant de se rasseoir au bord du bassin, les oreilles pointées en direction de l'oméga printanier. Comme Sasayaki semblait être perdu dans ses pensées, Kronos se perdit également dans les siennes.

Son reflet se déforma dans l'eau. Son apparence généreuse, calme et posé se transforma, en un look mesquin, hautain et égoïste. Son cœur battait la chamade contre sa poitrine et un coup de patte imprévisible de sa part, vint latter la surface du bassin pour chasser cette mauvaise image. Peu importe où il était, ce qu'il faisait ou avec qui il était, le temps le rattraper sans cesse. Le Bêta se maudit aussitôt d'avoir voyagé dans le futur. En aucun cas, il ne souhaitait être comme le loup qu'il avait vu dans le reflet l'eau, car même s'il avait tendance à nier l'évidence, ce canidé auquel il ne voulait guère ressembler, c'était lui. Sa version du futur.

Bougrement de jours avaient défilé depuis son retour du futur. Le printanier était bien au courant qu'un jour, il tomberait nez à nez avec son "lui-même" du passé, qui voulait aller dans le futur pour retrouver le meurtrier de son père. Mais tomberait-il seulement sur "lui-même" du passé ou bien, sur "lui-même" du passé et sur le Kronos qui a voyager dans le temps ? Dans ce cas, il serait trois. Trois Kronos en même temps, à la même époque, au même moment.

Soudainement, une patte se posa sur son cou, comme si son interlocuteur cherchait à le "voir" par le biais du toucher :


« C'était vous… C'est vous que je cherche depuis que je me suis réveillé… »

L'oméga articulait chacune de ses syllabes comme s'il n'avait pas prit la parole depuis bien trop longtemps, puis se recula. La gêne de Sasayaki était visible comme la truffe au milieu du museau. Kronos se contenta de lui sourit avant de se rappeler que son interlocuteur était aveugle. Au moins, même s'il ne pouvait pas le voir, le printanier ressentait ses émotions. Quand la nature prend un sens, elle en rend un autre plus développer. En général, les sujets atteint de cécité possédait une ouïe extrêmement fine, des infra-sons (des ondes sonores se situant en-delà de la limite d'audition) pouvaient être perçus. Le Bêta s'interrogea quant à la perception des périodes de vibrations acoustiques d'un son si fort. À forte puissance, les infrasons peuvent avoir des effets destructeurs, tant mécaniques que physiologiques et à l'inverse, à plus faible puissance, ils constituent une gêne physiologique importante, pouvant produire, lors d'une exposition prolongée, un inconfort, une fatigue, voire des troubles nerveux ou psychologiques. Tous les êtres-vivants sont capable des le ressentir via la cage thoracique. Ce qui a tendance à les rendre mal à l'aise. Alors, si Sasayaki était capable de les percevoir, se sentait-il tout aussi incommodé ? L'intéresser répondit par ailleurs à la deuxième partie de sa question :

« Ma patte va plutôt bien… Elle me fait mal, et par moment mettre du poids dessus est pénible, si douloureux que ça brouille mes sens. Mais elle va se remettre. Le guérisseur dit que si je me repose ça ira mieux dans quelques jours, et que dans quelques semaines elle ne fera plus mal. Si je l’utilise trop, cependant, elle va m’élancer, et sûrement pour toute ma vie. Je serai toujours plus faible de cette patte et… et il me déconseille d’essayer à nouveau de frapper avec… Je crois… je crois que c’était un blague… à moitié… »


Kronos hocha inperspectivement la tête comme pour se concentrer sur cet harangue béant, tout en commentant chaque phrase d'onomatopée telle que "hm hm" ou encore "huuuum", en réalité, il était très concentré. Il haussa un sourcil à la dernière phrase.

- Une...une blague ? cracha t-il entre ses crocs, surpris par ce pronostic.


 

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Jeu 11 Juin 2015 - 16:12



C'est impoli de s'en aller sans dire merci, quand on vient de nous sauver la vie



En entendant sa question, j’eus un doute. Pourquoi prononçait-il les sons… comme ça? On aurait dit que l’idée le dégoûtait, ou qu’elle le mettait en colère. Mon corps fut parcouru d’un frisson, mais je réussis à me ressaisir avant de me mettre à trembler. Je devais arrêter de me laisser intimider par son rang… il ne me voulait pas de mal. Mais peu importe le nombre de fois que je me le répétais à moi-même, mon corps interprétait chaque signe pouvant être agressif comme une menace. Je me forçai à m’allonger. Déjà, ma patte allait pouvoir se détendre un peu, mais aussi je serais plus stable. Je ne faisais plus trop confiance à mes pattes en ce moment, elles pouvaient se mettre à trembler n’importe quand. Allongé, c’était plus facile de me contrôler. Mais quand j’ouvris la gueule pour répondre, rien ne sortit qu’un son faible et étranglé. Je devais me calmer… Je pris une grande inspiration et déglutis. Ce loup ne me voulait pas de mal. Il ne me voulait pas de mal. Ma deuxième tentative fut plus fructueuse, ma voix sortit même plutôt solide, bien que timide.


« Si, une blague… Parce que… je n’ai pas… je n’ai pas l’air d’un guerrier, voyez-vous… Et je lui ai raconté que… que dans une tentative d’évasion, j’ai… j’ai porté un coup à ce loup solitaire avec ma patte… la patte qu’il a… Je dus faire une petite pause, mais je repris après une inspiration. Donc je crois… que son conseil était tout de même sérieux… même s’il savait que… que ça ne risque pas d’arriver de nouveau… et que si ça devait arriver… je préfèrerais nettement me blesser sérieusement mais… mais avoir au moins une chance de survie… »


L’atmosphère commençait à être beaucoup trop tendue. Ma patte gratta légèrement le sol. Je devais faire quelque chose pour calmer un peu l’ambiance. Ne serait-ce que pour me calmer moi-même. Je tentai une petite blague.


« Mais j’essaierai de penser à utiliser l’autre patte, si ça arrive. »


Pathétique. Je ne fus à peine capable d’esquisser qu’un pauvre sourire, et si un rire roula un peu dans ma gorge, essayant de s’échapper de mes lèvres, c’était un rire nerveux, et je l’empêchai de s’évader de sa prison. Après ma piètre tentative, le silence devint plus pesant que jamais, plus oppressant qu’il ne l’avait été jusqu’ici. J’avais tendance à m’empêtrer dans ce genre de malaise. Souvent. Très souvent. Je n’avais jamais trouvé comment m’en défaire. Normalement je m’enfuyais, et puis c’était tout. Mais pas cette fois. J’étais venu ici, je lui parlais dans un seul but. Un seul et unique, auquel j’avais consacré tout mon temps depuis mon éveil, malgré la prescription de repos du guérisseur. Eh bien… pas de transition, ça ferait bizarre, mais tout valait mieux que ce silence angoissant et malaisant.


« Je suis venu… Encore une fois, je dus déglutir. [/color=#003300]Je suis venu vous voir car je voulais vous dire quelque chose. Depuis mon réveil je ne peux penser à autre chose que… que j’aurais dû mourir là-bas… dévoré par ce solitaire… Je devrais être mort… Mais ce n’est pas le cas. Et c’est… et c’est grâce à vous.[/color] J’avais failli dire « à cause de vous » mais… ce n’était pas une mauvaise chose, que je sois vivant. Je crois… que beaucoup se seraient contenté de me laisser périr et de faire comme s’ils n’avaient rien vu… Ils… ils auraient peut-être même apprécié le spectacle… Mais pas vous. Alors je voulais dire… Encore une grande inspiration. Pourquoi c’était si dur de dire « merci »? Je l’avais fait souvent! Mais jamais… jamais ça n’avait eu autant d’importance… Je voulais vous dire merci… merci de m’avoir sauvé la vie… »


Voilà, c’était fait. Comme si soudainement un énorme poids était retiré de ma poitrine, tout mon corps se détendit, et ma tête vint se poser sur mes pattes avant, yeux fermés, avec un soupir de soulagement. Enfin… c’était fait maintenant. Je le lui avais dit. Peu m’importait sa réaction, s’il en avait une, car je lui avais dit « merci » et seul ça était important. Je l’avais dit. Je ne savais toujours pas son nom… Et aussi, avant qu’il ait le temps de réagir, de changer de sujet, d’éloigner cette question de la situation, je me lançai à l’eau.


« Je vous demande pardon… je sais que j’ai déjà beaucoup abusé de votre gentillesse, mais… me serait-il possible de connaître le nom du loup à qui je dois la vie? Je ne puis adresser de remerciements potables dans mon cœur si je ne sais à qui je les dédie… »


Les oreilles basses, le regard ouvert et dirigé vers là où je savais que se trouvait sa tête, j’attendis avec une légère appréhension la réponse à ma question, et la réaction à ce qui était venu avant.


© Maeya Fleur de Neige
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Dim 14 Juin 2015 - 18:55





L'expression du Bêta se radoucit en voyant son camarade se crisper. Les pattes dans l'eau, Kronos n'insista pas, jusqu'à ce que son interlocuteur réponde :

« Si, une blague… Parce que… je n’ai pas… je n’ai pas l’air d’un guerrier, voyez-vous… Et je lui ai raconté que… que dans une tentative d’évasion, j’ai… j’ai porté un coup à ce loup solitaire avec ma patte… la patte qu’il a… Sasayaki prit une inspiration et continua : Donc je crois… que son conseil était tout de même sérieux… même s’il savait que… que ça ne risque pas d’arriver de nouveau… et que si ça devait arriver… je préférerais nettement me blesser sérieusement mais… mais avoir au moins une chance de survie… »

Perdue dans ses plus profondes pensées, le loup beige ne répondit pas. Il y a quelque jour, alors qu'il patrouillait et qu'il voulait prolonger sa méditation, sur un sujet passionnant, le Bêta s'était rendue en terre de combat, et avant découvert l'oméga allongé sur le sol. Un solitaire du nom de Jedah, -nom qu'il avait prit plus tard- ne s'était pas fait prier pour utiliser le rang du printanier à guise. Si Kronos n'était pas intervenu, le petit loup vert ne serait surement pas encore en vie aujourd'hui. Son interlocuteur était surement venu le remercier.

« Mais j’essaierai de penser à utiliser l’autre patte, si ça arrive. »

Bien qu'oméga, ce canidé se montrer bien bavard. Ce qui n'était pas un mal, car ce trait de caractère prouver que Sasayaki avait de la conversation, chose essentielle dans une conversation. Faire un monologue était particulièrement tannant.

« Je suis venu… Je suis venu vous voir car je voulais vous dire quelque chose. Depuis mon réveil je ne peux penser à autre chose que… que j'aurais dû mourir là-bas… dévoré par ce solitaire… Je devrais être mort… Mais ce n'est pas le cas. Et c'est… et c'est grâce à vous. Je voulais vous dire merci… merci de m'avoir sauvé la vie… »


Kronos laissa échapper une réponse positive de son éternel timbre calme et apaisant avant de regarder instinctivement le ciel. Entre le moment où la chaleur tapé sur sa fourrure et le moment ou l'oméga était venu le remercier, les nuages avaient remplit le ciel. Le Bêta se concentra et tenta de virer les gros cumulonimbus, les nuages d'orage. Avec succès. Kronos soupira de soulagement.

Peu à peu, les nuages qu'il avait dissipés dans l'espace grâce à son second pouvoir, s'étaient remplacés par un type de nuage beaucoup moins similaire. Ils se présentaient sous forme de petites plages de nuages fins et soyeux. Un vent d'altitude en filaments sinueux ressemblant à des mèches de cheveux vint confirmer ses doutes.

« Je vous demande pardon… je sais que j'ai déjà beaucoup abusé de votre gentillesse, mais… me serait-il possible de connaître le nom du loup à qui je dois la vie? Je ne puis adresser de remerciements potables dans mon cœur si je ne sais à qui je les dédie… »

Kronos ne prêta pas attention aux déclarations de son camarade. Il plissa les yeux. Ses nuages étaient des cirrus ! Quand ils envahissent le ciel de façon soudaine et spectaculaire, ils sont souvent annonciateurs d'une tempête ou de l'approche d'un front chaud.

En voulant ôter les nuages d'orages, afin que ses camarades printaniers profite tous d'une bonne journée chaude après tant de jours de pluie, il avait déclenché un cataclysme ! Sans perdre son sang froid, Kronos se tourna vers Sasayaki et signala :

- Il ne faut pas rester ici. Une tempête approche. Allons nous mettre à l'abri.

Aussitôt ses mots prononcés une première pluie préventive vint se déverser sur tout le champ aux coquelicots. Bientôt, le bassin déborderait et si les deux loups ne mourraient pas foudroyés, ils mouraient noyés.




 

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Lun 15 Juin 2015 - 18:33



C'est impoli de s'en aller sans dire merci, quand on vient de nous sauver la vie



Pas de réaction. Aucune. Un long, lourd silence. Je me mordis la lèvre inférieure. Est-ce que j’avais dit un truc de mal? Qu’est-ce que j’avais fait? Je n’avais pas le droit de connaître son nom? Peut-être… je n’étais qu’un Oméga après tout… Cette idée me fit de la peine. Alors lui connaissait mon nom, il était amical, il me venait en aide, me sauvait la vie, et pourtant… moi je n’avais même pas le droit de connaître le sien… Une larme faillit rouler sur ma joue, mais sa voix interrompit mon accès de tristesse. Une tempête? Mon corps se mit à trembler. Oh non, pas ça! Je détestais les tempêtes, atrocement! Le son de l’eau qui frappait le sol couvrait les autres sons, et je ne pouvais donc pas me fier à mes oreilles. L’eau délavait toutes les odeurs et quand je les sentais il était trop tard. En plus, tout devenait glissant et je perdais sans arrêt l’équilibre. Je ne pouvais me permettre d’être dehors pendant une tempête. Le Bêta semblait le comprendre, en tous cas, car il m’invita à me mettre à l’abri. J’avais du mal à comprendre la situation. Il me sauve la vie, il me parle calmement et me réconforte, il m’offre son aide, mais il ignore mes remerciements et me refuse de connaître son nom. Pourquoi? Qu’y avait-il de dangereux à révéler son nom à un Oméga? Au cas où on me capture et me torture pour avoir des informations? Mais pourquoi on perdrait son temps à torturer un Oméga qui ne sait rien! Je me calmai. Parce qu’il ne sait rien, justement… Je soupirai.


Mon interlocuteur se mettant déjà en route, je décidai de me concentrer sur le bruit de ses pas. Localisant dans l’espace l’endroit exacte où il posait ses pattes, je tentai de le suivre pas à pas. Impossible. Il était un adulte, et moi à peine un adolescent, et plus petit que la moyenne. Je devais presque courir pour le suivre alors qu’il trottinait. Au moins il semblait éviter de passer où il y avait des choses qui pouvaient me faire trébucher. Pas que je ne puisse les éviter, même si pas tout le temps, mais je lui en étais (encore une fois) reconnaissant. Regardait-il parfois par-dessus son épaule pour voir si je le suivais, ou pensait-il simplement à se mettre à l’abri? Je n’en savais rien, mais j’avais l’impression qu’il regardait, oui. Qu’il ferait demi-tour s’il ne me voyait pas sur sa trace. Je me permis de me concentrer un peu sur le vent. De me calmer. Suivre ce loup était facile, j’entendais bien distinctement ses pas. Le faisait-il exprès? Sûrement. Je fermai mes paupières pour me concentrer sur le vent. Soudainement, je m’arrêtai.


« H… Hey! Euh… M-monsieur le Bêta…! Par ici! »


Si j’avais eu un nom, ç’aurait été plus facile… Écoutant pour m’assurer que ses pas suivaient les miens, je m’élançai en trottinant dans une direction, mes pattes évitant agilement les racines, mes pas déviant pour contourner les buissons, je sautai aussi un tronc. L’Esprit me guidait, je l’écoutais et il me dirigeait. Il poussait mes pattes de côté, par-dessus les racines. J’étais si concentré que je ne pensai même pas que ce devait être un spectacle étrange pour le Bêta, de voir un aveugle se diriger si facilement. Je m’arrêtai à nouveau, devant un regroupement de buissons au pied d’une petite butte. Comment est-ce que je savais qu’il y avait une butte? Je n’en sais rien. Je le savais. L’Esprit avait dû me le dire.



« Là. »



Sans attendre, je traversai les buissons, et m’enfonçai dans un petit tunnel de terre. Un terrier. J’avais trouvé un terrier! Ma queue remua joyeusement. L’entrée légèrement en hauteur, avec les buissons devant, l’eau ne pénétrerait pas, ni de la pluie, ni de l’inondation. Nous serions au sec. Le seul problème, c’est qu’un coup à l’intérieur, l’endroit me semblait plutôt petit. Nous avions à peine la place de s’allonger l’un contre l’autre, où d’être debout l’un contre l’autre. En somme, nous serions toujours en contact, peu importe comment nous nous placerions. Pour limiter le contact et ne pas gêner le mâle qui m’accompagnait, je me tassai autant que possible contre la paroi, pattes repliées contre mon ventre. Ma patte blessée faisait mal. Très mal. Mais je l’ignorai. Une petite course ce n’était rien comparé à ce que j’aurais vécu s’il ne m’avait pas prévenu et que j’avais été pris dans la tempête. Mais j’allais passer la nuit dans cet endroit. Mieux valait la ménager, maintenant.


© Maeya Fleur de Neige

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Jeu 18 Juin 2015 - 18:02





Kronos ne savait pas où il se dirigerait, le regard perdu dans le vague. La pluie avait réduit à au moins 30% son champ de vision. Ses pattes glissèrent contre l'herbe grasse et il luttait pour ne pas perdre l'équilibre. Sa grande crête rose s'aplatit sur son crâne rendant l'action d'autant plus difficile. Trempé jusqu'au os, le Bêta chercher les endroits les plus accessibles au passage, autant pour lui que pour Sasayaki.

Un vent annonciateur s'éleva dans l'atmosphère. Le Bêta Printanier pressa le pas. Pas une cachette digne de ce nom ne venait se dresser à l'horizon. Grimper dans un arbre serait bien trop dangereux. La foudre choisit majoritairement le chemin le plus court pour frapper. Un arbre au milieu d'un pré présente une cible parfaite. De plus, les violentes rafales prodigué par la tempête pouvait déraciné ses arbres. Non, le meilleur des abris se trouvait sous terre. Les deux mâles devaient s'abriter dans un terrier. Celui d'un lapin fera l'affaire.

« H… Hey! Euh… M-monsieur le Bêta…! Par ici! »

L'interpella son camarade. Malgré sa cécité, Sasayaki était bien plus perspicace que lui. Kronos trotta derrière lui, tous les sens en alerte. Aussitôt, l'intellect loup beige se rendit compte que l'oméga possédait une meilleure vue que la sienne, car, c'est de plein fouet qu'une branche vint lui arracher le visage. Un couinement discret sorti de ses babines, comme s'il n'osait pas interrompre le vacarme de la tempête. L'instant d'après, le bêta se remit sur ses pattes et traversa un champ de coquelicot. Les jolies pétales rouges s'étaient envolés avec le vent. Les tiges elles, malgré leur courbure sous les impétueuses rafales, étaient intactes.

Sasayaki avait parlé. Mais ses mots s'étaient eux aussi évanouie avec tout le reste. C'est à l'odeur que Kronos pu suivre ses traces, même si la pluie torrentielle lui falsifier ses sens olfactifs. Le loup à la grande crête rose, tête basse afin de mieux se protéger des intempéries, repéra l'endroit où l'attendait son camarade. Il avait trouvé un terrier. Certes, très étroit, mais ici, ils seraient à l'abri de la tornade qui se formaient déjà au loin, balayant tout sur son passage. Réduisant les arbres en fin éclat de bois. Le Bêta gratta la terre, comme si cela allait changer quelque chose, et s'engouffra tant bien que mal à l'intérieur. Les buissons devant eux servaient de rempart contre la rage de la tempête.

Les deux canidés étaient serrer l'un contre l'autre. Sasayaki, tassé au fond, sembler lutté pour pas avoir ne serais-ce que le moindre contact physique avec Kronos. Ce dernier, quant à lui, tendait de se placer plus en avant pour pouvoir étendre ses membres au maximum, sans gêner son camarade.

- On l'a échappé bel pas vrai hm ?

Ria t-il. Ok, la situation n'était pas totalement propice à l'amusant, mais détendre l'atmosphère ne ferait de mal à personne, d'autant plus que le cataclysme s'était produit par sa faute, et, savoir qu'il était impuissant pour l'arrêter l'affligea.

Kronos remua, mal à l'aise dans sa position. Tout comme Sasayaki, qui avait en plus une patte défectueuse. D'un geste de queue, le Bêta lui ordonna de tendre sa patte quitte à lui poser sur le dos ou sur ses pattes arrières.

Le pelage détrempé, le loup beige avait une forte envie de se secouer de laisser l'eau s'éclater contre le sol. Hélas c'était impossible, déjà que les parois étaient étroites, mais en plus, le plafond était beaucoup trop bas pour s’asseoir, alors pour s'ébrouer... Toutefois, cette situation n'avait pas que des inconvénients, maintenant que le sauveur et le sauvé étaient réunis et forcé de rester ensemble le temps de la tornade, il pouvait se raconter tout un tas de trucs. Reste à savoir par où commencer.


 

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Sam 20 Juin 2015 - 15:59



C'est impoli de s'en aller sans dire merci, quand on vient de nous sauver la vie



J’étais content qu’il m’ait suivit, qu’il n’ait pas trop posé de questions, et qu’il n’ait pas fait de remarque sur l’étroitesse des lieux. Mieux valait ça qu’être encore dehors sous la pluie. D’ailleurs, j’étais mouillé. Et j’étais surpris d’être mouillé. Je m’étais tellement concentré sur ce que me disais l’Esprit du Vent, pour le laisser me guider, que je ne m’étais pas rendu compte qu’il pleuvait. Cependant, ce n’était pas cela qui me faisait élargir les yeux autant. C’était le fait qu’il avait plaisanté! Il avait plaisanté AVEC moi, et non CONTRE moi! Échappé bel? Eh bien… oui, peut-être… Une idée me traversa l’esprit, et je me dis que, en sa présence à lui, je pouvais me permettre de le faire. De plaisanter avec lui. Avant que cela ne fasse trop longtemps et que ma réponse ne soit différée, j’ajoutai avec un petit sourire timide et une vois hésitante :


« Chacun son tour, n’est-ce pas? Nous somme quitte, maintenant… »


Me joues devaient être très rouges alors que mes oreilles s’aplatissaient sur mon crâne. Je venais vraiment de plaisanter? De plaisanter avec un Bêta en plus! Et non seulement j’avais plaisanté, mais dans cette plaisanterie j’avais OSÉ insinuer que je venais de lui sauver la vie! Ce n’était pas sérieux, bien entendu, je ne le pensais pas. Mais… je l’avais fait. Et je n’avais pas peur qu’il ne se mette en colère car se faire dire cela par un Oméga est l’une des pires insultes. Pendant une seconde je m’attendais presque à ce qu’il se mette à rire! Mais il resta sérieux. Au lieu de ça, c’est mon corps qui eut une réaction : un frisson soudain. Il avait glissé sa queue sous ma patte blessée et avait semblé tirer un peu dessus, ce qui se résultat en une caresse. La signification était très claire, il me demandait de déplier ma patte. Il comprenait qu’elle avait besoin de repos et il pensait, encore, à moi. Cependant… la sensation de sa fourrure épaisse qui se frottait doucement contre ma cuisse… un autre genre de frisson me parcourut, que je ne comprenais pas. Pourquoi est-ce que cette sensation me semblait si agréable? Pourquoi celle-là, en particulier? Tout timide, je dépliai lentement ma patte, mais concentré à arrêter de penser à ce qui me prenait la tête, je calculai mal, très mal, sa position dans l’espace qui m’entourait. Les coussinets de ma patte arrière entrèrent en contact avec… je repliai ma patte d’un coup, comme si je m’étais brûlé. Les yeux surpris, les oreilles honteuses et la voix plus que désolée, je lançai en même temps :


« Désolé! Je vous demande pardon! J’ai pas fait exprès. Je ne recommencerai plus, je ferai attention, promis… »


Tremblant légèrement, je recommençai le mouvant, en le calculant bien cette fois, et ma patte se posa sur son flanc. Mais malgré toutes mes tentatives pour me concentrer, pour arrêter de penser à sa queue et à… ce que ma patte avait touché… une chaleur plutôt agréable commençait à se répandre dans mon corps. Et une autre sensation me parvenait, que je ne connaissais pas. Que m’arrivait-il? Et pourquoi mon odeur était-elle en train de changer? Je pouvais moi-même percevoir que mon corps envoyait une aura olfactive plus lourde, et plus… je ne saurais décrire, mais cette odeur me plaisait, et me faisait respirer un peu plus fortement. J’avais de plus d’étranges idées qui me passaient par la tête. Des idées totalement révoltantes, dégoûtantes, et plus que tout contre nature. Peu à peu je comprenais ce qui m’arrivais, mais… mais cela ne devait-il pas m’arriver en présence de femelles…? L’idée que lui aussi comprenait ce qui m’arrivait me passa par la tête. Oh non… oh non, pas ça… Comment pourrait-il ne pas se sentir insulté que… que je… moi, un Oméga, et un mâle… Extrêmement gêné, je n’essayai pourtant pas de le cacher. Trop tard. Et puis je n’arrivais plus à bouger, ni à faire quoi que ce soit. Immobilisé par la peur, qui même elle pourtant n’arrivait pas à chasser cette chaleur qui me mettait mal à l’aise et qui pourtant était si agréable…


© Maeya Fleur de Neige

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Mar 23 Juin 2015 - 22:35





Dans le calme sidéral, Kronos ne percevait que les bruits du tic-tac ininterrompue de son horloge. La grande aiguille était placé sur le 5 et la petite sur le 2. La trotteuse quant à elle apaiser ses angoisses. Rester enfermé n'était pas une partie de plaisir.  

« Chacun son tour, n'est-ce pas? Nous sommes quitte, maintenant… »

Le Maître du Temps hocha la tête avec un demi-sourire. Les plaisanteries et les blagues ne faisant pas tellement parti de son registre, mais elles détendaient tellement l'atmosphère. Bien qu'il aurait aimé étudier de nouvelles choses, Kronos décida de se concentrer sur ce qu'il savait déjà. Même si l'exercice devient vite lassant au bout d'un certain temps. Le Bêta avait besoin de dialogue, de partager ses connaissances avec quelqu'un. Il ouvrit la gueule pour débuter la conversation, lorsque Sasayaki le devança :

« Désolé! Je vous demande pardon! J'ai pas fait exprès. Je ne recommencerai plus, je ferai attention, promis… »

Kronos eut beau se concentrer sur les motifs qui avaient poussé son camarade à se fondre en excuse, il n'en trouva pas. Les Omégas étaient certes habituer à demander pardon pour un rien mais, rien ne justifier de telles excuses. Le loup beige senti finalement qu'une patte vint se poser sur son flanc, aussi doucement qu'un pétale de rose. Sasayaki avait comprit. Finalement, il y avait surement quelque chose à en tirer.

Les minutes défilèrent aussi lentement que les heures. L'horloge du Bêta affichait 15h30. Pour se détendre l'esprit, Kronos songea à ce qu'il aurait emporté sur une île déserte. S'il avait droit à une seule chose, ce serait son pendentif sans hésiter. Pourquoi ? Puisque, pour commencer, lorsqu'on est enfermé et prit au piège, il n'y a rien de plus frustrant que de ne pas connaître l'heure. Certes, le temps paraît plus long, ce qui justement confirme le choix du Maître du Temps. Rater les plus belles heures qui nous restent à vivre devient vite bouleversant. De plus, comme elle lui permet aussi de remonter le temps, il serait gagnant.

L'odeur de Sasayki changea, tout comme son comportement. L'aura olfactive qu'il dégageait était plus lourde et plus sucrée. Le Bêta décida de ne pas y prêter attention et brisa le silence :

- Si tu devais emmener rien qu'en truc sur une île déserte, qu'emporterais-tu ?

S'enquit le loup beige. Connaître le point de vue des autres l'intéressaient bien plus que le sien. Du moins, c'était la base de la communication.





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Ven 26 Juin 2015 - 15:59



C'est impoli de s'en aller sans dire merci, quand on vient de nous sauver la vie



Je me détendis quand je me rendis compte qu’il était bien trop perdu dans ses pensées pour remarquer mon état. D’ailleurs, ce n’était pas désagréable… C’était même très agréable… Mais c’était aussi limitant. Je n’arrivais pas à penser tout à fait clairement, et mon corps semblait avoir besoin de quelque chose mais je n’arrivais pas à déterminer quoi. Une chose était certaine, ça impliquait ce Bêta qui m’avait sauvé la vie. Mais comment, et pourquoi lui? Je n’en savais absolument rien. Aussi, quand il me posa une question, je sursautai. Si je… quoi? Mais c’était quoi cette question? Je devais en comprendre quoi? Quel en était le but? Et pourquoi me la posait-il à moi? Il voulait discuter? Euh… d’accord… je fis un gros effort de concentration. Si j’étais seul sur une île déserte… mais je ferais quoi là-bas? En quelle circonstance ça pouvait m’arriver? Non, non, ce n’était pas le but du jeu. Si j’étais seul… j’amènerais… *Vous*. Mes yeux s’écarquillèrent. Non! Au moins je ne l’avais que pensé! Ma respiration s’accéléra un peu. Qu’est-ce que je pouvais bien amener…?


« Je ne sais pas… je n’arrives pas vraiment à réfléchir clairement… Je… je crois que… que j’amènerais de la compagnie… pour ne pas être seul. Quelqu’un qui me traite bien même si je suis un Oméga… quelqu’un… comme vous… »


Bon, je l’avais dit… mais je ne trouvais vraiment rien à répondre… mon cerveau n’arrêtait pas de m’envoyer des pulsions plus qu’étranges. J’avais envie de lui lécher le museau, de me blottir contre lui, de lui mordiller la peau du coup et de le serrer avec tendresse. N’était-ce pas… n’était-ce pas des comportements que je devrais avoir pour… pour une femelle? Et n’étais-je pas trop jeune pour cela? J’allais bientôt être un adulte, mais quand même pas encore! Je pris une grande inspiration en attendant la réponse du grand loup. À coup sûr il allait rire de moi, ou me faire un reproche… Étrangement… je sentais que s’il faisait l’un ou l’autre, ça me blesserait gravement… c’était le seul loup de mon clan sur qui j’aie l’impression de pouvoir réellement compter… il pouvait assurément comprendre que je n’étais pas capable de survivre seul sur une île déserte et que j’aie envie de sa présence pour me rassurer et m’aider, non? Mais… mais c’était plus que ça, je le sentais bien. Et il devait très certainement le sentir aussi! Mais il semblait éviter le sujet… peut-être en fait qu’il ne voulait pas me faire du mal en me repoussant… Mais pourquoi ne le ferait-il pas alors que ce que je vivais était contre nature? Mes paupières se fermèrent et je tentai de chasser cette étrange chaleur qui envahissait mon ventre. Je ne savais pas ce qu’était la chaleur, pourtant… mais c’était le seul mot qui me semblait approprié pour ce qui se diffusait si doucement en moi. Incapable de me concentrer, je ne pensai même pas à lui retourner la question.


© Maeya Fleur de Neige

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Sam 27 Juin 2015 - 19:32





Sidéré. Le Bêta ne s'attendait guère à une telle réponse. Était-il à ce point aussi important aux yeux de son camarade, au point que ce serait sa petite personne qui serait emportée sur une île déserte ? Ou avait-il annoncer cela dans le but de le flatter ? Après tout c'était bien le travail que devait effectuer un oméga. Kronos resta un laps de temps sans répondre.

Le vent soufflait de moins en moins, ce qui signifiait que la tempête laissait progressivement place au beau temps. Cependant, le Bêta était sceptique, il fallait s'attendre à un deuxième tour. La pluie torrentielle, quant à elle n'avait pas cessée de s'abattre sur la terre déjà détrempé. Il fallait s'attendre à une petite inondation.

Kronos ne savait pas quoi faire pour passer le temps. Son horloge affichait 15 heures 31. Il soupira. Étira ses pattes avant. Soupira d'ennuie une seconde fois, avant de répondre :

- M- Moi ?

Le Bêta tenta de dissimuler sa gène, mais si c'était mission impossible de cacher ses sentiments à un aveugle, qui de toute façon pourrait sans aucun mal, connaître la nature de ses émotions. Toute tentative était peine perdue. Toutefois, la réaction de Sasayaki l'avait intégré au plus haut point. Bien que la curiosité ne faisait pas parti de l'un de ses traits de caractère principaux.

- Pourquoi moi ?

S'enquit-il finalement. Soudainement, le ventre de Kronos se mit à gargouiller. Ces bruits firent raisonner la tanière improvisée. Le canidé ferma les yeux un instant, incapable de se concrentrer sur autre chose qu'une bonne portion de viande. Pour que son estomac soit comblé, il ne pouvait pas rester sans sa dose quotidienne. Le mouflon était sa proie favorite. Ce ruminant sauvage niche hélas qu'en territoire hivernal pour profiter des pâturages en haute montagne, quand la neige n'est pas au rendez-vous. Il arrivait parfois à Kronos d'en trouver en territoire neutre et lorsque ça arrivait, le Bêta pouvoir s'offrir un repas digne de ce nom. Après tout, les mouflons restent des espèces mal adapter au froid et à l'humidité, il ne serait pas étonnant qu'ils aient décider de déménager en automne ou en été, mais en absence de montagne, le trajet de s'effectuerait pas.

L'érudit songea à ce qu'il ferait une fois sortie de la tanière. Il ira sans aucun doute se dégourdir les pattes à une bonne partie chasse. Oui il en rêvait à cet instant même...





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Mar 30 Juin 2015 - 16:56

[HRP : ... Le monologue XD désolé ^^ mais il a prit très a coeur de bien développer le "pourquoi" XD]



C'est impoli de s'en aller sans dire merci, quand on vient de nous sauver la vie



Après de gros efforts, je réussis à calmer mon corps et à diminuer les pulsions qu’il m’envoyait. Une étrange envie de me blottir conte le mâle et de lui lécher le cou continuait de me déranger, mais c’est le genre de chose que je ne pourrais jamais me permettre de faire. Le Bêta semblait déjà assez mal à l’aise à cause de ma réponse… je l’avais embarrassé… La peur qu’il ne me châtie fut assez forte pour balayer mes envies, et mes yeux se fermèrent alors que mon corps tremblait. Sur le coup, j’avais envie de lui demander pitié, de le supplier de ne pas me faire de mal, de lui demander pardon d’avoir insinué des choses, de l’avoir désiré, d’avoir formulé cette réponse qui l’avait embarrassé. Mais avant que je ne puisse le faire, alors même que j’ouvrais la gueule pour formuler ces pensées, sa voix m’interrompit. Une question? Alors… il n’était que curieux en fait? Je devais avouer que sur le coup, quand j’avais répondu, je n’avais pas vraiment réfléchit. Mais même sans réfléchir, des tas de raisons me venaient à l’esprit. J’étais habitué à ce genre de pensées.


« Il y a plein de raisons qui font que je vous apporterais… Tout d’abord car malgré tout ce que je vis, malgré le rejet de mes pairs, rien ne me fait plus peur que d’être seul. Ensuite, car je suis aveugle, vous le savez bien… Seul sur une île déserte, je ne pourrais survivre très longtemps, sans aide… Et finalement… parce que vous savez tellement plus de choses que moi… Vous avez pu prédire le temps, et vous avez reçu une bonne éducation, contrairement à moi qui était forcé de manquer les cours pour ne pas me faire battre par les autres louveteaux… Et puis vous êtes Bêta! Pour devenir Bêta, il faut savoir des choses, il faut être capable de se battre, il faut être fort et il faut savoir survivre! Enfin et dernièrement… parce que… parce que vous êtes gentil avec moi… En vous amenant… je m’assure de pouvoir survivre sur tous les points, car… car je crois que vous ne seriez pas du genre à me manger, même si je vous gêne… C’est… c’est très égoïste de ma part, je le sais bien… je ne devrais pas avoir de telles pensées… mais… mais je ferais tout ce que je peux pour vous aider, si nous étions sur une île déserte! Vous savez… je suis plutôt bon pour pister les animaux! Je pourrais sûrement vous être un peu utile… Pas que je veuille insinuer que vous ayez besoin de moi! Jamais! Seulement, même si je suis un Oméga… je ferais tout pour ne pas vous nuire… Pour vous aider… Même si ce n’est que pour parler et que vous vous sentiez moins seul… »


J’avais beaucoup parlé, et je n’en avais pas l’habitude. Ma respiration était forte, mon cœur cognait et j’avais envie de verser une larme. J’avais si peur. Je ne m’ouvrais jamais ainsi ouvertement à quiconque, mais ce loup… ce loup me donnait l’impression que je le pouvais. Ce loup semblait me considérer comme un membre de la meute. Et ça me faisais du bien de parler… mais j’avais peur… peur d’avoir dit quelque chose qu’il ne fallait pas. À tout moment je pouvais dire une chose qui ne plaise pas et ce loup pouvait décider de se lasser de l’Oméga avec lequel il était emprisonné. Et si cela arrivait… dans un endroit aussi étroit, avec les signes évidents que mon corps avait laissé planer dans l’air, le Bêta pouvait devenir agressif facilement. En plus, il avait faim, ça s’entendait. Moi aussi j’avais faim. Très faim. Mais j’avais l’habitude, et mon corps ne trahissait plus ces choses-là. Je pouvais me passer de nourriture jusqu’au lendemain. Cela aurait sans doute des conséquences, mais qui s’en soucierait, de toute façon? Peut-être ce loup à la crinière étrangement pointue, en fait… mais il n’avait pas à le savoir. Je lui avais assez imposé ma présence et mes besoins. Je l’avais remercié, et puis je l’avais aidé. Dès qu’il pourrait sortir, je le laisserais partir et j’attendrais un moment avant de quitter moi aussi pour partir dans ma propre direction. Avec un peu de chance, peut-être le reverrais-je un jour… étrangement, je me dis que si ça arrivait, il me demanderait sans doute encore si ma patte allait mieux, et cette pensée me fit tout aussi étrangement plaisir. Oui, j’espérais que je pourrais le revoir un jour, et qu’il me poserais de nouveau cette question.


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Dim 16 Aoû 2015 - 15:53

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Dim 16 Aoû 2015 - 17:56

Non, j'attend encore la réponse de Kronos.
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Lun 17 Aoû 2015 - 1:19

Désolé du retard, je clôture le rp ^^






Finalement le loup au corps orné d'or se décida à répondre :

« Il y a plein de raisons qui font que je vous apporterais… Tout d’abord car malgré tout ce que je vis, malgré le rejet de mes pairs, rien ne me fait plus peur que d’être seul. Ensuite, car je suis aveugle, vous le savez bien… Seul sur une île déserte, je ne pourrais survivre très longtemps, sans aide… Et finalement… parce que vous savez tellement plus de choses que moi… Vous avez pu prédire le temps, et vous avez reçu une bonne éducation, contrairement à moi qui était forcé de manquer les cours pour ne pas me faire battre par les autres louveteaux… Et puis vous êtes Bêta! Pour devenir Bêta, il faut savoir des choses, il faut être capable de se battre, il faut être fort et il faut savoir survivre! Enfin et dernièrement… parce que… parce que vous êtes gentil avec moi… En vous amenant… je m’assure de pouvoir survivre sur tous les points, car… car je crois que vous ne seriez pas du genre à me manger, même si je vous gêne… C’est… c’est très égoïste de ma part, je le sais bien… je ne devrais pas avoir de telles pensées… mais… mais je ferais tout ce que je peux pour vous aider, si nous étions sur une île déserte! Vous savez… je suis plutôt bon pour pister les animaux! Je pourrais sûrement vous être un peu utile… Pas que je veuille insinuer que vous ayez besoin de moi! Jamais! Seulement, même si je suis un Oméga… je ferais tout pour ne pas vous nuire… Pour vous aider… Même si ce n’est que pour parler et que vous vous sentiez moins seul… »

Ses compliments gonfla la poitrine de Kronos, les compliments, ça fait toujours du bien. En un éclair, le Bêta étudia la personnalité de Sasayaki. Son manque de confiance crever les yeux. Néanmoins, ses paroles lui donna un regain d'énergie. Le loup beige ne savait pas quoi répondre face à cette déclaration. Il devait trouver les mots adaptés à sa déclaration. Mais pour l'heure, Kronos s'extirpa dehors. La pluie ayant cessé. Le Bêta s'étira de tout son long tout en se promettant de laisser la nature faire son oeuvre à l'avenir. Quand il entendit de petits soupirs qui se valaient presque plaintif de la part de son camarade, le Bêta se retourna et l'aida à sortir de la tanière à son tour.

Le sol trempé ne facilitait pas l'adhérence des pattes du canidé. C'est pour cette raison qu'il planta ses griffes dans la terre tendre avant d'attraper le cou de Sasayaki et de le hisser avec ménagement à ses côtés.

- Ne restons pas là. Je vais demander à Twilla de te donner quelque chose pour ta patte.

Sans un mot de plus, le bêta printanier chemina à côté de l'oméga, frôlant sa fourrure, prêt à l'aider à se déplacer. Toutefois, il ne lui forca pas la patte. Au même instant, un petit chatouillement lui titilla la truffe humide. Kronos éternua et secoua la tête. Son corps fut parcouru d'un petit frisson. Peut-être qu'il devait se faire examiner lui-aussi.

Le crépuscule atteint la cime des arbres lorsque les deux canidés étaient parvenus à la tanière de la guérisseuse. Entre temps, le Bêta avait pris la sage décision de se faire soigner dès demain. Il avait encore beaucoup de choses à faire. La tanière des nourrices n'étaient plus qu'un éboulement de rocher et les autres avaient besoin d'être renforcé. Avant de se détourner pour distribuer les tâches aux autres membres de sa tribu, le Bêta adressa un dernier sourire à son camarade oméga, il lui releva doucement sa tête du bout de la queue et prononça calmement :

- Et bien Sasayaki, j'ai été ravi d'avoir fait ta connaissance. Si tu veux apprendre les bases de la survie dans une île déserte, vient me retrouver, je serai ravi de te l'expliquer.

Kronos se détourna dans une dernière esquisse avant de disparaître derrière le feuillage. Le loup à la longue crête savait que son camarade était entre de bonnes pattes.






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Lun 17 Aoû 2015 - 15:44



C'est impoli de s'en aller sans dire merci, quand on vient de nous sauver la vie



Quand je senti enfin le corps de mon Bêta sortir du petit terrier, je fus à la fois soulagé et déçu. Je me forçai à ne pas trop penser à la déception de ne plus ressentir la proximité, et à me concentrer plutôt sur le bienfait que la pluie ait cessée. Ce serait très glissant, et avec ma patte blessée ce serait encore plus compliqué, mais je devrais m’en sortir. Je tentai donc à mon tour de quitter notre abris, ce qui se révéla plutôt difficile en fait, avec cette boue qui ne me permettait pas de m’appuyer de façon stable. Je soupirai. De toute façon, j’avais dit que j’attendrais un peu, non? Je me résous donc à attendre que la boue sèche un peu avant de sortir à mon tour, quand je sentis le mouvement, puis les pattes qui agrippaient mon cou et tiraient. Surpris, je laissai le mâle à la crête pointue me sortir de ce trou dans le sol et me mettre sur patte. Je ne pus m’empêcher de constater à moi-même qu’il était plutôt fort et que ce contact ne m’avais pas déplu. Mais ça je ne le dis pas. Je me mis donc en route à sa suite. Twilla… était-ce elle qui avait pris soin de moi? Je n’avais pas demandé le nom du loup, ou de la louve, qui s’était occupé de moi. En fait je n’avais même pas remarqué son sexe. Mais si le Bêta m’amenait la voir, alors ce devait être elle, non?


Gêné, je le suivis donc en boitant. Ma patte me faisait mal, oui, mais si cette guérisseuse était vraiment celle qui m’avait soigné, alors que pourrait-elle faire de plus? Elle m’avait déjà conseillé de ne pas trop l’exploiter, ce à quoi j’avais volontairement désobéi. Ce n’était pas sa faute à elle. Mais encore une fois, ce loup se montrait gentil envers moi. En même temps peut-être qu’il consulterait pour lui-même? Il avait l’air malade. Ce temps? C’était étrange, je n’étais jamais tombé malade à cause de la pluie, moi. Quand il s’arrêta, j’en fis de même. Nous étions à destination? Je baissai un peu la tête. Je n’avais pas vraiment envie que ça se termine maintenant, et ici, mais… la queue du mâle m’empêcha de finir ma pensée, m’obligeant à me concentrer sur sa voix. Ravi de faire ma connaissance? Et il voulait me revoir pour m’apprendre des choses? Seulement la survie ou les autres choses qu’il me fallait savoir? Ce serait sympa de le revoir… il faudrait vraiment que je le fasse. Que je le retrouve. Je m’apprêtai à lui dire merci et à accepter son offre mais… il n’était plus là. Il était déjà parti… Il ne m’avait même pas dit son nom! Bon… pas grave… raison de plus pour aller le voir, non? J’attendis un moment. Cette guérisseuse allait me sermonner et ne pourrait rien pour ma patte, alors à quoi bon? Je me détournai et parti à mon tour.


© Maeya Fleur de Neige


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Lun 17 Aoû 2015 - 16:16

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